UNE... |
«Il
vaut mieux être premier dans son village que deuxième en ville ».
Rosa Luxemburg
Décidément
le NPA est plus dangereux pour la classe ouvrière que le FN. Voilà
que cette secte trotskienne appelle carrément au soutien du
nationalisme catalan raciste et anti-ouvrier :
« Le
NPA, qui a soutenu depuis le début le droit démocratique à
l’autodétermination du peuple de Catalogne, salue la proclamation
de la République indépendante catalane, une décision qui respecte
la volonté majoritaire du référendum du 1er octobre. La
Catalogne vient d’ouvrir un processus qui - en s’élargissant aux
mouvements démocratiques et sociaux aussi en dehors de la Catalogne
et en les mobilisant - peut en finir avec le régime espagnol de
1978, issu du franquisme, et répondre aux besoins et aspirations
populaires.Loin d’être un choix
égoïste, malgré ses contradictions le mouvement indépendantiste
favorise aujourd’hui les revendications sociales pour l’accueil
des migrants, contre les banques, contre le mal logement, contre la
répression policière. La mobilisation de la population catalane est
de plus en plus massive face aux attaques violemment
antidémocratiques du pouvoir de l’Etat espagnol, dans les
manifestations et surtout dans les Comités de défense de la
République.Le NPA salue cette auto-organisation et le processus
constituant qui doit maintenant s’ouvrir, pour la fin de la
monarchie, pour une république sociale qui ôte aux puissants le
droit de décider pour les classes populaires. Le processus en
Catalogne sera un encouragement pour les classes populaires dans le
reste de l'Europe à lutter pour leurs droits démocratiques et
sociaux gravement remis en cause par les politiques capitalistes.
Face au coup d’état de Rajoy contre la Généralité, contre les
arrestations, il est urgent que se construise en France et dans toute
l’Europe un front unitaire démocratique le plus large possible
pour défendre le droit de la Catalogne à disposer d’elle-même et
pour dénoncer le soutien que lui apportent Emmanuel Macron et
l’Union européenne. Montreuil, le 29 octobre 2017 ».
Même
Lutte Ouvrière, organisation trotskienne, n'est pas tombé aussi bas
dans le soutien à un nationalisme rabougri. Leur prise de position,
assez généraliste se situe au même plan que les groupes
maximalistes et garde donc une certaine tenue internationaliste,
principalement en soulignant le danger de dislocation du pays qui ne
peut être une avancée pour le prolétariat. Bravo LO. Le ridicule projet d'indépendance régionale a toutes les chances de capoter d'autant que, plus que le nationalisme qui est prêté aux "antis", l'image de la faillite économique du Brexit est dans la tête de tous les espagnols conscients.
Les
groupes maximalistes eux n'ont pas brillé par leur courage à dénoncer
le nationalisme catalan, ni à se démarquer d'un indifférentisme
pleutre aux deux camps nationalistes, il faut aller du côté des
anarchistes de Nice pour trouver une prise de position correcte,
comme nous le signale Giuseppe De Masi sur facebook :
https://souslaplagelespaves.noblogs.org/post/2017/10/15/au-sujet-de-la-catalogne/
DEUX... |
Prise
de position argumentée et profonde contre le cirque catalaniste,
étayé historiquement. Honte aux « pablistes »
staliniens Besancenot et Poutou, souteneurs du nationalisme catalan.
Le NPA, à la queue des démagogues de Podemos, est sur la même position que Le Monde (et son Europe de
srégions), Le Guardian, organe de la haute bourgeoisie anglaise que
vous allez lire ; il est vraiment scandaleux de mettre sur le
même plan le soutien opportuniste bolchevik aux indépendances
nationales et la politique de Wilson quand dans les deux cas cela
n'a caché au final qu'un partage du monde entre impérialismes. Les
trotskystes du NPA et leur internationale troglodyte sont de pires
nationalistes que l'extrême droite en général vaseuse et
inconsistante . Merci à notre formidable traducteur Jean-Pierre
Laffitte qui a traduit cet article à ma demande ce dimanche. Le texte de Paul Mason est celui d'un idéologue qui rame pour une "Europe des régions" plus facile à domestiquer et où la classe ouvrière ne peut plus être qu'une multitude de populations fractionnées et aux intérêts spécialement différenciés et opposés.
oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
TROIS CATALOGNE ! |
The
Guardian
(lundi
23 octobre 2017)
Paul
Mason
Catalogne,
Lombardie, Écosse… pourquoi cette lutte pour l’autodétermination
maintenant ?
