Hello, I'm Macron, of Crocmort and cie |
« Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu’on appelle Assemblée nationale pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l’état d’un pays sont presque toujours ceux qui le représentent.» Proudhon
Vous
vous réveillez allongé sur une surface froide et capitonnée. Avec
difficulté, vous ouvrez les yeux. L'obscurité est totale. Vous
tentez de vous relever mais votre tête heurte un obstacle.
Instinctivement, vous tentez de le repousser, mais rien ne bouge. Où
êtes-vous? Qu'est-il arrivé? Paniqué, vous vous mettez à hurler.
Mais vous comprenez bientôt que c'est inutile: vous avez été
enterré vivant. Dans l'Antiquité et au Moyen âge, les religions
punissaient les infidèles en les enterrant vivants. Les infidèles
gilets jaunes avaient déjà ce sentiment d'outre tombe au tout
début. De mémoire de vivant jamais on n'a vu un mouvement social,
jugé à l'aune d'une simple jacquerie, enterré jour après jour
mais qui, tel Lazare, renaît sans cesse de ses cendres, voitures
brûlées et yeux crevés par la police
La
loi Française autorise deux types de funérailles : la crémation
et
l’inhumation de la personne décédée. Tous les autres modes de
sépulture sont proscrits. Pourtant il existe plusieurs autres modes
de sépulture pour le mouvement des gilets jaunes, être banni dans
le cercueil de l'extrême droite comme ce fût le cas fin novembre,
ou être placé dans une urne « électorale », comme cela
semblait pouvoir être le cas fin décembre. Depuis ce fâcheux 17
novembre si imprévu1,
sans oublier cette série de samedis « en acte », il est
probable que le président – seul apte à décider d'une telle
canonisation - réfléchit à comment enterrer vivants au Panthéon,
et côte à côte, Eric Drouet et Priscilla Ludovsky. Dans le
monument républicain qui a succédé à la basilique Sainte-Denis,
nécropole des despotes successifs en France, l'embaumement par après
de l'ouvrier Eric et de la petite bourgeoise Priscilla réconcilierait
ainsi deux classes inférieures du « peuple » pour le
plus grand plaisir du grand hiérarque du CCI2
qui a décrété que ces affreux gilets jaunes n'app artenaient pas à
la classe ouvrière, et qu'ils pouvaient être enterrés dans
n'importe quel cimetière et qu'il ne leur porterait jamais ni fleurs
ni coronnes. Espérons que je suis en train de plaisanter car, comme
les histoires d'amour, les jacqueries finissent mal en général3.
Autant
il est étonnant de se rappeler combien peu étaient ceux qui
daignaient se pencher ou même considérer un vulgaire mouvement
pétitionnaire hostile aux taxes, et confondant au moment présent de voir autant de
partis, de syndicats et des sectes, l'imaginant à l'agonie, se précipiter pour saluer un
mouvement « émancipateur ». Le corps du gilet jaune
serait-il en train de rendre l'âme, une âme coquine qui a fait péter les lignes ? Les cris et les crachats des médias
redoublent d'intensité. Luc Ferry et les journalistes de BFM, ceux
des bonzes syndicaux antifas, bavent de haine au point d'en oublier de s'essuyer la
bave. Que d'amis soudain pourtant au même moment de ce que chacun espère être de belles funérailles: papy PCF se bouscule avec Mélenchon
sur sa trotinette populaire, quand la grosse Marine pète en
direction d'un grand dadet blanchi sous le harnais nommé Wauquier vaurien. Le cadre
supérieur de la CFDT jette un regard de mépris mais moustache CGT
envoie ses porteurs de drapeaux rouges (le fanion stalinien). On
serait même fondé à alarmer le peuple : qui trop embrasse,
étouffe !
LES
PREMIERS AGENTS FUNERAIRES SONT VENUS DE LA GAUCHE BOURGEOISE
Dès
les premières manifestations, l'ensemble de l'extrême gauche s'est
tue longtemps, avec les « gauches communistes », pour
ensuite dénoncer un mouvement manipulé par l'extrême droite ;
le
CCI pratiquant même la surenchère antifasciste : « La
révolte populaire des “gilets jaunes”, du fait qu’elle
véhicule en son sein les stigmates nauséabonds de la décomposition
de la société capitaliste (les préjugés xénophobes, la peur de
l’invasion des migrants qui viennent “manger le pain des
Français” et “profiter de nos impôts”…) 4».
Bien
plus tard, les pères en politique de cette extrême incapacité
gauchiste se pointèrent à leur tour pour mettre en garde, depuis le
bastion anti-caoitaliste de l'OBS. Au premier abord, le vieux
trotskien, rangé des bagnoles brûlées en 68, commence plutôt bien
– c'est vrai le mouvement n'a jamais été démocratique - « Le
mouvement des "gilets jaunes" est en lui-même une critique
vivante de la "démocratie directe" qu'il prétend incarner
et qu'il désire instituer. Le refus farouche d'élire des
représentants, au nom de la stricte égalité entre tous les membres
du mouvement, débouche, comme toujours, sur la désignation de
représentants autoproclamés, non élus, non mandatés, incontrôlés,
choisis et promus par les médias selon les critères qui leur sont
propres : ces porte-parole feront-ils de bonnes audiences ?
Seront-ils de "bons clients" ? Assureront-ils
durablement le "show" ? ».
Mais est-ce que cela en fait pour autant un mouvement « facho » ?
Les prolétaires en lutte lorsqu'ils font grève, bloque
minoritairement la marche de l'économie et font des barrages
autoritaires sans demander la permission au suffrage universel, et
personne n'oserait les traiter de « fachos » ! Mais
quand vous vous appelez Henri Weber, donc que vous avez été membre
d'un parti bourgeois et député vous êtes plutôt un as de
l'embrouille qu'un ardent chercheur de la vérité. On a horriblement
affaire à une sorte d'ultra-démocratisme (trop de démocratie tue
la démocratie bourgeoise...), avec comme expédient : « C'est
ainsi qu'au lendemain de la Révolution russe, le Parti bolchévique
a substitué sa dictature totalitaire à la "démocratie
directe" des "Conseils des ouvriers, des paysans et
des soldats" – les "soviets" ».
Raccourci
un peu facile mais pas idiot pour ce fin connaisseur de l'histoire
révolutionnaire, on ne pouvait pas avoir un « Etat des
conseils ouvriers », comme on ne pourra pas en avoir un non
plus à l'avenir, la classe ouvrière ne peut pas prétendre gérer
seule la société transitoire au communisme. Mais Weber est un vendu
à l'ordre dominant, il précise aussitôt dans quel camp il se
trouve désormais. La démocratie niveau villageoise sous Périclès
à Athènes coifait à peu 10.000 personnes sans compter les esclaves
qui n'avaient point droite de vote. La démocratie des fachos à la
Chouard est un leurre (parce que Chouard ne veut pas qu'on touche à
l'Etat bourgeois avant et même pas du tout), donc avec le vendu
Weber il faut saluer et conserver la supercherie existante qui a pour
nom « représentativité »5ou
« démocratie représentative », c'est à dire où la
bourgeoisie fait ce qu'elle veut avec sa représentativité imaginaire. Chouard
et Weber étant de toute façon d'accord à la base sur l'égalité
« citoyenne » des votes. Or un vote de bourgeois
n'équivaut pas à un vote ouvrier ; en temps révolutionnaire
le vote prolétaire est supérieur parce que lui il sait ce qui ne
vaspas et vers où il faut aller. C'est pourquoi pendant la
révolution russe un vote ouvrier valait cinq votes paysans. Mais
allez expliquer cela aux braves Eric et Priscilla ils vont lever les
yeux au ciel et crier « gardons Macron, c'est trop
affreux de remettre en cause la citoyenneté ». Laurent
Berger, le secrétaire général de la CFDT, a considèré que le
mouvement des "gilets jaunes" "ne mobilise pas en
masse" et n'a "rien inventé" par rapport aux corps
intermédiaires en mesure "de réunir" les gens et "les
faire débattre", heureusement que Drouet et Ludosky ne sont pas
encore rémunérés comme le ministre syndical Berger, si bon gardien
des moutons syndiqués !
« On
a pu se rendre de compte que des agents funéraires trotskistes
étaient à l'oeuvre dans le mouvement ou sous l'étiquette « gilet
jaune ». Témoignage : « Dès le début, le
déroulement de l’assemblée semblait déjà ficelé :
l’ordre du jour était fixé à l’avance, et les propositions
déjà prêtes à être "votées". Il s’agissait déjà
d’une première surprise pour moi qui pensait que ce mouvement
permettait justement la libre expression de chacun et l’organisation
collective de la prise de parole.
Par
ailleurs, la
tenue de l’assemblée a été assurée du début à la fin par une
seule personne,
qui, renseignement pris, est membre de l’ARS-Combat, une secte
trotskyste qui défend un certain nombre de positions réactionnaires.
Ce fait est important car il explique en partie pourquoi cette
assemblée semblait guidée sur des rails, mais aussi pourquoi toutes
les propositions étaient connues d’avance : SMIC à 1800
euros, embauche de tous les chômeurs... Tout le programme de
l’ARS-Combat6.
Programme auquel a été ajouté la fameuse proposition du RIC
(Référendum d’Initiative Citoyenne) ! Ces messieurs ne
doivent pourtant par ignorer que cette proposition est suggérée en
permanence aux gilets jaunes par des mouvements d’extrême
droite.7 »
LES
SECONDS POSTULANTS FOSSOYEURS RESTENT CEUX DU CCI
le CCI en gilet jaune |
Macron a le choix parmi ces nombreux croque-morts qui font la queue à la rubrique cimetière de pôle emploi. Tout au long de la trentaine d'articles que j'ai consacré au mouvement j'ai épinglé à plusieurs reprises cette secte qui se réclame des « gauches communistes ». Ils savent que je suis lu par tout le milieu révolutionnaire. Je n'ai pas un nombre mirobolant de connexions, mais un millier tout de même à ma lettre ouverte à Priscilla (la prochaine fois je mettrai « Priscilla nue » en titre et j'aurais peu-être autant de connexions que sa pétition). Le CCI ne répond jamais aux individus, qui n'existent pas dans la conception « marxiste scientifique ». Je doi tout de même passablement les irriter puisque, et vous ne vous en apercevez pas, j'ai droit à de petites piques sur mes conceptions (par exemple ils accordent maximalisme à casseurs...). Mais aujourd'hui, j'étais content ils m'on fait signe. Ah bien sûr ils ne m'ont pas téléphoné ni envoyé un courrier, mais fait suivre sur ma boite email leurs prises de positions sur le mouvement de gilet jaune, l'air de dire : tralala tu t'es gourré, nous on a toujours bien dénoncé de mouvement bobo étranger à la classe ouvrière ! Tu es vraiment un défroqué kaput et un petit bourgeois qui rie jaune !
D'abord
je ne crains pas de me tromper, cela m'arrive. Dans le cas qui nous
préoccupe non seulement je ne me suis pas trompé depuis le début
mais j'ai vu clair, j'ai soutenu et j'ai critiqué sans concessions.
Toujours dans l'attente de la classe ouvrière en pôle position, mais tardivement,
vers le 27 novembre, monsieur CCI a commencé à déblatérer sur le
même ton que BFM. L'occupation des ronds points : « un
terrain pourri où les plus pauvres des prolétaires se sont laissés
embarquer », pfuit… même pas de grève, ce nec plus
ultra de la guerre des classes ,' même pas d'appel à
des AG", ce poumon démocratique du milieu ouvrier ! Un
gros mensonge : « tout le monde de Le Pen à Besancenot
dans ce mouvement « interclassiste » était là pour
« soutenir son poison nationaliste » ! Archi-faux,
il n'y avait ni l'extrême gauche ni vos concurrents les
syndicalistes pros, ni aucun de vos sectateurs sur le terrain. Vous
êtes restés dans vos pantoufles devant la télé.
De
même que vous n'avez aucune considération finalement pour les
nombreux blessés, amputés ou même morts (indirectement) de ce
mouvement, de même vous avez chié sur la protestation d'une
population « périphérique », pas cette pure classe
syndiquée, qui avait faim et qui protestait contre les taxes à la
manière des épiciers (ces ploucs n'auraient-ils pas été plus
communistes collectivistes en réclamant des ransports en commun
décents?).
Je
me suis moqué de votre théorie complotiste du piège « pour
noyer la classe ouvrière dans le peuple », parce que le peuple
il n'a pas faim comme la classe ouvrière, parce qu'il faudra sans
doute l'enfermer dans les goulags pour qu'il ne gêne point votre
crasse « ouvriériste » ? Parce que vous n'avez
jamais appris que le peuple était dans les Soviets ? Et que le
parti bolcho s'est débarassé autant des conseils ouvriers que des
soviets.
Puis
en janvier vous avez mis un peu plus d'ouvriers dans le sac de
« patates » des gilets jaunes, de ces ploucs : « les
secteurs les plus périphériques et inexpérimentés de la classe
ouvrière, vivant dans les zone srurales et périrurbaines » -
parce que ceux des villes, qui sont si expérimentés aux trahisons
syndicales ont bougé leur cul ?
C'est
la faute à la télé et aux réseaux sociaux ? : «
Le fait que de nombreux travailleurs salariés parmi les plus pauvres
se soient embarqués dans ce mouvement interclassiste, initié sur
les réseaux sociaux, les a rendus particulièrement vulnérables aux
idéologies les plus réactionnaires et anti-prolétariennes : le
nationalisme patriotard, le populisme de l’extrême droite (avec
son programme politique “franchouillard” et anti-immigrés), et
finalement la revendication du Referendum d’Initiative Citoyenne
(RIC). Ce n’est pas un pur hasard si le parti du Rassemblement
National
de Marine Le Pen (de même que toute la droite) a soutenu les “gilets
jaunes” depuis le début ! ».
C'est
exactement le discours des sectes gauchistes et des intellos
intermittents, vous croyez ce que vous dites ? Imbéciles !
La misère et la faim vous ne les avez jamais connues, cadres et
profs vous n'avez jamais manqué de rien, l'idée révolutionnaire
vous tient lieu de bonne conscience, mais assis devant la télé.
Vous
vouliez qu'ils chantent l'Internationale de Staline et Marchais et
qu'ils marchent derrière le drapeau rouge chinois ou vert
castriste ? La révolution est un processus bien trop complexe
pour votre marxisme pédagogique, reconvertissez-vous dans les
ordres, dieu pardonne même aux faux marxistes.
Vous
avez l'aplomb de la petite brute Benalla ridiculisant le Sénat, ce
mouvement n'est qu'une « énorme colère », après avoir
été un « piège » qui gronde au sein de la population
(pas le peuple?) mais comme les courses de chevaux à Auteuil ou la
victoire des bleus : « Il n’est, au mieux, rien d’autre
qu’un signe annonciateur des futurs combats de classe du
prolétariat ». C'est une concaténation et un amphigouri
de première.
Et
cette brave « classe exploitée » qui n'arrive toujours
pas à s'affirmer sur la « scène sociale » et se fait
griller la politesse par ces « épiciers et routiers »
que nous fait-elle risquer, ah oui la fin du monde : « ...
si elle ne parvient pas à desserrer l’étau des manœuvres de
sabotage syndical, la société ne pourra que s’enfoncer dans le
chaos, continuer à pourrir sur pied, avec une misère sans fond et
une répression implacable pour les exploités ».
Car
la lutte des classes c'est seulement sur la « scène
syndicale », dans ces milliers de grève qui ne servent à rien
qu'à permettre aux gouvernements successifs d'entretenir tant de
parasites bureaucrates qui savent promener chaque corporation dans
les limites républicaines.
« C’est
seulement lorsque la classe des prolétaires se reconnaîtra, dans la
lutte, comme classe distincte et indépendante, qu’elle pourra
intégrer dans son combat contre le capitalisme … » les
gilets jaunes, en les incluant après avoir trié entre les racistes,
ceux qui ont la carte du RN ou qui se trimballent avec cet horrible
drapeau tricolore … « Contre
toutes les formes de nationalisme, contre la xénophobie et la
mentalité de “bougnat maître chez soi” ». Après le RIC
on aura un autre gadget, le CFNCX, Contre les Formes de Nationalisme
Contre la Xénophobie », un programme qui devrait rallier tous
les antifas et antiras ! Alors que la puissance émotionnelle enfin trouvée c'est le RIC!
Quel
courage par après, au moment où la répression tombe à tour de
bras, où les tribunaux condamnent casseurs ou pas – quand nous sommes
aussi tous des casseurs en puissance, excepté les fragiles vieillards du CCI – de dénoncer cette violence
« pain béni pour la classe dominante » (nos
révolutionnaires de salon sont désormais tous provinciaux et
craignent pour leur résidence secondaire) ! De plus, ouais
ouais, ils ont osé les médias « amalgamer la violence des
gilets jaunes... avec les grandes luttes historiques du prolétariat,
pour discréditer la classe ouvrière »8.
Bien vu n'est-ce pas car on sait que les grandes luttes historiques
(comprenez uniquement la grève intra muros) ont toujours été très
pacifiques !
Nos
papys de l'ultra-gauche fossilisée en conseillisme historiciste (sans le RIC) ne doivent pas zapper autant de
fois que moi, mais je n'ai pas trop vu de comparaisons avec 1848 ni
1871, parfois à mai 68 mais sans exagération, parce que mai 68
c'est un gentil mouvement comparé à la gravité de celui-ci. Mais
nos vieux croûtons seraient-ils devenus pédophiles 9?
Ils reprochent aux médias d'avoir peu parlé de ces pauvres lycéens
parqués main sur la tête (lesquels se livaient pourtant à de très
prolétariens feu de poubelles, vulgairement dit, une bande de petits
cons qui cassaient aussi des vitrines pour s'amuser) et d'envahir la
couverture médiatique avec ces « épiciers gilets jaunes ;
comme on a oublié ces « étudiants enragés » (la fine
fleur du prolétariat dans le révisionnisme cciesque) qui ont tout
de même annoncé un « mouvement prolétarien de 9 millions de
travailleurs » qui avait permis une hausse du SMIC de 35% et de
tous les autres salaires de 10% » ; exactement les mêmes
propos que les deux anciens gros bras de la CGT à Billancourt
récemment dans une émission commémorative ! Encore jeune
étudiant à l'époque, le hiérarque du CCI qui écrit ça à 75
piges aurait eu honte de présenter mai 68 comme une victoire
syndicale !
Qil
n'y avait pas une telle misère en 68. Il n'y a pas eu autant de
blessés, autant de graves mutilés. Il n'y a pas eu autant
d'internements et de jugements arbitraires. Les flics n'ont jamais
sorti les mitraillettes face aux manifestations. Les gentils
étudiants contestataires ne sont jamais sortis du quartier latin et
ont juste osé une promenade stupide aux usines Renault, comme si ces
bobos d'époque pouvaient croire se mettre « à la tête des
masses » comme leurs posters préférés Mao et Guevara. Il
restera le culot indéniable au mouvement des gilets jaunes d'avoir
été mettre à feu les quartiers du pouvoir à Paris, et cela vous
rend minables tous ces faux-culs soixantehuitards, qui se moquent
pire que le crétin Luc Ferry et insultent comme « clochards et
autres sans-abri » un mouvement qui vaut mieux qu'eux et qui a
tant de victimes :
« Les
médias vont-ils nous montrer des clochards et autres sans abri en
“gilets jaunes” défiler dans les quartiers où vivent les
“riches” ? Maintenant que les “gilets jaunes” sont
devenus pacifistes et ont des représentants, ils pourraient
organiser un grand carnaval sur les Champs-Élysées pour favoriser
“l’industrie du tourisme” ou monter une troupe de théâtre
avec les différents “Actes” d’Éric Drouet ? ».
Sans
aucune émotion ni compassion, on est invité à attendre Godot
prolétariat pour faire face au blindage policier, et qui va
engager cette « lutte massive du prolétariat qui, un jour ou
l’autre, va resurgir face à la généralisation de la pauvreté ».
Parce que la pauvreté ne s'est pas déjà généralisée ?10
Un
article étrange et kafkaïen apparaît soudain dans leur « dossier
gilets jaunes » : « La lutte de classe paralysée
par le sabotage syndical ». Titre curieux qui apparaît comme
un cheveu sur la soupe, comme si la lutte des classes ne concernait
pas le mouvement des gilets jaunes. Curieux également qu'on parle de
sabotage syndical en l'absence de grèves d'envergure. Les syndicats
saboteraient-ils vingt quatre heures sur vingt quatre ? En
réalité c'est encore pour décrédibiliser l'expérience des GJ
avec des arguties assez tordues, qui m'oblige à reproduire tout le
paragraphe pour en démonter la perversion :
« Mais
loin d’assister à une riposte de la classe ouvrière contre le
sabotage systématique des luttes, le profond mécontentement des
citoyens en “gilet jaune” envers les syndicats s’est
entièrement confondu avec l’idéologie réactionnaire de ceux qui
ont lancé le mouvement : petits patrons, commerçants, artisans et
toutes les couches intermédiaires appauvries et aveuglées par leur
haine revancharde de l’ “assistanat” et des syndicats qui
défendraient, selon eux, les prétendus privilèges des salariés du
privé et, pire encore, des fonctionnaires qui bénéficieraient d’un
statut ou de contrat “protecteur” et ne prendraient aucun
“risque” pour gagner leur vie.
Il n’y a donc rien d’étonnant à voir la droite et l’extrême
droite soutenir depuis le début ce mouvement 'antisyndical' ».
La
première affirmation est une lapalissade ; on n'assiste pas à
une riposte de la classe ouvrière contre le sabotage certes
systématique des syndicats (mais pas toutes les nuits) mais cette
remarque qu'a-t-elle à voir avec le paragrphe suivant – sauf à
imaginer que le rédacteur espérait sans s'en être vanté à son
minus comité central, que les GJ allaient être l'allumette de la
plaine prolétarienne – qui est persuadé que l'antisyndicalisme
des GJ est celui des petits patrons et de l'extrême droite (ce qui
est l'analyse certifiée de toutes les sectes trotskistes). Le plumitif du CCI est aveugle sur une des véritables raisons de l'échappée belle gilet jaune: le secteur privé et particulièrement en province ne subit pas la mainmise des appareils syndicaux comme le prolétariat et le fonctionnariat des grandes villes. La classe prolétaire en province a parfois mieux saisi l'entourloupe de la "grève perlée" pour ces pauvres cheminots que nos révolutionnaires amateurs et ne s'est pas demandé si les syndicats étaient de droite ou de gauche, mais a constaté qu'ils étaient des professionnels du sabotage des grèves?
