À Shana Nicole Louk
ESSENCE, subst. fém. PHILOS. Ce qu'un être est. Fond de l'être, de nature idéale, conceptuelle ou divine. Essence éternelle, universelle; pénétrer l'essence des choses :Il semble que ce philosophe [Spinoza] ait cherché à établir entre l'éternité et ce qui dure la même différence que faisait Aristote entre l'essence et les accidents... Bergson,
« Nous avons besoin d'un sentiment de rage comparable à celui qui a suivi Pearl Harbor ! Une indignation sans pitié qui ne s'évanouira pas au bout d'une ou deux semaines ». New York Time 2001
« Mais la raison de la guerre n'est pas simplement due aux atrocités du Hamas ou à l'ignominie des colons juifs nazis, mais très prosaïquement à la confrontation en sous-main, j'allais dire en souterrain (sic) des deux blocs pétroliers rivaux, Arabie Saoudite d'un côté, et Iran de l'autre ». (cf mon article précédent)
« Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations » Henry Kissinger.
« L’âge de pierre ne s’est pas terminé parce que le monde a manqué de pierre — l’âge du pétrole se terminera bien avant que le monde ne manque de pétrole. » Yamani, ministre saoudien du pétrole
« Cette explication de la crise et de la récession de l'économie mondiale par les fluctuations brutales du cours du pétrole, liées à l'instabilité politico-militaire de la principale région productrice de l'or noir, le Moyen-Orient, est un pur mensonge de la propagande capitaliste destiné à cacher la véritable nature de la crise économique, son origine, ce qui la détermine réellement ». CCI 2006
« En Palestine, les bombes tombent, tout simplement, sur des maisons habitées par une population sans ressource déjà réduite à la misère ». CCI 2004
« Cette perspective illusoire d’une stabilisation du Moyen-Orient s’est transformée en une situation radicalement contraire, faite de massacres, d’assassinats, de bombardements et d’attentats permanents, d’où aucun Etat palestinien ne pourra sortir. C’est la décomposition avancée de cette partie du monde, sous la poussée de la politique expansionniste et guerrière d’Israël qui fait perdre à l’Autorité palestinienne ses derniers attributs de puissance ». CCI 2004
« ...rien ne pourra éviter dans l’avenir l’éclatement de l’Autorité palestinienne et la poursuite du développement de bandes armées radicalisées utilisant le désespoir des populations pour se lancer dans des actions terroristes toujours plus suicidaires et aveugles. L’Etat israélien, sous la houlette de l’administration Sharon, ne peut en effet que poursuivre sa politique guerrière visant à écraser toute résistance palestinienne et à poursuivre la colonisation totale de la Cisjordanie. A cet effet, l’Etat israélien continue de manière accélérée la construction du mur autour de la Cisjordanie, transformant cette région en un immense camp de concentration.(…) C’est l’ensemble du capitalisme mondial confronté à l’accélération de sa crise économique qui sombre implacablement dans la décomposition et le chaos2 . (ibid)
« Il y a deux ans, l'attentat du 11 septembre sur les Twin Towers à New York ouvrait la voie à une accélération sans précédent des tensions guerrières depuis la fin de la Guerre froide. Ce pas de plus du monde dans le chaos a trouvé sa justification dans l'affirmation d'une prétendue "lutte contre le terrorisme international", doublée d'un "combat pour la défense de la démocratie". Cette propagande mensongère ne peut plus masquer la réalité d'une aggravation des tensions impérialistes entre les grandes puissances » . CCI 2003
« Pearl Harbor et l'attentat du World Trade Center ont été utilisés par la bourgeoisie pour rallier la population américaine à la guerre, Mais la question reste posée de savoir si, dans chacun de ces cas, les Etats-Unis ont été pris par surprise, et jusqu'à quel degré le machiavélisme de la bourgeoisie a été mis en oeuvre, soit pour provoquer, soit pour permettre ces attaques, en vue d'utiliser à son avantage l'indignation populaire qui a suivi. CCI 2005
Ces quelques citations résument et éclairent à peu près ce qui est en train de se passer ; étonnantes de prévisions sont celles du CCI que je ne critique pas selon mon humeur mais dont je sais ne pas oublier ses apports fondamentaux à la réflexion politique à cheval sur nos deux siècles. Je n'ai pas peu contribué dans quelques cas à ces approfondissements, en particulier par mon démontage de la fable du concept de « guerre révolutionnaire » (quand je ne reprenais que des textes originaux de RI, mais oubliés) ; j'ai aussi à l'époque travaillé à une étude sur le machiavélisme dont j'eus la surprise de le voir publié sous le nom de José, individu considéré plus tard comme louche puis viré) ; je pouvais relire mes propres phrases, écoeuré1. Mais un des meilleurs articles de toute l'histoire du CCI reste, selon moi, celui de notre regretté camarade journaliste américain Jerry Bornstein, qui explicitait clairement le niveau de duplicité et de machiavélisme atteint par la bourgeoisie à notre époque, article que j'incite à lire ou relire de toute urgence, extrait :
