Le
suspense fût maintenu jusqu'au dimanche soir. Macron prenait des
risques en se confrontant à deux bouledogues des médias. On en
tremblait presque pour ce rejeton de la finance internationale, si
bien formé aux roueries de cette engeance pourtant. Serait-il un
nouveau Juppé droit dans ses bottes, friable comme une gaufre, alors
que le pays est décrit à feu et à sang, pour ceux qui croient que
les pétards de Notre Dame des glands peuvent émouvoir la population
dans son ensemble et que les cheminots sont prêts à mourir pour
leur statut stalinien. Désolé contestataires acharnés et
mélenchonistes pitoyables, l'exercice fût réussi. Avant de vous
livrer mon analyse des préparatifs et de la scénographie du
déroulement, j'ai été frappé par lucidité d'un anonyme
commentateur et par l'accroche de l'Obs.
L'anonyme
d'abord a fort bien résumé la bonne préparation du staff élyséen :
« Macron
a voulu par cet événement de communication, contrer l’actualité
et opposer a l’information de la rue, l’information proactive
élyséenne. Ce n’est pas du tout un hasard si son apparition a
coïncidé avec l’attaque concertée contre la Syrie.
L’objectif
premier était de faire l’événement et dans la foulée
l’expliquer et le justifier.
On est à la fois dans une démarche de forme, occuper donc le terrain médiatique, mais aussi dans une démarche de fond, convaincre sur des éléments irréductibles en affirmant sa position, voir à la marge sur les questionnements prévisible des journalistes « ouvrir le débat » sur quelques prises de décisions.
On est à la fois dans une démarche de forme, occuper donc le terrain médiatique, mais aussi dans une démarche de fond, convaincre sur des éléments irréductibles en affirmant sa position, voir à la marge sur les questionnements prévisible des journalistes « ouvrir le débat » sur quelques prises de décisions.
Le
choix des journalistes n’a pas été fait au hasard non plus
évidemment. Il a été fait selon une stratégie bien calculée.
Trouver deux personnalités « terrain » donc proche de la
population, à la fois clivantes et reconnues, mais surtout avec des
egos bien développés de manière à éviter par tous les moyens un
phénomène d’entente deux contre un seul ! Un idéologue sans
concession d’une part, et un populiste affirmé d’autre part ont
été les choix assumés. Cela n’a pas raté, on a constaté des
échanges musclés entre les deux journalistes …
L’idéologue
a été l’objet d’attaques chirurgicales pour faire passer la
fermeté élyséenne, le populiste a été le miroir de réflexion
pour s’adresser aux sentiments populaires. Du grand art en matière
de stratégie ».
L'Obs
est à peu près sur la même longueur d'onde : «
L’entretien
Bourdin - Plenel, degré supérieur de la com politique.
Macron
renouvelle l’interview présidentielle. Mais en fait sur le fond un
exercice taillé sur mesure pour sa communication.
"Vous
n’êtes pas professeur et nous en sommes pas des élèves..."
s’est défendu Edwy Plenel, en faisant une allusion habile au débat
de VGE et Mitterrand de 1981. Celui-ci avait pressenti que la faculté
de Macron à asséner "ce
que je veux vous faire comprendre"
finirait par agacer mais il était déjà trop tard. Car pendant que
les deux journalistes s’arcboutaient sur leurs questions,
s’enferrant dans un bras de fer où le locataire de l’Elysée
excelle, l’un et l’autre n’ont pu contrer la force du
dispositif.
En
2018, il est triste de constater que face à l’efficacité
infaillible de certains interlocuteurs, ce n’est plus la justesse
des questions qui peut l’emporter ni l’intensité du dialogue
mais la mise en scène et l’organisation du spectacle. Or en ce
domaine, c’est l’Elysée qui a la main. En choisissant de
s’opposer aux durs à cuire de BFM et de Mediapart, Macron
renvoient dos à dos les clans politiques que ces médias
représentent malgré eux, la droite terre à terre et la gauche
énervée ».
