"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mercredi 21 mai 2014

LES POUPEES GIGOGNES NATIONALES DE L’EUROPE ET L’ELECTEUR BREDOUILLE




Les élections européennes n’intéressent pas grand monde sauf les vieux qui veulent se rendre utiles ou refuser de croire à leur mort sociale. La propagande des partis en lice est franchement ridicule, même la pub pour la lessive de votre machine à laver ou les clips pour l’eau de Cologne sont mille fois plus brillants que cette pauvre réclame pour aller voter pour un baril de politiciens voire surtout un tas de parasites inconnus. Les Verts se jettent un chiffon de papier de tête de liste à tête de con, Copé ferait fuir un aréopage de ménagères en quête d’un charcutier honnête, le traître syndicaliste Martin danse avec les politicards du PS, le vieux PCF exhibe une mémère qui ne cache rien des outrages du temps, gésier de dindon, bajoues, masse corporelle en forme de tonneau (avec la main gauche qui a la tremblote) qui marmonne que voter communiste permettra de dire merde au capitalisme dans l’intérêt… de la France. Il est vrai que la majorité des électeurs sont désormais, vieux, moches, obèses, et qu’il faut leur faire croire qu’ils ne sont représentables que par aussi moches qu’eux[1].

Mais il y a pire, les braves électeurs ne connaissent plus vraiment les engeances électorales qu’ils sont sommés de choisir ; l’Europe opaque c’est aussi des partis au-dessus des partis ! Il existe une noria de partis politiques européens sur laquelle s’est penché un journaliste de Libé D.Albertini :
« Vous n’en entendez jamais parler, vous ne pouvez pas voter pour eux ni même, pour la plupart, y adhérer. Et pourtant, les partis politiques européens existent. En 2014, treize formations transnationales, officiellement reconnues, reçoivent des subventions européennes. Comme le Parti populaire européen (PPE), principale formation de droite, le Parti socialiste européen (PSE), les centristes de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe (ALDE), ou encore les radicaux du Parti de la gauche européenne (PGE). Ces mouvements sont d’un genre particulier, puisque leurs membres sont eux-mêmes des partis : ils regroupent en effet des formations nationales aux idées identiques ou similaires. Ainsi, le PPE, qui domine actuellement le Parlement européen, regroupe une cinquantaine de partis libéraux-conservateurs de l’UE, dont l’UMP française. Le PSE comprend 33 partis sociaux-démocrates, et notamment le Parti socialiste. Le Parti vert européen représente 32 mouvements, y compris Europe Ecologie-les Verts; quant à la très eurosceptique Alliance européenne pour la liberté (AEL), elle affiche 7 membres dont le Front national. Mais ces coalitions européennes méritent-elles vraiment le titre de parti ? »
«La question se pose depuis longtemps, souligne Francisco Roa Bastos, docteur en sciences politiques et spécialiste du sujet. Le problème est qu’on ne sait pas définir précisément ce qu’est un parti. On sait, en gros, que ce sont des entreprises politiques qui tentent d’arriver au pouvoir. Mais en Europe, où se situe le pouvoir au juste ? Qui plus est ces partis n’ont pas vraiment de militants. Ce sont donc surtout des structures décoratives.» Mais il existe un pouvoir décisionnel totalitaire et incontrôlable qui ferait passer le centralisme stalinien pour un gage de pureté électorale en voie de disparition presque regrettable.
Ces partis opaques supra-nationaux ou transnationaux, qui sont plutôt des clubs des élites bourgeoises, organisent régulièrement des congrès pour élire leurs instances dirigeantes, des réunions entre leaders… Mais c’est une coordination très faible, une sorte de club politique. Les plates-formes communes en question sont très vagues puisqu’elles doivent être acceptables, au PSE par exemple, à la fois par les travaillistes britanniques et les socialistes grecs». la plupart de ces partis n’acceptent pas de membres individuels, à l’exception de leurs propres parlementaires européens et des élus nationaux d’un parti membre. Seuls la Gauche européenne, l’ALDE, l’AEL, les EUDémocrats et le Parti démocrate européen ouvrent clairement cette possibilité –  toutefois assortie, chez certains, de conditions particulières et de restrictions au droit de vote dans les instances internes. Il existe une foule de possibilités sous le coude des invisibles oligarques européens pou varier à l’infini ghettoïsation et communautarismes – toujours pour dissoudre toute alternative internationaliste – par exemple la création de circonscriptions transnationales, franco-allemandes par exemple, réunissant des électeurs des deux côtés du Rhin…