« Un exemple plus important sur le plan historique pourrait être la manière dont Saddam Hussein a été manipulé en 1990 par l'ambassadeur des Etats-Unis en Irak quand celui-ci lui a dit que son pays n'interviendrait pas dans le conflit frontalier entre l'Irak et le Koweït, lui laissant croire qu'il avait reçu le feu vert de la part de l'impérialisme américain pour envahir le Koweït. Au contraire, l'invasion a été utilisée par les Etats-Unis comme prétexte pour la Guerre du Golfe de 1991 qui a constitué un moyen de réaffirmer qu'ils étaient la seule superpuissance restante à la suite de l'effondrement du stalinisme et de la désintégration du bloc occidental qui a suivi. (…) Les services secrets US avaient appris le 24 novembre que les "opérations La preuve que l'attaque japonaise était connue d'avance, fut confirmée par différentes sources dont des articles de journalistes et des mémoires écrits par les participants. Par exemple, on pouvait lire dans une dépêche de l'agence United Press publiée dans le New York Times du 8 décembre préparations militaires offensives du Japon étaient prêtes. Il se peut que Roosevelt n'ait pas anticipé l'étendue des dégâts et des pertes que les Japonais allaient infliger à Pearl Harbor, mais il est clair qu'il était prêt à sacrifier des vies et des navires américains pour faire naître un sentiment de haine parmi la population et la pousser à la guerre. « Nous avons besoin d'un sentiment de rage comparable à celui qui a suivi Pearl Harbor ! Une indignation sans pitié qui ne s'évanouira pas au bout d'une ou deux semaines ». Le Time 2001 (…) Du jour au lendemain, la crise terroriste est devenue une excuse pour l'aggravation de la récession économique et une justification pour les coupes sombres dans le budget des programmes sociaux, les fonds disponibles ayant tous été dirigés vers la guerre et la sécurité nationale »2.
En lisant ce type de dépêche : « Les cours du pétrole se sont envolés de plus de 3% lundi, grimpant même au-dessus de 5%, après l'offensive surprise ce week-end du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël. L'attention se porte en particulier sur l'Iran, pays producteur et par lequel transite l'or noir », je me suis demandé si l'idéologie dominante allait nous refaire le coup de 2006 où gauchistes et PCF plaidèrent sans crainte du ridicule que la crise du pétrole était la cause de la crise du capitalisme, comme si la panne électrique d'une voiture était due au carburant utilisé ! Ils ont fait pire: soutien au Hamas terroriste et barbare primaire comme présumé libérateur de la Palestine!
En 2004, le CCI avait démonté le truc, avec des accents qui anticipent la catastrophe humanitaire en ce moment qui n'est qu'une énième répétition de « ce qui a déjà eu lieu », donc pas nouveau seulement depuis la Shoah comme le prétendent les sous-fifres de la bourgeoisie israélienne ;
« Bien sûr, le renchérissement du prix du pétrole, qui a été catapulté brutalement de 14 $ le baril à plus de 30, va être un facteur accélérateur, aggravant, de la crise, mais il n'en est pas la cause. En fait, toute la propagande actuelle de la bourgeoisie sert à minimiser l'accélération dramatique de la crise et ses conséquences. (…) Après l’attentat du 11 septembre 2001 à New York, l’Etat américain a expliqué la nécessité de déclarer la guerre à l’Irak à partir de trois éléments. Le premier fut la menace représentée par "les armes de destruction massive", d’armes de cette nature il n’y en avait évidemment pas. Le deuxième argument était de faire de l’Irak une démocratie à l’image de celle des Etats-Unis, la démocratie bourgeoise en Irak se décline en termes d’anarchie politique et de pays aujourd’hui ingouvernable. Enfin, et plus important encore, l’attaque militaire de l’Irak était rendue absolument nécessaire, afin de pouvoir mener une guerre totale et sans merci contre le terrorisme mondial. Ceci impliquant bien sûr qu’il existait un lien étroit entre le boucher Saddam Hussein et l’organisation Al Quaïda d’Oussama Ben Laden. Depuis ce moment, le monde s’est enfoncé davantage dans un chaos sanglant. Pas une journée ne se passe en Afghanistan, en Irak, au Moyen-Orient, en Afrique (voir l’article sur le Darfour) sans que ne se déroulent de nouveaux massacres. La décapitation filmée y est devenue une arme de guerre, utilisée sans aucune retenue au-delà de toute humanité. Mais bien pire encore, c’est maintenant la population civile, femmes et enfants compris, qui est prise en otage par toutes les cliques impérialistes, faibles ou puissantes, qui se déchirent sans retenue » (on est alors en 2004!).
Avant d'en venir à la place du pétrole dans l'histoire des guerres modernes, qu'on me permette d'apporter des précisions sur les mystifications journalières.
LE MASSACRE DU 7 OCTOBRE VRAIMENT UNE SURPRISE ?