En
Espagne et en Italie, la réponse est claire - un mélange
d’austérité et d’échecs du gouvernement central a provoqué le
mécontentement régional. Ailleurs, les raisons sont plus
compliquées, mais elles existent également.
Wooddrow
Wilson a démembré les Empires de la vieille Europe ; Vladimir
Lénine a encouragé cela dans le but de détruire l’impérialisme ;
les Nations Unies l’ont écrit à l’article 1 de leur traité
de fondation. Le droit des peuples à l’autodétermination a été
un principe de la loi internationale depuis Versailles et il a été
confirmé en tant que base de négociations pour des problèmes aussi
variés que le Cachemire en 1948, le Vietnam en 1973 et les
frontières des États d’Europe orientale en 1990.
Mais
de Kirkouk à Barcelone, la question nationale a refait surface en
allant jusqu’à déboussoler les démocraties modernes et à
déconcerter la tradition politique du centrisme technocratique.
Quand le Parti Socialiste Espagnol se prépare à soutenir la reprise
en mains de la Catalogne par un gouvernement de droite à Madrid,
quand un Italien, président du Parlement européen, publie des
avertissements affolés à l’adresse des autonomistes des régions
du nord, la Lombardie et la Vénétie, ceux qui sont au pouvoir
se doivent d’aller chercher des manuels portant sur la loi
internationale.
Le
problème de l’autodétermination nationale est de retour et les
États unitaires luttent pour le surmonter. La gauche en particulier
semble psychologiquement prise au dépourvu par l’émergence des
luttes pour la démocratie et la justice sociale là où le moteur
est la nation et l’ethnicité, et non pas la classe. Et l’Union
européenne est piégée dans un flou légal. Son traité
constitutionnel n’a pas inclus le droit à l’autodétermination
des peuples et, au lieu de cela, elle a préféré donner ce droit
uniquement aux nations déjà reconnues en tant qu’États, sous la
forme de l’article 50.
La
loi internationale relative à ce problème n’existe que parce que
certains peuples ont lutté pour le principe de l’autodétermination
vers la fin de la Première Guerre mondiale : les peuples
assujettis par les anciens Empires allemand, austro-hongrois et
russe ; ainsi que Wilson, qui a imposé ce principe dans les
documents constitutifs de la Société des Nations, et les
bolcheviks. Ayant reconnu le droit à l’autodétermination en
théorie, Lénine s’est aperçu au cours de l’été 1920 que les
luttes pour la souveraineté nationale avaient le pouvoir de diviser
les puissances impérialistes qui avaient envahi la Russie. En
réponse, le Komintern ordonna aux Partis communistes du monde entier
de soutenir les “mouvements révolutionnaires nationaux” même là
où ils n’étaient pas dirigés par les ouvriers ou la gauche.
Depuis
cent ans donc, les hommes politiques, en allant des conservateurs aux
bolcheviks, ont eu une forte vision théorique du statut de la
nation, des revendications antagonistes et des principes sur lesquels
ils devaient être jugés. Ceci n’est pas vrai aujourd'hui.
Le
“principe” duquel Pedro Sànchez, le leader socialiste espagnol,
fait découler son opposition à l’indépendance catalane, c'est la
constitution de son pays. Mais si cette constitution a ravi la
priorité absolue, alors l’article 1 (2) de la Charte des Nations
Unies serait superflu. Pour le président du Parlement européen,
Antonio Tajani, qui a réprimandé ceux qui votaient pour l’autonomie
en Lombardie et en Vénétie ce week-end, le principe, c’est tout
simplement la peur : la peur de “la prolifération
de petites nations”, ainsi que Tajani l’a dit lui-même, ce qui,
encore une fois, n’est pas un argument pour la loi internationale.
Pour
avancer, nous avons besoin de comprendre : pourquoi des régions,
des États et des peuples, recommencent-ils à poser à nouveau la
question de l’autodétermination nationale maintenant ? Pour
l’Espagne et l’Italie, c'est clair : le mélange
d’austérité, de corruption et de sclérose politique, au centre
du pays a limité la réalité de la démocratie régionale. Cela a
poussé des régions autonomes comme la Catalogne vers l’indépendance
et des lieux comme la Lombardie et la Vénétie vers la recherche
d’une autonomie fiscale en se désolidarisant d’un État central
profondément dysfonctionnel.
