« Je suis contre l’intégration. Le bon immigré est celui qui acquiert une formation, une valeur ajoutée, et qui rentre chez lui » . Hassan II
L'internationalisme de classe, ouvrier, communiste a disparu des radars. Seules quelques minorités marxistes se font plaisir à en évoquer le glorieux passé, sans se rendre compte combien la bourgeoisie a dévitalisé le terme ou l'applique à n'importe quoi. Il n'y en a plus que pour le cosmopolitisme de « citoyen du monde » contre la « barbarie identitaire ». L'européisme, créé après guerre sous domination américaine, en même temps que la séparation en deux du pays, l'Allemagne qui fût le phare de la lutte de classe jusqu'au début du XX ème siècle, n'était qu'un substitut à l'ancien internationalisme, visant à faire croire que le nationalisme avait disparu et qu'une fédération d'Etat guérirait le capitalisme de son appétence à la guerre. Sans allonger, la lutte « internationale » contre l'hydre terroriste a aussi fonction de faire avaler un « internationalisme démocratique », comme hier nous avions un internationalisme anti-stalinien.
La oumma, elle, a été pendant des siècles la définition de la communauté religieuse musulmane en soi, dans les divers lieux où elle s'était développée. Aujourd'hui le terme est largement repris par des mouvements politico-religieux panislamiques, et serait donc en rivalité avec l'internationalisme révolutionnaire du socialisme puis du communisme. En réalité, toutes les religions ont eu vocation à s'étendre au monde entier sans cet esprit internationaliste qui veut mettre fin à toutes les aliénations y compris religieuses, composantes de l'esprit bourgeois de conservation sociale et de prières pour la fin des inégalités. Elles ont toutes correspondu à des étapes de civilisations différentes, mais toutes se sont révélées impuissantes à « se mondialiser », parce que, étant toutes plus ou moins arriérées et en perpétuels conflits avec leurs concurrentes, elles ont été happées par les nations ; au XXI ème siècle elles restent inévitablement cloisonnées dans le cadre national. Les papes successifs n'ont jamais été considérés comme des internationalistes désintéressés. Sans revenir sur le pote à Hitler, Pie XII, ils ont été des animateurs de la féodalité comme des larbins du règne de la bourgeoisie. Inutile d'évoquer les manitous des autres sectes religieuses ils ne représentent rien que des idiots qui se la jouent messianique.
Je vais essayer par contre de mieux étayer la thèse que je défends depuis longtemps d'un internationalisme dévoyé ou décrédibilisé par la domination idéologique bourgeoise. En particulier avec le retour du religieux avec la même fonction d'appui au pouvoir existant qu'au 19 ème siècle.
Claudie Weill a déjà bien montré la liquéfaction de l'internationalisme après l'échec de la révolution en Russie :
« Avec l’accession des socialistes au pouvoir dans divers pays après la Première Guerre mondiale, puis la transformation de la IIIe Internationale — le Komintern — en instrument de la politique étrangère soviétique, l’internationalisme semble basculer dans le registre des relations internationales, relevant peu ou prou de la diplomatie traditionnelle, avec une tendance pour l’Internationale ouvrière et socialiste et la Fédération syndicale internationale à tabler sur les organismes internationaux tels que la Société des nations et l’Organisation internationale du travail »1.
Jean Birnbaum ajoute pour sa part, avec le concept vague de « militants de gauche » :
« Croyant en une force internationaliste capable de briser la domination de l’Occident, certains militants de gauche étaient persuadés que, tôt ou tard, la religion serait abandonnée au profit de l’émancipation. Non sans nostalgie, ils ont repensé aux manifestations propalestiniennes au cours desquelles le service d’ordre de telle ou telle organisation anarchiste ou trotskiste était encore assez vigoureux pour expulser du cortège ces partisans du djihad liés à l’ex-humoriste Dieudonné et à l’extrême droite radicale. Et puis ils ont songé à ce moment pivot, autour de 2010, où il avait fallu admettre que le rapport de forces avait changé : sur le pavé parisien, désormais, la vieille garde révolutionnaire était trop faible pour maîtriser les islamistes.
Or ce renversement des équilibres dans la rue avait une signification plus vaste. Il scellait la fin d’une époque, celle où les gauches européennes se croyaient si désirables qu’elles pouvaient polariser toutes les colères du monde. Dès 2005, le philosophe (trotskien) Daniel Bensaïd (1946-2010), l’une des références de la gauche révolutionnaire, constatait que les dirigeants anticolonialistes de jadis, ceux qui se réclamaient souvent du marxisme, avaient été remplacés par des profils inquiétants : « L’heure n’est plus aux luttes de libération des années 1950 et 1960, et à leurs grandes promesses. Les leaders n’ont plus pour nom Ho Chi Minh, Guevara, Cabral, Lumumba, Ben Bella, Ben Barka, Malcolm X, mais Ben Laden, Zarkaoui ou Mollah Omar »2.
Olivier Roy qui minimise la prégnance du terrorisme islamique est plus proche du CCI et n'y voit qu'une sorte de décomposition d'un islam mondialisé, et il a profondément raison sur la production moderne d'un individu taré:
« « Nous assistons aujourd’hui à un mouvement de reconstruction de l’identité musulmane s’opérant à partir de l’individu et visant à ré-islamiser une communauté qui ne peut s’incarner dans un territoire donné, sinon sous une forme virtuelle et fantasmatique. Le surgissement de formes radicales de religiosité n’est pas un fait isolé ; il fait partie d’une mutation plus générale. Que ce soit sous la forme de la quête spiritualiste, du néo-fondamentalisme ou de l’internationalisme djihadiste, ce double processus d’individualisation et de déterritorialisation marque la globalisation de l’islam contemporain, et donc son occidentalisation. Loin d’exprimer un « choc des civilisations », les tensions qu’il manifeste sont le syndrome d’une déculturation mal vécue ».
Or il ne s'agit pas d'un choc des civilisations entre une croyance typiquement moyenâgeuse et un monde moderne qui ne croit plus majoritairement aux vieilles superstitions et au fatras religieux ; les termes de choc des civilisations (fabriqués par Huntigton) sont quelque peu outranciers et inadéquats. Le règne du capitalisme jusqu'à nos jours « dans la boue et le sang » ne permet pas de le caractériser comme une civilisation. Et, en son sein la menace létale permanente - principalement des paumés qui se réclament d'un islam rigoriste et le comportement arrogant de tout croyant s'imaginant investi de l'obligation d'égorger un enseignant (qui ne donne pas de bonnes notes à leur rejeton) comme de massacrer des spectateurs qui écoutent de la musique - est certainement plus dûe à la dérive débile des individus dans le capitalisme décadent qu'au simple islam, mais comme par un étrange hasard, cette politique criminelle et nihiliste est surtout portée par des arabes. Il ne faut pas le préciser car ce serait plus une conception raciste qu'un constat ; de même que la presse tait le nom arabe, souvent, de certains criminels car le bon peuple serait racisé, quand bien même il sait, et ce savoir ne grandit ni les journalistes hâbleurs ni les curés de l'antiracisme professoral.
De même que les « libérations nationales » n'ont jamais été une marque d'internationalisme, et que être internationaliste pour les gauchistes c'est être contre l'Etat français en soutenant le camp d'en face, hier la Russie stalinienne, aujourd'hui l'idéologie américaine ou n'importe quel Etat ancienne colonie. Ils sont devenus ce qu'il y a de plus traître à l'internationalisme de classe. Je reste toujours estomaqué de la bienveillance de l'Etat (colonial) pour n'avoir pas ridiculisé les « porteurs de valise », sans doute parce que l'orchestration de ces fausses libérations était opérée par Washington et Moscou, et que nos assocs clandestines de l'époque savaient qu'elles étaient couvertes par plus puissants que l'Etat français. Depuis 50 ans cependant les « porteurs de valise » sont encore exhibés comme des héros, et il y a même en Algérie encore un groupe trotskiste qui défend depuis des années l'Etat oppresseur du peuple algérien.
