Il aurait fallu sérier la liste des grands
réalisateurs de cinéma, qui sont les véritables auteurs de l’œuvre
cinématographique – avant cette affirmation par la nouvelle vague en France, on
ne connaissait des films que les noms des vedettes à l’écran – mais j’ai choisi
de souligner les œuvres marquantes à mon sens dans les catégories idéologiques
de la société qui régissent ou sous-tendent cette étonnante
« distraction » moderne, pas si ludique qu’elle en a l’air, souvent
plus propagandiste insidieuse que création innocente, mais toujours reflet de
l’air du temps. Certes, comme disait Wells, il n’y a pas plus qu’une tête
d’épingle dans le scénario d’un film, et il n’aura jamais la profondeur ou
l’intensité d’un livre, mais il représente une dimension culturelle
irréfragable qui participe de la conscience et de l’amusement des classes en
lice… En commençant par mes deux chéris.
Metropolis de
Fritz Lang
(1927 ou 1929 avec Birgit Helm) : le must de la fin du cinéma muet, un
film qui veut « parler » au monde, mélange d’anticipation d’une
société aliénée et du règne de la barbarie nazie. Lang a pompé l’idée futuriste
à Aelita (Yakov Protazanov, 1924, voir l’analyse
de ce film sur mon blog, chiant à mourir comparé à Metropolis) A la veille du
crash financier de 1929, le fantasme de Lang (la trouille que lui a flanqué la
vision de New York) est considéré par les uns comme une description de la
montée du nazisme, pour d’autres (dont bibi) comme l’expression d’une classe
ouvrière enchaînée entraînée à l’abîme par une meneuse perverse et diabolique
(la superbe Birgit Helm 19 ans) robotisée par le méchant patron dominateur,
film ambigu qui se conclut par la réconciliation du chef syndicaliste avec le
patron de la cité dantesque ; une seule chose est sûre, l’acteur qui joue
le syndicaliste finira membre du vrai parti nazi. Le film mis en musique pop en
1969 par Moroder fût décrié par les esthètes, il en était en réalité bonifié
dans sa démesure (le muet sans musique est chiant). Le
capital et le travail, main dans la main, voilà qui annonçait le programme
national-socialiste allemand, qui comptera le soutien de la scénariste Von
Harbou. Approché par les nazis en 1933 (Hitler avait adoré Metropolis),
Fritz Lang préféra fuir pour la France, puis les Etats-Unis. Le premier film
parlant de Lang – M le maudit (1931) - film de mœurs dans un Berlin glauque est
aussi considéré comme annonciateur de la perversion du nazisme.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=ZSExdX0tds4#t=48
Citizen Kane de Orson Wells (RKO 1941) le mégalo
bourgeois égoïste et solitaire; la production de RKO est à déguster dans son
ensemble, probablement la plus grande compagnie créatrice de films de talent,
hélas détruite avant guerre par un milliardaire aventurier, plus coureur de
jupons que mécène de l’art majeur du XXème siècle.
1.
LA CLASSE
OUVRIERE AU CINEMA (1930-1942)
Il faut
s’éloigner des poncifs du cinéma soviétique, assez symboliste avec Eisenstein (esthète père du
montage avec Griffith
et Abel Gance), un cinéma qui sert surtout la propagande pachydermique du
stalinisme montant, pour trouver à l’Ouest une classe ouvrière décrite non
simplement à travers ses grèves ou ses moments d’insurrection armée, mais dans
ses rapports avec les autres classes, avec la pègre, avec ses rêves ou
projections imaginaires. A ce point de vue, le premier cinéma du monde en
France dans les années 1930 de René Clair à Renoir, le cinéma allemand (avec
Pabst en particulier) avant guerre, le cinéma américain (cf. Place aux jeunes
de Léo Mac Carey), le cinéma néoréaliste italien après-guerre, et les films
dits « dramatiques » du cinéma européen des années 1970 donnent un
aperçu de la diversité du prolétariat quoique la production majeure de
l’industrie cinématographique cible la petite bourgeoisie et ses problèmes
psychologiques.
Sous les toits de Paris de René Clair (1930) film
franco-allemand apprécié dans le monde entier, l’action se déroule en milieu
populaire. Dans la même veine (le désir de gagner à la loterie pour échapper à
la condition ouvrière, il réalise « Le Million » et surtout
l’admirable « A nous la
liberté »
sublime épopée de deux anciens taulards dont l’un finit patron et l’autre
ouvrier à la chaîne, enlevé, musical et bourré de fraternité, ce film démontre
selon moi que René Clair est meilleur que Jean Renoir pour dépeindre les rêves
des milieux prolétaires d’avant guerre. L’ensemble de son œuvre y compris sa
période hollywoodienne, révèle un grand cinéaste.
