"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mercredi 30 avril 2014

DE LA MALADIE MENTALE EN MILIEU REVOLUTIONNAIRE



(et à relire pour ceux qui ont déjà lu pour compléments illustratifs ici-bas)

 Vous avez sans doute vu les diatribes survoltées, perché sur une colline auvergnate de Robert Camoin haranguant une foule pingre de ses anciens amis léninophiles, venue écouter notre Savonarole du communisme imaginaire, éructations mâtinées d’invraisemblables relents stalinistes, pour louer sa comvantardise et son éclectisme culturel tout en disant le plus de mal possible du CCI de Peter et Sloanamania. Pour Robert, l’organisation, sans lui comme chef, est depuis des années l’axe du mal. Pour Peter et Sloanamania, l’axe du mal était constitué des clans successifs et de quelques individus désignés comme voyous, dont la « fraction communiste » qui maintenant, est toujours aux mains de « voyous » mais pas du couple pervers narcissique. C’est un premier point de convergence entre ces deux personnages qui présentent un autre trait de caractère qu’on peut qualifier de « folie messianique du moi ». Lénine raté, Robert et Peter, comme bien d’autres soixantehuitards, se sentent investis mordicus d’une mission qui tire sa légitimité de leur nombril quoique le plus souvent d’une improbable compagne fusionesque. Ce qui, traduit en langage psychiatrique, signifie paranoïa. Ce trait de caractère n’est pas inattendu chez tout petit caïd de secte mais on s’interroge sur le chemin parcouru par Robert, qui l’a conduit de l’anarchisme à Absence marxiste. Un point de départ commun à bien des déclassés des sixties. Etudes anormales autodidactiques, voyages circulaires entre Clermont et Marseille, fréquentation des maisons de retraite, quelques essais éclectiques agrémentés d’insultes littéraires et d’une sévère critique de paumés romantiques, y compris Hempel, une vie sentimentale pauvre et calquée sur les retrouvailles avec ses vieilles ex, un refus d’aller s’enterrer à Paris et un passage à la direction désertée de son parti individuel de classe (VPC à ne pas confondre avec WC pour le tirage de la classe) et puis des diarrhées d’articles avec au passage un roman primé mais pas le Goncourt, chez ce con de Lastelle, ce qui sans doute contraria les desseins mégalomaniaques de notre premier nouveau secrétaire de parti individuel du partisan de soi-même.
 
Robert abusait du Bordeaux paraît-il, comme du reste Patrick de neuroleptiques mais ce détail est-il important ? Bref une vie agitée comme tous les vieux machins issus des croyances ultra-gauchistes et du papy boom fréquentant les bibliothèques, les milieux interlopes inoffensifs et plus tard plus personne avec la constitution d’un réseau de couple fou avec Michèle.
En région parisienne, Peter Karim, né deux ans après Robert, vécu aussi les années agitées, de l’ère hippie anar jusqu’au disco trostkomaoultragaucho et comme beaucoup de jeunes à moustache, bateleur d’estrade, rédacteur principal de la Chirik connexion et militantisme de coureur de jupons, avec un père coiffeur coiffant son rejeton avec un bol sur la tête pour une découpe au carré, promu vice-président du CCI, premier franc-tireur du conseillisme plus grand danger et puis comme il fallut bien réussir à supplanter le calotin démocrate Raoul après la mort du vieux, mariage avec une PN Sloanamania, profession : infirmière psy et douée en art de manipulation intercatégorielle. Pour le côté folklorique, une affiliation aux consultations d’alcôve systématiques avec celle qui avait remplacé sa mère qu’on ne commentera pas. Le détail important étant ailleurs, avec cette « éthique prolétarienne » soudaine en lui-même qui en 2013 guérit Peter Karim de ses défauts en le rachetant et le justifiant face à sa pouffiasse qui change de surnom à chaque élimination de clan : Camille, sainte Avril (pour les thèses de Wladimir), Louise, Morgane, etc. C’est la fameuse conversion des « attaques pogromistes », la seconde naissance dans la vie de la sainte Morgane, en référence à l’oubli de toutes ses coucheries avec les sous-chefs du CCI avant de se taper le principal à Nicodème lors du 501ème congrès. Peter est un has been typique des déchets du soixanthuitarisme, blanchi sous le harnais, perclus de rhumatismes et plus une seule réunion publique où ses sectateurs, sa pouffiasse et un ouvrier de passage
eussent pu l’écouter monologuer avec lui-même. Comme feu le diplodocus trotskien Posadas et Robert le nain, Peter en fût réduit à rédiger tous les articles lui-même, à présider toutes les réunions peau de chagrin, et même le jury d’honneur ad hoc pour sanctifier sa sainteté délirante Sloanamania la plus cinglée ou la plus destructrice que Préfecture ait pu imaginer face aux grands courants claniques imaginaires, avec des tendances évangélistes, parfois laïcardes et aussi pudibondes.

On voit donc quelques points communs entre Robert et Peter. Anciens chauds lapins, la morale en tout leur sert désormais de viagra. Le pouvoir mais réduit au mien power. C’est le pouvoir suprême qui est recherché, pour influer sur son couple et accessoirement sur le monde entier, pour pousser l’Histoire dans le bon sens de l’éthique toc toc prolétarienne, avec le sentiment de défense probe du « corps prolétarien » du CCI, qui fût longtemps… un squelette du parti virtuel et vertueux à condition d’être à deux, mâle et femelle sans transgenre, pour être sûr de tenir le crachoir.

Deux grands délirants prêts à agir pour vaincre et punir les méchants en mobilisant si nécessaire leurs groupies Michèle et Sloanamania. Pour Peter c’est la guerre décidée contre l’invasion de l’éthique bourgeoise dans l’organisation, thèse conçue dans le lit de Sloanamania, avec des relais provinciaux déférents, des conseillers en Allemagne, des experts de jury d’honneur prolétarien et une inspiration pas très géniale mais du boulot propre. Le job accompli mais service après vente plus que douteux car les mis en accusation font montre de peu d'expression de révulsions ou de remords pour la faute qu'ils ont commise après avoir honteusement ciblé du doigt la vieille sorcière Sloamania. Les stratèges du couple fusionnant dans la paranoïa ultime prennent en compte la réalité misérable du milieu révolutionnaire et sont les rejetons de la destructivité occulte. Il ne faut surtout pas les exempter ni leur souhaiter le salut pour eux-mêmes dans l’embarcation qui plonge. Ils cherchent eux aussi volontairement, avec ardeur, l’implosion finale, l’enfermement total. La fin du CCI sans l’aimer a dit Peter. Est-ce si sûr ? La mégalomanie, c’est certain.
Spectacle réjouissant pour tous les autres cocus ou cinglés du maximalism show, Robert se pressant sur les blogs de Hempel et du GIGC aux côtés de Michèle après la chute des derniers Mohicans du CCI, comme s’il avait combattu en général depuis son désert cette kermesse de vieux cons délirants ; mais son voyeurisme relève plus son goût pour la perversité que d'un dépit insoluble. Imaginons Peter et Robert se croisant dans la rue, que se diraient-ils ?
Robert : tu as changé de coiffeur ?
Peter : toujours aussi con ?
Ou bien :
Robert : bravo pire qu’Attila plus rien ne repousse sous tes fesses !
Peter : bof venant d’un indicible anarchiste je ne peux prendre cela que comme une félicitation…
Flash palais d’Hiver remastérisé à Paris. Peter sur le perron de l’Elysée conquis par l’éthique prolétarienne, accueillant Robert devenu dignitaire prolétarien à la justice de classe comme s’il avait la qualité d’un gérontocrate du Kremlin.
Comment interpréter la victoire du camarade Alzheimer? Peut-être en grande partie dans le contexte des années 2000. Le monde est devenu pathologique. Avant l’implosion du CCI et l’assèchement de la revue provinciale Présence marxiste, agitations vaines dans le marais de l’impuissance politique à transmettre le vieil héritage révolutionnaire à un prolétariat mal-entendant : grandes manœuvres de secte lilliputienne à Paris et, en Vendée, perplexité devant l’absence d’exemplarité d’un prolétariat sans conscience apportée de l’extérieur, et, chez les bourgeois idem entre Hollande et Copé, mélancolie et neurasthénie chez les intellectuels ultra-gauches retraités, sauf quelques activistes de fraction prêts à s’engager, à s’ingérer à restaurer le CCI dans sa pureté originelle chirikienne avec sans doute quelques relents de folie messianique.
Les années à venir, c’est aussi la menace d’une nouvelle guerre mondiale et la dispersion des prolétaires sans théorie et sans parti, dans un contexte de repli sur soi qui a poussé le résidu du CCI vers la paranoïa finale. Deux longues guerres d’éradication de clans dans le squelette du parti mondial imaginaire, nous ne l’avons pas vraiment compris, mais ce monde étroit de fonctionnaires planqués de la révolution des autres est devenu fou, avec la frénésie de pauvres hères noyés dans l’aliénation du pouvoir dérisoire du couple aliéné. Folie de la déception militante pour les uns, psychose d’une tarée d’infirmière pour les autres, deuxième vague de procès de Moscou à Paris et c’est parti pour le grand enfermement des sectateurs du CCI encore plus inoffensif que le couple adultère auvergnat et vendéen.  Deux couples, fossilisant ce qui reste d’un ultra-gauchisme de salon bordiguien et d’un léninisme démocrato-chirikien, posent aux pères la morale au nom de leur folie furieuse réduisant le prolétariat à n’être que le témoin du tragique et du chaos.
Une certaine folie a gagné ces esprits dérangés. La raison est interdite. Mais les choses sont simplifiées. Les fous s’excluent d’eux-mêmes de toute crédibilité politique. La plupart des partis existants fonctionnent désormais comme les sectes : chefs et masses, culte de la personnalité, pas un mot de travers sinon juridiction interne, diabolisation. Les dévôts de Peter et Robert ne voient pas le côté sinistre et impuissant de ces personnages rancis sous le bonnet.

 Un esprit lucide comprend bien qu’il faut rester stoïque en constatant l’impuissance d’une secte bridée et d’un auvergnant mégalomane à postuler en faveur d’un véritable changement du monde,  monde gagné par la folie et les obsessions d’une époque crépusculaire.
Nous sommes sans doute pourtant à la veille d’une nouvelle renaissance où s’achèveront élucubrations et délires pour un retour à la véritable politique révolutionnaire.
__________

ILLUSTRATIONS DE L'ENFER SECTAIRE AVEC SES PROCUREURS QUI SE REJOUENT D'ETERNELS PROCES EN SORCELLERIE avec une salope terroriste (PN) qui mène le bal:

Rarement - sauf sous les procès hitlériens et staliniens - on a vu des militants (de plus d'une secte prétendant permettre de retrouver la "communauté humaine") - s'abaisser à un tel niveau d'humilité et d'autoflagellation;
même si vous lisez Autocritique de Morin ou les procès de Moscou de V.Serge, vous ne trouverez pas un tel étalement de bassesses et de soumission veule; il est vrai qu'en même temps que la décadence du capitalisme, la folie des sectes intra-utérines s'est aussi perfectionnée. Vous verrez que je ne fabule ni ne plaisante, tout ceci se déroule à Paris, début du XXIème siècle alors que vous allez tranquillement faire vos courses chez Auchan, que vous êtes dégoûtés par les élections truquées, les faits divers sordides, la violence dans le monde... mais à deux pas de votre parking tous les fous ne sont pas enfermés et prétendent être vos "guide" politiques pour une transformation révolutionnaire de la société mais basée sur l'humiliation de base fondamentale pour tout individu qui contesterait leur hiérarchie sectaire et autoproclamée, voire leur future direction du "parti mondial" de l'émancipation humaine à condition que la plupart de l'humanité soit cloîtrée dans une prison mentale voire éradiquée par les prétendus, et mystiques dérangés, héritiers de la "gauche communiste". Beuark!

Extraits du rapport et de la création ad hoc du "jury d'honneur" de ces foldingues:

"... il (l'accusé de penser différemment) a admis le verdict "solidaire" (...) agissements portant un sérieux ravage à notre éthique et nos Statuts. La camarade Morgane a demandé un jury d'honneur pour pouvoir se défendre selon une méthode prolétarienne et contribuer à notre salut moral" (hi hi on et chez les nouveaux raëliens!). (...) eu égard aux statuts et principes moraux du CCI" (dont le fondateur fût l'abbé Dupanloup)

LA STALINETTE MORGANE D'ACCUSEE DEVIENT ACCUSATRICE - elle fait les questions et les réponses - sous les applaudissements de ses larves affidées:
- "Le jury a pu constater comment la camarade a assuré sa défense: faire émerger la vérité notamment en posant la question "Comment tel ou tel camarade a pu connaître tel ou tel fait reproché à Morgane puisqu'il n'était pas présent (et donc ne pouvait pas être un témoin oculaire direct)?". CQFD! Donc = complot contre la sécurité de l'organisation puisque en s'attaquant à MORGANE, la RUMEUR s'attaque à l'organisation! A moins que certains lisent autre chose que la presse de l'organisation, voire le blog du voyou Hempel/JLR (dont il est interdit d'acheter les livres risquant de démoraliser les militants) qu'ils lisent les racontars de la presse bourgeoise, voire entretiennent des correspondances hors du contrôle du BP et du JH de l'orga? Inquiétant! La bourgeoisie presse aux portes de l'orga!

Les larves suce-boules du couple malade de persécution consolent avec déférence Morgane, pauvre petite victime des agissements opaques anti-organisationnels, mais révèlent par devers leur bassesse le mépris argumentaire de la folle (cela fleure le bon argument thorézien style la "vipère lubrique Sartre" et le "juif apatride Léon Blum" ) :
"Le jury d'honneur a pu constater la détermination de la camarade Morgane à chercher la cohérence, à mettre à nu les témoignages douteux basés uniquement sur des "impressions", des "sentiments", des préjugés des ragots et ouï dire sans aucun fait concret et tangible. Elle a assuré sa défense face à toutes (sic) les accusations calomnieuses à son égard (resic), notamment en assumant toutes les auditions de confrontation (bien sûr elle en jouissait comme Koba derrière le rideau des procès de Moscou) organisées par le jury d'honneur. Elle a constitué elle-même son propre dossier (sic! nouvelle Héléna Ceaucescu?) en remettant au jury de nombreux documents (PV, échange de correspondances entre camarades...).

Nouveau Radek contrit, un collabo au nom de gonzesse d'Astrid se couche à son tour et est donc montré en exemple pour terroriser plus encore la tribu dispersée du CCI, avec un nouveau concept qui fait fureur comme dans la société normale pour stigmatiser tout doute et toute critique (la seule bonne critique est celle de soi-même comme avait dit Béria):
"Une grande majorité de camarades impliqués à des degrés divers dans la dynamique de progromisation ont commencé le début d'une critique en profondeur de leurs agissements. Les entretiens et confrontations les ont aidé à accomplir ce pas en avant important (contrairement aux directives de Jdanov qui avait demandé qu'on leur ôte leurs ceintures, ces accusés modernes ont baissé leur froc d'eux-mêmes). Notamment nous voulons souligner la contribution du camarade Astrid (BII 4003) qui fait un examen impitoyable des faits dont il a participé".
Stupeur (et gage de l'ultérieur maintien en otage face à d'ultérieures déviations): les entretiens "ont été enregistrés"!
Quelques lignes seulement sont consacrées aux "accusations contre Morgane":
- "La camarade n'a pas un comportement conforme à "l'éthique prolétarienne" (aucun développement n'est fourni sur l'argumentation des pauvres "pogromistes" ni un résumé de cette curieuse étique ethique!
- "La camarade ne respecte pas les statuts du CCI depuis de nombreuses années" (c'est une évidence pour des générations qu'elle a fait éliminer, dictant ses désirs à son jobard Peter Karim plus connu comme Karim Peter, celui qui marche devant votre palier avec un entonnoir sur la tête.

Mieux, la perverse narcissique commande aux larves et répond à leur place:
"La camarade Morgane elle-même a répondu à ces accusations dans un texte courageux (sic) qu'a été (sic) publié dans le bulletin spécial du jury d'honneur".

Nom du nouveau clan (vous allez rire), après le "clan pavillon" (pour les portugaises), voici le "clan infraction", sans doute pour se moquer de l'accusation de Morgane supputée fonctionnaire de la Préfecture de Paris depuis son entrée dans le lit de Peter. Mais la dénomination va comme un gant de CRS à la loi policière interne de cette pauvre secte: désaccord ou critique sur une tricheuse = infraction! Et combien d'années de réclusion encore?
La rédaction des textes des procureurs culotte baissée du jury d'honneur pullule de fautes de français preuve pour faire internationaliste, c'est parfois vache espagnole, ailleurs vache qui rit allemande (le déclaration, faits dont il a participé, commentaires qu'ont réapparu, le livre nous fournisse...).

Le jury d'honneur réunissant 4 des 5 membres de la seule section parisienne on comprend que le CCI franchouillard n'intervienne plus dans une lutte de classes plutôt soft en général sous le règne des gouvernements de gauche bourgeoise et qu'ils ne puissent plus assumer d'interventions "ouvertes", surtout en pleine crise névrotique où ça se voit à la gueule. Travaux massifs de sectes qui n'iront pas encombrer l'Institut d'Amsterdam: 250 dossiers 500 pages, 20 entretiens 8 confrontations, 40 H d'auditions enregistrées! Enorme pour une secte qui ne compte plus qu'une vingtaine d'individus!
Conclusion psychiatrique douteuse: "urgente nécessité de notre guérison morale", mais rétention d'informations top secret pour les larves de base (vieux voeu pieux cciesque: les membres de l'orga n'ont pas à tout savoir... sinon cela traduit un manque de confiance dans l'orga) pour maintenir le suspense et faire valider la réalité creuse de la maladie mentale pour une réalité qui échappe au militant moyen:
"... une autre partie du rapport n'est pas soumise immédiatement à la considération de l'ensemble de l'organisation".

Pin-pon ... pin-pon... pin-pon...


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