C'est dans une institution de l'Etat français qu'on trouve une analyse géopolitique des plus conséquentes. Sous l'égide de l'école militaire (mais oui!) un Flavien Bourrat démontre par devers lui que le principal opposant (mais pas concurrent) à l'internationalisme de classe est « l'internationalisme » islamiste 3:
« Ce
phénomène, qui s’est amplifié à la faveur des soulèvements
observés dans le monde arabe et en Iran depuis une dizaine d’années,
révèle la priorité désormais accordée au cadrenational dans
la conduite politique interne comme extérieure des pays, en mêmetemps que le rejet des ingérences étrangères et des utopies
transnationales. Ce retour global du national interroge sur les
dynamiques dont il est porteur, mais aussi sur les contradictions
et les résistances qu’il rencontre au gré des situations et des crises affectant l’ensemble de la région. Il fait ainsi
ressortir les tensions
entre nationa-lisme étatique et internationalisme islamiste,
mais aussi la difficulté pour plusieurs pays
d’accéder au
statut d’État-nation viable, et enfin la question du retour
éventuel premier lieu, le nationalisme étatique prôné par les
pouvoirs en place et revendiqué désormais par une large partie des
opinions publiques fait face depuis plusieurs décennies à
l’internationalisme
islamiste
porté par les courants de type Frères musulmans dans le monde arabe
et le régime de Téhéran. Ensuite, nombre d’États-nations de la
région apparaissent comme des constructions inachevées, fragmentées
et soumises à des forces centrifuges s’exprimant sur des bases
régionales, ethniques ou confessionnelles, ce qui fragilise et
ralentit l’établissement d’un cadre stato-national viable et
accepté.
Enfin, cette primauté accordée au nationalisme étatique et patriotique, en donnant la priorité au réalisme, au pragmatisme, est-elle susceptible de faciliter la mise en place, au-delà des frontières, de rapports de force constructifs et de cadres de sécurité collective ? Au contraire, risque-t-elle de renforcer les confrontations dans la quête d’émergence d’un ou plusieurs hégémons régionaux. (...)
L’effondrement du mythe du nationalisme arabe, consécutif à la guerre des Six-Jours en juin 1967, a permis à la sensibilité watani (cf. ma patrie en arabe) de se renforcer et de s’affirmer dans les discours comme dans les pratiques des gouvernements de la région. Dans leur vision de l’État et de la société, les islamistes contemporains accordent une importance primordiale à l’Umma, la communauté des musulmans, et rejettent ce qui la divise, considérant qu’il n’existe pas de vraies frontières à l’intérieur de la Nation islamique. En 2000, Abdeslam Yassine, fondateur et guide de la plus importante association islamiste marocaine, Justice et Bienfaisance, exprimait son point de vue sur la question du Sahara occidental, dont le Royaume du Maroc a fait la cause nationale par excellence : « Quant à nous, notre option est claire et sans équivoque : l’unité des peuples musulmans au travers des frontières scélérates héritées de notre histoire ancienne et récente » (Abdeslam Yassine, Mémorandum à qui de droit, 2000)
L’islamisme demeure désormais dans le monde arabe le seul projet idéologique internationaliste cohérent (? JLR). Concrètement, cette inclination pour une vision et un activisme transnational a conduit les mouvements islamistes politiques à relativiser, sinon à contester certains symboles des États-nations de la région, voire à privilégier la défense de causes supranationales jugées islamiques au détriment de la protection des intérêts nationaux apparaissant en contradiction avec le sentiment exprimé par une majorité d’Iraniens, l’internationalisme islamiste porté par le régime de Téhéran se heurte parallèlement à la résilience des nationalismes séculiers qui s’expriment ailleurs dans la région, dans la rue comme en Irak et au Liban, ou au sein des pouvoirs en place. De fait, l’obstacle au maintien de l’influence iranienne dans le monde arabe est bien le retour d’un nationalisme patriotique, économique et séculier chez les chiites irakiens et libanais, qui ne permet plus à Téhéran de développer un soft power à l’échelle régionale.
Cette puissance du nationalisme intérieur et, dans les cas égyptien et tunisien,de l’attachement à l’État, a joué contre les islamistes, qu’ils appartiennent au courant poli-tique ou jihadiste.À la faveur de la prise de contrôle en juin 2014 de pans entiers des territoires nationaux syrien et irakien par l’Organisation État islamique, cette dernière avait déclaré avoir aboli la frontière entre les deux pays, supposée créée par les accords Sykes-Picot de 1916. À partir de là, certains analystes y ont vu une contestation beaucoup plus large de structures éta-tiques jugées artificielles et non viables : « N’assiste-t-on pas à une revanche de l’histoire avec des processus d’effondrement d’États qui ont en commun d’être des créations colo-niales à la légitimité peu assurée et aux frontières artificielles. »
Cette lecture des forces centrifuges en mouvement dans plusieurs pays de la région ANMO, interprétées comme une phase historique de remise en cause des États, frontières et institutions sur la base de configurations ethniques ou politico-religieuses, apparaît néanmoins comme une doxa his-toriquement contestable : « En lui accordant en 2016 une importance qu’il n’a pas, ce rappel sert la cause des partisans d’un remodelage de l’Orient comme solution aux tensions politiques internes ». Dans les faits, on a pu assister depuis une quinzaine d’années à une exacerbation des sentiments nationalistes, comme en particulier chez les Kurdes du Moyen-Orient, et identitaires au sein des États fractionnés qui semblent traduire une désaffection des populations concernées vis-à-vis des États-nations dans lesquels ils vivent, voire la non-viabilité originelle de ces derniers. Pourtant – et les récents mouvements protestataires en témoignent– il n’existe pas de rejet a priori d’un État unitaire et cohérent, ni de la nation comme espace de souveraineté des pays multicommunautaires comme le Liban, la Syrie, ou l’Irak, subsiste une incapacité de proposer une lecture du passé et d’un projet futur acceptable par l’ensemble de la nation. Concernant l’État, ce n’est pas tant sa structure en elle-même et sa légitimité qui sont contestés que son déficit ou le détournement de ses moyens et de sa mission au profit des régimes et des pouvoirs en place. D’autant qu’après plusieurs années marquées par des processus de dislocation et de fragmentation intérieures, on constate que dans les pays les plus touchés par ce phénomène comme l’Irak et la Libye, un sentiment national subsiste et s’exprime malgré tout. dans le courant de l’automne 2019, des manifestations d’envergure ont eu lieu à Bagdad et dans le sud du pays, demandant sous le double slogan « L’Iran dehors » et « Nous voulons une patrie » le départ des militaires iraniens, et mettant en cause les milices chiites Hashd Chaabi considérées comme le bras armé du régime de Téhéran. Signe supplémentaire de ce sentiment de résilience nationale, les populations chiites d’Irak, lors de ces manifestations, ont, tout autant que les sunnites, exprimé leur ferveur patriotique, défiant à la fois un gouvernement (…).
ENCORE SUR L'ISLAMO-GAUCHISME
Sur France Inter le vendredi 20 novembre 2015, le journaliste Thomas Legrand parlait d'or : Où est l’extrême gauche dans la lutte contre l’islamisme radical ?
« Les limites du fédéralisme dans la région. L’apparition récente, à la suite de processus de guerre civile, de « zones grises » dont le pouvoir central a perdu le contrôle et pouvant le cas échéant prendre la forme de « proto-États », comme dans le cadre du Kurdistan irakien ou de la Rojava en Syrie, pose avec une acuité renforcée la pertinence et la viabilité du fédéralisme dans une manière générale, il n’existe plus au Moyen-Orient de pays capables, dans le contexte actuel, d’exercer une influence notoire sur la région tout en étant mus par une ambition nationale. Une telle démarche nécessiterait des capacités militaires, diplomatiques et économiques autonomes qui, en dépit des apparences et d’un volontarisme parfois affiché, font défaut à l’ensemble des acteurs étatiques. On peut considérer qu’à la lumière des événements survenus ces dernières années, le plus grand risque auquel s’exposent tant les pays que les sociétés de la région est le développement d’« États-nation» dépourvus d’identité nationale et minés par de nouvelles solidarités ethniques, confessionnelles et communautaires. Pour y faire face, il est nécessaire d’encourager le développement d’un récit national et une conscience du passé là où ceux-ci font défaut, de telle sorte que le sentiment d’appartenance nationale finisse par l’emporter (...) l’extrême-gauche, de son côté, est présente en banlieue mais inexistante dans les cités.
