« L'épopée du
communisme a marqué la vie politique et intellectuelle du XXe
siècle. Tout a pourtant commencé par la prise du pouvoir en Russie
par un petit groupe d'hommes, les bolcheviks. Appuyé sur des
documents d'archives inédits, ce livre nous introduit dans
l'intimité inavouable des acteurs principaux de la Révolution
russe. Rejetant l'épique et le monumental au profit de l'intime et
de l'humain, ce récit rigoureux prend parfois des allures d'enquête
policière, voire de roman d'espionnage alors que tout est pourtant
vrai, argumenté, référencé. C'est la grande originalité du
livre de Victor Loupan qui nous fait passer des caves de la Tchéka
aux salons feutrés de Wall Street, des geôles sibériennes aux
cafés à la mode des capitales européennes. En se penchant sur la
part invisible de la Révolution russe, il ouvre des portes
restées fermées jusqu'ici. Voyant le nom de Léon Trotski dans les
journaux, le maître d'hôtel du célèbre Café central de Vienne
s'exclame : « C'est ce gars-là qui a pris le pouvoir en Russie ?
Mais il me doit encore de l'argent pour des consommations ! » Au fil
des mois passés dans l'intimité souvent choquante de Lénine,
de Trotski et d'autres acteurs de la Révolution, nous comprenons
vraiment ce qui s'est passé ».
On aurait tort de penser
que la bourgeoisie russe n'est championne que dans la cyberguerre,
depuis l'opposant Soljenitsyne. Dans le domaine de la
cyber-littérature, elle a produit nombre de missi dominici de
l'anti-communisme primaire et victimaire, depuis qu'elle a conservé
la tradition des historiens ...du KGB avec le FSB, avec une nuance de
taille comparée à l'anti-communisme primaire occidental – qui
n'était qu'une bouillabaisse anti-stalinienne mélange de stalinisme
et de communisme historique - l'anti-communisme russo-poutinien
est plus vicelard, il conserve un vague souvenir pieu d'un Lénine
embaumé (comme la consoeur française le fait avec Napoléon en
conchiant Robespierre), mais charge à mort les « seconds
couteaux », la plupart définis par leur origine juive comme
des aventuriers « mondialistes », « anti-patriotes »
qui ont voulu attenter à la Russie éternelle. Outre une
réhabilitation permanente du bon père du peuple national
Djougachvili Staline, la cible honnie, le principal bandit reste le
juif Trotski, avec l'argumentaire classique de l'extrême droite qui
personnalise sans cesse les questions politiques et fait de l'attaque
ad hominem le fil directeur de toute réflexion pour détruire
l'autre, mêlée à de basses flatteries et à des allusions
sexuelles. C'est un « petit groupe d'hommes »
(comprenez : surtout des juifs) qui prend le pouvoir en Russie,
comme le dit le patron collabo des ed du Rocher monégasque, la
classe ouvrière en Russie n'existe pas dans le schéma mental de
l'idéologue primaire d'extrême droite...orthodoxe ! Trotski
seul voulait la guerre mondiale, éclatait de rire face au nombre de
cadavres, voulait la révolution mondiale..1.
Pauvres mecs ! Ils sont si minables ces russophiles larbins de
la curaille et de la dictature poutinienne : nous étions des
millions en 1917 à la vouloir cette révolution mondiale ; et
nous le serons à nouveau bientôt encore plus... En attaquant
Trotski, c'est aussi une attaque grossière contre toute l'opposition
de gauche internationale, et les multiples groupes à l'étranger de
la gauche communiste du mouvement ouvrier combattant contre la
dégénérescence que le loupiat de Poutine veut effacer avec la même
vieille gomme stalinienne et des racontars de basse police.
Présenté
par ses employeurs comme grand spécialiste de la Russie et mégaphone
de radio Notre-Dame, Victor Loupan a franchement l'allure d'un pope
réactionnaire touche à tout, qui survole les événements en Russie
décrits comme une série de faits divers alléchants par les détails
sanguinolents repêchés dans une littérature de caniveau, mais qui
n'a même pas les précautions des historiens honnêtes ; ce
n'est de toute façon pas un travail d'historien, malgré la camelote
éditoriale, mais une compilation haineuse et sournoise ;
observons qu'il se fait traiter de vieille ordure sur le web et de
taupe du GRU (service de renseignement des forces armées russes)
dans des querelles obscures entre russifiants. Que des éditions
monégasques fondées en 1943 sous Pétain, depuis un « Rocher »
qui comme la plupart des principautés et royautés vit du
blanchiment de l'argent des armes et de la drogue, distribuent une
compilation aussi torve pour ridiculiser le 100ème anniversaire de
la révolution de 1917, ne saurait nous étonner. Depuis le bulldozer
éditorial réactionnaire, oecuménique et servile du « livre
noir du communisme », qui éleva l'amalgame au rang de
bénédiction universelle et la génuflexion servile au règne de la
bourgeoisie au niveau du caniveau historiographique, qui ôta toute
responsabilité au capitalisme dans la guerre mondiale et fît porter
la cause des massacres massifs sur le dos des révolutionnaires
prolétariens sans tenir compte des conditions d'étranglement et
d'isolement du début de révolution mondiale - il fallait renouveler
la haine « objective » et « impartiale »
contre tout projet de renversement de la société bourgeoise. C'est
cette espèce de curé orthodoxe antisémite qui en a été chargé
par les éditions collabos Gallimard-Rocher.
Si j'ai eu entre mes
mains cet ouvrage minable c'est tout à fait circonstanciellement
parce qu'on me l'a offert, car le titre racoleur « histoire
secrète de la révolution » a une connotation peigne-zizi
niveau Paris-Match propre à me faire gerber. Et les occasions de
gerber sont nombreuses tant notre curé orthodoxe pervers use de
ritournelles simplistes et de clichés usés pour tenter d'égaler
l'abjection nazie contre la « menace des rouges ». Malgré
la prétention à l'impartialité dont ses patrons d'édition font la
réclame il s'agit d'un brouet franchement haineux et vindicatif
contre tout ce qu'a représenté et signifié la révolution en
Russie. Loupan trahit une servilité à l'idéologie staliniste tout
le long, il épargne Lénine (à la façon des larbins de Etat
stalinisé qui en firent une icône) qui finalement n'aurait été
qu'un brave mec2
manipulé par le juif Trotski, ami de longue date des financiers
new-yorkais.
Le « récit
rigoureux », « au profit de l'intime et de l'humain »,
qui nous emmène « dans l'intimité inavouable » des
acteurs de la révolution russe, se base en réalité sur le vieil
adage antisémite nazi : les juifs gouvernent le monde par
l'argent. Il s'ensuit une ribambelle de « on dit que »,
c'est à dire une citationnite référentielle à une floppée de
pseudo-historiens poutiniens chargés de prolonger la destruction
stalinienne du glorieux passé bolchévique. A un point répétitif
et bêtifiant qu'on en vient en penser que Loupan loupe toute
transparence et apparaît comme simple suce-boule des mensonges
éculés néo-nazis pour ses amis du renseignement militaire russe
actuel. Les affirmations de corruption financière des « juifs
révolutionnaires »3
sont accompagnés non d'une justification réelle, mais de la
calomnie primaire contre les combattants communistes socialistes puis
dits bolchéviques ; par exemple ceci dans la formulation révèle
la mauvaise foi facho de ce loupiat : « Pendant la guerre
russo-japonaise (1904-1905), alors que les soldats russes tombent en
masse, les futurs chefs de la révolution sont en contact tant avec
les autorités nipponnes qu'avec les milieux financiers engagés dans
la lutte contre la Russie » (page 30). De démonstration
point ! Et outre le mensonge grossier, on ne peut s'empêcher de
remarquer le jeu de bonneteau du loupiat servile, typique du facho
lambda, on prête aux révolutionnaires (plutôt en prison ou
pourchassés) l'attitude de planqués de l'ordre impérialiste et
colonial dominant.... et du tsar chéri de Loupan cette vieille barbe
orthodoxe réac4.
Le récit d'espionnage
est pitoyable, on ne nous parlera plus des nippons mais du salaud de
Trotski, financé par ses amis juifs new-yorkais, qui avec des
milliers de dollars en poche aura tout fait pour détruire la sainte
Russie et faire échouer la vaillante armée nationale russe.
