LES CHINOISERIES INOUBLIABLES
DU CRETIN NEGRI
Les « machines désirantes » foucaldiennes, deleuziennes, néo-althussériennes, les Cusset et autres Boutang-train et autres « multitudes » d’intellectuels tarés de la mouvance communisatrice, effarés devant le « grouillement des pauvres », se pâment devant le nouveau prophète du nihilisme Antonio Negri – ce vieux pape du gauchisme de la caste estudiantine des sixties et roi des vieux cons communisants. La matrice délirante de toute la variété des communisateurs tient le même langage que le contre-révolutionnaire français du début du XIXe siècle, Bonald, qui n’avait déjà que mépris pour les viles « multitudes » et niait déjà le prolétariat bien qu’en lui reconnaissant des capacités émeutières « décadentes » :
« Les manufactures entassent dans les villes une population immense d’ouvriers, dépourvus des vertus qu’inspirent le goût et la culture des propriétés champêtres, livrés à tous les vices qu’enfante la corruption des cités qui offrent des jouissances à la débauche et des ressources à la fainéantise. La moindre diminution dans leur travail, la moindre variation dans le goût des objets qu’il produit, livrent à la faim et au désespoir cette multitude imprévoyante, qui travaille peu pour consommer beaucoup ; et ces alternatives fréquentes d’aisance et de misère, ce passage subit de l’intempérance à la faim, le rend, suivant que l’Etat est tranquille ou agité, cause de désordre ou instrument de révolution. Nos villes fabricantes et manufacturières ont donné aux campagnes le signal de la révolte ».
Plus tard Maurras était déjà negriste communisateur :
« La grande nouveauté de l’usine moderne, ce vaste rouage inhumain, comportait un ouvrier sans attaches, véritable nomade égaré dans un désert d’hommes, avec un salaire qui, même élevé, variait trop, ne lui assurait aucune défense économique sérieuse (…) sa faculté de débattre la condition du travail, limitée par les conditions de sa vie, le refus du travail, qu’il vînt de lui ou de l’employeur, pouvait le réduire à la mort sans phrases ».
Dans mon Précis de communisation, j’insiste sur l’importance du passé maoïste de Negri et ses bandes successives, comme pour ses relais français. Potere Operaïo n’était pas un groupe original, contrairement aux fables de nos ésotériques et imbitables communisateurs français mais une merde néo-staliniste maoïste dont aucun morceau de théorisation n’est récupérable et pour tout dire fût le socle formateur du futur langage pour initiés des divers communisateurs, snobisme littéraire typiquement bourgeois. Voici la position du sieur Negri sur
A l’heure actuelle les forces qui s’opposent à l’objectif d’élargissement de la cassure de classe et de la limitation de l’autonomie sont formées par la lutte endémique aux USA, par l’Europe des grèves sauvages et des luttes ouvrières et prolétariennes contre le travail et l’Etat fondé sur le travail, par le passage de la passivité de masse à la lutte ouverte (jusqu’à l’insurrection communiste) dans les pays du « socialisme réalisé », par le front armé dans le Sud-Est asiatique et par les forces qui, en Afrique comme en Amérique latine, luttent contre l’initiative capitaliste. Contre le centre de commandement unifié de l’impérialisme, le front anti-impérialiste développe aujourd’hui un mouvement général d’attaque sur la base d’objectifs qui deviennent toujours plus homogènes et qui exigent par conséquent un niveau plus élevé de coordination et d’organisation, particulièrement en ce qui concerne la définition des échéances de l’affrontement.
Seule l’initiative révolutionnaire en Chine est parvenue à s’opposer à la longue et profonde interpénétration du marché du travail de l’ « Occident » et du « socialisme réalisé », à la reconstruction du marché mondial. Seule
L’autre élément qu’il nous paraît indispensable de mettre au premier plan est la signification de
Ceci dit, il faut de toute manière préciser que l’intérêt ouvrier et prolétarien exige en ce moment un comportement hégémonique sur le développement révolutionnaire dans la mesure où cet intérêt démontre aujourd’hui par la lutte qu’il est déjà la force motrice de l’instabilité capitaliste au niveau mondial ».(cf. POTERE OPERAIO, aux avants-gardes, pour le parti, 1972, archives personnelles).
Bravo lecteur d’être parvenu jusque là. Vous avez cru lire des borborygmes d’un Badiou ou du Finkielkraut amélioré, ce n’était que l’encre originelle des vieux gauchistes de Temps Crispés et autres nuisances encyclopédiques des couches inférieures et marginales de l’intelligentsia.
En parallèle au parti stalinien d'Italie, Potere Operaio et sa soeur Lotta Continua contribuèrent à dénaturer et ridiculiser le projet communiste historique. PO se dissout en 1973 par vacuité, et LC idem, peu après mais après pas avant d'avoir appelé à voter pour le PCI. Comme Marchais en France en 1976 déclarant la dictature du prolétariat caduque, Berlinguer assurait la même année: "on ne peut plus miser sur un effondrement de l'Etat capitaliste comme en 1917". La boucle était bouclée oecuméniquement, juste avant la terrible année répressive de 1977, par les parents staliniens et leurs enfants terribles gauchistes. Tout le reste ne fût que complot, pardon machiavélisme étatique.
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