Mais
il y a un cycle action-réaction à l’œuvre dans d’autres pays :
la Grande-Bretagne quitte l’Union européenne ; le
gouvernement écossais est à la recherche d’une forme différente
de sortie, en intensifiant la tension avec le centre ; les
républicains en Irlande guettent une ouverture pour organiser
le référendum sur l’unité irlandaise qu’ils avaient
promis dans les années 1990 quand tout le monde supposait que
l’économie résoudrait le problème.
Vous
pouvez voir le même processus se dérouler d’une manière
différente dans le département français du Pacifique, la
Nouvelle-Calédonie, dont les indigènes, les Kanaks, se sont vus
promettre un référendum sur la pleine souveraineté en 2018.
Lorsque j’ai parlé aux dirigeants kanaks en janvier, peu d’entre
eux croyaient qu’il y aurait un soutien suffisant pour se séparer
de la France. Ensuite, lors des élections présidentielles, la
population des colons blancs de l’île a basculé fortement
derrière la raciste d’extrême droite Marine Le Pen, ce qui a
changé la dynamique.
Alors
que les appels en faveur de l’autonomie et de l’indépendance se
multiplient, les partis de gauche dominants ne comprennent pas
le principe fondamental : dans certaines circonstances, la
question nationale n’est pas un détournement de la lutte pour la
justice sociale, elle est sa ligne de front. Et elle ne disparaîtra
pas.
Par-delà
les problèmes d’échec économique et de polarisation raciale, le
facteur positif qui stimule les nationalismes progressistes, de
l’Écosse à la Catalogne, c'est le changement technologique. Les
sociétés riches en informations récompensent le développement du
capital humain ; c'est ainsi que la capacité à étudier dans
votre langue maternelle, de participer à une culture nationale
riche, de créer des avantages locaux uniques en faveur des nouveaux
investissements étrangers, est plus important que jamais. Si les
régions, les peuples et les nations, qui demandent plus de liberté
semblent poussés par un “nationalisme culturel”, celui-ci est
poussé à son tour par le changement technologique et en plus par la
compétition globale.
Le
second effet de ces forces, c’est l’émergence de grandes villes
prospères et de petites villes dévastées. Dans les grandes villes
pourvues de denses réseaux d’information et de culture, vous
pouvez survivre à la mondialisation. Dans les petites villes, c'est
plus difficile. Aussi, la stratégie économique logique est de créer
une “région” ou une petite nation concentrée autour d’une
grande ville, et de développer l’économie suburbaine et rurale en
synergie avec cette ville, et non pas un État unitaire plus vaste.
Si Barcelone n’était pas une énorme réussite globale, l’élan
derrière le nationalisme catalan aurait été plus faible.
Un
intermédiaire financier basé à Dublin me disait que les
entreprises irlandaises luttaient continuellement pour faire
ressortir l’idée d’“Irlande” auprès des gros investisseurs
chinois : et cela en dépit de Guinness, de James Connolly et de
James Joyce. Combien plus difficile ce doit être d’envisager la
Lombardie et la Vénétie comme une destination mondiale pour un
investissement intérieur quand vous vous retrouvez confronté à un
État italien corrompu et qui ne fonctionne qu’à moitié ?
Comprendre
les revendications de sécession et d’autonomie ne veut pas dire
les accepter : les référendums légaux officiels sont la
méthode inscrite dans la loi internationale pour évaluer de telles
revendications et c'est une honte que l’Union Européenne et
l’Espagne en aient refusé un en Catalogne.
Mais,
en décembre, la Cour de justice européenne a jugé que l’article
1 de la charte des Nations Unies, qui garantit le droit à
l’autodétermination aux États qui ne sont pas encore
indépendants, est un droit légalement applicable dans l’Union
européenne. Il doit être encore testé en relation avec la
Catalogne, la Flandre ou l’Écosse, mais il le sera".
NOTA BENE: Le Guardian est un journal de gauche pro-islamique, et Paul Mason est un "radical" démocrate formé au biberon trotskien. D'où son soutien au droit des régions à se régionaliser elles-mêmes... Vous m'avez compris, tout ce qui bouge, tout ce qui génère le chaos est bon à "analyser comme progressiste" et à saluer pour un tel journaleux dit free-lance.
NOTA BENE: Le Guardian est un journal de gauche pro-islamique, et Paul Mason est un "radical" démocrate formé au biberon trotskien. D'où son soutien au droit des régions à se régionaliser elles-mêmes... Vous m'avez compris, tout ce qui bouge, tout ce qui génère le chaos est bon à "analyser comme progressiste" et à saluer pour un tel journaleux dit free-lance.
Camarades engagez-vous pour la patrie catalane contre les franquistes de Madrid! |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire