"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mardi 24 décembre 2024

HOMMAGE A MICHEL ROGER

 En hommage à l'historien et militant Michel Roger (1948-2024). Je l'avais charrié et "décoré" lors des 40 ans de Pascale, ma compagne de l'époque en compagnie des toulousains (vers 2004). C'était un bon vivant, imperméable à toutes les facéties et prenant toujours les aléas de la vie ou des potaches avec humour. Comme c'est triste que tu sois parti si tôt;


je ne t'oublie pas en cette triste fin d'année.

vendredi 6 décembre 2024

Dissolution ratée du fascisme supposé

 


« Mélenchon, il est notre butin de guerre ». Houria Bouteldja

« Le but du mouvement de la France insoumise n'est pas d'être démocratique mais collectif ». Mélenchon


Franchement je ne m'y attendais pas. Sous-estimant encore probablement la débilité de la bourgeoisie française. Le chantage jusqu'à la dernière minute de la clique Le Pen laissait augurer un traficotage ultime pour sauver la mise de l'utilité d'un gouvernement transitoire échappant à l'hystérie nihiliste de Mélenchon, ce roitelet des petits bourgeois. Ce gouvernement éphémère ne sera pour autant pas plus regrettable que les précédents, promettant encore plus d'impôts pour "sauver notre pays" d'un endettement faramineux.

En réalité, pour ce qui le concerne, le RN a confirmé son incompétence pour gouverner, choquant même une partie de ses électeurs. Car, pour une bonne part, ils ne croient pas au miracle d'une prise du pouvoir par le RN qui reste un clown en piste comme la  clique à Mélenchon, pour faire le spectacle en opposition. Il est pitoyable le champ de racolage de ces deux sectes emmenées par deux personnages autoritaires et nombrilistes. La mère Le Pen vise les retraités, cette catégorie improductive surtout consommatrice ; le père Mélenchon vise les électeurs musulmans et les bobos excités.

Aucun de ces deux Tartuffe ne défend la classe ouvrière sinon celle-ci s'en serait aperçue. Leur contestation contient plusieurs points communs dont la principale est irrecevable pour la haute bourgeoisie : le retour à la case 60 ans. Cette connerie que Mitterrand avait été contraint de concéder en 1981, qui reste aussi problématique financièrement qu'irréaliste en prétendant unifier le prolétariat. Des milliers et des milliers ont défilé pour rien, avec le soutien pervers de tous les syndicats, les bonzes sachant bien la chose irréaliste en pleine crise nonobstant le fait qu'il n'y a jamais eu ni qu'il y aura un jour des retraites équivalentes ; c'est aussi ridicule que « les augmentations de salaires égales pour tous de LO en 1970. Cette conjonction, façon pacte germano-soviétique, où chacun assure que c'est sa motion qui l'a emporté sans nulle complicité, vérifie bien une complicité publique dans le résultat : un Macron cocu de l'antifascisme en carton. Je reviendrai sur une autre complicité très très discrète mais au sein de la franc-maçonnerie, ce cloaque de toutes les cliques bourgeoises jouisseuses.

Sous les arguties de tous les politichiens, la solution résiderait dans l'élimination du présumé seul fouteur du bordel, Macron. Certes sa prestation en soirée a montré un type aux abois qui n'a convaincu personne avec son « c'est la faute à vous autres électeurs et vulgaires députés ». Non non c'est bien de ta faute, pas la dissolution en soi .qui n'est pas mauvaise en soi, oui il faudrait dissoudre et définitivement le parlement bourgeois pour le remplacer par des assemblées du peuple et du prolétariat à élection
directe et révocable. Tu es responsable d'avoir appelé à cet autre pacte germano-soviétique qui a consisté à faire barrage au « fâchisme » en appelant mélenchoniens et macroniens à se désister les uns pour les autres. Tactique filandreuse, mais encore accidentogène qui a abouti à la théorie des trois blocs d'une France ingouvernable. La tactique n'a fait que réchauffer des serpents en son sein.

Deuxième accident, involontairement recherché, la tentative stupide d'éliminer la mère Le Pen à quelques mois du vote du budget et de l'intronisation d'un nouveau gouvernement. Plus stupide il n'y a que débile. Bien sûr que la mère allait se venger et que la défense des retraites n'était que publicité mensongère. La fraction de la bourgeoisie libérale et ventripotente au pouvoir n'a cessé d'agiter le danger de l'extrême droite et sa volonté de tout faire pour qu'elle accède au pouvoir en 2017. Or elle y est déjà au pouvoir...de nuire cette dite extrême droite ! Elle n'est pas fasciste, mais dérangeante. Elle n'est pas compétente en responsabilité capitaliste (comme le petit-bourgeois Mélenchon) comme vient de le prouver sa lamentable complicité avec la gauche petite bourgeoise.

Sa prestation aussi nihiliste que le collègue trotskien, a une conséquence inattendue mais décoiffante : l'agitation de l'union contre les « anti-républicains », la dramatisation anti-fasciste a pris l'eau. Et Macron en reprenant cette terreur dessalons, s'enfoncera un peu plus dans l'eau.

Car la vérité est là : le « fâchisme », l'idéologie du RN et de la droite classique est majoritaire en France, en particulier concernant les questions de l'immigration islamique massive et de la sécurité, dont se fout la gauche bobo irresponsable et irrationnelle (imagnier que la retraite à 60 ans justifierait l'invasion immigrée...). Si la tactique des désistements macroniens-mélenchoniens n'avait pas été mise en place, le RN serait au pouvoir aujourd'hui, et ce serait aussi catastrophique vu son inanité programmatique, plus due à l'absence de solutions crédibles par tous les gangs du capial, que par une méchanceté intrinsèque ou une adoration d'Hitler.


C'est pourquoi il n'y a pas trois blocs dans la population ; cela existait naguère : droite, centre, gauche. On pourrait le croire aujourd'hui en observant : droite minoritaire + centre macronien, gauche mélenchonesque et ultra-droite lepénible. En réalité il y a sur le plan politique bourgeois deux camps : des partis affaiblis de gouvernement (Renaissance, PS, PCF, les cliques de Wauquiez et de Philippe), et en face deux partis de la petite bourgeoisie irresponsable et délirante : LFI et le RN.

Il n'y a pas non plus simplement les deux classes sociales principales, bourgeoisie contre prolétariat, une importante masse petite bourgeoise et une immigration arriviste, mais je me pencherai là-dessus dans la dernière partie de cet article.

LE PRINCIPAL ENNEMI DE LA CLASSE OUVRIERE : les raclures dites insoumises !

Ce parti populiste est moins influent sur le plan électoral que l'autre, le RN, mais il est populaire parmi les couches moyennes, moins chez nombre de syndicalistes. Il n'est pas une clique qui pourrait diriger les grèves avec une idéologie de type populiste qui ramasse toutes les idéologies modernistes des plus ridicules aux plus arriérées. Mais il promet la lune, un changement réévoluuutionnaire du système au non de la nation, de l'antiracisme, du soutien à des cliques terroristes ou à Poutine ; les prises de position de leur gourou défient l'imagination, se succèdent en se contredisant sans affecter la faconde du petit chefaillon...trotskien girouette politique incontestable. Car c'est bien là la base de la présumée radicalité de ce petit vieux, le trotskisme lambertiste a été une école du pouvoir.

