ASSEMBLEE convoquée par ATTAC à Montrouge
Attac 92
vous invite à sa prochaine réunion-débat publique, gratuite et
conviviale à Montrouge
Le revenu de
base est un droit inaliénable, inconditionnel, cumulable avec
d'autres revenus, distribué par une communauté politique à tous
ses membres, de la naissance à la mort, sur base individuelle, sans
contrôle des ressources ni exigence de contrepartie, dont le montant
et le financement sont ajustés démocratiquement."
Tout le
monde s'entend sur une définition minimale mais le revenu de base ne
cesse de faire débat, que ce soit au Forum économique de Davos en
passant par la Sillicon Valley sans oublier les assemblées citoyennes
de Nuit debout.. Nos politiques à droite comme à gauche s'en sont
aussi emparés, Manuels Valls fait plutôt la promotion d'un
« minimun décent » qui n'est guère qu'une fusion des
différents minima sociaux.
Tout d'
abord pourquoi la création d'un revenu de base ?
Répondre à
la question de la transformation du travail, de la fin du salariat,
de la lutte contre la pauvreté. Mettre fin au travail subordonné ?
Et puis comment le financer ?
Venez en
discuter : Avec Alexandre
Laurent-Duhamel, membre du Mouvement
Français du Revenu de Base
Attac
(Association
pour la Taxation des Transactions financières et l'Action des
Citoyens)
Le déroulé du remue-méninge
Ne me
faisant pas trop d'illusions sur le niveau de conscience de classe
des participants aux cénacles d'Attac, je fus tout de même
agréablement surpris par le déroulement de la discussion même s'il
m'a fallu secouer vigoureusement le cocotier. Preuve qu'en cette
période il y a un réel besoin de réfléchir ensemble et que ça
peut être merveilleux.
Le
jeune représentant de commerce de cette trouvaille pour think tank
éploré sur la tombe d'André Gorz, avait choisi la plus mauvaise
manière pour écouler son produit, la manière des sectes de
formation en entreprise : remue-méninge et projection de diapos
alternée avec questions aux enfants de la salle (tu parles Roger,
pratiquement pas de jeunes!), « levez le doigt SVP » ;
j'ai commencé assez vite à bouillir (il nous prend pour une
assemblée gériatrique?). Premier calque effarant, intitumé « un
peu d'histoire » indique les grands penseurs du revenu de
misère : More, Paine, Russel, Milton Friedman... J'ai gueulé :
où sont les vrais émancipateurs du genre humain : Robespierre,
Marx, Engels, etc. Etrangement n'était pas cité au premier rang des
fabulateurs de cette tartufferie... ce pauvre André Gorz, célèbre
dans les années 1970 pour avoir publié un « adieu au
prolétariat » qui lui servit à faire passer cette camelote de
salaire de base de misère (je me suis empressé de le rappeler), et
le dieu des bobos d'hier et d'aujourd'hui, Proudhon.
Dernier
calque affligeant : les conditions de base : universalité,
inconditionnalité, individualité... Là j'ai gueulé : « vous
z'êtes dans quelle secte ? C'est quoi ces nunucheries ? »
J'ai
demandé que cesse le petit jeu du « remue-méninge »
pour débiles en entreprises et qu'on entame un véritable débat sur
ce conte de fée de « revenu universel », cette « utopie
réactionnaire ». Peu à peu, comme vous vous en rendrez
compte en écoutant l'enregistrement les choses se sont éclaircies.
Je ne m'en cache pas j'ai pesé tout au long pour insister sur le
caractère non politique de ce gadget, de plus gadget pour période
électorale navrante, pour répéter à plusieurs reprises que nous
n'avons pas à entrer sur le terrain « économiste » ou
« syndicaliste » de la bourgeoisie, qui, par l'intérêt
qu'elle manifeste à ce gadget, espère qu'il lui permettra au moins
de retarder l'explosion de la misère sociale le cas échéant. Un
des meilleurs moments du débat se trouve vers la fin où un
camarade, hors de la bienpensance Attac, dénonce le danger de se
laisser séduire par cette promesse d'un minimum vital, estime que la
bourgeoisie ne pourra même pas l'appliquer (à voir...). Malgré la
dénonciation des politiciens, du capital financier, on oubliait les
guerres ininterrompues, le cynisme des destructions massives
d'emplois, enfin que le capital ne procède pas à partir des besoins
sociaux mais des exigences de la formation du capital.
Face
à mon insistance sur le fait que ce débat faussé met la charrue
avant les bœufs. Au fond se demander comment atténuer la crise du
capitalisme et son impéritie sur la question du travail, calculer
avec les experts ce que serait un minimum de base, c'est accepter
d'être pris pour des idiots comme avec le sauvetage des 35 heures
qui augurait d'un merveilleux partage du travail. Nous n'avons pas à
offrir des solutions à la bourgeoisie dans son cadre ni pour la
sauver, mais comment la renverser politiquement. L'utopie
réactionnaire du « revenu universel » éclate au grand
jour si on dénonce son but « national », et la bêtise
d'une de ses bibles (« Ne pas perdre sa vie à la gagner »
de Baptiste Mylondo, qui écrit cette énormité, digne du plus
minable politicien – Jospin avait dit un truc dans ce genre naguère
- « ...la mise en place d'un revenu de citoyenneté signifie
tout bonnement la disparition de la misère à l'échelle
nationale » !(p.107) Et à l'international tu peux
crever ? Faut le faire, et je ne me suis pas gêné pour lire
cette énormité à la fin de la réunion.
A mon
grand regret à cause des interruptions de la présidente de séance,
il n'a pas été possible de
dissocier les vraies questions que le
prolétariat pourra poser et résoudre APRES LA REVOLUTION PAS AVANT
NI SOUS LE REGNE DE L'ARGENT. Je n'ai pas été compris dans
l'ensemble lorsque je tentais de leur expliquer qu'ils débattaient
de questions de « transition au socialisme » (l'avenir et
la place du travail) mais DANS LE MONDE ACTUEL comme si la classe
gouvernante nous demandait notre avis alors qu'elle nous méprise à
chaque fois (cf. le répugnant Traité de Lisbonne et le passage en
force de la loi travail). Les objections retombaient au niveau de cet
esprit syndicaliste étroit qui croit qu'en obtenant un petit peu on
arrache des dents au capitalisme en douceur, ; le souci des plus
démunis était aussi virtuel que l'ignorance du sort des chômeurs
par les syndicats depuis 50 ans. J'ai demandé vainement qu'on se
pose la question pourquoi il n'y a plus aucun parti politique digne
de nous représenter., s'il faudrait pas en créer un, espérer de
nouveaux Conseils ouvriers comme au moment de la glorieuse révolution
en Russie dont nous les maximalistes allons fêter le centenaire.
réunion classique d'Attac |
J 'aurais
aimé plus développer contre la propagande qui raconte que le
travail est une espèce en voie de disparition (les algorithmes ne
nettoieront pas tes chiottes à l'avenir!). Lorsque j'ai cité la
phrase de Marx se moquant « un salaire équitable pour une
journée de travail équitable », en remplaçant salaire par
oisiveté et travail par oisiveté, ils n'ont pas non plus compris
l'idée communiste qui est derrière : après la révolution il
faudra vivre pour travailler et non pas travailler pour vivre. Dans
le communisme, le travail n'est pas une simple activité mais un
rapport social. De plus pour Marx le travail n'est pas la source de
toutes les richesses. Le communisme c'est la fin du travail
parcellaire. On n'a même pas été capables de réaborder la perspective de l'abolition du salariat quoique après l'abolition de l'Etat et de l'argent...
J'ai
tout de même réussi à glisser que j'étais d'accord avec
Lafargue : 3 heures maximum par jour ! Et qu'il y a du
travail pour tout le monde si on considère d'abord les besoins
humains. Le manque de confiance des vieux prolétaires de cette
assemblée, effrayés d'imaginer les « masses populaires »
disparues, les avait fait régresser jusqu'à penser que le projet
socialiste-communiste de nos ancêtres aurait été une utopie, pas
du tout ai-je dit.
Mais
vers la fin on a enfoncé le clou à plusieurs : qui, quel
parti, quel Etat va appliquer et rendre des comptes si application du
« revenu de base » et souci concret des malheureux et des
exclus. Flottement dans l'assistance.
Je
vous l'avoue, moi provocateur, j'ai lancé à un moment « l'Etat
prolétarien ».
PS: Thomas Picketty est lui totalement à côté de la plaque, demande un "salaire juste" (hi hi) et de respecter... les pourritures de syndicats gouvernementaux qui n'ont jamais rien fait pour les chômeurs: http://piketty.blog.lemonde.fr/2016/12/13/revenu-de-base-ou-salaire-juste/
PS: Thomas Picketty est lui totalement à côté de la plaque, demande un "salaire juste" (hi hi) et de respecter... les pourritures de syndicats gouvernementaux qui n'ont jamais rien fait pour les chômeurs: http://piketty.blog.lemonde.fr/2016/12/13/revenu-de-base-ou-salaire-juste/
deux heures de débat.... le fichier est trop lourd, envoie de l'ensemble du débat sur clé usb sur commande.
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