HOTEL DU NORD (1938) et LE
JOUR SE LEVE (1939)
de Marcel Carné, ce cinéma bien que qualifié de réalisme poétique, plonge dans
le milieu ouvrier et traite du suicide chez les prolétaires dont les deux
meilleures incarnations truculentes resteront Arletty et Jean Gabin (le prolo
gouailleur en casquette). Ces films sont le reflet, à un autre niveau que
Metropolis, du reflux de la volonté de lutte collective du prolétariat ;
l’on sent la venue de la guerre dans La
règle du jeu de Jean Renoir , réalisé en 1939, considéré comme un des plus
grands films du monde, où il met en scène des rapports de classes caricaturaux,
mais le fond reste inquiétant. Le grand artiste est un annonciateur d’orage.
L’homme de la rue de Franck Capra (1941) avec
Gary Cooper et Barbara Stanwick. L’amère saga d’un héros
plébéien vite retombé dans l’oubli. Précédent de peu l’entrée en guerre des
Etats-Unis, le tournage du film énonce clairement ses référents. Le populisme
des John Doe menace de sombrer dans l’extrémisme haineux des D.B Norton.
Mobilisé, le cinéaste entretiendra le moral des GI’s en supervisant la série Pourquoi nous combattons (1944),
propagande commandée par l’Etat-major et détournant les images de Leni
Riefenstahl. Entièrement dévouée à la société du spectacle, L’Homme de la rue dissocie l’être et
le paraître dans une habile mise en abyme de la création. Là où Smith ne
rencontre que des obstacles à ses projets d’honnête citoyen, Willoughby pactise
avec l’ennemi et accède aussitôt à la notoriété, à l’argent et au pouvoir. La
course aux médias obéit à un rythme échevelé. Le charisme et la pensée de John
Doe inondent la presse de messages subliminaux et accaparent les ondes
radiophoniques. Les titres fédérateurs des quotidiens scandent chaque victoire
de Doe. La lisibilité apparente du film (les masses crédules contre les leaders
diabolisés) exige d’aller au-delà de la campagne de séduction des intrigants. Le discours inaugural de John
Doe à la radio, les mises en garde du Colonel à l’hôtel, les remerciements de
Bert, fondateur du club John Doe, la tirade patriotique de Connell dans un
café, et la table ronde de D.B Norton organisée autour des prochaines
élections. La naissance du héros, aussi fulgurante soit-elle, ne peut faire
oublier l’individu en retrait, sans opinion propre et sans voix. Quand l’homme
tentera de parler en son nom, sa voix sera aussitôt étranglée (l’effarant
meeting sous la pluie) ou amoindrie (la demande en mariage par personne
interposée). La confusion entre les deux John est telle que l’ancien joueur de
base-ball s’y perdra lui-même. Jusqu’au bout, Willoughby n’aura été que le
jouet d’un scénario écrit à l’avance. Quelle place reste-t-il pour un moribond
anonyme dans un monde capitaliste de faux-semblants? Notons que le lâche Gary
Cooper qui allait accepter de dénoncer ses collègues artistes
« communistes » jouait un rôle qu’il ne méritait pas.
Les visiteurs du soir de Marcel Carné (1942) ne
mettent pas en scène la classe ouvrière, car il n’y a pas qu’elle, et on peut
se distraire en oubliant classes sociales et politique.Satan
délègue, sous l'apparence de ménestrels, deux de ses suppôts, Dominique et
Gilles, pour semer malheur et destruction sur Terre en l'an de grâce 1485.
Alors que Dominique réussit sa mission en soumettant à son emprise séductrice
le baron Hugues et Renaud, le fiancé de sa fille Anne, Gilles faillit à sa
tâche en succombant amoureusement devant la pureté d'Anne à laquelle il ne
devait apporter que tourments. Leur amour déchaîne le courroux de Satan qui
intervient en personne pour achever son œuvre de désolation comme il l'entend.
Ronflante et étirée au possible. Tout est en lien avec le style du stalinien
Prévert : les acteurs citent leur texte comme au théâtre sur un rythme lent,
dans un langage trop appuyé, et dans des jeux très creux et neutres. Les
dialogues sont pesant mais, sachant les conditions drastiques de réalisation du
film et les allusions à l’Occupation allemande, j’ai un faible pour ce film
plus que pour « Les Enfants du paradis » ; il se dégage une
magie en particulier avec la séquence finale : les amants changés en pierre,
mais dont le coeur continue de battre, prouvant que l'amour est éternel,
déjouant le diable déguisé en seigneur qui disparaît. Le « AAANNE »
du rigide Alain Cuny résonne longtemps dans les têtes. J’aime ce film parce
qu’il laisse transparaître au fond la froideur du temps de guerre et la vie qui
s’oppose au froid et à la dureté de la pierre.
-
2.
Chefs d’oeuvre chez
les néoréalistes (post 1945)
Rome ville ouverte (1945) de Rossellini (plus
la collaboration de Fellini) avec l’admirable Anna Magnani est un film d’école
qui dépasse le cinéma de studio et ouvre béantes les innovations du cinéma
moderne. Le père des Cahiers du cinéma André Bazin décrivait le néo-réalisme
comme « une description globale de la réalité par une conscience globale
[…] Le néo-réalisme se refuse par définition à l'analyse politique, morale,
psychologique, logique, sociale ou tout ce que vous voudrez des personnages et
de leur action. Il considère la réalité comme un bloc, non pas certes
incompréhensible mais indissociable ». Film monumental, non pas tant par
le scénario réac d’appel à la réconciliation nationale (prêtre victime et
militants staliniens pourchassés) et donc tout public
« antifasciste », que parce qu’il reconstitue en réel l’angoisse de
la fin de la guerre mondiale et ses derniers drames en filmant sans fard au ras
du trottoir. Rossellini en fait a ouvert le cinéma au film d’amateur et à la
vente de caméras personnelles à la Fnac et chez Carrefour.
Le Voleur de bicyclette (titre original : Ladri di
biciclette) de Vittorio De Sica sorti en 1948.
Le film retrace l'histoire d'un père de famille pauvre de l'immédiate
après-guerre qui s'est fait voler sa bicyclette, sans laquelle il ne peut se
rendre à son travail, indispensable à la survie de sa jeune famille. Un bijou
qui reflète bien la peur du lendemain en milieu ouvrier au long des années
1950.
La strada (1954)
de Federico Fellini, dernier film
culte inspiré par le néoréalisme, mélodrame de la misère d’où surgissent
l’amour et l’innocence. Ce film reflète à la fois la peur et la séduction
qu’exercent les marginaux sur la classe ouvrière, il ouvre donc la porte au
cinéma de la deuxième moitié du XXe siècle dont les principaux héros seront des
marginaux déjantés, des fous incurables, prenant la place de l’historicisation
des faits divers au XIXe siècle dans l’imaginaire de masse au XXe et au XXIe
siècles suivants.
Antoine et Antoinette de Jacques Becker (1947) : description minimaliste et intimiste d’une classe ouvrière au ras des pâquerettes, misant plus sur
la loterie nationale que sur la lutte de classe par celui qui réalisera en 1952 l'envoûtant Casque d'or avec Signoret et Reggiani (roman des apaches du Paris 1900, de Belleville à Joinville le pont). Le film
récompensé par l'équivalent de la palme d'or 1947 du Festival de Cannes ("Grand Prix du
Festival International du Film" catégorie amour et psychologie), ne faisait
pourtant pas l'unanimité. un journaliste à Action, reprochait à Becker d'avoir décrit un couple d'ouvriers
dont les idéaux simples devaient rasséréner la bourgeoisie et s'interrogeait
sur le réalisme de la représentation. Becker répondait dans le même journal,
qu'il lui semblait au contraire qu'Antoine devait avoir sa carte syndicale. ET
posséder une carte syndicale n’empêchait ni de jouer à la loterie ni de baver
devant Maurice Thorez ou le Grand Charles.
Los Olvidados de Luis Bunuel (1950) :
et voilà je classe aussi le Bunuel, ancien surréaliste, dans le néoréalisme des
fifties pour un film qui m’a toujours choqué. Tableau
sans concession d’une réalité sociale très dure, le film est en décalage
aujourd’hui où la violence vient de partout. Bunuel y brosse le portrait d’une
partie abandonnée de la population mexicaine, l’envers d’une société par
ailleurs prospère qu’on aperçoit que furtivement, comme séparée par une
frontière imaginaire qui en fait un monde totalement étranger à celui des
protagonistes du film. Bunuel s’intéresse plus particulièrement au sort de ces
enfants livrés à eux même prisonniers d’un système qui les enferme et les
condamne. Mais au delà de ce coté documentaire sociologique Bunuel nous raconte
avant tout l’histoire d’individus et refuse, comme à son habitude, tout
systématisme. Le sujet du film n’est pas "la misère à Mexico" mais
avant tout l’impossible conciliation entre la nature fondamentalement bonne et
aimante des enfants (comme on le croyait à l’époque) et la violence du monde dans
lequel ils vivent.
Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov (1957) : film patriotique stalinien
que je classe aussi dans le néoréalisme. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Veronika attend
le retour de son fiancé Boris, parti sur le front. Sans nouvelles, elle est
violée par le cousin de celui-ci, un planqué peu glorieux, égoïste et distant.
Délaissée, Veronika s’implique à sa manière dans le conflit en investissant son
énergie à l’aide et au réconfort des soldats blessés rapatriés au pays. Elle
prend conscience de l’horreur de la guerre. Le film est louangé internationalement
pour ses prouesses techniques. Belle réalisation, suspense indéniable, acteurs
attachants. Le succès est dû aux mêmes ingrédients de scénario que « Rome
ville ouverte », le poids de la guerre mondiale encore dans les années 1950
sur le cerveau des survivants. Il est montré partout dans les écoles, et marque
en particulier ma génération. Gaullistes et staliniens communient dans les
louanges. Malgré la fin patriotique en diable, le talent est indéniable et le
film reste dans la mémoire.
