Dans
l'« Avertissement des éditeurs », Sorlot relève les
menaces très lourdes à l'endroit de la France et souligne que
« [ce] livre qui, répandu en Allemagne à plus d'un million
d'exemplaires, a eu sur l'orientation soudaine de tout un peuple une
influence telle, qu'il faut, pour en trouver l'analogue, remonter au Coran »
En
2007, il a été présenté à la Foire internationale du livre du Caire par une
maison d’édition syro-égyptienne, al-Kitab al-Arabi, dont le
représentant, Mahmoud Abdallah, a déclaré : « il [ce
livre] représente une grande partie de notre succès, en particulier
parmi le public des 18 à 25 ans ».
Peut-on imaginer que Mein Kampf va être
lu de nos jours du fait qu'il peut être réédité en 2016 sans plus
de droits d'auteur que de toute façon Hitler n'eût pas touché
outre-tombe ? Voyez ce combat picrocholin entre universitaires
allemands, leur gouvernement et des associations de déportés, à
l'occasion du terme des droits d'auteur de feu Hitler – l'arsouille
avait conservé ses droits depuis 70 ans, subtilité comique du droit
éternel bourgeois - pour surseoir ou annuler la republication du
« livre qui a causé le plus de morts au monde »(dixit
Ach Arte!).
Le lire constituerait un effort
d'abnégation considérable sur soi-même pour s'intéresser à un
amas de fabulations aussi indigestes que le coran ou la bible. Je
dois en posséder un exemplaire au fond d'une de mes bibliothèques,
délaissé à la critique rongeuse des termites. J'avoue avoir essayé
d'en lire plus de trois pages en sautant les chapitres, mais rien n'y
faisait, non pas parce que je pense comme tout le monde que Hitler
était un sacré salaud, mais parce que, intellectuellement et
politiquement, c'est bête, confus et imbitable. Il y a a tant
d'auteurs classiques plongés dans l'oubli qui mériteraient d'être
réédités – d'un niveau autrement supérieur et structurant que ce
vulgaire compilateur délirant – qu'on peut s'interroger sur le
pourquoi d'une polémique internationale pour éditer, même annotée,
cette merde ? Alors même qu'on peut le trouver chez plusieurs
bouquinistes depuis la guerre ou en édition intégrale sur le web ?
1
Evidemment qu'il s'agit d'une séduction démoniaque démocratique, mâtinée de solides rails conceptuels du
professorat de l'institut de Munich (qui veulent arrondir leurs fins
de mois), d'un épiphénomène littéraire destiné à ressortir
les increvables et répétitifs mensonges sur la guerre mondiale, à
une époque où elle se repose à peu près dans les mêmes termes.
C'est pourquoi la propagandastaffel Arte, après tout le monde, y a
consacré une soirée, tape à l'oeil et superficielle comme d'hab.
Vous pouvez lire les explications de wikipédia et, non seulement
vous aurez le canevas qui a servi aux scénaristes d'Arte, mais vous
en saurez même plus sur le monstrueux « Mein Kampf ».
Je ne m'en excuse pas, mais je vais
vous dire mon avis sur un livre que je n'ai pas lu, que je n'ai pas
lu lire et que je ne lirai pas, me fiant aux divers résumés pour le
contenu mais pas pour l'interprétation ; on me dira que ce
n'est pas bien, qu'il faut lire les écrits de ses adversaires et du principal Belzébuth contemporain avant de
les critiquer, mais Hitler, ou plutôt le nazisme est un livre ouvert
depuis longtemps pour la plupart des gens sensés, qui ont potassé moult livres d'histoire et qui ont réfléchi
aux données historiques sur le déroulement de la seconde boucherie
capitaliste mondiale. Pas besoin non plus de visiter les camps de la mort pour comprendre comment c'était horrible.
Avec sa lourdeur pachydermique, la
chaîne teutonne bétonne et déconne d'entrée, en reprenant la
méthode (très hitlérienne) des idées simples. Cela débute par
l'évocation des migrants actuels qui marchent dans la nuit noire.
Cette introduction se flatte elle-même de rappeler que le suc du
danger hitlérien réside dans le refus des étrangers, pas dans les guerres capitalistes incessantes. On est en
terrain connu et bordé pour tout lycéen antifa. On est prévenu que
le livre du petit moustachu à casquette de postier de base, non
syndiqué à Sud, exsude agressivité et haine.L'actualisation historique possède ses limites hystériques.
On nous cite ensuite des éléments :
Hitler regrette un manque d'homogénéité de la nation et estime que
« nous devons nous battre pour la multiplication de notre
race ». Une vieille potiche fardée jusqu'aux yeux, genre
sexagénaire gauchiste qui veut se croire encore jeune, filmée en
gros plan pour qu'on voit bien des rides accumulées par les soucis
de 14 et de 39, nous fournit une explication psychologique, sans
doute pour remettre à sa place le non-lecteur inconscient comme
moi : « On a tendance à se moquer de Hitler...
c'est pas peur de trouver ce qui sommeille en nous ».
Alors, ainsi averti, j'ai ensuite
essayé de savoir ce qui sommeille en moi quand je vois de telles
émissions : le fou-rire ou le dégoût ? Je vous le dirai
à la fin.
Coupable parce que coupable, l'Etat
allemand, pétri de honte, a interdit la republication du best-seller
de Hitler depuis 1946... par peur de la contagion ! Ouf ce
n'était qu'un propos d'estrade, car, heureusement le Manifeste
communiste de 1848 – qui reste plus utile et contagieux pour le
prolétariat que pour feu Brejnev – a continué à être édité au
pays meurtri de Karl Marx.
Suivent les intermittents des
interviews qui rythment le scénario. Celle-là nous assure que le
lecteur comprend immédiatement que Hitler appelle à l'extermination
des juifs, comme le tueur coranien appelle à tuer tous les mécréants
de nos jours, ou les pacréants du tout. Il s'agit d'une ancienne
déportée juive, on comprend que son jugement puisse être très
affecté par une interprétation littéraire très mauvaise. En voici
une autre qui témoigne que ce projet n'apparaît pas à la lecture
du brouet.
Voici depuis un laboratoire de la
génétique antifasciste, sis à Munich la salope, nos professeurs
d'explication du texte maudit, 150 exégètes du navet nazi, qui ont
planché trois ans durant pour « expliquer »,
« démystifier », « mettre en garde » contre
la nocivité perverse d'oncle Adolf, avec ce résumé subliminal :
« faut l'expliquer aux jeunes ».
Un autre combat, et pas des moindres en
notre époque de misère galopante (plus que le fascisme), le notoire
mérite des augustes professeurs de Munich, en osmose avec l'Etat des
länders, est naturellement d'empêcher l'exploitation idéologique
et commerciale de MK, « car son idéologie raciste continue de
séduire aujourd'hui ».
La vieille décatie gauchiste, poudrée
et rouge à lèvres criard (il y en a certaines qui mériteraient
d'être voilées, foi de macho ridé), revient nous donner la clé :
« avec Mein Kampf, tout s'explique » (entendez :
pour les pauvres d'esprit... racistes et anti-migrants). Le reste est
très accessible à un spectateur débile comme moi. Tout
s'enchaîne : Hitler est en prison, remâche sa haine après un
putsch minable et un jour, tilt ! Il se dit « je vais
écrire un livre, ce sera un best-seller et je pourrai rembourser mes
dettes », « c'est un mélange de biographie, de programme
politique et d'obsessions ». Bien, plus j'avance dans mon
écoute de l'émission, plus je me persuade qu'on me donne bien le
résumé ad hoc du brouet et cela me confirme dans mon absence
d'intérêt pour le lire de fond en comble, de nullité en
caducité2 .
Les commentateurs de Arte font preuve
d'un incontestable racisme intellectuel en traitant Hitler comme une
vulgaire racaille de nos banlieues expulsée de l'école à l'âge
ingrat : « Hitler a quitté l'école très tôt et ne sait
pas écrire », « mais il n'est pas bête » (on
respire ! Comment, autrement, un idiot aurait-il pu entraîner
dans une guerre mondiale un peuple aussi cultivé et lecteur assidu
de MK?).
La mémère décatie revient nous
offrir la deuxième clé, l'ambiance du roman hitlériste : « il
se voit investi d'une mission mais il n'est animé que par la
haine ».
A cette étape du scénario, vous en
avez déjà marre comme moi. Que signifie cette personnalisation de
l'histoire ou plutôt de la barbarie capitaliste ? Qui défie
toute chronologie historique, à la manière du brouet d'Hitler
d'ailleurs. On a commencé par nous refiler la comparaison des
migrants actuels et des juifs du passé avec un zozo emprisonné qui
s'est mis dans la tête de faire un best-seller !
Rien sur le traité humiliant de 1918 !
Rien sur le véritable ennemi intérieur : le prolétariat qui
s'était mis en révolution contre la guerre en Russie et avait
« contaminé » les « frères de classe »
jusqu'en Allemagne ! Rien sur la contre-révolution !
Hitler est tombé du ciel et on se magne de promettre la réédition
de son navet plutôt que de faire lire aux masses des historiens
intelligents comme Kershaw ou les écrits subtils et profonds des
Bordiga et Trotsky !
Le lecteur aura intérêt à lire la
notice de wikipédia assez complète sur Mein Kampf, bien que le
sujet soit vaste, non exhaustif et même parfois aux limites du
discernement humain. On y apprend que le jeune auteur Adolf a débité
ses délires, compilations d'un autodidacte aigri après plein de
lectures ésotériques et d'écrivaillons racistes des deux côtés du
Rhin, et que des conseillers et un curé ont ordonnancé de flot
hétéroclite3.
L'historien Kershaw explique très bien aussi comme l'armée a
instrumentalisé le nouveau petit caporal, sans oublier les appuis
financiers du capital international.
MEIN
KAMPF : UN LIVRE POUR ANNONCER LA GUERRE
C'est
un livre de guerre, pas un livre pour annoncer le massacre des juifs,
c'est pourquoi il n'en est pas question comme le confirment les
divers lecteurs, sauf ceux qui supputent ou auscultent les intentions
du zigoto pris comme instrument plénipotentiaire du Mal.
Enfin
des intermittents de l'interview du scénario sans queue ni tête
autre que l'ombre du fascisme et les fantasmes inconsistants pour
l'époque actuelle que la classe dominante fait débiter à ses
intellectuels de gouvernement (et de partis soliloques), viennent au
moins reconnaître que Mein Kampf, en écartant fatras de
commentaires hétéroclites et nombriliques ou digressions
invraisemblables, contient deux projets essentiels :
- permettre à l'Allemagne de retrouver son rang impérialiste en écrasant la France, son principal ennemi (Hitler fait expurger un tiers du livre qui attaque ce pays pour l'édition française, mais pas ses digressions sur les juifs) ;
- le but concomitant (pour le capital allemand et pas pour Hitler en soi) est de conquérir « l'espace vital », c'est à dire la Russie et les pays de l'Est (comme aujourd'hui d'ailleurs, cf. la situation en Ukraine orchestrée par la bourgeoisie US pour empêcher un nouveau Barbarossa économique...).
Les
juifs ne sont traités qu'en troisième lieu, et la chronologie et
l'ordonnancement de l'argumentation a peu d'importance dans l'écrit
de tout gourou qui « ne fait pas de politique » mais
« parle aux sentiments » ; le liant dans ce magma
plus belliciste que raciste (mais en même temps racisme et
bellicisme font toujours bon ménage) est bien sûr le juif,
bouc-émissaire tout trouvé, traditionnel depuis le 19 ème siècle,
impeccable remplaçant du prolétariat. Nos cuistres d'Arte n'ont
même pas osé invoquer la haine de la bourgeoisie allemande contre
les « juifs bolcheviques », pour ne pas mécontenter l'un
de leurs patrons, Poutine, antifasciste confirmé qui ne veut plus
entendre parler des youpins du Kremlin... en 1917.
Mémère
décatie revient nous expliquer que l'auteur Hitler voit le juif
comme symbole d'un monde décadent, qui a intérêt au déclin de
l'humanité ; peu lui chaut que les bandes d'Hitler et de la
social-démocratie du « socialiste » Noske ait tiré plus
qu'au Bataclan à la mitrailleuse contre des milliers d'ouvriers
berlinois !
Un
autre intermittent, peut-être ancien déporté, est chargé de nous
glisser que le communisme pour Hitler est un grand danger ; mais
cela apparaît comme anecdotique puisqu'on nous assure, et Hitler et
le scénario de l'émission que le plus grand danger était « les
juifs » ; mais personne ne nous démontre en quoi.
L'histoire
est au niveau d'une émission de Bernard Pivot, on suit les chiffres
de l'édition à la trace. Comme Sarkozy se rendant au Fouquet's au
soir de sa première élection (et probablement la dernière) ,
Hitler relance la vente de son book au lendemain de sa victoire
électorale de 1933 : « les ventes explosent ».
Bingo ! Comme s'il devait arriver la même chose à Droopy
Fillon s'il avait une chance quelconque de refiler son navet
promotionnel en 2017; actualisation piège à ignorons!
En 1935 le brouet n'intéresse déjà plus personne, aussi les apparatchiks nazis inventent de l'offrir en cadeau de mariage, idée reprise par Le Figaro lors de mon mariage en 1970; l'abonnement annuel pas le livret d'Hitler (ce journal me servit pour protéger mes pauvres meubles de la peinture); comme oncle Adolf j'ai tendance hélas dans cet article, vous le voyez, à mêler le subjectif à la grande histoire, que mes hautains lecteurs et lectrices me le pardonnent.
En 1935 le brouet n'intéresse déjà plus personne, aussi les apparatchiks nazis inventent de l'offrir en cadeau de mariage, idée reprise par Le Figaro lors de mon mariage en 1970; l'abonnement annuel pas le livret d'Hitler (ce journal me servit pour protéger mes pauvres meubles de la peinture); comme oncle Adolf j'ai tendance hélas dans cet article, vous le voyez, à mêler le subjectif à la grande histoire, que mes hautains lecteurs et lectrices me le pardonnent.
Un
des supplétifs vient « combattre une idée tenace »
ensuite : le fait que Mein Kampf n'était pas lu en général.
C'est vrai pourtant et cela coule de source comme des historiens
l'ont constaté il y a longtemps. D'une part les masses
« populaires » ne lisent jamais les programmes et peu les
livres en général. D'autre part, comme le rappelle la notice de
wikipédia, le livre est offert en cadeau à tous les mariés non
échangistes comme Mitterrand après 1935; c'est le genre de cadeau
qui finit sur la cheminée ! Et ce cadeau est tiré à 12
millions d'exemplaires quand Hitler – se remplit les fouilles au
point de refuser sa paye de premier ministre, échappant comme Xavier
Bertrand à tout cumul compromettant de mandats. On nous assure qu'un
allemand sur cinq a lu cette merde, ce qui fait beaucoup trop par
rapport au petit temps libre dont disposent les ouvriers allemands,
encore majoritaires et qui préfèrent une bonne bière au bistrot
que lire à la bougie ou en polluant ses poumons près de la cheminée
que Emmanuelle Cosse ou Ségolène Royal auraient fait ramoner par
Nicolas Hulot si elles avaient été ministres d'Hitler en son
époque.
Il y
a suffisamment de journaux, la radio et les meetings pour
« expliquer » et « lire » les idées nazies,
qui sont avant tout un encouragement à la guerre, avec cette rouerie
de fondre les classes dans une union défensive contre la
personnalisation perverse du capital par les juifs ; ce que nos
intermittents d'Arte définissent comme « montée du
racisme » ; ce roc de la pensée moderne, germanopratine
et décomplexée du stalinisme amoindrissant, qui oublie, même les
mémères décaties, qu'il est surtout le bréviaire du réarmement,
qui fait fi du niveau de terreur qui régissait de plus en plus la
société en Allemagne, avec des bruits de botte croissants non pour
aller combattre les juifs mais pour briser l'encerclement des
compétiteurs capitalistes et relever le taux de profit par le
pillage impérialiste.