Au fond, le gauchisme est mort depuis longtemps, pour l'essentiel son principal avorton qui a résisté à l'usure du temps est la secte lambertiste. Le livre de Laurent Mauduit et Denis Sieffert, anciens lambertistes – Trotskisme histoires secrètes – est à lire pour non seulement ses révélations gênantes mais pour une analyse intelligente du phénomène. L'idéologie lambertiste est totalement machiavélique, et une insulte pour le grand théoricien que fût Trotsky dont la théorie de l'entrisme (dans les partis de la gauche bourgeoise pour les ramener dans le bon sens) fût une erreur. Le lambertisme c'est tout est permis. C'est se mettre à plat ventre pour faire élire la girouette Mitterrand. Et les sous-marins de cette secte se sont répandus dans tous les partis (de même obédience, LO, LCR et peut-être dans le CCI (José?)) et dans tous les syndicats, pas toujours avec succès heureusement. Mélenchon a toujours été une carpette devant Mitterrand qu'il pouruivait avec son kodak, au point de lui inventer une légitimité « entriste » chez Pétain (p.299), tout comme à couvrir ses saloperies en Algérie (p.300). C'est l'ancien directeur de Minute et conseiller de Sarkozy, Patrick Buisson, franc-mac notoire, qui l'aurait convaincu de quitter le PS en 2008 (p.303).

C'est surtout dans le syndicat fondé à la Libération par la bourgeoisie américaine, FO, que leur pouvoir a été aussi prégnant et dans la durée. La plupart des chefs syndicaux étaient lambertistes (du nom du trouble fondateur). Ils rencontrent les plus hauts personnages dans les cercles franc-maçons .Lambert et Alexandre Hébert rencontrent en privé Chirac (p.201). Il est préférable d'être franc-maçon pour monter dans l'appareil de FO (p.204). Les magouilles financières de l'Unef et de la Mnef où ils sont prépondérants n'ont pas toutes été identifiées ni condamnées (p.240). Cambadélis s'est enrichi dans la gestion des foyers de travailleurs migrants, ; avec les capules Valls et Le Guen (p.249). Après la révélation de la formation trotskienne de Jospin, Hollande embauche plusieurs ministres à formation lambertiste.

UN PARTI « GAZEUX »

« L'électeur est ainsi « recruté » à son insu à LFI, ce qui a peu à voir avec la finalité d'une législative et est évidemment très contestable du point de vue du mouvement lui-même. Mais le système a un avantage, les porte-parole autorisés du mouvement, tout comme leur chef, ne peuvent pas être remis en cause avant la législative suivante. Et, pendant cinq ans, ils n'ont qu'un chef incontestable, qui se trouve aussi être leur patron, au sens salarial du terme, puisqu'ils lui doivent son élection, et donc leur statut. C'est comme une petite armée de « permanents ». Point de vote interne donc, ni réellement de démocratie » (p.320).

Dans les quartiers populaires où nombre de migrants viennent de pays dictatoriaux l'admiration pour un guru est naturelle. Fort en gueule le saltimbanque Mélenchon fait fureur quand il passe avec sa caravane dont les ouvriers français se fichent.

UNE CLASSE OUVRIERE méprisée et rejetée

Il y aurait une réflexion sociologique pour mesurer le mépris que les diverses factions bourgeoises, surtout de gauche, ont pour la classe ouvrière ou aussi comprendre des rivalités malheureuses entre les enfants de prolétaires français en échec scolaire face à des arrivants « plus arrivistes », et qui incline une partie de la population dite « illettrée » à se détourner des fausses promesses d'émancipation, sélective et excluante, de la bourgeoisie dominante et de ses cliques petits bourgeoises de gauche...

De quel milieu social viennent les députés ? (face à la promotion de bourgeoises et d'immigrés)

Si la parité entre les sexes à l'Assemblée nationale occupe le débat public, sa composition sociale intéresse peu les commentateurs. Alors que les employés et les ouvriers représentent la moitié de la population active, seuls 3% des députés proviennent de leurs rangs, selon les données du Cevipof. A l'inverse les cadres et professions libérales intellectuelles supérieures représentent 82% de l'ensemble. Comment expliquer cet écart ?

Les partis politiques ne sont plus des partis de masse rassemblant une part importante d'adhérents issus des classes populaires, mais des groupes pour l'essentiel constitués de diplômés. Pour passer du statut de militant à candidat, il faut appartenir aux réseaux du pouvoir qui dépassent la sphère politique (amis, relations de travail, etc.) il est nécessaire de savoir et oser s'exprimer en public, de maîtriser les « bons » codes du langage. (source : rapport sur les inégalités en France, 2015).

Une foule d'infos est contenue dans ce rapport, il faudrait en citer plein. En voici encore.

Les cadres supérieurs s'enrichissent. Depuis 2008 et les effets de la crise. La crise économique pèse davantage sur les milieux modestes. Depuis 2008, les employés et les ouvriers ont connu une forte baisse de leur niveau de vie respectivement moins 504 euros et moins 471 euros. En revanche les cadres supérieurs ont gagné 292 euros en dépit de la mauvaise situation économique. La très forte dégradation de l'emploi peu qualifié a creusé les écarts des revenus entre catégories sociales.

Les enfants d'immigrés réussissent mieux à l'école que les autres :

Entre 50 et 59% des enfants dont la famille est originaire du Maghreb, d'Afrique subsaharienne ou du Portugal obtiennent le bac, contre64,2 % des enfants de familles non immigrées, selon les données du ministère de l'éducation. Le taux est de 33% pour les enfants originaires de Turquie, mais de 66;8 % pour ceux dont la famille vient d'Asie du Sud-Est.(...) Les enfants d'immigrés ont de moins bons résultats scolaires, non pas parce qu'ils sont immigrés, mais parce que leurs parents appartiennent à des milieux sociaux défavorisés. Comment expliquer ce phénomène ? Les aspirations scolaires des enfants d'immigrés et de leurs parents sont plus grandes. Pour deux grands types de raisons ; ceux qui émigrent ont souvent un projet d'ascension sociale pour eux, comme pour leurs enfants ; ils n'ont pas ou peu été scolarisés et ils n'ont donc pas été mis en échec par le système éducatif français contrairement aux parents peu qualifiés qui ne sont pas d'origine immigrée.


Sardine Ruisseau premier ministre?


samedi 30 novembre 2024

En avant pour la révolution prolétarienne face au bordel des bourgeois

l'état de la bourgeoisie française


« Quand la gauche est arrivée au pouvoir, j’aurais pu être Lénine,. La situation était révolutionnaire, vous savez ». Mitterrand Histoire intime de la Vème république, tomeI I)

 « Il suffit pas que ceux d'en bas ne veuillent plus, il faut aussi que ceux d'en haut ne puisse plus ». Lénine (OC)



La situation en France suppose d'abord une comparaison avec l'année 1968 mais autrement plus gravissime. Excusez du peu : faillite de plusieurs grandes entreprise de la distribution, explosion du chômage, endettement faramineux de l'Etat, endettement dû en partie aux dépenses militaires, situation sociale minée par l'insécurité de la population et la prégnance de l'idéologie wokiste et islamiste. Et surtout déliquescence de toutes les cliques politiques de la droite caviar à la gauche néo-stalinienne de la secte à Mélenchon.

La marque indélébile de 68, quelles qu'en restent les diverses interprétations, reste d'avoir posé la question de la révolution avec un grand R. Question posée par la perte de contrôle évidente de ceux d'en haut. Cependant sans crise économique majeure, sans endettement important, l'Etat avait pu se ressaisir. Et refermer l'incident pour finalement développer une politique économique où la France pouvait rester dans le quarteron de tête des pays plus développés que les autres sous le court règne de Pompidou. Mais à la fin des années 1970 ce qui se passe sous le règne de Giscard devient catastrophe et fait étrangement penser à notre période actuelle : requête auprès des français pour s'associer à une « rigueur budgétaire » accompagnée de dramatisation et culpabilisation.

Quand il devient président, la France prend le premier choc pétrolier de 1973 de plein fouet, puis, le second en 1979. Après 30 années de richesse, et de forte croissance, la France s'enfonce dans la crise. La balance commerciale se dégrade. C'est la spirale inflationniste.

À partir de 1976, avec Raymond Barre, qui deviendra son Premier ministre, Valéry Giscard d'Estaing mène alors une politique de rigueur budgétaire : gel temporaire des prix et des hausses de salaires, augmentation des impôts. On serre la vis, on s’endette. Raymond Barre aura d’ailleurs cette formule restée d’actualité : "La France vit au-dessus de ses moyens". À l’époque, la dette est autour de 20% du PIB (produit intérieur brut), ça fait rêver. Mais la pilule est amère pour les Français.

Giscard restructure la sidérurgie, avec à la clef la suppression de plusieurs dizaines de milliers d’emplois. Le cap du million de chômeurs est franchi. Il met fin à l’immigration économique. C’est aussi cette politique d’austérité, souvent qualifiée de libérale, qui pourrait expliquer sur le fond sa défaite en 1981, face à Mitterrand qui promettait des lendemains meilleurs (au moins jusqu'en 1983...)

J'ai défendu en 1981 la même position que mes petits camardes de RI. Je n'en démord pas, et nous avions dû faire front face à une poignée d'imbéciles dont Robert Camoin qui, par vengeance personnelle, hurlaient à l'erreur historique du CCI, le vouant au bûcher de la contre révolution. Notre théorie de base, classique du mouvement révolutionnaire lucide a toujours été (et vérifiée) qu'en temps de crise il vaut mieux la fraction de droite au gouvernement et celle de gauche dans l'opposition, configuration élémentaire pour maintenir l'ordre social même avec des grèves des manifestations méchantes contre président, premier ministre et députés. Pas besoin de développer plus ici, les plus intelligents comprendront. Que s'est-il passé vraiment pour cette victoire (courte victoire inattendue) ? On peut lister trois types d'explication. La première signalée plus haut, assez simpliste, la paupérisation chez les basses classes ; ce qui est pourtant faux politiquement au niveau des urnes il n'y a jamais de détermination de toutes les classes et surtout de la classe ouvrière pour imaginer que quoi que ce soit va être modifié par un bulletin anonyme. Le deuxième type d'explication, pas totalement fantaisiste, est que ce sont les cinq cent mille voix de Chirac (en pleine haine de Giscard) qui auraient fait la différence. La troisième c'est bien l'accident inattendu. La victoire de Giscard coulait trop de source, c'était aussi un roitelet méprisant comme Macron et indifférent aux réalités sociales. Mitterrand lui-même a reconnu avoir été dans un premier temps aussi catastrophé que ses financiers. L'heure était grave car il fallait continuer la rigueur budgétaire barriste, tout en sachant que l'explosion de mai 68 n'était pas encore un lointain souvenir. C'est pourquoi cela m'a rempli d'aise de découvrir que 50 ans après Mitterrand pensait la même chose que nous ! Et dieu sait si on nous a reproché, même dans nos rangs de parler sans arrêt de la nécessité de la révolution.

Or, et c'est tout l'intérêt rétroactif de « l'accident » : la gauche au pouvoir a calmé les ardeurs révolutionnaires d'une classe ouvrière pas encore submergée par une noria de cadres. Mais comme un bonheur illusoire n'arrive jamais sans un malheur dilatoire, avec deux ou trois mesures de l'imbitable « programme commun » (que la plupart des militants bobos n'avaient même pas lu) l'invasion des bons postes, et surtout la retraite à 60 ans, le capital français allait le payer hors de prix et ce...jusqu'aujourd'hui. Un retour à la retraite à 60 piges est franchement ridicule dans ce pays de vieux et une promesse en l'air de la gauche hystérique qui a enflammé en vain des milliers de moutons syndicaux. Les promesses de la gauche bourgeoise n'engagent que les millions de cocus.

L'accident enfin a eu pour excellent résultat « historique » de décrédibiliser les fractions de gauche qui promettent la lune avant d'accéder au pouvoir mais une fois qu'elles s'en sont emparé promettent l'enfer surtout à la lutte de classe.

Au surplus, et il faut s'en réjouir, il y a cette différence très appréciable avec les années 70 (où d'ailleurs en bons soixante-huitards nous n'avions pas vu monter le parti par excellence des couches moyennes, le PS) et maintenant -ici et maintenant (sic) – où prévaut un marais de gauche bourgeoise insoumise à toute responsabilité (bourgeoise bien sûr mais nihiliste et anti-prolétariat), dont le résidu PS est le premier irresponsable. Je dis d'ailleurs bravo au passage au vrai pouvoir de l'ombre (financière) pour tout faire pour empêcher ces crétins irresponsables d'accéder au pouvoir, bien que n'étant ni de leur bord ni à leurs ordres. Après c'est au prolétariat de s'occuper de changer la société mais surtout pas à la queue de petits putschistes de merde.

Non seulement ces cliques contestataires sont éparpillées et minoritaires dans la tricherie électorale, non seulement irresponsables du point de vue de la gestion du capital mais franchement irrationnelles et ridicules par leurs comportements outranciers dans le bordel qu'est devenu le parlement. La fraction pas du tout indépendante de la bourgeoisie – la magistrature – qui ne comprend rien à la politique, a commis un autre « accident » dangereux : juger hors de proportion la mère Le Pen pur convenir à des commanditaires obscurs qui croient qu'il est possible d'empêcher ainsi le RN "anti-républicain" d'emporter la prochaine présidentielle (possiblement pas très éloignée) mais qui déjà désavouée par leurs politiciens lucides qui craignent soit l'abstention massive soit que cela favorise son élection triomphale ; après tout Reagan et Trump n'ont jamais été supposés gagner le tremplin final...)

La bourgeoisie française ne veut plus d'accidents mais il y en a désormais à répétition, à commencer par la dissolution imbécile du roitelet Macron qui devient de plus en plus nouvel inaugurateur de chrysanthèmes comme au temps de la IV ème. avec la monstrueuse parade ridicule à Notre Dame, tout en espérant être le nouveau Clémenceau sans la moustache.1

La crise est profonde et vaut la comparaison avec 19582 décrit Nicolas Baverez, dont il faut lire intégralement l'article lumineux, qui souligne en particulier que la situation française va bouleverser toue l'Europe ; c'est la même chienlit politicienne en Allemagne et en Espagne (quoique Baverez néglige l'impacte économique mais aussi au moyen terme subversif de la guerre)!