3.
Modernes
innovateurs anarchisants:
Le beau Serge (C.Chabrol, 1959) : dans un bled
provincial les scandales se succèdent avec la géniale Bernadette Lafont, mais
toute l’œuvre de Chabrol est excellente dans sa moquerie du mode de vie des
bourgeois. La Nouvelle vague n’est qu’un prurit anarchiste des soubresauts que
la classe ouvrière impulse à la société capitaliste depuis les « bas
fonds ». L’art provocateur qui naît au cours de ces années répond mieux à
la révolte souterraine et muette des masses exploitées que les discours
staliniens ampoulés et ceux de la gauche naphtaline.
Les quatre cent coups (Truffaut, 1959)
Largement autobiographique, le film raconte l'enfance difficile d'Antoine
Doinel, ses relations avec ses parents, ses petits larcins qui lui
vaudront d'être enfermé dans un centre pour mineurs délinquants. À la fin des années 1950,
Antoine Doinel, 12 ans, vit à Paris entre une mère peu aimante et un beau-père futile. Il
plagie la fin de La Recherche de l'absolu lors d'une
composition de français. Le professeur lui attribue la note zéro au grand
désarroi d'Antoine, qui, en fait, se rappelait involontairement le passage
qu'il avait lu récemment. Antoine Doinel éprouve une admiration fervente pour Honoré de Balzac. Il lui a consacré un autel,
une bougie éclaire un portrait de l'écrivain et met le feu à un rideau,
provoquant la colère de son beau-père. De plus, malmené par un professeur de
français autoritaire et injuste, il passe, avec son camarade René, de l'école
buissonnière au mensonge. Puis c'est la fugue, le vol d'une machine à écrire et
le commissariat. Ses parents, ne voulant plus de lui, le confient à
l'« Éducation surveillée ». Un juge pour enfants le place alors dans
un Centre d'observation où on le prive même de la visite de son ami René.
Profitant d'une partie de football, Antoine s'évade. Poursuivi, il court à
travers la campagne jusqu'à la mer.La spirale dans laquelle le jeune Antoine
s'enfonce est décrite avec sensibilité mais aussi avec fermeté. Elle est rendue
d'autant plus touchante que le film montre parallèlement la constante bonne
volonté maladroite du héros typique du désarroi affectif et de la fuite en
avant de l'adolescent.
A bout de souffle (Godard, 1960) : film
légendaire de la Nouvelle Vague, qui ne vieillit pas, qui fait regretter que
Belmondo ait consacré sa carrière à s’enrichir avec des navets « aventure
et saut de l’ange » à la De Broca. Belmondo y joue de façon inoubliable les voyous aux côtés de la sublime Jean
Seberg (Sainte Joan…) dans un drame quasi inspiré du "Quai des
brumes" de Carné! Le héros de ce film inventé par un jeune
critique-scénariste « imbibé » de cinoche américain (Truffaut), Belmondo, fait
mieux que Raimu et Gabin et avant Depardieu! Bébel et Seberg y représentent le
couple fatal de l'année 1960. Après avoir volé une voiture, Bébel s'enfuit à
Paris! Poursuivi par un motard, il le tue! Il rencontre la sémillante Seberg
qui vend le « New York Herald » sur les Champs-Elysées! Universel! il lui
propose de l'emmener en Italie! Elle hésite! La police le recherche. On est à
la racine de l’éveil de la conscience anarchiste du bourgeois Godard, l’ennemi
du héros c’est la police, le révolutionnaire c’est le tueur de flic, plus court
chemin vers l’embrigadement maoïste. Godard épate tout le beau monde car il
filme caméra au poing comme vont le faire désormais les amateurs du monde
entier et sans avoir besoin d’aller à l’école du ciné ringard. Et aussi il
utilise un acteur inconnu et qui n’est pas beau, c’est fini l’époque des beaux
Serge… Bébel a du punch et c’est le meilleur acteur français jusqu’aux années
1970 et à son avc.
Les bonnes femmes (Chabrol 1960) film franco-italien
avec la talentueuse Bernadette Lafont. Quatre vendeuses s’ennuient
dans le petit magasin d’électro-ménager de Monsieur Belin. Le travail
terminé, elles cherchent l’évasion : Ginette chante en cachette dans un music-hall ;
Rita essaye d’épouser un petit bourgeois ennuyeux ; Jane, quand elle ne
flirte pas avec son soldat, traîne et se laisse draguer par de vieux
lourdauds ; Jacqueline, elle, rêve au grand amour. Et, depuis les quelques
jours où elle a remarqué ce motard à moustache qui la suit, elle pense avoir
trouvé son prince charmant... un sadique qui l'étrangle. Le film est jubilatoire
et représente un sain anti-féminisme avant le triomphe de la pétasserie
gauchiste.
Boulevard (Duvivier, avec JP Léaud, 1960) ;
Duvivier n’est pas compté comme membre de ladite Nouvelle vague, mais tout en
restant un classique, en se focalisant sur les rapports d’un adolescent avec
les adultes à Pigalle il est dans l’air du temps, de cette longue révolte qui
court tout au long des sixties jusqu’à mai 68, et dont cinéastes novateurs et
chanteurs à textes (Brel, Brassens, Ferré, Reggiani, etc.) sont les prolégomènes.
Personne n’a jamais comparé les deux films de Truffaut et Duvivier dont le
héros est JP Léaud, dans les deux cas il s’agit d’un ado indépendant, plus
frondeur chez Truffaut.
Une femme est une femme de JL Godard. (1961)Angela
veut un enfant dans les 24 heures. Émile, son compagnon, n'est pas si pressé.
Pour arriver à ses fins, elle menace Émile de faire un enfant avec Alfred, un
ami d'Émile qui est amoureux d'elle. Comme Galia, superbe film enjoué sur un
« éternel féminin » en train de devenir un « nouveau
féminisme », quand Godard échappe au maoïsme primaire il devient bon.
DE l’AMOUR par Jean Aurel (1964) :
épatant film à peu près méconnu et sous-estimé (ce qui fait que vous l’obtenez
pour des broquilles sur Price Minister). Une délectation sur l’amour, plus
pointue que celle du demi-puceau Stendhal, tourné sans grands moyens mais avec
la finesse de Jacques Laurent, dit Cécil Saint-Laurent, dit Albéric Varenne et
de Jean Aurel. Jean Aurel, scénariste du Trou, dernier film de Jacques Becker,
se livre à un élégant exercice de style
réalisé dans le goût très français du marivaudage cynique et assez
cruel. Le film ne se conte pas, puisqu’il est tout dans les dialogues et les
stratégies de conquêtes amoureuses. Dans cela, et dans la beauté des femmes : que
les amateurs écarquillent les yeux : Anna Karina au top, la somptueuse Joanna Shimkus
et la divine Elsa Martinelli, ici nettement déshabillée comme le voulait la
Nouvelle vague.
Galia de Georges Lautner avec Mireille
Darc (1966) : film sous-estimé, où Mireille Darc incarne pourtant plus
sobrement que Bardot la « femme libérée » sexy et naturelle. Je le
place sur le même plan que les deux films précédents.
A part :
Edvard Munch la danse de la vie de Peter Watkins, (1973)
probablement un des plus grands films du XXe siècle finissant. Filmé comme un documentaire
d'époque avec une technique sans façon héritée de la Nouvelle vague, il retrace
les débuts de la carrière artistique du peintre expressionniste norvégien Edvard
Munch (1887-1901). De ses recherches picturales à la réception de son œuvre
par le public et les critiques, des drames amoureux à la peur de la maladie qui
s'abat sur sa famille telle une malédiction, de son rejet de la société
bourgeoise à son accueil par des groupes anarchistes ou d’artistes
révolutionnaires, le film brosse un portrait subjectif et intime de Munch tout
en liant l’artiste à son époque et aux grands mouvements culturels et sociaux
qui agitent cette fin du XIXe siècle.
Les acteurs fixent la caméra, on est dedans, bouleversé par la maladie, la mort
et l’opiniâtreté de Munch.
4.
UNE VISION
PERVERSE ET MISERABILISTE DE LA CLASSE OUVRIERE de LARS VON TRIER à KAURISMAKI
Breaking the waves du danois Lars Von Trier (1996): film
époustouflant dont on ne peut sortir indemne, plonge au cœur de la perversion
humaine et de la mystique. La jeune fille Bess se marie à Jan, qui
travaille sur une plate-forme pétrolière au nord de l'Écosse.
Leur relation est passionnelle. Elle prie pour qu'il revienne, mais elle le
retrouve paralysé après un accident de travail, incapable de bouger et bien sûr
d'avoir des relations sexuelles. Il lui demande de coucher avec d'autres hommes
et de lui raconter les détails. Bess accepte et connaît des relations de plus
en plus déviantes et dangereuses, croyant agir selon la volonté de Dieu tout en
se prostituant. Malgré l'hostilité de sa famille et le poids de la religion rigoriste
de son village, elle tente de continuer à faire vivre cet amour, par
procuration, aux limites de la perversité, jusqu'à un sacrifice ultime. Le
carcan religieux qui l'entoure est inapte à la comprendre et à l'aider, et
ajoute à l'humiliation qu'elle s'inflige. Jusqu'à sa propre mère qui la renie
et la chasse de chez elle. L'anathème qu'elle subit dépasse même sa mort :
son enterrement officiel par les hommes de l'église est placé sous le signe de
la damnation. Lors de son immersion officieuse en mer, depuis la plateforme
pétrolière, son mari et ses collègues entendent des cloches dans le ciel. Le
spectateur les voit.
La cérémonie de
Claude Chabrol (1995):
film
franco-allemand
adaptation du roman L'Analphabète
de Ruth Rendell,
lui-même librement inspiré du fait divers célèbre qui vit les sœurs Papin
assassiner leurs patronnes, ainsi que de la pièce de Jean Genet
Les Bonnes.
Sophie (Sandrine Bonnaire) est engagée comme bonne à
tout faire par un couple de bourgeois. Jeune femme timide et introvertie, elle
est analphabète,
mais le cache soigneusement car elle en a honte. Elle se lie peu à peu avec
Jeanne (Isabelle Huppert), la postière du bourg, une
femme au passé trouble. Cette dernière voue une haine et une jalousie sans
limite aux Lelièvre, les patrons de Sophie (Jean-Pierre Cassel et Jacqueline
Bisset). Progressivement, elle la monte contre eux. Un jour, Melinda
(Virginie Ledoyen), la fille de ses patrons,
découvre par hasard son analphabétisme et lui propose son aide. Honteuse de son
état, Sophie la menace afin qu'elle garde son secret, mais la jeune fille
s'empresse de tout raconter à son père, qui décide de licencier la bonne. Film
ultra-jouissif dans cette opposition sommaire et primaire entre deux classes
sociales caricaturales où la violence sanguinaire du final provoque stupeur et
hilarité. Du bon Chabrol anarchiste bourgeois.
This is england de Shane Meadows (2007): 1983. Shaun, 12 ans, habite avec sa mère dans une
ville côtière du nord de l'Angleterre. Garçon solitaire, c'est pour lui le
début des vacances d'été, lorsqu'il rencontre un groupe de skinheads locaux.
Shaun, un jeune Anglais de 12 ans dont le père soldat vient d'être tué lors de
la guerre des Malouines, subit les moqueries
de ses camarades à cause de ses tenues vestimentaires. Les railleries se
terminent par un pugilat ; Shaun et son adversaire se retrouvent dans le
bureau du proviseur. Sur le chemin de retour il rencontre des skinheads
avec lesquels il se lie d'amitié . Le fait de rejoindre la bande l'oblige
à adopter son style identitaire : ce qui n'est pas sans poser de problèmes
à sa mère, Cynthia. Il acquiert confiance en lui. Mais ce groupe va se diviser
quand Combo, un de ses membres tout juste sorti de prison (où il a adhéré aux
thèses du National Front) demande à ses amis d'entrer en
guerre contre les immigrés qui envahissent le pays.
Fish Tank de Arnold Andrea (2009): Mia
Williams, quinze ans, est une adolescente volatile et solitaire. Elle vit dans
une banlieue
ouvrière à l'Est de Londres avec sa mère célibataire,
Joanne, et sa petite sœur, Tyler, et elle a avec elles des rapports très
conflictuels. Elle entre également en conflit avec sa meilleure amie Keely au
début du film. Sa seule passion semble être le hip-hop
qu'elle danse seule dans des appartements vides du quartier. En rentrant chez
elle, elle croise un cheval attaché dans un camp de Roms. Le film montre un
milieu ouvrier vulgaire et sale, qui frôle la marge et les Roms vus comme extra-terrestres
et qui n’apparaissent qu’en demi-teinte et un peu inquiétants. La jeune fille
n’a pour porte de sortie que pute dans un bar ou pauvre prolétaire. Juste
reflet du monde de misère réservé aux jeunes et de la bonne santé actuelle du
cinéma british, plus heureux dans la description sociale brute que dans la
propagande politique trotskienne à la Ken Loach avec son lamentable film sur
l’Espagne des dérisoires Brigades internationales ; il est pourtant bien
meilleur avec sa célébration du working class hero Cantona: Looking for Eric ! (dans la même veine, voir
le film français sur Hallyday : Jean-Philippe de Jean Tuel).
Trilogie du prolétariat, Juha, L’homme sans passé de
Aki Kaurismaki
(1990, 1999, 2002) : ce réalisateur finnois est assez cynique mais se veut
social et francophile, il filme avec lenteur la misère. Il joue sur les
sentiments de compassion entre démunis et faibles. Ses acteurs sont laids et
penauds. Avec « Le Havre » Kaurismaki distille les bons sentiments
gauchistes multiculturalistes, un clochard vient en aide à un sans papier de
couleur. Il faut lui reconnaître cependant un grand talent. Une mise en scène
soignée et toute en lenteur qui donne vie à ses personnages, clochards
célestes, si près de nous mais si loin en fait dans l’indifférence universelle.
Les bourgeois de la culture sont ravis de cette exhibition soft et apolitique
de la misère et lui décernent des trophées à tour de bras.
5.
LES FILMS QUI SE
MOQUENT DU GAUCHISME
LA CHINOISE
de Jean-Luc Godard (1967). Le meilleur de Godard malgré lui. Personne ne
s’est aussi bien moqué (inconsciemment) du maoïsme et donc du marais politique
décadent le plus visible du gauchisme. Le film est rare et cher. Cinq jeunes
gens passent leurs vacances d'été dans un appartement qu'on leur a prêté (l’appart
bourge de Godard). Véronique est étudiante en philosophie à l'université de
Nanterre. Son compagnon, Guillaume, est acteur. Kirilov est peintre et vient d'URSS. Yvonne est paysanne.
Henri est scientifique et proche du Parti communiste français - ses camarades
le surnomment communément « révisionniste ». Deux personnages
jouent leur propre rôle : Omar Blondin Diop (camarade de l'université qui
intervient dans l'un des cours donnés à l'appartement) et Francis
Jeanson. Ensemble, ils essaient de vivre en appliquant les principes
de Mao Zedong.
Leurs journées sont une succession de cours et de débats sur le marxisme-léninisme et la Révolution culturelle. Véronique projette
d'assassiner un dignitaire soviétique de passage à Paris. Avec nos critères de
maximaliste d‘aujourd’hui on croule de rire à chaque séquence. Le plus comique
est que Godard, blé en herbe, innocent les mains pleines, était allé porter son
film à l’ambassade chinoise pour essuyer un refus poli. Les bureaucrates
maoïstes ayant parfaitement saisi qu’il s’agissait d’un foutage de gueule de
première. Quarante ans plus tard il semble que Godard n’ait toujours pas saisi
qu’il a fait un film non pas néoréaliste mais réaliste sur la connerie
néo-stalinienne ; c’est Debord qui avait dit qu’il était le plus con des
cinéastes pro-chinois…
La classe ouvrière va au paradis de Elio Petri
(1971). Lulu Massa est un ouvrier ordinaire, acharné au travail. Un jour qu'il
est victime d'un accident de travail dans lequel il perd une
phalange, il s'aperçoit de la solidarité des autres ouvriers qui se mettent en grève
pour interpeller sur les mesures de sécurité dont il a été une des victimes.
Désormais il s'engage comme jamais et devient un syndicaliste
fort en gueule, il se lie à des gauchistes extérieur à l’usine, son usine le licencie, sa
femme le quitte, il déprime mais une nouvelle grève éclate, en guise de
solidarité et il est réembauché. Il se tape une militante gauchiste dans une
mini Fiat. Dans ce film habité par une
forme d’humour noir assez percutant est évoquée la question de l’impuissance
sexuelle de l’ouvrier, trop épuisé quand il rentre pour parvenir à honorer sa
femme. Un échange particulièrement savoureux voit, lors d’une scène où toute la
petite famille est réunie à table, captivée par l’écran de télévision, Lulù,
auparavant mis en cause par ses collègues, demander à sa compagne « Tu
dirais, toi, que je suis un lèche-cul ? » et elle lui répondre,
désabusée : « Pas avec moi, en tout cas. » La
Classe ouvrière va au paradis est donc aussi un film qui se moque aussi
de la classe ouvrière italienne, obstacle à son propre affranchissement par sa
propre bêtise. Lorsqu’enfin il a pris conscience de sa situation et qu’il
souhaite enfin contribuer à la révolution gauchiste, Lulù se trouve enfermé
dans un triangle infernal, tiraillé par chacun des trois sommets (le monde
des étudiants, celui du syndicalisme, et le patronat) et l’on est alors frappé
par les registres de vocabulaire propres à chacun, qui empêchent toute forme
d’échange et de compréhension. Ces trois pôles ne "parlent" pas le
même langage. Au terme du film, les syndicats n’auront ainsi pas aidé Lulù à
s’extraire de sa condition, ils lui auront permis de la retrouver ! Ce
faisant, Elio Petri
se moque des idéaux révolutionnaires que les gauchistes prêtent aux ouvriers.
Le parti stalinien, le PCI, a reproché à Elio Petri
le fatalisme de ce constat, qui renvoyait les différentes cliques politiques
dos à dos. Nous on garde toute notre admiration pour ce grand acteur Gian Maria
Volonte qui joue si bien l’ouvrier idiot comme Nanno Manfredi dans
« Affreux, sales et méchants » (une autre description méprisante de
la classe d’en bas par un cinéaste petit bourgeois).
Good bye Lenin de Becker Wolfgang (2003): le film
se moque évidemment du stalinisme mais aussi du trotskysme qui soutenait cette
caserne d’un socialisme gériatrique. C’est l’histoire d’une mère qui a perdu la
mémoire à la suite d’un coup de matraque policier. Lorsqu’elle revient à elle
quelque temps plus tard, son fils et ses amis vont faire tout un cinéma pour
qu’elle ne sache pas qu’entre temps le bloc de l’Est est tombé, fausse
télévision, faux ballons pour qu’elle croit depuis sa chambre que le régime
stalinien perdure. La scène la plus hilarante est la retransmission de la fuite
des Allemands vers l’Ouest, expliquée en voix off à la mère comme une fuite des
habitants de l’Ouest vers la RDA !
Buongiorno notte de Marco Belloccio (2003).