Les massacres du 7 octobre une fausse surprise et certainement pas du fait de l’incompétence prétendue de Netanyahou. Sachant la surveillance paranoïaque de l’Etat hébreu sur ses frontières, même si ses troupes étaient massées au nord, ses forces policières disposent des meilleurs systèmes de surveillance au monde. La vérité sur cette « négligence » n’est pas destinée à être délivrée au public, et on a vu que même Netanyahou est prêt à endosser son incompétence ! Au contraire, deux mensonges s’affrontant ont pour effet de passer sous silence non seulement le fait que Netanyahou ET ses services secrets étaient au courant, qu’il ne s’agit donc pas d’incriminer trop le futur fusible de cet Etat militarisé Les deux mensonges sont les suivants :
1.Le laissez-faire du massacre : Sous injonction américaine la bourgeoisie israélienne devait trouver un prétexte pour intervenir militairement sur l’étroit corridor de Gaza ; il est sûr que Nétanyahou, qui n’a pas grand-chose sous le crâne, tout cynique nationaliste qu’il est, n’avait pas prévu un aussi ignoble massacre.
2.La méchanceté sadique intrinsèque du Hamas ne serait due qu’à une volonté de réaliser un nouveau génocide des juifs ?
Ces mensonges ont visé à faire passer sous la table l’envoi au casse-pipe des milliers de jeunes soldats réservistes non professionnels3, pour les intérêts financiers des mafias pétrolières, en l’occurrence l’Iran et son VRP le Hamas, cartel rival de l’or noir de l’Arabie Saoudite (sous chapiteau US). La bourgeoisie israélienne a agi comme Poutine envahissant l’Ukraine et la situation inverse mais avec le même prétexte ; éradiquer le terrorisme ! En vérité c’est sous la même pression sous-jacente à la figuration de la révolution orange, quand le paternel américain avait poussé à la faute le « criminel de guerre » Poutine, pour obliger l’Europe à acheter le gaz américain.
En vérité, se saisir d’une nouvelle occasion pour réoccuper Gaza, en ciblant seulement le rival pétrolier iranien, avec les habituels amalgames et radotages contre « le terrorisme international » et en envoyant au front la sous-armée US, permet à l’armada US de revenir sur place contenir en particulier les prétentions turques sur la région ; ce qu'Erdogan a parfaitement compris en soutenant tout à coup le Hamas . Sur une carte on voit clairement la prise de position annoncée de l’armada US sur terre le long des frontières qui bordent l’Iran du Qatar à l’Arabie Saoudite.
Des journalistes ont cru, face à l’ampleur du massacre des civils sans défense, normal de comparer avec le triste bilan du massacre en 2001 sur le sol américain par l’écroulement des deux twins. Et celui sur le sol israélien. Or s’il y a comparaison à établir c’est en tant que manipulation du même acabit. Comme le montrent les citations du début de cet article, la CIA en 2001 était avertie des projets d’attentats, mais a laissé les deux avions percuter les tours sans remords. Drame stupéfiant et apocalyptique dont les causes semblent aujourd’hui oubliées.
A l’époque, comme nombre de maximalistes j’ai pensé que ce terrible meurtre de masse servirait au déclenchement de la der des der. Nullement au bout du compte. Il faut faire un petit retour en arrière. Ben Laden était membre de la famille royale d’Arabie Saoudite mais membre d’une fraction qui ne voulait plus traiter avec la bourgeoisie US, après avoir servi pourtant sous autorité américaine ou russe. La CIA n’a pas pu ignorer les préparatifs pas plus que la police israélienne aujourd’hui face au Hamas. Le massacre à New York avait ému le monde entier et enclenché la « vengeance » américaine avec ce mensonge-prétexte d’armes de destruction massives. Comme rappelé en introduction, Saddam Hussein s’était de plus laissé manipuler pour aller envahir le Qatar, guerre d’incursion (du même type que celle de Tsahal maintenant) qui allait le mener à sa perte; chose qui pourrait tout aussi bien arriver au gouvernement israélien, s'il persiste à gaffer comme avec la pose du drapeau israélien sur un bâtiment de Gaza, et plutôt de mauvais goût car cela signifie conquête de terrain et non pas simple action de vengeance stupide. La guerre en Irak correspondait au besoin de la bourgeoisie américaine de contrôler la région et de protéger sa mafia pétrolière.
Or l'attentat de 2001 à New York est toujours présent comme syndrome. La bourgeoisie américaine, comme ce maître d'école sans cesse obligé de réaffirmer encore et encore son autorité au centre énergétique du monde et enjeu des deux guerres mondiales, évidemment depuis l'électrochoc du 11 septembre 2001. Cet attentat avait révélé l'absence de fiabilité de l'Arabie saoudite , Ben Laden faisait partie des fractions qui voulaient rompre le cordon ombilical avec Washington.. Dans le monde entier, gauchistes, staliniens et nationalistes arabes religieux avaient défilé contre cette guerre en Irak en faisant tomber les gens dans le panneau « No war for oil » (pas de guerre pour le pétrole). La réalité est bien plus complexe, comme l'a dit un journaliste, car, comme celles de la seconde moitié du XXe siècle, les guerres du XXIe siècle garderont sans doute une forte odeur de pétrole.
