On
aurait tort de croire le capital à l'agonie. Une dramatisation
excessive peut certes donner espoir aux plus impulsifs des ennemis
obstinés du capitalisme. Il ne faut pas oublier que le système a
sauvé les meubles en 2008. Les docteurs de l'économie bourgeoise
planchent certainement en ce moment sur l'exemple grec, sauvée in
extremis la Grèce constitue un peu le laboratoire de demain. Prenons
simplement les retraites. A la suite du démantèlement industriel de
la Grèce, assez exemplaire aussi de la fuite de l'industrie
nationale ailleurs, les cadres des entreprises privées avaient été
recasés dans les administrations d'Etat mais avec les mêmes hauts
revenus. La Grèce avait des retraites parmi les meilleures d'Europe.
Lorsqu'ils partaient en retraite, ils conservaient leur 20.000 ou
30.000 euros de revenus... Lors de la crise, l'Etat, bousculé par
l'Allemagne a dû raboter ces fortes sommes... mais aussi celles d'en
bas. Le tour était joué.
De
même aujourd'hui un appauvrissement général dans tous les pays
apparaît comme la meilleure solution.
LES
SILENCES DU GOUVERNEMENT PHILIPPE
Le
fiston de Juppé reste étrangement évasif sur les moyens pour
rembourser la dette faramineuse. D'autres se chargent pour lui, de
dire la vérité qui serait trop explosive. Avec l'info du vrai de
Yves Calvi sur canal + hier soir, on tenait le bon bout. Deux
idéologues de droite caviar, Nicolas Baverez et Agnès
Verdier-Molinié avaient été conviés à venir nous faire un cours
d'économie à la gloire des banques. En gros du Macron réchauffé
d'avant la soudaine apparition du convid. Pour « sortir de la
crise », il n'y a pas de mystère, voici les trois règles
d'or : augmenter le temps de travail, recul la date de mise en
retraite le plus loin possible, et supprimer les charges des
entreprises. Cette augmentation du temps de travail soudain si
prioritaire serait le gage pour que la France retrouve son potentiel
de compétitivité qui l'avait placée en première place en Europe
avant l'arrivée du covid 2019, en espérant qu'il n'y aura pas un
covid 2020 ni un covid 2021. La sémillante Verdier-Molinié, après
un hochement de tête et un rejet en arrière de ses longs cheveux
bruns, pour cacher le frémissement de ses oreilles aux mots de
« dépense publique », tonne que le surendettement
« perpétuel » de la France « enchaîne les
générations futures ». Au nom de qui cette dame parle-t-elle
des générations futures et sans nous préciser lesquelles ?
C'est
ce que va nous expliquer 'Marianne' : « Agnès
Verdier-Molinié squatte les écrans pour parler d'économie,
auréolée d'une réputation de chercheuse à l'Ifrap. Une prouesse
extraordinaire pour une fondation ultra-libérale très éloignée de
toute rigueur scientifique, experte du lobbying au Parlement, arrosée
par de mystérieux mécènes et noyautée par des chefs
d'entreprise... »1.
Présentée à chaque fois comme honorable chercheuse d'un lobby
louche l'Ifrap, présenté comme cabinet de chercheurs
(auto-proclamés) où il y a peu d'économistes ; la dame n'est
que diplômée de l'histoire contemporaine, preuve que l'économie
simpliste bourgeoise peut être pratiquée par n'importe qui a un peu
de bagout. A en croire ces « chercheurs » de plateaux
dorés le capitalisme était criant de bonne santé avant le
coronavirus, il suffirait de suivre leurs bons conseils pour lui
redonner des airs de jeunesse. Ils dramatisent la situation non
parce qu'elle révèle chaos capitaliste et catastrophe économique
irrémédiable, mais comme les nobles d'antan - qui se pinçaient le
nez avec l'air de 'tout va très bien madame la marquise' et qu'on
leur donne de la brioche – ils psalmodient : yaka et faukon !
Ils se gardent bien de ne pas commenter les questions gênantes de
Calvi sur la remise en cause bis des retraites et le blocage des
comptes en banque...
Suivons
toujours plutôt les infos de 'Marianne' concernant ces hâbleurs
professionnels qui détonent dans l'ambiance secouriste du moment,
après avoir éteint notre TV : Fondé par B Zimmern et JY Le
Gallou, ancien président du FN, l'Ifrap s'est fait connaître par
son lobbying auprès des politiques, notamment des parlementaires, en
faveur de thèses libérales. L'Ifrap a été déclaré
d'utilité publique par F Fillon en 2009. Et en 2017, l'institut a
soutenu le candidat, malheureux, des Républicains. Le directeur de
cabinet du ministre JM Blanquer siège à cette Ifrap...
Hormis
cette devanture chic de la "recherche scientifique",
l'Ifrap fonctionne comme un groupe de pression lambda. Elle propose
par exemple un programme législatif de 15 réformes économiques, à
la manière d'un parti politique. Parmi elles, l’augmentation de
l’âge du départ à la retraite, un référendum sur la fin de la
fonction publique, la fin des 35 heures, des baisses massives des
dépenses publiques et des impôts. Un agenda que ne renierait le
Macron d'avant2.
Mais
voilà les propos de la dame et de l'économiste du Figaro peuvent
faire chic sur un plateau TV mais choc dans la rue. Le gouvernement
actuel se gardera bien d'appliquer cette potion hard sauf à ce que
l'appel à l'insurrection d'un vulgaire gilet jaune soit vraiment
pris au sérieux. Disons-le tout net à la suite des éditorialistes
les moins bourrés, le gouvernement est coincé au moins jusqu'en
2022. Cela ne veut pas dire qu'il ne va pas essayer d'adapter,
d'arrondir les angles en attendant, avec en plus les contraintes
lourdingues des mesures barrières en entreprise et dans les
commerces3.
SUR
QUOI ET QUI LE GOUVERNEMENT PEUT-IL COMPTER ?
Il
dispose de nombre d'atouts bien au-dessus de la culture médiatique
de son « impopularité », arme à double perception :
est-il au fond impopulaire parce qu'il prend des mesures sanitaires
nécessaires quoique contraignantes ou parce que des mesures
sanitaires strictes pourraient être évitées par tous nos yaka et
faucon ? Une propagande médiatique qui, grossièrement en somme
lui rend service, en surfant sur angoisse plus mécontentement plus
chacun pour sa gueule. Avec le déconfinement, les citoyens encore
barbouillés de dentifrice et avec des kilos en trop ont envie de
respirer, un peu comme en 1945, mais en moins soumis qu'à la fin de
la guerre. Le stalinien Thorez put appeler à « retrousser ses
manches » pour reconstruire l'économie nationale, on imaginait
mal sans s'esclaffer la CGT ressortant ce refrain bourgeois. Ce ne
sont que les sous-ministres de Macron qui ont repris ce slogan
ridicule ce qui prouva plus encore sa futilité et sa datation
plombée. Je reviendrai plus loin sur la posture d'opposition du
barnum CGT, qui n'a rien de subversive. L'économie « nationale »
à l'heure de la mondialisation irréversible ne contient rien de
bien crédible pour enchanter chômeurs et prolétaires.
Avant
de passer au plus essentiel, passons en revue les campagnes d'intox
apolitiques. En premier lieu le soi-disant Coronagate au lieu de
Coronacrise. Je n'ai pas trouvé vraiment d'assocs à la recherche de
repenser un programme politique alternatif, vu que la plupart des
fractions bourgeoises n'ont pas besoin d'en fabriquer un autre que
celui bien connu et dérisoire : le programme pour verdir le
capitalisme. Pour l'heure ce ne sont que programmes de gémissement.
Le
terme qui symbolise le scandale (cf. Watergate et autres gates) est
parti des zones complotistes, surtout en Afrique d'ailleurs, il n'a
pas été inventé par mon amie Hildegarde4.
Au Togo, en Côte d'Ivoire, au Sénégal, jusqu'en Afrique du Sud,
partout est dénoncée la gestion « scandaleuse » du
covid, avec les mêmes retards ou inconséquences que leur homologue
français mais avec les spécificités
locales et aussi un humour dont on n'est pas capable en France5.
Le « scandale » ne mène en général qu'à une forme
atrophiée de contestation de l'Etat, la juridicisation. D'autant
que, paraît-il, des milliers d'avocats auraient été jetés au
chômage... Cette partie parasitaire de l'économie capitaliste
ayant
par conséquent un besoin urgent de déconfinement judiciaire. Des
dizaines de plaintes ont été déposées par un collectif de
médecins, le cartel des familles endeuillées Collectif 9471, des
syndicats, tels la CGT pénitentiaire ou Vigi-Police, et même par
des détenus. La rentrée risque d'être florissante pour les robes
noires ! Cette cohorte de plaignants divers dénonce le
gouvernement Philippe, selon les cas, des faits de «mise en danger
de la vie d'autrui», «homicide involontaire», «non-assistance à
personne en danger» ou abstention de prendre à temps des mesures
pour endiguer l'épidémie. C'est franchement ridicule et dérisoire.
Lorsque ma femme est morte du cancer, je n'ai pas songé une minute à
porter plainte contre le gouvernement ou les médecins. Ces plaintes
vaines viennent simplement alimenter la grogne elle-même impuissante
dans une ambiance pathogène et stressante. Pas de quoi fouetter un
chat.
L'ETAT
POULIDOR
Le
scandale de la mauvaise gestion du covid aura-t-il la peau de l'Etat
protecteur ? Cela paraît peu probable. Il y a scandale et
scandale et tant de scandales6.
Lorsque la politique est transformée en scandale judiciaire cela ne
sort pas des prétoires ni des plateaux TV. Car c'est bien dans son
rôle d'Etat nounou que le gouvernement tient bien (cf. la popularité
du Poulidor-Philippe de l'Etat). Le gouvernement a réussi à hausser
l'utilité policière au rang de celle des infirmières. Le
gouvernement a laissé les banlieues se ridiculiser. Le gouvernement
a encore trouvé à se mettre sous la dent l'ombre malfaisante des
black blocs et de quelques méchants vieux gilets jaunes7.
Le gouvernement a payé les salaires à la place des patrons. Est-ce
que vous croyez que l'utopiste Mélenchon, qui croit qu'il suffirait
de gommer la dette, vous aurait assuré le gîte et le couvert ?
Personne n'ignore que les projets staliniens, trotskiens et
bordiguiens projettent comme premier pas vers le communisme la
suppression des PME et TPE, bonjour la révolution et les petits
boutiquiers ressortiront le portrait de Hitler en gilet jaune !
Est-ce
que vous croyez que les syndicats corporatifs qui ont si bien défendu
leur aristocratie ouvrière du public lors des grèves dispersées
contre la retraite gouvernementale, auraient pu mener des quêtes
massives (prolétariennes) pour vous nourrir ?
L'Etat,
comme un tout incluant gouvernement et ses diverses institutions
obéissantes, empêche encore la société d'éclater en bagarres
stériles mais il n'est pas une nounou éternelle, l'assistance
complément de salaire n'a que trop duré ! Il faut faire
repartir l'économie, et que les patrons recommencent à s'occuper de
la paye ! L'économie est toujours la vérité du politique et
se fiche du scandale.
Le
recyclage promotionnel de la vieille recette sarkozyste, consistant à
baser la relance économique sur une augmentation du temps de
travail, comme la dame du lobby et Nicolas Baveux nous l'ont
conseillé plus haut, s’observe depuis plusieurs semaines en marge
de la crise économique qui accompagne l’épidémie de covid-19.
Aussi précautionneux que le silence gouvernemental, dès le 11
avril, le Medef avait « souhaité » mielleusement voir
les Français travailler davantage, que ce soit par l’abandon d’un
jour férié, en modifiant le temps de travail hebdomadaire ou en
révisant les congés payés. Une proposition qui avait immédiatement
provoqué l'indignation syndicale et avait conduit le Meudeffe à
faire machine arrière.
QUEL
JEU JOUE LA CGT ?
Premier
jour de respiration déconfinée. Ambiance silencieuse, distances de
sécurité et sourires de retrouvailles derrière les masques le
lundi 11 mai 2020, qui signe le
retour de quelques troupes en vestes jaunes et les permanents de la
CGT. Résumé journalistique : En
début d’après-midi, entre 30 et 45 d’entre eux se sont réunis
par groupes de dix devant la préfecture de Rouen pour porter un
message commun sur l’insuffisance des mesures de sécurité
sanitaire et une
politique gouvernementale qu’ils jugent «
mensongère ».
Côté
Gilets jaunes, on ne veut pas se faire oublier : «
Nos libertés sont piétinées au nom de l’état d’urgence alors
on doit lutter et se protéger. » Certains
ont baissé les bras depuis le confinement.
La plupart gardent l’état d’esprit mais soutiennent le mouvement
de loin. Un manifestant en fait partie. Il en a eu marre de descendre
dans la rue. Selon lui, «
il faut agir autrement. »
Pour
pallier les problèmes de sa retraite, il
a repris une activité.
Le moustachu de la CGT se démarque lui de cette « province »
à l'unisson du Medef :
"Je
suis intéressé par le mouvement des gilets jaunes quand il porte
des revendications que nous portons depuis longtemps, des
revendications sociales. Je suis moins fasciné par une minorité qui
porte autre chose", a résumé le secrétaire général. "Les
gilets jaunes ont démarré contre la taxe sur les produits
pétroliers, ce qui était aussi soutenu par le Medef", a-t-il
ajouté. "Quelques jours après, on a vu des revendications
sociales."
La
CGT a bloqué la reprise à l'usine Renault Sandouville pour la plus
grande joie certainement des ouvriers qui n'ont pas envie de
s'exposer « pour la nation » au virus mais aussi des
contestataires gauchistes. La position anti-constructive de ce
syndicat gouvernemental n'est évidemment pas normal, si l'on survole
l'histoire de ses multiples collaborations et compromissions. En
réalité ce n'est qu'une opposition d'opérette. La syndicratie a
beaucoup à se faire pardonner de ses dernières obstinations
suicidaires et qui mènent à l'impasse, sans mettre en danger le
système d'exploitation.
Pourquoi
donc cette « radicalité » de façade paradoxale pour
observateur à courte vue ? Rappelons d'abord que les syndicats
ne pourraient pas vivre avec les maigres cotisations de leurs
adhérents. Leur financement reste opaque comme le
rapport Perruchot (on publié) qui avait souligné qu'ils sont
financés à 90 % par les entreprises et l'Etat ; vous en
connaissez beaucoup vous de mercenaires ennemis des mains qui les
nourrissent ?
En
2016, c'était
la CGT qui avait touché le gros lot, avec près de 19 millions
d’euros, soit plus de 15% du total à elle seule ! Normal les
cégétistes étaient le premier syndicat dans le privé
jusqu’en
mars dernier,
date à
laquelle la CFDT leur est passée devant.18,56
millions d’euros avaient été touchés par la CFDT grâce au
« fonds »... On trouvait, ensuite, plus loin derrière,
FO (14,9 millions d’euros), la CFE-CGC (12,6 millions d’euros),
et la CFTC (12,5 millions d’euros). Pour les mafias représentant
moins de 8% des salariés, aussi appelées “syndicats non
représentatifs”, les montants étaient moindres, en témoignent
les sommes attribuées à l’Unsa (3 millions d’euros), et
Solidaires (2,6 millions d’euros).
La
radicalité de façade de la CGT s'explique donc d'abord parce
qu'elle perçoit désormais moins que la CFDT passée en tête, et
qui est l'objet d'une campagne haineuse (cf. l'affiche sado-maso
exhibant le patron des patrons avec un fouet en cuir cravachant le
bonze de la CFDT). En second lieu, un syndicat au langage « radical »
prend rendez-vous avec les possibles explosions sociales à un moment
donné où il faudrait tout de même que tous les syndicats
n'apparaissent pas tous comme des « collabos » du
gouvernement. Il faut tenir compte du fait que gouvernement et classe
ouvrière restent encore deux impuissances face à face, avant un
dénouement dont personne ne peut encore appréhender déroulement et
conséquences politiques.
Pour
illustrer le rôle faux-cul de la CGT, et en terminer pour
aujourd'hui, en vous citant en entier une réponse abradantesque à
la CGT par un petit article de Lutte ouvrière, qui commence ainsi :
« À
l’occasion du Premier mai, la CGT a fait signer la pétition «
Plus jamais ça, préparons le jour d’après », qu’elle a
initiée avec d’autres associations dont Greenpeace, Oxfam. Ces 16
organisations, et beaucoup d’autres, affirment qu’il faut « tout
repenser » pour « inventer le monde d’après ».
« La
CGT a par exemple proposé à ses adhérents de poster sur les
réseaux sociaux un message commençant pas « le jour d’après,
je veux... »
« Oui
il faut tout changer dans la société. Mais pour que le jour d’après
ne soit pas pire que celui d’avant, il faut comprendre comment on
en est arrivé là. La crise du coronavirus a rendu tangible à
beaucoup de travailleurs la faillite d’un système qui a
méthodiquement sacrifié les hôpitaux publics, les Ehpad et tous
les services utiles à la population pour drainer le maximum d’argent
vers les capitalistes et les banques. Elle a révélé les tares
d’une économie qui a relié les pays et les continents pour mieux
piller les ressources et exploiter sans frontières mais est
incapable de mettre en commun les compétences et les moyens
techniques accumulés par l’humanité pour faire face à la
pandémie et à ses conséquences économiques ».
« Contrairement
à ce que répètent les pétitionnaires, ces tares ne résultent pas
du fait que les gouvernements au pouvoir depuis 40 ans, en
encourageant les délocalisations et en détruisant les services
publics, auraient mené des « politiques néolibérales »,
comme si on avait pu en attendre autre chose. Toute l’économie est
entre les mains d’une petite minorité de grandes familles
bourgeoises pour qui les entreprises qu’elles achètent, vendent,
ferment, dans quelque domaine que ce soit, ne sont que des supports
pour réaliser des profits. Si tous les gouvernements, sous toutes
les latitudes, ont « favorisé les marchés financiers »
et « sacrifié les services publics » c’est que,
partout, les États nationaux, les ministres comme les hauts
fonctionnaires qui dirigent les administrations, sont au service de
ces familles bourgeoises ».
« Demander
aux États de « désarmer les marchés financiers »,
« d’assurer l’égalité et de répondre aux besoins de la
population », selon les formules reprises dans de multiples
tracts, c’est se bercer d’illusion. Pire, c’est désarmer
politiquement les travailleurs et les classes populaires en leur
faisant croire que l’État, s’il était dirigé par une autre
équipe, par un bon gouvernement, pourrait obéir à d’autres
priorités et se mettre à leur service.
Pour
préparer le jour d’après, il n’y a rien à réinventer. Il faut
en finir avec le système capitaliste et pour cela renouer avec les
perspectives socialistes et communistes. On ne pourra rien changer
dans cette société en faillite, sans arracher le pouvoir à la
bourgeoisie, sans exproprier les grandes entreprises. Ceux qui ont la
force collective pour réaliser une telle révolution sociale sont
les travailleurs. Ce sont tous ceux qui ont assuré la continuité de
l’économie ces dernières semaines, les caissières, livreurs,
auxiliaires de vie, soignants, agents du nettoyage, et tous les
autres travailleurs, tout aussi indispensables, dans les usines, les
bureaux, les écoles ou les administrations.
Il
ne manque aujourd’hui à la classe des travailleurs que la
conscience de son immense force collective et de sa capacité à
diriger la société. Demander à l’État et aux gouvernements de
changer de politique, au lieu de contribuer à accroître cette
conscience, revient à l’obscurcir »8.
Avec
une telle critique, assez « fraternelle », la CGT collabo
ne risque rien. La critique qui est portée à l'Etat capitaliste
moderne est d'un simplisme à faire rire Robespierre et Lénine dans
leurs tombeaux. Ce serait la minorité des « grandes familles »
qui nous gouverneraient !? Sans être méchant on pourrait dire
d'abord que cela correspondait aux visions primaires anarchistes au
dix neuvième siècle, mais en mode méchant que dans les années
1930 c'était la rhétorique de l'extrême droite. La domination du
capital est avant tout un rapport social, et un mode de domination
complexe qui passe par l'Etat et toutes ses ramifications, y inclus
syndicats et assocs diverses gauchistes ou « fâchistes ».
Si on se contente de cette étroite vision, yaka zigouiller les 300
ou 500 familles de riches. Quant au programme de renversement du
capitalisme, LO ment en oubliant de dire que seront aussi expropriées
PME et TPE... et surtout qu'avec eux l'Etat ne changerait pas de
nature et pire, serait
cornaqué par UN parti.
Enfin
les travailleurs sont des crétins à qui « manque la
conscience » et la capacité... du parti (introuvable) pour
diriger l'Etat trotskien, sans doute avec les bobos enseignants de LO
à la retraite si ennuyeuse. Comme organe néo-stalinien LO n'est pas
prêt non plus à changer de politique ringarde et plus
anti-communiste que celle des bonzes CGT qui ne retrouveront jamais
leur aura chauvine de 1945.
La
suite face à leurs prochains numéros.
NOTES
1Depuis
le début de l’année, la directrice de la Fondation Ifrap est sur
les antennes presque un jour sur deux : LCI trois fois, France 5,
M6, Canal+, Arte, Europe 1, RTL, RMC, France Inter, Sud Radio, BFM
Business, I24news, le service vidéo du Figaro
(trois fois)…
3Nettoyage des jouets en maternelle c'est 50 h par semaine pas 25 ! Qui va prévoir d'équiper en appareils auditifs tous les enfants malentendants, encore plus malentendants avec ces putains de masques ? Et qui va tenir à un mètre le bras des aveugles ?
5« Pour faire éclater la lumière sur le coronagate, le chef de file des Forces Démocratiques du Sénégal (FDS) a saisi l’OFNAC. Le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye est au banc des accusés.
Il
est clair qu’au Sénégal, la gestion de la Covid-19 soulève
d’autres questions. L’une d’elles est évidemment la
transparence dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre
la pandémie. ‘’Le coronavirus tue, mais il enrichit des gens
sur le dos des populations vulnérables’’, conclut les Forces
démocratiques du Sénégal qui demandent la démission du ministre
du Développement communautaire Mansour Faye. En effet, tout part de
l’attribution ‘’frauduleuse’’ de deux marchés pour
l’achat de riz d’un montant de 17 milliards de francs CFA à
l’homme d’affaires ...
Au
Togo, c’est le règne des forces du viol. Les autorités
parlent de « bavures » et on passe.Pauvres
citoyens !)
Cachons
le mal. Soyons solidaires ! Généralement les artisans
tailleurs et les aléatoires unités textiles des pays producteurs
de coton ne respirent qu’en fonction d’événements ou
d’éphémères modes. Le Covid19 leur apporte de
l’oxygène. De plus, et pour la prévention, lavons-nous
les mains (…) Problème :
il faut s’en procurer, or les pharmacies n’en disposent pas,
ceux que l’on vend au bord des rues ne sont pas de bonne
qualité, et les commandes ne vont pas arriver de sitôt. La Côte
d’Ivoire en a commandé par exemple 100 millions de masques. Le
Burkina a passé également commande. En attendant, certaines
entreprises locales en fabriquent certains assez acceptés, et c’est
arraché comme du petit pain. En sus des introuvables masques,
l’application des mesures socioéconomiques a engendré un des
sports favoris en Afrique, en temps de jours tranquilles en
Afrique : les passe-droits, le népotisme et le favoritisme.
Ainsi
en va-t-il au Sénégal, sur la commande de vivres à un député
supposée avoir été effectuée par tacite entente ou à la
distribution de kits aux quartier Parcelles assainies ou au Plateau
de Dakar, où les maires sont soupçonnés de favoriser leurs
ouailles. Vrai ou faux ? En tout cas, ces velléités de
pratiques incorrectes fantasmées ou réelles ne sont pas sans
rappeler ces fameux «mangeurs du Sida» qui s’empiffraient au
temps fort de cette pandémie sur le malheur des malades. Y aura
t-il également des mangeurs du Covid-19 ?Après plus d’un mois ou
moins de quarantaine ou de confinement pour certains pays, l’Afrique
a mal également à ces isolements. Du Cameroun en Afrique du Sud,
ce sont rebuffades et émeutes qui se succèdent pour afficher un
ras-le-bol de ces claquemurements. A Douala, ce sont des populations
qui sortent pour quêter leur pitance et des femmes qui versent des
larmes, du fait de rester à la maison avec enfants, sans ressource
et sans bouffe !
6
Parodions ce pauvre Valéry dit VGE qui vérifie que la vieillesse
est un naufrage : « vous n'avez pas le monopole du cul »,
pauvre Végétatif aux frais de nos impôts, exhibé un temps en une
pour avoir mis la main aux fesses d'une journaliste allemande,
certainement un agent de Merkel pour moraliser la France. Bernard
Maris moquait ce puritanisme minable en temps de crise et confirme
pour le prolétariat et les couches paupérisées la déréliction,
pas simplement
décadence du système bourgeois, vu le nombre de
scandales de cul qui égayent les gazettes concernant tous ces vieux
chefs de particules bourgeois, dans tous les pays, Accusés de
harcèlements ou d'abus sexuels, les Lassalle, Asselineau, etc., de
quoi réjouir le sinistre Tariq Ramadan, aidé par un policier
français véreux à trouver l'adresse d'une de ses
accusatrices... :
« Cela
dit, la société américaine est obsédée par le cul. Pas un film,
un roman qui ne tourne autour de l’obsession sexuelle. Pas un clip
musical qui ne soit obscène et une incitation à la masturbation.
Il n’y a pas plus malades, hystériques et obsessionnels que les
puritains américains, sauf peut-être les mollahs et les
ayatollahs. Les américains devraient se mettre à la burka, au lieu
d’exhiber leurs bimbos sur tous les murs et sous toutes les faces.
Souvenez-vous de Clinton, et des rapports de soit-disant « experts
», complaisamment étalés dans la presse sur ses fellations par
Lewinski (et que le sperme partait plutôt vers la gauche, et que
Clinton avait une déformation du pénis etc. etc.) Les américains
compensent leur démesure consommatrice, leur dette abyssale et leur
hyperprédation sur le monde par un hyper-puritanisme de façade
qu’on ne retrouve que chez « l’ignoble bourgeoisie à qui le
pouvoir est échu » (Balzac). (article du regretté Bernard Maris
le 17 mai 2011 sur France interaction, titré « DSK a sauvé
la gauche ».
7Des
incitations à l’émeute ont été lancées, bien avant ducon
Chalençon, sur Snapchat, ainsi que des appels à tuer des
policiers, derrière le slogan #MortAuxPorcs.
En
province, et en banlieue des grandes villes. Chalençon, qui a été
heureusement placé en GAV, tenait un discours hérité de
l'OAS :"Certains généraux, que nous avons appelés, sont
à nos côtés. Ils sont en train de nous préparer un plan pour
verrouiller Paris", prévenait-t-il dans cette vidéo d'une
minute et 45 secondes diffusée sur les réseaux sociaux. "Nous
allons lever des armées citoyennes : une de l'Alsace, de la
Bretagne, des Pyrénées et de Provence et des Alpes. (...) Nous
allons assiéger Paris lundi jour du déconfinement, avec d'anciens
généraux qui préparent le plan pour verrouiller Paris",
exhortait ce pauvre hère. Au
cours du mouvement des vestes jaunes déjà, ce zozo avait appelé
l'armée à prendre la tête du pays et avait également suscité
une crise diplomatique avec l'Italie en rencontrant le vice
président du Conseil italien et chef de fil du Mouvement 5 étoiles
Luigi Di Maio.
8« Après
la crise :
pour
tout changer, il faudra une révolution
! »https://journal.lutte-ouvriere.org/2020/05/05/apres-la-crise-pour-tout-changer-il-faudra-une-revolution_147006.html . Le traditionnel petit commerce de LO à Pentecôte est évidemment annulé et risque de mettre en faillite la secte, espérons que Nathalie aura demandé une aide à l'Etat sanitaire.
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