Comme le film de Chabrol « Nada » (moins bon) Belloccio montre la
vanité du terrorisme, excroissance dominante du gauchisme des « années de
plomb » vivotant sur une théorie de la « violence armée » sans
scrupule. À Rome,
en 1978,
Chiara, jeune terroriste engagée dans la lutte armée, est impliquée dans
l'enlèvement et la séquestration d'Aldo Moro.
À travers son regard se développent le romantisme et la complexité de la
révolution et des rituels de la clandestinité. Elle mène par ailleurs une vie
au grand jour, un quotidien ordinaire : le travail de bureau, les collègues
et un petit ami qui semble la connaître si bien, si pleinement, mieux qu'elle
ne se connaît elle-même. En conflit avec les autres membres du groupe, elle se
sent de plus en plus mal à l'aise dans son rôle de combattante, tandis que le
passé et le présent ébranlent ses certitudes jusqu'au drame final. D’accord
avec Guillaume Massart : « Buongiorno, Notte dépasse son
strict intérêt historique pour s’affirmer pleinement sur un plan purement
cinématographique. Une alchimie et un souffle qu’on n’avait pas ressentis
depuis Nos Meilleures Années, de Marco Tullio Giordana. Une exception
latine pas forcément enviable parce que motivée par un contexte détestable,
mais certainement excitante d’un point de vue artistique ».
6.
LES FILMS QUI SE
MOQUENT DU POUVOIR NARCISSIQUE :
Car le pouvoir,
y compris capitaliste, est narcissique.
MARTHA DE FASSBINDER (téléfilm de
1974) le number one pour une compréhension par le grand public du phénomène
opaque de la perversion narcissique.
L’ivresse du pouvoir de Claude Chabrol (2006).
Chargée d’un important dossier d’abus de biens sociaux, la juge Jeanne Charmant Killman (Isabelle
Huppert) mène une délicate enquête touchant à des milieux politiques
et industriels. D’emblée, elle fait incarcérer le responsable d'un grand
groupe, le président Humeau (François Berléand), qu’elle commence à
interroger avec acharnement. Fragilisé et affaibli, celui-ci cède peu à peu et
finit par confesser ses secrets. Dans les milieux politiques, l’inquiétude
monte et une contre-attaque se met en place pour arrêter la juge trop curieuse.
Mais il est trop tard pour agir car, ivre du pouvoir qu’elle sent détenir, la
juge Killman est déterminée à aller jusqu’au bout de son enquête. Pour cela,
elle est prête à tout sacrifier, sa sécurité et même son mari qui ne supporte
plus la vie infernale qu’elle lui fait vivre.
Il faudrait
ajouter : Les chasses du comte
Zaroff (RKO, « Tuez d’abord sinon vous ne connaitrez jamais
l’extase ») ; Le colonel Chabert de René Le Hénaff(1943) ; Le
diable boiteux de Guitry ; La Garce de King Vidor (1949) ; L’ultime
razzia de Stanley Kubrick ; The Barber de Joel et Ethan Coen, etc.
Bon je travaille
depuis 4 heures du mat, près de dix heures à l’heure qu’il est sur ce projet
finalement pharaonique. Je vais m’arrêter là. Bien sûr j’aurais voulu vous
parler des films au cordeau de Bresson et Pialat en les classant dans mon
abécédaire (Mouchette, Sous le soleil de Satan). Du sauvetage des juifs pendant
la guerre avec l’excellent « Fortunat » (1960) de Alex Joffé avec l’inoubliable
Bourvil et Michèle Morgan, film peu référencé. Du racisme aux Etats Unis durant
les fifties avec « The intruder » de Roger Corman. De l’œuvre du
canadien Gilles Carle. De Milos Forman : Au feu les pompiers, Amadeus, Vol
au-dessus d’un nid de coucou. De la diversité et acuité de l’œuvre de
Fassbinder. Du modernisme de Guitry. De Howard Hawk, d’Hattaway, de Huston
(Quand la ville dort avec Sterling Hayden le magnifique). De Jaco von Dormael
et son Toto le héros . D’Arthur Penn et Bonny and Clyde. De Paradjanov et ses
chevaux de feu, de Charles Laughton et sa nuit du chasseur, de King Vidor, de
Kwon-Taek (Ivre de femmes et de peinture), de Pasquale Festa Campanile (Ma
femme est un violon). De Preminger et sa Saint Joan (Jean Seberg). D’Atlantic
City de Louis Malle, de Robert Lattes (Mille milliards de dollar, avec
Dewaere). De Von Trotta Mazrgarethe : Rosa Luxemburg. Du téléfilm de Van
Gogh : Interview. De Mamoulian : Becky Sharp . De Mankiewicz :
Chaînes conjugales (DVD). D’Anthony Mann (à peu près tous ses films, surtout
ceux de cowboys). Des premiers films de Bergman. De ceux de Bertrand Blier. Et
j’en passe et j’en passe.
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