« La France vit une situation sans précédent depuis 1958. Elle a perdu le contrôle de ses finances publiques, avec un déficit qui atteindra 6,2% du PIB en 2024 alors qu’il était prévu à 4,4% du PIB. La dette atteindra 3300 milliards d’euros à la fin de l’année, soit 113% du PIB. L’économie est désormais à l’arrêt, le chômage remonte et les investisseurs se détournent massivement de notre pays. Surtout, situation inédite depuis mai 1968, les institutions plongent dans le chaos et l’État affiche son incapacité à assurer ses missions essentielles. » (...)La crise de la dette française et l’incertitude politique impactent déjà lourdement le CAC 40 et les banques. Elle menace de contaminer l’ensemble de la zone euro, avec une montée des coûts de financement, une violente divergence entre les États-membres et une chute de la monnaie unique face au dollar.  l’irresponsabilité de la classe politique française. Elle culmine avec Emmanuel Macron, premier responsable de la tempête politique, économique et financière, dont toute l’activité est consacrée à la mise en scène de sa personne à l’occasion de la réouverture de Notre-Dame. Un monde sépare cependant les bâtisseurs géniaux et anonymes des cathédrales de l’auteur de l’étrange défaite qui est en passe d’emporter notre République. »

Dure époque. Bah quand on ne peut plus s'appuyer sur le bon dieu il reste le diable, Barnier a négocié avec le maudit RN qui détient les clés de la dissolution et pas ce pauvre Mélenchon seul (qui du coup se compromet avec des amis « fachiste » si le RN l'épaule). Evident que MLP bluffe obtenir davantage de concessions de la part de Barnier c'est pour épater la galerie électorale. En tout cas pour épater le bon peuple, sachant qu'elle a plus probablement exigé qu'il calme ces crétins de juges). Elle a tout intérêt à jouer la carte de la responsabilité face aux délirants de LFI que personne ne prend plus au sérieux. Plonger la France dans le chaos, pourquoi pas ? Car Macron n'a aucune obligation de démissionner et qu'il faudra le supporter jusqu'à la fin. Un pouvoir, même partagé avec les cons de LFIet du revenant le rigolo Hollande ce serait 81 X 10 . La revue Marianne révélait la semaine dernière que dans les dîners des grands patrons le personnel parlementaire du RN st invité désormais régulièrement à trinquer et que les financiers lui font les yeux doux.

Dans l'un ou l'autre cas la crise politique demeurera, mais le maintien de Barnier (qui peut être immédiatement remis en place malgré une censure) serait dilatoire et non un nouvel accident. La censure oui.

PS : deux types considérés comme des bouseux de la politique voyaient très clair en privé, Mauroy et Chirac. (extraits de leurs confidences à FOG)

« Bon Mitterrand a des excuses. Il est entouré de lèche-cul, commissaires politiques, pseudo-marxistes d’école primaire, comme Attali, Fabius ou Bérégovoy qui ont pris le contrôle de son cerveau. Tous réclament une politique économique et sociale plus à gauche Je me battrai contre eux jusqu’au bout mais je sais bien que je vais finir en loques……Plus nos résultats seront mauvais plus ils auront envie de gauchir l’action gouvernementale…. Je me sens cerné par des fous, je le répète. Des bourgeois d’extrême gauche dont le modèle est, tiens-toi bien, Cuba, et qui parlent comme les manuels d’économie soviétiques. Nous sommes en train de creuser comme tu n’imagines pas les déficits du budget, du commerce extérieur, des comptes sociaux…Ce sont les importations chinoises qui vont bondir grâce à notre relance par la consommation populaire. S’il n’y a pas des gens pour mettre le hlà aux dérives, un risque d’entrer dans le cycle maudit des révolutions qui dévorent toujours les plus modérés… ».(…) le programme commun un monument de bêtises inapplicable.

Pierre Mauroy

« Il a inventé la monarchie socialiste avec sa com, ses princes , ses baronnets . A la cérémonie du Panthéon, il ne manquait plus que l’encens. J’attends maintenant le sacre du président à la cathédrale de Reims. (…) ce qu’il a toujours été au fond : un radsoc, plus radical que socialiste et beaucoup moins à gauche que moi, avec la même boue crottée que la mienne sur ses souliers (…) des mesures comme la retraite à 60 ans vont peser cher et longtemps sur l’économie française…

 Jacques Chirac

 

 NOTES

1« Sans naturellement remettre en cause le fait que Moscou soit l’agresseur en Ukraine, j’ai par ailleurs été surpris, depuis, d’entendre le président de la République évoquer l’envoi de troupes françaises sur le sol ukrainien. »

 Jean-Pierre Chevènement

2La crise de mai 1958 marque le retour au pouvoir en France du général de Gaulle, dans un contexte insurrectionnel lié à l'instabilité gouvernementale et à la guerre d'Algérie. Elle commence par le putsch d'Alger le 13 mai

mardi 26 novembre 2024

GUERRE DEMOCRATIQUE ET TERRORISME D'ETAT les aléas d'un terme diabolique


Comment Poutinet, Netanvoyou et leurs commensaux se servent du répulsif hitlérien


 THE TIMES THEY ARE a CHANGIN'  (Bob Dylan)



« Inquiétudes face à la montée des tensions et des amalgames dans une société travaillée à bas bruit depuis des années par la répétition des attentats ; et celle d’une mise à mal du «cadre» justement, celui de l’Etat de droit et des libertés fondamentales, du glissement vers une société répressive, «préfasciste». Le bréviaire à gauchistes Libération

 "Alors fut inventée cette légende des pétroleuses qui, propagée par la presse, coûta la vie à des centaines de malheureuses. Le bruit court que des furies jettent du pétrole enflammé dans les caves. Toute femme mal vêtue ou qui porte une boîte à lait, une fiole, une bouteille vide peut être dite pétroleuse. Traînée en lambeaux contre le mur le plus proche, on l’y tue à coups de revolver" . Lissagaray

« ...ce ne sont pas les piqûres de moustique de quelques éléments désespérés issus de la décomposition des couches petites bourgeoises qui sont visées par les campagnes officielles actuelles mais bien la classe ouvrière dont la révolte nécessairement violente va constituer, lors de son réveil, la seule menace sérieuse pour le capitalisme ». Marc Chiric (terreur, terrorisme et violence de classe, 1979)

En mémoire de la pétroleuse Eulalie Papavoine, défendue par Victor Hugo



"Terroriste", sobriquet infâmant, répulsif sorti de la bouche de Hitler comme de celle de l'assassin de Gaza Nethanyahou. Et en écho dans le lamentable microcosme français un projet inattendu et déchirant. Une proposition courtelinesque de supprimer le délit d’apologie du terrorisme, qui peut prendre pourtant des formes masquées et invisibles, a provoqué » l'émoi de la majorité de la « classe politique » française. Le texte déposé par un vague député provincial de LFI a émis le projet de supprimer ce délit créé par une loi de 2014, estimant que ce dernier accentue «l’instrumentalisation de la lutte antiterroriste» contre la «liberté d’expression»

Nous on n'en a rien à foutre de leurs bisbilles et colères réciproques, et de toute façon on n'est jamais convié à leurs commérages ou conciliabules. La clique de Mélenchon s'inquiète misérablement dans le bouillon du système «quelle démocratie peut encore conserver son nom, lorsque les méthodes de l’antiterrorisme sont utilisées pour réprimer des militants politiques, des militants associatifs, des journalistes ou encore des syndicalistes». 

