tué par la religion démocratique bourgeoise !
Cela pourrait être dramatique, cela ne l’est point. Après la disparition du stalinisme et une longue agonie, le gauchisme a trépassé à son tour. Cette mode idéologique qui prétendait relever le fanion de la révolution prolétarienne n’aura été qu’une mode modernisée de l’anarchisme de papa. Grandi sur le dos des premières réactions du prolétariat au retour tendanciel de la crise économique mondiale du capitalisme décadent à la fin des années 1960, le gauchisme dans ses variétés tiersmondistes misérabilistes et occidentalistes repues, avait pu prospérer bon an mal an jusqu’à l’effondrement de la caserne stalinienne. Véritable caméléon politique des figurants oppositionnels éternels, il s’était rabattu en partie (honteuse) derrière la pratique terroriste d’une poignée de suicidaires, puis plus longtemps il s’arrima aux basques de la théorie altermondialiste suffisante et élitiste de l’intelligentsia de gauche caviar, avec à peu près les mêmes mystifications de la trilogie bobo : anti-racisme, écologie, féminisme. Comme en 1968, c’est l’aile la plus volatile et sans principes du magma gauchiste qui avait mené le bal, éliminant les compétiteurs chinois fils à papa, surclassant les anars ringards et vouant aux oubliettes les obscurs franc-macs lambertistes : les prototypes de la fumeuse IVème Internationale de pépé Trotsky, LCR ressortie du formol puis NPA dégénéré.
Le dernier bâtard de cette pitoyable saga politique trotskienne aura été le facteur Besancenot qui a fini par jeter l’éponge, effaré lui-même des carences et de l’inutilité du discours altermondialiste. Les croque-morts de la classe dominante n’en finissent pas de sauter de joie sur le cadavre du gauchisme, ces « révolutionnaires de pacotille », ces « utopistes neuneus ». Le seul « jeune » présentable sur les plateaux de télévision ayant disparu, on ne fît même pas bonne réception à ce pauvre ouvrier craintif de Poutou qui peut toujours se brosser pour obtenir les signatures des petits merdes municipaux de grandes mafias étatiques de France. Piètre consolation pour les tueurs démocratiques des anciens bouffons du système, ils croient avoir trouvé la bonne autruche avec un vieux machin sous-ministre de Mitterrand, passé à l’école trotskienne, le caractériel Mélenchon dont le discours primaire n’est qu’une resucée des vieilleries du vieux parti stalinien qui l’a adoubé par défaut tant il n’est plus composé que de veilles barbes sans charisme et sans allure. Les médias censeurs ont aussitôt intronisé ce minable « représentant de l’extrême gauche », autant dire qu’une larve figure tous les papillons du monde.
Qui a donc tué le gauchisme dit aussi « extrême gauche révolutionnaire » ? Syntaxe au demeurant fort abusive.
L’IDEOLOGIE AMERICAINE
En triomphant du bloc russe (qui maternait plus ou moins les chapelles gauchistes et qui en avait généré les principales branches), la bourgeoisie américaine n’a pas seulement triomphé au plan économique et militaire, mais surtout au plan idéologique. Quel chemin parcouru dans les reniements successifs, direz-vous ! Dans les sixties l’anti-impérialisme (US) avait amplement succédé à l’anti-fascisme, voire signifiait dans les têtes creuses gauchistes que l’impérialisme US était un nouveau fascisme. Les révélations tragiques des meurtres massifs du goulag en parallèle tardif avec les massacres en Chine, au Vietnam et au Cambodge, avaient réduit à la portion congrue la prétention des camarillas gauchistes à changer le monde « au bout du fusil ». L’apport du gauchisme à la conservation bourgeoise aura été, il ne faut pas l’oublier, sa potache contribution au maquillage de l’histoire des révolutions du passé, permettant de proroger les crimes ou dérapages inadmissibles de celles-ci. Aucune des vraies révolutions n’a été « héroïque », et ce n’est pas rendre service à la future révolution nécessaire que d’éviter de les passer au crible de la critique. Aucun clan gauchiste, aucun clan maximaliste (dit ultra-gauche) n’a osé se hausser à la critique de la Commune de Paris (1871) à l’égal d’un Marx, d’une Rosa Luxemburg et d’un Elysée Reclus. L’Histoire avec un grand H ne pardonne pas. Les coups d’Etat staliniens de la deuxième moitié du XXème siècle restent donc mêlés aux révolutions du XIXème siècle… Le principal pape de la religion démocratique américaine, l’ancien préfet de police français Alexis de Tocqueville, s’était déjà moqué au début du XIXème siècle des destinées de la religion démocratique : « La foi dans l’opinion publique deviendra une sorte de religion dont la majorité est le prophète ».
Privé de soutien critique au stalinisme, les gauchistes eurent néanmoins un temps la possibilité de se retourner contre l’ombre du fascisme. Dès le début des années 1980, une décennie avant la chute de la maison stalinienne, l’intelligentsia américaine sut mettre en relief le génocide des juifs comme aune de la nouvelle pensée démocratique, et stigmatiser toute critique contre les serviteurs de leur mirador israélien comme néo-nazie, de façon à justifier le contrôle de la principale réserve pétrolière du monde par des dictateurs arabes compréhensifs se partageant la manne avec la complicité obligée de l’Etat « juif », avec l’imposant droit de gabelle US. Sous l’apologie de la démocratie « à l’occidentale », la bourgeoisie américaine finança longtemps les armées arabes et leurs dictateurs.
Sensibles à cet antifascisme dépassé, les gauchistes embrayèrent naturellement un peu partout au service de la démocratie électoraliste, républicaine et œcuménique. L’anti-racisme devint le fleuron de l’indignation moderne de la gente petite bourgeoise chargée de modeler l’opinion. De ces épousailles naquit enfin l’altermondialisme avec ses multiples maîtres à penser : journalistes de renom, avocats et patrons de presse.
La disparition de l’URSS, plus que les bonds du chômage endémique, instaura le dogme de la fin de la classe ouvrière. Les premiers gauchistes altermondialistes essayèrent bien de résister tant soit peu à cette élimination d’une classe qui avait fait trop parler d’elle, qui n’était plus qu’une chose informe sans maîtres, qui ne pensait plus qu’à ce lamentable « pouvoir d’achat » et à se mettre des crédits pourris sur le dos. L’adaptation ne fût pas très pénible. Les gauchistes n’ayant jamais considéré la classe ouvrière que comme une masse de manœuvre, un vivier électoral ou un ersatz de bonne conscience, cette condescendance de l’arriviste pour les gens de peu. C’est donc dans le syndicalisme planétaire que s’inscrivit la reconversion du gauchisme guérillériste et parlementariste. La place du mort.
NO ALTERNATIVE
Depuis 2008, les Chicago boys, avec leur guru Friedman, adepte du no alternative à la crise, vraisemblablement mortelle des rapports marchands capitalistes, ont réussi à faire passer ce message à tous les commis et comiques d’Etat de Sarkozy à Cameron et Cie. Au lieu de s’opposer frontalement à ce mensonge planétaire, quelle voie croyez-vous que les survivors gauchistes ont pris ?
Essentiellement cette tonitruante indignation populiste, conjuguée à toute promesse simpliste : « il suffit de faire payer les riches » ! Cette sornette réformiste de papier est devenue « il faut faire raquer les banques », « piller les niches fiscales », « mettre fin à la dictature des marchés », « interdire les retraites dorées », « démondialiser », « réindustrialiser », « interdire les licenciements », « salaire maximum » (les andouillettes à Mélanchon), etc. Les vielles recettes de la gauche bourgeoise font leur réapparition comme la tuberculose, pour soigner la misère et le chômage quoi de mieux qu’une nouvelle cure de « nationalisations », « revenir au franc », une plus grande souplesse à l’embauche pour « relancer la croissance », un parlement « respecté », des syndicalistes plus protégés. Toutes choses qui étaient (en partie) contenues dans le programme sarkozien : « on peut réguler le capitalisme et travailler plus pour gagner plus » ! Il n’est nullement question de sortir du désastre du capitalisme mais plutôt de prétendre remédier à ce désastre. On retrouve là cette bien connue logique syndicaliste séculaire et imbécile : « plus on fera payer la crise au capitalisme, plus on le poussera vers la sortie ». Or le capitalisme ne cède rien, ne cèdera rien et continue tranquillement à faire payer sa crise aux centaines de millions de prolétaires. L’oecuménisme syndicaliste restera dans l’histoire de l’humanité le principal bréviaire pour prier qu’un jour chacun gagne le ciel, avec ou sans 70 vierges. Ce en quoi il n’a pas tort au fond puisque chacun nous finissons tous au boulevard des allongés.
Mettre fin au dogme du libre-échangisme pour réinstaurer une concurrence loyale, brider la finance toute-puissante, autant cloner les poules pour qu’elles aient des dents. Même le capitalisme jeune n’éructait pas de telles sornettes. Le discours gauchiste et gauche minable s’est mué en lamentation pitoyable. Chaque événement majeur de ces dernières années est venu détruire tous les aspects de leur propagande qui avait renoncé depuis toujours à défendre les intérêt du prolétariat international pour cibler, au nom de l’empirisme électoral, le parcellaire, la diversité des catégories, des communautés, des nations, participant du totalitarisme libéral américain qui a tant réussi à cloisonner, compartimenter et éroder toute notion de classes distinctes.
PASSAGE EN REVUE DE LA DELIQUESCENCE DU GAUCHISME à travers l’étiolement de leurs thèmes propagandistes
1. Ils ne prétendent plus « renverser le pouvoir », non que cela fasse « ringard », car au nom de qui le renverseraient-ils ? d’une classe ouvrière disparue dans les médias ? D’une gauche grillée et impuissante à faire rêver même à une hausse du salaire minimum ? Ils sont, comme ils l’ont toujours été, même au temps de leurs cris « anti-impérialistes », la mouche du coche du char de l’Etat.
2. Veufs des dictatures russe, chinoise et vietnamienne, et pour prouver qu’ils ne seraient pas de vulgaires utopistes, si certains de ces caves se rabattent vers quelques gérontocrates de dictatures sud-américaines, les Castro et Chavez, ils font pitié.
3. Les anciens « porteurs de valise » et conseillers des premières libérations nationales (cette compassion de jeunes bourgeois pour affamés du tiers-monde) se sont précipités pour soutenir la démocratisation des pays de l’Est et adouber la prévisible pantalonnade des révolutions « de jasmin », où le vote des inconscients enturbannés au profit de la charia n’est pas plus ridicule que le vote de Lisbonne. Où les élections se sont déroulées sur le modèle occidental contrairement à ce que prétend le faux cul Tariq Ramadan.
4. Tout immigré n’est pas prolétaire. Beaucoup ne sont que de simples arrivistes sans conscience de classe comme la Rachida Dati, fleur de jasmin de l’intégration réussie à la haute. La défense de flux migratoires incontrôlables ne peut plus correspondre à une défense de la classe ouvrière ni favoriser une union de tous les prolétaires apatrides parce qu’ils n’y a plus assez de boulot pour tous et que la menace des flux est attisée pour favoriser la division même du prolétariat (et bien sûr parce qu’il n’y apas de solution nationale à tout le chômage du monde). Le combat immigrationniste qui, mutation de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, avait éclot en anti-racisme gouvernemental, n’était plus devenu qu’un des sergents recruteurs des marchands de main d’œuvre à vil prix intra muros. Le soutien à la « lutte de immigrés et sans papiers » s’est brisé sur l’apologie du droit pour les femmes de porter le voile (ah la libération des femmes !) ; tout comme le droit de vote aux immigrés est devenu un tremplin pour les bigots de l’islam en nike, sponsorisés par l’idéologie de la « diversité » américaine soucieuse de conserver ses chasse-gardées pétrolières. D’où la nuisibilité de la présence gauchiste immigrationniste à la tribune électorale qui ne servirait qu’à valider le trucage démocratique bourgeois, gonfler les vérités partielles du FN, et aucunement à continuer à tromper la classe ouvrière.
5. Il ne leur reste plus que la protestation contre le nucléaire, la requête de son arrêt immédiat, comme ces « sang bleu » du féodalisme qui rêvaient que l’on cesse de faire trotter les chevaux sur les chemins à cause des crottes.
6. Ils finissent comme ils ont commencé, en camelots de l’autogestion des ploucs petits bourgeois, comme des incapables qui se figuraient porter la bonne parole aux gens d’en bas, pour prendre la place de ceux d’en haut.
L’alternative du point de vue du prolétariat révolutionnaire avec pour projet de supprimer le capitalisme, demeure de mener à bien une révolution sous la direction de la classe ouvrière moderne A NOTRE EPOQUE pour les BESOINS DE L’HUMANITE et non remédier à la crise capitaliste. De plus, nécessairement, avec un parti de fer constitué sur des bases claires, sans discours ambigu, intolérant avec les prêchi-prêcha des faux partis gauchistes éclectiques et de la gauche nouille, ce sera pour un autre article. Soyez patients notre heure viendra.
UNE REVOLUTION QUI SUPPOSE UN BOULEVERSEMENT RADICAL DES RELATIONS DE TRAVAIL, et non pas un salariat généralisé et administré par en haut comme le dit le Livre I du Capital.
A suivre…
"La défense de flux migratoires incontrôlables ne peut plus correspondre" alors quoi il faut défendre le contraire ?
RépondreSupprimerTu veux peut-être prendre la défense du socialisme dans un seul pays ?
Ne reste plus que l'anarchie....
RépondreSupprimerPour autant que je sache, elle est assez bien représentée.
Pas besoin de lire plus de quatre phrases. Un diarrhée de mot d'une nouille gauchiotte qui n'a rien a envier à une dissertation d'élève de 4ème (le plus nul de la classe). Pas de temps à perdre avec ce genre de cas sociaux. Dommage qu'Internet soit autorisé en HP.
RépondreSupprimer(et censeur en plus... pauvre type lol)