Il y a plusieurs années certains commentateurs, pour ne pas dire des amis involontaires de l’actuel FN se plaignaient de voir se profiler une Europe des régions, une Europe sans Etats nationaux, sortes de nations affaiblies par le retour des féodalités régionales. En même temps ils ne celaient pas une partie de la vérité de la domination étatique, l’institution de la morale multiculturelle : toutes les nations divisées en ghettos et communautés, fondées sur un réflexe identitaire du repli sur soi et du rejet des autres. Tout cela mêle le vrai et le faux, le réel et l’exagéré. L’Etat a toujours régné en maintenant ghettos, groupes d’intérêt et de pression, mais sans accepter de se laisser marcher sur les pieds dans ses zones géographiques d’influence, mais avec le chapeautage européen il n’en est plus de même au niveau administratif, juridique, économique et politique.
Comme les partis politiques, supervisés eux-mêmes par des clubs transnationaux, les nations ne sont plus ce qu’elles étaient.

La décentralisation, la délégation du pouvoir à des bourgeoisies ou des mafias locales n’est certes pas un phénomène nouveau depuis le court XXe siècle. On ne peut comprendre le problème à partir de l’infiniment petit où reste ce colloque entre bourgeois. Il faut partir des visées des impérialismes dominants pour comprendre de quoi il est question. Prenons le moment de la décolonisation. Par exemple, après 1945, Angleterre et France durent se résoudre à évacuer fissa leurs anciennes colonies. Kennedy vint le dire explicitement à De Gaulle à Paris en 1961 concernant l’Algérie. Cependant, l’Algérie n’a jamais cessé d’être un problème insoluble, même indépendante. Pourquoi ? Parce que ce pays est trop loin des Etats-Unis et reste proche par « facilités » économiques de l’ancienne puissance coloniale. Les Etats-Unis n’ont jamais réussi à y établir des relations privilégiées.

Les vieilles nations européennes ont constitué un socle apparemment indestructible de traditions, non pas du sang (bien que souvent sanguinaires dans leurs guerres passées), mais nationales, économiques et culturelles, perpétré pour le profit des bourgeoisie séculaires autochtones. La France, comme l’Angleterre, l’Italie ou l’Allemagne sont des réalités plus solides que l’assemblage artificiel trop récent concocté après 1945 de la Serbie, de la Croatie, du Monténégro et de la Slovénie unifiés provisoirement dans l’étau des anciens blocs vainqueurs sous le nom de Yougoslavie. De même, l’unification à marche forcée de la zone contrôlée par l’ex-URSS, ne pouvait pas survivre à l’effondrement du centre impérialiste de Moscou. Le partage du monde, après les deux guerres mondiales du XXe siècle n’a jamais cessé d’être remis en cause. Pendant les guerres dites de la décolonisation, les gangsters impérialistes n’ont pas cessé de se mesurer en Afrique et en Asie, sous le masque d’Etats fantoches qui martyrisèrent leur prolétariat et eurent pour but de les couper de tout lien de classe avec leurs frères de misère, les prolétaires d’Europe et d’Amérique, grâce à la théorie terroriste qui, de Mao à Fanon, Sartre et Guevara, ne cessa d’exalter comme un acte révolutionnaire le fait de tuer « l’homme blanc », déviation de la théorie communiste d’émancipation du prolétariat comme seul avait su faire le nazisme avec sa prétention à éliminer les races inférieures.
Le nazisme – exemple exceptionnel d’ « Europe unie » - demeure un vivier de leçons politiques « européennes » pour le contrôle des régions conquises à nos démocratiques impérialistes modernes. En remerciant au passage le Centre de Documentation Juive Contemporaine, voici ce qui fut trouvé dans les archives nazies et porté à la connaissance du public dès 1950. Le document nazi s’intitulait : « Création des bases juridiques pour la politique allemande en Pologne selon des points de vue de politique ethnique » :
« Il faut veiller à ce que l’amertume et la haine du peuple polonais ne se dirigent pas exclusivement contre le Reich mais que des états de tension subsistent également avec le bolchévisme (sous-entendu le stalinisme, ndt), les Juifs, les Ukrainiens, les Blancs-Russiens et les Protestants. Le dynamisme produit par une telle amertume ne doit pas éclater dans une seule direction chez tout le peuple polonais. On peut y parvenir en évitant une centralisation trop forte et une juridiction trop uniforme et en donnant la préférence plutôt à une décentralisation discrète, voire à une division par cantons. Pour les divers districts, on pourrait prévoir une réglementation absolument différente par la création de régions polono-juives, polono-ukrainiennes, polono-blancs-russiennes, catholico-protestantes… »[2]
A lire cela, on comprend mieux les campagnes de l’hyper-puissance américaine sur la Shoah de nos jours : exciter la haine envers les présumés « meneurs du monde juifs », susciter l’exaspération entre les populations européennes (et partout ailleurs) de mille manières pour se présenter au monde comme la blanche colombe la juridiction punitive des réflexes ethniques ou « fâchistes » qu’elle sait si bien organiser et planifier d’Europe en Asie et Afrique.

