IMMIGRATION ET
SANS-PAPIERS (clandestins, immigrants, etc°) :
NE PAS TOUT MELANGER
La question de
l’immigration est un puits sans fond où tous les problèmes ne peuvent être
traités au même niveau : immigration ancienne qui suppose intégration,
immigration nouvelle qui peut signifier surnombre, jeunes prolétaires en
transit d’un pays à un autre face à des
appels d’offre de travail, réfugiés politiques qui demandent asile et protection.
Aux arrivées dites illégales s’opposent parfois des expulsions arbitraires et
scandaleuses. La magistrature bourgeoise joue de ses finasseries juridiques
pour faire tout retomber sur le dos des flics si l’affaire se passe mal. Les
journalistes sont à l’affût de toute bavure qui fera vendre leurs salades sur
le sujet et leur morale sur les droits de l’homme bafoué ; la morale
journalistique évite toujours de se mêler au même moment Des réalités de l’économie,
de la dichotomie sociale, des pantalonnades culturelles et religieuses, et
préfère parler de races plutôt que de classes, d’intérêt national plutôt que de
problèmes humains. (j’aurai l’occasion de traiter plus à fond du problème
ultérieurement).
En septembre
2010, le transfuge socialiste aux ordres de l’ancien gouvernement Sarkozy,
ledit ministre de l'immigration, Eric Besson, reconnaissait que plus de 75 %
des décisions de reconduite à la frontière des étrangers en situation
irrégulière en France ne sont pas exécutées. En présentant
son projet de loi relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité,
qui était soumis le 27 septembre de cette année-là à l'Assemblée nationale, il
estimait que "les efforts d'intégration de l'immigration légale et de
lutte contre l'immigration illégale seront vains si nos procédures
d'éloignement des étrangers en situation irrégulière restent aussi peu
efficaces". Deux ans après ce projet de loi, et avec la victoire de la bourgeoisie
rose il n’y a rien de changé, et rien ne changera dans ce domaine. Sauf que le refus de reconnaître en quoi il y
a problème par les élites et les militants bobos continuera à être sanctionné
par un important vote dit d’extrême droite et une abstention (qui a atteint en
certaines banlieues ouvrières les 70% lors des toutes chaudes dernières
législatives) ; d’ailleurs, les dépités politologues qui n’y comprennent toujours
rien, ont choisi la solution la plus simple : désormais les
abstentionnistes sont classés dans la même catégorie que les électeurs du
FN !
Bref personne ne
peut avouer que le problème est insoluble dans le capitalisme increvable,
excepté les discours électoraux simplistes, du côté de la droite et de son
extrême : faut stopper ; quand, du côté de la gauche bourgeoise et de
son extrême : il n’y a pas de problème d’immigration ! Et si vous
persistez à assurer qu’il y en a un, vous voilà traité de « raciste »
ou catégorisé « ami de Marine Le Pen ».
OU LE PROBLEME
VIENT DE LA CONFUSION DE L’IMMIGRATION AVEC LA RELIGION…
Chaque fois que
le thème de l'immigration est abordé, je suis surpris par la violence des
réactions. J'avoue ne pas très bien comprendre la haine –le mot n'est pas trop
fort- que semble parfois susciter le sujet. L’immigration n’est au fond que la
démarche (en général sauf exceptions douteuses) de malheureux prolétaires qui sont simplement à
la recherche d'une vie meilleure. Bien sûr, « chez nous » également,
il y a des pauvres, des chômeurs, des déclassés… mais ce ne sont pas les
immigrés qui en sont responsables. Les coupables ne sont pas à rechercher parmi
plus malheureux que soi. Au contraire, il devrait poindre naturellement une
solidarité de classe entre « malheureux », comme naguère – il y a au
moins 70 ans – quand l’intégration de tout travailleur étranger apparaissait
naturelle et « internationaliste » sur les lieux de travail et dans
les villes ouvrières. Mais de l’eau a coulé sous les ponts, du sang et des
larmes surtout, et les religions se sont répandues, pour toutes les raisons
qu’on voudra ou qu’on peut supposer ; ceci ne sera pas discuté ici.
On assiste ici
et maintenant à une double confusion. L’immigration n’apparaît plus que comme
une couverture de la religion quand celles et ceux qui exhibent les signes
religieux avec provocation ne sont pas des salariés mais des « femmes
d’intérieur » voilées (françaises « de souche » parfois) et des
assistés intellectuels qui oublient de se raser. Sur les chantiers, dans les
entreprises, la religion n’a pourtant pas sa place, et reste très limitée (on
peut regretter que sous le gouvernement Jospin aient été autorisées des salles
de prière dans certaines usines… concession hautement hypocrite).
Tout
l’environnement médiatique nous chante qu’il y a une montée de l’intégrisme, un
envahissement de l’espace public, en même temps que « trop
d’immigrés ». Ici aussi une double confusion s’installe, l’immigration
n’importe pas la religion musulmane en l’occurrence puisque celle-ci est déjà
présente, le prosélytisme religieux est généralement le fait de ceux qui sont
déjà là, donc de nationalité française ! Si développement de la religion
musulmane il y a, encore faudrait-il être en mesure d’en évaluer les
paramètres, les critères de croissance, et ne pas se contenter de dire
« j’ai vu foule à la mosquée ».
Venons-en au
clash d’une discussion privée inopinée sur les « sans-papiers ». Les
« sans-papiers » ne sont pas tous les immigrés, peuvent détenir des
papiers ou pas ; on conviendra que leur premier souci, pour leur part,
n’est pas la religion ni l’hostilité à l’Occident (thèse de l’imbécile député
suisse Ziegler). Or, si on se laisse porter par la rumeur : s’ils
arrivent, c’est avec leur religion et donc qu’avec celle-ci ils vont
« nous envahir » !
A la
question : y a t-t-il une montée de l’intégrisme en France et un problème
d’immigration, notre couple d’électeurs de Mélenchon bondit immédiatement en
s’opposant par la négative. Le mari – évoquant les « clandestins » de
Calais précise aussitôt qu’il faut « arrêter de déconner » :
- il faut leur
donner des papiers et du travail ! Faut arrêter de payer les CRS qui font
un boulot de fainéants…
Je me dresse
aussitôt contre cette affirmation bien mélenchonienne et utopique. Je tente
d’essayer d’argumenter qu’il s’agit d’un problème insoluble pour les Etats
bourgeois qui se renvoient la balle, que le Capital n’intègre même plus les
chômeurs et que c’est pareil de plus en plus pour les immigrés… et qu’on ne
peut point accueillir toute la misère du monde… :
-
Je
veux bien de tes sans-papiers mais qu’ils ne déchirent pas les leurs, qu’ils ne
soient pas d’anciens génocidaires, et qu’ils prennent la queue comme tout le
monde à Pole emploi, sans doubler ceux qui attendent déjà !
La discussion
dégénère aussitôt en empoignade de sourds :
-
T’es
victime de l’enfumage de la presse et du FN !
-
Mais
il y a une réalité de l’intégrisme qui s’impose au niveau électoral dans les
pays de la soit disant révolution de jasmin ? Et le voile qui se répand…
-
Le
voile ne me gêne pas! dit sa compagne, elles sont libres de le porter ou pas au
Maroc…
- Non elles sont pas libres puisqu'elles sont obligées en majorité de le porter, parce que c'est la loi, loi familiale et étatique!
- et la croix?
La croix je m'en fous, elle ne cache pas le visage et le nez!
-
- Non elles sont pas libres puisqu'elles sont obligées en majorité de le porter, parce que c'est la loi, loi familiale et étatique!
- et la croix?
La croix je m'en fous, elle ne cache pas le visage et le nez!
-
-
Oui,
précise l’autre, tu confonds avec l’Iran et l’Arabie Saoudite… tu n’es pas pour
la tolérance et la diversité…
-
Ce
n’est pas vrai qu’elles ont le choix pour le voile, répond P., je connais le
Maroc, il y avait ce même machisme il y a vingt ans…
-
C’est
pas vrai, réplique la mélenchonienne, je me promenais au Maroc en bikini ou
même les seins nus il y a trente ans ! Et d’abord vous êtes racistes, il y
a pas de race !
-
Bien
sûr que si il y a des races, et le nier c’est cela le racisme. Le reconnaître
n’est pas faire du racisme…
-
Mais
tu n’es pas tolérant !
-
La
tolérance je m’en fous, votre tolérance de la diversité des encadrements
idéologiques religieux c’est avec çà qu’ils vous gouvernent, et qu’ils
gouvernent les peuples arriérés… je suis contre toutes les religions
-
Quoi
tu insultes un grand peuple comme l’Egypte, comme la Tunisie ?
-
Je
me fiche du peuple, c’est quoi cette notion ? La bourgeoisie locale + son
armée + un peuple paupérisé ? Cela vous évite de parler de classes
sociales !
-
Tu
n’écoutes pas. Les français sont le peuple le plus raciste !
-
Non
c’est les espagnols (je me marre) !
-
Tu
parles vite.
-
Non
j’essaie d’arriver à tes oreilles…
-
Mais
c’est une minorité, renchérit la mélenchonienne, en faisant allusion aux
salafistes et non pas aux immigrés en général.
-
Pardon
les exactions en Tunisie et en Egypte ne sont pas minoritaires depuis quelques
mois !
-
Mais
c’est des minorités de fachos…
-
Non
ma chère c’est l’armée elle-même, et on a vu battre des femmes à terre, ce qui
n’est pas de l’enfumage médiatique que je sache…
-
Ton
raisonnement c’est du racisme…
Trois, quatre,
cinq à s’invectiver, les uns traités de fascistes et d’idiots, les autres de
bobos angéliques hors des réalités, ce n’est plus que bruit et fureur, comptage
de points, bégaiements, puis peu à peu impossibilité pour chacun de formuler un
raisonnement cohérent. Je ne vois pas d’autre issue que de les mettre à la
porte :
-
Allez
cassez-vous on a rien en commun, rentrez-bien dans vos pénates !
Conclusion je
m’en suis voulu, connaissant les mélenchoniens primaires, d’avoir laissé la
soirée dériver sur l’immigration, en fait elle a dérivé sur tout autre
chose : l’aspect culturel et religieux d’une visibilité musulmane, bien
éloignée des histoires de sans-papiers et du chômage. Et comme succédané
l’utilisation de notions comme le fascisme, le nationalisme dont personne ne
connait plus la signification exacte (sauf celle du MAL mal défini) et le
racisme comme explication à une pathologie xénophobe ou une haine de soi aussi
fumeuse et emberlificotée que les jupes de ma grand-mère.
Comment
expliquer ce dérapage avec des gens qui, personnellement, sont honnêtes et
irréprochables ?
1)
D’abord
un esprit sectaire d’éléments baba cools, typique des électeurs du Front de
gauche, qui n’ont toujours pas compris pourquoi ils avaient ramassé leur veste
aux présidentielles et aux législatives. L’intellectuel petit bourgeois est un
grand sentimental, et il aime à poser au diffuseur de morale, surtout s’il vit
éloigné des problèmes des « beaufs » ouvriers. Il y a trente ans
déjà, des fils à papa conduisirent la lutte des Foyers Sonacotra vers le néant,
après l’extinction des feux médiatiques, « immigrés en lutte » comme
« travailleurs sans papiers » se retrouvaient toujours isolés sans
plus un maoïste à l’horizon (je peux citer des cas concrets édifiants). Avec
une idéologie à la fois étroitement chauvine et prétendument internationaliste,
les dinosaures du PCF ont abandonné tout critère de classe au nom de la même
charité chrétienne que les assocs de curés, au nom d’un antiracisme gribouille
et d’une hospitalité foireuse. Notre mélenchonien qui se proclame encore
fièrement « stalinien », et reste prêt à vous démontrer que vous avez
été « enfumé » pendant 50 ans par les salauds de l’intelligentsia
libérale, vous met au défi de respecter « la diversité ». Ce qui est
le comble pour ce dernier mohican de la « totalité » du parti unique
en état de mort catatonique malgré la perf (perfusion) de l’antifasciste de
salon Mélenchon, qui ne nous a ni sauvé des âneries de Marine Le Pen ni garanti
contre le retour des profits et des délits de l’élite de la bourgeoisie rose. Le stalinisme a été une école de pensée policière, et ses derniers vieillards peinent à user encore de l'intimidation et de l'invective.
2)
Pour
des discussions d’ordre politique, le domaine du privé est contre-indiqué, sans
cadre comme pour une réunion publique de parti, avec une organisation des
débats, un tour de parole respecté, c’est le caca complet, le règne du
n’importe quoi.
L’idée
principale qu’il était souhaitable de voir approfondie la voici : pourquoi
n’y a –t-il plus intégration dans un mode de vie moderne, libéré des
colifichets religieux, mais un repli sur soi dans tel communautarisme, telle
ornière nationale ou régionale ou tribale ?
L’intégration
des nouveaux arrivants passe pour une resucée du vieux colonialisme.
Intégration est devenu une insulte. Vive la diversité ! Vive la tolérance
des coutumes les plus antiques ! Or l’intégration, dans le mouvement
ouvrier, chez les Marx, Engels, etc. était considérée comme progressiste et
nécessaire. Engels s’inquiétait que les immigrants aux Etats Unis fassent
l’effort d’apprendre l’américain. Tout cela ne serait plus qu’un fatras
vieillot selon nos modernes apôtres de la tolérance, de la tolérance de
l’intolérance oui !:(comme j’ai dû le crier à un de mes interlocuteurs au
cours de la soirée).
LE PROGRES EST
INTERDIT DESORMAIS AU MEME TITRE QUE LA REVOLUTION PROLETARIENNE (soupçonnée la
perfide de vouloir niveler les superstitions religieuses), progrès au sens d’un
vivre ensemble, d’une mise en commun des savoirs et des besoins vitaux. C’est
chacun pour soi l’adage qui raidit les méchants électeurs du FN ! C’est
chacun pour soi qui raidit des femmes voilées en France qui en même temps
desservent leurs sœurs outre Méditerranée, qui ne le supportent plus.
Et pourtant, le
soleil luit à l’horizon mes frères… La gauche bourgeoise, ses néo-staliniens et
leurs gauchistes vont vraiment à contre-courant face à une jeunesse qui, sur le
terrain – de Tunisie à la France - ne veut plus des curés et imams (qui
prétendent l’éduquer à la passivité). Quand je discute avec mes amis
prolétaires arabes, ils me confirment que le port du voile est en régression…
insensiblement, même si vous en voyez quelques unes qui traînent dans les rues
aux heures où les autres sont au travail et ont pris le temps de se maquiller
avant de se glisser dans le métro.
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
DIFFERENCIER LES
PROBLEMES ET LES CATEGORIES
A.
Sur
le contrôle de l’immigration : en matière d'étrangers en situation
irrégulière, on nage en pleine hypocrisie, le filtrage est une institution
capitaliste qui se fiche des droits de l’homme : l’immigré est autant
appelé avidement comme travailleur qu’éjectable comme prolétaire. Evidemment
que le flot d'étrangers qui cherchent à s'installer en Europe ne va pas se
tarir. Evidemment que cela n’est pas fait pour réduire le chômage. Evidemment
que les gouvernements vont chercher à augmenter le niveau des expulsions et à
renforcer les mesures de rétention. Evidemment que le délit pour aide à étranger
en situation irrégulière s'appliquera toujours pour le simple citoyen qui a
apporté un petit secours humanitaire (et les gauchistes chrétiens se sont même
dégonflés sur ce plan depuis les menaces sarkozystes..). Evidemment que tout le
monde bobo et les magistrats infantiles se déchargent du sale boulot sur les
CRS sinon les angéliques iraient tôt ou tard se plaindre aux bureaux des pleurs
du nombre de vagabonds qui squatteraient leur résidence secondaire…
B.
L'hypocrisie
a encore de beaux jours devant elle: personne n'a la possibilité de déclarer
étanches nos frontières et de virer tous les clandestins; personne ne demande à
l'inverse la régularisation de tous les étrangers qui désirent s'installer en France
parce que le capitalisme ne leur donne plus de boulot décent dans leur pays;
personne ne propose non plus une limite claire au delà de laquelle il serait
légitime d’expulser un trop plein d’individus de toute sorte…
C.
L’hypocrisie
universelle de la bourgeoisie ne fait jamais avouer à ses thuriféraires
nationaux que la solution au chômage mondial n’est pas que tous les habitants
du sud soient régularisés en termes civiques et salariaux au nord…
Il faut noter enfin (car l'hypocrisie n'est pas à sens unique) qu'une masse d'arrivants est constituée d'éléments petits bourgeois floués par la crise, qui viennent chercher fortune en pays riches, et qui ne peuvent pas être mis sur le même plan que les véritables malheureux envoyés par leur village avec un pécule accumulé par tous pour que les jeunes puissent le faire fructifier et contribuer à la survie de la collectivité...
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Il faut noter enfin (car l'hypocrisie n'est pas à sens unique) qu'une masse d'arrivants est constituée d'éléments petits bourgeois floués par la crise, qui viennent chercher fortune en pays riches, et qui ne peuvent pas être mis sur le même plan que les véritables malheureux envoyés par leur village avec un pécule accumulé par tous pour que les jeunes puissent le faire fructifier et contribuer à la survie de la collectivité...
e
Une résolution
du Parlement européen pose (hypocritement) la résolution d’une partie du
problème :
« « 29 Pour dissuader les migrants de
s’expatrier et notamment de risquer leur vie dans l’aventure de la migration
clandestine les pays européens préconisent en général de maintenir les
Africains chez eux en dispensant une large aide au développement. Cette
aide est le fait d’initiatives personnelles ou associatives et provient aussi
des contributions bilatérales ou multilatérales des Etats et des bailleurs de
fonds. De nombreux rapports indiquent qu’elle est largement détournée, souvent
inefficace, créatrice d’assistanat plus que de productivité, et qu’elle n’a pas
atteint un seuil de visibilité suffisant pour provoquer une réaction
significative des populations concernées. La population des pays d’accueil y
participe peu parce qu’elle ne fait souvent aucune différence entre des
Africains qui viennent de pays et d’ethnies différentes, avec des traditions,
des cultures, des religions, des pratiques sociales spécifiques. Seuls les
jumelages et la coopération décentralisée qui impliquent la population locale
facilitent les contacts entre l’Europe et l’Afrique et permettent non seulement
de répondre aux besoins spécifiques de la communauté concernée mais d’assurer
un suivi des opérations, souvent absent dans les processus d’aide au
développement ».
Un auteur africain, courageux et
réaliste, résume bien la chose :
« Près de 50 ans après les
indépendances, la responsabilité n'incombe plus qu'aux anciens colonisateurs ;
les Africains sont aujourd'hui les principaux responsables de leurs malheurs.
Diaspora et Élites africaines, à quoi servez-vous si vous ne pouvez même pas
affronter les dirigeants incompétents de vos pays pour proposer et corriger les
trajectoires de développement local, à moins d’être vous-mêmes
incompétentes ? Hauts diplômés et incompétents ne sont malheureusement pas
incompatibles ! Jeunesse africaine, à quoi rêves-tu si tu n’as pas l’ambition
d’un monde meilleur en restant sur les terres de tes parents ? D’autant que
nombreux sont les Africains qui ne présentent même pas les capacités à
s’intégrer en Europe pour défaut de bagages suffisants de savoirs fondamentaux
ou de blocages culturels les incitant au communautarisme.
Et puisque les Africains ne veulent
pas rester chez eux pour développer leurs propres pays, dès qu’ils franchissent
les frontières pour venir en Europe, qu'ils soient expulsés tout de suite
pour qu’ils comprennent que « l’Europe et l’Amérique du Nord ne peuvent
pas accueillir toute la misère du monde ». Aussi étonnant que cela
puisse paraître, je suis tout à fait d’accord avec cette politique de
l'Occident. Comme dirait
Bill Gates, “We must think global and act local”. C’est sûrement cela, la Mondialisation ».Emmanuel
Nkunzumwami.Auteur de "La
Nouvelle Dynamique Politique en France", Editions L'Harmattan, Paris,
Décembre 2007.
ANNEXE : éléments concernant les sans papiers
et leur défense dans le bordel généralisé
A héberger un
sans-papiers, tu ne risques juridiquement rien car il n'y a pas de "délit
à la solidarité" qui existe. Mais on risque une mise en examen possible
pour "aide à lentrée, au séjour et à la circulation détrangers en
situation irrégulière, en bande organisée". Comme les textes de loi sont
vagues, les tentatives d'intimidations sont nombreuses pour que vous ayez peur
d'héberger un sans-papier. Un tunisien en règle vivant en france a été condamné
à 4 mois ferme pour avoir héberger chez lui 2 amis de son village. des
clandestins donc. Il leur a fourni des certificats d'hébergements, ce qui lui a
valu cette condamnation. Voilà, avec Sarko, ça va être plus stricte. En résumé,
héberger SEULEMENT un sans-papiers n'est pas un délit en France. Car la
solidarité n'est pas un crime tandis que la non-assistance à une personne en
danger en est un (et oui la rue c'est dangereux!). Bye
Un candidat a
l´asile politique n´a en général pas le droit de travailler et perçoit une
allocation-survie de 300 euros par mois par adulte. Cela vise à éviter
l´exploitation des réfugiés politiques, et tenter frauduleusement de
régulariser une situation irrégulière par l´abus du droit d´asile (exemple :
travail au noir découvert par la police) est puni par la loi. Si cette personne
n´a pas le droit de travailler, c´est donc problématique.
Il existe un Guide
du sans papiers interpellé :
Quand un sans-papiers se fait
arrêter deux possibilités complètement différentes dans leur conséquences et
leur déroulement s’offrent à l’administration :
première possibilité : procédure correctionnelle
(comparution immédiate pour le délit de séjour irrégulier ; la personne
risque alors en général 3 mois de prison ferme et une interdiction du
territoire ; puis la personne passe dans le circuit que nous allons
décrire ici : rétention en vue d’expulsion). Pour le début de cette
procédure, il faut se référer au guide des manifestants actifs : la
procédure correctionnelle y est décrite. Notez que la libération jusqu’au
procès (en cas de refus de la comparution immédiate) est plus qu’aléatoire pour
quelqu’un qui n’a pas de papiers car ses garanties de représentations seront
toujours jugées insuffisantes.
deuxième possibilité (la plus courante) : C’est la
procédure administrative, que nous allons décrire maintenant. Elle consiste à
faire dépendre directement la personne du circuit spécifique aux étrangers. Il
est à noter que le choix entre ces deux circuits appartient seulement à l’administration,
qui raisonne, le plus souvent, en fonction des disponibilités pratiques (places
en rétention, en correctionnelle....)
Un sans-papiers qui se fait arrêter en
France alors qu’il y a une trace de son passage (demande de séjour ou simple
arrestation) dans un autre pays de l’espace Schengen suivra la même procédure
que les autres, mais il sera renvoyé dans le dernier pays de l’espace Schengen
où il a laissé cette trace de son passage. Ce pays se chargera lui-même de son
expulsion. Pour essayer d’éviter les possibilités d’arrestation quand
on est sans papiers, lisez quelques conseils pratiques en fin de guide.
"Deux bénévoles humanitaires
ont été condamnés, avec dispense de peine, en soixante-cinq ans pour être
entrés dans la chaîne des passeurs : en clair, ils avaient transporté des
fonds, pris de l’argent à des étrangers en situation irrégulière qu’ils avaient
apporté à des passeurs."
Ce n’est pas l’avis des deux intéressés, Jean-Claude
Lenoir et Charles Frammezelle, dit « Moustache », deux bénévoles de Calais
effectivement condamnés en 2003 pour « aide au séjour irrégulier ». Selon
leurs dires, ils n’avaient pas « pris de l’argent à des étrangers en
situation irrégulière », mais s’étaient portés garants à La Poste pour que des
réfugiés puissent retirer de « petites sommes ». Quant à le donner à des
passeurs, ces migrants, demandeurs d’asile, n’étaient visiblement pas
intéressés pour traverser la Manche… Les deux bénévoles ont d’ores et déjà
annoncé leur intention de porter plainte, pour diffamation, contre le ministre.
En matière d’immigration, les différents pactes
et directives signés récemment par les 27 témoignent au contraire d’une volonté
de se barricader. Dans le pacte européen sur l’immigration et l’asile, les
membres de l’Union européenne ont ainsi renforcé les moyens de l’agence
Frontex, chargée de lutter contre l’immigration clandestine aux frontières de
l’Europe. Ses bateaux et hélicoptères traquent les migrants qui tenteraient
d’entrer illégalement sur le continent. Selon les décomptes du site Fortress
Europe, 13 767 immigrés sont morts aux frontières de l’UE depuis 1988.
Les tests génétiques : (généralement pas connu
du public, les tests du poignet des jeunes clandestins ont pour but de vérifier
s’ils sont adultes, alors qu’ils se font passer pour ado ou enfant ; le
disocèse d’Arras a protesté contre ce test avec des maires sans rien y
changer: « Nous nous réjouissons de l’interpellation
faite au gouvernement par les maires de Calais, Cherbourg et Dunkerque.
Nous nous réjouissons que des élus d’appartenances politiques variées , à
l’Assemblée nationale comme au Sénat , se soient opposés à l’imposition
des tests génétiques et au non hébergement d’urgence des sans papiers ». (site
du diocèse d’Arras).
L’ACCUEIL DES ETRANGERS FAIT PARTIE DU BUDGET DE L’Etat
et peut s’avérer dispendieux : LA PROCEDURE DE PREVISION ET DE
GESTION DES CREDITS D’HEBERGEMENT D’URGENCE 1. Cadre de l’audit Des
dysfonctionnements constatés : sous-calibrage initial récurrent des crédits,
suivi insuffisant, imputation budgétaire peu lisible entre deux dispositifs :
Programme « accueil des étrangers et intégration » : 35,7 M€ prévus en LFI 2006
Programme « politiques en faveur de l’inclusion sociale » : 148,6 M€
prévus en LFI 2006 Inadéquation entre l’offre du dispositif
d’hébergement d’urgence et les besoins des publics auxquels il s’adresse. 2.
Les constats : Malgré l’augmentation sensible des capacités,
les dispositifs sont saturés et fonctionnent à flux tendus. La
majorité des personnes prises en charge ne relèvent pas d’une problématique de
mise à l’abri temporaire. (2006)
Puni
pour avoir aidé un sans-papier ?(réflexion d’une naïve chrétienne et
humaniste)
Aude Nectar - jeudi 23 avril 2009
J'ai été voir le film Welcome pendant les
vacances. J'ai voulu savoir la part du vrai et du faux dans cette triste
histoire. A calais des centaines de réfugiés sont tolérés, surtout des afghans,
ayant à peine de quoi manger et souvent pas de toit pour dormir. Mardi, 200
migrants ont été interpelés par 500 policiers et gendarmes (visez le rapport de
forces) pour nettoyer un peu avant la visite d'Eric Besson aujourd'hui même. Ils
ont tous un seul désir, atteindre l'Angleterre coute que coute, dussent-ils risquer
leur vie pour y arriver. Les habitants de la ville les croisent, connaissent
leur misère, mais n'ont pas le droit de sympathiser avec eux, de les aider de quelle
que manière que ce soit. S'ils les hébergent ne serait-ce qu'une nuit, ils sont
convoqués au poste. S'ils recommencent, c'est la tôle et une grosse amende. Vincent
Lindon aide un jeune kurde pour reconquérir sa femme, bénévole dans une
association qui leur distribue des repas (ce qui est interdit, parfois les
flics viennent disperser tout le monde). Puis il s'attache à lui. Ce jeune est
super motivé pour rejoindre sa petite amie à Londres. Il a failli mourir dans
un camion en voulant traverser la manche clandestinement. Mais il est prêt à le
retenter à la nage. Professeur de natation, Vincent Lindon lui apprend le crawl
et l'héberge. Touché par son histoire d'amour, il souhaite que le plan de son
protégé réussisse. Il est dénoncé par un voisin (qui a un paillasson Welcome
devant sa porte...), et se retrouve à la fin avec de gros problèmes judiciaires.
Pour savoir si le gentil gars rejoint sa belle, je vous laisse voir le film.
Mes supers réflexions suite à ce film : On laisse ces
gars à Calais, personne n'a le droit de les aider, et on les empêche de
rejoindre l'Angleterre, qui ne veut pas les accueillir. Super logique. Ca me
laisse pantoise. Une amie prof d'éco au lycée me disait que c'était scandaleux
qu'il y ait de tels écarts entre le Nord et le Sud, et qu'on devrait
(idéalement) recevoir tous les immigrés qui souhaitent fuir leur dur quotidien,
afin qu'ils bénéficient des mêmes conditions de vie que nous. Je suis d'accord
dans le principe, ce serait beau et généreux, mais peut-on décemment intégrer,
héberger, former, faire travailler autant de monde ? Parce que si les gens
circulaient et s'installaient où bon leur semble librement, il en viendrait en
masse de tous les pays plus pauvres. J'ai suivi en 2007 des chômeurs longue
durée pour les aider à retravailler ou trouver une formation. Dont des immigrés
qui savaient à peine lire et écrire. Certains, surtout des femmes, refusaient
de venir aux cours de français proposés gratuitement. Elles pointaient et
suivaient ce bilan pour continuer à avoir des aides, mais ne voulaient pas plus
que ça s'intégrer. D'autres étaient super courageuses. L'une révisait pour le
concours de sage-femme, avec un mari alcoolique qui lui balançait ses livres
par la fenêtre pour la faire chier. Elle le craignait mais s'accrochait quand
même. Une autre venait d'Algérie et voulait être comptable (son métier
d'origine) mais tout en gardant le voile. Elle ne comprenait pas que les
employeurs ne l'acceptent pas. Tous n'avaient pas de logement assez grand pour
leur famille. On a vu comment certains sont logés dans des immeubles insalubres
qui finissent par prendre feu. Et malheureusement, un nom à consonance
étrangère sur un CV, j'ai pu constater que c'était un sacré obstacle. J'ai été
confrontée au racisme d'employeurs. Même sérieux et avec une bonne expérience,
un togolais avait du mal à atteindre l'étape de l'entretien. Et ce n'était pas
encore la crise à l'époque. J'étais atterrée car je l'aimais bien ce gars. Un
jour il est venu avec sa petite fille adorable. Il gardait espoir mais était
déçu de cette intolérance, qu'on ne lui laisse pas sa chance pour un nom pas français,
un pur délit de faciès. Dans la rubrique Autres, à la fin du CV, je lui
ai demandé de virer qu'il faisait partie d'une association africaine avec un
nom qui risquait de hérisser le poil de beaucoup de recruteurs intolérants ou
frileux. Qui allaient penser que cet homme soigneux, gentil, intelligent, ne
s'intégrait pas assez bien, ne voyait en dehors du boulot que des africains. Il
a compris et a enlevé la ligne qui la foutait mal. Ca m'a fait chier d'en être
réduite à faire ça, mais c'était pour son bien. Je lui aurais bien changé son
nom si j'en avais le droit, et là je vous assure qu'avec son expérience il
l'aurait décroché ce boulot tant espéré. Alors il faut raison garder. Oui pour
partager notre confort de vie, mais je demande un minimum d'effort d'intégration
de toute part, et c'est pas gagné, et pouvoir recevoir les étrangers dans des
conditions décentes. Avoir l'esprit plus ouvert pour tous. Je suis une fervente
partisane de la discrimination positive pour les étrangers et les femmes. Ne
soyons pas hypocrites, il y a un problème, des inégalités parfois injustifiées,
à compétences égales ce sont souvent les hommes blancs qui sont embauchés, et
si ce moyen est bas il permettrait de faire avancer les choses. A Calais c'est
du n'importe quoi. Le paradoxe du système. Ils veulent tous traverser la Manche
parce que dès qu'un demandeur d'asile met un pied sur le territoire anglais, il
a droit à un logement, à des aides de 30 à 40 livres par semaine. Sans parler
du travail au noir assez aisé. Ils sont donc refoulés avant, mais ceux qui
arrivent clandestinement à toucher le sol ne peuvent plus être renvoyés. C'est
bizarre quand même. La maire de Calais Natacha Bouchart réclame moins
d'assistance, elle voudrait que soit les Britanniques entrent dans Schengen,
soit ils revoient leurs conditions d'accueil qui attirent de loin beaucoup de
monde, tout en espérant et faisant tout pour qu'ils ne viennent pas. Il y
aurait selon elle 800 réfugiés à Calais. L'effet Welcome semble faire évoluer
la situation des réfugiés à Calais. Les associations devraient bientôt disposer
d'un emplacement sur le port de Calais. De l'autre côté de la ville, c'est une
installation sanitaire qui devrait voir le jour sous forme d'un nouveau
bungalow équipé de douches, lavabos, lave-linge... Une proposition portée par
la municipalité. Dans le film, on voit que les réfugiés ne peuvent prendre leur
douche nulle part, même pas à la piscine en payant. Ensuite, qu'est-ce que
le délit de solidarité ? Il existe bel et bien. Toute personne qui aura,
par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation
ou le séjour irrégulier, d'un étranger en France sera punie d'un emprisonnement
de cinq ans et d'une amende de 30 000 Euros (menace inapplicable des magistrats
infantiles). Le 8 avril 2009, dans toute la France, 5 500 “délinquants de la
solidarité” se sont présentés comme prisonniers volontaires, affirmant avoir,
un jour, aidé un homme ou une femme sans-papiers en difficulté. La solidarité, aider son prochain, serait donc
bien aujourd'hui un délit. La bonté est
punie dans notre triste monde, notre pays soit-disant moderne et civilisé. Ca
me fout les boules ça. C'est tellement généreux et rare quelqu'un qui vient
tendre la main à une personne en difficulté, inconnue de surcroît, et on
décourage et punit ceux qui le font. Ça pousse à l'égocentrisme et au chacun
pour soi. Eric Besson a tenté de nier ces faits, mais toute la vérité a été
rétablie dans le Journal d'un Avocat, pour ceux que ça intéresse,
ICI
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ICI
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LES CONTRADICTIONS DE LA LOI
BOURGEOISE ICI
ET CONSEILS CONTRE LES INTRUSIONS
DES FLICS :
Le défaut de
papier est considéré comme un délit (« séjour irrégulier »). Au commissariat,
un procureur peut décider d’envoyer un sans-papier interpellé au tribunal
pénal. La peine pour séjour irrégulier est en général de 3 mois de prison et
une interdiction du territoire français (ITF). La peine maximale est de 1 an de
prison, 3 750 euros d’amende et une Interdiction du Territoire Français (ITF)
de 3 ans. Si vous résidez sur le territoire français alors que vous avez été
expulsé depuis moins de 1 an ou si vous avez une interdiction du territoire
français, vous risquez une peine de 3 ans de prison maximum. L’enfermement au
centre de rétention est ensuite systématique afin de préparer l’expulsion. Mais
la majeure partie des sans-papiers interpellés sont envoyés directement en
centre de rétention après 24h de garde à vue. Pour les condamnations, on
distinguera toujours la peine maximale encourue et la peine prononcée en
général par les tribunaux. En effet, les textes de lois ont pour but de
faire peur avec des peines impressionnantes, mais, en réalité, les juges
n’appliquent jamais les peines maximales prévues par la loi.
Ne pas ouvrir la
porte aux flics, leur parler à travers la porte ; Laisser son passeport
chez un ami
Des arrestations au domicile ont
déjà eu lieu sur dénonciation des voisins mais aussi dans le cas d’un refus de
régularisation à la suite d’un dépôt de dossier en préfecture. Par exemple, la
circulaire Sarkozy de juin 2006 promettant la régularisation des parents
d’enfants scolarisés a permis de ficher massivement ces familles avec leur adresse.
Qu’est-ce qu’un domicile ? La notion de domicile est large. Il s’agit de tout
lieu de résidence possible (par exemple une chambre d’hôtel ou un bureau), où
la personne, « qu’elle y habite ou non, a le droit de se dire chez elle, quel
que soit le titre juridique de son occupation et l’affectation donnée aux
locaux » (jurisprudence : crim. 14
Janvier 1914).
Dans tous les lieux qui peuvent
être considérés comme un domicile, les flics n’ont
pas le droit de rentrer si on ne
leur ouvre pas, sauf s’il s’agit d’une perquisition ordonnée
par un officier de police
judiciaire, un procureur ou un juge. Attention, les flics
trouveront toujours un prétexte
pour qu’on leur ouvre la porte. La meilleure chose
à faire est de
toujours refuser d’ouvrir la porte.
Dans les foyers, les hôtels ou
les hôpitaux, seules les chambres sont considérées
comme domicile. Pour les espaces
collectifs des foyers et des hôtels, c’est le gérant
du lieu qui peut se dire chez lui
et décider de laisser ou non rentrer les flics. Si des
arrestations ont lieu dans les
espaces collectifs, il faut vérifier au moment du procès si
le gérant avait bien donné son
autorisation, en termes juridiques : « son assentiment
exprès ».
Garde-à-vue et
passage au pénal :
Pendant la garde-à-vue, évitez
de signer tout procès-verbal mentionnant que vous
avez refusé
d’embarquer ou que vous avez été violent. Faites appeler quelqu’un
qui peut organiser
un soutien à l’extérieur.
Le passage en comparution
immédiate signifie que l’administration a l’intention
d’envoyer le sans-papier en
prison puis de le remettre en rétention pour pouvoir
l’expulser. Refuser d’embarquer
est un délit qui n’est pas forcément poursuivi par le
procureur, notamment lorsqu’il y
a une pression extérieure. En général, la peine est
de 3 mois ferme et de 3 ans
d’ITF. Dans la loi, ce délit est puni de 3 ans de prison
maximum et d’une interdiction de
territoire français (ITF) de 15 ans maximum.
Si les passagers
sont intervenus dans l’avion et/ou si les proches sont intervenus
à l’aéroport, il
faut essayer de démontrer au juge que ce sont eux qui ont fait
échouer
l’expulsion. Si
personne n’est intervenu, ni dans l’avion, ni dans l’aéroport,
il va falloir essayer de montrer
la légitimité du refus d’embarquement (attaches en
France, procédures de
régularisation possibles, recours juridiques inachevés...).
Si vous avez été condamné, à la
fin de la peine de prison, vous êtes transféré en rétention.
après. En général, la mairie ne
transmet pas à la préfecture les changements de date.
Restez vigilants
le jour de la cérémonie, venez entourés et laissez votre passeport
à un ami. Légalement,
les maires ne peuvent pas refuser un mariage. Pourtant,
certains le font et, au pire, ils
appellent eux-mêmes les flics sous prétexte de mariage
blanc.
Aux banques et à
La Poste : Tous
les flics ne portent pas d’uniforme : des employés
de banques
signalent parfois des sans-papiers à la police et utilisent différents
moyens pour les retenir jusqu’à
l’arrivée des flics (par exemple, garder les papiers ou
refuser de donner l’argent). Essayez
d’être accompagné lors de vos démarches.
Connaître ces différentes
justifications légales du contrôle n’empêche pas de se faire
contrôler si on n’a rien fait :
les flics font ce qu’ils veulent. Mais, il est important de
savoir si il y a
des vices de procédures (voir encart p. 25) : dans les 3 jours suivant
son arrestation, le sans-papier
passera devant le juge du 35bis. Celui-ci décidera si
l’arrestation est illégale ou pas
et donc de la libération ou du maintien en rétention de
la personne (voir chap. sur
tribunaux). Quelquefois l’arrestation est jugée illégale
par le juge du
35bis : c’est une des principales chances de s’en sortir et d’être
libéré. Le déroulement
de la garde-à-vue est également important, car là aussi les flics
ne respectent
pas toujours la procédure.
Après le 5 juin 2012
Selon David Rohi, l’avis de la Cour de cassation a déjà eu au moins un effet, dans un tribunal de Toulouse. Un juge des libertés et de la détention, qui y validait toutes les garde à vue depuis des mois, en a annulé une mercredi.A la place, la police peut avoir recours à d’autres procédures : l’audition libre dans les locaux de la police, laissée au bon vouloir de la personne contrôlée, et surtout, la possibilité de garder à disposition une personne pendant quatre heures pour vérifier son identité. Des mesures moins répressives pour "des personnes qui ne se considèrent pas comme des délinquants et sont bien souvent choquées par les gardes à vue", estime David Rohi.
La garde à vue est quant à elle limitée aux seuls cas où une personne est soupçonnée d’avoir "commis ou tenté de commettre un crime ou un délit puni d’une peine d’emprisonnement". Ce qui pourrait, selon Stéphane Maugendre, président du Gisti (Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés), entraîner des "effets pervers" : des placements pour des délits annexes plus ou moins fondés, tels qu’outrage aux forces de l’ordre, ou occupation illégale d’un lieu dans le cas d’une interpellation dans un squat.
Finalement, ce frein aux gardes à vue de sans-papiers pourrait avoir une incidence, certes sur le nombre de gardes à vue lui-même, qui avait explosé dans les années 2006-2008, mais aussi, dans une moindre mesure, sur le nombre d’expulsions. Et ce n’est pas un mal, juge David Rohi : "Après une politique d’expulsions massives, qui a concerné 62 000 personnes en 2010 et consistait bien souvent à jeter de la poudre aux yeux, dans le cas des Roms par exemple qui peuvent facilement revenir sur le territoire national, le nouveau gouvernement est invité à ne pas poursuivre une politique du chiffre." On verra la gauche hollandaise à l’œuvre, qui ne devrait pas bêtement ouvrir les portes toutes grandes…
Immigration : ce que les candidats n’ont pas dit pendant le débat
3 mai 2012 - Nouvel Obs - Elsa
Vigoureux
La question est au coeur de la discussion depuis le soir du premier
tour. Avec son lot de mensonges et de fantasmes. Décryptage, chiffres à
l’appui. D’après une enquête Ipsos, parue en août 2011, plus de la
moitié des Français considèrent que les immigrés sont trop nombreux. Et qu’ils
ont un effet négatif dans le pays.(enquête partiale et douteuse, je joins entre parenthèses mes commentaires)
Pourtant, la France n’est pas le pays le plus accueillant en la matière, puisqu’elle se place loin derrière l’Allemagne qui comptait plus de 10 millions d’immigrés en 2010, contre 6,7 millions en France à la même période ( ???). Nourris de fantasmes et pétris de peurs, largement alimentés par les discours politiques, les Français ignorent certaines vérités sur l’immigration (les français – sous-entendu les ouvriers – sont des cons ignorants parce qu’ils ne croient pas aux manipulations chiffrées ou aux jongleries des tartuffes de la gauche bobo ! La nature de l’immigration peut être très différente d’un pays riche à un autre, en Allemagne les turcs sont plus nombreux à retourner cycliquement dans leur pays).
Un rapport d’audit de 2011 mené pendant près d’un an par des parlementaires de tous bords sur la politique d’immigration a, par exemple, apporté un éclairage sur des aspects peu ou mal connus de la question. On y apprend, entre autres, que les migrants subsahariens ont en moyenne un niveau d’instruction supérieur aux personnes vivant en France métropolitaine - 40% d’entre eux sont diplômés de l’enseignement supérieur. (et alors ? Ne pourraient-ils pas mettre leur savoir au service du pays ou de la région d’où ils viennent ?)
En dépit de leur sous-qualification et de leur précarité, les immigrés rapportent plus à la France qu’ils ne lui coûtent. En effet, 70% d’entre eux ont entre 20 et 60 ans, contre 53% pour les Français. Ils sont donc plus nombreux dans les classes d’âges d’actifs, cotisent plus. Ils travaillent plus longtemps et meurent plus tôt que les Français. Contrairement au fantasme ambiant, les immigrés profitent donc bien moins que les Français des prestations de santé et de retraite. (c’est pas prouvé)
Dans ce rapport parlementaire, Martine Billard (Parti de gauche) faisait valoir une autre étude, selon laquelle si les immigrés "coûtent" annuellement 47,9 milliards d’euros en dépenses de protection sociale, en revanche, ils rapportent 60,3 milliards en cotisations. Soit un solde largement positif. (curieux calcul basé sur le raisonnement fallacieux des amis de Mélenchon, l’exploitation des travailleurs toutes catégories confondues rapporte incommensurablement plus que toutes les additions aléatoires de cotisations sociales).
L’immigration pourrait même être synonyme d’enrichissement... Selon une étude des Nations Unies (Ortega et Peri, 2009), 74 pays qui ont augmenté leur population de 1% grâce aux migrants ont vu leur PIB enregistrer une hausse de 1% entre 1980 et 2005.( n’importe quoi !)
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