LE PETROLE N'EST PAS SIMPLEMENT UNE ODEUR
Le pétrole pue et pollue mais il a trop bien justifié deux guerres mondiales et les vertigineux profits actuels de la bourgeoisie ne peuvent s'en passer, tout en le dénonçant. La théorie écologique a servi aux gouvernements occidentaux à créer des administrations spéciales pour gérer leurs plans énergétiques : le gouvernement américain a créé le Département de l’énergie en 1977. Les objectifs et les politiques qui ont été lancés à cette époque, sont présentés comme historiques: l’« efficacité énergétique », par exemple en exigeant une amélioration des normes de consommation de carburant des automobiles ; la « transition énergétique » dans le sens d’une diversification des approvisionnements et d’un investissement dans les nouvelles technologies, qu’il s’agisse du nucléaire, du pétrole de schiste ou des sources « renouvelables » telles que l’énergie éolienne et solaire, et enfin la bagnole électrique. Avec dans ce cadre aussi un combat politique stratégique ciblé contre le nucléaire français, pourtant moins ridicule que l'éolien, mené depuis les Etats Unis, quoique premiers pollueurs du monde, avec la vassale Allemagne et tous ses fans écolos-bobos, français en particulier. Cet activisme écologien a eu un effet non négligeable : il a considérablement réduit l’intensité énergétique à court terme : entre 1979 et 1985, le PIB des pays industrialisés de l’OCDE a augmenté de 2 % par an, tandis que la demande de pétrole a baissé de 3 % par an.
SI LE PETROLE N'EST PAS LA CAUSE DE LA « CRISE GLOBALE », IL EN EST UNE DES CAUSES DE SON AGRAVATION : le pétrole est aussi une arme économique
L'Iran est un pilier historique de l'OPEP, et démontre à nouveau aujourd'hui, même avec frilosité (il est cerné par l'armada US) sa détermination à utiliser l'arme pétrolière comme moyen de pression contre les États-Unis. Ses grands gisements connaissent une grave déplétion (baisse), son industrie parvenant à peine à produire autant que les quotas de production l'y autorisent.
On est obligé d'en référer au « choc pétrolier » de 1973 qui passa d'abord pour un complot ourdi par les cheikhs du pétrole. L'OPEP avait décide une réduction significative de la production et un embargo contre les Etats Unis et la Hollande qui avaient soutenu Israël pendant la guerre du Kippour ; le baril était passé de 3 à 12 dollars. Puis un embargo. L’embargo est officiellement levé le 18 mars 1974, sans qu’aucun retrait israélien n’ait été obtenu. Ce sera la dernière fois que les États arabes utiliseront l’arme du pétrole pour soutenir la cause palestinienne qui a toujours servi à une toute autre motivation politique que ce qu'imaginent les gauchistes...
Quoi qu’il en soit, l’après 1973 a vu le début du grand débat sur le dépassement du pétrole comme source d’énergie primaire. Cela reste aujourd’hui, comme à l’époque, un enjeu politique majeur et pas seulement technologique, mais majeur en termes géopolitiques car c'est du blabla, les grandes puissances se fichent de l'avenir de la planète.. La maxime attribuée à Yamani, le grand protagoniste de 1973 comme ministre saoudien du Pétrole et des ressources minérales, reste vraie : « L’âge de pierre ne s’est pas terminé parce que le monde a manqué de pierre — l’âge du pétrole se terminera bien avant que le monde ne manque de pétrole. »
Le 6 octobre 1973, l'Egypte et la Syrie, soutenues par la Jordanie et l'Irak, lancent leurs armées, fortes de 1,4 million d'hommes, à l'assaut des troupes du petit Etat d'Israël, déployées le long du canal de Suez et sur les hauteurs du Golan. En ce jour de Grand Pardon, Yom Kippour, la quatrième guerre israélo-arabe depuis la création de l'Etat hébreu, vient d'éclater, prenant par surprise Israël mais aussi les grandes puissances. L'affrontement durera moins de trois semaines. Le temps pour les Etats-Unis, alliés d'Israël, et l'Union soviétique, alliée des pays arabes, de réaliser l'intérêt de s'entendre pour mettre un terme à ce conflit, qui menaçait de transformer la guerre froide en guerre ouverte entre les deux blocs.
Car, pour la première fois depuis la découverte d'or noir dans ce Moyen-Orient qui détient environ 60 % des réserves mondiales, le pétrole n'est plus simplement le nerf de la guerre moderne en assurant le carburant des tanks, des camions ou des avions. Il s'impose comme une « arme » de chantage économique utilisée par les exportateurs arabes de l'Opep pour faire plier l'Occident.
Depuis la défaite soviétique en Afghanistan, les Etats-Unis n'ont cessé de placer leurs pions en Asie centrale. Et ils ont établi, ces dernières années, une présence militaire dans d'anciennes républiques soviétiques. Parmi les enjeux de cette nouvelle quête de leadership figure, bien sûr, le contrôle des ressources et des flux pétroliers partout.
Par contre, l'Amérique, elle-même productrice de pétrole, peut désormais compter avec les réservoirs du grand nord canadien, du Mexique ou du Venezuela ; elle est aujourd'hui moins dépendante de l'or noir du Moyen-Orient . Depuis 2014 l'essor du gaz et du pétrole de schiste aux Etats Unis l'offre mondiale dépasse largement la demande. Moins dotés, le Japon , les pays émergents et le « sud global », sonténergivores, Chine en tête. L'Asie dépend à plus de 70 % du Moyen-Orient... alors que, pour les Américains, le Golfe n'est plus qu'un fournisseur parmi d'autres : ces vingt-cinq dernières années, la région a représenté moins de 10 % de leur consommation. Quant à la montée des craintes environnementales, c'est surtout une production idéologique des américains visant à affaiblir l'Europe en la rendant dépendante des matières premières dont dispose le « sud global » et du gaz américain, sous prétexte aussi du réchauffement climatique et de la lutte contre la pollution dont se fout complètement le « sud global » qui accumule ses déchets, particulièrement dans la Méditerranée.
1973 signifie surtout la fin de la reconstruction de l'après-guerre, d'une bonne croissance et du plein emploi. Mais la crise (faussement pétrolière) de 1973 s'était produite en réalité comme crise géopolitique lors de la Guerre du Kippour. C'est à la suite du soutien américain à Israël que les pays arabes membres de l’OPEP avaient décidé d’une hausse de 70 % des prix du pétrole et d’une réduction progressive de 5 % par mois de la production. Le 20 octobre, c'est l’Arabie Saoudite avait proclamé l'embargo sur les États-Unis. Il sera levé 5 mois après.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole avait vu le jour en 1960 à Bagdad. Fondée par l’Arabie Saoudite, l’Irak, l’Iran, le Koweït et le Venezuela. Furent intégrés rapidement d'autres pays (Libye, Algérie, Émirats arabes unis, etc.). L’idée des pays membres est de se mettre d’accord sur la production et les prix du pétrole, mais aussi de réduire leurs dépendances aux compagnies pétrolières
occidentales, et en finir avec les anciennes prétentions anglaises d'avant-guerre qui avaient été reprises par l'impérialisme américain. En réalité la bourgeoisie américaine détenait toujours les clés depuis la conférence de Téhéran où les impérialismes alliés s'étaient partagés le monde (cf. la rencontre de Roosevelt et du roi d'Arabie, lire « la légende du Quincy »4) et n'allait pas lâcher prise mais, en soutenant la farce des libérations nationales, vieillerie qui sert encore à continuer à ridiculiser les anciens pays colonisateurs européens (via le wokisme), tout en maintenant sous sa coupe l'Arabie Saoudite. qui joue en apparence au non-alignement pour ne pas braquer sa population acquise à un nationalisme arabe "universel"; en somme universellement islamisé. Mais, partie secrète de l'accord, en contrepartie d'une éternelle protection militaire, en parallèle, la grosse blague de la création d'un foyer national juif en Palestine n'avait rien à voir avec, soit disant enfin, une protection historique des juifs suite à leur martyre Shoah, mais était une rouerie de Roosevelt pour contrôler l'autre zone pétrolière du Golfe persique, ce qui est le fond et l'aboutissement des massacres aujourd'hui en Palestine! Israël n'est resté jusqu'à nos jours qu'un mirador US pour surveiller les champs pétroliers et une base militaire secondaire.
Le second et tout aussi faux dit choc pétrolier est marqué par la prétendue révolution iranienne où, malgré les illusions prolétariennes de notre courant maximaliste, la réaction religieuse obscurantiste prend le dessus, humilie les prétentions américaines et initie une véritable partition entre les mafias pétrolières. Plus que le premier « choc » il s'agit d'une crise politique, masquée comme simple crise économique, quand le valet des américains, le Shah est obligé de s'enfuir le 16 janvier 1979. La guerre entre l’Iran et l’Irak éclate en septembre 1980 ; et signifie l’arrêt des exportations iraniennes.
Ce deuxième « choc » (global...) de 1979 a plus que le premier des conséquences économiques et géopolitiques. Avec l’augmentation des prix du pétrole, c’est l’ensemble de la production qui est bouleversée. Les entreprises pour lesquelles l’or noir représente un bien de consommation intermédiaire répercutent partiellement l’augmentation de leurs coûts de production sur leurs clients (entreprises et consommateurs). Il s’ensuit une diminution des profits et une accélération de la hausse des prix : le taux d’inflation annuel dépasse alors régulièrement les 10 %. Ce choc en effet pétrolier ce coup-ci représente une ponction d’environ 3 % du produit intérieur brut (PIB) sur l’économie française : la production ralentit et le chômage augmente. C'est vraiment la fin des Trente Glorieuses.
La hausse des prix du pétrole profite cependant à certains pays. C’est le cas de l’Arabie Saoudite, des Émirats arabes unis ou du Koweït qui utilisent cette manne financière pour développer leurs économies.
Enfin, les chocs dits pétroliers des années 1970 entraînent également la réduction de la dépendance énergétique des pays occidentaux vis-à-vis des membres de l’OPEP. En France, cela se traduit par l’accélération du programme nucléaire civil. Pour 1979 il sera plus adéquat de parler de crise géopolitique, même si le terme n'était pas usité à l'époque ; je préfère parler de crise globale pour mettre tout le monde d'accord.
Plus notable reste la domination américaine. Les transactions du pétrole se font en dollars par rapport aux monnaies des pays producteurs...mettant à mal les prérogatives de l'OPEP.
LE PETROLE EST UNE ARME DE GUERRE
Preuve des difficultés rencontrées par les pays de l’OPEP, si l’arme du pétrole a été utilisée pour la dernière fois par les producteurs arabes en 1973, ce sont les pays occidentaux, et en premier lieu les États-Unis, qui l’ont ensuite retournée avec obstination contre les pays pétroliers, de l’Iran à l’Irak, en passant par la Libye, le Venezuela et, enfin, la Russie, en imposant des sanctions et des boycotts dans le but de réduire les revenus des sanctionnés et de déstabiliser ainsi leurs régimes, sans passer par la case militaire. Ces sanctions n’auraient pas été appliquées si la bourgeoisie américaine n’avait pas pris conscience que les réserves de pétrole sont abondantes, que les réseaux d’approvisionnement sont diversifiés et qu’il n’y avait, en fait, à l'époque, pas de risques réels de représailles.
Il est loin le temps de la création de l'OPEP quand, par une politique de nationalisation, les compagnies pétrolières avaient les pleins pouvoirs sur le cours du pétrole et imposaient leurs prix aux pays producteurs. Quand le dollar baisse par rapport aux autres monnaies, les États de l'OPEP voient leurs revenus diminués pour les achats effectués dans d'autres monnaies, ce qui réduit leur pouvoir d'achat puisqu'ils continuent à vendre leur pétrole en dollars. Des contraintes locales (instabilités politiques, guerres) ou internationales (embargo...) influent aussi sur la disponibilité de la ressource pétrolière et donc son prix.
Encore une fois le coût du pétrole aggrave la crise globale. Les pays qui dépendent des importations de pétrole verront leurs déficits budgétaires et commerciaux se creuser et la pression inflationniste s’accentuer, même si certains pays exportateurs, comme ceux du Moyen-Orient et de l’Afrique, pourraient bénéficier de la hausse des prix. Les bombardements des puits pétroliers en Irak et en Libye ont pu aussi faire varier l'offre ou la demande...
L'ARME DU PETROLE DURANT LES DEUX GUERRES MONDIALES
La Première Guerre mondiale avait montré la nécessité pour les États de disposer de réserves de pétrole stratégiques pour assurer le mouvement de leurs matériels militaires5. L'approvisionnement facile en pétrole avait permis le développement des transports; la pétrochimie avait fabriqué des produits dérivés du pétrole de plus en plus nombreux. Le pétrole, carburant des échanges mondialisés, est devenu indispensable. Les crises dites pétroliers des années 1970 ont mis en lumière la dépendance des économies au pétrole quand la sécurité des approvisionnements est devenue une priorité pour de nombreux États. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Le pétrole est devenu le nerf de la guerre et la question permettant d’expliquer les stratégies des grandes puissances et les conflits. Il apparaît avoir été un facteur explicatif de la Première Guerre mondiale. Face à la montée en puissance de l’Allemagne, les banques américaines avaient financé la guerre, tandis que l'Angleterre rivalisait avec les États-Unis pour le contrôle des sources d’approvisionnement en pétrole au Moyen Orient. Selon Cheikh Yamani, le premier « choc pétrolier » résulterait d’une manipulation d’Henry Kissinger pour opérer un transfert massif de capitaux vers les banques de Londres et de New York. La géopolitique du pétrole serait également à l’origine de l’effondrement de l’Union soviétique, de l’éclatement de la Yougoslavie ou de l’arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan. Plus tard, la décision d’envahir l’Irak permettait d’assurer l’hégémonie de la puissance anglo-américaine et d'analyser également les manipulations des opinions et des organisations non gouvernementales. Les mouvements écologistes anti-nucléaires ont ainsi été financés par les grandes compagnies pétrolières. L’explication du premier « choc pétrolier » ne peut faire l'impasse, sur les liens traditionnels entre l’Arabie saoudite et les États-Unis ni sur les guerres d’Irak. Il ne faut pas oublier que la décomposition de l’Empire ottoman a conduit à redessiner les frontières dans l’intérêt de la bourgeoisie britannique.
QUAND HITLER MANQUAIT DE PETROLE
En 1939, près de 98% des ressources pétrolières exploitées se trouvent en dehors des pays qui déclenchent la Seconde Guerre mondiale (Allemagne, Italie, Japon). Autrement dit, 98% de l’extraction pétrolière est contrôlée directement ou indirectement par les Anglo-Saxons pour les trois quarts et par les Soviétiques pour le quart restant. Il y a donc une disproportion énorme : les Alliés vont disposer d’un robinet à pétrole quasiment illimité tandis que l’Axe Berlin-Rome-Tokyo va passer son temps à compter ses réserves et à essayer de mettre la main sur des ressources supplémentaires par la guerre. Il faut du pétrole pour faire la guerre moderne mécanisée et l’Axe n’en a pas. Le fait de manquer de pétrole ne les dissuade pas de faire la guerre, c’est même l’inverse. A chaque étape, les Allemands cherchent à remporter la victoire en dépensant le moins possible de pétrole et en mettant la main sur le maximum de ressources pétrolières. C’est l’un des facteurs qui les amènent à choisir la « Blitzkrieg », c'est-à-dire des campagnes militaires violentes mais très courtes. Les Allemands n’ont pas les moyens en 1939 de faire rouler leurs tanks et leurs camions plus que quelques mois. Campagne après campagne, ils essaient donc d’accumuler des réserves qu’ils consomment dans le même temps. En 1939, ils essaient par exemple de mettre la main sur le pétrole de Galicie dans l’est de la Pologne mais sont devancés par les Soviétiques. Les Allemands sont alors obligés de partager ces champs pétrolifères.
En 1940, la campagne en France, en Belgique et aux Pays-Bas est bouclée en 6 semaines et l’Allemagne met la main sur les grosses réserves françaises qui s’élèvent à plusieurs centaines de milliers de barils, avec notamment de très gros dépôts d’essence à haut indice d’octane pour l’aviation, matière la plus précieuse à l’époque. Ils mettent aussi la main sur les raffineries françaises qui vont être démontées et envoyées dans le Reich.
Le 22 juin 1941, l’attaque de l’Union soviétique intègre un volet pétrolier extrêmement important. Outre ses objectifs idéologiques et stratégiques, Hitler a des objectifs économiques parmi lesquels le pétrole de Bakou en Azerbaïdjan. Cet objectif s’avère hors de portée des troupes allemandes mais fait l’objet d’une deuxième campagne en 1942. Les Allemands réussissent alors à mettre la main sur deux champs mineurs à Maïkop et à Grozny dans le Caucase mais n’arriveront pas jusqu’à Bakou. Ce sera une terrible déception pour Hitler qui ne pourra plus compter que sur les ressources à l’intérieur du Reich.
Est-ce que le pétrole a-t-il modifié le cours de la guerre ?
En 1944 oui. Sous l’action de deux facteurs :
à partir de mai 1944, les Américains qui ont identifié le talon d’Achille de l’économie allemande lancent un bombardement systématique de la vingtaine d’usines de liquéfaction du charbon. Ils en ont les moyens militaires avec l’apparition du couple Forteresse Volante/Mustang, ce dernier étant doté de bidons d’essence largables ;
au mois d’août 1944, l’Union Soviétique déclenche son offensive foudroyante en Roumanie qui va faire perdre à l’Allemagne les pétroles de Ploiesti en septembre 1944. A partir de cette période, le Reich est condamné à vivre misérablement des réserves qu’il a accumulées. Ces réserves ne sont pas renouvelées et vont donc progressivement s’éteindre.
C’est seulement en mars 1945 que les oléoducs posés sous la Manche en nombre suffisant permettent à l’avancée anglo-américaine vers le cœur de l’Allemagne de se passer du transport aérien.
CONSEQUENCES DES DEUX CONFLITS EN UKRAINE ET EN PALESTINE
Ce conflits sont un coup dur pour l’économie mondiale : cela va nuire à la croissance et entraîner une hausse des prix. Au-delà des souffrances et des crise humanitaires – où à Gaza la sinistre Tsahal affame la population et tue les civils ruinant toute possibilité de négocier quoi que ce soit - deux cas avec ces deux conflits où l’ensemble de l’économie globale va ressentir les effets du ralentissement de la croissance et de l’accélération de l’inflation. Les répercussions se produiront de trois manières principales. Premièrement, la hausse des prix des matières premières (pétrole surtout), et des denrées alimentaires et l’énergie, fera encore augmenter l’inflation . Deuxièmement, les pays voisins, en particulier, devront faire face à une perturbation des échanges commerciaux, des chaînes d’approvisionnement et des transferts de fonds, ainsi qu’à une nouvelle augmentation historique des flux de réfugiés. Enfin, la classe ouvrière de cette région sera invitée à payer les pots cassés, j'allais dire les vies brisées, les destructions inouïes des zones urbaines à Gaza comme en Ukraine. Cette classe n'est pourtant pas une menace pour la pagaille militariste dans ces zones noyées sous les diverses idéologies nationalistes et religieuses.
Au plan géopolitique l'unité des divers camps bellicistes apparaît néanmoins sérieusement lézardée. D'une part le front de solidarité de l'Europe vacille. D'autre part la guerre pachydermique vengeresse du troupeau de Tsahal est venue freiner le rapprochement avec l'Arabie.
Le chantage au gaz et au pétrole a de graves conséquences. A qui acheter le gaz ? A la Russie source essentielle pour les importations de gaz naturel ? Aux Etats Unis avec leur gaz De schiste ?
Pour les grandes puissances se pose aussi la question : à qui se fier ? Les traités « Quincy » ? 6 sont à renouveler en permanence. L'Opep - les treize membres de cette Organisation des pays exportateurs de pétrole menés par l'Arabie Saoudite et leurs dix partenaires conduits par la Russie – a décidé la semaine dernière de sabrer ses quotas de production, au risque de faire flamber le prix du baril. C'est un camouflet diplomatique pour Joe Biden, qui réclame au contraire une offre abondante, et potentiellement une aubaine pour le président russe qui a besoin de cours du pétrole soutenus pour financer la guerre en Ukraine.
La clique des dictateurs d'Arabie Saoudite a dû interrompre les poignées de main avec « l'agresseur juif » vu les mobilisations de la rue arabe, nullement révolutionnaire mais abrutie par les idéologies nationalistes dégoulinantes, où nulle classe ouvrière ne pointe son nez. Israël figure de proue de la civilisation ? Laissez moi rire.
Enfin, désolé de conclure de façon pessimiste pour notre pauvre prolétariat mondial 'et universel, voici des nouvelles de la grève bourgeoise aux Etats Unis.
Fin au cas par cas de la grève à Ford Stellantis
Joe Biden a déclaré, dans un communiqué, que le contrat Stellantis « témoigne du pouvoir des syndicats et de la négociation collective pour créer des emplois solides pour la classe moyenne ».. Compte tenu de sa durée, cette grève était devenue très politique (sic!).Le président américain, Joe Biden, a ainsi déclaré, dans un communiqué, que le contrat Stellantis « témoigne du pouvoir des syndicats et de la négociation collective pour créer des emplois solides pour la classe moyenne ».
La grève qui affecte les trois grands constructeurs américains outre-Atlantique depuis sept semaines approche de son terme. Surtout, la situation est désormais différente entre les constructeurs. Mercredi 25 octobre, un accord avait été conclu entre l'UAW (United Auto Workers), le syndicat des ouvriers de l'industrie automobile, et Ford. Samedi 28, c'est Stellantis, propriétaire de Chrysler, qui a trouvé un terrain d'entente avec le syndicat.
Au début du mouvement, Shawn Fain, le président de l'UAW, réclamait une hausse des salaires de 40 %, quand Ford, par exemple, ne proposait que 9 % de hausse. Au final, Ford comme Stellantis se sont mis d'accord sur une augmentation de 25 % des salaires d'ici à 2028, indique le syndicat. De plus, des mécanismes d'ajustements liés au coût de la vie permettront d'atteindre une hausse de 33 % sur la durée du contrat. Les constructeurs se sont également engagés sur des investissements. Stellantis a ainsi promis 19 milliards de dollars de nouveaux investissements dans ses opérations aux États-Unis. Les grèves cesseront au fur et à mesure où ces accords seront ratifiés par les ouvriers des usines. Compte tenu de sa durée, cette grève était devenue très politique, très politique au profit de la politoque du gouvernement.
Aucun accord n'a cependant été trouvé avec General Motors, le troisième et plus important constructeur automobile aux États-Unis. Bien au contraire, l'UAW a élargi son action à l'usine de moteurs de Spring Hill, dans le Tennessee. Ce site alimente en moteurs la production des gros pick-up de GM, qui sont les véhicules les plus rentables aux États-Unis. Le constructeur a déclaré qu'il voulait trouver un accord au plus vite, mais la reprise des négociations n'est pas encore fixée.
Brave aristocratie ouvrière ! Le contrat final comprend plusieurs ajustements dont celui lié au coût de la vie, ce qui permettra une hausse de 33% du salaire, soit 42 dollars de l'heure.........ils travaillent combien d heures par mois ? sinon en suisse le smic y est juste à 4400 euros ! on est loin du pléonasme "travailleur-pauvre" français ou bangladeshi 42 dollars de l'heure, vu d'ici ça fait rêver !
Comme quoi les augmentations de salaire servent à tout sauf à lutter contre les guerres. Inquiétant pour tous nos militants maximalistes dont le vœu pieux est « la lutte de classe va arranger tour ça ! »
NOTES
1« Cependant, ce n'est plus une controverse que d'affirmer que " les mensonges, la terreur, la coercition, le double jeu, la corruption, les coups d'état et les assassinats politiques" ont toujours constitué le fonds de commerce de la classe exploiteuse au cours de l'histoire, que ce soit dans l'antiquité, sous la féodalité ou sous le capitalisme moderne. "La différence est que les patriciens et les aristocrates 'faisaient du machiavélisme sans le savoir' alors que la bourgeoisie est machiavélique et le sait. Elle fait du machiavélisme une 'vérité éternelle' parce qu'elle se vit comme éternelle, parce qu'elle suppose l'exploitation comme éternelle ".. En ce sens, le mensonge et la manipulation, mécanisme employé par toutes les classes exploiteuses qui ont précédé, sont devenus une caractéristique centrale du mode de fonctionnement de la bourgeoisie moderne. Celle-ci, utilisant les formidables outils de contrôle social qui lui sont fournis sous les conditions du capitalisme d'Etat, a porté le machiavélisme à un niveau qualitativement supérieur » ("Machiavélisme, conscience et unité de la bourgeoisie ", Revue internationale n° 31, 4e trimestre 1982)
2Pearl Harbor 1941, Twin Towers 2001 : Le machiavélisme de la bourgeoisie | Courant Communiste International (internationalism.org) signé Jerry Grevin.
3Et ce qui est plus inquiétant, un recrutement accéléré de très jeunes prolétaires venus de plusieurs pays avec une foi nationaliste juive chevillée au corps, pas représentative, je l'espère, de la masse du prolétariat mondial qui ne peut être convaincu par les vertus idéologiques des prémisses vers un nouveau massacre « international » !
4De quoi parlaient le président américain et le roi saoudien en février 1945 ? - Henry Laurens (orientxxi.info)
5Je m'appuie ici sur le livre de W. Engdahl.
6 Washington-Riyad, un partenariat de longue date...
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