On pouvait s'attendre à ce que le bombardement de la veille en Syrie
dramatise la longue interview, mais il n'en fût rien. Pourquoi
s'appesantir sur un tissu de mensonges qui voilent la bagarre entre
puissances pour le contrôle de la riche région pétrolière kurde.
Les deux petits coqs des médias se sont justement bien gardés de
dénoncer cette guerre opaque et les divers bobardements
idéologiques. Ils n'ont donc pas pris de bien grands risques dans
leurs coups de ganaches à répétition face au beau Serge président.
Le simisesque Plenel a bien lancé un fort peu destructeur scud à
« l'individu Macron » : « vous oubliez le
peuple syrien » ; lui non plus dont le seul souci est
qu'on laisse se généraliser le port du voile pour femmes soumises.
La principale question qui pouvait fâcher était donc exclue de fait
de la prestation des deux coqs, l'un genre populiste aboyeur et
l'autre vieux gauchiste madré renseigné par la police pour faire
passer son torchon, Médiapart pour une justice omnipotente de
journalistes trop bien informés mais assez pour faire croire que le
capitalisme est réformable à condition de lister tous les
scandales,et par conséquent vendre du papier électronique et
entretenir une flopée de journalistes claniques et sectaires.
L'invocation par Plenel du droit international nous fît pouffer de
rire, quand ses amis musulmans militants se fichent de tout droit
sociétal et considèrent que les français en général sont des
mécréants et des poires.
Macron, non traité comme un président sur son piédestal, ne s'en
offusqua point et ne fut nullement ébranlé par le moustachu
grimaçant lorsque celui-ci lança la première grosse banderille :
« Face aux colères en France, vous êtes autoritaire et
vertical, vous avez divisé le pays au lieu de le réunir ».
Pauvre Plenel, couché immédiatement par la réplique. Vif, Macron,
dénuda la question vicieuse, facile à démonter : l'amalgame
grossier, typique d'ailleurs des petits gauchistes excités et des
derniers morceaux éparpillés de la gauche bourgeoise déconfite,
bute sur une absence de « coagulation » (à la place de
Macron j'aurais utilisé le terme de généralisation), qui est un
terme d'énarque qui a peur du sang ; en effet entre les petits
boutiquiers de notre dame des glands et les travailleurs des hôpitaux
et de la SNCF il n'y a rien de commun.
Alors on attaqua le Macron sur la fiscalité, le grand cheval de
bataille de la gauche contre « les riches »,
personnalisation d'ailleurs complètement anti-marxiste et creuse –
il n'y a pas une lutte des riches contre les pauvres et les riches ne
s'enrichissent pas grâce aux pauvres mais grâce à l'exploitation
de la classe ouvrière. Trotskiste un jour, trotskiste toujours. Le
niveau zéro du raisonnement politique c'était bien Plenel qui
l'incarnait malgré ses aboiements, ou son mignon crime de
lèse-majesté (« on n'est pas vos élèves »). Macron eût beau jeu de se moquer des approximations et insinuations. Et est-ce
utile de répondre à encore plus bête et plus trotskien comme
argumentaire que cette pauvre saillie de Plenel : « Vous
ne voulez pas chercher l'argent où il est » ! On comprend
que ce type soit au niveau ras de la casquette zadiste pour éructer
pareille ânerie : il suffirait de prendre l'argent aux riches,
de cesser de leur « faire des cadeaux » ! Un Etat
capitaliste honnête quoi ! (Rocard s'est bien moqué en son
temps de cette argutie d'anar primaire. Bourdin, souvent désemparé
que le président ignore ses questions ou ne leur accorde que peu
d'importace, fût moins lourdingue dans le même registre :
« L'argent vous savez où le trouver » (ndlr : dans
nos poches à tous les contribuables comme pour couvrir la dette SNCF
et fret...). Lorsqu'il prit l'intonation du syndicaliste moyen pour
dénoncer les licenciements dans les magasins Carrefour, Bourdin lui
est bien à l'abri du besoin, il est gentiment remis à sa place
comme le vieux moustachu crispé : « merci de vos leçons
pour toutes les injustices dans notre pays, je ne suis pas là pour
entériner tous les plans sociaux (…) je ne crois pas à la
théorie du ruissellement»1.
Ceci dit et les deux bouledogues tenus sans cesse à distance, le
propos du président voguait à peu près au même niveau que
l'optimisme béant de son prédécesseur, agrémenté d'un très
pétainiste et peu grandiloquent : « je veux remettre le
pays au travail ». Il affiche cependant un culot méritoire
pour la bourgeoisie française qui doit se démarquer du laxisme de
son prédécesseur, qu'il y parvienne ou pas ; d'ailleurs le CCI
est le seul groupe non délirant comme les gauchistes à avoir jugé
de ce phénomène de personnalisation avec prudence2,
mais en en soulignant les faiblesses.
Bien des constats qu'il oppose à ses interlocuteurs férus de
« yaka », sont hélas patents. Les défaillances et la
crasse s'accumulent dans les hôpitaux, les urgences sont débordées
par l'arrivée de personnes âgées, et ce n'est pas seulement par
manque de personnel (ou faible rémunération des aides soignantes
comme le lui objecte ce pauvre Plenel) mais parce que les médecins
traitants n'y viennent plus à l'hôpital, et qu'une grande
réorganisation est nécessaire où il faudra sortir de la
tarification à l'activité.
Aux questions bêtes de ses interlocuteurs Macron répond par des
constats vrais, qu'il pourra ou ne pourra pas corriger peu importe ;
et il l'emporte en posant lui les vrais problèmes de terrain
contrairement à ce que la valetaille de journalistes jaloux va lui
reprocher le lendemain. Il y a un million et demi de personnes de
plus de 85 ans... ce qui signifie problèmes de santé, de mobilité,
et ce n'est pas en disant comme Plenel ou LO ou le NPA « yaka
faire payer les riches » qu'on règlera le problème. « On
est vieux plus longtemps ». A 85 ans il leur reste pour la
plupart deux ans à vivre... et à être aidé, mais par qui et
comment ? Macron a la solution : « il faut investir
pour médicaliser ». Bon alors on va voir... Alors Macron ne se
gêne pas pour souligner le problème (réel) des retraites, et il
est obligé de répéter que la retraite par répartition ce n'est
pas le résultat de l'accumulation des cotisations du travail passé
de chacun mais le produit de millions qui travaillent ici et
maintenant.
Plenel tient à étaler son niveau politique gauchiste ras des
pâquerettes : « Vous désignez les cheminots comme
responsables de la dette, pourquoi vous ne changez pas les
dirigeants ? ». Macron a beau jeu de le renvoyer dans les
cordes avec cette pitoyable manière de la gauche neuneu et du
trotskiste de base d'attaquer les personnes et de croire qu'en
désignant des personnes à la vindicte on peut assainir le système.
Macron apparaît ainsi plus marxiste que le pauvre Plenel !
Plenel essaie de se rattraper comme un collégien pris en faute :
« c'est votre façon de commémorer mai 68 par la
répression ! ». Macron ne désarme pas et ne fait pas
dans le sentimentalisme : « mission accomplie, l'ordre
droit être maintenu ». Bon cela reste à conclure, car les
bobos de notre dame des glands ne vont pas cesser de harceler les
flics pour un moment.
Bourdin qui se sent un peu mis de côté par les sabots tiersmondains
de Plenel tente de remonter au créneau avec un semblant de culture,
en référence à Paul Ricoeur : « "Emmanuel
#Macron,
est-ce que vous n'êtes pas dans une illusion puérile de
toute-puissance ?"
La
belle phrase n'émeut point le bellâtre au visage lisse et il débite
à nouveau la trilogie sacrée :
constitution-élections-législation dont il pose à l'incarnation
impériale en correspondance avec les marches mussolinniennes du
Palais de Chaillot qu'il a descendues en compagnie de Madame
l'impératrice.
Plenel
repart à l'assaut, croyant laisser loin derrière le cycliste
chancelant Bourdin, qui n'a pourtant pas fait trop de bourdes :
« Vous êtes président d'une situation accidentelle, au lieu
d'avoir permis l'expression de la diversité des votes (diversité
est le mot clé pour camarade Plenel, diversité musulmaniaque
comprise), alors que vous n'avez eu que 18%, vous vous êtes donné
carte blanche pour passer en force et pas en marche, et vous n'avez
produit que des mécontentements ».
Plenel
se fait à nouveau moucher royalement. L'autre de lui rétorquer que
les mécontentements divers n'étaient pas moindres (il aurait pu
ajouter « sous le boisseau » et profitant du laxisme de
son prédécesseur) mais pas de pot Plenel, aux législatives le
macronisme a triomphé... royalement. Bon prince qui ne s'est point
offusqué de la parole provocatrice d'un fayot de la démocratie
truquée, Macron n'est jamais surpris, comprend et est d'accord avec
l'interviewer MAIS : « cette colère ne peut être levée
que si on avance dans les transformations ».
Bouledogue
Bourdin se sent des ailes et sors les crocs espérant doubler toutou
Plenel : « et votre duplicité selon François
Hollande... ». Le spectateur retient son souffle ! Macron
va-t-il rougir ? SE lever d'un bond et mettre fin à l'entretien
puis faire licencier le zozo de radio ? Du tout, cela ne
l'affecte en rien (dans la haute bourgeoisie on apprend dès 3 ans
aux enfants à cacher systématiquement leurs émotions) ; il
répond comme si on lui avait demandé l'horaire du prochain train
sur le quai d'une gare quelconque.
Bourdin
tient le bon bout, et se croit assuré d'avoir remisé Plenel au rang
de figurant, il sort son joker, qui va émouvoir les 8 millions
scotchés devant leur écran plat : « l'Islam fait peur ».
On entend Plenel penser : »gros con de facho ».
Macron tempère tout en livrant le nombre peu commun d'enrégimentés
mais français : « de plus en plus de français y croient,
4 à 6 millions... ».
Bourdin
profite de son avantage sur le vieux trotskiste moustachu (teint) :
« … je n'obéis qu'à Allah, c'est cela les enfants de la
république ? ». Sans sourciller l'empereur ressort son
sermon sur le miracle scolaire qui devra opérer pour mieux élever
tous les enfants de la république.
L'imam
Plenel n'allait pas rester muet, lui le défenseur émérite du voile
en banlieue : « ces gens se sentent discriminés, il faut
respecter les confessions. On refuse des parents à la sortie des
écoles parce qu'elles portent le voile...
L'empereur
– cest pourquoi on ne pouvait point le nommer président - sourit à
gauche et sourit à droite : pas de foutoir dans le cadre
républicain de l'école mais fouloir dans la rue si elles sont sûres
d'avoir décidé elles-mêmes de le porter...
Bourdin
qui se sait guetté par l'opinion des millions de racistes et de
fachos français tente une dernière fois de pousser l'empereur à
être plus clair : « ces mœurs bouleversent notre
société ». Il est traité comme un crétin : « il
faut être intelligent (sic) si on est sûr que c'est la femme voilée
qui a fait son choix (mais qui va le lui demander?), on ne peut pas
avoir une réponse uniforme (sic). Comprenez : Ni en uniforme.
L'idiot
repart à l'assaut du prince : « On vous dit naïf
concernant le terrorisme, les fichés S seront-ils tous expulsés ?
Les plus dangereux ?
Là
encore, nos deux coquins sont complices. Il n'y a pas eu besoin de
préparer les questions qui étaient obligatoires concernant SNCF-ND
des glands et Université – mais le même silence convenu sur les
vraies causes de la « submersion migratoire », la guerre
et l'impéritie du post-colonialisme. L'empereur peut tout simplement
dériver sur l'explication à gogos : on va démanteler les
réseaux de passeurs.
Terrain
béni pour frère Plenel qui bondit à son tour pour chiper le micro
à Bourdin : « horrible loi sur l'immigration avec trois
scandales :
- des mineurs en détention
- le droit d'asile bafoué pour les immigrants légaux
- le délit de solidarité … quand Emmaüs fait appel pour ce ce délit soit supprimé !
Se
sentant rejeté, Bourdin fait la surrenchère : « hein et
votre ministre de l'Intérieur qui a parlé de submersion
migratoire ?
L'empereur
s'élève au-dessus des deux manants pour discourir sur le
« phénomène migratoire », car à part discourir (c'est
un vrai merdier que personne ne peut vraiment gérer et qui est un
des signes les plus visibles de l'obsolescence du capitalisme) on ne
peut que blablater :
- le droit d'asile est inconditionnel, il sera respecté (qu'on se le dise!) faut 14 mois mais on essaiera d'aller plus vite ;
- il y a ceux qui ne relèvent pas de l'asile...
- les enfants ne sont pas en détention (il n'ajoute pas que beaucoup ne sont plus enfants et que l'enfant n'est que la porte d'entrée pour toute la smala)
- re-démonter les réseaux de passeurs (pas mettre fin à la guerre en Syrie!)
- etc. etc. et « ne pas céder à l'émotion ».
On
sent qu'un des trois coqs veut avoir le dernier mot. Frère Plenel se
jette en premier croyant franchir en tête la ligne d'arrivée :
« En France on n'est pas représentatif de la
multiculturalité...et il n'y a pas eu de femme choisie pour cet
interview ».
Il
est plaqué au sol par l'empereur judoka expérimenté :
« Ecoutez j'aurai l'occasion certainement d'inviter
ultérieurement des femmes journalistes et vous, vous ne pouviez pas
changer de sexe durant cette interview ».
Paf !
On se pâme dans les chaumières pour ce pauvre grimaçant qui,
finalement permet à l'empereur de secouer ses lauriers : « le
grand combat, cette bataille enthousiasmante et emblématique pour
l'émancipation des femmes, la violence faite aux femmes est
déclarée grande cause nationale3,
d'ailleurs je suis le premier à avoir imposé la parité
totale... ». Pourquoi ne pas déclarer les sans dents cause nationale?
Concluons que nos
deux lascars interviewers n'ont pas démérité de la patrie, et même
plus ils ont rendu un fieffé service à l'empereur. On a plutôt
envie d'être du côté des grévistes qui refusent de discuter avec
les menteurs professionnels, et tout représentant arrogant de l'Etat
bourgeois.
Une
remarque enfin sur la préparation du boxeur empereur. Pour la
solennité c'est raté. Le palais de Chaillot conçu en 1937, année
de la mode architecturale mussolinnienne, est un local ridicule et
démodé. De plus le scintillement de la tour Eiffel par moments dans
le dos de l'empereur nous donnait l'impression qu'il nous faisait ses
voeux de Noël ; et comme on croit plus au père Noël...
Le
staff a été très malin. Nombre des réparties les plus cinglantes
ou humoristiques ont été soufflées à l'empereur par ses
conseillers. Il y a quelque chose de subliminal pour ne pas dire sublime, non pas d'avoir choisi "deux blancs de plus de 60 balais" (cf. les ostracistes multicuculs de merdapart) mais deux vieux tout ridés et moches pour interroger l'empereur qui, lui seul, put incarner... la jeunesse face à de vieux barbons râleurs d'un autre âge! Si j'étais la gauche antiraciste et caviar j'exigerais l'interdiction du mot vieux, comme c'est le cas pour le mot race, afin qu'on soit tous une bande de jeunes sans discrimination sur les rides et les affres de l'âge! Ni obligés de porter un masque d'homme grenouille comme nos camarades de ND des glands.
La mise en scène a été trafiquée de façon à toujours donner le beau rôle et le beau profil à l'empereur. J'ai trouvé très étranger qu'on ne le filme jamais lorsqu'il buvait son verre d'eau, et il a descendu plein de petites bouteilles qu'on devait lui livrer hors champ, quand les deux figurants ne disposaient apparemment d'aucune boisson. Il est vrai que l'empereur était dans la position du débiteur de parole. Pourquoi alors nous avoir caché qu'il buvait souvent un verre d'eau après chaque accrochage ? Eh bien parce ceci vaut aveu de faiblesse. Dans l'algarade, dans le conflit la gorge se dessèche, c'est la meilleure preuve que le technocrate accuse le coup d'ailleurs. Macron a bu beaucoup d'eau ce soir-là. Que le caméraman qui a laissé voir à deux reprises le verre reposé en coin par le bras auguste de l'empereur prenne garde à son statut. On risque de lui dire que la modernisation de son poste exige qu'il soit viré.
La mise en scène a été trafiquée de façon à toujours donner le beau rôle et le beau profil à l'empereur. J'ai trouvé très étranger qu'on ne le filme jamais lorsqu'il buvait son verre d'eau, et il a descendu plein de petites bouteilles qu'on devait lui livrer hors champ, quand les deux figurants ne disposaient apparemment d'aucune boisson. Il est vrai que l'empereur était dans la position du débiteur de parole. Pourquoi alors nous avoir caché qu'il buvait souvent un verre d'eau après chaque accrochage ? Eh bien parce ceci vaut aveu de faiblesse. Dans l'algarade, dans le conflit la gorge se dessèche, c'est la meilleure preuve que le technocrate accuse le coup d'ailleurs. Macron a bu beaucoup d'eau ce soir-là. Que le caméraman qui a laissé voir à deux reprises le verre reposé en coin par le bras auguste de l'empereur prenne garde à son statut. On risque de lui dire que la modernisation de son poste exige qu'il soit viré.
NOTES:
1http://www.liberation.fr/france/2017/10/04/enrichir-les-riches-la-theorie-du-ruissellement-n-existe-pas-mais-inspire-des-politiques-inefficaces_1600833
2« Comme
De Gaulle dans les années 1940 et 1950, Macron a été un coup de
chance pour la bourgeoisie française aujourd’hui. C’est en
grande partie grâce à lui que la France a évité d’atterrir
dans une impasse politique similaire à celles où se trouvent
actuellement ses homologues américain et britannique. Mais le
succès à plus long terme de cette opération de sauvetage est
tout, sauf garanti. En particulier, s’il arrivait quelque chose à
Macron, ou si sa réputation politique s’altérait gravement, sa
République en Marche risque de tomber en morceaux. C’est le
handicap caractéristique de la "direction charismatique".
Il en va de même pour la nouvelle star politique de l’opposition
de gauche française : Jean-Luc Mélenchon, qui a réussi à
répondre à la désagrégation de la gauche bourgeoise
traditionnelle (les partis socialistes et communistes comme le
trotskisme) en créant un mouvement de gauche autour de lui, d’une
manière qui ressemble de façon frappante à celle de Macron
lui-même. Mélenchon n’a pas perdu de temps pour jouer son rôle
: canaliser le mécontentement prolétarien face aux attaques
économiques à venir dans les impasses de la bourgeoisie. Quasiment
du jour au lendemain, la division du travail entre les deux M,
Macron et Mélenchon, est devenue un des axes de la politique de
l’État français. Mais là encore, le mouvement autour de
Mélenchon reste instable pour le moment, avec un risque
d’éclatement si son leader chancelle ». Cf. sur le site
toujours muet depuis un mois sur la grève à la SNCF et sur les
bombardements en Syrie !? La secte serait-elle devenue un
cercle d'étude conseilliste qui attend la révolution à la Saint
Glinguin par la « magie » du réveil des masses ?
3Là
l'empereur se fout carrément de la gueule de la populace romaine.
Il suffit de demander à la fliquette du commissariat du quartier ce
qu'il en est : elle croule sous les plaintes et demandes face à
la violence répétée contre les femmes mariées ou pas. Et la
police n'y peut rien, voire jette dehors les plaignantes comme une
des femmes qui a été violée par frère Tariq, l'ami de Plenel,
qui s'est fait casser et dépouiller sa voiture par un type qui
s'appelle Jihad, et on l'a priée de sortir du commissariat qui
n'est tout de même pas une maison pour protéger les femmes ou les
prolétaires.
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