dieu vit mon salaire et pleura |
« L'ancien mode d'exploitation
féodal ou corporatif de l'industrie ne suffisait plus aux besoins
qui croissaient sans cesse à mesure que s'ouvraient de nouveaux
marchés. La manufacture prit sa place. La moyenne bourgeoisie
industrielle supplanta les maîtres de jurande; la division du
travail entre les différentes corporations céda la place à la
division du travail au sein de l'atelier même. Mais les marchés
s'agrandissaient sans cesse : la demande croissait toujours. La
manufacture, à son tour, devint insuffisante. Alors, la vapeur et la
machine révolutionnèrent la production industrielle. La grande
industrie moderne supplanta la manufacture; la moyenne bourgeoisie
industrielle céda la place aux millionnaires de l'industrie, aux
chefs de véritables armées industrielles, aux bourgeois modernes ».
Manifeste communiste
« Le
travail est la mise en jeu de toutes les richesses et de toutes les
forces naturelles ou artificielles que possède l’Humanité dans le
but de satisfaire tous ses besoins. » Auguste Comte
De la
religiosité pendant le travail ?
De la
division du travail à la division religieuse dans le travail
Avis
à tous ceux qui croient à la disparition du travail, je n'y crois
pas. Et contrairement à ce que mon titre pourrait laisser à penser
il ne sera pas question dans cet article d'une croyance au travail,
mais de la nécessité de penser à autre chose qu'au travail,
pendant le travail et hors du travail. Vous ne trouverez pas non plus
d'élucubrations sur le remplacement des hommes par des « machines
intelligentes » ni de l'intérêt de la productivité nationale
à l'horizon 2018, quoique je regrette qu'on n'ait point commémoré
Octobre 17 par un remake d'ampleur honorable cette année écoulée.
Le travail reste central dans la société mais il n'est plus central
pour la majorité des prolétaires, alors même que nous n'avons pas
changé le monde pour une société plus évoluée... La division du
travail base de la division1
entre classes sociales... Le travail comme
activité libre pourrait exprimer le développement des libres
capacités des individus leur permettant de se produire comme sujets
singuliers dans un monde de partage sans frontières et sans
argent... mais ce n'est pas le cas en ce monde-ci.
L'antiquité,
puis le Moyen Âge et enfin la période moderne ont accordé une
place variable au travail. Du mépris du travail considéré comme
réservé aux esclaves, au servage, puis à la naissance du salariat
et à sa généralisation à l'époque actuelle, le travail est
envisagé comme périssable ou même un perpétuel lieu d'aliénation.
Il a été une obligation. Il est parfois aujourd'hui une distraction
ou une denrée rare. Il peut être constitutif de soi comme répulsif
pour la santé mentale. La diminution du temps de travail n'est plus
devenue un objectif urgent ou nécessaire du si vieux mouvement
ouvrier comparé au besoin de réorganisation de la vie en général.
Pourquoi le religieux revient-il s'en mêler ?
(le livre de Denis
Maillard : Quand la religion s'invite dans l'entreprise)
« Ce
sont les lois Auroux d'août 1982, qui introduisent formellement les
« libertés personnelles » dans l'entreprise privée, où
régnait jusqu'ici la subordination au pouvoir patronal »
(Maillard p.105)
400 francs
pour tous, 5e semaine accolée aux congés, 30 minutes pour le
Ramadan ; nous voulons être respectés ! »,
ce slogan brandi sur une banderole des grèves du printemps 1982,
résume la complexité du fait religieux en entreprise; mais pas encore les à côtés pathologiques et asociaux tels que le refus de serrer la main aux collègues femmes ou la généralisation de l'uniforme islamique pour les femmes. Comment dans
un conflit social en est-on venu à aligner une demande personnelle
sur les revendications liées aux conditions de travail ?
Pourquoi la religion a-t-elle été avancée à l'époque comme un
élément constitutif du respect de la dignité de l'ouvrier immigré
? Ou d'origine immigrée ?
L'islam
est d'abord, pour l'époque moderne, « une religion issue de
l'immigration »2,
et cet islam des années 1980 « est essentiellement ouvrier »3.
Maillard aborde l'islamisation, non pas sous l'angle idéaliste
habituel mais comme une donnée liée « au cœur des
transformations du travail puisque la crise et la
désindustrialisation vont le (le monde industriel ouvrier) frapper
de plein fouet et renvoyer brutalement ces croyants à la catégorie
d'étrangers » (p.143). Sous l'angle de la diversité d'abord,
une théorie de la gauche bourgeoise, la religion fait un « retour »
dans l'entreprise, car elle y avait déjà été présente par
exemple sous sa forme chrétienne à la fin du XIX e siècle. La
réislamisation des « descendants d'immigrés » va se
faire sous l'angle d'une « individualisation de la croyance »,
« qui est particulièrement bien adaptée aux mutations du
travail contemporain, mais qui paradoxalement en souligne les
limites ».
Le
premier à s'indigner de cette immixtion de la religion en entreprise
est le ministre du travail Jean Auroux ; en février 1983 il
déclare : « Je m'oppose à l'institutionnalisation d'une
religion, quelle qu'elle soit, à l'intérieur du lieu de travail (…)
« Lorsque des ouvriers prêtent serment sur le Coran dans un
mouvement syndical, il y a des données qui sont extra-syndicales (…)
Un certain nombre de gens sont intéressés à la déstabilisation
politique ou sociale de notre pays parce que nous représentons trop
de choses en matière de liberté et de pluralisme ».
Les
grèves « pour la dignité » des ouvriers majoritairement
musulmans en 1982, Citroën à Aulnay, puis Talbot à Poissy et à
Renault Billancourt, mettent en avant cette curieuse revendication
que nous ne voyons même pas poindre à l'époque, nous les petits
groupes du maximalisme toujours en soutien aux revendications
« immédiates » (salaires, horaires, etc.) mais pas
immédiatement religieuses. L'auteur exagère de présenter ces
grèves comme « mai 68 des immigrés », ce qu'elles ne
sont pas plus que des « grèves saintes » que soutient la
CGT (dont les 30 minutes pour le ramadan). On n'est pas loin des
ouvriers polonais agenouillés dans les usines de Gdansk en 1981 ;
les meetings sont entrecoupés de prières qui ont lieu sur les
parkings des usines occupées. On n'a rien vu de tout cela, focalisés
que nous étions sur les principales revendications immédiates et
sur les violences à Poissy en particulier. Confondre dignité de
prolétaire et religion aurait dû nous mettre la puce à l'oreille.
Même le premier ministre Mauroy, qui finira par autoriser des salles
de prière à Billancourt, tente de résister à cette nouveauté,
« la dignité religieuse en entreprise », et il n'a pas
tort de voir des travailleurs immigrés « agités par des
groupes religieux et politiques qui se déterminent en fonction de
critères ayant peu à voir avec les réalités sociales »
(p.152).
Les
grèves jusqu'ici, comme la communale, avaient plutôt servi comme
facteur d'intégration à la conscience de classe. Le travailleur
d'origine étrangère, italien, espagnol ou maghrébin, se trouvait
souvent être le plus remuant et le plus déterminé dans le « combat
de classe » avec ses « camarades de classe ». Même
la gauche stalinienne est dépassée par l'événement. Feu le ministre
Jack Ralite, pas encore gagné à la théorie fumeuse de
l'antiracisme, défend encore l'idée que la meilleure solution est
l'aide au retour au pays face aux plans sociaux massifs dans
l'industrie. L'action unanimement décriée par tout le monde du
maire PCF de Vitry, qui avait tenté de se débarrasser d'un foyer
pour travailleurs maliens, est encore dans les mémoires. Penser
limiter l'immigration, alors que le PCF voulait limiter les ghettos
et exiger que les communes de droite prennent leur part pour
accueillir, c'était encore à l'époque « faire le jeu du
FN ». De ce moment date l'intronisation de l'accusation de
« racisme », avant c'était plutôt « facho »
ou « réac ». Maillard résume assez bien le tour de
passe passe réalisé par l'idéologie bourgeoise, capable de se
renouveler constamment : « Il est impossible d'enchâsser
la question migratoire dans la question sociale, car, déjà, les
ouvriers immigrés sont vus comme des étrangers en proie à des
discriminations raciales plutôt que des travailleurs aux prises avec
les conséquences de la crise économique ». Or, c'est une
créature du parti gouvernemental (socialiste) qui va introniser la
nouvelle idéologie ad hoc pour les jeunes révoltés, SOS racisme
qui s'arroge d'incarner les « banlieues rebelles » et
antiracistes. La marche des beurs, dont l'auteur ne nous dit pas qui
l'organisa en sous-main, n'est pas un échec, ce sont les fonds
baptismaux de l'antiracisme bobo, dont toute la presse s'extasie.
L'ancien travailleur immigré, plutôt combatif et désintéressé,
va laisser la place aux jeunes réislamisés et « fiers de
leurs origines ». La dignité aura été replacée hors du
travail mais pour y faire un retour en force. Le mouvement de
complaisance étatique et de reconnaissance des « différences »
par les gouvernements successifs est évidemment à la traîne des
événements internationaux, depuis l'Iran jusqu'aux apologies de la
multiculturalité depuis les Etats Unis et les pays anglo-saxons.
Avec l'effilochement de la croyance en Moscou la gâteuse, dès avant
la chute du mur de Berlin, la bourgeoisie mondiale n'aurait-elle pas
anticipé l'intérêt de favoriser le retour du religieux ?
L'auteur ne nous répondra pas puisqu'il demeure dur le terrain
franco-français comme si ce retour du goupillon n'avait été
qu'hexagonal.
Il
note cependant que c'est bien la propagande pour une société
multiculturelle des gays aux musulmans par les élites de la gauche
bourgeoise qui font de « l'épanouissement de la question
religieuse au travail », « l'enfant improbable de ces
politiques de diversité », résultat « d'un demi-siècle
de subjectivation et d'individualisation de la relation au travail ».
La
plupart des transformations du travail seraient, selon cet auteur,
une réaction au choc de Mai 68. C'est donner beaucoup d'importance à
Mai 68 pour ses récupérateurs superficiels. L'abandon du modèle
fordiste du « travail à la chaîne » est tout autant la
conséquence des manifestations de la fin des sixties à Berkeley que
des milliers de grèves partout dans le monde. C'est le
néolibéralisme qui triomphe dans les années 1970 pas la théorie
bolchevique. On peut dire que Mai 68 a ridiculisé les
traditionnelles revendications salariales des syndicats, prônant à
la fois amélioration des conditions de travail mais surtout besoin
de consommer et de s'épanouir « hors du travail ». Le
néolibéralisme transforma aussitôt ce besoin en « aspirations
de l'individu au sein de son travail ». Mai 68 posait
confusément à la fois la transformation et la fin du travail, on ne
peut par conséquent lui faire porter le chapeau de l'individualisme
en régime capitaliste ou du désir de prier au travail. Le
néolibéralisme, avec le prurit consumériste, met fin à la
séparation vie privée et vie professionnelle. L'individualisation
de la relation au travail – on est reçu un à un aux bureaux de
chômage – met fin au temps où les prolétaires embauchaient aux
mêmes heures, où les augmentations étaient collectives. Mieux que
les syndicats corporatifs étouffoirs de la conscience de classe, le
néolibéralisme parvient à émietter complètement la conscience
ouvrière. L'ambiance du travail envahit la sphère domestique ;
jamais dans l'histoire autant de salariés n'ont été victimes de
longues dépressions où se chevauchent humiliations au travail et
échecs personnels, de suicides et de désespérance. La flexibilité
a généré la psychologisation du travail ; la surveillance des
chefaillons n'était pas vécue comme harcèlement, l'envie de cogner
un chef brutal a mué en « risques psychosociaux » (=
meurtres de collègues). Le travail n'est plus qu'une expérience
individuelle où l'on espère la promotion de son... intimité !
L'auteur
parle d'une vague crise d'appartenance, mais nous pouvons en déduire
qu'il y a bien une crise d'appartenance à la classe ouvrière, comme
classe collective dès lors que le « salarié » en est
réduit à ce qu'il croit être un « rapport personnel »
à l'entreprise ou à l'entité économique ou industrielle dont il
n'est plus qu'un anonyme sous-traitant, qu'on le qualifie de manager,
d'ingénieur ou de responsable des commandes. La majorité des
prolétaires en France travaillent dans le secteur privé en CDD, et
sans jamais avoir le moindre soutien réel des « bastions »
du public, où le chacun pour soi règne en maître grâce et avec
les divers syndicats.
QUE
FAIRE POUR RETROUVER UNE IDENTITE ?
La
démarche de cet auteur a donc été très marxiste finalement
jusqu'ici, au lieu de faire dépendre la réislamisation de méchants
gourous masqués ou du complot terrien de daesch, il ets parti des
transformations du monde du travail, le véritable monde terre à
terre et contraignant qui permet de prétendre à une vie sociale,
quelles que soient nos origines à tous. Maillard en déduit un
deuxième âge de la subjectivité. Le premier, car le travail
ouvrier même collectif n'a jamais été le nirvana, donnait sens à
l'individualité « à travers une adhésion et une inscription
dans des collectifs : nation, parti, église, syndicat,
association, quartier et, bien sûr, entreprise. On était « les
Renault », « les LU », ou on était cheminot,
postier, etc. ». Le deuxième âge est plus tortueux.
L'individu veut être « reconnu » dans son travail, mais
l'amour, la politique et le bénévolat se vivent tous sur le « mode
projet » dans la guerre de tous contre tous.Maillard tape juste
en disant que la travail connait une crise non pas religieuse mais
existentielle ! Il considère que l'on est passé « de
l'âge marxiste à l'âge hégélien ». En gros la lutte des
classes serait remplacée par la lutte pour la reconnaissance des
communautés. Hegel était le grand penseur de la reconnaissance,
mais sans changer l'ordre des choses, quand Marx pensait surtout à
faire reconnaître la nécessité d'une société supérieure au
capitalisme.
« Croire
c'est montrer que l'on croit ». L'exhibitionnisme musulman
(terme que n'utilise pas l'auteur) n'est pas moyenâgeux mais très
moderne. On montre son uniforme de bigot provocateur plus qu'on ne
croit à un dieu inventé, comme on montre sa BMW mais pas le listage
des années de crédit revolver. Il est ridicule de mettre dans le
même sac l'établissement en usine ce Simone Weil au mitan du siècle
dernier, cette brillante intellectuelle (compagne de route de notre
GCF) était bien venue pour se battre avec le prolétariat universel
pas pour prier en usine. L'affirmation musulmane en entreprise n'est
qu'une recherche de l'affirmation individualiste, dans le
prolongement des modifications du monde du travail, qui fait croire
qu'il tient compte désormais des désidératas individuels concédant
qu'il les avait tant méprisé auparavant, mais finalement méprisant
dix fois plus le salarié en lui concédant quelques minutes de
prière au lieu d'augmentations de salaire. Ce n'est pas le religion
qui s'engouffre dans les failles du travail (p.187) c'est le travail
qui se sert de la religion pour perpétuer inégalités et hiérarchie
des fonctions, où la religion sert de baume au travail en miettes.
La
politique d'accommodement religieux, d'essence multiculturaliste
néo-américaine, est la vaseline qui permet de faire passer toutes
les politiques de flexibilité pour les travailleurs qualifié
désormais de « nomades heureux » qui peuvent
« multiplier les identités au travail ». La
reconnaissance des « identités au travail » recèle
pourtant un plus grand totalitarisme, juridique celui-là qui repose
encore sur des mesures disciplinaires et une juridiciarisation des
conflits au travail. La liberté au travail, c'est bien le dernier
mythe putride que le capitalisme moderne aura voulu inventer.