La force de l’impérialisme américain par rapport aux pachydermiques occupations des ex-puissances coloniales ou des chars nazis, est d’avoir compris qu’il n’est pas besoin d’occuper les pays et qu’on peut
fort bien les subordonner économiquement et sous parapluie militaire. C’est une occupation indirecte, mille fois plus efficace que la barbarie nazie, cent mille fois plus efficiente que la conquête pachydermique des territoires qui engendre résistances et dénonciations frontales du conquérant face à l’univers entier[3]. Dans ce sens, l’idéologie de la « mondialisation » sans fard n’aura été qu’un nouveau vernis idéologique pour supplanter l’inquiétant « internationalisme », tout comme l’idée européenne dès 1945 n’a été qu’une singerie de l’internationalisme prolétarien face à la souveraineté nationale périmée et à l’impérialisme russe.

Le maintien des nations dans un cadre géographique plus large avait été prévu par Marx

Pour Marx, la colonisation était le corollaire d’un processus historico-économique du monde[4]. Devenue bourgeoise, l’aire européenne étendit ses prérogatives au monde entier. Cette tendance à l’expansion universelle, comme le dit Miklos Molnar,  n’est ni son mérite, ni sa faute : elle relève de sa nature : « Contrairement aux formations historiques précédentes, la société bourgeoise ne saurait « tolérer » l’existence simultanée et prolongée d’autres sociétés cantonnées dans leur isolement. Elle « oblige », comme le dit Marx, « toutes les nations à faire leur… le mode de production bourgeois ». Depuis toujours, Marx et Engels voyaient dans les « grands ensembles » étatiques le gage du progrès contre la tendance au maintien des particularismes rétrogrades par définition. La marche de l’histoire procédait pour eux d’une unification du globe vers une existence planétaire de l’espèce humaine : « vers une histoire universelle qui prend le pas sur l’existence et l’histoire locales » [5]Incapable de dénoncer réellement la mondialisation les résidus du maximalisme révolutionnaire montrent leur ignorance de la pensée de Marx. L’ouvrage de Boltanski et Chiapello[6]  bien que basé infra-politiquement sur l’étude de la seule littérature moderne du management, décrit comment le capitalisme a su s’adapter, surtout en pillant la théorie marxiste mondialiste. Mais sous la fin peu probable des hiérarchies managériales et une gestion de type autogestionnaire très relative, demeure une auto-exploitation et le maintien des classes sociales avec des inégalités actuelles décuplées comparées à celles du milieu du siècle dernier.

Avec la célèbre formulation sibylline du Manifeste Communiste de 1848, Marx ne nous aidait pas tellement à comprendre comment dépasser le capitalisme à son niveau de fausse mondialisation : « Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme, et vous abolissez l’exploitation d’une nation par une autre nation. Lorsque l’antagonisme des classes, à l’intérieur des nations, aura disparu, l’hostilité de nation à nation disparaîtra ». Plus facile à dire qu’à faire. Au XIXe siècle c’est Proudhon qui avait raison contre Marx, à une époque où la petite bourgeoisie était encore dominante. Au long terme, l’histoire a donné raison à Marx avec le développement incontestable d’un prolétariat mondial, pourtant conchié ou méprisé par les média bourgeois, dont la nécessité (sociologique s’entend) sert à masquer l’importance pour la marche du système d’exploitation, peinard pourtant tant que le prolétariat est incapable de se doter de véritables partis révolutionnaires.

Dans leurs écrits ultérieurs, Marx et Engels ont évidemment un peu plus précisé les choses en considérant que seule une révolution simultanée dans les pays industriels les plus développés pourrait mettre fin à la domination mondiale de la bourgeoisie et ouvrir par cela l’ère du socialisme[7]. Ils insistaient contre les libéraux et les anarchistes sans craindre le paradoxe sur le fait que c’est la production capitaliste qui crée grâce à son niveau élevé, les fondements du socialisme futur. Prenant en compte l’inégalité du développement capitaliste,  ils prévoyaient des possibilités révolutionnaires (en Russie par exemple) mais la voie royale au socialisme était restée pour eux celle du capitalisme occidental pour éviter de tomber dans un communisme « monacal » dont lequel sont tombés effectivement les bolchéviques, ce qui ne fait pourtant pas de leur tentative hardie une révolution bourgeoise.
Pour se poser réellement la question de la révolution, il devenait nécessaire que le capitalisme, mondialement, ne soit plus ascendant, ne soit plus considéré comme progressif. La théorie de l’impérialisme de Lénine, comme stade suprême du capitalisme, fit une séparation entre impérialisme et capitalisme. A côté de la lutte des prolétaires dans les pays industrialisés, devait donc se développer une lutte anti-impérialiste dans les colonies, pour y créer une bourgeoisie et un prolétariat indépendants des nations dominantes déjà constituées. Cette théorie, qui voulait brûler les étapes dans l’excitation de la réussite révolutionnaire en Russie, était opportuniste d’autant que le développement inégal du capitalisme allait rester… inégal. Tout naturellement cette théorie fut récupérée par le stalinisme et la bourgeoisie mondiale à des fins autres que l’émancipation des peuples, pour justifier le partage…impérialiste du monde moderne. Marx n’était pas devin. Lénine lui avait le souci de la continuité du combat révolutionnaire, mais l’évolution naturelle du monde capitaliste ne dépendait pas du vouloir d’un théoricien bolchévique, limité aussi par son époque. Pour Marx, à la source, c’est l’unicité bourgeoise, capitaliste du monde qui est la condition nécessaire pour passer à l’assaut final contre ce même monde bourgeois (cf. M.Molnar) certainement pas pour recommencer l’expérience « monacale » russe. En ce sens nous pourrions aller jusqu’à dire que les grands impérialismes ont travaillé dans le sens de l’unicité communiste du monde, tout en démontrant par leurs rivalités perpétuelles, leur… incompétence !

L’Etat-nation, qu’il soit américain, français, tunisien ou ukrainien, est archaïque, mais il a représenté une cohérence que n’auront jamais les régionalismes et divers communautarismes. La souveraineté nationale n’est plus un concept politique efficace, Il ne s’agit pas non plus d’une décomposition de l’Etat-Nation, l’idée chauvine reste utilisée de manière dominante au milieu de la flopée des revendications régionalistes ou identitaires. La formulation d’Hannah Arendt -  « l’Etat-Nation se survit à la manière d’un cadavre ambulant dont l’existence fausse est artificiellement prolongée par des injections répétées d’expansion impérialiste » - était déjà désuète et une apologie de l’impérialisme US au siècle dernier ; jamais on n’a autant utilisé les histoires de « souveraineté nationale » que depuis la chute de la maison stalinienne, parce que dans la crise mondiale la bourgeoisie ne peut illusionner sur des solutions locales, régionales archaïques, mais a encore besoin de « l’esprit national » pour dissoudre et embourber toute réelle conscience de classe du prolétariat rétif à toutes les arriérations régionalistes et communautaristes dont on lui fait subir tous les accoutrements et prérogatives juridiques; enfin et surtout en cas de guerre mondiale le prolétariat - qui n'existe pas comme somme de communautés ou de religions - ne peut être mobilisable que sur des critères larges et citoyens c'est à dire nationaux, quoiqu'on nous assure que certains, un peu partout, veulent mourir pour Allah... mais qu'ils ont aussi une patrie!

Dans la compétition économique exacerbée qui ne peut déboucher sur une guerre mondiale à cause du prolétariat américain et européen, les Etats dominant militent pour l’euthanasie mentale du prolétariat. Leur type de système électoral européen est encore plus chauvin que le système national parlementaire. Il est demandé à l’électeur de choisir son représentant « français » (ou italien, ou allemand, etc.) au parterre des parasites politiques de ce pouvoir européen opaque et incontrôlable ; mais au fond typique du pouvoir « national », par exemple ni les ministres ni les fonctionnaires d’Etat ne sont élus. La classe bourgeoise, sous la baguette ou plutôt la houlette de son commis principal (certes élu par le financement électoral financier) choisit son personnel aux ordres des lois de l’économie bourgeoise. En ce sens l’élection européenne n’est pas plus pourrie que les élections nationales.
Hélas ce système de houlette électorale peut s’avérer une roulette russe. Dégoûtés par la succession alternative et récurrente des partis de la gauche bourgeoisie et de la droite bourgeoise – et logique avec l’exigence de devoir citoyen – une masse d’électeurs est prête à envoyer au boxon européen des profiteurs – politiciens parasites – du FN. Il ne s’agit plus alors d’un vote protestataire mais de connerie pure.



[1] La mère Le Pen bat des records de laideur. Même ganache que le père et cheveux gras aplatis comme les pauvresses des quartiers qui n’ont plus les moyens d’aller chez le coiffeur. Le FN ne s’adresse pas à la clientèle bien pomponnée et coiffée  chic des beaux quartiers !
[2] In L’Allemagne et le génocide de Joseph Billig, ed CDJC, 1950. En ce sens l’islamophilie régnante joue la même fonction paralysante et tétanisante que la division raciale entretenue par les nazis ; ainsi la mise en accusation du policier de Trappes qui faisait son boulot en sermonnant une tarée obscurantiste ultra voilée, va encourager les fonctionnaires à laisser se répandre les accoutrements coraniques (ce qui est déjà laxisme courant dans les banlieues risquées): Un policier qui avait participé au contrôle d'identité mouvementé d'une femme portant le niqab, déclencheur des violences l'été dernier à Trappes (Yvelines), a été mis en examen, soupçonné de propos islamophobes sur sa page Facebook, a indiqué mardi le parquet de Versailles. Le parquet a requis le 26 mars son renvoi devant le tribunal correctionnel, à l'issue d'une information judiciaire pour "provocation à la haine raciale ou à la violence" confiée à un juge d'instruction. Il a été mis en examen le 30 janvier. (cf. Le Point et aussi tout le tintouin autour de la crèche Baby loup).

[3] En ce sens, les manœuvres de Poutine – son retrait des forces militaires de la frontière ukrainienne – jouent sur les nerfs de ses adversaires sans se ridiculiser face au monde entier, et en faisant jouer en interne ses services à barbouzes.
[4] Dans son excellent ouvrage « Les cocus de la révolution (voyage au cœur du printemps arabe) », Mathieu Guidère ne montre pas seulement l’avachissement dans l’arriération moyenâgeuse des pays arabes, mais rappelle que tout ne fût pas négatif dans la colonisation (ed autrement 2013). Je pense même qu’il leur faudra une nouvelle colonisation humaine pour sortir de la misère et de l’abrutissement religieux !
[5] Cf. Lire L’idéologie allemande, ed sociales, 1968.
[6] Cf.« Le nouvel esprit du capitalisme ».
[7] Cf. l’excellente contribution de Miklos Molnar, in poche Gallimard.

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