Les « on dit que »,
phrase allusive très stalinienne dans la phraséologie de
l'accusateur et inquisiteur poutinien, vont se succéder dans le
« roman d'espionnage », disons dans le « complot
juif planétaire » version Loupan, avec des détails
renversants sur l'intimité « inavouable » de ce voleur
de Trotski : « Selon certains (sic), Trotski avait, caché
dans les talons de ses chaussures (car les pantalons ont aussi des
talons, ndlr), des pièces en or qui lui ont permis de corrompre les
gardiens, se procurer de nouveaux papiers et fuir en première
classe » (sic sic) (p.46). Et à chaque fois jamais n'est
critiquée la guerre du sanglant et saint tsar dont le régime était
d'une douceur printanière. Le lâche c'est Trotski pas le tsar :
« ...cette fuite ne plaide pas en faveur de l'idée bien ancrée
du caractère « terrible » du régime tsariste, en
réalité incapable de garder sous les verrous des ennemis aussi
jurés et aussi terribles ». Au passage la famille de Trotski
est dénoncée comme bourgeoisie juive riche, vivant scandaleusement
dans l'opulence, et qui cache l'origine juive de deux des filles en
les faisant baptiser parpaillotes.
Habituel dans le
raisonnement du petit facho de base ou du poutinien de salon,
l'amalgame et la confusion font florès pour mettre Trotski au rang
des chanceliers allemands va-t-en-guerre : « Trotski est
très rapidement admis dans les cercles restreints de ces gens qui, à
la chute de l'empire austro-hongrois, en 1918, deviendront, à
l'instar de Victor Adler, ministres, députés, patrons de journaux,
journalistes influents et même chanceliers allemands » ;
Loupan ne le dit pas ouvertement, mais ses lecteurs fachos sans
masques le déduisent : tous ces « cercles restreints »
sont composés de juifs !
Voilà Trotski décrit
comme un manoeuvrier de la presse socialiste mais toujours corrompu :
« (il) reçoit des services impériaux une subvention mensuelle
de 3000 couronnes, ce qui est une somme importante pour l'époque,
surtout au regard du salaire d'un ouvrier autrichien, qui tourne en
moyenne autour de 200 couronnes par mois » ; où l'on
retrouve le même raisonnement crypto-facho qui consiste à attribuer
à Trotski des revenus qui étaient ceux voire plus des obligés des
services impériaux, quand aucune note ni explication ne prouve ce
type de rémunération en faveur de Trotski. Suis juste après une
maïeutique toute stalinienne qui accuse le juif Trotski d'être une
taupe tout en disant qu'il n'en est pas une « au sens
classique » : « Cela prouve les liens de Léon
Trotski avec les services secrets de l'Empire, mais je m'empresse
d'insister, n'en fait pas un agent au sens classique du terme ».
Non en effet, conclut son lecteur facho de base : c'est un
espion typiquement juif !
Les juifs ont d'ailleurs
couramment des problèmes psychiatriques, la preuve Ioffé, proche
ami (juif) de Trotsky se fait soigner par Freud quand Trotski devient
à son tour « un adepte du freudisme ». Louche tout çà,
n'est-ce pas ? Le chrétien tsariste qui sommeille sous la
couette sale de Loupan n'a pas de démonstration infondée assez
répétitive pour confirmer – par « on dit que » - que
Trotski « fait un travail d'officier du renseignement »(p.53)
parce qu'il est ouvertement « anti-slave » !
N'est-ce pas typique du juif, déduit à nouveau le lecteur
frontiste ?
Les juifs sont
responsables de la guerre mondiale, avait dit Hitler, c'est ce que
répète notre loupiat : «Parvus et Trotski qui ont non
seulement appelé cette guerre de leurs vœux, mais qui l'ont
prédite... Leur joie est immense (à la déclaration de guerre).
Curieusement Trotski n'est pas arrêté alors que « selon les
lois de la guerre en vigueur, citoyens d'un pays ennemi, ils auraient
dû être arrêtés ». Encore une preuve pour le lecteur facho,
qui se sent tout à coup intelligent, qu'on se doute que Trotski est
une taupe, d'ailleurs le « Quotidien russe de Paris... est très
probablement (oui très probablement mais sans plus de « on dit
que »!) financé par les services allemands, car Léon Trotski
n'a pas les moyens de payer les frais d'une telle entreprise » ;
or, loupiat nous dit guère plus loin que le juif Trotski se balade
pourtant avec des milliers de dollars dans les poches ! En plus
Trotski masque en grande partie la qualité d' « oncle
Abraham »,le frère de sa mère. Consternant n'est-ce pas,
voici la vérité livrée par loupiat Victor, figurez-vous... :
« Il s'agit d'Abraham Jivotovski, oncle maternel de Léon
Trotski, gros banquier, actionnaire important et membre influent du
conseil d'administration de la banque russo-asiatique de Saint
Pétersbourg ». Vous comprenez enfin pourquoi Trotski fait,
outre atlantique, de somptueux voyages tous frais payés par « la
Société d'aide aux juifs et de soutien aux immigrés » et
roule à New York en limousine avec chauffeur !
Au petit bonheur la
chance suivent des affirmation « intimes » non fondées :
Kollontaï n'a jamais été l'amante de Lénine, mais passons au
milieu des immondices...
Le canevas de ce montage
genre mauvais roman policier est ce juif de Trotski dépeint comme le
démiurge de tous les événements, avec ce scoop épatant :
« les Etats-Unis entrent en guerre en 1917 ….peu de temps
après une note de Trotski » (…) qui avait prévu leur entrée
en guerre !
Loupiat n'aime jamais
tant que romancer la théorie du complot juivo-américain – qui
fait un tabac dans les librairies poutiniennes - sur la base de cette
autre analogie avec « on dit que » : « Beaucoup
d'historiens américains de gauche considèrent que le colonel
House... est un agent d'influence de Wall-Street. Ce même colonel
House qui aurait poussé le président Woodrow Wilson à entrer en
guerre, est le même homme qui régularise les papiers de Trotski
pour qu'il aille confortablement en Russie semer la pagaille (en plus
avec 10.000 dollars en poche dont « on dit que » elle lui
a été « remise par des socialiste allemands »). Hé
hé... C'est bien d'un complot juif qu'il s'agit donc « qui
fait de Nicolas II le bouc émissaire idéal » ! Tu vois,
toi lecteur naïf, l'histoire de la révolution n'est un complot
mondial maquillant l'ordre des choses : le bouc émissaire c'est
pas le juif mais « notre » brave et impérial Nicolas le
deuxième ! Pogroms et autres assassinats rituels des arriérés
ploucs et Cent noirs n'ont jamais existé en Russie profonde et
pieuse !
Le juif Trotski se balade
à travers l'Allemagne, « en compagnie de quelques acolytes »
(juifs comme le lecteur s'en doute) dans un wagon plombé dont tout
le monde sait qu'il était apprêté par les allemands, et sur
laquelle histoire loupiat Victor ne juge pas utile d'insister car
elle n'est qu'un preuve accablante de plus de la compromission, non
des bolchéviques honnêtes comme Staline ou du pur rat de
bibliothèques inoffensif Lénine5,
mais du juif démoniaque Trotski, ami des banquiers de Wall-Street,
et dont les liens avec les services secrets britanniques sont
soigneusement occultés. L'affirmation suivante vaut lieu de preuve :
un agent britannique nommé Wiseman manipule à son tour Trotski, le
poussant à se rapprocher de Lénine ; Wiseman considère que
Trotski n'est au fond que son homme de main... Trotski est en outre
protégé par Kerenski ; quoi ? Tu ne le savais pas
ignorant lecteur?
Après les « on dit
que » de pseudo-historiens américains, c'est au tour des
suivants : « Beaucoup d'historiens russes considèrent
aujourd'hui que Trotski était à ce moment-là encore en service
commandé. Qu'il a été nommé à ce poste pour détruire ce bastion
de la puissance russe sur le plan international ». Le président
Wilson s'est réjoui devant le congrès de cette publication due à
Léon Trotski (la publication des documents secrets). On peut
apprécier le « due à Léon Trotski » comme si celui-ci
avait travaillé main dans la main avec le chef de la bourgeoisie
américaine, alors que c'est du contraire qu'il s'agit, la parade
démocratique hypocrite du wilsonnisme – comme aujourd'hui la
tolérance de Wiki leaks – qui est obligée d'invoquer la paix du
fait qu'elle ne peut continuer la guerre du fait de la révolution en
Russie, et peut s'arroger une soudaine aversion contre la
« diplomatie secrète ».
Mais mieux encore, ce ne
sont pas seulement les américains qui ont préparé la révolution
russe : « les allemands ont aussi beaucoup fait pour
l'avènement de la révolution en Russie. En aidant beaucoup Lénine
et ses hommes ». Ne cherche pas, lecteur, une démonstration,
laquelle n'a même pas été envisagée par loupiat. On est en plein
dans la romance du complot mondial plus encore juif que marxiste,
plus fort que toutes les volontés de conservation nationale et
religieuse !6
Pour ne pas apparaître
trop philo-léniniste poutinien, Loupan n'en rate pas une, et déclare
que Lénine est tout de même immoral comme Trotski (pas comme le
noble Staline) car, si Lénine est lié à l'Allemagne qui l'a
beaucoup aidé : « il n'ignore pas les liens de Trotski
avec la finance américaine » !
TROTSKI AGENT MILITAIRE
DES ENVAHISSEURS DE LA RUSSIE
Voici Trotski grillé. Ce
type qui n'a même pas fait son service militaire a le culot d'être
nommé ministre de la guerre, comme on disait naguère. Hé hé, lis
bien ce qui suis lecteur naïf et pas encore électeur de Marine :
« Autre point historique essentiel : la nomination de Léon
Trotski à la tête de l'armée et de la flotte se passe alors que
les forces armées étrangères débarquent en Russie sous des
prétextes divers ». Et ce n'était pas pour aider les Blancs
(la réaction tsariste) car le débarquement des forces britanniques
à Mourmansk a lieu avec « l'accord explicite »... du
ministre Trotski ! La démonstration de loupiat se fait
cinglante : « Ce qui correspond, nous le savons déjà,
aux projets américano-britanniques de dépeçage du pays. Les
bolcheviques, il ne faut jamais l'oublier, n'ont aucun sentiment
patriotique ». Autre preuve (concomitante...) le général
Trotski confie aux représentants des pays de l'Entente la mission
de... réorganiser l'Armée rouge ! Les archives militaires de
Vincennes confirme que le général Foch (adonc juif lui aussi) a
répondu favorablement à Trotski, affirmant sa disposition à
l'aider, rendant les boches furieux !
Entre-temps, au printemps
1918 arrive un autre loupiat, Sidney Reilly, qui n'est autre que
l'agent commercial de l'oncle de Léon Trotski, Abraham Jivotovski...
rapidement introduit au sommet de la hiérarchie bolchevique... puis
le roman se poursuit par une fable de réhabilitation du corps
expéditionnaire tchécoslovaque et un listage de millions de morts
de la guerre civile, surtout pas comparé avec la dizaine de millions
de morts de la guerre mondiale des impérialismes anglo-américains
et germano-tsaristes, ni n'établissant que ces nombreux morts en
Russie libérée du tsarisme sont aussi et surtout des conséquences
de la guerre mondiale voulue par ces impérialismes divers et l'ami
du peuple pieu et de loupiat Loupan, ce brave père de famille
Nicolas II.
Les popes ont toujours
aimé le peuple ignorant, pieu et soumis, notre pope de radio
Notre-Dame ne déroge pas à la règle. Les diables bolcheviques
juifs voulurent s'en prendre à l'âme russe bornée et baptisée :
« Pour les bolcheviques, la guerre civile est une thérapie
politique destinée à amener la paysannerie à une alliance avec la
classe ouvrière ». Ce qui prouve que les diables rouges
avaient voulu intensément la guerre civile... Mais loupiat Victor va
nous prouver ensuite son impartialité : « Contrairement
aux Rouges, prêts à tout sacrifier à l'idéal révolutionnaire,
les Blancs revendiquent une Russie unique, ce qui dresse
automatiquement contre eux tous les séparatistes, qu'ils soient
ukrainiens, caucasiens ou d'Asie centrale ». Quelle actualité,
quelle finesse d'analyse poutinienne ! On apprend par après que
« les jeunes historiens russes qui travaillent beaucoup sur
l'époque de la révolution et de la guerre civile trouvent
l'attitude de Trotski étonnamment lente et placide »....
évidemment puisque selon ces jeunes poutiniens, Trotski n'était
qu'un rampant de l'ennemi anglo-américains, dont un conseiller du
juif ministre n'est autre que George Hill, agent britannique, « un
ami proche ».
Heureusement beaucoup,
même parmi les Rouges commencent à se lever contre le sanglant et
excité Trotski pourtant parfois bien placide lequel a de plus en
plus des points communs avec Bonaparte : « jouissance
visible dans l'exercice du pouvoir, caractère théâtral donné à
cet exercice, passion pour les fusillades (il arrive ainsi à Léon
Trotski de tuer personnellement et en public d'une balle dans la
tête, le tout en présence d'une suite d'exécutants fidèles) et un
certain goût pour le luxe : le wagon-appartement dans lequel
voyage Trotski est une voiture ayant fait partie du train de Nicolas
II ».
Concernant le conflit
entre l'Etat « prolétarien « et la corporation des
cheminots notre faussaire s'en donne à cœur joie pour prendre la
défense d'une corporation réactionnaire et centrale pour la marche
de l'économie (les transports) avec d'autres affabulations, le tout
affublé de cette preuve « incontestable » :
« Les liens
extravagants et contre-nature entre le grand capital américain et la
Russie bolchevique ne font aujourd'hui aucun doute. Et le personnage
pivot de cette scandaleuse affaire qui se fait sur le dos du peuple
russe n'est autre que Léon Trotski ». D'ailleurs, autre preuve
infaillible de la tournure d'esprit mondialiste de l'espion Trotski,
juif devenu ministre national, est qu'il a bradé les œuvres d'art
russe, les laissant filer pour une poignée de lentilles chez ses
riches potes milliardaires américains ; Göring ne fût qu'un
voleur de cacahuètes comparé au « pillard Trotski ».
LA DESCENTE AUX ENFERS DU
JUIF APATRIDE TROTSKI
Heureusement l'entourage
de Lénine commence, de plus en plus, à ne plus supporter
l'extravagance de l'exhibitionniste Trotski. L'orgueilleux « n'a plus le soutien
des masses, et, sans Lénine, il n'a pas non plus celui du parti.
Pourtant une salope a tenté de soutenir Trotski, il s'agit de la
propre femme de Lénine, Nadedja Kroupskaïa qui est « très
probablement », d'après ce qu'on dit... « l'auteur du
faux le plus connu de l'époque : « Je parle évidemment
du « testament de Lénine » dans lequel Léon Trotski est
désigné nommément et caractérisé comme « celui qui est le
plus doué de tous ». Quand médecins et infirmiers (contrôlés
par Staline) affirment que Lénine était désormais complètement
gaga : « Devant le doute général que soulève ce
document sorti de nulle part (sic), Kroupskaïa prétend qu'il lui a
été dicté par Lénine Une flèche est décochée au passage contre
le trio (juif anti-peuple russe frustre) qui prétend s'opposer à
Staline contre ces millions d'ouvriers et de révolutionnaires
persécutés qui ont cru à ce faux testament : « Ils
sont, en réalité, bien plus proches des gauchistes parisiens ou
berlinois bohèmes, que du bolchevique ascétique et sans grande
culture ». Une apologie freudienne de Staline ?
Trotski absent lors de
l'enterrement de lénine ! Comment l'expliquer ?
L'historiographie, gauchiste évidemment, l'explique parce qu'il
avait pris froid et qu'il avait une bonne dose de naïveté, voici la
vérité des « jeunes historiens russes libérés des poncifs
de l'historiographie soviétique »... elle est « très
probablement » « d'ordre psychologique » :
« Trotski attendait d'être appelé pour monter sur le trône ».
Sous le stalinien Loupan sommeillait le visionnaire facho, Trotski
rêvait d'être comme l' idole de notre loupiat, une sorte de
Nicolas-Léon III.
Voici une autre vérité
que vous, occidentaux ignorant du « très probable »
apport des jeunes historiens poutiniens, n'imaginez point :
c'est Trotsky qui a créé Staline !
« Sur le plan
politique, Staline, dont le pragmatisme n'est jamais assez souligne
(sic), s'emparera des idées de Trotski et les réalisera avec la
brutalité qu'on connaît. Il « frappera les koulaks » et
« accélèrera l'industrialisation » à la place de son
ennemi juré Léon Trotski, désormais neutralisé ». Il faut
bien qu'en passant Loupan ne loupe pas un clin d'oeil pour la
clientèle plouc de son lectorat et de l'électorat FN, mais en
faisant croire que l'écrasement de la paysannerie riche fût
inventée par le seul Trotski, quoique certes exercée avec
« brutalité » par Staline, brave russe sous influence
juive. Mais ne voulant pas risquer les foudres de son principal
patron Poutine et du trust Gallimard-Rocher, Loupan n'en loupe pas
une pour revaloriser le petit père de la nation Staline par cette
autre invention loufoque et complètement imaginaire au plan
économique même capitaliste : « Aujourd'hui, beaucoup
d'historiens (sic) pensent que le premier quinquennat soviétique a
sauvé l'Amérique d'une crise encore plus profonde, grâce aux
tonnes de lingots d'or qui se mettent à arriver de Russie, en
paiement du matériel et de l'expertise, achetés aux Etats-Unis ».
Loupiat ne sait pas non plus ce qu'est un prêt-bail...
Une autre fois, je vous
expliquerai comment Loupan, petit-fils de Monseigneur Dupanloup (?)
termine à la ramasse son brouet en expliquant la montée du
stalinisme grâce à la « girouette mondialiste »
Trotski. Mais cela suffit pour aujourd'hui, cette littérature de
caniveau fasciste, cette "enquête policière" pue comme toute enquête policière trafiquée et poutienne, et excède ma patience, j'espère
simplement vous éviter la dépense de 17 euros pour un vieux salaud.
NOTES:
1Le
démiurge Trotski veut mettre fin aux frontières nationales,
éclater les vieux pays européens : « Mais Trotski a
alors en commun avec Jacob Schiff et l'élite pensante de
Wall-Street l'idée d'une utopique « république mondiale »
(p.86).
2« Contrairement
à Lénine qui, bien qu'à l'abri du besoin, vit modestement et
passe sont temps à lire et à écrire, Trotski fidèle à lui-même,
mène grand train » (p.58) ; de démonstration point non
plus !
3
A chaque bas de page, en note, est précisé systématiquement le
vrai nom juif des principaux militants socialistes bolchéviques, à
la manière obsessionnelle du facho bigot moyen.
4C'est
particulièrement aussi grossier que minable dans l'interprétation
féodalo-nazie du dimanche sanglant : « Sachant tout cela
(que l'Etat russe et son tsar vont tirer dans le tas des grévistes),
ces leaders du mouvement ouvrier devenus comploteurs (sic),
n'hésitent pas à entraîner les ouvriers totalement inconscients
(resic) de la nature véritable de leur entreprise, dans une marche
sacrificielle qui se terminera en massacre » (p.38) ;
c'est du même ordre de cynisme bâtard que les Versaillais disant
que les communards s'étaient jetés au-devant de leurs balles !
5Loupan
est en réalité un ignorant qui s'ignore et qui ignore que
plusieurs théoriciens socialistes étaient fliqués en permanence,
ce fût le cas de Lénine, mais le fait d'être fliqué en
permanence, selon le loupiat faussaire, signifie que ces juifs
antinationaux étaient forcément des collaborateurs de la police de
l'ombre. Payés grassement par conséquent et disposant en taule de
cellules confortables.
6Il
n'existe pas de « mouvement communiste » ni de classe
sociale révolutionnaire avec des éléments plus dynamiques et
clairvoyants mais un salaud de dictateur pire que Staline, le nommé
Trotski : « Pour Léon Trotski, tous les Etats européens
engagés dans la Première Guerre mondiale sont des Etats criminels,
dirigés par des monstres sanguinaires, et qui doivent disparaître »
(note de la page 84). « Or, Trotski est, ne l'oublions pas, un
ennemi farouche de la Russie impériale dans toutes ses
composantes : politique, diplomatique, culturelle,
civilisationnelle » (p85). Même cette affirmation de facho
nationaliste est fausse. En réalité il n'y avait pas plus attaché
à la Russie que Trotsky, ce qui d'ailleurs explique, selon moi,
aussi sa faillite politique, son incapacité à remettre en cause
jusqu'à son assassinat (qui fait jouir loupiat) le pays de son
enfance par un « soutien critique » indéfectible à...
l'impérialisme russe à la veille de la second WW.
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