« Mon
Dieu, ayez pitié du pauvre prolétaire ».
Lammenais
« Ce
sont précisément les hommes qui transforment les circonstances et
que l'éducateur a lui-même besoin d'être éduqué ».
Marx
(thèses sur Feuerbach n°2, 1845)
Un onzième œil crevé à Toulouse, des informations
succintes puis des démentis qui peinent à rectifier sur la mort
d'un manifestant à Nantes, les réseaux sont haletants. Chacun
déverse sa bile, une haine qui viole plus la bonne orthographe
française qu'elle ne débouche sur une réelle réflexion collective
pour véritablement dire « Halte » à une répression qui
se vante de ne pas faire de mort, mais fait pire en estropiant à vie
des centaines de jeunes filles, de jeunes hommes, mais au vrai des
prolétaires de tout âge. La vengeance est la seule suite envisagée,
vengeance colérique, plus sanglante dans les mots qu'elle ne
pourrait l'être dans la réalité. Dans ce flot de borborygmes et
d'insanités, de menaces de mort comme d'hystériques appels aux
armes, il y a un combat à mener, politique et raisonnable pour
calmer la furie et expliquer qu'une vraie révolution moderne ne se
nourrit pas d'appel à des meutres ou à des vengeances, qu'il ne
faut pas cultiver l'impulsivité ni l'ignorance. Sur ce terrain, il y
a quelques personnes courageuses et sensées, peu audibles encore ou
couvertes de crachats, au point qu'on se demande combien de vieux
fachos, d'impérissables staliniens et des flics appointés se sont
faufilés là pour aviver les plaies, se mêler aux crachats ;
j'en ai coïncé une de ces folles qui appelait à tondre les femmes
GJ ouvertes à des pourparlers, lui rappelant que c'est son parti le
PCF à la Libération qui avait lui aussi cautionné ces horreurs.
Toutes les petits sectes d'extrême droite ou du
gauchisme trotskien envoient aussi des éclaireurs, qui se font
souvent rembarrer ou restent ignorés. Pour ma part je regrette
profondément que le milieu révolutionnaire maximaliste, du haut de
sa morgue universitaire, ne se mêle point à ces bagarres du « vil
peuple ». Ils en sont aux abonnés absents parce qu'ils n'y ont rien compris
au début et qu'ils sont destinés à rester comme sectes sur le
trottoir de l'histoire. Pourtant on n'y parle point de "sauvegarde de l'entreprise", du manque de rouleaux de papier chiotte, mais… de renverser l'Etat, de mener une insurrection, de s'armer pour répondre à la violence inouïe des flics encouragée par les médias; toutes questions sur lesquelles nos révolutionnaires spectateurs, mais connaisseurs de l'histoire du mouvement révolutionnaire, auraient bien des choses à "conseiller" pour relativiser des propositions irréfléchies et ahurissantes, et, accessoirement signaler que les policiers sont aussi internautes et jeteurs d'huile sur le feu des emportements de celle-là ou celui-ci; les plus insurrectionnalistes, appelant les autres à aller au casse-pipe sont souvent des jeunes femmes, nouvelles pétroleuses?
Le texte du présumé "éducateur du peuple le trotskien Didier Lapeyronnie que nous allons déshabiller nous permettra d'expliquer le pourquoi de cette cécité et de cette apathie. Commençons par décrypter cette référence incongrue du mouvement des gilets jaunes au peuple, notion ringarde, dépassée par le marxisme et l'économie politique qui ont montré que la société est divisée en classes ; notion mise à mal par la décolonisation où tous les peuples enciennement colonisés ont été maltraités et réduits à nouveau en esclavage par leurs propres bourgeois, au nom du « peuple ».
Le texte du présumé "éducateur du peuple le trotskien Didier Lapeyronnie que nous allons déshabiller nous permettra d'expliquer le pourquoi de cette cécité et de cette apathie. Commençons par décrypter cette référence incongrue du mouvement des gilets jaunes au peuple, notion ringarde, dépassée par le marxisme et l'économie politique qui ont montré que la société est divisée en classes ; notion mise à mal par la décolonisation où tous les peuples enciennement colonisés ont été maltraités et réduits à nouveau en esclavage par leurs propres bourgeois, au nom du « peuple ».
Comprenons d'abord pourquoi. Ce large mouvement de fond
depuis la classe « périphérique », celle des provinces
et des PME, ne pouvait pas en référer à 1917 puisque, depuis 30
ans, on s'est débarrassé du stalinisme en y incluant dedans les
débuts de la révolution prolétarienne en Russie. Il ne pouvait pas
arborer à nouveau un drapeau rouge qui est celui des traîtres
professionnels de la CGT et toute la clique des trotskistes qui en sont perpétuellement les rabatteurs dans des grèves flouées ou
hyper corporatives, plus utiles aux restructurations du capital
qu'à une émancipation de toute la classe ouvrière ;
d'ailleurs j'ai remis en place quelques fonctionnaires qui se
pointent en disant « et nous ? », alors que, bénéficiaires de la sécurité de l'emploi et de quelques avantages
corporatifs, ils n'ont jamais bougé leur cul pour soutenir les
ouvriers de la boite privée à côté.
Le drapeau tricolore qui a horrifié tant de bobos
antifas et antiracistes reste celui du « peuple français »
dans toutes les cérémonies commémoratives et footballistiques, je
le préfère quand même au drapeau nazi ou au drapeau des
staliniens. Ce drapeau reflète l'illusion que, la France étant
assiégée par les « menées européennes », on pourrait
s'en servir pour se protéger par des solutions nationales. Cela est
aussi compréhensible même si cette illusion sert de terreau
électoral au RN ou au parti à vieux cons comme le Frexit. Mais tout
cela n'est que le décor du « début ». S'il fallait
mépriser toutes les grandes révolutions du passé parce qu'elles
ont commencé comme de braves idéologues puristes l'avaient dessiné
sur le papier, on n'en parlerait même plus. Eclairons nos amis
prolétaires gilets jaunes sur l'intérêt de se défier de cette
notion de peuple.
“Au
commencement était l’Action,
telle est ici notre devise ; et l’action, c’est que les
conseils d’ouvriers et de soldats se sentent appelés à devenir la
seule puissance publique dans le pays et apprennent à l’être ».
Rosa Luxemburg
(1918)
PEUPLE,
CLASSE OUVRIERE OU PROLETARIAT ?
En
1968, le sociologue Morin avait parlé de « révolution
introuvable » ce qui n'était pas faux. Peut-on imaginer
aujourd'hui un « prolétariat intriuvable » ? Les
socialistes prémarxistes - dont la tradition se prolongera dans
le mouvement ouvrier occidental jusqu'à la Première Guerre
mondiale - utilisaient plus volontiers, pour définir la classe
ouvrière le terme de producteurs (« producteurs sauvons-nous
nous-mêmes). Le pape des anrachistes, Proudhon, parla de « classes
ouvrières » ; le terme de « producteurs »,
mettant volontairement l'accent sur l'aspect utile à toute la
société de cette classe, créatrice de la richesse sociale, plus
que celui de « prolétariat », synonyme de misère et de
frustration (mais qui va si bien au mouvement actuel pourtant).
Le changement de terminologie dans la seconde moitié du XIX e siècle
n'est pas fortuit en qualificatif de classe ouvrière parce qu'il
s'agit de son affirmation originale face à la classe bourgeoise qui
s'est débarrassée de la féodalité. Paradoxe du pléonasme classe
ouvrière/prolétariat, c'est le qualificatif de classe ouvrière qui
s'imposa aussi au début du XX e siècle après l'échec de la vague
révolutionnaire mondiale comme si le prolétariat devait se
retrancher et se défendre plus solidement dans sa caractérisation
professionnelle. On disserta souvent encore sur la disparition des
paysans mais ce qui fût plus marquant à l'époque des deux
révolutions industrielles était la disparition des travailleurs
indépendants, absorbés par l'expansion du salariat où ils ne sont
plus qu'une catégorie minoritaire refusant de « tomber dans le
prolétariat ».
L'extension massive du prolétariat en dehors des « classes
ouvrières » professionnelles est une constante du
développement capitaliste. Successivement, à des périodes
différentes selon les pays, la grande industrie et les secteurs de
service qui y sont liés ont absorbé l'ancienne classe ouvrière
compagnonne, la quasi-totalité des artisans, de nombreux petits
patrons, la grande majorité de la paysannerie européenne. Au risque
de donner raison aux modernistes communisateurs imaginant une classe
moyenne universelle. On peut faire rentrer dans une bouteille autre
chose que de l'eau, une bouillie imbuvable aussi ; un
groupuscule mondialiste, le CCI, n'a-t-il pas tenté de faire entrer
dans cette bouteille l'éphémère mouvement bobo de « nuit
debout » ? A l'heure actuelle, même s'il contient dix
pour cent d'épiciers, le mouvement est majoritairement prolétarien,
de cette classe ouvrière « périphérique » qu'on se
surprend à découvrir avec horreur dans les masures des journalistes
milliardaires.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, le capitalisme européen, après
avoir quasi achevé la prolétarisation de la paysannerie autochtone,
puise ses réserves de main-d'œuvre dans la paysannerie africaine et
asiatique et les ghettoïse dans les grandes cités d'où est expulsé
le prolétariat « périphérique » et blanc, tandis que
le capitalisme américain a achevé depuis bientôt cinquante ans la
conversion des anciens esclaves agraires en armée de réserve
industrielle parquée dans de multiples ghettos urbains qui ne se
vivent pas comme prolétariat mais victimes du racisme
« institutionnel ».
En 1900, la France comptait 7 406 000 salariés pour une
population active de 20 482 000 personnes, soit 36 p. 100.
En 1968, plus des trois quarts de la population active était
salariée, ce qu'on oublie et qui explique l'apparition inattendue
d'une grève généralisée ni appelée par les anarchistes ni
convoquée par la CGT. Tout en reconnaissant la quasi-disparition des
activités « indépendantes » - la plupart des nouveaux
entrepreneurs sont en sous-traitance ou dépendants de la circulation
informatique – il a bien fallu reconnaître que la part des
ouvriers proprement dits avait considérablement régressée depuis
des décennies au profit de ce que l'on appelle bizarrement les
« nouvelles classes moyennes salariées ». Expression
fumiste qui masque le clivage entre une aristocratie ouvrière des
services publics, docile derrière ses syndicats ultra catégoriels
et cette classe périphérique de la « petite entreprise »
éloignée et invisible pour les bonzes catégoriels et les
politiciens de la gauche bourgeoise parisienne. Sur les pannonceaux
on lit surtout « le peuple en colère ». N'y aurait-il
plus une petite place pour la « conscience de classe » ?
L’expression
« conscience de classe » appartient au répertoire
marxiste. Afin de définir une classe sociale, Karl
Marx
ne s’en tenait pas à l’unique critère de la place occupée dans
le rapport de production. En reprenant à son compte une catégorie
idéologique du philosophe Hegel, il proposait de distinguer la
classe « en soi » et la classe « pour soi ».
La première notion désignait un ensemble d’individus qui, bien
que partageant objectivement des conditions de vie similaires, sont
dénués d’attaches réciproques, ne sont représentés par aucune
organisation politique et n’ont aucunement conscience de former un
tout social cimenté par des intérêts communs. C’est en ces
termes que, dans Le
18-Brumaire
de
Louis
Bonaparte
(1852), Marx décrit la paysannerie française. Comparables à des
pommes de terre entassées dans un sac, les paysans parcellaires ne
forment pas une véritable classe sociale. Pour atteindre le stade de
la catégorie « pour soi », il aurait fallu que ces
petits producteurs prennent conscience de la place qui est la leur et
des intérêts partagés que, collectivement, ils pourraient
défendre avec la classe ouvrière; comme nos gilets jaunes
aujourd'hui, mais ils n'ont pas eu le temps puisque la paysannerie,
en tout cas dans les pays dits riches ne compte plus que pour du
beurre et reste dominée par une minorité de riches fermiers.
Dans
Misère
de la philosophie
(1847), Marx avait déjà abordé la question en indiquant que la
classe pour soi est le produit de la domination du capital qui place
les ouvriers dans une situation comparable tout en organisant, sur le
marché du travail, une concurrence meurtrière entre les détenteurs
de la force de travail. L’expérience commune et la lutte que
celle-ci suscite a montré historiquement que cela pouvait permettre
à la masse « prolétarienne » de se retrouver elle-même
et de transformer ses intérêts en intérêts de classe. Le problème
est
la société bourgeoise fonctionne à l’aide de fausses apparences
qui occultent la réalité objective des rapports sociaux et des
intérêts de classe.
Du
point de vue de ses prédictions socio-économiques, la prévision de
Marx de « couches moyennes » vouées tendanciellement à
« tomber dans le prolétariat » ne s’est pas réalisée
tout en montrant une paupérisation absolue des conditions de vie du
prolétariat et une consolidation du pouvoir d'achat des classes
moyennes.
Le
prolétariat s'est-il clivé entre « classe ouvrière en
lambeaux » voire nouveau lumpenprolétariat et prolétariat
petit bourgeois : fonctionnaires, salariés des services publics
et noria de petits boutiquiers ?
N'importe
quel démagogue, déguisé en gilet jaune, va nous répondre qu'il
n'y a plus de classe ouvrière, mais, franchement, lorsque vous en
voyer un, dûment vétu du gilet jaune, qui vient de vous déclarer
qu'il n'y arrive plus avec 800 euros par mois et que « la
classe moyenne est en colère », on sourit.
Au
fond pour la bande de voyous d'élus macroniens
il n’y avait pas de question sociale, il n’y avait que des
« pauvres » ou des « inutiles au monde » vous
savez ces … petits blancs racistes pas fichus d'envoyer leurs
enfants en fac comme les immigrés intelligents.
Or
la « question sociale » des ouvriers périphériques
« racistes », c’est justement tout l’inverse :
non plus la question de la pauvreté des sans-travail mais celle de
la pauvreté
au travail,
celle de travailleurs qui sont à la fois la source de l’accumulation
formidable de richesses pour les actionnaires et les milliers de
parasites politiques et syndicaux. Les sous-citoyens, ceux qu'on
n'ose même plus nommer « ouvriers » parce qu'ils sont
redevenus finalement des sans réserve comme on les voyait au dix
neuvième siècle, ils sont bien ces « prolétaires sans
feu ni lieu » dont parle Marx dans le Capital.
« On
va taper sur le prolétaire »
Abdel
Kherdine (porte parole giet jaune sur LCI le 29 déc 2018)
Car,
pour les macroniens et les mélenchoniens, il n’y a pas de question
sociale, et donc pas de prolétariat mais des citoyens appeler à
accélérer la transition écologique... punitive. Si
le prolétariat, déguisé en citoyen, est la classe qui travaille et
ne bénéficie pas, ou pas assez, des fruits de son travail, alors il
devient la confirmation majeure du Bien qu’est censée incarner la
bourgeoisie antiraciste et sans frontières, laquelle lui offre pour
seule solution la réussite entrepreneuriale et le RIC. Dans cette
configuration ledit peuple (et non pas le prolétariat) est encouragé
à devenir petit bourgeois. J'ai assez analysé et démonté la
chimère invraisemblable du RIC pour me contenter ici de citer... un
suisse :
« Le
RIC le RIC vous n avez plus que ça dans la bouche....je suis pour
une démocratie directe mais vivant en Suisse je sais que ça ne
marche pas comme vous croyez. J arrête pas d essayer de faire passer
le message qu au lieu du RIC faut devriez exiger des grosses
augmentations de salaires et j explique comment le financer et que
cela relancera l économie en plus. Tout le monde dit qu il ne finit
pas la fin de mois, qu il y a urgence, mais vous préférez demander
d urgence le RIC qu une augmentation massive des bas et moyens
revenus...dites moi comment vous mangerez mieux dans quelques
semaines, dans quelques mois avec le RIC, ça se mange le RIC ? ».
LA
REVENDICATION DU RIC CACHE UNE OBSCURE « STRUCTURATION »
Si
j'étais méchant je dirais que cette soudaine popularité du RIC est
la peur du vide, on se raccroche à une bouée crevée parce qu'on ne
voit pas plus loin que le gros bahut d'Eric Drouet. J'avas souligné
au début l'absence de démocratie sur les premiers piquets et des
comportements de révoltés plus fachos que prolétariens. Cela ne
s'est pas amélioré depuis. Prenons les réseaux mis en place par
des clans ou potes des « débutants » de la protestation,
qui restent à mon avis les plus sincères contrairement au cadre
commercial Cauchy et à la parapsychologue Jacline Mouraud. Les
réseaux permettent avant tout un histrionisme débridé, on se « met
en ligne », on se filme « manifestant », « beuglant
contre les CRS », de véritable discussion ? Très peu.
Dominent la harangue, l'injonction, l'insulte, les menaces contre la
terre entière et Macron en particulier.
Les
journalistes, ces pelés ces vendus, n'ont pas cessé de s'inquiéter
en faveur d'une structuration du mouvement « protéiforme »,
ne voyant pas qu'elle existe pratiquement depuis le début via une
organisation très pointue des réseaux avec des communications
parallèles non accessibles à tous (sauf à la police). Peu disert
nos petits chefs gilets jaunes. Drouet a dit que c'est sa maman qui
régissait son
un
club de passionnés d’automobile, le «Munster crew family», dont
plusieurs autres membres l'ont aidé à « organiser
l’événement ». Qui sont ces « munster crew »,
cette « famille » dont se réclame désormais Drouet ?
Ils collectionnent en temps normal les vieilles guimbardes ?
Certainement pas des théoriciens du prolétariat ni du peuple, mais
pas non plus des gens éclairés pour faire avancer la question
sociale, peut-être plus aptes à cultiver la colère et les points
de rencontre dans la partie de gendarmes et voleurs qui finit par
être ridicule et fait prendre bien des risques inutiles à des
manifestants plus prompts à obéir qu'à réfléchir. Drouet s'est
gonflé les chevilles à son tour et édicte des ordres du jour comme
un caporal chef ; une foule de bénis oui oui lui crie son amour
déjà.
site. On apprenait aussi qu'il ne sort jamais sans
« ses potes »
Je
ne suis pas le seul à critiquer de l'intérieur ce mouvement, car je
suis solidaire et révolté moi aussi, mais voici un échantillon de
ce qu'on peut trouver comme critiques sincères :
« Tout cela sera
proposé et voté.Par contre il faut vraiment arrêter de vouloir
suivre des chefs ,lá c' est le danger.Être vigilants que nos
revendications soient dedans et ne pas oublier nos morts ,les gens en
prison.Premier point pour moi la libération des prisonniers , l'
abandon des charges contre les GJ ,des bourses pour les jeunes sans
yeux,des aides pour les soins aux mutilés ( pas des cagnottes)Pas d'
aides au dèlá du 3 enfant.Obligation de travailler un quota de
temps pour des allocations même si c' est en
nettoyant,desherbant,repeindre les murs de leurs lieux de vie pour
récuperer la dignité de celui qui travaille( tous confondus,des
profiteurs il y a en a partout)
Redonner le sens premier à la solidarité sociale et non pas pour acheter une paix sociale avec les emigrés pour les rendre redevables.Et fin des impôts abusifs.Fin des privileges ,ISF.
Priorité aux plus faibles: retraitès,handicapés,( dispositifs pour les mantenir au travail s' ils le souhaitent) ,aide aux enfant handicapés pour insertion scolaire en bonnes conditions.
Reloger les SDF en logements sociaux et les familles françaises qui galèrent.Prioité aux pme au lieu des banques.Un conseil des sages à chaque REFERENDUM pour surveiller la mise en place des mesures.Par tirage au sort...et seulement pour 3 mois,etc ».
Redonner le sens premier à la solidarité sociale et non pas pour acheter une paix sociale avec les emigrés pour les rendre redevables.Et fin des impôts abusifs.Fin des privileges ,ISF.
Priorité aux plus faibles: retraitès,handicapés,( dispositifs pour les mantenir au travail s' ils le souhaitent) ,aide aux enfant handicapés pour insertion scolaire en bonnes conditions.
Reloger les SDF en logements sociaux et les familles françaises qui galèrent.Prioité aux pme au lieu des banques.Un conseil des sages à chaque REFERENDUM pour surveiller la mise en place des mesures.Par tirage au sort...et seulement pour 3 mois,etc ».
« impossible
de publier sur ce groupe « soutien à Eric Drouet » et on
doit vous faire confiance, suivre aveuglément alors que vous dites
que chaque citoyen doit se représenter lui même, sa va mal finir
votre connerie, vous croyer que vous êtes nombreux mais sachez que
les personnes qui eux sont des vrais prolétaires patientent et quand
ils vont sortir, là vous verrez combien ils sont et croyez-moi les
armes sont prètes ».
Un
internaute anonyme.
« ...mais
pourtant des petits chefs tu en as déjà à vrai dire hélas pour le
mouvement des GJ. ils décident même maintenant des revendications
qui seront portées auprès du gouvernement. tu ne vois pas toi même
qu'un tout petit groupe a pris la main sur le mouvement pour faire
passer leurs propres revendication et qu'il se servent du mouvement
des GJ comme tremplin pour arriver à leurs fins? »
Un
autre internaute anonyme.
Ces défauts ne sont pas mortels encore pour le mouvement, ils
deviendront pitoyables dans le reflux. Je ne cesse de répéter que
le mouvement des gilets jaunes n'a pas d'avenir comme tel, ce qui ne
veut pas dire qu'il ne contient pas l'avenir. Les animateurs du
mouvement dans son aspect agitationniste n'arriveront plus à
mobiliser de vastes foules. Par contre les attaques du gouvernement
qui vont reprendre malgré les miettes concédées, vont favoriser
l'apparition d'une nouvelle vague beaucoup plus puissante et qui sera
armée par les principes mis en avant par le mouvement
d'insubordination avec ce gilet si banal mais si subversif :
refus de l'encadrement syndical, boycott des élections sous contrôle
étatique, dénonciation permanente des milliardaires journalistes
collabos, contrôle permanent des élus. La prochaine vague ne sera
pas celle brouillonne et anarchiste du peuple mais du prolétariat
toutes fractions confondues. Et l'aiguillon entre les deux vagues est
décrit ci-dessous.
Les
'gilets bleus' de Macron ont brisé l'élan, la trajectoire, et plus
que ça, la jeunesse d'une dizaine de jeunes rendus aveugles et d'un
millier d'estropiés à vie.
Un site, vécu des
gilets jaunes fait voir et témoigner les grands blessés (la
répression honteuse qui ne fait pas de mort comme a dit Castaner
mais meurtrit à vie!) et a lancé une cagnotte permanente ; son
auteur courageux Gabin Fromont fournit des infos extraordinaires
qu'on aurait attendu plutôt d'un groupe révolutionnaire :
« une petite entreprise propose de reverser 5% de ses revenus
pour la cagnote aux blessés », merci aux révolutionnaires
restés derrière leur écran TV de contribuer à leur tous pour NOS
blessés, et en hommage à NOS morts.
ON VA EXPLIQUER
MAINTENANT COMMENT LA PETITE BOURGEOISIE INTELLECTUELLE ET MILITANTE
GAUCHISTE ET ULTRA GAUCHE N'Y COMPREND RIEN ET PERSISTE DANS SON
MEPRIS ;
COMMENT
DIDIER LAPEYRONNIE SOCIOLOGUE, EDUCATEUR ET ACTIVISTE DU NPA SE MOQUE DU
MOUVEMENT DES GILETS JAUNES
Ce type est membre de la
tendance CLAIRE du NPA, pas forcément la plus bornée ni la plus
claire. Le 27 décembre le journal Libération lui publie son
article. Dès le début il compare le mouvement au sac de patates
paysans du XIX ème siècle ainsi que Marx caractérisait cette
classe, ce qui est déjà assez méprisant et ahistorique car les
gilets jaunes sont surtout des prolétaires de la « France
périphérique » considérée comme raciste par l'élite et les
gauchistes. Pauvres gilets jaunes, ils ne sont « rien » :
« (ces) moments du peuple » qui n'annoncent rien mais
exacerbent l'urgence à retrouver les chemins de la lutte des
classes ».
Dans le cerveau étroit
d'un trotskiste lambda éducateur ne pas commencer avec des syndicats qui vous
encadrent c'est du rien, et il faudraient qu'il viennent en urgence
« retrouver les chemins »...du syndicalisme car la
lutte des classes ne sauraient se passer de syndicalistes trotskiens
et de leurs chefs staliniens. La lutte de classe c'est aussi avancer
avec de petits drapeaux rouges et le masque grimaçant du commissaire
politique Trotsky.
Ce mouvement n'est pas
original : « il est d'une grande banalité » assure
méprisant le trotskien qui se bouchait le nez depuis le début. Il
ne s'agit pas de la bonne vieille classe ouvrière encadrée par
syndicats staliniens et glorifiées accessoirement comme masse de
manœuvre par les sectes trotskistes, mais de « perdants de
l'économie globalisée », défilant (horreur!) derrière
drapeau tricolore et Marseillaise ! De quoi en tirer dix fessées
avec un raisonnement bourgeois basé simplement sur le même rejet
d'un fascisme ultra droite supposé par le ministre de l'Intérieur ;
il y a une étroite communion de pensée entre l'Etat dit libéral
(mon œil!) et le trotskisme sociologique et politique !
Ce serait en effet un
peuple tout barbouillé. Qui s'indigne plus moralement que
socialement (cet imbécile d'intellectuel trotskien n'a pas vu que la
force du mouvement a toujours reposé sur les revendications
immédiates typiques du prolétariat!). Il évite de nommer la
bourgeoisie, mais la nomme « l'élite » : « le
'peuple' veut procéder à l'exclusion de l'élite et la punir »
(no comment).
Le mouvement n'est « ni
de droite ni de gauche », ce qui veut dire plutôt f..., vous
m'avez compris, mais le maître à penser de Lapeyronnie, le petit
Macron n'avait-il pas défini sa « révolution » comme
« ni de droite ni de gauche » ? Les trotskiens n'ont
jamais bougé depuis le début, et les sectes « marxistes »
et « anarchistes » non plus : « L'ensemble
prend la forme d'une volonté de revenir au passé, non dans une
logique réactionnaire (mais si mais, dis-le!) mais pour y rterouver
les équilibres sociaux et politiques assurant un avenir plus juste
pour les « petits » leur permettant de reprendre la
route » (allusion au routier Eric?). C'est une bande d'abrutis
« incapables de se structurer ou d'accepter une négociation »
(ce que les trotskistes JP Mercier et Cisco savent si bien faire).
Car la lutte de classe version sociologue trotskiste c'est
« construire des revendications en agrégeant les multiples
demandes », ce que sait trop bien faire tout militant
syndicaliste de base trotskien et pourquoi il se fait jeter ici et
maintenant.
Ce mouvement est une
merde, un vrai repère à fachos : « Peu substantiel, il
est facilement manipulable par des idéologies plus consistantes,
ouvert aux rumeurs et sensible aux théories « complotistes »,
« il n'y a rien d'autre que des sentiments de la colère et un
immense ressentiment », « teintés d'une forte
xénophobie, parfois de racisme, mêlés à l'hostilité aux pauvres
(sic les migrants, clientèle à bobologie mais surtout pas
« prolétaires » eux aussi) qui bénéficient d'aides
sociales » (cf. le système social français vache à lait du
monde entier...). Pauvre con de trotskiste ! Voilà qui est
typique de l'intellectuel de gauche, du bobo militant pour un avenir
social stalinien, on dénonce ce qui échappe à la gauche bourgeoise
comme proto-fasciste ! Minable ! Or puiqu'il est sourd
comme les voyous qui nous gouvernent, je souligne simplement avoir
assisté à et combattu moi-même plusieurs tentatives d'intrusion de
plein de sectes des deux extrêmes, refoulés des racistes et des RN.
On peut dire mieux sur l'accusation de vide, que le RIC, même si je
le combats et qu'il est inapplicable, contient la revendication
révolutionnaire de la démocratie directe ce dont la gauche
bourgeoise et ses gauchistes ne veulent pas puisqu'ils sont
naturellement bourgeois et substitutionnistes.
Notre éducateur trotskien, par son positionnement de
classe, reste lié aux nouvelles couches moyennes (le haut du
panier) associées à la circulation et à la réalisation du
capital. Vivant
comme un parasite, il ne peut pas ressentir les
conditions objectives profondes de ce mouvement et voit comme
définitive son apparence politique inconsistante. Le
philistin universitaire ne peut pas ressentir
les souffrances sociales et se pose des questions métaphysiques sur
l’identité culturelle, et laisse supposer que la peur de
l'envahissement migrant et culturel serait motivé par le racisme. La
dépossession, l'exclusion, l’exploitation, la paupérisation, la
précarisation pour engraisser une classe dirigeante avec des
couches d’encadrement du capital, bobos et soutiens d’un
capitalisme propre relèverait d'une pauvreté volontaire. Il est
hors sol et pérore devant une salle vide.
Ce
pauvre éducateur trotskiste
oublie sciemment l’absence de réelle lutte de
classe prolétarienne depuis des décennies et l’inertie des
centres industriels et de la masse des fonctionnaires
« encorporatisés » grâce aux syndicats. Les gilets
jaunes ont magnifiquement cassé au contraire ce conformisme
revendicatif mortel ponctué de lamentables manifestations
« autorisées » en charentaises» qui font le bonheur des
organisateurs syndicaux et des structurateurs trotskistes.
Le
philistin pédagogue ne veut pas prononcer le mot
prolétaire (qui ferait ringard) lui aussi quand la plupart de ces
manifestants le sont généralement, eux qui luttent au prix de leur
intégrité physique, qui risquent la prison et perdent souvent de
l’argent à être régulièrement sur les lieux des manifestations,
car, eux contrairement au parasite universitaire, ils n’ont rien à
perdre (definition du prolétariat!)
Notre
imbécile d’universitaire réédite
l'interprétation de l'élite pédagogue selon laquelle on n'aurait
affaire qu'à quelques ploucs en marge des grandes cités
internationalistes et antiracistes.
LA
GAUCHE BOURGEOISE ET LES SYNDICAUX TROTSKISTES REVENEZ !
Quelle
belle imposture quand l'éducateur Lapeyronnie veut prêter son mépris et ses
conceptions élitaires à Marx ! Marx aurait été
« violemment hostile à ce type de mouvement » de type
« bonapartiste ». Pardi ! Il se permet de ressortir
ce qu'il formulait du bout de ses lèvres antifas au début, les
gilets jaunes mais oui bien sûr c'est comme les « paysans
parcellaires » dont se moquait Marx avec cette « volonté
de retourner en arrière comme l'appel au peuple et la philosophie de
la misère ». C'est en outre à cause de la tragique
« disparition de la Gauche » que ces ploucs viennent nous
jouer un « moment » populaire, merci pour ce moment...
« qui comme les paysans parcellaires, va précipiter
l'effondrement de la démocratie ». A cause de ces patates « il
a fallu attendre près d'un demi-siècle pour que les luttes de
classes s'affirment par la construction (la structuration?) d'un
mouvement ouvrier et d'une Gauche politique ».
C'est franchement minable et très
macronien comme discours révisionniste de la véritable histoire du
mouvement ouvrier et l'effacement complet des processus
révolutionnaires de jadis. Des pages entières du 18 brumaire de
Louis Bonaparte détruise les arguties de ce petit intello
trotskiste. On pourrait lui balancer à la gueule chaque page des
luttes de classe en France où Marx remet à sa place la petite
bourgeoisie révolutionnaire limitée mais autrement couargeuse que
nos bobos parisiens actuels.
Marx est bien plus dur pour les voyous
gouvernant :
« La
cour, les ministères, le sommet de l’administration et de l’armée
sont envahis d’une foule de drôles, du meilleur desquels on doit
dire qu’on ne sait pas d’où il vient, une bohème bruyante, mal
famée, rapace, qui se glisse dans les uniformes galonnés avec la
même dignité grotesque que les hauts dignitaires de Soulouque ».
La
petite bourgeoisie artisanale c'était autre chose que les pleutres
bobos trotskistes et leurs lâches syndicalistes :
« Le
4 décembre, le prolétariat fut poussé au combat par le bourgeois
et l'épicier (…) Bourgeois et épiciers crurent avoir atteint leur
but. Ceux qui ne se montrèrent pas le lendemain, ce furent l'épicier
et le bourgeois. Par un coup de main de Bonaparte, le prolétariat
parisien avait été privé, dans la nuit du 1 er au 2 décembre, de
ses guides, les chefs de barricades ». Marx (le 18 brumaire de
Louis Bonaparte)
La
révolution est un processus pas un encadrement par les forces
bourgeoises syndicales et politiques :
« Mais
la révolution est consciencieuse. Elle n'en est encore qu'à la
traversée du purgatoire. Elle exécute sa besogne avec méthode.
Jusqu'au 2 décembre, elle avait accompli la moitié de ses
préparatifs, et elle accomplit maintenant l'autre moitié. Elle n'a
d'abord parachevé le pouvoir parlementaire que pour pouvoir le
renverser. Maintenant qu'elle a atteint ce but, elle parachève le
pouvoir exécutif, le réduit à sa plus simple expression, l'isole,
le pose en face d'elle-même comme unique objectif, afin de
concentrer contre lui toutes ses forces de destruction. Et quand elle
aura accompli cette seconde moitié de son travail préparatoire,
l'Europe bondira de son siège pour lui crier dans l'allégresse :
« bien creusé, vieille taupe ! ». Marx (le 18
Brumaire de Louis Bonaparte)