Maillard
croit qu'il suffira de tempérer « l'ardeur des croyants »
et plaide idéalement pour « la reconstitution de conditions de
la vie en commun », « une reconstruction du sens
collectif que revêt le monde professionnel » dans « la
révolution numérique qui permet de travailler comme on le souhaite,
où on le décide et quand on le désire »
Loin
de cette conclusion enchanteresse de sociologue idéaliste il nous
faut revenir aux réalités économiques du capitalisme. Depuis des
décennies, la part du travail (traitements et salaires) a diminué
dans le revenu national de tous les pays de l'OCDE, sans que cela
implique une dégradation du niveau de vie des travailleurs
qualifiés ; quoique le paupérisation touche de plein fouet les
prolétaires non qualifiés... Face à la concurrence des pays
(émergés, l'INDE va ravir la 5e place à la France l'an prochain) à
bas coût de main d'oeuvre, l'Etat s'est désengagé du secteur
marchand. Les privatisations ont permis des profits faramineux. Le
secteur privé permet toutes les dérégulations salariales et
d'employabilité, et réduit à zéro le co-pouvoir syndical. La
politique des bras ouverts aux migrants ficelés idéologiquement par
la religion de la soumission est tout à fait conforme à cette
mutation gigantesque et misérable du développement du travail
précaire, sous payé, pour, en effet, produire à bas coûts et sans
risque de grèves. Il est prouvé que là où des salles de prière
ont été accordées les grèves se font rares ou inexistantes ;
singulière postérité des grèves « pour la dignité »
de Poissy en 1983. Vivent les migrations et l'islam clament tous les
collabos du capitalisme « internationaliste » comme le
super révolutionnaire Benoît Hamon, complètement en phase avec le
capitalisme concurrentiel français4.
Le
monde du travail est dans l'enfer, et, en attendant qu'il fasse
éclater tous les particularismes, on peut toujours lire cette
fameuse sentence collée au mur dans les entreprises pendant les
trente glorieuses :
« Le
bon dieu se pencha sur ma feuille de salaire. Et il pleura ».
Parodions
enfin en l'actualisant le Manifeste de 1848 :
« L'ancien mode d'exploitation
nationalisé ou corporatif de l'industrie ne suffisait plus aux
besoins artificiels qui croissaient sans cesse à mesure que
s'ouvraient de nouveaux marchés émergents. La mondialisation prit
sa place. La bourgeoisie bancaire et industrielle supplanta la
machine à écrire et le téléphone filiaire par la transmission
informatique; la division du travail entre les différentes
corporations céda la place à la division religieuse du travail au
sein de la boite même. Mais la crise s'agrandissait sans cesse : le
chômage croissait toujours et ni Jésus ni Mohammed ne se
manifestaient. La religion en entreprise, à son tour, devint
insuffisante. Alors, l'insurrection et la révolution mirent fin à
la crise existentielle. Le communisme supplanta le règne du
capitalisme; la bourgeoisie totalitaire céda la place aux
prolétaires universels, aux femmes libérées, aux enfants du monde
émancipé ».
2Maillard
p.142.
3Ibid
p.143.
4Lire :
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/12/26/31003-20171226ARTFIG00197-elisabeth-levy-en-matiere-d-immigration-macron-va-bien-plus-loin-que-ses-predecesseurs.php
. Le pape appelle à ouvrir grand les bras aux migrants, mais ses
délégués tiennent un tout autre langage sur le terrain. J'ai été
vérifier à la messe de minuit de l'Eglise Saint Eloi à Paris,
l'officiant a déclaré qu'il fallait les aider à se développer
« chez eux ». Nuance. Mais les curés n'ont jamais été
très forts en économie.
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