« Nous pouvons
affirmer, sans grand risque de nous tromper, que l'étudiant en
France est, après le policier et le prêtre, l'être le plus
universellement reprisé. Si les raisons pour lesquelles on le
méprise sont souvent de fausses raisons qui relèvent de l'idéologie
dominante, les raisons pour lesquelles il est effectivement
méprisable et méprisé du point de vue de la critique
révolutionnaire sont refoulées et inavouées. Les tenants de la
fausse contestation savent pourtant les reconnaître, et s'y
reconnaître. Ils inversent ce vrai mépris en une admiration
complaisante ».
Mustapha Kayati
(brochure situationniste de 1967)
Résumons le problème des 50 dernières
années pour la révolution. Qu'est-ce qui empêche la révolution,
la prolétarienne - la seule vraie, la seule sérieuse sans utopie
pour faire cesser la folie du monde - de préoccuper en premier lieu
l'immense majorité des prolétaires ? Les fins de mois
difficiles ? Pas toujours. Ma femme qui m'a trompé avec un
bourgeois ? La révolution ne sera pas un lupanar et la classe
ouvrière n'ira pas au paradis. Le rêve consumériste ? Pas
vraiment ? Le crédit ? Au contraire la révolution
procédera à un moratoire des dettes, et licenciera les banquiers.
Les corporatismes syndicaux ? Pas vraiment tant que fonctionne
l'assistanat, qu'on ne meurt pas de faim en France, et que les
« partenaires sociaux » se concèdent des augmentations
paritaires périodiquement, certes outrageusement inégalitaires
versant patronat, et qu'on laisse le chômeur se culpabiliser
lui-même dans sa solitude. Les promesses des partis politiques ?
Vous voulez rire ? Les élections ? Vous vous moquez de
moi !
Non le véritable obstacle à la
révolution, défendu avec brio par la droite bourgeoise, la gauche
bourgeoise et son parti stalinien en tête, le voici brut de fonderie
et inaltérable : une révolution c'est sanguinaire ! Une
« aventure sanguinaire », vous allez savoir de la part de
qui. C'est même équivalent à une guerre, répétait naguère et
jadis ma belle-mère qui ne connaissait l'histoire ni d'avant ni
d'après. Tous nos terroristes en herbe d'un marxisme ringardisé
anarchisme, néo-althussérien (Al tu sers à rien!) parlent d'un
temps qu'ils ne peuvent pas connaître, où il était possible de
n'êtrepoint encore trépanés par la sotte idéologie terroriste de
donneurs de leçon en chambre de « principes de classe »,
gradés de l'inévitable « violence révolutionnaire »
qui ne saurait transiger avec la platitude des pacifistes réformards
(ouf!). Ils ne connaissent nos bambins de l'émeute de rue, nos
lycéens intransigeants avec la barbarie du monde, habités de cette
jouvence révolutionnaire, que la pose antifa, précieuse garantie de
non conformisme, et cette haine primaire du flic de base, font jouir
au parfum des lacrymos et à l'odeur de la poudre...d'escampette. Une
de leurs idoles papy Rouillan n'a-t-il pas eu le courage de dire que
les tueurs terroristes étaient « courageux »... de tirer
dans un tas de civils sans armes. Le principal leader
bobo-trostko-Besanceno n'a-t-il pas dîné avec le diable qui effraie
encore tous les patrons de Navarre et du plat pays du Nord ? Une
poignée de derniers dinosaures bordiguiens n'assure-t-elle pas que
les attentats de daech sont une annonce du revival de la « guerre
de classes » ? Ou il n'y aura qu'une lame de couteau entre
le « terrorisme révolutionnaire » et le « terrorisme
de peuple opprimé ».
Ils portent tous le tee-shirt Guevara,
le Vichinsky cubain chargé d'exécuter par centaines, en tant que
« ministre de l'intérieur » (du stalinisme), les
opposants politiques ou tous ceux qui cachaient un drapeau étoilé
dans leurs caves. Les parents de nos nouveaux « anarchostaliniens »
- rois putatifs éphémères du gauchisme tiers-mondiste
n'avaient-ils pas tant aimé défiler avec la tronche du général Ho
Chi Minh, et des maréchaux Lénine-Staline-Trotsky, avec la géniale
inscription : « le pouvoir est au bout du fusil » -
quoique ce ramassis de has been nous fasse pitié avec leur
reconversion dans l'écologie gouvernementale et leur compréhension
paternaliste de tout ce qui « s'indigne » (en 68 c'était
« tout ce qui bougeait »).
Pourquoi leur jeter la pierre aux
« jeunes » (meneurs bobos mégalos) de penser qu'une
révolution, une vraie, c'est violent . Persuadé comme eux que
la classe dominante, telle Bill Gates, ne va pas distribuer sa
fortune colossale (dont nous les prolétaires ne voulons pas sous sa
forme argent ou immobilière), et qu'il faudra la contraindre à
sortir de ses blockaus dorés, je ne pense pas, malheureusement pour
nos lycéens puristes khmers rouges ou cet idiot de Trostky, que tous
les moyens soient bons. Désolé, je préfère mille fois l'absence
de révolution à une révolution qui implose en règlements de
compte sanguinaires et où la classe ouvrière « prendrait la
place » de la bourgeoisie pour affirmer sa « terreur
révolutionnaire ». Sur le sujet, l'historiographie bourgeoise
et les journalistes superficiels, sont gagnants à tous les coups,
bains de sang inoubliables : 1793, révolution française
(quoique bourgeoise) ; 1871, la Commune de Paris ; 1917,
révolution bolchévique ; 1937, guerre d'Espagne si cruelle...
Oubliant évidemment de balayer devant les mausolées aux deux
grandes boucheries mondiales. Mais sur l'analyse, l'étude et des
conditions de l'exercice de la violence en temps de révolution
prolétarienne, personne ne vient contredire les doctes moralistes
bourgeois qui ramènent l'essentiel des révolutions à des tueries ;
surtout pas le discours du gauchiste moyen sur la Toile qui promet
que la révolution sera « impitoyable » et que « c'est
un principe qui ne se discute pas » (un petit coco arrogant et
sûr de ses acquisitions « marxistes », m'a répliqué
que voter à gauche de la part d'un policier ne signifie plus rien –
il faudra tous les descendre – et donc les mettre dans le même tas
que ceux qui votent FN).
L'anarchiste de base est en tout point
d'accord avec l'historien bourgeois réac et révisionniste :
une révolution c'est sanguinaire, on n'épargnera aucun des
bourgeois, on trucidera tous les flics et pourquoi pas aussi leurs
femmes même si elles nous hurlent qu'ils sont aussi des prolétaires.
On est là au cœur de la propagande
planétaire de la bourgeoise avec son utilisation intensive,
surmédiatisée du terrorisme islamique. Aucun groupe politique à
prétention révolutionnaire n'a eu le courage politique, se fichant
du qualificatif de pacifiste par le terrorisme intellectuel
germanopratin, de dénoncer cette hystérie largement partagée ;
excepté le CCI, cf. l'article du regretté Marc Chirik « Terreur,
terrorisme et violence de classe », moquant des Duces qui, du
haut de leur petite taille, et après avoir été porter plainte au
commissariat du coin pour le vol de leur ipod ou ipad, échafaudent
les principes invariants de la « terreur de classe », au
souvenir de Couthon sur sa chaise roulante.
Quelle joie pour la classe régnante
« démocratiquement » que les supplétifs du gauchisme
avarié viennent plaider pour un même type de terreur contre les
populations « récalcitrantes », quelles qu'elles soient,
quand toute cette ribambelle de marginaux ingouvernables s'imagine un
jour au pouvoir.
Hier, post-68 c'était pénible et
assez insoutenable de soutenir qu'une révolution c'est forcément
violent mais pas nécessairement un holocauste. Je me souviens m'être
opposé cent fois aux militants staliniens qui dénonçaient
« l'aventure gauchiste », le « vous voulez un bain
de sang bande de petits cons » ; ou ce collègue vieil
ouvrier : « ah ouais vous avec barbouillé Pasteur dans la
cour de la Sorbonne, mais, bande d'imbéciles, Pasteur a apporté
plus à l'humanité que vous ne lui apporterez jamais avec vos pots
de peinture » (salut à toi Jean Delannoy, ami d'enfance de
Line Renaud, si tu es encore de ce monde). Avec le recul, oui mon
vieux collègue Jean et les militants staliniens avaient raison, et
nous étions trop immatures et trop ignorants de l'histoire pour ne
leur opposer que notre naïveté dans une main et un pavé dans
l'autre.
