Amères
leçons de la période de confinement obtuse
« Les
Troglodytes creusent des cavernes, ce sont leurs maisons ; la
chair des serpents leur sert de nourriture ; ils ont un
grincement, point de voix, et ils sont privés du commerce de la
parole. Les Garamantes
ne
contractent point de mariages, et les femmes sont communes. Les
Augyles n'honorent que les dieux infernaux. Les Gamphasantes, nus,
ignorants des combats, ne se mêlent jamais aux étrangers. On
rapporte que les Blemmyes
sont
sans tête, et qu'ils ont la bouche et les yeux fixés à la
poitrine ».
Pline
l'ancien (23-79)
Qui
eût cru, il y a cinq mois à peine que, après avoir réinventé
l'habitat troglodyte (marchand) au forum des halles, l'Etat bourgeois
allait nous faire mener une triste existence de vrais nouveaux
troglodytes ? « Rentrez chez vous, on s'occupe du reste »,
cette réflexion je l'ai entendu tant de fois à la fin des manifs ou
grèves syndicales, que la consigne du « restez chez vous »
(et on continuera à vous traiter comme des enfants) y a répondu en
écho. Le mépris de la bonzerie syndicale et la fabrique syndicrate
de la grève modelée, séquencée et scénarisée, a fini par
décrédibiliser complètement ces clowns, tout comme les isoloirs
politiques sont devenus des dortoirs à intégration antiraciste1.
C'est au tour du gouvernement de se voir privé de toute confiance de
la part des masses « infantiles ». Je parle bien sûr du
gouvernement, comme figure de proue de l'Etat lequel appareillage,
plus globalement, contient toutes les autres institutions
parlementaires, préfectorales, syndicales, patronales, forces de
police et journalistes accrédités. On dit souvent qu'on critique
l'Etat, 2.
mais c'est faux, ce sont des membres colistiers du
gouvernement et composants du système bourgeois républicain qui
« contestent » avec prévenance et ont pour fonction de
maquiller la permanence de la domination de l'élite minoritaire au
pouvoir, grâce à une alternance plus perverse que la pérennité
lourdingue de l'Etat-parti stalinien ou fasciste. N'en déplaise aux
critiqueurs professionnels, si le gouvernement français a été
minable pour la protection sanitaire, il a généreusement géré
financièrement grâce à la planche à billet, sans trop le souci du
lendemain, plus par peur de la misère noire que d'une aristocratie
ouvrière syndicale qui n'allait tout de même pas prendre le risque
de faire infecter ses troupes. Le déconfinement sera moins une
réussite car il faudra faire payer le coût faramineux du
confinement, et tout sera encore pire qu'avant : « la
pandémie de covid-19 aura eu un effet secondaire frappant :
dans le monde d'après les puissants seront encore plus puissants »
Sur
la gestion de la crise, la plupart des colistiers qui critiquent
l'action de l'Etat, comprenez du gouvernement, ne font qu'enculer des
mouches en espérant nous distraire. Alors qu'on zappe
automatiquement quand arrive la page publicitaire, « restez
avec nous » dit sans se lasser la femme ou l'homme tronc qui
cornaque le journalisme de plateau et de commentaires où ils causent
entre apparatchiks « chef du service politique de BFM »
et invités « chef du service politique de TF1 » et
sachants, etc. Parce qu'on n'est plus dans les sixties où ils
croyaient nous regarder dans les yeux. S'ils regardaient la caméra
avec les édiles invités, on éclaterait de rire. Ils bavassent donc
en rond en se croyant susceptibles de nous informer, alors qu'ils
passent leur temps à déformer ou à faire les perroquets autour de
leur table de bistrot. Et à rigoler entre eux. Au moins en 68, les
journalistes avaient rejoint la grève générale, de nos jours ils
sont prêts à toutes les vilenies pour sauvegarder leurs revenus.
Par contre, mieux qu'en 68, les mandarins médicaux se sont
ridiculisés pour la plupart et leur « science » avec.
Indépendamment
de cette jacasserie permanente, rien ne nous empêche de réfléchir
loin de ce bruit médiatique tour à tour menteur, anxiogène,
culpabilisateur et bluffeur. Cette intrusion brutale dans le monde
entier d'un virus inconnu et intraitable pour l'heure dans un
capitalisme « fonctionnant bien » (comme l'assuraient les
meilleurs économistes) a des côtés incontestablement positifs pour
la conscience de ceux qui combattent ce système d'oppression du
point de vue du prolétariat3.
Il faut nous en féliciter et cesser de pleurer sur les chaumières
de la misère.
1.
la classe ouvrière a rappelé combien elle est indispensable et
primordiale pour la marche de la société ; surtout ses couches
les plus manuelles des recalés de l'éjection scolaire ; on les
flatta bassement et on ignora les hiérarchies antédiluviennes de
ceux « du front » 4
et la multitude de petits chefs enculés ; pensez sans les
caissières, livreurs et routiers, le système pyramidal de Big
brother
avait bien besoin de ces ânes intermédiaires sinon on eût
pu crever la dalle à Neuilly. Les « invisibles », et qui
le resteront, ce sont des « braves » dont on flattait la
croupe sale en chantant aux balcons, pas une classe historique, qui a
un passé et un avenir, ignorée par les fins historiens que sont
Trump et sa groupie Zemmour ; d'ailleurs l'histrion Trump
n'a-t-il pas révélé que c'est la grippe espagnole qui a mis fin à
la Première Guerre mondiale et non pas les mutineries des soldats
russes et allemands ou cette pitoyable révolution d'Octobre.
2. La
petite bourgeoisie est restée tétanisée ;
perdant de sa superbe coutumière envers les « exécutants »
sans diplômes et même de plus en plus diplômés, elle
a joué profil bas l'aristocratie des bureaux informatiques et
syndicaux, réduite au travail « distancié » qui abolit
la frontière entre vie privée et aliénation (et enrichit les GAFA), ses 4X4 sont restés
au garage ; même celle qui a filé peureusement dans ses
résidences secondaires a fini par s'en mordre les doigts ; le
refus du nivellement ne permet pas d'échapper au nivellement de
l'espèce face à Thanatos. La mort n'est pas redevenue ce cliché
répulsif de tous les siècles comme s'en délectent tous nos
philosophes de pacotille, mais bien l'aboutissement du règne
capitaliste qui, si on ne l'éradique pas, nous tuera tous.
3. Si
les belles années de consumérisme et l'absence de guerre dans les
pays les plus riches avaient pu laisser croire que la démocratie
bourgeoise était la plus belle chose sur terre depuis l'invention de
dieu, la subite dictature policière et informatique du système,
prise en otage au nom de « votre santé » en a décillé
des millions qui subissent encore un permanent chantage anxiogène (par ex la menace de possible on confinement le 11 mai si...
4.
Non pas qu'une centralisation n'ait pas été nécessaire - et comme
je l'ai dit et redit un pouvoir « prolétarien » n'aurait
pas fait mieux (qu'ont fait les bolcheviks face à la grippe
espagnole?) - mais parce que cet Etat et son gouvernement se sont
révélés menteurs et incompétents, et d'une incompétence
véhémente !
5.
Malgré ses docteurs Tant mieux, le capitalisme ne pourra plus
faire fonctionner la société comme avant ; certes il
trouvera des moyens pour adapter avec de nouveaux moyens,
prophylactiques autant que répressifs, la continuation de
l'exploitation, avec le partage de la misère style Hamon, les
bicyclettes d'Hidalgo, une dénonciation morale du racisme et un plus
grand nombre de femmes promues patronnes ou ministres. Mais il devra
se faire payer !
6.
Enfin, probablement le plus important de ce qui a été causé par la
terreur du covid-19. Le virus ne s'arrête pas aux portes des
châteaux ni aux portières des limousines. L'ennemi n'est plus
seulement dans notre pays, il est dans nos tripes. Le virus a
nivelé l'ensemble de la société, mieux que l'épique et
fantasmatique grève générale qui n'arrive jamais. Riches ou
pauvres, ministres ou prolétaires, sales ou propres, sachants ou
ignorants, nous sommes tous susceptibles d'être victimes d'un virus
pas vraiment nouveau et tout à fait écologique ; il existe
dans cette satanée nature et n'est pas une invention d'un
Frankenstein chinois, comme aimerait le faire avaler le meilleur
défenseur de la rapine capitaliste, l'obèse à la moumoute de
Washington5.
Nivelé au sens où personne n'est immunisé vraiment et nivelé au
sens où nous pouvons tous et chacun le transmettre aux autres. Ce
qui signifie qu'il n'y a qu'une espèce humaine et que nous avons
autant besoin des autres en général que les autres ont besoin de
nous. Je dis cela de façon sarcastique par rapport à l'ancien
« temps normal » où chacun et la foule s'ignoraient
comme sont ignorées les « basses classes » livreurs,
gilets jaunes et surtout prolétaires; désormais qui que vous soyez,
vous représentez une menace, ou un obstacle à éviter. Vous allez
vous écarter systématiquement de tout passant et éviter
d'embrasser collègues et aïeux. Quelle que soit votre richesse ou
votre diplôme vous pouvez crever comme un chien malade, et laisser
votre chien malade lui aussi. Armé jusqu'aux dents un simple flic
peut craindre la létalité d'un crachat, mais aussi son ministre de
tutelle et Médiapart. Autrement dit la peur n'a pas simplement
changé de camp, mais elle s'est généralisée. Ce constat, certes
dérisoire prouve mieux que des discours charitables ou hypocrites
que tout humain a des devoirs, des responsabilités et doit rendre
des comptes, quelle que soit son origine, sa classe sociale, sa
fortune, sa fonction sociale, son caractère ou son manque de
caractère. Le virus ne serait-il pas au fond cette vieille taupe
communiste avec laquelle Marx moquait le vieux monde ?
Il
est incrédible que le virus soit un complot chinois ou amerloque
mais le système dominant made in France aura fait le nécessaire
jusqu'à présent, sans faille dans le tandem exécutif, pour que ce
fléau tourne à son avantage. L'appel professoral à la
responsabilité individuelle avec le rituel des « gestes
barrières »6
sert à glorifier et pérenniser l'individualisme comme jamais. Il
faut laisser croire qu'on peut se sauver à condition de se préserver
soi-même, sauf les dépanneurs aides soignants et toubibs de base
envoyés au casse-pipe. Que cette pédagogie de goulag pue à la vue
de l'engorgement des hôpitaux et de la pénurie des moyens de
protection ! N'étant pas en guerre, l'union nationale a été
fort heureusement inexistante parce que intenable dans un
confinement national troglodyte étouffant.
Depuis
trois mois, j'ai à peu près anticipé et caractérisé les étapes
de la gestion indigente de la catastrophe pandémique, en m'appuyant
sur le catastrophisme marxiste, et je continuerai mieux encore avec
la catastrophe suivante, pan-économique. Encore un concept
gouvernemental raté ; acte
manqué, les termes « distanciation
sociale » peinent à être remplacés par « distanciation
physique » ; le mal est fait, il y a bien plus de morts
dans les quartiers défavorisés et les pue-la-sueur et le personnel
médical constatent encore l'absence de masques au moment où
bourgeoisie chinoise et grandes surfaces autochtones s'attendent à
se remplir les poches.
La caméra voyeur, gadget chinois qui fait fureur sur le web pour rompre la distanciation. |
Le
26 février – Coronavirus une
atmosphère de guerre mondiale –
j'écrivais : « On
nous parle de crise sanitaire alors qu'il s'agit du même scandale
politique à chaque épidémie, qui remet au premier plan l'incurie
de tous les gouvernements bourgeois. Mais cette indifférence aux
conséquences de la « mondialisation sans foi ni loi »,
se retourne de toute façon contre les dominants ».
Le 29
février – Dernière discussion communiste avant la fin du monde
– j'analyse la fin du concept de « Conseils ouvriers »,
face à tous les excités d'une quelconque révolte mort-née dans
des conditions invraisemblables, si tant est que les ouvriers, comme
classe et en tant qu'individus « confinés » puissent
donner des conseils dans la pandémie actuelle.
Le
21 mars - La déconfiture politique
et sociale du discours patelin sur le déconfinement
( mon article le plus lu) - « Les
attaques contre le prolétariat ne cessent jamais en période de paix
sociale, comme en période « d'union nationale »
sanitaire à condition d'une bonne « distanciation sociale ».
Le prétexte de « sauver des vies » enfante même un type
de loi dictatoriale comparable aux pires régimes capitalistes
autoritaires.
Le
18 avril – Premières
leçons politiques
– j'écrivais : « Paradoxalement
les mesures de confinement si elles ont prolongé l'idéologie d'Etat
de la sauvegarde individuelle par une régression des relations
quotidiennes entre les humains, avec quelques « barrières »
répulsives, elles ont posé la question de notre dépendance les uns
des autres ».
Toute
la période de confinement a été menée avec une pédagogie
infantilisante qui se ridiculisait dans un erratisme pas si
involontaire qu'ont voulu le croire les journalistes. Après la
première phase du « tout sanitaire », le chef de l'Etat,
avec la rédaction de BFM et son « chef politique », a
commencé à sonner les cloches pour la reprise du travail. Ce but
indispensable du redémarrage de la production n'a pu avoir lieu sous
un claquement de doigt de la ministre du travail. La classe ouvrière
n'a même pas eu besoin de faire grève ni de manifester. En restant
chez soi, en invoquant le droit de retrait et en exigeant de
véritables protections, cette classe a circonstanciellement, par le
fait, obligé le gouvernement à tempérer, à promettre d'avancer
prudemment, c'est à dire à ranger au magasin des accessoires ses
menaces vu que ses syndicats ne pouvaient même pas les relayer comme
la CGT collabo de 1945. C'est cette permanence d'une lutte de classe,
certes sourde et invisible à l'oeil nu, un mécontentement et un
manque de confiance plus forts que n'importe quelle mutinerie, qui a
obligée à plusieurs reprises les gouvernants à dire le contraire
de ce qu'ils affirmaient la veille avec frénésie. Et ce n'est pas
fini avec la phase de déconfinement qui s'annonce décoiffante et
pleine de chausse-trappes. D'où la dramatisation et le report à
trois mois d'un vrai déconfinement, en l'annonçant pourtant comme
deux mois jusqu'à la fin juillet, preuve qu'ils ne savent pas
compter dans leur trouble ; mai-juin-juillet cela fait trois
mois et pas deux. C'est probablement la stratégie « j'avance
et je freine », « je pousse et je recule », « je
promets et je me dédie », « j'hésite et j'en chie ».
Le
listage quotidien du nombre de macchabées par le sinistre mannequin
croque-mort Salomon n'était ni un suivi sérieux ni un réel
décompte des causes de la mortalité, de l'âge, des origines
sociales, etc. Creux, sinistre et inutile. L’application
des mesures sanitaires d’urgence a suivi la logique de mépris
habituel des autorités étatiques envers la population perçue plus
comme un fardeau à gérer que comme des citoyens à protéger. La
dramatisation excessive servit à atténuer la responsabilité des
gouvernants dans l'incurie et l'impréparation. Au début, les
imprévoyants imprévisibles nous avaient menacé d'un panel de
500.000 morts à l'horizon du virus si chinois, comme aujourd'hui,
pour l'après le 11 mai, ils croient en appeler à notre « réflexe
de solidarité nationale » muette en vue des prochains 200.000
morts !
Voici un éloquent listage des carences et manœuvres
gouvernementales qui ne pourra pas être effacé des livres
d'histoire7 :
- mensonges réitérés sur les masques et pas seulement, explications à dormir debout sur leur inutilité pour le public, voire l'incapacité du quidam à savoir les enfiler... il faut aussi avoir fait l'ENA pour savoir enfiler des gants ;
- absence de réflexion sur comment lancer la reprise de l'activité économique, discours sanitaire impatient, sans imaginer que la classe ouvrière allait exercer son « droit de retrait » ;
- volonté obtuse de faire reprendre le travail aussitôt et sans garantie sanitaire (qui poussa à prolonger le premier confinement) dû au refus majoritaire des prolétaires de reprendre le travail avec tant de risques de mortalité pour les beaux yeux du dieu Capital ;
- enfermement crétin dans les EPHAD qui répandit la mort plutôt que de la limiter ;
- campagne hystérique de la mafia pharmaceutique internationale contre le docteur Raoult qui a certes un comportement de mandarin ridicule, mais le coup de pied d'un clown a bien secoué l'impotence de la mafia médicale ;
- L'interdiction scandaleuse de vente de l'hydrachloroquine avait suivi son usage par devers l'autisme gouvernemental exclusivement pour les malades en fin de vie alors que sa possible efficacité visait selon le druide de Marseille à agir dès le début de la maladie ; on n'a jamais vu dans l'histoire une telle manœuvre et provocation gouvernementale aussi débile pour grossièrement ridiculiser une option sanitaire peut-être discutable mais louable en termes de médecine de l'urgence, parce qu'elle dérangeait la rapacité financière et la lenteur des mafias pharmaceutiques, et la cuistrerie des sachants corrompus ;
- la création des « brigades » de dépistage avec l'achat à deux balles de la conscience professionnelle des toubibs, délation organisée par Big brother et ses séides, a révélé, comme le concept de distanciation sociale que le langage de classe militariste du pouvoir finit toujours par se trahir, et, pour se rattraper, se ridiculise plus encore en y accolant les termes nunuches d'anges gardiens, car... il y en a marre des flics qui font payer (cher) le confinement à tous les coins de rue, si en plus on les envoie directement fliquer dans les maisons des troglodytes avec de nouvelles brigades maoïstes ;
- la France en couleurs – rouge, orange ou vert – est à son tour un nouveau lapsus gpuvernemental. Moi j'aurais choisi plutôt bleu blanc rouge : bleu pour la petite bourgeoisie affolée, blanc pour les enclaves troglodytes bourgeoises mieux protégées et rouges pour les « zones à risque majeur » des pauvres, des tard venus et des pue la sueur ;
- le bornage stupide à 100 km entre régions colorées est totalement illogique et arbitraire quand la fable européenne de Big brother le pousse à autoriser la venue des plus infectés d'Europe, et les plus troglodytes, les anglais (hommes d'affaire ou touristes?) quand la veille nos apparatchiks macroniens avaient annoncé que tout étranger devait être mis en quarantaine, y inclus étranger européen ;
- la logique punitive de Big brother est confirmée avec la stupide interdiction de se promener sur
Pétain visite les enfants
- la valse hésitation avec l'annonce d'un possible report du 11 mai qui nique les journalistes, quand Philippe joue le docteur et que le docteur Tant mieux Macron joue l'arbitre le lundi 4 en express pour certifier que le déconfinement aura bien lieu le 11. Ce n'est aucunement une manifestation de cacophonie au sein de l'Exécutif bicépale mais une tactique de prudence face au possible échec complet à faire retrousser ses manches à toute la classe ouvrière, et surtout à la petite bourgeoisie enseignante qui, et elle n'a pas tort, n'a pas envie ni l'obligation d'aller au casse-pipe comme nos malheureux aides soignants et infirmiers ; sans compter que la désobéissance civile gagne la rue et pas assez de flics pour fliquer toute la population, et qu'on en vient à admirer les racailles qui se livrent à des feux d'artifice et donnent du fil à retordre aux flics zélés et sadiques8.
À
surveiller et à punir...
ANNEXE
SUR LES GROUPES-INDIVIDUS (suite 2)
On
s'est aperçu qu'il existe de nombreux noyaux en Afrique du nord qui
se réclame du bordiguisme, ce qui est au premier abord réconfortant
mais pas forcément rassurant, car le bordiguisme comme théorie
néo-léniniste, même s'il a de beaux restes, est totalement
inadéquat et dépassé pour répondre aux exigences de la période
qui vient. Le soit disant GROUPE GAUCHE COMMUNISTE D'ALGERIE placarde
un texte de Bordiga vieillot,finalement très productiviste et
stalinien. Il m'a fait sursauter par l'usage de l'oxymore « Etat
communiste ». Je ne savais pas que Bordiga soit tombé aussi
bas, ni Marx ni Lénine n'ont jamais utilisé cette expression ;
Lénine s'échina à chercher le meilleur qualificatif pour celui de
l'expérience en Russie : Etat « ouvrier », puis "ouvrier et paysan", puis Etat
« socialiste », aucun n'était satisfaisant pour la
simple raison que ce ne pouvait être qu'un capitalisme d'Etat, et
que l'Etat temporaire dans la transition reste toujours étranger au
prolétariat révolutionnaire et un pis aller en attendant la phase
supérieure du communisme... Je répète que pour l'heure aucun
programme révolutionnaire « immédiat » ne serait
valable.
Programme
révolutionnaire immédiat
a) «Désinvestissement
des capitaux», c'est-à-dire forte réduction de la partie du
produit formée de biens instrumentaux et non pas de biens de
consommation.
b) «Élévation des
coûts de production» pour pouvoir, tant que subsisteront salaire,
marché et monnaie, donner des payes plus élevées pour un temps de
travail moindre.
c) «Réduction
draconienne de la journée de travail», au moins à la moitié de sa
durée actuelle, grâce à l'absorption des chômeurs et de la
population aujourd'hui occupée à des activités antisociales.
d) Après réduction du volume de la production par un plan de «sous-production» qui la concentre dans les domaines les plus nécessaires, «contrôle autoritaire de la consommation» en combattant la vogue publicitaire des biens inutiles, voluptuaires et nuisibles, et en abolissant de force les activités servant à propager une psychologie réactionnaire.
d) Après réduction du volume de la production par un plan de «sous-production» qui la concentre dans les domaines les plus nécessaires, «contrôle autoritaire de la consommation» en combattant la vogue publicitaire des biens inutiles, voluptuaires et nuisibles, et en abolissant de force les activités servant à propager une psychologie réactionnaire.
e) Rapide «abolition
des limites de l'entreprise» avec transfert autoritaire non pas du
personnel, mais des moyens de travail en vue du nouveau plan de
consommation.
f) «Rapide abolition des assurances» de type mercantile pour les remplacer par l'alimentation sociale des non-travailleurs jusqu'à un minimum initial.
f) «Rapide abolition des assurances» de type mercantile pour les remplacer par l'alimentation sociale des non-travailleurs jusqu'à un minimum initial.
g) «Arrêt de la
construction» d'habitations et de lieux de travail à la périphérie
des grandes villes et même des petites, comme mesure d'acheminement
vers une répartition uniforme de la population sur tout le
territoire. Réduction de l'engorgement, de la rapidité et du volume
de la circulation en interdisant celle qui est inutile.
h) «Lutte ouverte
contre la spécialisation professionnelle» et la division sociale du
travail par l'abolition des carrières et des titres.
i) Plus près du
domaine politique, évidentes mesures immédiates pour soumettre à
l'État communiste l'école, la presse, tous les moyens de
diffusion et d'information, ainsi que tout le réseau des spectacles
et des divertissements.
AMADEO BORDIGA
(Réunion de FORLI de 1952, texte republié par le GCM en 75).
Ambassadeur
de la TCI (Tendance communiste internationale, qui me pompe certains
de mes titres) le troglodyte de « Révolution ou guerre »,
qui exclut donc le présent ou tout autre alternative sous le sigle
ronflant GIGC, répercute leur article du 1er mai (symbole quand tu
nous tiens) : « Contre le virus du capital ».
L'article est d'une qualité indéniable, mais avec leurs vieilles
lunettes léninistes ils n'ont pas vu la continuation de la lutte des
classes sous forme de
freinage des diktats gouvernementaux, sous la pression de la classe à la remise en route de l' économie ni que l'Etat bourgeois ne pourra pas imposer l'augmentation dix-neuviémiste du temps de travail quand les bulles financières vont exploser. Un site gauchiste explique très bien la forme prise par la lutte de classe sous le fléau actuel:
Extraits de l 'article de la TCI :
freinage des diktats gouvernementaux, sous la pression de la classe à la remise en route de l' économie ni que l'Etat bourgeois ne pourra pas imposer l'augmentation dix-neuviémiste du temps de travail quand les bulles financières vont exploser. Un site gauchiste explique très bien la forme prise par la lutte de classe sous le fléau actuel:
« (…)
Mais les taux de profit, au-delà des fluctuations inévitables, ne
sont pas destinés à augmenter si ce n’est, à court terme, au
prix d’une surexploitation énorme du prolétariat international.
La surexploitation basée sur l’allongement de la journée de
travail, l’augmentation des taux de production, la limitation des
salaires et la réduction des pensions. Opérations déjà en cours,
mais pas encore en termes suffisants
Parmi
les plus frappés par la pandémie, outre les plus âgés, outre les
travailleurs de la santé et ceux qui sont les victimes directes de
l’affaiblissement du système de santé, assassinées par le
capitalisme, on trouve les ouvriers des usines, les secteurs les plus
opprimés de notre classe, ceux qui, en plus de l’exploitation
"normale", doivent subir l’oppression raciste de la
bourgeoisie, ceux qui occupent les emplois les plus précaires, les
plus soumis au chantage et les moins bien payés. Ce n’est pas un
hasard si les "foyers" de l’épidémie ont
particulièrement explosé là où les patrons ont obligé et
obligent les prolétaires à travailler, quitte à multiplier
énormément les possibilités de contagion, parce qu’il est
impossible ou très difficile d’éloigner les gens les uns des
autres ou que les mesures de protection sont insuffisantes ou
inexistantes. Les quartiers prolétariens de New York, certaines
provinces industrielles du nord de l’Italie, sont par exemple les
territoires où la pandémie fait le plus de victimes.
Nous
nous attendons donc à ce que les travailleurs se remettent en lutte
pour défendre leur vie et la santé de tous. La mobilisation des
travailleurs de ces dernières semaines, en Europe et ailleurs dans
le monde, qui a obligé les syndicats à accompagner la colère des
travailleurs, nous a montré comment transformer l’impuissance en
résistance, en fonction des nécessités immédiates, au lieu des
sacrifices au nom du profit. Mais cela ne suffit pas. Il faut dès
aujourd’hui, et dans toutes les situations, lier la nécessaire
défense de la santé des travailleurs à la perspective d’une
société alternative à celle d’aujourd’hui, un nouveau modèle
social qui ne mette plus en conflit la production avec la santé
humaine, avec les délicats équilibres environnementaux déjà
abondamment affectés par la rapacité destructrice du capital. Le
contraste entre le bien-être, la santé collective, la protection de
l’environnement et la logique du profit n’a jamais été aussi
net qu’aujourd’hui. Sinon, la solution sera une guerre
généralisée, qui détruit tout en donnant au système capitaliste
l’espace économique pour un nouveau cycle d’accumulation.
Le
véritable virus qui nous attaque est le capitalisme. Lutter contre
cette maladie signifie construire l’alternative communiste à ce
système d’exploitation et de mort. Construire une alternative
communiste signifie travailler à la construction et à
l’enracinement parmi les travailleurs de l’instrument politique
de la lutte prolétarienne : le parti de classe,
internationaliste et révolutionnaire, la future Internationale...
Nous
avons toujours été engagés dans cette tâche, aujourd’hui plus
que jamais, car la situation change brusquement et le temps presse.
Il
y a une alternative à ce système. La construire appartient à tous
ceux qui en ont assez d’être exploités et usés par le
capitalisme. Préparons-nous à notre rendez-vous avec l’histoire ».
Pour
ceux qui s'interrogent sur ma fidélité à la nécessité du parti
malgré mes désillusions vu mon expérience passée des sectes, je
voudrais les rassurer et leur dire, via l'extrait suivant :
« C’est
ce que rappelait la revue Proletarier en janvier 1933, l’organe du
KAPD maintenu à Berlin, qui ne constituait plus qu’un petit noyau
(Kerngruppe), à la veille même de l’accession de Hitler au
pouvoir : Sous le capitalisme, il existera toujours une petite partie
du prolétariat parvenant à la clarté sur sa situation et ses buts
de classe, alors que les larges masses sont poussées par la misère
croissante à des actions de classe... (Le rôle d’une claire
avant-garde) est de diriger la lave prolétarienne en ébullition
vers ce fleuve en fusion qui se déverse sur la Pompéi de la
bourgeoisie et réduit en cendres son ordre social. Pour agir dans ce
sens, l’avant-garde doit s’organiser et être organisée…
L’avant-garde, cette petite partie de la classe ouvrière, se
constitue en Parti, alors que la multitude entre confusément dans la
lutte avec son instinct révolutionnaire et s’oppose, au cas par
cas et au fil de la lutte, à la bourgeoisie, sous forme d’Unions
ouvrières, de comités d’action, de conseils et autres formes
similaires : la tâche du Parti est précisément – au cours de ces
luttes – d’apporter une claire connaissance de l’organisation
de classe – cherchant à dissiper la confusion et à accroître la
possibilité d’une victoire grâce à son expérience des
obstacles… Le Parti, par la clarté et le ferme dessin de son
programme, sera toujours un noyau… (La conscience de classe) qui
surgit dans des parties de la classe ouvrière se cristallise au
cours de combats victorieux, où ces couches reconnaissent le rôle
économique qu’elles jouent, en tirant les conséquences politiques
: devenir l’avant-garde. Au plus haut niveau, le Parti reflète la
Classe; il n’en est pas séparé; il existe au contraire une unité
dialectique entre les deux. Là où se manifestent dans les faits des
contradictions entre Parti et Classe, cela correspond à une fausse
tactique, qui doit être révisée, ou alors à une base de classe
qui n’est pas prolétarienne. Dans le deuxième cas, les
communistes doivent détruire l’organisation qui est devenue
contre-révolutionnaire et lui substituer le parti prolétarien
révolutionnaire »9.
Laissons
le dernier mot pour aujourd'hui à la secte LO qui fait une réflexion
intelligente :
"Le
confinement, malgré tous ses inconvénients concernant l’activité
militante sur le terrain, a un avantage : il offre du temps pour se
cultiver, s’éduquer, se familiariser de plus en plus avec les
idées communistes révolutionnaires. Dans le passé, la relégation
ou la prison ont souvent été pour des militants ouvriers une
occasion de lire et de compléter leur culture et leur formation. Et
les conditions de l’enfermement dû au coronavirus sont tout de
même plus supportables que la relégation. En outre, il existe
aujourd’hui une multitude de moyens techniques pour rester en
contact, pour s’entraider et resserrer les liens. La volonté de se
cultiver a toujours été pour des militants ouvriers un moyen de
s’émanciper des conséquences de l’exploitation quotidienne. Le
temps de confinement est une bonne occasion de le faire, y compris
collectivement ».
NOTES
1Dans
la banlieue, le Val de Marne, trois affiches municipales sur quatre
portent désormais des noms arabes et d'origine africaine.
L'intégration à la politique électorale bourgeoise de ces « bien
intégrés », pires souvent que nos politiciens de souche une
fois en fonction (zèle pour « servir la France » et
leur aura d'arrivistes), me font préférer finalement l'honnêteté
de l'islamiste pur et dur. Serais-je devenu « islamo-gauchiste »
sans m'en douter ? Plus dérisoire encore est la sociologie et
fausse représentativité des élus de toute sorte : 60% des
maires sont des retraités petits bourgeois, 10% des sénateurs ont
plus de 70 ans ; n'est-ce pas aussi pour cette raison que
indirectement le coronavirus est révolutionnaire ?
2Lire
sur Slate : « Sur le plan économique la catastrophe aura
bien lieu »,
http://www.slate.fr/story/190257/economie-journal-crise-2-pandemie-covid-19-previsions-croissance-pib-reprise-activite-deconfinement.
Mais quand on s’endette, on doit rembourser. La dette
française devrait caracoler à 115-125% du PIB d’ici à la fin de
l’année. Est-ce un problème ? "En réalité, l’Etat
ne rembourse jamais ses dettes”, explique François Ecalle. “Il
les renouvelle constamment en empruntant pour rembourser les
anciennes.” Mais pendant combien de temps encore ?
Explications d'un spé dans L'OBS : « Pour l'heure, la
crise que nous vivons est économique, et non financière, à
l’inverse de celle de 2008. C'est le confinement décidé en
raison de l’urgence sanitaire qui a brutalement mis l’économie
à l’arrêt. Un événement sans précédent. “Par le
passé, à chaque fois que la France entrait en récession, c’était
lié à l’effondrement d’un secteur, une guerre ou une crise
financière”, indique Stéphanie Villers. Et d'expliquer : “La
crise actuelle peut se résumer ainsi : lorsqu'un médecin met un
patient en bonne santé dans un coma artificiel durant deux mois,
personne ne peut dire dans quel état il se réveillera.” Ce type
ment effrontément, le coronavirus a déferlé sur un monde déjà
profondément endetté. En plus, il y en a qui ne se réveillent
jamais d'un coma artificiel !
3« Nos
gouvernants, qui ont jusqu’alors pris pour habitude de
rationaliser, de prévoir, d’anticiper, de prévenir les
«risques», sont confrontés à une limite extérieure à leurs
propres objectifs et leurs intérêts. Un virus qui contrarie
l’ensemble de leurs plans sur l’avenir. Non seulement, ils
éprouvent une rigoureuse difficulté à rendre lisible le présent,
mais c’est plus généralement l’avenir qui est indéchiffrable.
L’obsession gouvernementale de rattraper le retard économique
pris par le confinement est contrariée. Pourront-ils faire accepter
à une population déjà usée et incrédule leur monde qui a montré
de façon éclatante ses limites ? Quelle sera la capacité de
la population à accepter un déconfinement drastiquement
conditionné, à vivre dans un état d’inquiétude permanente ?
Peut-on imaginer une population acquise à la
surveillance généralisée,
à une mise au travail sous contrainte sans les compensations que
l’on trouve habituellement dans la vie sociale ordinaire ? ».
Après l'effondrement du monde par
Romain
Huet,Libé du 3 mai.
4Sous
la fable du dévouement des soignants la relation pourrie
médecin/infirmier :
https://www.huffingtonpost.fr/entry/infirmier-je-suis-fatigue-de-cette-relation-hierarchique-medecin-soignant-que-le-covid-19-naura-fondamentalement-pas-change-blog_fr_5ea93c55c5b6106b8ecfb29b?utm_hp_ref=fr-homepage
5
« La nuit, sans sa moumoute,
et ses dents à la main
Elle filerait la colique à Frankenstein » (Pierre Perret, Non, j’irai pas chez ma tante.)
Elle filerait la colique à Frankenstein » (Pierre Perret, Non, j’irai pas chez ma tante.)
6Dont
le clip de propaganda n'intègre pas depuis des semaines le
principal instrument barrière : le port du masque. Le
gouvernement dictatorial ne digère jamais d'avoir eu tort et
surtout de ne pas réussir à démontrer qu'il n'a pas eu tort.
7M'écrire
d'urgence pour me corriger si j'en ai oublié.
L'extrême
gauche islamo-gauchiste n'a rien trouvé à dire concernant
l'agression contre Zemmour, ce qui prouve sa lâcheté et pas
simplement une politique de déni avec le clown Mélenchon, mais une
simple tactique électorale bourgeoise. L'agression contre Zemmour
est en faire pire que ce que les médias en ont dit. J'ai été
assez horrifié personnellement par l'image qui nous sautait à la
figure d'un petit juif vêtu d'une pelisse misérable courant ses
deux sacs de course de chaque côté en rasant les murs, une
représentation du juif menacé et pourchassé par les nazis dans
les années quarante, et se faisant cracher dessus. J'ai été aussi
menacé de mort sur les réseaux sociaux et je suis entièrement
solidaire de Zemmour dans sa situation.
Bien
que j'ai analysé que formellement l'islamisme et ses clones aient
plus d'appétence avec le stalinisme que le nazisme, via les
racoleurs trotskiens notamment, l'image faisait mal, reléguant au
second plan le petit journaliste anti-révolutionnaire cravaté et
arrogant animateur de la télé des flics, adoubé par Big brother
lui-même. Mais l'agression minable fût aussitôt récupérée au
profit du clivage ringard droite/gauche, et dans sa réplique depuis
sa tribune de Cnews Zemmour était toujours dans l'exagération,
bien qu'il tape juste parfois mais tout à fait ponctuellement et
sans méthode, comme un lycéen attardé, en dénonçant l'extrême
gauche comme adhérente à l'idéologie terroriste. Le silence de
l'extrême gauche bobo n'en fait pas des soutiens au terrorisme
islamique, mais de simples racoleurs électoralistes et
d'intégrateurs des prolétaires arabes pas vraiment croyants ...à
l'impotence de la contestation ! Le plus ignoble est toujours
le petit flic de l'OBS, Askolovitch, apparatchik et choc de
l'idéologie américaine qui renvoya dos à dos le taré arabe
d'Orléans. En mars 2014 il avait dénoncé Besancenot à la police.
Toujours en 2014, dans ce blog, avec l'article « La question
islamophile », je renvoyais moi dos à dos les deux starlettes
des médias : « Le débit d’Askolovitch quand il lit
péniblement son texte en studio est aussi pitoyable que celui de
son collègue potache Zemmour, plus soucieux lui aussi de faire
scandale que de vérité politique ».
9http://www.left-dis.nl/f/Minutes-VF-final.pdf
. Excellent ouvrage d'histoire du maximalisme allemand mais hélas il comporte une coquille, comme me l'a signalé Jonathan. Nous adorons les révolutionnaires non anonymes, qui ne masquent pas leur visage, même si désormais il va falloir s'y faire avec masque islamique ou chirurgical. L'album de photos est intéressant, mais Bourrinet nous donne une photo d'Oswald Mosley qu'il présente comme étant celle de Fritz Wolffheim.
SUR L'UTOIPE DE CEUX QUI SE CROIENT A LA VEILLE DE LA "REVOLUTION SOCIALE"
"L'ineffable Axelrod oublie simplement qu'en 1901 nul ne savait ni ne pouvait savoir en Russie que la première "bataille décisive" se livrerait quatre ans plus tard, ne l'oubliez pas - et n'emporterait pas "la décision". Néanmoins, nous seuls, marxistes révolutionnaires avions raison à cette époque en raillant les Kritchevski et les Martynov qui appelaient à l'assaut immédiat. Nous nous bornions à conseiller aux ouvriers de chasser partout les opportunistes et d'appuyer, d'intensifier et d'étendre de toutes leurs forces les manifestations et autres actions révolutionnaires de masse. Aujourd'hui, la situation est absolument analogue en Europe:il serait insensé d'appeler à un assaut "immédiat". Mais il serait honteux de se dire social-démocrate et de ne pas conseiller aux ouvriers de rompre avec les opportunistes et de consolide, d'approfondir, d'élargir et d'intensifier de toutes leurs forces le mouvement et les manifestations révolutionnaires qui commencent à se produire. La révolution ne tombe jamais toute prête du ciel et, au début de l'effervescence révolutionnaire, nul ne sait jamais si et quand elle aboutira à une révolution "véritable", "authentique".
Lénine: L'opportunisme et la faillite de la II ème Internationale. 1916
"La phrase révolutionnaire, c'est la répétition de mots d'ordre révolutionnaires sans égard aux conséquences objectives, au changement marqué par les derniers événements en date, à la situation du moment. Des mots d'ordre excellents, qui entraînent et enivrent, mais sont dépourvus de base solide, telle est l'essence de la phrase révolutionnaire".
Lénine, "Sur la phrase révolutionnaires", p.345, réponse aux communistes de gauche, cf. la revue Kommunist, édité par Smolny, 2011.
SUR L'UTOIPE DE CEUX QUI SE CROIENT A LA VEILLE DE LA "REVOLUTION SOCIALE"
"L'ineffable Axelrod oublie simplement qu'en 1901 nul ne savait ni ne pouvait savoir en Russie que la première "bataille décisive" se livrerait quatre ans plus tard, ne l'oubliez pas - et n'emporterait pas "la décision". Néanmoins, nous seuls, marxistes révolutionnaires avions raison à cette époque en raillant les Kritchevski et les Martynov qui appelaient à l'assaut immédiat. Nous nous bornions à conseiller aux ouvriers de chasser partout les opportunistes et d'appuyer, d'intensifier et d'étendre de toutes leurs forces les manifestations et autres actions révolutionnaires de masse. Aujourd'hui, la situation est absolument analogue en Europe:il serait insensé d'appeler à un assaut "immédiat". Mais il serait honteux de se dire social-démocrate et de ne pas conseiller aux ouvriers de rompre avec les opportunistes et de consolide, d'approfondir, d'élargir et d'intensifier de toutes leurs forces le mouvement et les manifestations révolutionnaires qui commencent à se produire. La révolution ne tombe jamais toute prête du ciel et, au début de l'effervescence révolutionnaire, nul ne sait jamais si et quand elle aboutira à une révolution "véritable", "authentique".
Lénine: L'opportunisme et la faillite de la II ème Internationale. 1916
"La phrase révolutionnaire, c'est la répétition de mots d'ordre révolutionnaires sans égard aux conséquences objectives, au changement marqué par les derniers événements en date, à la situation du moment. Des mots d'ordre excellents, qui entraînent et enivrent, mais sont dépourvus de base solide, telle est l'essence de la phrase révolutionnaire".
Lénine, "Sur la phrase révolutionnaires", p.345, réponse aux communistes de gauche, cf. la revue Kommunist, édité par Smolny, 2011.
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