Elle s’est faite dépouiller le marché de l’utopie par l’islamisme. Elle est parfois aveuglée par des positions pro-palestiniennes qui, visiblement, l’empêchent d’appréhender les dérives islamistes. Une pression de plus en plus lourde s’exerce sur une population qui ne se considère pas spécialement comme musulmane, mais qui, du fait de ses origines, est soumise à l’injonction des islamistes radicaux. C’est cette population (ce peuple) que l’extrême-gauche n’arrive plus (ou ne veut plus) armer politiquement contre l’obscurantisme. Ce devrait être pourtant un combat exaltant pour l’extrême-gauche libertaire ou internationaliste : prendre de front les réactionnaires musulmans, sexistes, pudibonds. L’extrême-gauche, c’est son honneur, a toujours défendu les immigrés. Si elle ne redevient pas le défenseur de ceux qui subissent la pression de la mafia islamiste radicale, ce sera l’extrême droite qui s’en chargera. Et avec d’autres buts pour la société ».
Idéologiquement les gauchistes sont restés des porteurs de valises complices de criminels, certes sans armes, mais de manière feutrée, insinuante, dans l'entreprise, les municipalités, les manifs. Ils méritent bien d'être taxés d'islamo-gauchisme. Ils tolèrent au nom d'une liberté qui n'en est pas une ce carnaval d'un mode de vie qui rabaisse la femme, en fait l'otage de l'homme, en plus lui fixant des règles de conduite invraisemblables d'une bigoterie du temps de l'obscurité médiévale (par exemple la femme voilée qui se promène seule n'a pas le droit de converser avec un homme)4. Ces obligations de comportements, sous surveillance des imams, sont normales pour les politiciens gauchistes surtout depuis que dans les banlieues PCF et PS au service de communautés musulmanes poussent et même embarquent en autobus les croyants pour les faire s'inscrire sur les listes électorales. De la fin des années 1950 au début des années 1970, anarchistes et gauchistes se faisaient un plaisir de « bouffer du curé », ces arriérés, exploiteurs du peuple, maintenant pédophiles avérés. Les imams, tout autant parasites sociaux que les curés, méritent par contre de ne pas être blasphémés parce qu'ils seraient des cannes pour les pauvres. Leur tiers-mondisme a mué en politique de charité pour les otages de l'islamisme sans que pour autant ils aident au quotidien la majorité des prolétaires musulmans, c'est pour la façade... électorale ; une fois les lampions éteints ils renouent avec leur quartier bobo et leur antiracisme de bistrot. Cette tactique démagogique à l'égard des musulmans ne date pas de la journée d'hier mais d'une leçon de Mitterrand premier qui avait manipulé, avec Harlem Désir et Dray, une campagne de séduction où il fût dit que le vote des beurs lui était acquis « contre la droite raciste ».
Et en effet, en faisant ami-ami avec les cliques et politiciens musulmans, plus de cinq années après ces remarques du journaliste, c'est un Zemmour qui se charge de cette tâche à sa manière « pas très catholique » mais cathodique ; avec évidemment un anti-internationalisme, caché sous le rejet de l'Europe, et typique des pires bardes de l'extrême droite. Sa solution est ridiculement « versaillaise » puisqu'il prône, comme au moment de la Restauration de 1830 – et il l'a dit carrément face aux bigots réunis à Versailles - l'alliance entre la bourgeoisie et les gilets jaunes ! Franchement appeler à une révolution « patriotique » (remugle puant de 1914)par une alliance entre la droite bourgeoise et ce qu'il reste des ploucs gilets jaunes, sur le simple rejet des immigrés, c'est se moquer non seulement du peuple français mais surtout du prolétariat ; rappelons que les gilets jaunes de base furent surtout égarés et trimbalés par des boutiquiers forts en gueule et que les retraités présents, même anciens ouvriers, confirmaient être ficelés dans la mentalité de rebellocrates petits bourgeois hors de la production, et sans autre projet politique que les habituelles mièvreries démocratiques. En deuxième lieu, cette faconde de l'histrion de bénir ces deux entités est franchement ignoble : aux bourgeois je promets de les aider à réussir la solution « libérale » des privations à l'encontre des prolétaires (dont la retraite repoussée à 67 ans) et, aux hétéroclites ploucs de la révolte éphémère contre le racket pétrolier, je montre du doigt les responsables, non pas l'Etat capitaliste mais les immigrés en général « profiteurs » du système de couverture sociale française. Même si je conchie la bien pensance de dénoncer tout contradicteur comme fâchiste, on pense tout de même au dictateur à petite moustache qui offrit à sa bourgeoisie la guerre mondiale dont elle rêvait et comme pitance à la classe ouvrière l'antisémitisme.