On retrouve en plus ce même singulier mépris des « couches intermédiaires appauvries aveuglées par leur haine revancharde de l'assistanat » ! Parce que l'assistanat ne serait pas une situation rabaissante et qu'on devrait l'aimer ? Seul un petit prof bien nourri peut sortir une imbécillité pareille. Je connais bien ce milieu des petits patrons puique j'ai eu affaire à eux toute ma vie de par mes fonctions d'agent de service public. Peut-on se permettre de les considérer ainsi comme des débiles ? Oublier que nombre d'entre eux ont été ouvriers et ont connu la pourriture syndicale quand les soldats de la secte CCI n'ont usé leur froc que sur les bancs de l'université ?
On retrouve en plus ce même singulier mépris des « couches intermédiaires appauvries aveuglées par leur haine revancharde de l'assistanat » ! Parce que l'assistanat ne serait pas une situation rabaissante et qu'on devrait l'aimer ? Seul un petit prof bien nourri peut sortir une imbécillité pareille. Je connais bien ce milieu des petits patrons puique j'ai eu affaire à eux toute ma vie de par mes fonctions d'agent de service public. Peut-on se permettre de les considérer ainsi comme des débiles ? Oublier que nombre d'entre eux ont été ouvriers et ont connu la pourriture syndicale quand les soldats de la secte CCI n'ont usé leur froc que sur les bancs de l'université ?
Pourquoi
faire ce montage sur de « prétendus privilèges du privé »,
je n'ai jamais de ma vie entendu cela, par contre oui il y a des
statuts privilégiés des fonctionnaires, et le nier c'est être ou
un menteur ou un fonctionnaire. Marx, dans le livre I du Capital
parle fort justement d'aristocratie ouvrière, c'est à dire de la
couche mieux payée des ouvriers ; cela a-t-il disparu ?
Cela ne se manifeste-t-il pas encore de nos jours avec mille statuts
différents ? La classe ouvrière a-t-elle donc une plénitude
d'intérêts et une équanimité de situations qui nous interroge au
point de ne pas comprendre comment avec une telle identité de
situation elle n'a pas encore fait la révolution ?
Absent
sur les lieux des manifestations des GJ nos pantouflards en conclu
qu'il s'agit d'un antisyndicalisme « facho ».
Sans
cesse obtinés à enterrer le mouvement, si rétifs à leurs schémas
étroits, nos petits sectariens voyaient le mouvement encore « se
conclure » le 31 décembre, comme leur pote Macron. Mais on a
droit à un petit couplet antisyndical « ultragauche » où
ils croient nous révéler que les syndicats ont épuisé les
ouvriers en grève en luttes stériles. C'est bien d'être dans son
fauteuil et devant BFM, mais le mouvement a été un produit
indirect et direct de ces sabotages syndicaux (c'est ce qui se
discutait sur les ronds-points,) 11une
échappée belle du cadre suprême de l'entreprise où nos radoteurs
« syndicalistes révolutionnaires » font démarrer toute
révolution. L'interprétation devient autiste, tout est la faute
finalement de ces salauds de GJ :
« C’est
à cause de la paralysie du prolétariat et sa grande difficulté à
briser le carcan syndical que le mouvement citoyen et interclassiste
des “gilets jaunes” a pu surgir en occupant tout le devant de la
scène sociale. Cette situation de substitution momentanée de la
révolte populaire des “gilets jaunes” à la lutte de classe ne
pouvait que renforcer le désarroi du prolétariat et créer un
rideau de fumée venant obscurcir sa conscience. C’est à cause de
cet affaiblissement politique du prolétariat que les syndicats, CGT
en tête, peuvent continuer à lancer des appels à des journées
d’action stériles. »
L'aliénation
et le cloisonnement de la pensée sectaire sont tels qu'ils inversent les
données et inventent une autre réalité : la paralysie du
prolétariat a laissé surgir sur la scène ces citoyennistes et
« interclasssistes » GJ. Ces salauds de GJ se substituant
au prolétariat l'ont par conséquent affaibli ! En plus, les
syndicats en ont profité pour en rajouter une couche, continuant à en
appeler à des journées stériles. Même pas vrai,! Ils ont été
remarquablement silencieux, comme la secte CCI. Ils sont complètement hors sol, et
incapables d'analyser ce mouvement trop intelligent pour leurs
pauvres têtes de marxistes bègues qui radotent les mêmes clichés
sur des luttes passées où ils n'ont été que des figurants ou des
spectateurs impuissants. Les blocages de ronds-points sont assimilés
ensuite aux pneus brûlés des actions CGT, « une
division entre ceux qui luttent et ceux qui sont obligés d'aller
bosser »(sic)...
on pourra allonger la liste des perles petites bourgeoises que le CCI
décadent aura accumulé pour dégobiller toute sa haine des GJ ;
la phrase que je viens de citer est celle de tous les patrons et
petits chefs face aux grévistes, ahahaha ! (tout comme est typiquement cégétiste leur remarque contre les actions: "ils envoient les gens au casse-pipe"!)
En
gros les syndicats et les « petits bourgeois » GJ c'est
pareil, des salauds qui veulent « confisquer la lutte du
prolétariat »! Donc il y a bien une masse importante du prolétariat parmi les GJ!
source stats du Figaro |
POURQUOI
LA LUTTE DES GILETS JAUNES DERANGE LA BOURGEOISIE ET SES SECTES
ULTRA... gauches
Il
faudra recenser de multiples expériences à défricher à Commercy
ou ailleurs (une dizaine de livres sont déjà sous presse sur cet
étrange mouvement GJ). La secte CCI avec son raisonnement
totalitaire, pour ne pas dire facho (thème inusable et facile), peut
insulter les prolétaires comme elle le fait pour les GJ en général.
C'est ce qu'on appelle l'indifférentisme et la lâcheté. Elle n'en
est pas à son coup d'essais, j'en ai connu tant de lâchetés
lorsque j'étais dedans. Elle peut s'aligner complètement sur les
lignes de la bourgeoisie. Un seul exemple, lors de l'assassinat de
Baader et ses compagnons, RI produit un article qui dénonce le
terrorisme avec la même morale impudique que les médias bourgeois,
provoquant haut le coeur et indignation chez une minorité d'entre
nous et même de Marc Chirik qui exige aussitôt qu'on rédige un
article corrigeant cette connerie, avec pour explication que les
terroristes (de cette époque) sont aussi des révoltés contre le
Capital, même s'ils se trompent de moyens.
Au
lieu de voir l'apparition magnifique des GJ comme un évébement
positif, ces cuistres qui attendent tout des grèves syndicales ou
même non syndicales viennent singer les mêmes dénonciations que
les bourgeois : mouvement non démocratique, petits bourgeois
floués,,bloqueurs primaires de la liberté de circulation, bande de
clochards sur les Champs Elysées, etc. Ils insultent comme tant de
plumitifs ont insulté la Commune de Paris.
Or
le mouvement , s'il a un côté accidentel comme le Paris de 1871,
pas plus ouvrier que les GJ, reprend l'éligibilité-révocabilité
de la Commune, qui n'est d'ailleurs pas un problème strictement
ouvrier ; que d'autres couches intermédiaires veuillent un
contrôle des élections à tous les niveaux ne nous est pas
indifférent. Les soviers russes étaient constitiés de petits
bourgeois aussi.
Le
mouvement se généralise aussitôt ce qui d'ailleurs le différencie
des jacqueries antiques qui restaient locales. Voilà cette fameuse
généralisation dont ils bercent leurs ouailles, pratiquement
réalisée et qui affole le gouvernement bien plus que n'importe
quelle grève CGT, et qu'aucune grève n'a inquiété autant depuis
50 ans si on accepte la grève généralisée de mai 68, 95 n'ayant
été qu'une vaste promenade syndicale de blaireaux « tous
ensemble » au cul des syndicaux. Le mouvement est perçu comme
mouvement international, il passionne à l'étranger et nos
pantouflards font la fine bouche : « c'est étranger au
prolétariat » !
Posant
question au niveau international , et ce n'est pas un fake des
médias, on veut l'honorer ou aller vérifier. Dans ce cas, on bouge
son cul, on vient discuter dans la rue. Ne l'ayant pas fait cette
secte ne peut que la fermer et on se fiche de ses tartines
pédagogiques qui puent le stalinisme, époque classe contre classe,
et stal contre trotsk. Tout à son mépris des petits bourgeois
jamais elle ne s'est fendue d'une critique argumentée du RIC. Or
c'est avec ce RIC que l'extrême droite est en train de couler plus
effectivement le mouvement. Les dits « fachos » ne
veulent pas la révolution, surtout pas prolétarienne. La mère Le
Pen a été très clair sur son appartenance non simplement au petit
commerce mais à la bourgeoisie, elle n'a pas voulu de hausse du SMIC
pour ne pas handicaper les petits patrons, et, comme le CCI et la
bourgeoisie régnante, elle a dénoncé les « casseurs GJ ».
Silencieux
puis attentiste, comme le charognard qui attend l'affaiblissement de
sa proie, ces pantouflards ont attendu que l'extrême gauche
« récupère » pour nous dire «voyez l'extrême gauche »
a récupéré ; malheureusement l'extrême gauche est sur le
même créneau qu'eux ils attendent de prendre le pouvoir sur les
masses en fusion ; ils auraient pu au moins nous aider à
dénoncer les arrivistes et le RIC. Mais non ! ce mouvement
puait le facho ! il valait mieux le laisser végéter et rester
piloté par cette revendication nullarde des « fachos »,
qui dissolvent ainsi plus sûrement que par leur xénophobie ou leur
nationalisme ringard. L'extrêùe droite fait au fond le même boulot
chez les GJ que les syndicats chez les ouvriers, elle détruit de
l'intérieur en empêchant les prolétaires de s'y affirmer comme
prolétaires et en les appelant à une « vraie démocratie »
sous le contrôle de l'Etat bourgeois maintenu.
Le
CCI s'est exclu du mouvement social le plus important et le plus long
depuis 68 pour son inintelligence étroite du mouvement social de
colère face à la misère et à l'exploitation. Qu'il dégage et si
certains de ses membres sont encore honnêtes qu'ils prennent le
large.
Le
rejet des partis et syndicats qui existe depuis très longtemps dans
la classe ouvrière internationale, restera à la gloire du
mouvement, qui a montré que ce rejet pouvait êre assumé sans
honte, quoique le CCI le dénonce à l'unisson de BFM et de l'OBS
comme poujadisme facho. Mais c'est plus difficile à prouver compte
tenu du refus d'alire des délégués et pour expliquer le sabotage
de toutes les démarches électorales arrivistes individuelles.
Enfin, au lieu de radoter la Pologne catho de 1981, l'exemple de
Drouet enrigistant une négociation secrète voilà qui a de quoi
ulcérer les syndicats et le (minuscule) comité central du CCI. On
ne peut pas tout montrer tout de même, c'est bien du petit bourgeois
irresponsable ça !
Ce
travail de charognard d'un mouvement qui n'en finit pas pourtant de
ne pas se laisser étrangler, nécessitera de notre part de laisser
de côté ces pépères balivernes pour fournir une analyse du fait
que l'Etat n'a pas tremblé, reste droit dans ses bottes, fait le
malin tant avec son petit voyou officiel Benalla qu'avec Jupiter qui
à nouveau ne se sent plus planer avec son carnaval de débat
national ; un Etat qui réprime sans fard avec les arguments les
plus odieux dans le cadre judiciaire, comme celui de l'hélicopère
gêné par un rayon laser et des manifestants bombardés par cet
hélicopter qui en même temps les faisait arrêter grâce à des
moyens de photographier en « haut vol ». La manière
dont l'Etat assaisonne ses attaques contre les chômeurs (dont les
jeunes décrits comme « oisifs » voire bons à rien), les
reversions de retraite, la continuité de l'écologie punitive, etc.
Il faut analyser par après l'état de classe ouvrière, pas
brillant, elle est pétrie de divisions et d'avantages inégaux
(qu'il est idiot de nier), qui devrait pourtant, instruite par le
mouvement GJ, poser quelques problèmes aux ancadreurs syndicaux.
L'exalter à la manière des sectes marxologues devrait être
interdit.
Le
mouvement GJ, s'il ne veut pas péricliter ou disparaître rapidement
devra se libérer du chiméRIC et engager la lutte pour faire cesser
la répression qui continue sourdement, et faire libérer les
camarades emprisonnés autrement que par les pleurnicheries
pacifistes qui dominent sur facebook. Il devra aussi se questionner
sur le rôle particulier et la force en acte de la classe ouvrière,
sans se laisser bercer par les appels foireux à une grève générale
mythique qui ne vient jamais et ne se commande pas à Darty ou à
Ikea.
GILETS JAUNES DE L'OMBRE ! CESSEZ VOTRE AGITATION DE GADGETS TYPIQUES DU SYNDICALISME!
Aucun cadre de réflexion que le ping-pong sur les réseaux informatiques-toc, ni réunion ni assemblée. L'avenir de la protestation sociale n'est pas d'inventer chaque jour des trucs pour "faire voir" un mouvement sans colonne vertébrale, sans parti clair (il en faut pour toute révolution ou alors c'est une fumisterie) avec des chefs auto-proclamés qui font l'agenda sans consultation. Les actes se terminent donc au numéro X. On nous a déjà refilé "les femmes en jaune", demain "les policiers en jaune" ou "les footballeurs en jaune"? D'un côté le clan Priscilla appelle à aller manifester pour les DOM-TOM samedi mais pas pour la Lozère, ce qui aura peut-être du sens pour une éventuelle carrière de député de la demoiselle, mais aucun pour une évolution du mouvement vers l'affirmation de la classe déterminante, la classe ouvrière. La "famille" Drouet a fait corriger ses fautes pour une lettre à Macron où il voudrait nous endormir debout dans une "nuit jaune", autre recette pour prolonger un mouvement confus et incapable de réfléchir sérieusement au plan politique et social.
Le RIC reste le poison principal de la noria gilet jaune, gadget lancé, sans esprit critique, par la mouvance Chouard-Soral pour ne pas renverser l'Etat, permettre l'établissement de la représentativité directe afin d'assurer la victoire de mamie Le Pen, et surtout un des multiples gadgets des animateurs bobos de ce mouvement pour éviter de poser la question sociale et riposter aux attaques contre les retraites et sur le chômage. Il n'y a pas de débat constitutionnel à mener pour les ouvriers qui restent considérés comme de la merde par les petits profs comme Chouard et Cie. Nous en tant que prolétaires nous voulons mener l'assaut sur les questions économiques, après on verra pour les questions politiques. On n'aura pas besoin des petits profs de l'extrême droite pour légiférer la société du point de vue du prolétariat. A moins que vous ne vouliez être vos propres fossoyeurs.
GILETS JAUNES DE L'OMBRE ! CESSEZ VOTRE AGITATION DE GADGETS TYPIQUES DU SYNDICALISME!
Aucun cadre de réflexion que le ping-pong sur les réseaux informatiques-toc, ni réunion ni assemblée. L'avenir de la protestation sociale n'est pas d'inventer chaque jour des trucs pour "faire voir" un mouvement sans colonne vertébrale, sans parti clair (il en faut pour toute révolution ou alors c'est une fumisterie) avec des chefs auto-proclamés qui font l'agenda sans consultation. Les actes se terminent donc au numéro X. On nous a déjà refilé "les femmes en jaune", demain "les policiers en jaune" ou "les footballeurs en jaune"? D'un côté le clan Priscilla appelle à aller manifester pour les DOM-TOM samedi mais pas pour la Lozère, ce qui aura peut-être du sens pour une éventuelle carrière de député de la demoiselle, mais aucun pour une évolution du mouvement vers l'affirmation de la classe déterminante, la classe ouvrière. La "famille" Drouet a fait corriger ses fautes pour une lettre à Macron où il voudrait nous endormir debout dans une "nuit jaune", autre recette pour prolonger un mouvement confus et incapable de réfléchir sérieusement au plan politique et social.
Le RIC reste le poison principal de la noria gilet jaune, gadget lancé, sans esprit critique, par la mouvance Chouard-Soral pour ne pas renverser l'Etat, permettre l'établissement de la représentativité directe afin d'assurer la victoire de mamie Le Pen, et surtout un des multiples gadgets des animateurs bobos de ce mouvement pour éviter de poser la question sociale et riposter aux attaques contre les retraites et sur le chômage. Il n'y a pas de débat constitutionnel à mener pour les ouvriers qui restent considérés comme de la merde par les petits profs comme Chouard et Cie. Nous en tant que prolétaires nous voulons mener l'assaut sur les questions économiques, après on verra pour les questions politiques. On n'aura pas besoin des petits profs de l'extrême droite pour légiférer la société du point de vue du prolétariat. A moins que vous ne vouliez être vos propres fossoyeurs.
NOTES
1Surtout
par nos « gauches communistes » bobos, car une poignée
d'années avant un journaliste du Monde, Michel Noblecourt écrivait
ceci en 2013: « Le
spectre des jacqueries sociales.Compte
tenu de la faiblesse du syndicalisme et de l'enkystement du
sentiment de fatalisme, une explosion sociale est peu vraisemblable.
Mais le risque de jacqueries sociales est réel alors que les
sondages montrent que la déception par rapport à la politique de
M. Hollande gagne l'électorat de gauche ». Hélas c'est
Macron qui a pris pour Hollande ! Noblecourt ajoutait :
« Il
est vrai que la crise sociale, qui s'aggrave mois après mois et qui
a même encore pris de l'ampleur depuis l'élection de François
Hollande, tisse un paysage où s'entremêlent la résignation et le
désespoir. L'Etat-providence apparaît quasiment en faillite. La
réduction des déficits impose sa loi, sur fond de croissance zéro,
voire de récession ».
2Secte
dont j'ai oublié la signification des initiales, certainement
corporation cyclique rémanente... ou casse couille révoltante.
3Au
Moyen âge, on met le seigneur sur le grill et on viole sa femme,
par après la répression massacre par milliers. En 1961 une
jacquerie paysanne, alors que les élections se déroulent
normalement, se contente de cramer les urnes : "Les
élections se sont déroulées partout dans le calme. Presque
partout, sauf dans la région de Pont l'Abbé dans le Finistère
Sud, des événements graves ont eu lieu. Dans quatre communes, des
groupes de paysans se sont emparés des urnes, les ont vidées et
les ont brulées. Cela ne règla pas les problèmes et il s'agissait
d'un problème très local et de la défense d'intérêts très
particuliers... et en tout il n'y avait pas facebook pour le
généraliser.
4
La révolte des gilets jaunes un mouvement sans
perspective.
5« Dans
nos sociétés complexes et autrement plus nombreuses, la démocratie
ne peut être que représentative,
la démocratie directe est impraticable. Vouloir la substituer à la
démocratie représentative, c'est en réalité chercher à détruire
la démocratie. En revanche, on peut et on doit compléter, corriger
la démocratie représentative parlementaire, en l'enrichissant
d'éléments de démocratie sociale et de démocratie directe :
institution
des relations professionnelles par la négociation permanentes entre
syndicats de salariés et d'employeurs à tous les niveaux ;
référendum sur certaines questions d'intérêt stratégique ;
conseils de citoyens tirés au sort ; conseils de salariés
élus dans les entreprises, de citoyens dans les localités… ».
6Je
ne connaissais pas cette secte, apparemment très activiste et une
marmelade de stalinisme et de trotskisme.
8Finalement
ils font équivaloir casseurs et gilets jaunes, c'est du BFM pur !
Mais citons-les eux-mêmes car tu penses sans doute, lecteur que
j'exagère : « En amalgamant la violence des “gilets
jaunes” (excités par les provocations et violences policières)
avec les grandes luttes historiques du prolétariat, la propagande
des médias n’a cessé de chercher à discréditer la classe
ouvrière. Les idéologues de l’intelligentsia
petite-bourgeoise (historiens, sociologues, philosophes,
économistes, etc.) s’imaginent que la révolution prolétarienne
est le fruit d’un complot, ourdi dans l’ombre, par des
groupuscules ou “petite
secte”
de soixante-huitards retraités ». Là je me marre, aucun
historien ou journaliste n'a usé des termes « petite secte »
et 68 tards retraités ! C'est moi qui suit visé et qui assume
encore toujours ces qualificatifs les concernant, et les
consternant.
9 Les
manifestations des lycéens sur tous les territoires français(sic)
(sans gilet jaune ni drapeau tricolore, ni hymne national) ont été
étrangement très peu médiatisées. Il y eu très peu de “casse”
et d’affrontements violents. On a pu quand même entendre à la
télévision une prolétaire, enseignante de l’Éducation
Nationale, affirmer que ce qu’il faudrait faire c’est une “grève
générale”
... ». Les enseignants ne se prennent pourtant pas pour de la
merde !Et c'est la profession la moins présente parmi les GJ, plutôt dégoûtés et hostiles à toutes les catégories de pédagogues. Au moins les petits artisans ont une culture commune et une proximité de travail avec les ouvriers en province, alors que les enseignants parisiens par exemple dont dans la lune.
10Je
ne cite leur dernière phrase finale non pour relever quils ne
voient pa sla pauvreté « existante » mais pour la
référence bourgeoise antifa : « ce
jour-là, il n’y aura pas assez de prisons pour enfermer tous les
“gaulois
réfractaires”
à la suppression de l’ISF et autres injustices (?). Il vaudrait
mieux reconstruire des camps de concentration : ça coûtera
moins cher à l’État et on pourra y parquer beaucoup de
monde !L’Ordre Public de la bourgeoisie, avec son “État de
droit” policier, et sa “paix sociale”, c’est l’ordre de la
Terreur ! Mais la terreur est ACTUELLE ! Et pas un mot
pour soutenir les « clochards » GJ en prison ou battus
au sol ! Lire ceci: https://reporterre.net/Le-terrible-bilan-de-deux-mois-de-violences-policieres
11Avec
des réfkexions style : « on va pas se faire baiser comme
les cheminots ».
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