 La provocation des gens de LFI, qui suscite ce tollé de la plupart des autres factions bourgeoises n'est pourtant pas complètement idiote, même si elle est avant tout électoraliste musulmaniaque, et reste hors sujet quant aux deux utilisations outrancières du terme terrorisme à destination de la classe ouvrière et comme facteur de guerre. Mais en restant totalement sur le terrain bourgeois d'une démocratie clean, se fichant de la classe ouvrière et choisissant un camp militaire contre un autre. Les gauchistes choisissent toujours un camp militaire, les guévaristes hier, les islamistes aujourd'hui au nom de la « libération des peuples opprimés » notion fumeuse qui légitime encore toutes les bourgeoisies autochtones tiers-mondistes dans la fable qui se nommait « libérations nationales ». Ces présumées libérations ont consisté en la continuité de l'exploitation capitaliste, souvent pire, puis ont été incapables d'industrialiser et donc sont responsables de l'explosion de l'immigration. LFI ne représente qu'une énieme secte trotskienne, mais parvenue, avec conservation des mêmes bases idéologiques réactionnaires (donc wokes) : du soutien aux luttes nationalistes de libération nationale où on est passé depuis, au soutien à la libération du voile islamique pour punir le colonialisme d'antan. D'antan en emporte le vent. La fin (partielle) des colonialismes n'a favorisé qu'un capitalisme étriqué, sous-développé et tremplin d'une misère disparue en Europe.

L’introduction du capitalisme dans ces régions d’obédience islamique s’étant réalisée tardivement et incomplètement, sans avoir accompli au préalable une quelconque révolution bourgeoise, ni développé les forces productives, n’est-il pas surprenant de relever la survivance et la prégnance des vestiges archaïques au sein de ces sociétés dominées par la religion musulmane, corollaire du reliquat du mode de production féodale réactionnaire ? De ce constat classique d'un marxisme conséquent nos faux radicaux, ou radicaux en peau de lapin, ne veulent rien savoir et toute leur logoorhée passe par la culpabilisation du capitalisme des riches comme généralité suffisante pour s'éviter de critiquer ou de remettre en place une des religions des plus violentes et envahissante.


Mais la confusion totale ou l'orchestration voulue par la clique LFI pour faire scandale et jouer au « radical démocrate » pour se différencier des autres factions bourgeoise revient en effet à valider le terrorisme ou plutôt les « actions militaires » du Hamas et de l'Iran pour un minable recrutement électoral franco-arabe. Leur seul mérite est de mettre l'Etat hébreu au rang des Etats voyous .

 « Peut-on souhaiter un monde où seuls les États voyous prolifèrent ? Questionne un obscur diplomate. S'il n'était pas souhaitable, ce monde là est bien là, avec les pires bobards pour justifier les exactions de chaque camp. Un exemple. En 1994, la nouvelle Ukraine mise en place par l'ogre américain avait accepté de renoncer à ses armes nucléaires en échange de la protection des pays signataires du mémorandum de Budapest", déplorent cyniquement le camp occidental. Il faut rappeler que l'Ukraine n'avait ni les moyens technologiques, ni les moyens financiers d'entretenir ses missiles de longue portée (qui n'auraient donc pas gêné les Russes), qui arrivaient en bout de course et dont elle ne possédait de toutes les manières pas les codes. Cette histoire répétée ad nauseam est une fable.

Jusqu’alors, cette lutte se caractérisait par sa judiciarisation et le refus de toute forme d’approche militaire. Mais en 2015, l’ampleur du bilan, les images du carnage, les armes utilisées, le type de blessures occasionnées, tout concourt à justifier cette représentation. Politiquement aussi, l’usage du mot guerre prend tout son sens.

Pourquoi l’expression « guerre au terrorisme » pose-t-elle problème ?

 «Nous sommes en guerre à la fois contre un ennemi extérieur et intérieur.» L'expression est lâchée par le ministre de l'Intérieur. En guerre «culturelle» contre un ennemi idéologique, l'islamiste, qui pénètre la société et manœuvre les consciences ; et en guerre tout court contre des ennemis immédiats, les terroristes. La rhétorique belliqueuse répond aux multiples appels lancés ces derniers jours à se donner «enfin» les moyens de lutter, quitte à «sortir du cadre», à «s'exonérer des lois de la paix», à adopter une «législation de guerre» et à «en finir avec l'Etat de droit». Ce serait le prix à payer pour juguler les menaces et apaiser les anxiétés « démocratiques »

. Il y a eu un glissement lié à l’utilisation du vocable «guerre contre le terrorisme». On le critiquait quand George W. Bush l’utilisait mais on se l’est rapidement approprié, alors qu’il est inadapté et superfétatoire. Les militaires le dénoncent régulièrement, ils rappellent que le terrorisme n’est pas une entité, mais un moyen. On ne fait pas la guerre à une méthode, on fait la guerre à un adversaire. Dire qu’on est en guerre contre le terrorisme, c’est un non-sens digne du discours hitlérien. Cette expression perverse peut faire croire que la France, ou tout autre Etat européen, est en guerre sur son sol. Alors que lorsque les forces armées interviennent sur le territoire national, cela n'a rien à voir avec l'entité terroriste même si c'est terrorisant.

Le vocable relève essentiellement de la communication politique. Les discours utilisent tantôt «intervention», tantôt «guerre». La guerre ne fait pas l'objet d'une définition consensuelle, elle est floue, relève du lexique politico-médiatique, le droit bourgeois préfère parler de «conflit armé» lorsque le terme a servi de justificatif à la guerre « démocratique ».

Que signifierait «gagner une guerre contre le terrorisme» ?

Non seulement l’expression est incohérente, mais elle pose en effet un problème de victoire. Gagner la guerre contre le terrorisme ne peut pas signifier supprimer la menace terroriste, en dépit de la tentation politique de recourir à un vocabulaire très dur comme «annihiler», «exterminer», «éliminer» - un discours qui peut se comprendre, puisqu’après un attentat il faut motiver les troupes et la population, montrer une détermination. Il est impossible d’éliminer complètement la menace terroriste. «Gagner la guerre contre le terrorisme», si tant est que l’expression ait du sens, ne peut que vouloir dire : maintenir le risque d’attentat en-deçà d’un seuil politiquement acceptable. Ce seuil n’est pas le même pour toutes les sociétés, la vie quotidienne à Gaza n’est pas la même qu’en Suisse.

La Russie, la Chine, la Turquie, mais aussi les pays dits démocratiques etc. utilisent le mot terrorisme (à la manière d'Hitler pour désigner la résistance en France), les premiers pour désigner leurs opposants, les seconds pour justifier leurs projets belliqueux. Le "politiquement correct" de l'après 7 octobre 2023, justifie le génocide par l'Etat juif des populations civiles de Gaza jusqu 'au Liban. L'Etat juif artificiel feint d'oublier ses propres fonds baptismaux terroristes et taxe d'antisémitisme toute dénonciation de ses massacres de la population civile à Gaza. L'idéologie se répète. Après les attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis, le mot "terroriste" avait été abondamment utilisé pour qualifier la nébuleuse des cliques armées au Moyen Orient.

DU BON USAGE DU TERRORISME GLOBAL AU PLAN IRREDENTISTE

Les puissances impérialistes dominantes ne se gênent pas pour qualifier de "terroristes" les « Etats voyous» du bloc rival. Tout comme ils désignent au besoin ainsi les parties de leur population, plutôt prolétaires en rébellion larvée ou ouverte contre le pouvoir central.

Poutine qualifiait dans son ensemble le peuple tchétchène de "terroriste" ce qui lui a permis un massacre gigantesque de ce peuple.. Les attentats du 11 septembre 2001 ont été pain béni pour le Président russe. Il est maintenant très confortable pour Poutine de désigner le peuple ukrainien comme fasciste voire encore comme des "terroristes". A l'époque du 11 septembre 2001, la bourgeoisie russe se servit aussi de l'attentat à New York comme justificatif d'une vague menace teroriste globale. La trouble et dubitative prise d'otages d 7 octobre 2013 permet surtout à Netanyahou de massacre sans vergogne des populations civiles. En Chine les attentats du 11 septembre 2001 permettent maintenant de "justifier" la répression pratiquée depuis longtemps au Tibet, contre les Tibétains et au Xinjiang contre les OuïgoursLa Chine pratique une politique de " subversion ethnique " dans ces régions. En Turquie les attentats du 11 septembre 2001 ont justifié et justifient encore la répression contre les Kurdes du PKK. . Cette répression a été menée sous la bannière de la lutte contre le "terrorisme". Le pouvoir turc a toujours employé le mot de "terroriste" pour désigner ses opposants et la lutte de la classe ouvrière turque. La répression contre les Kurdes en Irak ou en Iran s'est faite sous le même prétexte. Sans oublier le colonialisme raciste d'Israël expulsant des masses d'habitants arabes pour le plaisir de ses colons fascistes.

L'usage du qualificatif terroriste dans la lutte des classes

On ne l'avait pas encore inventé en 1871 mis les historiens au service de l'ordre dominant ne sont pas gênés pour dénoncer le terrorisme des communards pour mieux couvrir l'effroyable massacre du nain Thiers.. Les communards des terroristes ? Il faut lire la contribution nuancée de Kautsky pour comprendre qu'une révolution n'est jamais pure et que les internationalistes y restent les plus clairvoyants :

« Le 18 mars, Rigault eût d’office l’occasion de jouer le Préfet de Paris. Son premier acte, dans la nuit du 18 au 19 mars, fut de s’établir dans la préfecture. Ses pratiques policières furent vivement combattues de tous côtés et surtout par les internationalistes. Elles avaient peu de commun avec les principes de 1793, bien qu’il eût travaillé à une histoire de la Première Commune. D’autre part, comme nous l’avons déjà remarqué plus haut, on ne peut mettre sur le compte de la Commune l’exécution des généraux Thomas et Clément. Ceux-ci furent exécutés avant même que la Commune fût formée et malgré le Comité Central. Une seule mesure de la Commune peut être considérée comme terroriste, appelée à effrayer l’adversaire en faisant violence à des gens sans défense : l’emprisonnement des otages ».


Les ouvriers des faubourgs parisiens dénoncés, au XIXe siècle, comme une "vile populace". Sans parler des jeunes prolétaires présentés tour à tour comme des apaches, des sauvageons, des blousons noirs ou des racailles. Les femmes du peuple eurent droit, elles aussi, à ce genre d'avanies, comme le montre l'exemple des communardes, qui furent surnommées les "pétroleuses". ut le cas aussi pour les ouvriers des faubourgs parisiens dénoncés, au XIXe siècle, comme une "vile populace". Sans parler des jeunes prolétaires présentés tour à tour comme des apaches, des sauvageons, des blousons noirs ou des racailles. Les femmes du peuple eurent droit, elles aussi, à ce genre d'avanies, comme le montre l'exemple des communardes, qui furent surnommées les "pétroleuses".

Le terrorisme majeur à notre époque, qui a succédé longtemps après à celui des années « de plomb » (années 1970-1980), qu'on qualifie généralement de terrorisme islamique, n'a plus rien à voir avec la névrose dite « action exemplaire de l'attentat individuel » des couches petites bourgeoises post-68. Ni surtout avec un mouvement ouvrier...mécréant et blasphémateur.

QUAND LE TERRORISME FINIT PAR S'ALLIER AVEC LA TERREUR

Les guerres actuelles sont devenues essentiellement des guerres contre les populations civiles, plus que jamais comparé aux guerres du passé du capitalisme. Des mers de sang depuis 40 ans ont prouvé que ces fleuves rouges de sang humain ont fusionné terreur et terrorisme. Seule nouveauté les attentats terroristes ne peuvent plus provoquer une nouvelle guerre mondiale contrairement aux deux précédentes. La nature majoritairement islamiste du terrorisme aujourd'hui est de nature à terroriser le prolétariat mais pas de le convaincre au sacrifice pour la patrie, sacrifice réservé à Allah.

Le terrorisme est devenu un instrument de guerre des fractions bourgeoises1 On peut même dire que terrorisme et terreur se confondent désormais Ce sont toujours des éléments décadents provenant des couches petites bourgeoises qui sont les soldats (de plomb) du terrorisme islamique. Les différences que Marc Chiric établissait entre terreur et terrorisme, qui étaient valables à l'époque des trois glorieuses ne le sont plus aujourd'hui, pourquoi ?

D'abord parce que du fait que le prolétariat est endormi depuis au moins trois décennies, et que la désespérance en un autre monde a fait exploser le retour du religieux, maigre consolation mais dont Marx dit qu'il faudra que la société de l'avenir s'en débarrasse, ce que ne se risquent pas à susurrer nos radicaux du terrorisme à voile et à vapeur2.

Qui aurait pu supposer un tel retour du fait religieux d'une telle intensité en Europe il y a trente ans ? Anticiper autant de mouvements réactionnaires aussi bien identitaires que religieux. En tout cas la bourgeoisie se sert de tous ces remuggles irrationnels d'un passé croupissant avec les mêmes doses de nihilisme et de décomposition.

Minoritaires jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, les mouvements islamistes ont connu une prodigieuse expansion, sous-estimé durant la Guerre froide autant que pendant les « libérations nationales ». Tous les mouvements islamistes contemporains tirent leurs fondements calotins de l’organisation des Frères musulmans fondée en Egypte en 1928. Secte contemporaine du nazisme... il a souvent été démontré les accointances idéologiques réactionnaires et anti-ouvrières communes à ces deux idéologies. Elles se fondent toutes deux sur la pureté des origines, le culte des ancêtres, la glorification d’un prétendu passé mythifié, auréolé de toutes les vertus, non pas morales mais guerrières. Mais aussi, corrélativement, sur le rejet de la «modernité», assimilée à la décadence. Au reste, le mouvement islamiste, à l’instar du nazisme, dénonce, verbalement, avec virulence, «l’idolâtrie socialiste et capitaliste».