Ce n'est pas de leur faute à nos
lycéens « anarchostaliniens » ou lycéens éternels, me
direz-vous. Je le concède et que le premier qui ne s'est jamais
trompé de bulletin de vote leur jette la première urne en bois. Je
concède en effet que ces divers jeunots gauchistes radicaux,
indignados de première, sont là pour nous amuser ; la vie
politique bourgeoise est si morne. Il suffit de lui montrer un CRS
pour que le lycéen hurle : voilà l'ennemi !
Il suffit de leur montrer un étudiant
qui se prend un vulgaire coup de poing dans le pif par un flic pour
que la toile s'enflamme. Pauvre chéri, dans les années 1950 les CRS
tuèrent des ouvriers ; tu vivrais au pays de l'antiracisme
outre Atlantique, c'est une balle dans la peau qui t'attendrait. Nous
sommes plusieurs à avoir pris des coups de la police en manif ou en
grève depuis des années, jamais la toile ne s'est enflammée pour
nous, et la pharmacienne du coin a fait le boulot de consolation. Le
plus scandaleux n'est pas dans la violence inévitable du mercenaire
d'Etat, mais dans l'esquive de l'Etat. C'est Cazeneuve qui méritait
une baffe en guise de remerciement pour sa lâcheté à balancer le
lourd appareil judiciaire sur un vulgaire lampiste ; comme pour
la mort d'un marginal écolo tué par une grenade en pleine poire,
l'Etat, ses ministres et ses journalistes mènent campagne contre un
de leurs exécutants de base. C'est pas nous c'est lui, cet idiot de
flic de base qui a commis une « bavure ». C'est la même
esquive avec les paradis fiscaux de Panama que Big Brother procède,
où le « président de gauche » caracole qu'il a toujours
eu raison de dire qu'il n'aimait pas « la finance »,
alors qu'il est assis dessus, et que nous les prolétaires pauvres on
se fout d'une poignée de milliardaires, planqués à l'abri
d'immenses couches petites bourgeoises profiteuses des miettes de
l'or capitaliste.
La violence physique et permanente du
système est chloroformée dans la conscience des prolétaires par
l'accumulation des mensonges déconcertants, où tous les chats sont
gris.
LA POLICE A changé...
Dur métier que celui de policier de
nos jours. Pourtant, vu le chômage de longue portée, ils sont
nombreux les jeunes prolétaires à faire la queue aux centres
d'embauche, comme aux centres de recrutement pour l'armée ; pas
pour l'amour de la fonction, mais parce qu'il y existe une paye
décente et une garantie de durée dans l'emploi. Lors d'une garde à
vue, menotté, un officier de police, qui fût tout à fait correct
avec moi, m'en boucha un coin : « mais monsieur, moi aussi
je suis un prolétaire et mon père était ouvrier ». Adoptant
profil bas, je n'ai pas osé lui répliquer : « d'accord
mais alors on verra si vous êtes vraiment un prolétaire, le camp
que vous choisirez au moment de la révolution ».
Partout il est filmé, plus qu'une
vedette de cinéma en train de traîner à Conforama. S'il passe dans
les allées d'Auchan, on va considérer que c'est un feignant en
vadrouille, alors qu'il est venu acheter des plats cuisinés en boite
pour cinq types en garde à vue. Il est tenu régulièrement
d'assister à des stages de déontologie où la leçon de morale
importe plus que le maniement de la matraque télescopique. Si la
photo ou le film d'une « action un peu dure » apparaît
sur la toile, il peut mettre une croix sur sa carrière. La presse
gouvernementale le dénonce chaque jour ou se moque de ses
maladresses en compatissant avec ses agresseurs, lycéens cagoulés
et persuadés que se faire un flic est le summum du premier acte
fondateur révolutionnaire (pendant que son pote prendra un selfie
pour le montrer aux copines), ou salafistes excités en pyjama ;
le plus pitoyable exemple récent de la connivence antiraciste
institutionnelle est celui de la manif annulée des « fachos »
belges en région bruxelloise où la racaille pro-daech, leur
succédant, est venue lancer des pierres sur les policiers, ceux-ci
répliquant mais... à la grande indignation des journalistes.
Au cours de ma carrière dans le
service public j'ai assisté plus d'une fois à des agressions et
altercations populaires, d'une certaine catégorie de populations de
banlieue, aux cris odieux et barbares contre des flics venus faire
des constats ; je vous laisse à penser auprès de qui aurait
penché mon soutien si cela avait dégénéré.
La police s'est humanisée, avait
triomphé le blaireau Sarkozy. C'est un peu vrai. Dans les
commissariats on trouve maintenant des « pédés » et des
« gonzesses » en uniforme ; je me souviens avoir vu
tomber mon dentier lors d'une gay pride à Paris, voyant passer le
char de la Préfecture de police avec ses « folles » je
hélai une policière qui les saluait :
- c'est vos collègues ?
- Oui, me répondit-elle, comme une évidence.
Je m'éloignai en secouant la tête
dubitativement. Cependant, j'insiste là-dessus, en pays développé
c'est une petite révolution réformiste en interne, qui, certes ne
change pas dans le fond la police, j'ai vu des policiers, femmes ou
peut-être homos - (attention je ne traite pas ici tous les policiers
de « pédés » ou de « sales nègres », ce
qui était le fait des milices syndicales du PCF dans les années
1970) - capables de frapper aussi violemment des interpellés que
leurs collègues de genre classique, ces héritiers involontaires des
ex-violeurs de femmes d'ouvriers pendant la Commune de 1871, ces
assassins d'immigrés égarés en France ou enculeurs de mouches
pédérastiques.
LES GAUCHISTES N'ONT PAS changé...
Un peu néophyte sur le terrain des
forums de discussion, j'en ai trouvé un très intéressant où les
insultes ne prennent pas le dessus et où le principal animateur a
l'autorité et l'intelligence de bien le cadrer, et qui permet,
divergences ou pas de discuter d'un point de vue « de classe »
sans a priori et en restant très intolérant avec les anathèmes.
Même dans le cas d'une discussion mal engagée.
La mise en route avait commencé par la
republication d'un post, photographie de policiers italiens qui avaient ôté leurs
casques face aux manifestants en décembre dernier (non celui de 2013), la date n'étant
pas précisée.
L'introducteur voulait sans doute
simplement ridiculiser le clown pacifiste et électoraliste Peppe
Grillo, mais révélait une opinion quelque peu moisie sur la nature
de la police, suite à une interpellation (non policière) d'un
lecteur capable de discerner face aux vieilleries et clichés du mouvement ouvier: « je vous trouve trop
généraliste, il existe forcément des flics qui refusent de
tabasser des manifestants ,etc. mais en très petite quantité,
infime ».
La réponse était de facture très
classique : « Parce qu'ils sont les chiens de garde de la
bourgeoisie. Ils ont pour fonction de défendre l'Etat et les
rapports de production en place. C'est pas le cas d'un travailleur de
chez Dassault, qui comme ailleurs produit de la plus value ».
Un autre s'opposait aussi à cette
vision trop classique : « Mais dans les deux cas ce sont
les intérêts des employeurs qui s'opposent aux nôtres, alors
pourquoi ne pas parler aux flics comme des travailleurs de la
fonction publique (ce qu'ils sont) pour tenter de les joindre à
notre cause le jour où le contexte économique et social sera
propice à la révolution ? ».
Il lui est répondu : « Un
flic est un flic... Il est payé pour faire respecter l'ordre
bourgeois. Comme un juge... autant la propagande dans la troupe me
semble réalisable, autant chez les flics, je n'y crois pas, même si
dans l'action révolutionnaire, une partie peut nous rejoindre.
N'ayez pas d'illusions, il suffit de voir le rôle de ces ordures au
Chili, transformés en tortionnaires de masse. Ces mecs fusilleront
du prolo dans la révolution, bien avant que certains changent de
camp. C'est l'essentiel à retenir ».
Robin Goodfellow prend la parole à son
tour : « Le problème de ce post, c'est qu'il balance un
article de 2013, sans contexte, pendant le mouvement des Forconi, qui
est assez comparable aux bonnets rouges. Que les flics se
solidarisent avec les petits patrons artisans et commerçants
n'engage aucune incidence envers un mouvement prolétarien. »
Mais la discussion semble cesser là,
et je n'y retrouve plus mes propres remarques, censurées ?
Dommage, cela pouvait permettre enfin
un début de réelle discussion sur un sujet sensible, qui est
l'arlésienne du gauchisme ou plutôt sa honteuse arrière-pensée
car cette idéologie est profondément anti-révolutionnaire,
étrangère à notre grande Rosa (« la révolution abhorre le
meurtre »), et qu'il faut nous attacher à notre époque à
montrer que les grands moments, les grandes avancées de la
révolution ne dépendent pas de la quantité de terreur, ni ne sont
responsables des dérapages de classes ennemies ou de fous furieux.
Et je me contenterai pour finir de souligner que si la domination de
la bourgeoisie se perpétue, les formes en ont changé, pas forcément
à son avantage malgré la modernisation électronique et
antiraciste.
La tradition du mouvement ouvrier
disait : nous ne pouvons compter que sur la désobéissance de
l'armée, prolétaires sous l'uniforme tu restes un travailleur !
C'est fini, armées de métier partout.
La tradition du mouvement ouvrier
disait : « armement du prolétariat ».
C'est fini, on ne peut pas laisser
courir n'importe comment les armes.
La tradition du mouvement ouvrier
disait : « les flics sont nos principaux ennemis ».
La tradition avait déjà tort, les
principaux ennemis sont les institutions bourgeoises, partis et
syndicats. C'est grossièrement pas faux, mais insuffisant.
Pour inverser un argument d'un
participant qui disait que le retournement de flics pendant la
révolution en notre faveur serait minime, j'ai envie de préciser
que pour encadrer une aussi vaste population de prolétaires en
révolte, les contingents de flics sont trop « minimes »
pour suffire à terroriser et ramener à l'obéissance les immenses
foules modernes.
Ou alors qu'on m'explique pourquoi
Mussolini a créé les chemises noires et Hitler les SA.
J'ai la réponse, vous faites pas de
bile, révolutionnaires de salon : parce que les flics ne sont
pas assez nombreux et souvent plus proches de la population
travailleuse que les militaires d'aujourd'hui !
Et, dissertation pour tous: en Russie en 1917, qui a remplacé la police et la police bolchevique (composée en partie d'anarchistes sincères) a-t-elle eu tort de réprimer le terrorisme des anarchistes? en Espagne en 1936, alors que la police avait été liquéfiée comme institution bourgeoise, qui a fait la police? (je vous glisse la réponse à étayer: les caïds staliniens et les petits dictateurs anarchistes)
Et, dissertation pour tous: en Russie en 1917, qui a remplacé la police et la police bolchevique (composée en partie d'anarchistes sincères) a-t-elle eu tort de réprimer le terrorisme des anarchistes? en Espagne en 1936, alors que la police avait été liquéfiée comme institution bourgeoise, qui a fait la police? (je vous glisse la réponse à étayer: les caïds staliniens et les petits dictateurs anarchistes)
(je reviendrai sur le sujet dans mon
book sur la guerre d'Espagne et vous verrez que l'histoire se rit des
simplismes et qu'un type en uniforme peut être parfois plus humain
qu'un civil pervers).
Pas mieux en Russie, malgré le renversement de l'Etat bourgeois, merci à Marc Rochera pour l'info depuis face book:
"Le
25 octobre 1918, le Comité central du Parti bolchevique discuta d'un
nouveau statut de la Tchéka. Boukharine, Olminski et Petrovski,
commissaire du peuple à l'Intérieur, demandèrent que fussent
prises des mesures pour limiter les « excès de zèle d'une
organisation truffée de criminels et de sadiques, d'éléments
dégénérés du lumpenprolétariat ». Mais bientôt, le camp des
partisans inconditionnels de la Tchéka reprit le dessus. Y
figuraient, outre Dzerjinski, les dirigeants du Parti Sverdlov,
Staline, Trotsky et Lénine".
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