Une
nouvelle fois un autre intermittent reconnaît qu'il n'y a nul appel
au meurtre massif des juifs. Malgré l'insistance grand-guignolesque
sur l'ennemi juif, toute la promotion d'Hitler et l'avant-guerre ne
reposent pas sur la chasse aux juifs en soi. La chasse aux juifs à
l'approche de la guerre, c'est quoi ? C'est la fabrication d'un
ennemi intérieur, qui fond ou unifie toutes les classes sociales
tendues vers un seul but : la guerre externe. Admirable
perversité de la bourgeoisie allemande, derrière sa marionnette
Hitler : remplacer le dangereux prolétariat – liquidé en
Russie par Staline et massacré par les social-démocrates et les
corps francs avec le petit dernier Hitler, en 1919 et 1923 – par
les « migrants » inoffensifs juifs, ou non migrants
puisque qu'un grand nombre des prolétaires à l'Est étaient juifs ;
comme aujourd'hui Daech est supposé être dans nos murs avec les
millions de croyants musulmans. L'émission teutonne veut bien oser
la comparaison historique mais sans oser la comparaison avec le
subterfuge mystificateur ! Et pourtant le subterfuge est là
aussi et fait dresser nos cheveux sur la tête : pour mener à
bien une guerre mondiale, il faut être capable d'inventer un ennemi
intérieur, du genre figurant comme les juifs (qui
s'excuseraient les bougres en général de vouloir prendre un pouvoir quelconque) ,
mais surtout pas une classe dangereuse historiquement et socialement
comme la classe des classes : la classe ouvrière.
Il
suffit d'égrener enfin les clichés convenus qui n'exigent plus
d'explications, pour fossiliser le diable extra-terrestre Hitler. On
évoque les gaz à Verdun, sans préciser que c'est une invention de
l'armée française. Il est aussi convenu qu'ils sont d'accord avec
l'affirmation d'Hitler « les juifs sont responsables de la
défaite en 14 » ; on ne nous rappellera pas que c'était
l'interprétation de l'état-major allemand, ni que Hitler savait
très bien que c'était le prolétariat allemand qui avait « trahi »
sa bourgeoisie ; c'est pourquoi il n'inquiéta jamais les chefs
« socialistes » à la retraite, au contraire des collabos
français qui s'en prirent au « juif Blum », alors que en
France aussi les généraux avaient organisé la débâcle. On a
compris après l'accumulation des clichés, science infuse de tous
les potaches en politique, que ce salaud de Hitler était venu sur
terre « prêt à tuer tous les êtres humains ».
Churchill, Truman, Hiro-Hito n'étaient à côté qu'une nurserie
bénévole sans nounou voilée.
On a
donc compris le résumé de Mein Kampf : une incitation à la
haine. Des juifs bien évidemment, espèce de lourdaud ! Mais
aussi des français, des russes, des arabes mécréants, des témoins
de Jéhovah pratiquants, etc.
Dégoût qui sommeille en moi devant cette propagande qui prend la tangente pour éviter
de mettre en évidence la responsabilité du capitalisme dans la
montée aux guerres mondiales, mais pas simplement. Cette actualité
« littéraire » de peu d'importance en soi (vous
n'attraperai ni la rougeole ni le virus du nazisme si toutefois vous
lisez cette merde) comparée à l'enrichissement d'Amazone avec tous
ceux qui revendront en vitesse cette vieillerie d'autodidacte ampoulé
et dégénéré, illisible, surtout avec les commentaires de 150 ânes
universitaires de Munich. Un conseil : lisez la notice de
wikipédia, presque tout l'essentiel y est, sauf notre analyse
marxiste du nazisme et du pion Hitler.
La
conclusion de l'émission est aussi navrante que son contenu. La
comparaison historique des juifs et des musulmans est bêtifiante.
C'est faux les boucs-émissaires ne sont pas interchangeables, non
parce que juifs et arabes n'auraient pas leurs « riches »
exploiteurs du monde ou leurs terroristes marginaux, mais parce que
nous vivons une période complètement différente que celle de la
contre-révolution des années 1930 et d'une crise qui ne pouvaient
mener qu'à la guerre par impuissance du prolétariat. Aujourd'hui,
si les médias comparent facilement djihadisme et nazisme, cela reste
incongru. Nous n'avons pas les mêmes dimensions entre le nazisme
industriel et un islamisme armé avec un micro Etat régional qui
n'est que le paillasson et le bourreau d'intérêts impérialistes
rivaux. Le nazisme a trouvé sa force dans une homogénéité
contrainte du nationalisme, sans commettre ses cruautés au début de
son règne. L'islamisme marche à l'envers, il se veut mondialiste
mais reste éclaté à ce niveau et commet ses atrocités maintenant
sans avoir conquis une place-forte nationale.
Il
n'est qu'une troupe d ' « éclaireurs » en vue de la
guerre mondiale. Il peut compter sur l'idéologie interclassiste de
l'antiracisme pour compléter la panoplie du futur épouvantable.
Au
terme de cette émission de hâbleurs superficiels, le commentaire en
voix off ne dit pas le contraire : « les deux idées
majeures de Mein Kampf étaient l'ultra-nationalisme et le racisme »,
« solution simple dans un monde complexe ». Comme celui
d'aujourd'hui ?
Le
pire était à venir, la pub pour cette merde : « étudier
Mein kampf c'est étudier le monde actuel ».
Et
étudier le programme communiste de Marx et Engels, c'est étudier la
lune ? Et Hitler le plus grand sociologue de tous les temps ?
BORDIGA
avait raison en 1945, disant paradoxalement que le fascisme avait
finalement triomphé. Puisqu'on trouve la même méthode de
raisonnement binaire certes à l'envers, chez nos abrutisseurs
publics de télé-radio-web !
Big
brother vous a parlé mes chers frères. L'humanité et son ennemie
la haine, décrite par cet auteur exceptionnel oncle Adolf au mitan
des années 1920, vivotent comme au temps des années folles, entre
diable et bon dieu. Pourvu qu'elles ne s'identifient pas un de ces
jours à ces deux classes pithécanthropes : le prolétariat et
la bourgeoisie !
1En
2013, par suite à une campagne des courageux apparatchiks
antifascistes de salon, F de gauche et PCF, une librairie de Berck a
été sommée de retirer l'ouvrage de ses rayons. J'ai été bien
entendu soutenir ce libraire qui n'était ni facho ni un fourrier du
nazisme. On ne peut regretter finalement qu'une chose : ces
crétins d'apparatchiks auront servi à faire de la pub pour cette
merde, et je suis sûr que plusieurs personnes, émoustillée par un
possible contenu dérangeant le système, aient par la suite passé
commande et dépensé leurs sous en vain, pour une vraie merde !
2Refuser
de lire un auteur du calibre lamentable d'Hitler ne peut pas être
un péché, de même que ne pas perdre son temps à lire les grands
auteurs bourgeois n'est pas une régression de la pensée ;
Bordiga se vantait bien de n'avoir jamais lu une ligne de Benedetto
Croce !
3Le
plan fourni par wikipédia ne concerne que l'édition (tronquée)
française, mais révèle bien dans l'ordre les préoccupations non
du seul Hitler, mais de la bourgeoisie allemande revancharde, les
ennemis : 1. la France, 2. le bolchevisme, 3 l'ennemi intérieur
remplaçant : les juifs. Mein Kampf n'a fait que s'inspirer des
recettes des best-seller américains, mélange de petite histoire
personnelle et de grande histoire à la façon de Léon Zitrone,
pour l'estimation la plus haute. Le sommaire le démontre. Les
nègres de Hitler ont dû suer sang et eau pour mettre un semblant
d'ordre dans ce fatras, mais le plan reste délirant en lui-même
sauf pour une obsession : la guerre.
Tome I : bilan
Préface de l'auteur- Considérations politiques générales touchant mon séjour à Vienne
- Munich
- Propagande de guerre
- La Révolution
- Le commencement de mon activité politique
- Les causes de la débâcle
- Le peuple et la race
- La première phase du développement du parti
ouvrier allemand national-socialiste
Tome II : le mouvement national-socialiste
- Opinion philosophie et parti
- L'État
- Sujets de l'État et citoyens
- La personnalité et la conception raciste de l'État
- Conception philosophique et organisation
- Lutte des premiers temps - L'importance de la parole
- La lutte contre le front rouge
- Le fort est plus fort quand il reste seul
- Considérations sur le sens et l'organisation des sections d'assaut
- Le fédéralisme n'est qu'un masque
- Propagande et organisation
- La question corporative
- La politique allemande des alliances après la guerre
- Orientation vers l'Est ou politique de l'Est
- Le droit de légitime défense
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire