"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

vendredi 21 novembre 2025

ALLONS-Y ENFANTS DE LA PATRIE...




Avec son discours au Congrès des maires de France le grand manitou de l'armée bourgeoise, général Fabien Mandon, en a cyniquement appelé à la nécessité du meurtre des enfants de la nation ou de la république si vous préférez : «On a tout le savoir, toute la force économique et démographique pour dissuader le régime de Moscou (hé  hé]. Ce qu’il nous manque, et c’est là où vous avez un rôle majeur, c’est la force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est». Se faire mal ce n'est pas pour les profits des industriels de l'armement (très assoiffés en ce moment) mais c'est procréer de la chair à canon en volume.

«Si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, parce qu’il faut dire les choses, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense, alors on est en risque». Le premier membre de la phrase qui a choqué n'est pourtant pas le plus important. C'est le second : « souffrir économiquement » car l'armement cela coûte cher et qu'il vous faudra le payer avant la récompense : envoyer vos enfants se faire massacrer pour les marchands de canon et de Raffale...peut-être bien pour « sauver l'industrie fran,çaise ».

Poutine a bon dos, il est seul responsable de la fin de la béatitude des années de reconstruction et de l'égoïsme inconscient des générations privilégiées (et inconscientes) du baby-boum. Il fautdonc réveiller les français qui dorment s'est indigné le député journaliste Bernard Guetta en tête de tous les généraux de plateau soutenant mordicus l'abruti qui trouve normal de planifier sans honte la « mort de nos enfants » (mais pas les siens). Comme un seul général en culottes courtes tous les médias officiels ont emboité le pas avec autant de détermination qu'un témoin de Jéhovah ou d'Allah. Normal, ils savent à peu près tous ces parasites, queleur système capitaliste n'a pour seule solution que la guerre. Chaque colporteur ou courtier soutien le commerce, ainsi le VRP Glucksmann (probable employé de la CIA), qui fait semblant d'oublier qu'il avait déclaré qu'il fallait envoyer des troupes en Ukraine, défend séance tenante le commerce en question au prétexte qu'il servirait à ne pas envoyer d'enfants français au front ukrainien.

Est-ce un hasard si c'est l'ex-ministre de la guerre qui a été nommé premier ministre?   À la fin de la décennie, l’armée russe pourrait compter 2 millions de soldats, a « prévenu » en outre le général Mandon. Elle « produit plus de matériels militaires qu’elle n’en consomme en Ukraine », a-t-il ajouté. Lorsqu’il était ministre des Armées, Sébastien Lecornu ajoutait qu’un arrêt des hostilités en Ukraine permettrait mécaniquement à Moscou de compléter ses stocks à une cadence plus rapide. Encore un argument pour développer les stocks français de nos traficans d'armes made in France ! Et surtout continuer la guerre.

Tout transpire pourtant une fébrilité hors de propos quant à une réelle mobilisation de la population européenne, même si des bruits de bottes féminines se fond entendre au Danemark et si les polonais sont de oplus en plus embrigadés. Un kit de survie est déjà distribué, à quand les masques à gaz ?1

Dans ma colonne ce droite, je vous avez déjà informé des projections des hauts gradés de la gendarmerie : « Lors de sa première audition à l’Assemblée nationale en tant que chef d’état-major des armées [CEMA], le général Fabien Mandon a dit avoir donné l’objectif aux armées de « se tenir prêtes » à un éventuel « choc dans les trois ou quatre ans » à venir. Et cela après avoir longuement décrit les menaces posées par la Russie, « pays qui peut être tenté de poursuivre la guerre sur notre continent » une fois la paix signée avec l’Ukraine ».

Je vous promettais des révélations. Les voici, après l'armement dit nécessaire à la « défense pour la paix », ce qui prime ce n'est pas faire prendre conscience de la nécessité de la guerre (dixit le salaud Guetta) mais la paix « intérieure » :

« Dans la phase de montée en puissance, la Gendarmerie risque d’être impactée. Sans attendre forcément un engagement en tant que tel, je pense qu’on aura des manifestations, des actions, des retours en sécurité intérieure sur le territoire national. C’est à cette hypothèse que nous devons nous préparer », a conclu le général Bonneau.

Ce n’est pas la première fois, cette année, que ce sujet est abordé par un responsable militaire. En avril, alors à la tête de la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense [DRSD], le général Philippe Susnjara, avait souligné les menées subversives de groupes radicaux, susceptibles d’être instrumentalisées par des puissances étrangères.

« Aujourd’hui, notre point d’attention est la convergence des luttes entre différents types de groupuscules, à l’image de ce qui s’est passé récemment entre les groupuscules antimilitaristes et les mouvements pro-palestiniens, qui ont par exemple ciblé un certain nombre d’entreprises de notre Base industrielle et technologique de défense », avait dit le général Susnjara, lors d’un point presse du ministère des Armées, en avril.Et d’ajouter : « Ce que l’on constate, c’est qu’on a quelques actions de ces mouvances plutôt antimilitaristes, d’ultra-gauche ou pro-palestiniennes qui s’attaquent à la réputation et qui mènent des actions symboliques [tags sur les murs, tractage] ».

Plus tôt, la DRSD s’était interrogée sur le rôle de « représentants syndicaux » [sans les désigner] dans des campagnes de déstabilisation de la Base industrielle et technologique de défense [BITD]. Et de prendre l’exemple de la diffusion d’un tract qui dénonçait « l’offensive de l’industrie de l’armement française dans l’unique but de servir le profit, les intérêts capitalistes et les guerres impérialistes ». Quoi qu’il en soit, l’une des priorités de la Gendarmerie nationale est d’avoir les moyens nécessaires pour assurer la défense opérationnelle du territoire.

Et de conclure que la gendarmerie a besoin de sous pour renouveler son armement...de guerre civile

« Aujourd’hui, 22 000 fusils d’assaut doivent être remplacés, pour un budget estimé à 110 millions d’euros. L’ensemble du budget estimé pour renouveler les équipements dits ‘militaires’ de la gendarmerie, mais qui servent aussi au quotidien – les monoculaires de vision nocturne qui permettent de débusquer des individus se livrant à des actions de sabotage, et les armes tactiques utiles à la gendarmerie mobile -, est aujourd’hui de 800 millions d’euros », a détaillé le général Bonneau ».

Une énorme dépense de plus avec celles du tueur d'enfants le général machin. Descamps d'entraînement de jeunes recrues ont été façonné avec de vraies tranchées à ravir les journalistes de TF1.

Un autre journaliste cacochyme, Serge July bien que retraité et qui sévit encore dans le journal à bobos Libé, déplore la faiblesse du maréchal Macron dans « son inspiration guerrière » - il s'agit plutôt d'une aspiration -, qui pourtant a le mérite d'avoir favorisé l'ambiance de guerre depuis des années :

« Emmanuel Macron face à l’épidémie de Covid – sa première «guerre» – avait inventé à côté du Conseil des ministres un cabinet de guerre sécurisé, qui se réunissait dans le poste de commandement Jupiter, sous l’Elysée. Depuis, il prétend diriger la France en chef de guerre, d’où sans doute un tic de langage qui a pollué toute sa conférence de presse, avec l’abus du verbe «réarmer» : «réarmer» l’école, «réarmer» la natalité, «réarmer» l’économie etc. «Réarmer» a un côté très martial, très autoritaire, sans doute très utile pour un président privé de majorité parlementaire et qui espère séduire les électeurs de ses adversaires parce que ce vocabulaire flatte une thématique de droite, sinon d’extrême droite ».

July, vieillard gauchiste radoteur, est à côté de la plaque, la guerre n'est pas une thématique de droite ! Réveille-toi pépé ! Son canard est le plus puant de la gauche patriotique collabo en "soutien critique": :« Mais la volonté de défendre notre démocratie doit venir d’une aspiration populaire et rien ne dit que la jeunesse, face au danger, ne saurait s’engager » (cf."Allons enfants de l'apathie...vraiment?"); et de reprocher à ceux des années 1930 de ne pas s'être mobilisés comme en 14 et de ne pas avoir bombé le torse contre le fascisme comparés aux torses bombés fascistes, c'est à dire que le discours antifa des gauchismes est aussi une préparation à la guerre où il suffira de clamer: Poutine = Hitler! Le danger vient de tous les impérialismes en lice et nous les prolétaires ne prenons parti pour aucun, surtout pas pour celui du Figaro et de Libération. Oui défaitisme révolutionnaire, et si des  troupes étrangères pénètrent ici on fraternisera!

UNE GAUCHE OPPOSITIONNELLE BOURGEOISE plutôt gênée 

L'histoire nous enseigne que la gauche, devant le fait accompli, ou plutôt la veille a toujours voté les crédits de guerre en 14, en 39 et en 54 pour la non-guerre d'Algérie (qui n'a pas cessé depuis). La défense nationale est sacrée pour tout bourgeois de droite ou de gauche. Seuls d'affreux révolutionnaires terroristes et ultra-gauches peuvent se permettre de chier sur la défense nationale. Nathalie Arthaud, qui a osé reprendre lachanson « s'ils s'obstinent ces généraux... », a choqué les journalistes du Figaro. La protestation de la clique parlementaire LFI a été, elle, très courtoise : «Un chef d’état-major des armées ne devrait pas dire ça. Ces déclarations interviennent après d’autres prises de position expliquant que la France devait se tenir prête à un possible affrontement avec la Russie d’ici quatre ou cinq ans. En répétant publiquement ces scénarios de guerre et en les dramatisant jusqu’à évoquer la perte d’enfants, le CEMA outrepasse son rôle. De tels propos ne relèvent en aucun cas de sa fonction.» Leur gourou a été plus obséquieux encore :

«Je veux exprimer un désaccord total avec le discours du chef d’état-major des armées. Ce n’est pas à lui d’aller inviter les maires ni qui que ce soit à des préparations guerrières décidées par personne». Si ! Par le maréchal Macron ! Plus lâche et méprisable, ce pauvre Mélenchon n'a rien trouvé de plus bête à opposer qu'une banalité pacifiste minable, le général machin n'aurait pas été capable de «prévoir des sacrifices qui seraient la conséquence de nos échecs diplomatiques sur lesquels son avis public n’a pas été demandé». « Nos échecs diplomatiques », c'est un « nous » de défense nationale ?

Le chefaillon de la puce politique française Fabien Roussel, afficha une posture plus insoumise, mais uniquement dans sa première phrase, que le gourou de LFI :

« C’est NON ! 51 000 monuments aux morts dans nos communes ce n’est pas assez ? Oui à la défense nationale mais non aux discours va-t-en-guerre insupportables !». Mais quand même oui à la défense nationale cet autre nom de la guerre nationale.

Le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, plus retors (l'extrême droite adore armées et uniformes de police) a estimé que le général Fabien Mandon n’avait pas «le légitimité» pour tenir ces propos, dénonçant  «une faute» de sa part, «ou alors le président de la République lui a demandé de le faire et c’est encore plus énorme». Non le général machin n'a pas fauté, il a tenu le langage du cynisme miltaire comme en Ukraine où les soldats ne sont que des pions2, et c'est bien sûr son maréchal qui l'a expédié tenir de tels propos pour faire le buzz. Deouis plusieurs années l'Etat bourgeois est obsédé par l'idée de tester la population, ce fût le cas aux USA avant 1940.

Qu'est-ce qui inquiète vraiment la bourgeoisie dans sa marche heurtée vers la guerre mondiale ?

Le classique ennemi intérieur, le prolé »tariat ? Cette bonne blague, à l'heure actuelle la classe ouvrière c'est zéro en France, minable en Ukraine et en Russie. C'est l'islam arrogant et indifférent aux patries et accessoirement les brûleurs de pneus ultra-gauches. Les sondages ciblent cet autre ennemi intérieur, dit terrorisme islamique, l'électeur musulman ; quand à d'autres moments ces mêmes sondages sondent les français desouche sur le nombre d'algériens dans les prisons françaises. Le prurit sur la guerre déclarée par l'Etat fainéant contre les méchants cartels des drogues, n'est qu'un épisode de distraction inutile pour tenter de faire croire à une utilité « intérieure » des polices.

Le sondage sur la conscience nationale des jeunes musulmans est pourtant loin d'être choquant ou inintéressant. On les dénonce pour leur avis de faire passer leur religion avant les « lois de la république sainte », mais ils sont presque sur le même plan que les milliers d'ouvriers, dans leur lutte de classe, qui font passer leurs intérêts de classe avant le code des lois bourgeoises !

Cela ne signifie pas pour autant équivalence d'un combat anticapitaliste.

Le sondage met en colère Libération : Un «mouvement de ré-affiliation religieuse qui touche tout spécialement les jeunes générations» dans la population musulmane de France. C’est la conclusion tirée par l’Ifop dans son «état des lieux du rapport à l’islam et à l’islamisme des musulmans de France». Dévoilée mardi 18 novembre, l’étude menée par l’institut de sondage a largement été reprise dans la presse conservatrice française, du Figaro au Point, en passant par l'extrême droite. Le journal Libération, toujours à la pointe de la défense des migrants et de l'islam, s'interroge sur le «Ecran de veille», la revue qui a commandé le sondage Ifop sur les musulmans de France ? Et en conclut sans démonstration : « Le mensuel, très peu connu du grand public, s’intéresse de près au mouvement des Frères musulmans. Son directeur, mais aussi nombre de ses «consultants», sont cités dans une large affaire d’ingérence présumée des Emirats arabes unis ». Allez savoir ce que les Emirats ont à voir avec les répercussions de ce sondage...

Libération fait pourtant une remarque assure juste dans l'ensemble :

« ...les jeunes musulmqans sur la pente réac comme les autres selon une enquête Ifop, les Français musulmans (7% de la population) sont de plus en plus religieux et rigoristes. Mais ce phénomène reflète un raidissement religieux mondial qui ne touche pas que l’islam. Les musulmans de France sont de plus en plus religieux, rigoristes et défiants envers la science. L’inquiétante tendance, observée depuis plusieurs années, au repli identitaire chez nombre de jeunes musulmans est confirmée par une enquête Ifop. A noter que 7 % des Français seulement sont musulmans (le «grand remplacement» attendra) alors que, ambiancés par la propagande politique de l’extrême droite et de la droite, galvanisées par leurs puissants relais médiatiques, les Français dans leur ensemble (Ipsos, 2016) estiment que la population nationale est composée de 31 % de musulmans ». Les chiffres cde Libération sont faux, c'est 14%. Par contre on est bien dans le 50/50 ; chez les 18-29, la proportion de catholiques et de musulmans est équivalentes. Par contre dans l'arméeles recrutements de musulmans sont en pourcentage plus important que les pourcentages précédents et en partie sous la table. Il apparaît que ce n'est qu'une partie de la population immigrée qui travaille et qu'une autre partie n'a d'échappatoire que dans l'armée, même avec des réticences. Pourquoi ne leur a-t-on pas posé des questions plus pertinentes:

- avez-vous envie de mourir pour la patrie, algérienne ou française?

- pensez-vous que les marchands de canon sont en sécurité à l'arrière?

- est-ce que vous seriez prêts à fusiller politiques et généraux qui vont vous envoyer à la guerre?

- est-ce que vous n'aimeriez pas lutter contre la guerre en solidarité avec les prolétaires français comme vous?

Cette population qui préfère Allah à Marianne pourrait-elle devenir un frein à la guerre dans le sens cinquième colonne ou, par exemple, se situer dans lre camp des généraux algériens au cas où l'Algérie se placerait dans le camp opposé une fois la guerre déclarée, comme je le croyais jusqu'à plus ample recherche?

A l'heure actuelle toutes ces supputations (mais prises en compte par les militaires) restent fantaisistes. La guerre de 1914ca montré en revanche que les musulmans peuvent être totalement manipulés pour mourir pour la patrie française.


COMMENT ENCADRER LES MUSULMANS DANS L'ARMEE NATIONALE ?

Durant la dite Grande Guerre, quelque 172 000 Algériens, 54 000 Tunisiens et 37 000 Marocains ont servi sur le front français. Plus de 40 000 d’entre eux y ont laissé la vie. En outre, 215 000 soldats indigènes, dont 160 000 tirailleurs sénégalais, ont participé au conflit, constituant cette « force noire » que le colonel Mangin appelait de ses vœux en 1910. Parmi les combattants venus du Maghreb, il y a surtout des musulmans, tandis que les unités d’Afrique noire comptent aussi, dans de moindres proportions, des adeptes de l’Islam. Pour des raisons confessionnelles et géopoli¬ tiques, le commandement préfère ne pas engager ces troupes contre les Turcs. Dans les tranchées de France, il y a encore une soumissuion-attachement au régime colonial.

La création d’un service d’assistance religieuse pour les soldats musulmans a pour but de limiter les effets éventuels de la propagande allemande sur les troupes indigènes et de convaincre les Turcos du caractère juste et sacré de la guerre livrée par la France3. En décembre 1939, le commandement lance Ya’llah, « illustré mensuel des militaires musulmans Nord Africains ». En une vingtaine de pages rédigées aux trois quarts en arabe, ce bulletin donne des informations pratiques, aborde les questions religieuses et militaires, résume les « événements du mois » et reproduit les textes de citations obtenues par des tirailleurs. Cette publication doit servir la cause française. A propos de la fête de l’Aïd El-Kébir, elle signale que dans toutes les unités, « des dispositions ont été prises afin que les Musulmans (...) puissent largement s’associer aux réjouissances traditionnelles », tandis que « les peuples musulmans d’Orient [ont fait] des vœux pour la Victoire des puissances alliées amies de l'Islam ». Relatant un pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, organisé avec l’aide des autorités militaires qui ont affrété un paquebot, Ya’llah signale le bon déroulement de la traversée. Celle-ci permet aux pèlerins de « vérifier que la France et la Grande Bretagne [sont] maîtresses des mers »

Puis il développe les « raisons d'ordre politique » qui lui paraissent interdire la création d’une aumônerie musulmane. Parmi les lettrés, chez lesquels se recrutent les imams, se trouvent « les nationalistes les plus farouches ». Une fois installé dans l’unité, l’aumônier ne manquerait pas de demander un lieu de réunion, qui ferait office de mosquée et qui serait interdit aux infidèles.

Pendant la guerre d'Algérie ce sera plus complexe encore, et cela mériterait une autre étude révélant des conséquences jusqu'à nos jours où les populations musulmanes seront plus rétives à un sacrifice national qu'aux temps de la colonisation.

Cependant, enrichie des erreurs passées l'armée nationale a pu obtenir le soutien de l'Etat pour une bonne intégration des croyants en Allah. Le 16 mars 2005, le ministre de la Défense a signé un arrêté pour l’application du décret de 1964, récemment modifié, relatif aux ministres des cultes attachés aux forces armées prévoyant un représentant du culte musulman parmi les aumôniers en chef placés auprès du chef d’état-major des armées. Celui ci a également auprès de lui, depuis le 17 janvier 2005, un chargé de mission devant réfléchir à l’organisation d’une aumônerie militaire musulmane. Cette ouverture institutionnelle à l’Islam est nouvelle car, malgré plusieurs propositions ou tentatives en ce sens depuis un siècle, une telle instance n’avait pas encore vu durablement le jour.

Des patrons à l'armée (qui organisent les pélerinages à la Mecque, et même pour les policiers), aux gauchistes, la diversité nationale - le non hystérique à la haine attribuée surtout aux français qui ne s'accomodent pas de l'invasion religieuse – est le meilleur chemin pour bâtir l'union nationale permettant la mobilisation générale. Or dans l'un et l'autre cas, victoire de la diversité heureuse ou continuation des hostilités raciales et communautaires, l'union nationale n'est pas prêt d'aboutir ; la division nationale est, paradoxalement (et tant pis pour les religieux du prolétariat) et pour l'instant, le principal obtacle à l'entrée en guerre. Quand au fond, au long terme il s'avère qu'il s'agit d'une division élaborée etnperverse de la classe ouvrière pour l'empêcher, malgré des coups durs économiques de plus en plus insupportables de postuler au rang de principale force apte à empêcher ou arrêter la guerre, avec une autre solution pour une humanité commune qu'on l'appelle communauté humaine ou communisme non caricaturé.

LA DIVERSITE GAUCHISTE COMME CONTRIBUTION A L'UNION PATRIOTIQUE (et sacrée comme l'islam)

Les quelques cliques gauchistes n'ont encore eu le temps de s'indigner à leur façon, hystérique, contre le général machin mais examinons comment elles contribuent peit à petit, même si c'est en grande partie pari la jeunesse des couches moyennes urbaines et des milieux marginaux, dits black blocs ou ultra-gauches. Le groupement le plus ridicule, le NPA, ne procède que de manière hystérique, ce qui est le meilleur moyen d'empêcher toute réflexion critique et distanciée.

Pourtant pas nés à l'époque des libérations nationales qui n'ont abouti qu'à l'accession au pouvoir de dictatures sanglantes, libérations présentées jusque là comme révolutionnaires par leurs père en trotskysmes, les merdeux n'ont pas honte de défendre le régime corrompu et pourri des dictateurs généraux algériens (à la suite du vote mettant en cause l'accord franco-algérien de 1968).

Il y a d'abord un aspect franchement ringard, comme si on était dans les années 30 ? On assisterait donc à une « marche » en avant du fascisme donc. « Les verrous sautent ».

L'islamphonie du NPA un concert avec patrons et généraux : « L’islamophobie comme ciment. Il n’est pas étonnant non plus que le ralliement de la droite traditionnelle à l’extrême droite se fasse sur fond d’islamophobie. Ainsi, une proposition de loi RN, contraignante cette fois, a déjà été adoptée par le Sénat et par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Elle vise à élargir l’interdiction des signes religieux aux activités hors de l’école, y compris pendant les voyages scolaires. Elle n’a pas été examinée, faute de temps, mais elle reviendra. Avant d’autres propositions, limitant toujours davantage les libertés des musulmanEs.

C'est une Offensive raciste contre le droit à la santé ; L’agenda politique raciste est également porté par le gouvernement, qui veut encore réduire l’accès à l’Aide médicale de l’État (AME), une vieille obsession de la droite et de l'extrême droite.Et lors de l’étude du budget de la Sécurité sociale en commission, les députéEs ont voté, à l’initiative de LR, la disparition du titre de séjour pour soins, qui permet à une personne étrangère résidant en France et atteinte d’une maladie grave de recevoir un traitement. Un droit déjà extrêmement limité, le nombre de maladies éligibles étant très faible ».

Seule solution : un sursaut antifasciste et antiraciste car « le processus de fascisation s'accélère, avec la possibilité de plus en plus crédible de l'accession du RN au pouvoir. La porosité entre la droite et l’extrême droite, qui partagent les mêmes obsessions racistes et autoritaires, ne doit pas faire oublier que le RN, héritier de Vichy et de l’OAS, n’est pas un parti comme un autre.

Il y a urgence à un sursaut antifasciste et donc antiraciste, unitaire et populaire ».

Sursaut dans leur vide politique ? Unité de malades mentaux ?

Alors que la question de la guerre est autrement plus importante que le bordel politique intérieur français et que le RN est un parti comme les autres, aussi impuissant à trouver une solution à la crise mais le plus populaire face aux crimes et contradictions de l'immigration heureuse si les portes étaient grandes ouvertes, les jeunesses bobos s'excitent sur des ombres du passé. Avec leurs deux mamelles antiraciste et antifasciste ils réduisent toute politique réellement révolutionnaire à des leçons de morale au peuple, plutôt ouvrier et non diplômé qualifié de raciste et de facho. Les mamelles sont sensées unifier classes « antiracistes », communautés religieuses et féministes, transgenres travailleurs du métro, cyclistes et automobilistes. C'est le grand n'mporte quoi et ça s'appelle « mouvements sociaux et écologistes », plus vague tu pisses contre un arbre. Cela n'aboutira jamais à une idyllique France bobo, éclo et féministe, mais déjà cela aboutit à ridiculiser la classe ouvrière, plutôt celle des champs, sous un goubli-boulga qui dissout toute véritable lutte de classe, même si c'est nommé luttes anti-capiralistes. Là nous pouvons mesurer un constat historique, comme le cirque mensonger du front populaire de 36, ces clowneries aboutissent à la démoralisation du prolétariat, condition sine qua non pour qu'il baisse la tête et marche à la guerre.

Comme les déclarations d'amour électoral de Mélenchon à l'islam (lui qui conchiait cette aliénation jadis) l'affirmation que la police tue ce plus en plus surtout noirs et arabes est un mensonge pour faire « révolutionnaire anti-flic », et rabattre desjeunes des cités vers les burezaux de vote avec les bulletins pour Mélenchon.

Commémorant la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois, électrocutés car entré dans un poste EDF (non fermé à clé?) en fuyant un contrôle de police, le NPA hurle un constat accablant : les forces de répression de l’État sont aujourd’hui encore plus meurtrières et fait chanter dans les manifs « tout le monde déteste la police » (sauf moi si un taré OQTF surgit dans la rae de métro un couteau en main. « Les chiffres sont effrayants »... si l'on se base sur les recensements des blogs communautaires ! Depuis 2005, plus de 560 personnes sont mortes à la suite d’une interaction avec la police ou la gendarmerie, selon les recensements de Basta ! et du Bondy Blog parus ces derniers jours. « Parmi elles, 162 ont péri lors de simples contrôles. En vingt ans, le nombre de décès annuels a plus que triplé : une dizaine dans les années 2000, plus de 65 en 2024 ». Et les centaines de tués par Daesh? Et tous les flics tués lâchement au nom de Alah akbar, ce grand révolutionnaire anti-capitaliste? Et quelle ignominie d'oublier Magnanville, Nice et le Baraclan !

« Une violence raciste et capitaliste ! Le profil des victimes reste constant : jeunes hommes non blancs, issus des classes populaires et des quartiers populaires. Ils meurent pour un feu rouge, un défaut de casque, un refus d’obtempérer, une crise de détresse psychique (???). La BAC et les brigades motorisées sont en première ligne »..oui mais eux aussi victimes aussi des violences des bandes du coin et de leurs mafias arabes. Ces cons ne se soucient pas de rappeler qu'en brûlant un feu rouge l'abruti à scooter a tué au passage une femme ou un enfant. Définition de la police par un merdeux du NPA : « institution structurée par le racisme, le virilisme et le corporatisme », on pourrait en dire autant des sectes trotskiennes, ou la haine impulsive contre tout uniforme est aussi une forme de racisme et leur vision politique étroite un corporatisme imbécile. Je ne veux pas défendre la police en soi mais elle n'est pas tout l'Etat et elle est constituée en grand partie de fonctionnaires honnêtes, salariés, et pas tous prêts à choisir le camp des généraux le jour où çà pétera.

L'interprétation wokiste prend vite le dessus : « Cette violence n’est pas un dérapage : elle est structurelle, inscrite dans une police façonnée par la gestion coloniale des populations racisées {ces flics n'étaient pourtant pas nés ni n'ont été formés au colonialisme] , par la défense d’un ordre social inégalitaire, par la répression des « mouvements sociaux et écologistes. » L’impunité judiciaire en est le bras armé : aucun des policiers responsables de la mort de Zyed et Bouna n’a été condamné ». C'est pourtant EDF, qui ne referme pas des milliers de coffrets S300 cassés dans la rue, qui aurait dû être condamné pour avoir laissé la porte en acier ouverte !

Suivent des propositions aussi réfomistes (radicales?) que ridicules :

- Affaiblir, désarmer, démanteler la police

- l’abrogation des lois sécuritaires, en priorité la loi Cazeneuve sur le refus d’obtempérer.. et la permission pour motos et voitures volées ce brûler les feux rouges et accessoirement d'écraser un flic 

- la réforme du recrutement et de la formation des policier·es (hi hi)

    Et plus ésotérique et impressionniste :

- l’abrogation des lois racistes et islamophobes.

Or tout ce raisonnement est disproportionné et cucul la praline, pour ne pas dire infantile et irresponsable, typique de cette petite bourgeoisie qui fait la morale un bandeau sur les yeux, se bouchant les oreilles quand tant de musulmans égorgent leur femme ou la tabassent, quand les potes tuent un des leurs parce qu'il n'a pas réglé sa dose de cocaïn comme certains « beaufs » français. Les chiffres du Bondy blog sont ridicules. Le ministère de l'intérieur a recensé entre 2016 et 2021 : 4983 VICTIMES HOMICIDES dont une infime partie par des policiers en légitime défense, mais en général condamnés par des magistrats...gauchistes.


Les généraux cyniques, qui méprisent aussi la police, peuvent compter désormais sur le NPA et ses rivaux pantins désarticulés, irresponsables maquilleurs des réalités sociales face aux nécessités hypothétiques  d'une l'insurection généralisée contre la guerre, qui commencera probablement à Taïwan. L'hystérie européenne de défendre coûte que coûte l'Ukraine, basée sur le silence sur ce qui se passe réellement au front, veut faire passer Trump pour un idiot manipulé par Poutine quand Trump veut toujours empêcher l'alliance Moscou-Pékin, et l'ouverture d'un front mondial bien plus dangereux. Tout ceci dépasse nos enfants de la patrie mutliculturelle et les querelles entre nos pitres parlementaires. Mais c'est une autre histoire, mondiale, qui s'accélère.


NB: le plan de paix (toujours provisoire) qui hérisse tant les va-t-en guerre généralisée de la bourgeoisie européenne hétéroclite, peut sembler injuste pour l'Ukraine, mais ceux qui sont contre veulent encore plus de morts des deux côtés. Et vu ce qui s'est passé depuis 2022 on sait bien que la Russie n'ira pas au delà du Donbass. Ce plan permettrait  à la Russue de sortir aussi de ce bourbier par le haut  (économie en crise et risques sociaux) et le sanglant tsar russe serait soulagé et ne recommencera pas de si tôt  une guerre. Évidemment ceux qui en France comme Macron ou Mandon veulent tirer profit de la guerre seront déçus. il y manque le départ de Zelensky, le caïd des corrompus, le remboursement de toutes le sommes détournées et la récupération de certains armements qui se baladent un peu partout dans divers conflits dans le monde. Macron, triste sire à la veille de son départ calamiteux du pouvoir, veut se refaire une virginité en faisant parler la grande muette mais les réactions anti-guerre, hors des plateaux TV sont phénoménales dans les commentaires des journaux et des journalistes dénoncent ...des complices de Poutine, vieille technique nationaliste! Face à une colère croissante, les particules de gauche devraient radicaliser leur langage au lieu de se ridiculiser avec des objections feutrées, plates et pleutres.





notes

 

1Un kit d’urgence pour tenir trois jours : Première recommandation, constituer un « kit d’urgence » permettant d’affronter les 72 premières heures d’une crise, celles où les secours sont le plus sollicités. Le guide préconise de stocker six litres d’eau par personne, de la nourriture non périssable, une trousse de secours, des médicaments, une radio à piles, des vêtements chauds, une lampe de poche, un peu d’argent liquide, ainsi que des copies de ses documents d’identité protégées dans une pochette étanche. Le tout placé dans un endroit facilement accessible.

Le guide insiste sur le rôle de chacun. Si les forces de sécurité intérieure et les armées demeurent en première ligne, la résilience nationale repose aussi sur l’engagement citoyen : réservistes de la défense et de l’intérieur, sapeurs-pompiers volontaires, réserve sanitaire, bénévolat associatif. Le manuel renvoie vers les plateformes dédiées afin d’encourager les Français à contribuer, à leur mesure, au fonctionnement du pays en cas de crise majeure. Une volonté assumée de Sébastien Lecornu. L’ancien ministre des armées s’était fixé un objectif de 100.000 réservistes supplémentaires à l’horizon 2030, soit un réserviste pour deux soldats professionnels.


2I Je vous ressers ma note sur  les récompenses de l'ordre militaire àn Kiev : On croit mourir pour la patrie mais la guerre n'est qu'un jeu à points...Blesser un soldat russe vaut huit points, en tuer un en vaut douze. Frapper un char peut valoir jusqu’à quarante points, selon qu’il est touché ou détruit. Quant à capturer un prisonnier de guerre, c’est le jackpot : cent vingt points. Cet exploit, les dronistes de la 3e brigade d’assaut l’ont déjà plusieurs fois à leur actif. Ce qui leur a valu d’être classés sixième, sur près de 500 unités, dans le dernier palmarès publié par le gouvernement.

3L’échec du djihad au service de l’Allemagne

Les Allemands ont pour projet d’instrumentaliser l’islam en cas de guerre en Europe. Dans les calculs de Berlin, qui ne lésine pas sur les moyens accordés à sa propagande, il suffira de s’allier à l’Empire ottoman et de pousser son sultan à proclamer la guerre sainte contre les Français, les Anglais et les Russes, pour que les musulmans – vus comme des fanatiques soumis à leurs chefs religieux – se soulèvent contre les puissances coloniales. Dès lors, ces dernières devront détourner des armées du front européen pour rétablir l’ordre dans leur empire, et la victoire allemande en sera d’autant plus facilitée. Sur le papier, tout fonctionne. Mais l’appel au djihad lancé par le sultan ottoman le 14 novembre 1914 ne provoque pas les insurrections espérées. Au Maroc comme en Afrique noire, on ne reconnaît pas le Turc Mehmed V comme commandeur des croyants. Les mieux disposés, à l’instar du bey de Tunis, décrivent le sultan comme prisonnier des intrigues allemandes. Il est en effet cocasse de voir l’Empire ottoman appeler à la guerre sainte alors que ses dirigeants, les Jeunes-Turcs, sont des mécréants patentés. Quant au djihad contre des chrétiens dans le cadre d’une alliance avec d’autres chrétiens, le projet perd de sa cohérence. Chou blanc pour les Allemands. Ceux-ci ne désespèrent pas et financent des officines de propagande qui éditent des revues et des tracts en allemand, arabe, français, anglais, ourdou, perse, kabyle, etc., dont les appels à l’insurrection n’ont pas plus de succès. Le tract intitulé « Prière du Kaiser à Allah » suggère que Guillaume II s’est converti à l’islam, ce qui est grotesque et renforce l’idée de l’instrumentalisation de la religion. C’est pourquoi les tirailleurs coloniaux sont en rage quand ils voient, au front, les Allemands planter des drapeaux verts pour les inciter à déserter.


samedi 15 novembre 2025

LA FIN DE L'INNOCENTE QUESTION JUIVE ?

 

Lazare en manif avec Jaurès

 « Nous assistons à une dangereuse escalade du terrorisme juif en Judée-Samarie (le nom biblique de la Cisjordanie, utilisée par les partisans de la colonisation) », a réagi l’ancien général et chef du Parti travailliste, Yair Glan

« Quant à l'unité pratique de la religion, nous la voyons désormais soutenue par la bourgeoisie capitaliste qui a attaqué les croyances religieuses tant que celles-ci ont soutenu les partisans des régimes anciens et qui, désormais, appelle la foi à son secours pour consolider son pouvoir et défendre ses privilèges » Bernard Lazare


Terrorisme ou nazisme des juifs colons ? Bernard Lazare s'est-il trompé en prévoyant la disparition de l'antisémitisme toujours favorisé par l'arrogance juive ?

En France le discours écologique culpabilisateur a remplacé la religion, tout en accusant les pauvres d'acheter chinois . En Israel, la religion a été remplacée par le nationalisme juif et les pauvres palestiniens sont tous accusés d'être des terroristes. De simple religion cosmopolite, le judaïsme est devenu nationalisme juif, en tout cas utilisé pour justifier un terrorismeanti-arabe A côté de la destruction totale de Gaza, au quotidien, appuyés par l'armée de l'Etat juif les bandes armées des colons terrorisent la population palestinienne ; quand la doxa étatique en Europe se plaint d'un regain de l'antisémitisme. Exemple contre-indiqué :

« ...une attaque d’une ampleur exceptionnelle à Beit Lid et Deir Sharaf. Des dizaines de colons masqués y ont envahi les villages en plein milieu de la récolte, incendié des véhicules, agressé des habitants, saccagé une communauté bédouine et réduit en cendres quatre camions de l’usine laitière al-Juneidi. Lorsque des soldats ont finalement tenté de s’interposer, une partie des assaillants s’est retournée contre eux, endommageant un véhicule militaire. Les ONG rappellent que la quasi-totalité des attaques commises par des colons restent sans suite judiciaire. Plus de 90% des plaintes déposées par des Palestiniens n’aboutissent jamais, rappelle l’ONG israélienne Yesh Din. « Dans ces quelques cas, il semble qu’aucun progrès n’ait été réalisé, ce qui maintient l’impunité quasi totale pour le recours à la force illégale et le meurtre illégal de Palestiniens », écrivait ainsi en octobre dernier le Haut-Commissariat aux droits de l’homme dans un communiqué. Depuis deux ans, les violences en Cisjordanie ont causé la mort de plus de mille palestiniens, selon les données de l’ONU et d’organisations humanitaires, tandis qu’une trentaine d’Israéliens ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires. Désormais, ce ne sont plus seulement des familles palestiniennes isolées, mais des infrastructures économiques qui sont visées, comme les ateliers, les puits et les moulins à huile, dont la destruction menace directement la capacité des villageois à rester sur leurs terres ».

A l'heure où on nous apprend que Staline a longtemps caché les origines juives de Lénine, voire même concernant Hitler dont la seule certification scientifique a conclu qu'il avait une petite bite, la violence colonisatrice et impérialisre de l'Etat « hébreu » vient remettre en cause la martyrologie exclusive de la « question juive ». On nous assourdit avec une montée déplorable et insistante d'un antisémitisme pluriséculaire et continu. Or c'est faux. Ce que les médias laissent sous la table est qu'il s'agit en réalité de la confrontation d'un autre antisémitisme (que celui de l'époque de Bernard Lazare), belliciste, nationaliste contre un nationalisme juif impavide et se servant de la mémoire tragique de la shoah pour justifier ses crimes actuels. L'antisémitisme prêté aux nationalistes arabes (et à leurs souteneurs comme la clique LFI) n'est pas du même ordre que celui de Drumont, d'une part parce que les deux nationalismes opposés ne remettent pas en cause le capitalisme et d'autre part parce que les plus riches et manipulateurs ne sont plus ceux qu'on imaginait mais les Eats pétroliers arabes et la Chine.

Pour mesurer la différence avec l'histoire de l'antisémitisme de jadis, il m'a suffi de ressortir de la cave Bernard Lazare qui n'a rien à voir avec la résurrection d'un autre Lazare déterré par Jésus pas encore nommé Christ. Bernard Lazare est un grand oublié du combat pour l'émancipation et l'intégration des juifs. C'est assez scandaleux au moment où l'on gratifie du grade de général un mort, que le nom de ce brillant polémiste soit évité, c'est à dire celui du premier et plus ardent défenseur de l'innocence du capitaine Dreyfus. Un auteur de pamphlets dérangeants pour la société bourgeoise à la veille de 1914. Comme il est toujours dérangeant pour les milieux nationalistes juifs aujourd'hui, en Israël et en France (acteurs de cinéma, chanteurs, BHL, Arthur le pitre, etc.). Ses livres sont introuvables, non réédités ou certains en simples e-book. De son vivant il avait dû aller faire imprimer ses livres en Belgique pour les ramener et les vendre lui-même en France. Il est le premier dénonciateur de l'antisémite primaire Drumont. Il est l'ami de Charles Péguy, de Jaurès. C'est lui qui convainc ce

Jaurès et Lazare

même Jaurès (tiède) et Zola de l'innocece de Dreyfus. C'est un anarchiste socialiste, pas terroriste, toujours soucieux du sort de laclasse ouvrière. Il réalise le reportage sur le drame de Carmaux. Il rest profondément athée. Il
fait un bout de chemin avec Theodor Herzl, les deux hommes éprouvant l'un pour l'autre une grande estime. Mais il se sépare de Herzl, en désaccord avec le sionisme. On dit qu'il a fini nationaliste juif français, mourrant très jeune. Quoiqu'il en soit, j'ai toujours admiré cet auteur depuis des années. Voici des extraits de son livre souffreteux et plein de vérités encore troublantes. Il démontre bien l'hypocrisie de la bourgeoisie à l'encontre des juifs, de la même vase que son antiracisme théâtral de nos jours, la compromission des juifs riches et surtout le fait que l'antisémitisme est favorisé souvent...par les juifs eux-mêmes avec leur communautarisme historique et excluant, leur arrogance et une fierté...raciale.

LES PERES ET LES PERLES DE L'ANTISEMITISME

« (Drumont et Stoecker) Ils poursuivent bien encore, dans l'israélite, l'ennemi de Jésus, le meurtrier d'un dieu, mais ils visent surtout le financier et en cela ils s'unissent à ceux qui professent l'antisémitisme économique.

« Cet antisémitisme se manifesta dès les débuts de la finance et de l'industrialisme juif. Si on en trouve des traces dans Fourier et Proudhon, qui se bornèrent à constater l'action du juif intermédiaire, agioteur et improductif [ On trouve dans Karl Marx (Annales franco-allemandes, 1844 et dans Lassalle les mêmes appréciations sur le juif parasite que dans Fourier et Proudhon], il anima des hommes comme Toussenel et Capefigue ; il inspira des livres tels que « Les juifs rois de l'Epoque » et « Histoire des grandes opérations financières », et, plus tard, en Allemagne, les pamphlets d'Otto Glagau contre les banquiers et boursiers juifs.

J'ai déjà indiqué du reste les origines de cet antisémitisme éconmique, comment, d'une part, les capitalistes fonciers rendirent le juif responsable de la prépondérence fâcheuse pour eux du capitalisme industriel et financiers, comment, de l'autre, la bourgeoisie nantie de privilèges se retourna contre le jif jadis son allié, désormais son concurrent et, son concurrent étranger, car c'est en sa qualité d'étranger, de non assimilé, que l'Israélite a dû l'excès d'animosité qui lui a été témoigné, et ainsi l'antisémitisme économique est lié à l'antisémitisme ethnologique et nattional.

Cette dernière forme de l'antisémitisme est moderne, elle est née en Allemagne, et c'est aux allemands que les antisémites français en ont emprunté la théorie. C'est sous l'influence des doctrines hégéliennes que fut élaboréen en Allemagne cette doctrine des races, que Renan soutint en France. En 1840, et surtout en 1848, elle devient dominante, non seulement parce que la politique allemaande la mit à son servivce, mais parce qu'elle s'accorda avec le mouvement nationaliste et patriotique qui poussa les nations, et avec cette tendance à l'unité, qui caractérisa tous les peuples de l'Europe. Il faut, disait-on alors, que l'Etat soit national ; il faut que la nation soit une, et qu'elle comprenne tous les individus parlant la langue nationale et étant de même race. Plus encore, il importe que cet Etat national réduise les éléments hétérogènes ; c'est à dire les étrangers. Or, le juif n'est pas un aryen, concepts moraux, sociaux et intellectuels, il est irréductible, on doit donc l'éliminer, sinon il ruinera les peuples qui l'ont accueilli, et, parmi les antisémites nationalistes et ethnologues, quelques-uns affirment que déjà l'oeuvre est faite. (…)

W.Marr, dans un pamphlet qui eut un certain retentissement, même en France : « La victoire du judaïsme sur le Germanisme ». Marr y déclarait que l'Allemagne était la proie d'une race conquérante, celle des juifs, race possédant tout et voulant judaïser l'Allemagne, comme la France d'ailleurset il concluait en disant que la Germanie était perdue. IL mêlait même à son antisémitisme ethnologique un antisémitisme métaphysique, si je puis dire, que déjà Schopenhauer avait professé, antisémitisme constant à combattre l'optimisme de la religion juive, optimisme que Schopenhauer trouvait bas et dégradant et auquel il oposait les conceptions religieuses grecques et hindoues.

Mais Schopenhauer et Marr ne représentaient pas seuls l'antisémitisme philosophique. Toute la métaphysique allemande combattit « l'esprit juif » qu'elle considérait comme essentiellement différent de « l'esprit germanique », et qui figurait pour elle le passé en opposition avec les idées du présent. Tands que l'Esprit se réalise dans l'histoire du monde, tandis qu'il marche, les juifs restent à un stade inférieur. Telle est la pensée hégélienne, celle de Hegel et celle aussi de ses disciples de l'extrême gauche, de Feuerbach, 'Arnold Ruge et de Bruno Bauer. Max Stirner a développé ces idées avec beaucoup de précision. Pour lui, l'histoire universelle a parcouru jusqu'ici deux âges. Le premier, représenté par l'antiquité dans lequel nous avions à élaboreretà éliminer « l'état d'âme nègre » ; le deuxième, celui du « mongolisme », représenté par l'époque chrétienne. Dans le premier âge l'homme dépendait des choses, dans le second il estsubjugué par des idées en attendant qu'il les domine et qu'il libère son moi. Or, les juifs « ces enfants vieillottement sages de l'antiquité, n'ont pas dépassé « l'état d'âme nègre ». malgré toute la subtilité et toute la force de leur sagacité et de leur intelligence qui se rend maîtresse des choses avec un facile effort et les contraint à servir l'homme, ils ne peuvent découvrir l'esprit qui consiste à tenir les choses pour non avenues ».

Nous trouvons une autre forme de l'antisémitisme philosophique dans Dühring, une forme plus éthique que métaphysique. Dühring en plusieurs traités, pamphlets et livres, attaque l'esprit sémitique, et al conception sémite du divin et de la morale qu'il oppose à la conception des peuples du Nord, et poussant logiquement jusqu'au bout les conséquences de ses prémisses, suivant du reste la doctrine de Bruno Bauer, il attaque le christianisme qui est la dernière manifestation de l'esprit sémitique : « Le christianisme, dit-il, n'a surtout aucune morale pratique qui, non susceptible de double interprétation, serait utilisable et saine. Par conséquent, les epuples n'en auront fini avec l'esprit sémitique que llorsqu'ils auront cahassé de leur esprit ce deuxième aspect actuel de l'hébraïsme ».

Après Dühring, Nietzsche, à son tour, a combattu la morale juive et chrétienne qui selon lui est la « morale des esclaves », en opposition avec la « morale des maîtres ». les juifs et les chrétiens, par le sprophètes et par Jésus, ont fomenté « la révolte des esclaves dans la morale » ; ils ontfait prédominer des conceptions basses et nuisibles, qui consistent à déifier le faible, l'humble, le miésrable et à lui sacrifier le fort, l'orgueilleux et le puissant.

En France, quelques révolutionnaires athées, entre autres Gustave Tridon et Regnard, ont pratiqué cet antisémitisme antichrétien qui se ramène en dernière analyse à l'antisémitisme ethnologique de même que l'antisémitisme métaphysique proprement dit.

LES RACES SONT-ELLES INEGALES ?

« Depuis le dix-huitième siècle on a essayé de classer les hommes et de les distribuer dans certaines catégories déterminées, distinctes et séparées. Pour cela, on s'est basé sur des indices bien différents : sur la section des cheveux, section ovale (chez les nègres à chevelure laineuse) ou section ronde ; sur la forme du crâne, large ou allongé ; enfin sur la couleur de la peau. Cette dernieère classification a prévalu : désormais on distingue trois races humaines ; la race noire, la race jaune et la race blanche.

A ces races on attribue des aptitudes différentes et on les range par ordre de supériorité, la race noire au plus bas degré d'une échelle dont la race blanche occupe l'échelon supérieur. De même, pour expliquer mieux encore cette hiérarchie des races humaines, on repousse la doctrine religieuse du mongénisme, doctrine qui déclare que le genre humain descend d'un couple unique, et on lui oppose le polygénisme qui admet l'apparition simultanée de nombreux couples différents, conception plus logique, plus rationnelle et plus conforme à la réalité.

Cette classification a-t-elle des bases sérieuses et réelles ? (…) En aucune façon. Si l'onadmet le monogénisme, il est bien évident que les hommes descendant tous d'un couple commun, ont les mêmes propriétés, le même sang, la mêmeconstitution physique et psychique. Si au contraire on accepte le polygénisme, c'est à dire l'existence initiale d'un nombre indéfini et considérable de bandes hétérogènes peuplant le globe, il devient impossible de soutenir l'existence de races originairement supérieures ou inférieures, car le spremiers groupements sociaux se sont effectués par l'amalgame de ces bandes humaines hétérogènes dont nous ne saurions déterminer et encore moins classes les qualités et les vertus respectives. « Toutes les nationas, dit Gumplowicz, le splus primitives qui nous apparaissent aux premières lueuers des temps historiques, seront pour nous les produits d'un processus d'amalgamation (déjà déterminé aux tempts préhistoriques) entre des éléments ethniques hétérogènes » (La lutte des races, 1893). Donc, si on se place au point de vue de l'identité d'origine, la hiérarchie ethnologique est inadmissible, et l'on peut affirmer, avec Alexandre de Humbolt, qu'il « n'y a pas de souches ethniques qui soient plus nobles que les autres ».

La race est d'ailleurs une fiction. Il n'existe pas un groupe humain qui puisse se vanter d'avoir deux ancêtres initiaux et de descendre d'eux sans que j'amais l'apport primitif ait été adultéré par un mélange ; les races humaines ne sont points pures, c'est à dire, à proprement parler, qu'il n'y a pas de race.

(…) De même la théorie de l'inégalité des races repose sur un fait réel ; elle devrait se formuler : l'inégalité des peuples, car il est de toute évidence que la destinée des différents peuples n'a pas été semblable, mais cela ne veut pas dire que l'inégalité de ces peuples fut originelle. Cela veut dire simplement que certains peuples se trouvèrent dans des conditions géographiques, climatériques et historiques, plus favorables que celles dont jouirent d'autres peuples, qu'ils purent par conséquent se développer plus complètement, plusharmonieusement ; et non pas qu'ils eurent des dispôsitions meilleures, ni une cervelle plus heureusement conforrmée. La preuve en est que certaines nations appartenant à la race blanche, dite supérieure, ont fondé des civilisations de beaucoup inférieures aux civilisations des jaunes ou même des noirs. Il n'y a donc pas de peuples ni de races « originairement supérieurs », il ya des nations qui « dans certaines conditions » ont fondé des empires plus puissants et des civilisations durables. (…) [Nous savons que la civilisation si admirable de l'antique Egypte a été pour une bonne partie l'oeuvre des nègres, auxquels vinrent en aide des rouges, des sémites, des touraniens, et quelques-unes de cs peuplades blanches, représentées encore de nos jours par ces touaregs africains qui n'ont jamais fondé de société, ni rien de durable. Il existe encore en Afrique des ruines grandioses qui témoignent de l'existence d'une civilisation nègre fort développée àun moment de l'histoire.].

(…) Mais le peuple grec n'en fut pas moins un amalgame de races bien diverses, aryennesz, touraniennes et sémitiques, peut-être chamites, et c'est à d'autres causes qu'à la noblesse et à la pureté de son origine qu'il dut son génie. (…) Le nombre de Marranes, en espagne fut énorme. Dans presque toutes les familles espagnoles on trouve, à un point de généalogie, le juif ou le maure ; « les maisons les plus nobles sont pleines de juifs « , disait-on.

DES JUIFS AUSSI RACISTES...

(…) Antisémites et philosémites s'unissent pour défendre les mêmes doctrines, ils ne se séparent que lorsqu'il faut attribuer la supériorité. Si l'antisémite reproche au juif de faire partie d'une race étrangère et vile, le juif se dit d'une race élue et supérieure ; il attache à sa noblesse, à son antiquité la plus haute importance et maintenant encore, il est en proie à l'orgueil patriotique (sic). Bien qu'il ne soit plus un peuple, bien qu'il proteste contre ceux qui veulent voir en lui le représentant d'une nation campée parmi des nations étrangères, il n'en garde pas moins au fond de lui-même cette avniteuse persausion et, ainsi, il est semblable aux chauvins de tous les pays (re-sic en 2025). Comme eux, il se prétend d'origine pure, sans que son affirmation soit mieux étayée...

(…) Les juifs furent par excellence un peuple de propagandistes et, à partir de la construction du second Temple, à partir de la dispersion surtout, leur zèle fut considérable. Ils furent bien ceux dont l'Evangile dit qu'ils couraient « la terre et la mer pour faire un prosélyte », et Rabbi Eliézer pouvait à bon droit s'écrier : « pourquoi Dieu a-t-il disséminé Israël parmi les nations ? Pour recruter partout des prosélytes ». Les témoignages attestant cette ardeur prosélytique des juifs abondent et, durant les premiers siècles avant l'ère chrétienne, le judaïsme se propagea avec la même puissance qui caractérisa plus tard le christianisme et l'islamisme.

(…) Donc le juif a été incessamment transformé par les milieux différents dans lesquels il a séjourné.Il a changé parce que les langues diverses qu'il a parlées ont introduit en lui des notions différentes et opposées, il n'est pas resté tel qu'un peuple uni et homogène, au contraire, il est à présent le plus hétérogène de tous les peuples ; celui qui présente les variétés les plus grandes, et cette prétendue race dont amis et ennemis s'accordent à vanter la stabilité et la résistance nous présente les types les plus multiples et les plus opposés, puisqu'ils vont du juif blanc au juif noir, en passant par le juif jaune, sans parler encore des divisions secondaires, celles des juifs aux cheveux blonds ou rouges, et celle des juifs bruns, aux cheveux noirs.

ANTISEMITISME ET NATIONALISME

(…) Ce mot goï renferma toutes les colères, tous les mépris, toutes les haiunes d'Israël persécuté contre l'étranger, et cette cruauté du juif vis-à-vis du non-juif est une des choses qui montre le mieux combien l'idée de nationalité était vivace chez les enfants de Jacob. Ils croyaient, ils crurent toujours être un peuple. Le croient-ils encore aujourd'hui ? Parmi les juifs qui reçoivent l'éducation talmudique, et c'est encore la majorité des juifs, en Russie, en Pologne, en Galicie, en Hongrie, en Bohême, dans l'Orient, parmi ces juifs l'idée de nationalité est encore aussi vivante qu'au moyen-âge. Ils forment encore un peuple à part, peuple fixe, rigide, figé par les rites scrupuleusement suivis, par les coutumes constantes et par les maoeurs, hostile à toute nouveauté, à tout changement, rebelle aux efforts pour le détalmudiser (…) Chez les juifs occidentaux, chez les juifs de France, d'Angleterre, d'Italie, chez une grande partie des juifs allemands, cette aversion intolérante pour l'étranger a disparu. Le Talmud n'est plus lu par ces juifs, et la morale talmudique, du moins la morale nationale du Talmud, n'a plus de prise sur eux.

(…) Tout peuple semble vouloir élever autour de lui une muraille de Chine, on parle de conserver le patrimoine national, l'âme nationale, l'esprit national et le mot hôte reprend dans nos civilisations contemporaines le même sens qu'il acquit dans le droit romain : le sens d'hostis, d'ennemis. On limite de toutes les manières les droits économiques et les droits politiques de l'immigrant. On s'oppose aux immigrations, on expulse même les étrangers lorsque leur nombre devient trop considérable, on les regarde comme un danger pour la culture nationale, qu'ils modifient ; on ne se rend pas compte que c'est là une condition de vie pour cette culture même. C'est que nous vivons une période de changements, et que l'avenir ne s'ouvre pas bien nettement devant les peuples. Bien des hommes sont inquiets du futur ; ils sont attachés aux vieilles coutumes, ils voient dans toute transformation la mort de la société dont ils font partie, et, conservateurs opposés à cette trasformation, ils haïssent profondément tout ce qui est susceptible d'amener une modification, rtout ce qui est différent d'eux, c'est à dire l'étranger.

[Incontestablement Lazare avait raison pour son époque où le capitalisme était encore progressiste, et on croirait du Zemmour dans le texte, mais l'argument en défense naïve d'une immigration devenue massive et culturellement insupportable n'est bon que pour les irresponsables poltiques de la gauche contestataire , le monde entier est plongé dans un retour en arrière décadent par le retour du religieux exponentiel avec le voile ridicule ; en dépit du maintien de leurs rites les juifs n'envahissaient pas l'espace comme ces populations qui n'ont pas envie de s'intégrer, sans oublier le terrorisme planétaire qui s'appuie sur l'islam même si les bien-pensants veulent le démentir. Lazare serait déçu de ce que supporte désormais le monde ouvrier car il saluait les luttes ouvrières de son époque hors de toute aliénation religieuse]

(…) bien que souvent extrêmement chauvins, les juifs sont d'essence cosmopolite ; ils sont l'élément cosmopolite de la famille humaine, dit Schoeffle. Cela est fort juste, car ils possédèrent toujours au plus haut point cette extrême facilité d'adaptation, signe du cosmopolitisme. A leur arrivée dans la Terre promise, après soixante-dix ans passés en Babylonie, ils eurent oublié l'hébreu et rentrèrent à Jériusalem en parlant un jargon araméen ou chaldaïque ; au premier siècle avant et après l'ère chrétienne, la langue hellénique pénétra les juiveries. Dispersés, les juifs devinrent fatalement cosmopolites. Ils ne se rattachèrent plus en effet à aucune unité territoriale et n'eurent qu'une unité religieuse. Ils eurent bien une patrie, mais cette patrie, la plus belle de toutes, fut placée dans le futur. (…) Le juif a-t-il réellement des tendances à la Révolution ?

L'ESPRIT REVOLUTIONNAIRE DANS LE JUDAISME

(…) Communisme et révolution ne sont pas des termes inséparables, et si, de nos jours, nous n epouvons prononcer le premier de ces mots sans évoquer fatalement l'autre, cela tient aux conditions économiques qui nous régissent et à ce que nous regardons comme impossible la transformation des sociétés actuelles, basées sur la propriété individuelle, sans un déchirement violent. (…)

N'ayant aucun espoir de compensation future, le juif ne pouvait se résigner aux malheurs de la vie ; ce n'est que fort tard qu'il put se consoler de ses maux en songeant aux béatitudes célestes. Aux fléaux qui l'atteignaient, il ne répondait ni par le fatalisme du musulman, ni par la résignation du chrétien : il répondait par la révolte. Comme il était en possession d'un idéal concret, il voulait le réaliser ; et tout ce qui en retardait l'avènementprovoquait sa colère.Les peuples qui ont cru à l'au-delà, ceux qui se sont becés de chimères douces et consolantes, et se sont laissés endormir par le songe de l'éternité ; ceux qui ont possédé le dogme des récompenses et des châtiments, du paradis et de l'enfer, tous ces peuples ont accepté lapauvreté, la maladie, en courbant la tête. (…) La foi en l'immortabilité de l'âme est une consillère de résignation ; cela est si vrai, que l'on voit l'intransigeance judaïque s'apaiser à mesure que s'affirme en Israël le dogme de la pérennité. (…)

Donc, la conception que les juifs se firent de la vie et de la mort, fournit le premier élément à leur esprit révolutionnaire. Partant de cette idée que le bien, c'est à dire la justice, devait se réaliser non pas outre-tombe, puisque outre-tombe il y a le sommeil, jusqu'au jour de la résurrection du corps – mais pendant la vie, ils cherchèrent la justice et, ne la trouvant jamais, perpétuellement insatisfaits, ils s'agitèrent pour l'avoir.

(…) ils ne provoquent pas la révolution, ils y adhèrent, ils la suivent et ne la génèrent pas , et cependant ces groupements ouvriers, détachés de la foi ancienne, ayant abandonné toute religion, toute croyance même, n'étant plus juifs au sens religieux du mot, sont juifs au sens national. Ceux de Londres et des Etats-Unis qui ont abandonné leur pays d'origine, fuyant la Pologne et surtout la Russie où ils sont persécutés, se sont fédérés entre eux ; ils ont formé des groupes qui se font repréqsenter aux congrès ouvriers sous le nom de « groupe de langue juive »

(…) Donc le juif prend part à la révolution et il y prend part en tant que juif, c'est à dire tout en restant juif. Est-ce pour cela que les conservateurs chrétiens sont antisémites, et cette aptitude révolutionnaire des juifsest-elle une cause d'antisémitisme ? (…) Le juif a été certainement anticlérical ; il a poussé au Kulturkampf en Allemagne, il a approuvé les lois Ferry en France, et l'on a cru que son libéralisme venait de son antichristianisme, tandis que le contraire est vrai. A ce point de vue, il est juste de dire que les juifs libéraux ont déchristianisé, ou du moins qu'ils ont été les alliés de ceux qui poussèrent à la déchristianisation, et pour les antisémites, déchristianiser c'est dénationaliser. Il y a de la part des antisémites une confusion : ils confondent nation et Etat Le libéralisme anticlérical ne dénationalise pas, il tue le vieil Etat chrétien ».

L'ANTISEMITISME ECONOMIQUE

Lazare ne s'attaque à la réputation financière perverse des juifs qu'à la fin de son deuxième tome, et cette méthode ets bien la meilleure car, en définitive, le juif dans l'histoire a d'abord été un révolté et ce n'est qu'après l'avoir tant persécuté (religieusement) qu'on a renouvelé cette persécution sur leplan économique. Lazare en tant qu'anrachiste socialiste, et compagnon de Jaurès, défend lui à l'époque un peuple juif dispersé mais majoritairement prolétaire, et c'est une minorité qui est passée à la bourgeoisie. On reste toujours gêné par l'utilisation du terme générique juif par Lazare, sans insister pour la saga juive sur les différences de classes dans la dite communauté, en particulier lorsqu'il parle au singulier , ou au pluriel, de la nouvelle bourgeoisie juive au dix-neuvième.

Le monde industrialisé n'a pas vraiment mis fin aux siècles du petit usurier juif , confiné dans le commerce parasitaire, mais ouvert la voie à de grands capitalistes juifs.

« On sait mieux comment les juifs agirent depuis leur émancipation. En France, sous la Restauration et sous le Gouvernement de juillet , ils furent à la tête de la finance et de l'industrialisme, ils furent parmi les fondateurs des grandes compagnies, d'assurances, de chemins de fer, de canaux. En Allemagne, leur action fut énorme ; ils provoquèrent la promulgation de toutes les lois favorables au commerce de l'or, à l'exercice de l'usure, à la spéculation. CE furent eux qui profitèrent de l'abolition (en 1867) des anciennes lois restrictives du taux de l'intérêt ; ils poussèrent à la loi de juin 1870 qui affranchit les sociétés par actions de la surveillance de l'Etat ; après la guerre franco-allemande, ils furent encore les plus hardis spéculateurs ».

Après la crise de 1872, c'est pourquoi l'antisémtisme bondit chez les petits bourgeois dépouillés !

« Lorsqu'on eût constaté cette action incontestable du juif, on en conclut que le juif était le détenteur par excellence du capital. Ce fut une cause d'animosité de plus contre lui. Les juifs possèdent tout, déclara-t-on ; et juif, après avoir été l'équivalent de fourbe, de trompeur, d'usurier, devint le syno nyme de riche. Tout juif est possesseur, voilà la commune croyance. Il y a là une erreur profonde. L'immense majorité des juifs, près des sept huitièmes, sont d'une extrême pauvreté (…) Ils sont même parmi les prolétaires les plus déshérités.

Pourquoi cette prépondérance des juifs dans la finance et le commerce ? Lazare n'est pas vraiment d'un avis différent de Drumont (qui ne dit pas que des bêtises) :

« Quelques juifs se plaisent à dire qu'ils doivent leur suprématie économisque à leur supériorité intellectuelle [NB c'est toujours le cas en 2025 pour le nationalisme israélien] Cela n'est pas exact ou, du moins,il faudrait s'entendre sur cette supériorité. Dans cette société bourgeoise, fondée sur l'exploitation par le capital, où la force de l'or est dominante, où l'agio et la spéculation sous tout-puissants, le juif est certainement douémieux que ytout autre pour réussir (…) Il est froid et calculateur, énergique et souple, persévérant et patient, lucide et exact, et toutes ces qualités il les a héritées de ses ancêtres, les manieurs de ducats et les traficanats. S'il s'apllique au commerce, à la finance, il bénéficie de son éducation séculaire et atavique, qui ne l'a pas rendu plus ouvert comme sa vanité le déclare, mais plus apte à certaines fonctions ».

Tout ceci est en partie vrai, mais ne diffère pas de ce que disait Drumont, qu'on pense à la banque juive Goldmann&Sachs. Plus loin Lazare semble moins confus.

« Si on a toujours à l'esprit cette idée de la solidarité juive, et ce fait que les juifs sont une minorité organisée, ,on en concluera que l'antisémitisme est en partie une lutte entre les riches, un combat entre les détenteurs du capital. C'est en effet le chrétien riche, le capitaliste, le commerçant,,l'industriel, le financier qui sont léséspar les juifs, et non les prolétaires, qui ne subissent pas le patronat juif plus durement que le patronat catholique, au contraire, car là, c'est le nombre des patrons qui importe, et ce ne sont pas les juifs qui sont le nombre. Voilà ce qui explique pourquoi l'antisémitisme est une opinion bourgeoise, et pourquoi il est si peu répandu, sinon à l'état de vague préjugé, dans le peuple et dans la classe ouvrière [ce qui est vrai aujourd'hui mais pas à l'époque de la montée du nazisme]

(…) Le capital foncier, dans sa lutte contre le capital industriel, est devenu antisémite, parce que le juif est pour le propriétaire territoriel le représentant le plus typique du capitalisme commercial et industriel.

DEUX CATEGORIES OPPOSEES DES JUIFS ETERNELS...

Ainsi sont-ils aux deux pôles des sociétés contemporaines. D'un côté ils collaborent activement à cette cenralisation extrême des capitaux qui facilitera sans doute leur socialisation, de l'autre ils sont parmi les plus fervents adversaires du capital. Au juif draîneur d'or,produit de l'exil, du Talmudisme, des législations et des persécutions, s'oppose le juif révolutionnaire, fils de la tradition biblique et prophétique, cette tradition qui anima les anabaptistes libertaires allemands du seizième siècle et les puritains de Cromwell (…)

(…) les juifs ne sont pas encore assimilés, c'est à dire qu'ils croient encore à leur nationalité. Ils continuent, par la circoncition, par des règles prophylactiques spéciales, par des prescriptions alimentaires, à se différencier de ceux qui les entourent ; ils persistent en tant que juifs, non pas qu'ils ne soient pas susceptibles de patriotisme, - les juifs en certains pays ont contribué plus que personne à réaliser l'unité nationale, - mais ils résolvent le problème qui paraît insoluble de faire partie intégrante de deux nationalités ; s'ils sont français et s'ils sont allemands, ils sont aussi juifs, et si on leur sait un gré médiocre d'être allemands ou d'être français, on leur reproche vivement d'être juifs. On les considère dans tous les Etats comme les américains considèrent les chinois, ainsi qu'une tribu d'étrangers ayant conquis les mêmes privilèges que les autochtones, et ayant refusé de dsiparaître.

(…) Mais le particularisme et l'égoïsme national, si forts, si puissants qu'ils soient encore, présentent des signes de décadence. (…) les progrès de l'internationalisme amèneront la décadence de l'antisémitisme ».