Après sa série sur la « science arabe »
(apologie moderne du scientisme musulman), Arte récidive avec « L'invention de l'Occident » un autre
aspect de sa propargandastaffel, l’accouplement Jérusalem-Athènes et La Bible[1]
d’Alexandrie, comme séries confirmant la validité de cet autre monothéisme pour
la fondation de l’Europe moderne (démocratiquement bourgeoise), le judaïsme,
nouveau supplétif à l’ex-interprétation nazie honnie et malséante Outre-Rhin, (voire
entre les lignes gréco-nazie ?).
Résumé épisode 1 : « Le dialogue entre les cultures grecque et juive est à l'origine des valeurs
occidentales, qui ont engendré des idées comme les droits de l'Homme ».
Résumé
épisode 2 : La «Bible d'Alexandrie» est la première traduction en grec de
la Torah, à l'intention des juifs d'Alexandrie, trois siècles avant la
naissance du Christ.
« Les valeurs occidentales prennent leur source au confluent des
cultures grecque et juive. Le dialogue entre ces deux civilisations a engendré
des idées comme les droits de l'Homme ou l'économie de marché. Des récits
monumentaux, la Tora et «L'Iliade» et «L'Odyssée», au-delà de leurs
singularités, expriment la prééminence de la liberté parmi toutes les valeurs
humaines. La première partie de ce documentaire montre que cet idéal commun
s'est élaboré plus tôt qu'on ne le pense, bien en amont de la fondation
d'Alexandrie, haut lieu de la fusion judéo-grecque, ou même de l'apogée
d'Athènes : au moment où la légende fait de la sortie des juifs d'Egypte un
événement contemporain du voyage des Grecs vers la ville de Troie. La sortie
d'Egypte débouche sur la libération d'un peuple, et par là de tous les peuples ». Le scénario est tout tracé.
L’héroïne de
la nouvelle série confondante d’Arte est la Septante qui est une version
du Tanakh
(Bible hébraïque) en langue grecque. Selon une tradition rapportée
dans la Lettre d'Aristée (IIe siècle av. J.-C.),
la traduction de la Torah
aurait été réalisée par 72 (septante-deux) traducteurs à Alexandrie,
vers 270 av. J.-C., à la demande de Ptolémée II.
Par
extension, on appelle Septante
la version grecque ancienne de la totalité des Écritures bibliques (l'Ancien
Testament ). Le judaïsme n'a pas adopté la Septante, restant accroché par
sectarisme antique au texte hébreu et à des traductions grecques ou araméennes (Targoum)
plus proches dudit texte. Très vite après la fondation d'Alexandrie
par Alexandre le Grand en -331, la diaspora
juive s'y développe fortement, en particulier autour du Palais
royal ; à tel point que deux des cinq quartiers de la cité sont réservés
aux « descendants d'Abraham ». Les Juifs continuent à y parler la langue hébraïque
et à étudier les textes de l'Ancien
Testament. Le culte synagogal est public et les intellectuels grecs
se montrent curieux des « sagesses barbares ». Selon la lettre d'Aristée (IIe siècle av. J.-C.),
la Septante serait due à
l'initiative du fondateur de la Bibliothèque d'Alexandrie, Démétrios de Phalère, ancien oligarque d'Athènes.
Vers 270 av. J-C.,
celui-ci aurait en effet suggéré à Ptolémée II (au pharaon
selon Aristée) d'ordonner la traduction en grec de tous les livres israélites,
textes sacrés et narrations profanes. Le Lagide, Ptolémée II, souverain
hellénistique le plus cultivé de son temps, apparaît également soucieux de
connaître les règles des divers peuples qui lui sont assujettis dans le cadre
d'une réorganisation de son royaume.
Les
traducteurs juifs au nombre de 72 (six de chacune des douze tribus d'Israël)
sont chargés de ce travail qui, en leur honneur, porte le nom de Version des Septante. La tradition
prétend que le souverain sacrificateur de Jérusalem,
Éléazar, n'accède à la demande de Ptolémée II
qu'à une condition : l'affranchissement des Juifs de Judée,
que Ptolémée Ier a fait prisonniers et
réduits à l'esclavage en Égypte. Une tradition postérieure veut que ces 72
érudits aient tous traduit séparément l'intégralité du texte, et qu'au moment
de comparer leurs travaux, on se serait aperçu avec émerveillement que les 72
traductions étaient toutes identiques. Dans son récit Flavius
Josèphe arrondit le nombre de traducteurs à 70, chiffre divin
hébraïque, d'où le nom retenu par la postérité. Nombre de juifs qui ont migré
en Égypte ne connaissent plus l'hébreu
et souhaitent lire leurs textes sacrés dans leur langue quotidienne, l'araméen.
Seul le grec peut être une langue sacrée à côté de l'hébreu, tant est grand le
prestige des philosophies et sciences grecques. La Septante, dite « traduction
inspirée » fut surtout un élément de sauvegarde, mais aussi d'évolution,
de l'identité juive dans la culture grecque. Ce double aspect est mis
en évidence par la célèbre allusion du Talmud :
« On
raconte que cinq anciens traduisirent la Torah en grec pour le roi Ptolémée, et
ce jour fut aussi grave pour Israël que le jour du veau d’or, car la Torah ne
pouvait être traduite convenablement (tout comme le coran). On raconte
également que le roi Ptolémée rassembla 72 anciens, il les plaça dans 72
maisons, sans leur révéler l’objet de ce rassemblement. Il vint voir chacun et
leur dit : “Écrivez-moi la Torah de Moïse votre maître”. L’Omniprésent
inspira chacun, et ils traduisirent de la même manière. » Ce n'est qu'au IIe siècle
de l'ère chrétienne, après l'extermination des communautés juives d'Égypte
et de Cyrénaïque par Hadrien, que la Bible en grec est devenue exclusivement celle
des chrétiens. Auparavant, cette traduction répondait aux besoins du peuple
juif en diaspora autour du bassin méditerranéen, dont une communauté
particulièrement hellénisée et intellectuelle, celle d'Alexandrie.
Venons-en à
l’émission pour téléspectateurs insomniaques et cultivés. Des spécialistes
savants philosémites en général, profs de Talmud et de religion juive se
succèdent à l’écran pour comparer hardiment l’Odyssée et la Bible. La
traduction de la Bible en grec serait contemporaine de la rédaction de l’Odyssée
par Homère. Homère et Moïse sont donc des figures parallèles qui ont
retranscrits les traditions orales. Longtemps le christianisme a dissocié les
deux traditions or il faut donc agréer au must d’Artepropaganda, une modernité
judéo-grecque et non plus judéo-chrétienne obsolescente. Les textes ont des
contenus communs. Dans la Bible ne trouve-t-on pas les fondamentaux de la
condition humaine (engendrement, traîtrise, etc.) ? La Bible donne une
version du salut (ce qui est déjà marxiste n’est-ce pas ?). Dans l’Iliade
et l’Odyssée, les héros se battent contre des dieux. L’homme y est vu comme
cherchant coûte que coûte sa liberté. L’Illiade est la Bible des Grecs, mais
pas un texte religieux (et toc !). C’est une série de poèmes, manuel de
savoir-vivre. Mais les héros d’Homère viennent d’Orient. On est à la charnière
de deux mondes. Homère relie l’Orient à l’Occident, c’est donc déjà un européen
élargi. La Bible va dans le même sens à une époque où l’Occident n’existait pas
encore (elle a dû influencer Jean Monnet !). L’ouverture de la Mer rouge
marque les esprits dans une route imaginaire que Moïse traverse à pieds secs.
Les marins grecs, ces pillards des poissons des autres, se dirigent vers l’Orient.
Deux destins quittent l’Occident (qui n’existe pourtant pas !?) pour l’Orient.
Deux événements fondateurs sont du même ordre (religieux ?): la
guerre de Troie et la sortie des juifs d’Egypte, qui « dessinent deux
cultures ». Dans les deux cas se met en place l’identité de ces deux
peuples ; ils vont « recevoir la loi ». La Bible est le retour
vers la terre promise, le héros est en errance. Ulysse fait écho à Moïse en
errant lors de son retour vers la terre originelle, retour toujours désastreux.
Il s’agit toujours de la même histoire : le retour à soi, le retour à
lui-même du héros par le retour au livre, retour aussi vers l’enfance (on est
ému).
Sans s’en
douter, Homère et Moïse se sont livrés à un « retour à notre cartographie
intérieure ». Ils forgent notre inconscient de façon indélébile. Les
images fortes de la Bible « forgent » notre inconscient à jamais. L’Occident
s’est « forgé » dans ce ciment judéo-grec. La Bible n’apparaitra pas
étrangère aux Grecs[2]. Juifs
et grecs racontent la même histoire avec la figure de la femme fatale aux
hommes (soit !). Le mot Babel résume bien l’unité brisée du monde, le
risque de la fin du monde. On a voulu séparer la Grèce du Proche-Orient, mais
sur l’Olympe et le Sinaï on parle la même langue ( ?). La mémoire de Moïse
a été maintenue par les grecs depuis le 6ème siècle sur le mont
Athos (Arte bondit d’un siècle à l’autre sans souci de chronologie, astuce typique
du propagandisme bourgeois). Les dieux grecs sont combattus quand pour les
juifs, dieu est la loi. Chez Homère pas de commandements de la loi, les héros
grecs sont justes jugés par les dieux. Les dieux expriment la loi comme dans le
registre oriental en Mésopotamie (clin d’œil pour les travailleurs turcs). La Grèce
appartient alors à l’Orient (CQFD). Beaucoup a été emprunté à Minos roi divin
de Crète. L’image chez Homère est similaire à celle de la Bible, Minos se
retire sur la montagne et en redescend avec la loi. La Crète a joué un rôle
important dans la loi grecque ; Minos fut considéré comme le Moïse des
grecs, figure de grand législateur. La légende de Moïse a réussi à s’enraciner
jusqu’à nos jours comme en témoignent les rouleaux (imprimerie antique). Dans
le monde grec il n’y a aucun texte physique, pas de code de loi entier (les
grecs ont toujours été un peu anars !).
Les grecs
ont inventé la liberté, la politique, la liberté. Soit. Mais « le »
politique n’est pas « le » même chose que « le » religion.
A Jérusalem c’est le temple qui protège la loi. Les juifs ont bâti LEUR cité.
Athènes par contre voulait être la cité qui régissait toutes les cités et la
loi (Nomos = la loi humaine). Cette démarche est commune aux juifs pour qui,
traditionnellement la loi ne peut venir que de dieu (ah bon !); ils
brisent la loi et les idoles pour créer de nouvelles tables de loi. Leurs
commentaires sont incessants, leur relecture continue. Ils ne veulent pas lire
mais relire. Ils ne veulent pas aimer mais aimer à nouveau. A Athènes les
législateurs se mettent en quête de l’unification de la loi (cf. les lois de
Solon). Comme la loi de Moïse, le décalogue de Solon prône l’égalité sociale et
la démocratie (Nettanyaou aussi). Un savant émet un rictus pour le cratos de
démocratos, qui s’adresse au peuple vulgaire, qui signifie démocratie directe…(cette
horrible chose). Pour les juifs l’apprentissage du bien commun passe par la
théorie (pas par la pratique ?). Socrate n’a-t-il pas cessé d’argumenter à
la manière des exégètes juifs ? Platon faisait de Sparte le régime idéal
(gouvernement d’une assemblée de sages) ; Platon se rapprochait donc du
modèle juif des sanhédrins. Moïse en Egypte fait une description comparable au
régime de Sparte. Pour l’invention de la loi les grecs font valoir la raison
humaine, certes. Mais Xénophane et Héraclite critiquent l’anthropomorphisme d’Homère.
Xénophane formule le mieux le monothéisme grec, proche de la conception
hébraïque de « l’innommé ». Apprenez-le ignares spectateurs, c’est en
Asie Mineure qu’est née la philosophie et si la Bible n’existe pas encore ses
idées circulent (cf. reportage sur D8, 30 ans av JC)[3].
L’idée de dieu unique omniprésent est un pas vers l’unification. Plus proches
de Babylone des philosophes comme Héraclite étaient itinérants. Platon aurait
cotoyé des juifs en Egypte. Platon reconnait que le monde a besoin d’un être
supérieur mais il ne l’admet pas. Platon va dans un sens analogue au texte
biblique. Trois siècles avant Platon, Phitagoras avait envisagé un dieu des
chiffres. Cette idée que dieu est à l’image de l’homme conditionne la
découverte des droits de l’homme (et la soumission au droit de vote truqué).
Avant
Alexandrie il y a eu sûrement des contacts mais pas de traces écrites. Les
grecs avaient entendu parler le Moïse (et de Johnny Hallyday). Selon
Théophraste les juifs étaient par définition un peuple de philosophes (le
travail c’est la santé). Les philosophes juifs sont très proches du jeune
Aristote. Or Aristote a voyagé en Orient. Juifs et grecs se sont croisés mais
cela est occulté par l’histoire, cette rencontre est pourtant le germe de l’Occident
moderne (et européen).
Dans le
deuxième volet patronné par Jacques Attali on est plongé au 6e
siècle dans le désert du Sinaï. On a soif tout à coup. Un monastère grec en
terre biblique y trône, les moines de Sainte Catherine (des types qui ne supportent
pas la vue d’une femme). On saute ensuite au 3e siècle av JC à l’époque
de la création d’Alexandrie par Alexandre le Grand. Alexandrie sera le trait d’union
entre les grecs et le monde oriental (le volet précédent nous assurait pourtant
que les grecs faisaient partie du monde oriental, quand l’Occident n’existait
pas…). Les juifs accourent à Alexandrie et découvrent, émerveillés, la culture
grecque, rêve de la cité idéale. Alexandrie c’est New York, nous assure une
prof de judaïsme newyorkaise : « on s’en prend plein la vue » !
Une partie de la communauté juive adhère à l’hellénisme new look. Pour
comprendre les peuples il faut traduire leurs textes (CQFD). C’est à Alexandrie
que sera traduite en grec la Bible, à la demande de Démétrios, traduction qui
servira de modèle au monde entier pendant des siècles et des siècles. Le but de
la traduction est contesté. Il semble plus probable qu’elle ait intéressé une
communauté juive dont beaucoup ne parlaient plus l’hébreu car les grecs s’en
fichèrent initialement. Et les romains aussi. Pour les juifs la culture grecque
était arrogante, un sordide helliocentrisme. Au même moment les savants grecs,
ces barbares, ne se préoccupaient pas de la Bible. Euclide mettait au point ses
principes, en médecine on découvrait l’anatomie, l’astronomie, la mécanique moderne.
« On » a accusé les philosophes grecs d’avoir volé les idées de la
Bible, le monothéisme en premier lieu. « On » voit bien que Platon s’est
inspiré de la loi de Moïse et que tous les autres y ont pris beaucoup. Un
professeur juif de Talmud assure que les grecs ont transformé la Bible en
philosophie platonicienne (merci la bible). Philon[4],
qui connaissait bien tous les philosophes grecs, disait qu’ils s’étaient tous
servi de la Bible. La sagesse grecque remontait sans nul doute à l’inspiration
hébraïque. Le prof de Talmud ramène sa fraise pour affirmer qu’il a « quelque
chose de très mauvais dans la culture grecque », mais on ne saura pas
quoi. Est-ce le fait de croire que le monde est tout noir ou tout blanc comme
le dit un autre ? Et qu’il ne faut pas opposer le monothéisme juif au
polythéisme grec ? Les juifs seraient les seuls inventeurs du monothéisme !
Oublié Bouddha ? La science grecque serait impossible sans le monothéisme
juif : « intellectuellement les grecs vont se reconnaître dans les
juifs » (les a-t-on interviewés à l’époque ?). La sagesse d’Israël
débouche sur la science de la cause première ![5]
Le prof bigot du Talmud réapparaît : « Platon était monothéiste mais
pour l’adoration de plusieurs dieux ( ?) et en rajoute a-historiquement:
« des aspects de la culture occidentale sont dangereux. Etre juif c’est
faire partie du monde en étant séparé » ( !?).
Le
christianisme va convertir les populations méditerranéennes mais il n’est en
rien une synthèse judéo-grecque. Pour un autre, le christianisme est une hellénisation
extrême du judaïsme. Les juifs vont ensuite rejeter la traduction grecque comme
infamie, acte d’idolâtrie (parce que la traduction échappe à la logique de
secte) : « se repliant sur eux-mêmes les juifs renient toute
influence grecque », car le Talmud n’est pas prosélyte et que les grecs
sont « un miroir repoussant ». Le mouvement rabbinique va créer
ensuite le Talmud, sa bible intra-muros.
Pour la
petite histoire du manuscrit le Codex, compil bible initiale traduite en grec
et atterri à Saint Petersbourg, Staline le revend très cher à la reine d’Angleterre
en 1933. Conclusion d’Arte : « Cette Bible a été l’esprit fondateur
des monarchies européennes. Elle forgera l’Europe d’où naîtra la démocratie
européenne ».
Comme je l’avais
déjà souligné dans un message blog précédent[6],
on ne peut pas ressentir comme un malaise devant cette compilation
historico-spéculative comparée, idéaliste et totalement inféodée à l’idéologie
religieuse immémoriale. L’histoire du monde est trafiquée de manière non
matérialiste en éliminant des pans entiers de son déroulement, guerres et apports
des autres peuples et des autres religions, l’histoire des classes sociales, la
trajectoire d’un Spartacus de trente ans antérieure à JC, etc. Jamais la
religion juive magnifiée outre mesure en l’occurrence n’est passée au crible de
la critique, jamais n’est rappelé le rôle universel et progressif du christianisme.
On est bien au cœur de l’idéologie confusionniste germano-américaine d’une histoire
du monde revisitée avec les bésicles des pires superstitions religieuses. Ce
judéocentrisme au service de l’eurocentrisme capitaliste non seulement maquille
le combat des tenants du progrès scientifique contre les diverses formes de l’obscurantisme
religieux mais ramène toute l’évolution sociale et politique à l’impasse du
monothéisme. Avec cette prétention à réduire l’histoire de l’humanité à l’histoire
des religions.
[1] La Bible
est un ensemble de textes considérés comme sacrés par le judaïsme
et le christianisme.
Différents groupes religieux incluent différents livres dans leurs canons,
dans un ordre différent, et parfois combinent ou divisent certains livres, ou
incorporent du matériel additionnel dans les livres canoniques. Les Bibles
chrétiennes comprennent entre 66 livres - pour le canon protestant - et 81
livres - pour le canon orthodoxe éthiopien. Le canon protestant réunit l'Ancien
Testament, constitué de la Bible hébraïque,
et le Nouveau Testament. La Bible hébraïque se nomme TaNaKh, acronyme
formé à partir des titres de ses trois parties constituantes : la Torah (la Loi), les Neviim
(les prophètes) et les Ketouvim (les autres écrits). La version, dite des Septante
fut traduite en grec ancien à Alexandrie.
Les chrétiens nomment Ancien Testament la partie qui reprend le
Tanakh et d'autres textes antiques non repris par la tradition juive. La Bible
chrétienne contient en outre un Nouveau
Testament qui regroupe les écrits relatifs à Jésus-Christ
et à ses disciples. Il s'agit des quatre Évangiles,
des Actes des Apôtres, des Épîtres
et de l'Apocalypse.
La Bible rassemble une collection d’écrits très variés (récits des origines,
textes législatifs, récits historiques, textes sapientiaux, prophétiques,
poétiques, hagiographies, épîtres) dont la rédaction s’est échelonnée sur
plusieurs siècles (VIIIe siècle
av. J.-C. - IIe siècle).
Les versions connues aujourd'hui, comme le Codex
Sinaiticus pour le Nouveau
Testament, sont notablement plus tardives que la période supposée de
rédaction. Cela laisse un immense champ d'exploration aux exégètes et aux
historiens et pose en termes aigus la question d'un recours littéral au texte.
[2]
Ce qui est faux initialement puisqu’ils ne s’intéresseront pas à sa traduction,
comme on nous le dira plus loin…
[3]
On reste dans la confusion télévisuelle, quelles sont ces idées qui
circulent, celles des grecs influençant la Bible ou les idées orales de la
future Bible qui influenceront les grecs ?
[4] Philon d’Alexandrie (vers 12 a.C. – vers 54 d.C.) est
un philosophe
juif hellénisé né à Alexandrie. Le seul événement dont la date est sûre est
d'ailleurs cette participation à l'ambassade que les Juifs d'Alexandrie
envoyèrent à l'Empereur Caligula en l'an 40 pour demander sa protection à la suite des
émeutes antijuives, dont ils avaient été victimes
de la part des Grecs. Son âge à cette époque, de 50 à 70 ans, est incertain. Eusèbe de Césarée le cite abondamment dans son Histoire ecclésiastique sections
XVIII et XIX dans laquelle il décrit la vie des thérapeutes d'Alexandrie. Pour
ce philosophe, l’homme ne peut saisir l’essence de Dieu ni par le sens ni par
l’intelligence. La terre n’appartient pas à l’homme. Le dialogue entre Dieu et
l’homme que présuppose la Loi révélée est opaque et sourd, comme celui du
maître et de l’esclave. De plus, renversant la célèbre maxime de Socrate,
Philon affirme que l’homme ne se connaît même pas lui-même. Sa théorie est une
sorte de synthèse autour des termes employés par la Bible traduite
en grec pour parler de Dieu,
de la création et de la prophétie. Il alliait la terminologie de la Bible à la mystique de Platon et au
mystérisme de l’Orient.
[5]
Les idéologues au service d’Arte font donc une nouvelle fois découler la
démarche scientifique d’une religion mosaïque, comme ils l’avaient prétendu
pour la religion musulmane !
[6] Suite de l’apologie du scientisme musulman : Les délires de l’obscurantisme
boche de l’Orient à l’Occident.
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