Je pense toujours plus ou moins que le système dominant, entre omerta et mensonges, va tenter de se débarrasser d'une façon ou d'une autre de l'histrion nombriliste, même avec n'importe quelle indignation minable (sa gaminerie avec un fusil d'expo face aux journalistes). Cependant c'est déjà fait pour la classe ouvrière, avec sa copie du genre d'avant-guerre -fusion patriotique des classes – il s'est pour de vrai tiré une balle dans le pied, ou il a été mal conseillé. Tant pis pour lui, la classe ouvrière l'emmerde.
LE PROBLEME DE L'IMMIGRATION MASSIVE EST UN PROBLEME
Qui n'a pas été inventé par le « raciste Zemmour », « mauvais juif » (cf. BHL), ou « futur Hitler », ni ne se résume au phénomène complexe de la migration comme causalité à tous les malheurs du monde. C'est d'abord un problème structurel et après cultuel, qui sert à faire perdre confiance en elle à la classe ouvrière, et à la rallier au « combat patriotique » contre la noria islamiste. Il y a trente ans on comptait six millions d'ouvriers dans l'industrie en France, désormais ils ne sont plus que trois millions. Les cadres, eux, quand ils ne se vendent pas plus cher aux Etats-Unis, ont augmenté en nombre et se fichent que les usines soient en France ou ailleurs. Les ouvriers formels peuvent bien s'employer dans les services... ou se recycler au chômage ce n'est pas leur problème. Quand ils vont au restaurant ils voient un triomphe de l'internationalisme bobo dans le fait d'être servi par des sans-papiers noirs payés au lance-pierre, qui font un job que les français racistes blancs ne veulent plus faire !
Les premiers écolos, gauchistes tiers-mondistes recyclés avaient déjà défendu la décroissance au début des années 1970, théorie péquenote que leurs successeurs persistent à défendre alors qu'elle ne peut qu'entraîner un écroulement économique dramatique, voire un affaiblissement du potentiel économique et commercial de chaque pays européen, pas seulement la France, qui en effet est réactionnaire et raciste... Tout ce qui sabote l'économie française est internationaliste ! Délaisser la moissonneuse-batteuse pour le retour à la faux et à la fourche pourrait restaurer en partie le drapeau rouge soviétique mais sans le marteau. C'est un fait que la classe ouvrière ne pouvait se développer que sur la base de la croissance industrielle, mais ce sera terminé plus vite encore avec une éventuelle parvenue au pouvoir d'un strapontin écologiste. La réaction écologique détruit ce processus, non pas qu'il n'y ait pas ce phénomène grandissant des pollutions diverses, mais parce que s'occuper de prétendre à la gestion et à la sauvegarde du capitalisme est parfaitement réactionnaire et étranger à la classe qui est sensée remplacer le capitalisme après la révolution ; et dans une dynamique nullement ouvriériste où en grande partie la masse des prolétaires est tout à fait incompétente pour gérer la société à grande échelle, même si elle doit contrôler et participer majoritairement aux grandes décisions sociales et politiques.
GEORGES MARCHAIS AURAIT-t-il été un précurseur ? (il y a plus de 40 ans)
Ne pas combattre l'islamisation progressive de la société en France, c'est se faire complice des pires arriérations, sans oublier les pitoyables concessions sur la « liberté de porter un voile ». C'est surtout avaliser, comme disait une chanson de rock, une politique anti-sociale qui vent prêter main-forte au pouvoir de diviser en permanence la classe ouvrière, tout en flinguant l'irénisme naïf d'une immigration renforçant le prolétariat. Avant d'être mis au ban de la société conviviale islamo-gauchiste pour perversion sexuelle, le melting-pote des gauchistes hystériques, un chefaillon salafiste, Tariq Ramadan le bien nommé, avait substitué, comme tant d'autres gurus musulmans, et dans toute la France, des revendications religieuses à la place des aspirations sociales, et politiques de la première génération d'immigrés. Comme il avait relancé les projets de mosquée, meilleures marques de l'envahissement religieux dans les rues. Ce qui fédère une grande partie des musulmans désormais, c'est toujours la construction d'une mosquée et les élus, résidus de PCF et du PS, accèdent plus volontiers à cette revendication qu'aux aspirations sociales d'antan. Cela n'est en rien subversif, et dans certaines mosquées on peut tranquillement bouffer du mécréant. Marchais n'a pas eu le temps de vivre assez longtemps pour voir qu'un problème accessoire dans les années 1970 et pitance pour Le Pen, allait devenir majeur et incontournable, bien que sujet à évitement de la part de tous les gouvernants et de leurs confrères gauchistes.
« La présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leurs familles, la poursuite de l'immigration posent aujourd'hui de graves problèmes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays. Cela rend difficiles leurs relations avec les français. Quand la concentration devient trop importante (…) la crise du logement s'aggrave ; les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéder. Les charges d'aide sociale nécessaire pour les familles immigrées plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes peuples d'ouvriers et d'employés. L'enseignement est incapable de faire face (…) Il faut regarder (les problèmes) en face et prendre rapidement des mesures indispensables. » Georges Marchais(lettre au recteur de la Mosquée de Paris le 6 janvier 1981, publiée dans le journal L'Humanité.
Douze ans auparavant, le même Marchais avait subi l'ire de la jeunesse petite-bourgeoise organisée en sectes gauchistes. Sa tribune journalistique fustigeait ces "groupuscules gauchistes" qui "s'agitent" depuis plusieurs semaines à la faculté de Nanterre, ces "faux révolutionnaires" qui, "objectivement, servent les intérêts du pouvoir gaulliste et des grands monopoles capitalistes", et ces "révolutionnaires", "des fils de bourgeois qui rapidement mettront en veilleuse leur flamme révolutionnaire pour aller diriger les entreprises de papa"...
Au passage, Georges Marchais s'en prenait au meneur, qu'il nommait maladroitement "l'anarchiste allemand Cohn-Bendit". Une formule très ambiguë qui ridiculisa le PCF, et poussera, la semaine suivante, des milliers de manifestants (dont moi) à scander, en signe de soutien estudiantin et antifa : "Nous sommes tous des juifs allemands". Ce début de décadence idéologique d'un PCF chauvin mais avec la double nationalité russe, le marginalisant même en milieu ouvrier, n'allait pas produire dans le milieu étudiant petit bourgeois des révolutionnaires par milliers mais féconder une école pour tant de politiciens véreux d'un futur parti qui allait se nommer socialiste et montrer avec le guru Mitterrand que la gauche bourgeoise peut faire aussi mieux que la droite pour le Capital. Si Marchais n'est qu'en partie ambigu sur la question de l'immigration (qui n'était pas massive à l'époque et réglementée), et sans les ghettos d'aujourd'hui et les égorgements d'individualistes musulmaniaques, son pronostic d'avenir bourgeois des têtes de file des soixantehuitards s'est complètement vérifié : ils « ont rapidement mis en veilleuse leur flamme révolutionnaire pour aller diriger les entreprises de papa »... ou tel clan de députés ! On a vu défiler depuis quatre décennies les pires crapules politiques « gauchistes de formation » se mettant totalement au service de la réaction bourgeoise en particulier pour signifier « la disparition de la classe ouvrière », et inspirer jusqu'à aujourd'hui la musique assommante des médias aux ordres (wokisme, décolonisation rétroactive, islamophile, féminisme, antiracisme contre les blancs, théorie des genres, intersectionnalité et autres délires sous le label de la cancel culture, toutes questions criantes de l'idéologie dominante totalement ignorées par nos chères minorités maximalistes radotant leur espoir de grèves massives tombées du ciel).
En Allemagne aussi, les anciens gauchistes allaient avoir force de loi dans les arcanes du pouvoir. L'interdiction du voile en France a fait s'indigner les « internationalistes » de gouvernement. Gerhard Schröder : « Je ne peux pas interdire à une fille d'aller à l'école avec un foulard (…) interdire aux croyants de suivre les règles de leur religion n'est rien d'autre qu'un fondamentalisme laïc imposé par l'Etat ». L'archevêque de Canterbury protesta aussi via le Sunday Time : « Le laïcisme dogmatique du gouvernement français devient très provocateur et destructeur ». Bonze labellisé fils d'immigré au PS, Malek Boutih avait jugé « scandaleux que l'on puisse au nom de la laïcité intervenir ainsi dans la vie privée des gens ». L'islamophile indien Bilal Hamon avait cru bon d'y ajouter : « naguère dans les cafés ouvriers il n'y avait pas de femmes », alors qu'il n'a jamais mis les pieds au bord d'une usine, ni vécu dans les années 1950.
En outre le système européen dominant est plutôt « internationaliste », ce n'est plus la nation (réactionnaire) qui décide. En ce qui concerne les migrations, le droit n'est pas totalement édicté par le législateur français. « Il n’est plus souverain en matière d’immigration », explique à Marianne la constitutionnaliste Anne-Marie Le Pourhiet. Celle-ci rappelle que la France « a concédé des compétences en matière d’asile, d’immigration et de franchissement des frontières ». Par exemple, c’est l’Union Européenne qui fixe les conditions que doivent remplir les réfugiés pour bénéficier du droit d’asile.
En parallèle, la Convention européenne des droits de l’Homme, et la Cour qui en dépend, statue elle aussi sur des questions relatives à l’immigration et à l’asile. Elle ne dépend pas de l'Union Européenne, mais du Conseil de l'Europe, une organisation supranationale qui comprend 50 États. La France a ratifié la CEDH, qui est en principe tenue de respecter ses décisions, sans qu'elles soient contraignantes. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a ainsi condamné, jeudi 2 juillet, la France pour les « conditions d’existence inhumaines et dégradantes » de demandeurs d’asile, contraints de vivre « dans la rue » pendant plusieurs mois et « privés de moyens de subsistance ». Ne voilà-t-il pas un internationalisme en acte même s'il ne change rien au sort des concernés ? Dans la réalité c'est un laxisme, si utile aux patrons, qui domine et implique que l'accusation de racisme empêche toute objection, tout en minimisant les nombreux actes criminels directement lié à l'immigration sauvage et les agressions répétées contre les profs (pas de vague!).
En conclusion, il ne pourra jamais exister un internationalisme islamique. D'abord parce le propre des religions c'est d'avoir le diable pour exister, et s'il n'y avait plus de diable, auraient-elles de raisons de parader ? Imaginez que le capitalisme disparaissent ? Quelle horreur pour tous ces déchets parasites de curés, d'imams et de gurus de toute obédience superstitieuse ? OU encore une victoire du communisme qui les enfermerait tous dans des camps, de travail manuel en plus !
Les religions ont besoin les unes des autres dans la compétition planétaire et à chaque siècle ce sont des guerres incessantes, plus ou moins criminelles, plus ou moins étendues, mais toujours vaines. Mais le comble de cette implantation et pérennité des religions dépend de l'Etat national, qui ne se veut pas imputrescible. Nous avons démontré par ce texte, j'espère, qu'il leur est impossible de symboliser notre internationalisme de classe, que celui-ci est irréfragable. Pour qu'il réussisse à son terme il requiert une homogénéité de la société humaine, que seuls les millions d'exploités du prolétariat peuvent développer, hors des simagrées religieuses et contre les menteurs professionnels, surtout les apôtres de la gauche bourgeoise, ou ce qu'il en reste.
NOTES
2https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/11/25/la-gauche-et-l-islamisme-retour-sur-un-peche-d-orgueil_6061001_3232.html
3https://www.irsem.fr/media/5-publications/notes-de-recherche-research-papers/nr-irsem-113-bourrat-fait-national.pdf
4casawiyadefrance a écrit:salam alikoum, aujourd'hui cela va bientot faire 1 ans que je porte le voile et j'en remercie Dieu mais je me pose souvent cette question la femme musulmane peut-elle parler au hommes? merci de me repondre
salam alikom ma soeur ce qui est sur deja, c'est que c'est interdit de parler seul a seul avec un homme parceque le sheytane est la. les savants disent qu'il est toléré mais il faut surout pas que la femme parle avec une jolie voi, sur un ton seducteur . si tu parle a un homme essai detre froide chuiya jdis pa méchante mais faut que tu laisse aucune porte a sheytane. sinon jcrois que c écrit nulle part que c interdit, mais faut quand meme une raison, si c pour tchatcher voila koi lol allah ou ahlem
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