Un entre deux typiquement bobo. Ces deux forces réactionnaires prêchent une troisième voie : axée, pour le nazisme sur la Race érigée en programme exclusif politique du nouveau Reich et, pour l’islamisme, sur la Charia (les lois d’Allah) hissée en principes uniques de gouvernance de la nouvelle Oumma (une tentative illusoire de perpétuer les anciens rapports de production féodaux précapitalistes, variété moisie et cramoisie historiquement en désintégration avérée, tout comme le mode de production capitaliste contemporain est voué à se dissoudre. Autre similitude avec les mouvements fascistes : les Frères musulmans prônent la violence terroriste pour accéder au pouvoir, pour combattre leurs «adversaires» politiques. Or, à la différence des années de plomb (quoique pas dans tous les cas : par ex la bande à Baader était financée par la RDA), une chose est sûre : les mouvements islamistes ne doivent leur éclosion et leur existence qu’au soutien financier et logistique fourni par les multiples Etats qui les ont toujours manipulés. La diversité sociale de ces oligarchies nationalistes explique l’hétérogénéité des tendances islamistes réactionnaires. Toutes les organisations islamistes ont été patronnées par les puissances impérialistes et leurs affidés politiques locaux. Il en est ainsi du Hamas (Mouvement de la résistance islamique), fondé par Israël pour affaiblir l’OLP. De même, le GIA (Groupe islamiste armé) a été financé par les Etats-Unis pour évincer la France de sa chasse gardée algérienne néocoloniale. Pareillement, pour le Hezbollah, les Talibans, Al Qaïda, Daesch, etc. Cependant, chacun de ces mouvements a eu son parcours singulier, résultant de ses origines sociales et de ses soutiens internationaux, mais séides ou fidèles moutons, à dominante petite bourgeoise, ne seront jamais « prolétarisables». Ou alors Marc aurait essayé de nous démontrer que les SA petits bourgeois de Hitler auraient pu se prolétariser un jour. Soulignons en passant que ce poids de l'islamisme réactionnaire aurait tout lui de nous inquiéter en le comparant au nazisme, car ce type d'idéologie totalitaire n'apparaît qu'en période de contre révolution.... .

Heureusement nous n'avons pas connu récemment de révolution...

L'article de Marc Chiric reste probablement le meilleur pur le mouvement révolutionnaire moderne pour comprendre les nuances et les doses de terreur et de terrorisme chez la bourgeoisie comme parmi les couches petites bourgeoises flouées. Même si on n'a plus affaire aux terroristes style « brigades rouges » mais plutôt brigades islamistes, aucune mutation de la petite bourgeoisie, religieuse ou pas, ne vient infirmer l'analyse profonde de Marc. On peut cependant y ajouter quelques remarques négatives pour certains de ses développements.

«  Ce qui les caractérise (les bobos) fondamentalement c'est: l'individualisme, l'impatience, le scepticisme, la démoralisation et leurs actions qui relèvent plus de suicide spectaculaire que d'un but à atteindre. Ayant perdu "leur passé", n'ayant aucun avenir devant eux, ils vivent un présent de misère et la révolte exaspérée contre la misère de ce présent ressenti dans l'immédiat et comme un immédiat. Même si en contact avec la classe ouvrière et son devenir historique ils parviennent à s'inspirer d'une façon généralement déformée de ses idéaux, cela dépasse rarement le niveau de la fantaisie et du rêve. Leur véritable vision de la réalité reste le champ réduit et borné de la contingence. L'expression politique de ce courant prend des formes extrêmement variées qui va de la stricte actuation individuelle aux différentes formations de sectes fermées, de conspiration, de complot, de préparation de "coup d'Etat" minoritaire, d'actions exemplaires et, à l'extrême, le terrorisme. Ce qui constitue leur unité dans cette diversité c'est leur méconnaissance du déterminisme objectif et historique du mouvement de la lutte des classes, leur méconnaissance du sujet historique de la société moderne, seul capable d'assurer la transformation sociale: le prolétariat. La persistance des manifestations de ce courant est donnée par la permanence du processus de prolétarisation de ces couches tout le long de l'histoire du capitalisme ».

Or nos terroristes islamistes actuels n'ont pas « perdu leur passé", leurs idéologues barbus et en robe ne cessent de leur coller celui de leur tradition religieuse et ils sont prêts à mourir pour cette tradition. Nos terroristes des années de plomb voulaient bien mourir mais en combattant le capitalisme. Entre parenthèses Marc commet une erreur en disant que les gauchistes dénonçaient Baader et les italiens, ce qui est faux car ils les saluaient plutôt en héros, et Marc lui-même indique que du point de vue marxiste on ne pouvait pas les considérer comme des chiens de bourgeois. Quant à la prolétarisation des milliers de fanatiques islamisés... peau de balle cher Marc !

La réflexion suivante pour autant qu'elle soit perspicace en voulant à tout prix différencier terrorisme petit bourgeois et terreur de l'Etat capitaliste, est erronée pour notre monde actuel : « le terrorisme une réaction de classe opprimée », si Marc revenait je lui dirais : « tu es sur la même position que Mélenchon » !

« Le courant représentant les couches en voie d'une difficile prolétarisation ne saurait désormais être la moindre contribution à un mouvement de classe déjà développé. Non seulement ce courant doit revendiquer le type d'organisation de sectes et de méthodes de conspiration, mais, arrivant avec un retard toujours plus accentué sur le mouvement réel, il est amené dans son exacerbation à pousser cette revendication à outrance, à en faire une caricature, trouvant son expression extrême en préconisant l'action terroriste. Le terrorisme n'est pas simplement l'action de terreur. C'est là se placer sur un terrain terminologique. Ce que nous voulons faire ressortir et mettre en relief c'est le sens social et la différence que ces termes recouvrent. La terreur est un système de domination, structuré, permanent, émanant des classes exploiteuses. Le terrorisme par contre est une réaction de classe opprimée, mais sans devenir, contre la terreur de la classe opprinante? Ce sont des réactions momentanées, sans continuité, des réactions de vengeance et sans lendemain ».

Et va donc dégager les fanatiques de l'impasse musulmaniaque ceux qu'on a ferré dedans :

« Il est absolument certain que la classe ouvrière manifeste généralement une attitude de solidarité et de sympathie, non pas à l'égard du terrorisme qu'elle condamne en tant qu'idéologie, organisation et méthodes, mais à l'égard des éléments qui s'y livrent. Cela pour des raisons évidentes: 1) parce qu'ils sont en révolte contre l'ordre de terreur existant que le prolétariat se propose de détruire de fond en comble; 2) parce que comme la classe ouvrière, ils sont également des victimes de la cruelle exploitation et oppression de la part de l'ennemie mortelle du prolétariat: la classe capitaliste et son Etat. Le prolétariat ne peut pas ne pas manifester sa solidarité à ces victimes en essayant de les sauver des mains des bourreaux, de la terreur d'Etat existante et en s'efforçant de les dégager de l'impasse mortellement dangereuse: le terrorisme, dans lequel ils se sont fourvoyés ».

 J'imagine le CCI expliquer à Marc se réincarnant malgré son corps donné à la science : « camarade le monde a changé depuis ta disparition, il n'y a plus de Baader ou de Prima linea mais partout des brigades musulmanes qui égorgent, violent et veulent tuer toujours plus. Tu te rends compte ? Non, alors on va t'expliquer. D'abord c'est la faute à la décomposition, un concept que tu as oublié et que pourtant tu nous avais enseigné jadis...

Enfin pour le fun, qui n'existe plus dans le CCI dont je suis le bouffon de cour selon un haut responsable belge rangé des voitures et universitaire distingué, je rappelle qu'aucune question n'était bannie ni moquée. On n'allait pas aux réunions comme à la messe des certitudes religieuses.

Dans les années 1970-1980-1990 le CCI était le seul à défendre la notion de « cours historique » conçu initialement comme cours à la révolution puis « cours aux affrontements de classe » (espérant encore la révolution). Cette notion procédait plutôt d’un choix basé sur l’espoir suscité par les innombrables luttes ouvrières de ces 20 années et surtout un mai 68 mythifié. D’autres groupes marxistes pensaient plutôt que l’on allait vers la guerre mondiale de toute façon avant toute révolution. De nos jours personne ne sait trop où on en est, tout le monde observe et attend !



HEIN ! ET SI LE COURS HISTORIQUE SE RENVERSAIT…



Réponse à Maxime, décembre 1983



Dans l’article ci-dessus, le camarade Max se pose et nous pose la question de savoir quelle serait la position et l’activité du CCI si le cours historique se renversait et au lieu d’aller vers la reprise et le développement de la lutte de classe, c’est le cours de la guerre qui s’imposait. Il lui semble que dans les discussions et polémiques avec d’autres groupes nous éprouvons quelque gêne à répondre clairement à cette question. Peut-être même se demande-t-il, nous nous réfugierions dans l’affirmation de l’existence d’un cours de luttes et dans la vision apocalyptique d’une 3ème guerre pour ne pas avoir à répondre à la question – pour esquiver la réponse. Et même si nous ne le faisons pas consciemment, il reste encore à savoir si la conviction que nous avons du caractère catastrophique d’une 3ème guerre nucléaire, laissant peu d’espoir à la possibilité d’une révolution, n’entraînerait-elle pas – cette conviction – à immobiliser, à paralyser notre volonté d’activité révolutionnaire ?

Sans rentrer dans de longs développements, essayons de donner des réponses aussi précises que possible à ces questionnements qui peuvent tracasser certains camarades. 1) Le cours des luttes peut se retourner. Nous l’avons toujours affirmé. Pas plus que tous les marxistes – Marx y compris – nous ne sommes « des croyants » en une prédestination. Il n’y a pas d’absolu dans l’histoire. Il n’y a pas de fatalité. Nous fondons nos convictions sur des analyses, des études de l’évolution du capitalisme, du rapport de force entre les classes en présence d’où découlent des probabilités, mais non des croyances. Nous connaissons même les conditions dans lesquelles le cours peut se renverser et nous les avons toujours explicitées : « défaite physique et politique du prolétariat ». C’est pourquoi nous formulons toujours la perspective non en termes de certitude à l’instar de Bordiga, mais en terme d’alternative : socialisme ou barbarie, révolution prolétarienne ou guerre impérialiste avec tout ce que celle-ci implique. 2) En cas de renversement du cours, allant à la guerre, les révolutionnaires ont pour tâche de poursuivre leur activité révolutionnaire, même si les chances de la révolution s’amenuisent. Pourquoi ? Parce qu’il n’existe pas de certitude à 100% qu’un tel cataclysme ne soit à son tour irréversible, fatal. La question de 95% et 5% de possibilités de réussite ne se pose pas aux révolutionnaires. C’est là une question de spéculation intellectuelle. Les révolutionnaires n’ont pas le choix. Tant qu’existe la classe, existe la lutte. Et les révolutionnaires font partie intégrante de cette lutte sans exiger au préalable des garanties d’une issue favorable que personne ne peut leur donner. Une classe opprimée, même si elle doit succomber, n’a pas d’autre remède que de lutter. Il en est des révolutionnaires comme il en est des médecins ; tant qu’il subsiste un souffle de vie, ils ne peuvent qu’assister le malade et ne jamais lever les bras au ciel avant que le patient ne soit mort. Cela n’enlève en rien l’importance et l’intérêt de poursuivre l’examen et de se rendre conscient de probabilités et des possibilités. 3) Tant qu’une possibilité subsiste, même dans de pires conditions, le CCI (s’il est une organisation révolutionnaire) accomplira sa tâche révolutionnaire dans une guerre impérialiste mondiale, à l’instar des révolutionnaires dans la 1ère et la 2ème Guerre mondiale. Il ne peut y avoir de questionnements sur ce point. Le CCI ne sera jamais gêné pour l’affirmer sans aucune réserve. S’il n’y a pas de garanties absolues, si, comme nous l’enseigne l’histoire, bien des organisations autrefois révolutionnaires ont, au moment critique trahi et sont passées du côté de l’ennemi de classe dans la guerre, le CCI présente aujourd’hui – dans tout le milieu révolutionnaire – le maximum de garanties possibles de rester fidèle à la révolution en cas de guerre. Sur ce point, loin de se trouver gêné et dans le flou, comme le pense la camarade Max, le CCI n’a vraiment pas de leçon à recevoir ni de bordiguistes et de leurs épigones, ni des descendants des anarchistes et autres modernistes. Il suffit pour cela de se référer au comportement des organisations dont les uns et les autres se réclament ou cherchent à couvrir leur comportement politique durant la dernière guerre mondiale, et dans les guerres localisées depuis, connues sous le nom de guerres de libération nationale. Leur radicalisme verbal d’aujourd’hui en est d’autant moins rassurant. 4) La question de ce que sera l’activité du CCI en cas d’un renversement du cours débouchant dans une guerre classique (non nucléaire) n’a donc aucun sens et est ridicule par définition. Quant à la question sur l’activité du CCI en cas de guerre nucléaire, personne ne peut répondre, pour la simple raison que personne ne sait ce qu’il restera encore de l’humanité. D’après un récent colloque de physiciens qui a eu lieu à Londres, 1 milliard 200 millions d’êtres humains seront morts dans le premier quart d’heure, si seulement un tiers du potentiel nucléaire de Russie et des USA était utilisé ! Ce même colloque a examiné sérieusement l’éventualité d’une nouvelle ère 149 glaciaire entraînant la disparition pendant des siècles de toute vie sur terre. Dans de telles conditions, la question posée ne relève que de la pire spéculation, et rien de plus. 5) Ce qu’il y a à mettre en évidence, ce n’est pas « la gêne » dont souffrirait le CCI, mais l’incapacité de groupes, qui se disent révolutionnaires, de comprendre la gravité de l’enjeu que le prolétariat affronte aujourd’hui. Pour certains groupes comme Battaglia et le CWO, leur déclaration d’internationalisme de demain dans la guerre n’est faite que pour cacher leur pratique de flirt aujourd’hui avec des groupes plus ou moins staliniens et nationalistes. Si une question se pose à nous, ce n’est pas « notre flou », « notre gêne », mais l’extrême timidité avec laquelle nous dénonçons ce soi-disant « défaitisme » de demain, pour mieux couvrir les hésitations quant à l’activité révolutionnaire de bien des groupes. «

 



1Lire : Le terrorisme une arme de guerre du capitalisme : Le terrorisme, une arme de guerre du capitalisme | Courant Communiste International (internationalism.org) Et surtout l'article de Marc Chiric « Terreur, terrorisme et violence de classe , lisible sur le site du CCI et sur mon blog. Et bien sûr mon ouvrage "les avatars du terrorisme".

2La religion, a dit Marx, est erronée : «  mais une réponse à l’oppression réelle (mais une réponse inappropriée) : «La détresse religieuses est, d’une part, l’expression de la détresse réelle et, d’autre part, la protestation contre la détresse réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, le cœur d’un monde sans-cœur, de même qu’elle est l’esprit de conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple ».