Traité
de LA TERREUR « AMBIANTE »1
« L'enfer
est vide, tous les démons sont sur terre." Shakespeare
« Taisez-vous !
Méfiez-vous ! Les oreilles ennemies vous écoutent. ».
d'Affiches Alexandre Millerand, ministre « socialiste »
de la Guerre (1914)
« Effroi »
mais « solidarité », « affection et soutien aux
familles », compassion réitérée entre chefs d'Etats,
concerts de musique, dépôts de bougies, lamentations : « on
continuera de s'amuser », « ils ne nous auront pas »,
« l'amour est plus fort que la terreur ». La
pleurnicherie pacifiste est de mise face au firmanent, d'où n'est
pourtant redescendu qu'un astronaute français. Les oriflammes
nationaux seront en berne et la Tour Eiffel encore disjonctée. Les
caïds d'Etat se substituent immédiatement aux journalistes et, en
Angleterre comme en France, bien que baignant dans leurs scandales à
répétition, en profitent pour faire pattes blanches et réclamer la
communion des cimetières. On est aussitôt assujetti dans la putride
ambiance « la patrie en danger », « tous au
front », « paix aux âmes de bonne volonté ».
Il
faudra s'y habituer avait dit un ancien premier ministre français.
Et, en effet, les somnambules qui gouvernent les empotés que nous
sommes, semblent vouloir nous y habituer : Nice paraît loin, on
a oublié l'attentat qui avait précédé celui de Manchester en
passe2
d'être effacé par celui de Londres... Après Manchester voici le
London Bridge objet d'un massacre-commando de kamikazes ni glorieux
ni héroïques : le véhicule fonce sur la foule et trois tarés
en surgissent pour poignarder au hasard les passants. Maryse Emel
écrivait en 2016 : « La situation actuelle est telle que
nos assistons à des actes de pure violence dirigés contre des
individus, sans finalité rationnelle évidente. Et que si nos Etats
sont habitués à penser la guerre entre « puissances » au point
d’y voir le modèle de toute guerre, les violences présentes
échappent manifestement aussi bien aux catégories de la « guerre
extérieure » qu’à celle de la « guerre civile »3.
COMBATTRE
«L'ennemi intérieur » ?
Oublions
toujours Kaboul, après Paris, Stockholm, Berlin, Londres,
Manchester, Londres encore une fois, une violence sans nom, sauf
celui d'Allah, mais pas de pot pour les lâches tueurs, pendant le
ramadan le meurtre est interdit4.
L'attentat kamikaze a encore réussi plusieurs meurtres sans qu'une
police bourgeoise si armée et si vigilante ne puisse l'empêcher,
comme le prétend la doxa officielle franco-anglaise pour justifier
son quadrillage des populations depuis des mois et des années. Effet
garanti immédiatement sur toute la planète occidentale :
« effroi » et climat d'insécurité renouvelé. On
remarque à chaque fois que les congratulations ont lieu surtout
entre chefs de guerre occidentaux. Les flics anglais seraient tout de
même arrivés huit minutes après, donc plus rapides que les
flics français au Bataclan.
UNE
GUERRE PAR MORCEAUX ...HUMAINS ?
« Il y a un
mot que l'on répète beaucoup en ce moment c'est “insécurité”
mais le véritable mot est “guerre”. » Répondant aux
questions des journalistes dans l'avion pour la Pologne, au
lendemain de l'assassinat du père Jacques Hamel en France, le pape
avait une nouvelle fois martelé sa conception de la « guerre »
dans laquelle le monde est aujourd'hui engagée.
« Nous
n'avons pas peur de dire cette vérité : le monde est en guerre !
Pourquoi ? Parce qu'il a perdu la paix. (…) Quand je
parle de guerre, je parle sérieusement : il y a une guerre des
intérêts, pour l'argent, pour les ressources de la nature, il y a
des guerres pour la domination des peuples, voilà la guerre !
Certains pourraient penser que je suis en train de parler de guerre
de religions, mais non : toutes les religions veulent la
paix»5.
Au lendemain des attentats du 13 novembre, le pape, répondant
répondait à un journaliste de la télévision des évêques
italiens TG2000 qui l'interroge à propos de la justification
religieuse des attentats, emploie déjà cette expression : «
C'est un morceau [de troisième guerre mondiale]. Il n'y a pas de
justification pour ces choses, ni religieuse, ni humaine. Cela n'est
pas humain. C'est pourquoi je suis proche de tous ceux qui
souffrent, de toute la France, que j'aime tant. »
Gérard
Chaliand explique dans son Histoire du terrorisme (Fayard),
que l’humanité a vécu
l’essentiel de son histoire dans un monde de terreur, c’est-à-dire
la crainte inspirée.
Toutes les sociétés despotiques ont été inspirées par la
peur, comme le furent les régimes totalitaires. C’est pourtant le
règne de la soumission à l’ordre établi et de la force qui
serait, pour l’essentiel, des dictatures modernes à la démocratie
généraliste, le seul espace de sécurité et de liberté
...d'opprimer consensuellement. L’usage de la terreur s’impose
comme méthode de gouvernement dès le début des sociétés
organisées comme facteur de dissuasion et de châtiment, mais
l'ex-mao n'est capable que de généralités inoffensives et
conservatrices. L'ennemi intérieur a varié au cours des siècles,
mais sa fonction n'a pas changé.
CYCLES
D'UTILISATION DE LA TERREUR « AMBIANTE » PAR LES
ETATS BOURGEOIS
(Terrere
en latin signifie
« faire trembler »)
La
terreur de l'Etat bourgeois s'exprime de multiples façons que nous
ne listerons pas toutes ici. La nécessité du règne sans partage du
pouvoir d'Etat est nécessaire d'abord évidemment à la paix sociale
entre les classes, une terreur officielle, disons soft et dosée, qui
est exercée par la magistrature et la subordination policière aux
ordres « d'en haut ». Orwell disait : « le
premier ennemi que confronte l'ouvrier est le policier », ce
n'est plus vrai, c'est le flic syndicaliste avec son déguisement
corporatif et son emprise localiste. Le syndicaliste patenté utilise
l'argument terroriste lui aussi : « si vous agissez hors
du syndicat, nous ne vous couvrons plus, vous aurez en face de vous
le juge et le policier »6.
Les élections cycliques terminées sont le principal instrument
légitimant la terreur d'Etat « élu par le peuple », ses
mercenaires en uniforme peuvent tirer avec une loi « légitime »
pour eux. La terreur de la faim par le chantage au licenciement est à
la base de toute transaction dans l'hypocrite « droit au
travail » et ses « contrats de travail »
subséquents.
Il y
a les grands cycles qui se succèdent. Le temps des guerres mondiales
condense la terreur à son plus haut niveau, et lorsque leur succède
après 1918 la menace de révolution on fabrique le fascisme, et
après 1948 on dispose du passé de la terreur nazie, agitée comme
épouvantail, et de la terreur stalinienne, concrète et pérenne.
Avec
la fin de la guerre froide, la terreur nazie restant la référence
incontournable, même si elle n'existe plus, et le stalinisme
complètement dégonflé avec son allié trotskien en état critique,
l'ère du terrorisme obscur, jamais réellement identifié, est venu
renouveler la terreur diffuse dont la société bourgeoise a besoin
pour se perpétuer, pas seulement pour aller vers une nouvelle guerre
mondiale. Contrairement aux simplismes et naïvetés du blog « Guerre
ou Révolution ? », la bourgeoisie ne cherche pas
volontairement à aller à nouveau à la guerre mondiale, comme l'ont
montré l'affaire des missiles de Cuba en 1962, la victoire de
Eltsine en 1991, et la guerre limitée après l'attentat contre les
twins en 2001. La bourgeoisie est une classe de somnambules qui peut
se laisser entraîner à la catastrophe mondiale si elle « perd
les pédales » du fait de la marche chaotique de son système
de compétition sans frein, ni militaires, ni écologiques7.
En
temps de paix, en pays riches, la guerre reste une violence lointaine
et la corrélation des attentats avec cette guerre lointaine reste
une cogitation perverse de la part des pacifistes soutiens au
militarisme financier. Les islamo-gauchistes, en justifiant plus ou
moins les tueries de civils innocents comme une vengeance d'éternels
colonisés du tiers-monde, jouent le même jeu que les anarchistes
pacifistes en 1914 : ils servent de contrefort au militarisme,
celui-ci est plus efficace que celui-là, l'un est plutôt un « agent
de l'étranger » quand l'autre « défend la patrie »8.
Quant aux motivations des tueurs, tous plus ou moins kamikazes,
chacun à son interprétation mais il suffit de les zigouiller pour
mettre fin aux débats ; nos gens en uniforme le font très bien
longtemps après s'être fait prier9.
Plus singulier, et personne ne semble le remarquer, lors de chaque attentat la principale terreur est exercée par l'armada policière qui débarque mitraillettes au poing et sirènes hurlantes pour "sécuriser", mais pas vraiment. Alors que les tueurs fous et drogués ont été "neutralisés", c'est au tour de la population environnante d'être terrorisée, enfermée dans tel restaurant, telle Eglise, mains sur la tête, fouille au corps, aboiement de chiens policiers... Histoire de faire croire que d'autres terroristes sont parmi nous. Et de montrer quel est le vrai terrorisme.
Plus singulier, et personne ne semble le remarquer, lors de chaque attentat la principale terreur est exercée par l'armada policière qui débarque mitraillettes au poing et sirènes hurlantes pour "sécuriser", mais pas vraiment. Alors que les tueurs fous et drogués ont été "neutralisés", c'est au tour de la population environnante d'être terrorisée, enfermée dans tel restaurant, telle Eglise, mains sur la tête, fouille au corps, aboiement de chiens policiers... Histoire de faire croire que d'autres terroristes sont parmi nous. Et de montrer quel est le vrai terrorisme.
BICHON
IL FAUT QUE TU VOTES CONTRE LE TERRORISME !
En
temps de paix européenne et occidentale, quoique la Libye et la
Syrie ne soient qu'à une heure d'avion de l'Italie, le théâtre
lointain de la guerre au « Sud » ne recevrait que des
éclairs de terreur terroriste contre les Etats démocratiques. Or,
le masque tombe, avec le moment présent des deux campagnes de
mystification électorales des deux côtés de la Manche et le
bichonnage de l'électeur, si chaque Etat feint la surprise et
l'indignation, l'attentat criminel et honteux sert de justification à
toute la pourriture politique démocratique. Si les vœux vont aux
victimes (qui s'en fichent) et aux familles (qui n'ont que leurs yeux
pour pleurer), c'est l'Etat bourgeois qui caracole comme principale
victime : « C'est l'Europe, berceau de la civilisation
(sic) qui est attaquée », « une attaque contre la
démocratie », « nous sommes en guerre et il faut gagner
cette guerre10.
Abstentionnistes vous êtes donc complices des tueurs !
Rejoignez les rangs aux queues des bureaux de vote, la patrie vous
sera reconnaissante !
Sus à
la nouvelle « cinquième colonne » : « l'ennemi
islamiste s'infiltre partout sur les réseaux sociaux ». La
guerre est là sous le clavier de ton ordi et l'Etat pense à toi
pour te protéger, collabore et rejoint nos meilleurs délateurs !
Les
marxistes bègues et les nombreux perroquets du Trotsky déchu
devraient être rangés au musée des vieilleries politiques face à
un idéologie bourgeoise capable de se renouveler et d'abuser sans
vergogne, et avec encore plus de force que ses dénonciateurs sont
naïfs et dépassés. Excepté le CCI, même décadent et les
diverses versions du bordiguisme et du damenisme, il n'y a aucun
groupe politique qui soit capable d'approcher et de saisir le
machiavélisme de la bourgeoisie. L'utilisation du terrorisme est
probablement depuis plus de cent ans une de ses plus grandes
capacités pour continuer à abuser et à gouverner. Il y a beaucoup
de références, certes plus ou moins claires ou confuses sur les
menées de l'ombre depuis des décennies11.
Mais depuis sa confrontation aux attaques du « terrorisme »
(téléguidé par Moscou ou Pékin) des fausses libérations
nationales, et en particulier des échanges fructueux entre services
secrets français et américains, puis à l'époque du « terrorisme
d'Etat voyou » (Pétromonarchies, Kadhafi et Cie), la
bourgeoisie a curieusement su anticiper le « terrorisme
islamiste », au point qu'on peut se demander légitimement si
elle n'en a pas organisé elle-même comme Poutine en Russie, voire inventer et fournir les scénarios (lire: http://www.nonfiction.fr/article-8688-le__cinema__de_daech.htm), ou
plus vraisemblablement « laissé faire » :
« Il y a quelques années, à
Washington, au cours d’une conférence sur le contre-terrorisme
organisée par le renseignement du Pentagone, The Defense
Intelligence Agency (DIA), s’étaient rassemblés des travailleurs
de l’ombre reconvertis après la guerre froide dans un secteur
nouveau appartenant à la catégorie plus large des « nouvelles
menaces » (prolifération nucléaire, armes de destruction
massive, crime organisé. Une véritable congrégation qui écoutait
sagement les propos à la tribune. Le dernier intervenant arrive en
fin de journée, fatigué mais avançant à grandes enjambées vers
l’estrade, valise à la main, cheveux longs coiffés d’un chapeau
noir, barbe fournie, lunettes foncées, pantalon déchiré, veste de
cuir, rien de commun avec les clergymen du renseignement. Il ouvre,
d’un geste sec, sa valise et balance deux grenades sur la foule,
pointe un fusil M 16 sur l’audience tétanisée.
Pas d’explosion ni de coup de feu.
L’homme s’installe tranquillement au micro et commence son
discours. Et une part de l’assistance reconnaît cette voix
familière : il s’agissait du directeur de la DIA, un général
donc, qui s’était déguisé en « terroriste », et
avait voulu montrer à ses ouailles combien il était facile de
s’introduire dans un bâtiment (dans les universités américaines,
il n’y a pas de contrôle à cette époque) et éliminer la fine
fleur du contre-terrorisme américain. En récupérant son uniforme,
le général eut ces mots prophétiques : « un jour des
terroristes s’attaqueront à un bâtiment comme celui-ci à
Washington ou à New York. Ils provoqueront la mort de centaines de
victimes et un choc psychologique sans précédent. La question n’est
pas de savoir si un tel acte aura lieu sur le territoire américain,
mais quand et où. C’est à vous, Messieurs, de vous préparer.
C’est entre vos mains que repose la sécurité de notre
territoire ».
C’était en 1998. Trois
ans plus tard, 19 hommes terroristes décidés provoquent la mort de
3000 personnes dans l’attentat terroriste le plus « spectaculaire »
de ce début de XXIe siècle à New York, frappant même la DIA à
Washington.
Dire que la bourgeoisie
laisserait faire les attentats terroristes tombe aussitôt sous le
coup de l'auto-censure de tout sergent de base gauchiste ; cette
bonnasse morale anti-politique des gauchistes pacifistes et
anti-racistes de tout poil - « hé, tu sacrifies à la
théorie du complot ! » - dénégation et solide paravent
qui fait partie intégrante de la structure mentale de tout
aficionado de la novlangue officielle, des divers « je suis
Charlie », « je suis Bataclan » et autres versions
de « je suis con ». Peu importe, et il est évident que
prédominent deux interprétations journalistiques curieuses qui
justifient en cascade le système de pérennisation de la terreur
« ambiante » :
- daech étant défait, sur son terrain local, organiserait le retour et l'action de ses tueurs avec des moyens réduits : camion de location contre la foule et finition au couteau ;
- les nouveaux tueurs seraient une génération spontanément musulmaniaque surgie du sol occidental pervers et mécréant.
L'utilisation de moyens
réduits, voire d'ustensiles de cuisine, prouverait l'affaiblissement
de daech mais surtout l'efficacité de la protection policière
occidentale, dont on apprend épisodiquement qu'elle a déjoué un
certain nombre d'attentats, sans preuve aucune certes. Cet argument
sert surtout de justificatif à l'impuissance du blindage policier à
protéger la population ; le meilleur renforcement policier
n'empêchera jamais de se produire l'acte puant de drogués au
captagon.
La société capitaliste
actuelle éjecte suffisamment d'individus en les paupérisant et en
les humiliant qu'il serait benêt de croire qu'elle veuille faire
disparaître les relents de jalousie et de vengeance. Une société
qui exalte partout la mort, mort de toute relation humaine, mort de
tout dialogue, mort de tout respect pour les exclus, ne peut pas
s'attendre à enfanter des enfants de... cœur, quelles que soient
les invocations religieuses d'hommes rendus à l'état de bestiaux
sauvages. Il y a en effet un rejet de « cette »
civilisation moderne, une volonté de détruire tout ce qu'elle
recèle d'hypocrites conventions, mais un rejet plus nihiliste que
musulman ; et c'est là la force des deux menteurs du système :
celui qui crie contre le terrorisme « islamiste » qui
veut annihiler « notre civilisation » et celui qui plaide
en faveur d'une « civilisation islamique » 12;
l'alternative était jusqu'à une date très récente dans le
parcours des siècles, le communisme, faut-il en changer le nom pour
qu'il redevienne le seul crédible pour l'avenir et sortir les
désespérés de l'ornière où le système machiavélique les
piège ? L'histoire de l'humanité regorge de période de
recrutement de tueurs sans foi ni lois, ce qui n'est pas propre au
seul capitalisme, mais une preuve de plus qu'il joue les
prolongations.
Seul
ou télécommandé le tueur dit islamiste se vit comme un soldat, ce
qui est une promotion comme je l'ai déjà souligné face à la
catégorie d'ouvriers ; il se vit comme héros, plus ou moins
chanceux, d'une guerre contre l'ennemi dominant mais sans jamais
l'atteindre au cœur, il s'en prend aux sans-défense pas aux rois ni
aux palais. C'est pourquoi le concept de kamikaze convient à peu
près pour le caractériser, sauf que le kamikaze japonais s'en
prenait aux militaires et pas aux civils. C'est le progrès dans sa
continuité ! Mais à peu près, car nous ne sommes pas en
guerre mondiale, en dépit des approximations du pape et de certains
plumitifs, c'est la population civile en Occident comme en Orient qui
est visée mais en même temps les divers symboles et institutions de
la société capitaliste occidentale, certes décadente mais pas pour
les raisons délirantes des embrigadés de dieu.
Seul
(avec mister dieu) ou télécommandé (par réseau d'internet dans sa
solitude de branleur) le semi-kamikaze – kamikaze-bestiau - rend
complètement service au système bourgeois, ce monstre inhumain qui
pose alors à la victime sur le corps encore chaud des humains
massacrés pour une guerre sans cause apparente, pleine de bruit et
de fureur. La menace de l'attentat, aux causes toujours opaques, sert
l'ordre dominant et à paralyser les populations, surtout le
prolétariat, pas encore à aller à la guerre mondiale. Mais un bon
conditionnement pour le long terme.
PETIT
RAPPEL DE LA MODE KAMIKAZE DE JADIS
KAMIKAZE :
À l'été 1944, le
quartier
général impérial, afin de freiner la poussée ennemie, décide
de constituer une unité spéciale d'attaque (Tokkōtai)
chargée par son sacrifice d'invoquer les Kami pour réitérer
le miracle de 1274
(voir la section Étymologie).
Cette unité était composée en majorité d'étudiants volontaires
fraîchement appelés sous les drapeaux (ils avaient été épargnés
jusque là, devant constituer l'élite du futur empire). Ces cadets
décollaient sans parachute
et ne revenaient à leur base qu'en l'absence de navires ennemis.
L'appel dans cette unité était à la fois un honneur important et
une sentence de mort. Vers la fin de la guerre, l'entraînement était
réduit à sept jours (deux jours pour apprendre le décollage, deux
pour le pilotage et trois pour les tactiques d'attaque)13.
Au cérémonial de départ
d'une attaque, les militaires vouaient allégeance à Hirohito,
l'Empereur
du Japon, récitaient un tanka
comme poème
d'adieu en référence au devoir de sacrifice puis buvaient
l'ultime saké en
se tournant dans la direction de leur région de naissance. Ils
nouaient autour de leur front, par-dessus le casque de vol, un
bandeau Hachimaki
aux couleurs du drapeau
du Japon (Hinomaru) (drapeau au disque solaire), blanc
orné d'un disque rouge. La variante Kyokujitsuki, drapeau de
la marine
impériale japonaise avec seize rayons entourant le disque rouge,
existait aussi.
Cet acte de sacrifice
s'accompagnait souvent d'un cri
de guerre (comme au temps des samouraïs)
pour se donner du courage - le fameux « Tennō heika
banzai »
(天皇陛下万歳!?,
signifiant littéralement « Longue vie à Sa Majesté
impériale ! ») ou plus communément banzai, terme
emprunté à la culture chinoise, tant utilisé ensuite au cinéma.
Si certains kamikazes étaient volontaires pour se sacrifier pour
leur empereur, d'autres étaient contraints à cet acte par
l'état-major militaire et la pression sociale15
ACTION
SUICIDE A COURT TERME...
Quel que soit le pays
auquel appartient le pilote qui se jette sur sa victime, les
attaques-suicides sont le plus souvent menées dans une atmosphère
de catastrophe et d'action de la dernière chance devant un ennemi
toujours plus nombreux et en apparence invincible.
À la fin de la Seconde
Guerre mondiale, le Japon ne fut pas le seul pays à prendre ce
genre d'initiatives. En octobre 1944, sous le régime nazi, Goering
fit appel en dernier recours à des unités aériennes qui devaient
s'écraser sur des objectifs alliés lors de l'invasion du Reich.
Toutefois, cette action ne fut mise en pratique que de manière très
minoritaire par rapport aux frappes massives de l'armée japonaise.
De plus, certains pilotes désobéirent à ces ordres, la notion
d'honneur n'étant pas comparable avec la vision japonaise17.
Néanmoins, plus d'une centaine de jeunes pilotes de la Luftwaffe
se sont portés volontaires ; seuls six d'entre eux ont survécu.
Quelques initiatives
similaires eurent lieu pendant la Première
Guerre mondiale et surtout la Seconde
Guerre mondiale :
- des pilotes russes et allemands sectionnaient les ailes des avions ennemis avec leurs propres ailes ou entraient volontairement en collision avec l'appareil adverse ; pour ces actions sur le front de l'Est, on parle d'attaque taran ;
- certains pilotes de la Royal Air Force projetèrent leur avion contre les V1 allemands pour les empêcher de s'écraser sur la Grande-Bretagne, ou les tirèrent à bout portant et furent détruits par l'explosion de la bombe. C'est ainsi que Jean Maridor, des Forces aériennes françaises libres, perdit la vie18.
NOTES
1Ambiant :
Se dit du contexte intellectuel, moral, etc. : Être influencé
par la neutralité ambiante. (Larousse)
2Au
mois de mars, sur le pont Westminster au pied du Parlement
britannique. Et celui de Berlin en septembre 2016 où le tueur avait
réussi à s'enfuir en Italie (preuve que les assassins islamistes
ne sont pas si suicidaires qu'on le dit) mais finalement rattrapé
et abattu par la police (ce que personne ne reproche à la police,
ni la mouvance islamiste « radicale » ni leurs soutiens
pacifistes islamo-gauchistes). Heureusement qu'on a internet, dans
la mémoire commune tout tend à se mélanger, or il serait
peut-être intéressant de se penche sur la fréquence et la période
des crimes de masse ou de musulmanie létale individuelle :
13 juin 2016 : un couple de policiers
égorgés à Magnanville
14 juillet 2016 : crime de masse à Nice
26 juillet : égorgement du prêtre de
Saint-Etienne du Rouvray.
20 avril: meutre du policier homosexuel sur les Champs Elysées.
20 avril: meutre du policier homosexuel sur les Champs Elysées.
3http://www.nonfiction.fr/article-8475-le_jt_de_socrate__rousseau_et_la__guerre_mondiale__contre_le_terrorisme.htm
4« Une
fois passés les mois sacrés, tuez
les incroyants où que vous les trouviez. Prenez-les, assiégez-les,
dressez-leur des embuscades.
S’ils se repentent, font la prière, acquittent l’aumône,
laissez-leur le champ libre, car Dieu pardonne, il a pitié. »
5Ce
qui est un pieux mensonge !
6Vrai
de vrai, combien de fois n'ai-je pas ouï cette menace lors de nos
grèves « sauvages ».
7Comme
vient de le démontrer le revirement de Trump contre l'hypocrite
conférence sur le climat, et Trump ne s'est pas fait que des
ennemis, il y a des soutiens des cartels pétroliers dans tous les
pays ; et ce n'est pas le petit rigolo Hulot ni ses comparses
bobos du magma écolo qui y changeront quoique ce soit, de même que
les gentils pacifistes anarchistes n'ont jamais empêché ni arrêté
les guerres capitalistes fomentées par les grandes puissances.
8Le
même type d'ambiguïté se perpétue sur la causalité de base du
crime sous couvert d'Allah : la perfide Albion est culpabilisée
pour sa tolérance à l'islamisme (c'est un fait mais pas une cause)
et la France pour son « racisme » face aux boat-people
syriens. Soit tolérant mais pour ne pas être intolérant comme
moi, mais de quel point de vue ? La mère May fait mine contrite mais elle est directement responsable du laxisme à l'égard du londonistan et de la fossilisation des ghettos planques à prêcheurs de haine. Le scénario "hollywoodien"des fachos daechiens est lui à tolérance variable dans le meurtre - la mise en scène des égorgements en plein désert fait partie du vintage s' horror - les connards de Paris avaient déclaré ne pas tuer les femmes, mais dans la version lower price leurs confrères à Londres les ont égorgées... Tout est faux et fourbe dans leurs communiqués (d'où? et validés par quelle autorité? Le roi Fahd puis Abdallah? la CIA? le Qatar siège de l'agence Aamaq de daechiotte?) comme dans le coran, condensé d'idioties antiques qu'ils n'ont d'ailleurs jamais lu, compil défendue comme sacrée et intouchable par une masse de bigots encore pacifistes. Un docte "spé" de France infaux nous expliquait dimanche que daechiotte tardait à revendiquer tel ou tel attentat pour ne pas se ridiculiser en couvrant un fait divers. C'est fait! On apprenait ce même jour que le scénariste de daechiotte avait revendiqué le massacre aux Philippines (37 personnes tuées dans un incendie criminel), l'assassin n'était qu'un pauvre type endetté qui avait voulu simplement "se venger".
le Qatar Saint Germain... |
9On
a appris ces jours-ci que les services secrets des forces armées
secrètes occidentales se rendent service mutuellement pour
« neutraliser » (= zigouiller) hors-la-loi démocratique
les petits tueurs qui veulent « revenir au pays » ;
personne ne s'en plaint, les familles religieuses apprennent qu'ils
sont « morts au combat ». Mais ici, après-coup la
police parade, dérisoirement et fouille méthodiquement et
cyniquement la foule, preuve du fond de l'antiterrorisme :
terrorise le prolétariat ! Plusieurs londoniens se sont battus
avec les bestiaux assassins pour limiter leurs crimes, bravo !
Il viendra le temps où toute la population exigera d ' être
armée... Je suis sûr que beaucoup se baladent désormais avec des
armes blanches ou des matraques et que le petit terroriste lambda
risque plus de tomber sous les coups d'un anonyme que de l'arrivée
une heure plus tard de la soldatesque, au train où vont les
assassinats ...spontanés. C'est d'ailleurs ce que craint l'Etat
bourgeois puisqu'il ne cesse de radoter qu'il « renforce le
dispositif anti-terroriste » qui ne sert à rien à chaque
fois !
10Dimanche
sur la radio d'Etat, le petit chauve de l'UMP chargé des questions
policières, et futur ministre de ce milieu.
11histoire-de-la-corruption-sous-la-5e-republique sous
la direction de Yvonnic Lenoël et Jean Garrigues.
12Un
version de civilisation vachement pacifique selon son propre
programme politico-religieux ou religieux-politico : Sourate
IV-38. « Les hommes sont supérieurs aux femmes en raison des
qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de
celles-ci, et parce que les hommes emploient leurs biens pour doter
les femmes. Les femmes vertueuses sont obéissantes et soumises ;
elles conservent soigneusement pendant l'absence de leurs maris ce
que Dieu a ordonné de conserver intact. Vous réprimanderez celles
dont vous aurez à craindre l'inobéissance ; vous les reléguerez
dans des lits à part, vous les battrez ; mais aussitôt qu'elles
vous obéissent, ne leur cherchez point querelle. Dieu est élevé
et grand. »
Sourate IV verset 56 ou 59 « Ceux qui ne
croient pas à nos versets (ou à nos signes), nous les pousserons
au feu. Chaque fois que leur peau sera brûlée, nous leur donnerons
une autre peau pour qu'ils goûtent le tourment.»
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