Nos nouveaux ploum-ploum y croient. |
Nouveauté
syndicale ou vieillerie corporative renouvelée ?
Les
journalistes se sont échinés à trouver un qualificatif pour la
grève des cheminots contre le projet de privatisation de la SNCF par
le gouvernement Macron : grève en pointillé, grève perlée,
alors que j'ai tendance à me moquer de cette grève « programmée »,
si bien « organisée » et « dévitalisée »
d'emblée en la nommant « grève intermittente du spectacle
syndical ». Aucun terme n'est satisfaisant au regard de la
définition juridique des diverses formes de grèves sur le site du
ministère du travail :
la
grève perlée désigne le fait de « travailler au ralenti ou
dans des conditions volontairement défectueuses, sans interruption
véritable d’activité », Elle est d'ailleurs illégale, ce
qui offenserait le collaborationnisme des bonzes syndicaux dont les
think tank ont sagement proposé un calendrier loufoque de débrayage
deux jours sur cinq pendant trois mois afin de suffisamment ôter aux
prolétaires concernés toute envie de recommencer une grève dans
les années à venir. C'est quoi cette grève à la con avec ambiance 14-18, et des militaires encore au coin des rues?
On
me permettra de noter ici (intermittence du narrateur) combien, sans
crier gare et sans commentaires étonnés de nos sociologues
gouvernementaux ou des connards communisateurs, la classe ouvrière
redevient soudain première au hit-parade des infos gouvernementales,
prééminente, dangereuse, paralysante, dérangeante même entourée
des garde-chiourmes syndicaux et des gauchistes aboyeurs ! On
l'ausculte soudain dans ses « privilèges », ses
retraites « dispendieuses » pour l'Etat notre ami à
tous... Quoi ils existent encore ces pkanqués du rail et de la
voirie, mais pour emmerder les « usagers », s'accrocher à
leurs privilèges qui ruinent la nation, qu'on leur envoie les
flics !
En
1995 ce sont surtout les roulants (métier en voie d'extinction...)
qui étaient majoritaires dans la lutte, maintenant ils s'y seraient
tous mis... à 30% ! Faudra que la débâcle finale du cirque
syndical passe pour une défaite majeure de tout le prolétariat, nom
de nom ! On veut voir Micron 1er et Madame se mirer au soleil
dès juin !
Ce
n'est pas non plus une grève tournante, comme le croit Juan du blog
« Révolution ou guerre »1,
laquelle consiste en des arrêts successifs des différents services
de l'entreprise, ou des différents ateliers d'une usine, afin que
les effectifs ne soient jamais au complet au même moment dans
l'entreprise. Le cirque syndical actuel intermittent, est pourtant
assimilable en termes de légalité à la classique grève tournante,
supposant, en principe, une minimisation des pertes de salaire (ce
qui reste sujet à caution vu que la direction de la SNCF menace de
coupes plus importantes dans les salaires même en incluant les
journées travaillées).
On ne
connaît pas encore la destinée en durée de cette grève
intermittente (qui s'arrête et reprend par intervalles) mais ce
qu'on peut déjà noter est qu'elle est parfaitement orchestrée par
chefs et sous-chefs syndicaux, quand bien même les syndicats sont
devenus tout petits par rapport à la place qu'ils tenaient avant.
La
nouvelle (présumée) invention d'une « d'usure », de
«bras de fer », qui permettrait aux ouvriers de tenir sans
trop de dégâts jusqu'au terme des trois mois afin de servir de
claque à la gauche parlementaire pour contester une dernière fois
le « Jupiter des riches », a pour principale fonction
préliminaire, introductive au scénario improbable, de faire oublier
à l'ensemble de la classe ouvrière, en France, les promenades
corporatives antérieures et autres unions syndicales foireuses qui
ont si bien conduit aux défaites successives dont la dernière en date, sur le code du travail avec ronde dérisoire autour du bassin
de l'Arsenal. Deux menaces extraordinaires pèsent sur les petites
têtes des appareils syndicaux : la spontanéité de classe
(soudaine et inattendue comme en mai 68) et la généralisation du
mouvement prolétarien, avec ou sans étudiants, avec ou sans
retraités.
Formellement
la première menace n'a jamais existé pour la sauvegarde d'une des
très vieilles entreprises nationalisées (la nationalisation n'a
jamais été une mesure socialiste ni un acquis ouvrier) et même pour un statut juridique
avantageux elle est en voie de disparition à peu près partout. Les bonzes et
les petits réduits gauchistes ont tout préparé, de
l'arrière-cuisine syndicale au calendrier qu'ils auraient pu nommer
« de la balade syndicale au chant parlementaire ». La
deuxième menace est toujours un casse-tête pour la noria des
encadreurs professionnels, alors ce coup-ci – l'extension – ou la
généralisation est conseillée... avec la manière, généralisation
qu'ils avaient tous, de la CGT à SUD machin chose, saboté lors de
toutes les grèves des 50 dernières années, pour « être
responsables » (Séguy), « limiter les débordements »
(Viannet), « ouvrir les négociations » (Krasucki), etc.
Martinez
qui serait invisible en tête de cortège sans sa moustache Staline
revival a osé même un très bakouninien « Fédérez-vous !».
Les grévistes suivistes des généraux syndicaux se fédérer ?
Mais comment ? Et entre qui est qui ? Basta c'est des mots.
Des mots mis en musique syndicale vintage par Philippe
Martinez, cornant en faveur d'une «journée
nationale de mobilisation interprofessionnelle»
le jeudi 19 avril. Et ce, «dans
la recherche de convergence des luttes».
Presque du Besancenot dans le texte. Côté province, dans les
Bouches-du-Rhône, l’union départementale cégétiste appelle
même, dès ce mercredi, à un «grand
rassemblement de lutte»
devant la gare Saint-Charles, afin d’étendre la contestation. Ah
« étendre la contestation », Râ lovely comme c'est
bandant ! La contestation (ce piège à cons...) pourra aussi
compter, médiatiquement Ruffin, sur Tartempion, sur Jean-Luc
Mélenchon, partisan lui aussi d'un appel au fédéralisme de la
contestation. «Compte
tenu du nombre des protagonistes engagés et de leur diversité, le
mouvement fédérateur peut partir d’eux, du terrain, partout où
c’est possible», juge
le fondateur de La France insoumise sur
son blog,
lundi, en exhortant les salariés : «Agissez
! Auto-organisez-vous ! Fédérez-vous !»
Rassemblement,
convergence, fédéralisme, des mots creux typiques des ploum-ploums
anars qui crient « grève générale » chaque fois qu'ils
doivent payer une amende.
Les
dirigeants syndicaux ont tous leur bac désormais, et sont capables
de varier le bla-bla médiatisé. Quand l'un affiche des ficelles
trop grosses, inhabituelles ou fort ridicules pour tout ouvrier qui
réfléchit et reste doué de mémoire, on peut s'attendre à ce que
face au « maximalisme » langagier de certains, se dresse
un minimalisme plus terre à terre et à l'enthousiasme moins
délirant que celui du trotskien de base : « La
«convergence
des luttes […], cela ne s’improvise pas,
a réagi lundi le numéro 1 de Force ouvrière, Jean-Claude
Mailly, auprès de l’AFP. Ce
n’est pas parce que vous avez plusieurs points de conflit
qu’obligatoirement cela coagule.»
Exceptés
quelques vieillards cacochymes, qui ne pouvaient déjà pas lancer un
vrai pavé à l'époque, et qui imaginent un nouveau « soulèvement
de la jeunesse », voire des barricades restaurées rue
Gay-Lussac, un journaliste peut toujours se renseigner sur la réalité
morne actuelle en allant trouver un universitaire politologue pas
bête : «... prudence pour Baptiste Giraud, maître de
conférence en sciences politiques à l’université Aix-Marseille :
«Mai 68
peut inspirer symboliquement des franges de militants, mais ce n’est
pas ça qui va faire converger les luttes. A l’époque, le privé,
et notamment l’industrie, était fortement syndiqué. Aujourd’hui,
le monde du travail n’a plus rien à voir : seuls les secteurs
public et parapublic bénéficient d’un fort ancrage syndical. Pour
cette raison, la mobilisation générale du monde du travail est
hautement improbable.»
En revanche, une forte mobilisation dans un secteur «peut
inciter un autre secteur à se mobiliser à son tour»,
ajoute l’universitaire.
Oui
mais, on n'est plus en mai 68. Le pouvoir n'est plus du même type
d'autoritarisme lourdingue, il ne se laisse pas surprendre, il prend
les devants ; un nouveau mai 68 est impensable pour trois
raisons : la classe ouvrière est archi atomisée, l'économie
n'est pas en mauvais point (elle est propice aux augmentations
salariales, et Macron mise dessus) et les étudiants sont retournés
à leurs études et sont mignons tout plein ; les lycéens, qui
auraient bien besoin de faire péter le système, qui doivent
attendre fin mai la sélection de Parcoursup, l'américanisation de
la reproduction sociale, se réveilleront quand les flambeaux
syndicaux seront déjà éteints.
Le
but de la grève intermittente longue est de :
- faire chier les millions de prolétaires usagers et qui vont le faire savoir, pas dans le sens du carnaval syndicalo-gauchiste ;
- ringardiser un peu plus la classe ouvrière en épuisant la population avec cette agitation ponctuelle, creuse politiquement, inscrite dans la durée où on ne discute de rien d'important, ni d'alternative de société ni de possibilité de fonctionner autrement pour l'humanité, donc à des kilomètres des débats géniaux, souvent utopiques de 68, mais autrement plus passionnants.
Pour
sa deuxième journée intermittente la grève corporative à la SNCF
aurait été moins suivie, nul doute que la tendance à la baisse va
se confirmer. Les Etats-majors syndicaux n'ignorant pas que la grève
à Air France pique du nez, et lançant en même temps des actions
corporatives un peu partout comme ils l'avaient fait en 1995, ce qui
ne propage en rien le feu mais la dispersion en des tonnes de
revendications corporatives, plus corporatives unes que les autres. Je me suis promené dans le quartier gouvernemental aujourd'hui et je ne vis nulle inquiétude dans les regards qui émergeaient des limousines.
Pour
ce troisième épisode, je conclus en me pliant en deux sur la
menaçante parole d'un quelconque chefaillon permanent syndical, qui
a dans sa poche en permanence le numéro de téléphone du patron et
du ministre concerné. Le
secrétaire adjoint de la CGT-Cheminots, Thierry Nier, pense que le
gouvernement doit "prendre
ses responsabilités et ouvrir des négociations" au
sujet de la réforme de la SNCF. Interrogé par franceinfo, Thierry
Nier l'assure : la grève ne se poursuivra "que
si les négociations ne s'ouvrent pas avec le gouvernement".
Comprenez : on appuiera sur le bouton fin de la grève
intermittente dès les négociations secrètes seront ouvertes, et
après on vous fera savoir sur le perron de l'Elysée s'il faut faire
la négociation ou la révolution.
Nous
ne sommes pas des "gréviculteurs"
¨par Marc Chirik
(Des
journalistes et des politiciens s'en sont pris à un vulgaire député
d'En Démarche, pour l'usage du terme « gréviculteur » ;
or ce terme est ancien dans notre milieu révolutionnaire, c'est
ainsi que les meilleurs marxistes ont toujours qualifiés les
anarchistes gréviculteurs obsessionnels de la fumeuse grève générale (et leurs bâtards Besancenot, Poutou et Cie).
L'intervention orale au 3ème congrès de Révolution Internationale,
en 1978 reflète cette époque et pour l'essentiel, pour
l'intervention d'un vrai groupe politique maximaliste (mais y en a
plus) demeure une leçon de choses. (reproduit d'après un
enregistrement audio et en bon français)
« ...C'est
vrai qu'il y a une distinction qui se fait entre l'action de
l'organisation comme telle, et celle des militants. C'est vrai aussi
que le militant agit partout comme membre de l'organisation, mais là
se fait la distinction: c'est sur les plans où se situent ces
activités. C'est cela que ne voient pas ceux qui sont amenés à
dire que les militants doivent chercher à être les chefs dans les
luttes immédiates. Cette vision n'est pas tout à fait la nôtre. Ce
que nous cherchons, nous, ce n'est pas de demander sa confiance à la
classe pour qu'elle nous délègue la direction de ses luttes, mais
de faire en sorte que la conscience de la classe se généralise pour
que ce soit elle en tant que classe qui assume ses tâches. C'est là
notre tâche fondamentale.
Nous
ne pouvons pas dire seulement "généralisation" des
luttes, les syndicats sont capables de récupérer ce mot d'ordre, on
l'a déjà vu. Nous devons en dire plus, ne pas limiter la
généralisation à l'espace, mais l'étendre au fond, allant des
luttes pour des questions partielles aux questions générales. Dans
les luttes nous devons toujours avoir présent à l'esprit trois
soucis:
-
pourquoi est menée cette lutte ?
- qui
la mène ?
comment
se mène-t-elle ?
La
grève n'est pas en elle-même une panacée. Les syndicats peuvent
déclencher des grèves sur des revendications anti-prolétariennes,
on l'a vu en Italie avant 1914, avec des grèves qui préparaient les
ouvriers à la guerre. Nous ne sommes pas des "gréviculteurs".
Ce
n'est pas un hasard sir la question de l'intervention directe se pose
à nous aujourd'hui, cela révèle deux moments: celui du
développement des luttes ouvrières, et celui du développement de
l'organisation des révolutionnaires qui est de plus en plus
impliquée concrètement dans les luttes. Pour répondre à ce
problème, il faut souligner que:
-
l'intervention des militants est toujours sous le contrôle de
l'organisation,
- le
militant ne doit jamais exiger que la lutte dans l'usine atteint une
conscience globale pour y participer, pour en être un facteur actif
en intervenant. Nous devons absolument faire nôtre ce que Marx
disait dans le Manifeste sur les communistes qui sont les combattants
les plus décidés dans la lutte de classe.
-
tant l'organisation que le militant n'ont pas à faire de la
surenchère, à être plus radicaux que les ouvriers; cette attitude
existe chez certains groupes parce qu'ils sont isolés, coupés de la
classe, comme le FOR.
- les
militants de la classe ouvrière doivent mener la lutte locale de la
manière la plus effective et la plus efficace. Ce n'est ni un sport,
ni une fête, comme peuvent le penser les surréalistes ou les
situationnistes. Etre au sein des luttes, avec sérieux et
responsabilité, c'est le contraire de ce que font les anarchistes
qui font la "grève générale" tous seuls ou des "actions
exemplaires". C'est avoir la conviction d'une victoire partielle
possible et rejeter l'attitude du style "le capitalisme n'a rien
à accorder", défendre les positions des ouvriers contre les
atteintes du capital, et être avec eux décidés à faire aboutir la
lutte.
-
Notre dénonciation des syndicats et courants anti-prolétariens doit
être la plus énergique possible; cela signifie qu'elle ne doit
jamais prendre des formes abstraites, plaquées sur la lutte, mais
être le démasquage concret, dans le faits, à travers les problèmes
pratiques, de leur nature anti-prolétarienne.
-
Nous devons exercer une vigilance constante à l'égard des
manoeuvres anti-prolétariennes; si, au début de la lutte, il est
difficile de démontrer les manoeuvres syndicales, il faut s'assurer
de pouvoir les dénoncer immédiatement, au fur et à mesure du
développement de la lutte.
- à
l'égard de toute tentative de formation de groupes au sein de
usines, il faut être conscient que de tels groupes, comme ceux qui
se réclamaient de l'autonomie ouvrière, sont des groupes politiques
qui entravent la formation de l'organisation politique de la classe.
Par contre, nous apportons notre soutien à tout surgissement réel
de groupes de réflexion dans les usines ou les quartiers et nous y
participons ».
UNE SEULE NOTE (eh oui)
1A
ma connaissance, ce camarade est le seul à se prononcer
courageusement pour dénoncer le carnaval syndical : « La
tactique que les syndicats ont mis en place isole d’avance le
combat des travailleurs de la SNCF dans la corporation et dans un
planning de journées de grève qui ne peut que les enfermer encore
plus dans une grève sans autre perspective que de la faire durer
“jusqu’au bout ”… ce qui, très rapidement, provoquera
la division au sein même des grévistes entre ceux qui voudront et
pourront faire grève et ceux qui ne le pourront pas, ou moins, et
qui se décourageront. La tactique syndicale des
journées d’action est à rejeter. Elle impose des revendications
et des combats corporatistes et isolés. Pire même, en imposant les
préavis légaux pour faire grève et en n’appelant plus aux
assemblées générales dans bien des dépôts SNCF - sur ce point
DRH, “ management ” et syndicats œuvrent de concert
dans toutes les entreprises –, les journées d’action syndicales
font de la grève une décision purement individuelle et non
collective ce qui affaiblit d’autant la volonté de combat et le
sentiment de solidarité ouvrière, chaque ouvrier étant renvoyé à
sa conscience ou volonté “ individuelle ”, y compris
maintenant à la SNCF en faisant une déclaration individuelle
préalable ». Il a une solution bonux, mais complètement
décalée avec la réalité, conforme à ce que définissait Marc
Chirik en 1978 (voir plus bas le texte de Marc) mais c'était en
1978 !
« S’opposer
par la grève et l’extension à l’enfermement et l’isolement
syndical. Pour cela, il convient d’avancer des
revendications les plus unitaires possibles que les autres
travailleurs puissent reprendre pour leur propre compte.
Quelques
propositions parmi d’autres (et à discuter, voire à décliner,
selon les situations locales particulières) : les travailleurs
de la société de nettoyage des gares ONET sont en grève. Il faut
avancer qu’ils aient les mêmes conditions de travail et de
salaire que les cheminots – voire, selon la force de la grève,
exiger la fin des sous-traitants et leur embauche par la SNCF. Face
aux menaces de licenciements à Ford Bordeaux, maintien des salaires
et du contrat de travail jusqu’à la fin de leur chômage, voire
embauche dans des services publics. Ou encore, puisque la retraite
des cheminots va être de nouveau attaquée, avancer la
revendication de la mise à niveau de toutes les retraites,
publiques-privées, sur celle des cheminots ou plus largement des
transports publics. Ou bien encore, dans la foulée des
revendications à Air France, augmentation des salaires et des
retraites pour tous… Tout
ce qui va dans le sens de l’unité est à reprendre. Tout ce qui
va dans le sens de l’isolement est à rejeter.
Enfin, partout où c’est possible, il
convient que les travailleurs les plus combatifs et les plus
convaincus de ces orientations, du besoin de lutter contre
l’isolement et les pièges syndicaux, se regroupent en comités de
lutte ou “ assemblées interpro ” – peu importe le
nom – afin de s’organiser et d’intervenir collectivement
partout où ils le peuvent pour assumer ce combat à la fois pour
l’extension et l’unification et contre leur sabotage par les
syndicaux. Car, le combat pour l’extension et l’unification ne
pourra faire l’économie de cet affrontement politique contre les
organes particuliers, car agissant directement en milieu ouvrier, de
l’État capitaliste que sont les syndicaux et les partis de
gauche.
Dès
le 3, dans tous les dépôts SNCF, assemblées générales pour
imposer la grève reconductible ! Dans les entreprises, les
quartiers et les villes, extension et unification de la grève, des
manifestations et du combat de classe !Dans les entreprises,
les quartiers et les villes, regroupement et organisation des
travailleurs les plus combatifs désireux de combattre pour
l’extension et l’unification de la lutte ! ».
Tout
cela c'est souffler dans le mégaphone des comiques syndicaux avec
cette invention des « revendications unitaires »
improbables et même caricaturales. Faut pas se tromper d'époque ni
de moment camarade ! La grève c'est pas la révolution !
Même si tu crois encore, à la suite de papy Lénine que derrière
toute grève se planque la révolution.
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