"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

dimanche 14 septembre 2025

LA POLITIQUE MILITARO-INDUSTRIELLE COMME SOLUTION A LA CRISE DE 1958 REPRISE PAR LE VRP MACRON ?

 


«Sur tous les postes à la fois nous sommes au bord du désastre», En somme, l'alternative, c'est le miracle ou la faillite» ». Général De Gaulle (1958)

Dans quel ordre Marx avait-il utilisé les adjectifs : « en général les événements se se produisent deux fois, une première fois comme une tragédie, une deuxième fois comme une farce » ; peu importe on peut les inverser. On ne sait pas encore où va aboutir la crise politique en France aujourd'hui mais on ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec la crise économique, politique et sociale de 1958 qui mena à la fondation de la 5ème République. Mais que la clique trotskienne derrière Mélenchon ne se fasse pas trop d'illusion sur une 6ème République stalino-délirante, la bourgeoisie n'en veut pas et le prolétariat non plus.

La récession de 1958 dura huit mois. Son origine provenait des Etats-Unis entraînant la fermeture de nombreuses entreprises en France (à comparer avec les conséquences de la surtaxation trumpiste...). De plus, depuis quatre années la bourgeoisie française s'engluait dans la guerre d'Algérie de plus en plus impopulaire (on pense aux colons israéliens...). De Gaulle surgit alors pour tente de mettre un terme à la crise politique, pas seulement causée par cette guerre coloniale.L'instabilité politique entraîne une hausse des prix, l'inflation, que les ménages subissent de plein fouet. En subissant ces conséquences, les ménages peuvent également devenir dépendants de l'aide nationale et/ou internationale. (cf. l'appauvrissement important d'une grande partie de la population dans la France de 2025).

En période de crise économique et politique, plus intéressant que les statistiques des économistes et sociologues est l'observation des conséquences pour la principale classe exploitée, la classe ouvrière. La référence pour ces années là, reste la revue « Socialisme ou Barbarie »1

UNE SITUATION OU GREVES ET MANIFESTATIONS NE MENAIENT A RIEN

« Depuis la rentrée de nombreux mouvement de grève se sont succédés. Les travailleurs étaient revenus de vacances préparés à lutter contre la baisse de leur pouvoir d'achat, qui s'accompagne d'une augmentation du rendement, des cadences et de la fatigue. A plusieurs reprises, tantôt spontanément, tantôt sur ordre des synicats ouvriers, employés et fonctionnaires ont cessé le travail. Dans certains secteurs ils ont manifesté une combativité extraordinaire : A Nantes, les grèves tournantes ont duré plusieurs semaines...(...) Cependant il faut bien constater que tous ces mouvements n'ont abouti à rien ou presque. Au contraire la situation ne fait qu'empirer (…) Le gouvernement Gaillard se permettait de décréter des augmentations importantes des prix frappant une série d'articles essentiels : quelles sont les raisons de cet échec ?

Les mouvements de grève de ces trois derniers mois, sporadiques, limités, non coordonnés, n'ont pas été de véritables luttes. Les travailleurs ne se sont pas mis en grève jusqu'à satisfaction complète des revendications, en mettant en œuvre tous les moyens nécessaires pour faire aboutir l'action ».2

La cherté de la vie n'est pourtant pas la cause directe de cette atonie de la lutte de classe. On est en pleine guerre coloniale. Et surtout en pleine crise politique :

« Cette crise s'est traduite par une décomposition de plus en plus prononcée des institutions parlementaires et des partis et par une incohérence de plus en plus complète de leur fonctionnement : le 13 mai il est apparu soudain de façon violente que, par le système parlementaire, tel qu'il s'est exercé sous la IV ème République, la grande bourgeoisie ne parvenait plus à gouverner efficacement la France, puisqu'une fraction marginale et parasitaire de la société pouvait s'insurger victorieusement contre l'organe en principe chargé de coordonner la gestion de la société au mieux des intérêts du capital ».3

Nul risque de fascisme comme le pleurnichent les gauchistes de l'époque, et surtout, des deux côtés de la Méditerranée les populations sont désormais plus sensibles au poids de la guerre (allongement du service militaire à 27 mois) qu'à ses objectifs. En France métropolitaine, comme on dit à l'époque, S ou B décrit un profond dégoût de cette IV ème République, régime d'exploitation des ouvriers, comme les autres, et incapable de gérer de façon cohérente la société sans oublier la peur de l'inconnu face à l'action de putschistes d'Alger ? La classe ouvrière ne voit ni pour quels objectifs ni par quels moyens sortir de cette situation. Cette apathie des masses » a de plus contaminé les autres couches de la population :Ce que De Gaulle a parfaitement compris4

« Le faciès cadavérique des congrès socialiste et radical au début de septembre a frappé tous les observateurs. Divisés profondément sur la réponse à donner au référendum, ils n'ont même pas été capables d'élaborer des solutions aux problèmes, dans lesquelles leur totale irresponsabilité leur aurait permis de se montrer audacieux. Ces restes de la IV ème République n'existent qu'autant que De Gaulle consent à les réchauffer pour les mélanger à sa grande cuisine historique. Plus lourde de conséquences, certainement, fut l'incapacité totale où se sont trouvés les partisans du « non » au référendum à proposer un programme positif pour sortir « à gauche » de la crise, et qui marque l'aboutissement de quatre années de décomposition de la « gauche », au cours desquelles elle a peu à peu cessé d'avoir prise sur le prolétariat, et s'est ainsi vidée de sa substance ». 5

« La multiplication des partis est ainsi confirmée par le jeu des groupements. Réciproquement ceux-ci sont encouragés à agir et à se multiplier en raison du jeu des partis. L'Etat se désintègre sous l'effet de ce double processus »(...) Les conséquences du morcellement du pouvoir sont claires : l'Etat se trouve incapable d'affronter aucun problème qui intéresse la vie nationale dans son ensemble, de prendre des décisions qui bouleversent le statu quo des partis et des groupements ».6

« C'est pourquoi De Gaulle, et par lui le grand capital, a d''abord opéré dans les secteurs où il avait des chances de ne pas rencontrer de résistance réelle, pour réaliser sa tâche de rationalisation de l'impérialisme français ». , Et, en effet, avec une politique clairement affichée d'indépendance nationale (versus les Etats-Unis) ont été fait des choix colbertistes que De Gaulle qualifiait de dirigistes : des priorités industrielles visant à l'autonomie stratégique (atomique, extraction pétrolière, chantiers navals), en particulier sur le plan militaire de haut niveau (aéronautique) avec sa déclaration d'amour à Dassault. On me permettra ici une parenthèse ce rapprochement dans la crise de 1958 de l'Etat avec la principale industrie (juteuse) de l'armement est peu connue ; seule la mafia Dassault en fait état mais en anglais :

« Charles de Gaulle et Marcel Dassault ont partagé une vision sociale du rôle des entreprises. Ils étaient très favorables à la participation aux bénéfices, établie par l’ancien et complètement mis en œuvre par ce dernier. Chez Dassault Aviation, un accord datant de 1959 organise participation aux bénéfices en quatre parts presque égales : une pour les actionnaires, une pour l’impôt sur le revenu des sociétés et un pour les employés, le dernier étant retenu par l’entreprise. C’est une pierre angulaire du modèle de Dassault. L’industrie aéronautique et de la défense doit une grande partie de son succès actuel au gaullisme industriel. Les grands champions de la France, dont Dassault Aviation, ont hérité des politiques gouvernance visant à restaurer un écosystème souverain pour la France construit sur l’indépendance nationale et la dissuasion. « Si la France doit porter une épée, ce doit être la sienne ».Ce patriotisme et cette souveraineté économique, remis à l’ordre du jour par la crise notre pays est face à, coule dans le sang de Dassault Aviation. En tant qu’acteur industriel, la grande majorité de nos teams travaillent sur le territoire national, où nous payons nos impôts, où sont nos employés »7.

On verra que cette politique de re-développement de l'industrie militaire est activée depuis 2021 par Macron sous le prétexte fallacieux du « danger russe ».

Ce nouveau bonapartisme gaulliste doit tourner dans la cervelle meurtrie de nos politiciens en déshérence ou du moins des plus sérieux pour tenter de sauver les meubles de l'Etat. SouB en soulignait les avantages dans le crise de 1958 :

« Une telle Constitution qui fait au maximum l'économie du système parlementaire représenter pour la bourgeoisie française dans les circonstances actuelles la moins mauvaise solution possible au problème de l'Etat, et à ce titre, elle doit être placée à l'actif de la tentative gaulliste de rationalisation du système capitaliste »8 L'explication de la crise causée par la guerre d'Algérie éait donc partielle. 9

LE GAULLISME DE 1958 A PU PROFITER DE L'ATONIE DE LA CLASSE OUVRIERE

« L'avenir du régime est commandé par un certain nombre d'exigences. La première, c'est qu'il parvienne effectivement à réaliser les transformations qu'impliquent l'adaptation de la France au monde moderne. Il s'est déjà engagé sur cette voie en Afrique noire et en Algérie, mais les tâches les plus rudes se trouveront sans doute en France, où le grand capital devra frapper les entreprises marginales, réorganise le circuit de distribution, résorber une partie de la paysannerie, etc.

En second lieu la continuation de l'expérience De Gaulle exige qu'il continue à ne pas y avoir d'opposition, ce qui signifie essentiellement que le prolétariat accepte pour un certain temps encore une baisse de son niveau de vie, un durcissement possible du patronat. A brève échéance il ne semble pas qu'il y ait de grandes luttes ouvrière en vue ni de mouvements tant soi peu amples, car les ouviers sentent bien que tous les problèmes se tiennent aujourd'hui plus que jamais, que pour lutter il faut qu'ils secouent le poids de toute la société, et pour cela, qu'eux-mêmes résolvet d'abord le problème de leur propre organisation. Enfin il est probbale que la menace que fait peser sur l'emploi la récession partielle qui touche en ce moment la France, loin d'accentuer la combativité ouvrière, ne fera que dresser un obstacle de plus devant le déclenchement de luttes ».10

Un constat important tout de même, et politique de classe !

« Les travailleurs ont refusé d'entrer en lutte pour la défense de la république ; ils ont pris conscience de leur propre hostilité au régime ; ils ont senti que les institutions politiques officielles leur étaient étrangères, ils se sont simultanément aperçus que les syndicats n'étaient que des appendices de ces institutions »11. Ou encore : « La classe ouvrière, comme classe, est restée en dehors de la crise ouverte le 13 mai. Dans son énorme majorité, elle a refusé de suivre les consignes du PC et de la CGT – en elles-mêmes ridicules – l'appelant à faire échec aux paras par des grèves de deux heures. Elle n'a que très peu participé à la manifestation du 28 mai (…) Ce qui est encore plus important, les ouvriers n'y sont pas allés en tant qu'ouvriers, ils se sont confondus dans la population démocratique en général. Les mots d'ordre, expressions, tentatives se situant sur un terrain de classe observés lors de la manifestation,ont été extrêmement rares » (…) Le PC et la CGT, en crise profonde depuis 2 ans, déconsidérés encore plus pendant la crise où ils ne sont apparus que comme les défenseurs les plus forts en gueule du gouvernement Pfimlin ».12

En 1958, la France était dos au mur. Il fallait, et De Gaulle le savait, pour l'avoir vécu, que le retard industriel français avait contribué à son effondrement militaire en 40 jours face à l'Allemagne . En 2025 la bourgeoisie française voudrait reconstruire le même mur.

LA GUERRE COMME MEILLEUR INVESTISSEMENT ET GAGE DE PROFIT MEME DANS LA PAIX

Emmanuel Macron a annoncé il y a une poignée d'années une nécessité de relancer le nucléaire civil français. Mardi 17 janvier 2021, un projet de loi sur l'accélération du nucléaire est arrivé au Sénat. Il a pour objectif de simplifier les démarches pour lancer des chantiers dans le domaine. Le grand plan porté envisagé s'inspirait clairement de la politique militaro-industrielle du général de Gaulle. Mais n'est pas César qui veut. On peut voir un document d'époque où De Gaulle, en visite au centre nucléaire de Mqrcoule se montre très optimiste pour le futur nucléaire du pays. De Gaulle, alors chef du gouvernement provisoire de la République, est le créateur, le 18 octobre 1945, du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), sur les conseils du ministre de la reconstruction Raoul Dautry et du physicien Frédéric Joliot. La recherche s’industrialise à partir de 1952 sur plusieurs sites, Saclay, en région parisienne, et à Marcoule (Gard).

Macron, peu prophète en son pays, pour ne pas dire démonétisé, n'aura jamais plus une popularité et une autorité comparée à celle du Grand Charles. Depuis au moins trois ans il s'est fait le chantre de l'envoi nécessaire de milliers de soldats français en Ukraine. Mais en s'appuyant sur un certain nombre de bobards qu'on va démonter ici concernant la menace d'invasion de l'Europe par l'armée de Poutine et une menace d'utilisation de l'arme nucléaire.

LA FABLE COMMERCIALE DE LA MENACE RUSSE

Elle est du même ordre que le même fantasme agité tout au long de la guerre froide. Poutine veut récupérer son Alsace-Lorraine et ilira jusqu'au bout si possible, point à la ligne. La criminalisation de Poutine sert à masquer en particulier la nécessité du capital français, de ses actionnaires, de miser sur les juteux profit de l'industrie militaire où la France reste en pointe, et n'a pas tout refilé son potentiel industriel à la Chine. Que l'on ne produise plus de cachous Lajaunie n'est pas grave, l'important est de se reporter sur le secteur le plus générateur de profit à l'heure actuelle même avec les pires mensonges pour justifier cet emballement. Car de mobilisation de millions troufions pour aller se faire trouer la peau en Ukraine même Macron sait que ce n'est pas possible sauf à risquer une insurrection ou à se faire rire au nez par les milliers de citoyens ou ouvriers arabes, que même Mélenchon ne pourrait pas encaserner.

LA FABLE COMMERCIALE DE LA GUERRE APOCALYPTIQUE

Les articles saisissant sur la guerre moderne-de Philippe Guillaume en 1958 – qui devraient être réédités en un volume – vont nous servir à écarter tant de mensonges terroristes d'Etat avide de profit. Il commence, parlant des américains, à expliquer qu'on ne peut plus reconvertir des industries de guerre en outil de production civile, : « il leur faut dès maintenant alimenter leur arsenal comme si la guerre avait déjà (re) commencé. La guerre fait désormais partie de la paix, et donc du commerce capitaliste.

« La bombe atomique à elle seule ne tient pas lieu d'une stratégie (…) L'utilisation de la bombe A contre les centres industriels et humains d'une France envahie par exemple, ne peut en aucun cas être mise en parallèle avec les bombardements « stratégiques » de la dernière guerre par l'aviation américaine. On ne libère pas un pays en l'arrosant de bombes atomiques, on se l'aiéne. C'est certes faisable, mais celapose alors tout le problème des alliances et de leur utilité, pour ne parler que de cela ».13

« Si on réfléchit en effet un peu on se rend compte qu'il n'est nullement indispensable pour gagner la guerre de pulvériser des centres urbains de deux à dix millions d'habitants au risque d'ailleurs de subir un sort analogue à titre de représailles. A vrai dire c'est le contraire qui est vrai. Paralyser gravement les transports et les sources énergétiques d'une société moderne, c'est placer cette société dans un état de cdrise qui ne fera que décupler les contradictions existant déjà à l'état normal. La bombe H, en tant que produit d'une civilisation hautement industrialisée, découle directement de la concentration, aussi n'est-il pas étonnant que celle-ci soit sa première cible. Mais cela peut être vrai soit à un niveau primaire – destruction pure et simple des centres urbains de oncentration et la société prise dans sa totalité, et, par la même, libération des forces sociales explosives de la société adverse, forces dont la puissance ne le cède en rien à la désintégration atomique ».(...) la guerre tend inéluctablement vers une destruction totale réciproque ».14

La bombe atomique, si constamment désignée comme utilisable parles médias du monde entier (en cachant systématiquement que le fond de la question est le profit de l'industrie militaire) ne sera jamais un instrument de guerre civile ni de guerre tout court :

« ...cette évolution de la guerre pose encore un problème plus ample et plus profond : elle met eu cause la capacité même des classes dirigeantes de mener une guerre qui conserve un caractère de rationalité par rapport à son objectif. Il est certainement absurde de détruite un continent pour mieux le dominer. Cela pose, pour la première fois dans l'histoire, la nécessité de limiter volontairement l'emploi des moyens immenses dont a par ailleurs cherché fébrilement la possession. La chose n'est pas aisée et l'on peut même dire que la course à la surpuissance continue de plus belle. On peut même se poser la question de savoir si la préparation de la guerre elle-même n'est pas déjà frappée de ce caractère d'irrationalité profonde, et se demander si cette course à la lune, dans le sens figuré aussi bien que dans le sens propre, inaugurée depuis le 4 octobre dernier, ne constitue pas déjà pas socialement une profonde absurdité pour les classes dominantes, n'est déjà pas le signe de leur définitif aveuglement ».1

A réfléchir : évidemment 1958 et 2025 ne sont pas vraiment comparables. Le gouvernement De Gaulle constitue une embellie de l'industrie française, modernise l'appareil étatique. Macron symbolise le déclin et la pourriture du système politique bourgeois démocratique, la fuite en avant qui se mord la queue, car, enfin il faut bien le constater c'est la classe ouvrière, sans manifeser violemment ni descendre dans la rue a fait reculer les attaques de Bayrou. Et ces attaques visaient à financer la guerre de Macron. Le bla-bla pour soit disant combler la dette abyssale de l'Etat français c'est du pipeau, l'argent qu'ils veulent arracher aux exploités c'est avant tout pour financer leur industrie d'armement.

Implicitement la classe ouvrière a déjà commencé à paralyser le commerce de la guerre et son VRP Macron qui a tout de même choisi pour perdurer le ministre des armées pour assurer vers quoi sera consacré de futur (?) budget de l'Etat...en guerre dans la paix ou dans la paix en guerre.

Mais qui sera le prochain Bonaparte?



NOTES

1 La revue Internationalisme de la Gauche Communiste de France avait bêtement disparue en 1952. Mais son contenu était faible comparé à celui de S ou B, Les analyses y sont plus profondes et mieux argumentées. Pas comparable non plus avec la pauvreté théorique et les radotages simplistes de RI (CCI). Marc Chiric m'avait d'ailleurs. confié plusieurs fois qu'il aurait souhaité une presse de meilleure qualité.

2SouB n°23, janvier 1958, Edito : comment lutter ?

3Sou B n°26 : Naissance de la Vème République de P.Caqnjuers.

4« Il ne se présente pas comme l'homme des colons et des généraux ; le gouvernement qu'il propose n'est pas celui qu'exigeait Alger, c'est à dire un gouvernement capable d'imposer la guerre totale à la population française. Il prétend au moins, régler définitivement le problème algérien et par conséquent en finir avec cette guerre ». 'SouB n°25 p.13.

5Ibid, SouB n°26, p.50.

6SouB n°25p.35 : le pouvoir de DeGaulle

7ttps://www.dassault-aviation.com/wp-content/blogs.dir/2/files/2020/06/PR_Dassault-Aviation_Patron-of-the-Order-of-Liberation.p Le complexe militaro-industriel est en réalité très souple et dispose de multiples ramifications, cf  Les forges secrètes du roi ou le complexe militaro-industriel de Jean Guisnel. Et: Dossier 8: Elaboration de la politique de défense, notamment loi programme d'armement, force de dissuasion et force d'intervention, organisation de l'armée de terre (1958-1960). Et aussi: Chronologie de la politique de défense de la France depuis 1949 | vie-publique.fr

8Ibid p.56

9cf. S ou B n°25, p.30. Et aussi p.31 : pourquoi la décomposition du pouvoir s'est-elle accélérée depuis les lendemains de la Libération ?

10Ibid p.57

11SouB n°25, Claude Lefort p.40

12Sob n°25, Perspective de la crise française, p. 58 ; Pierre Chaulieu

13SOB n°15 : la bombe H et la guerre apocalyptique par Philippe Guillaume.

14SOB n°15 p.22 et suiv.

15SOB n°23 : Devant le satellite artificiel russe par Philippe Guiullaume.

mercredi 10 septembre 2025

MAIS QUI A VRAIMENT saboté le 10 SEPTEMBRE ?

 


« Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement, dans les conditions choisies par eux, mais dans des conditions directement données et héritées du passé.La tradition de toutes les générations mortes pèse d’un poids très lourd sur le cerveau des vivants. Et même quand ils semblent occupés à se transformer, eux et les choses, à créer quelque chose de tout à fait nouveau, c’est précisément à ces époques de crise révolutionnaire qu’ils évoquent craintivement les esprits du passé, qu’ils leur empruntent leurs noms, leurs mots d’ordre, leurs costumes, pour apparaître sur la nouvelle scène de l’histoire sous ce déguisement respectable et avec ce langage emprunté. La résurrection des morts, dans ces révolutions, servit par conséquent à magnifier les nouvelles luttes, non à parodier les anciennes, à exagérer dans l’imagination la tâche à accomplir, non à se soustraire à leur solution en se réfugiant dans la réalité, à retrouver l’esprit de la révolution et non à évoquer de nouveau son spectre ». KARL MARX

Suivi de la lettre de Yann: Je n'ai pas vu le même film que toi à Rennes

Ai-je eu tort d'avoir raison contre les fables des « essentiels » de la petite bourgeoisie dès le 2 septembre ?

« Quelle que soit la tournure de cette jacquerie programmée, il y a une grande malchance qu'elle tourne à l'émeute de bobos floués par la crise, sans être suivie (heureusement) par la classe ouvrière, encore déboussolée, certes en colère contre les attaques du clown Bayrou, mais pas prête à suivre le carnaval insurrectionnaliste des champions (étudiants-nian-nian et syndicrates) des classes moyennes flouées par un système en déshérence et...populistes ».

Non seulement « bloquons tout » n'a rien bloqué» d'essentiel (sic) à part les « essentiels » bobos


(sic). A la fois signe de l'échec à plate couture de la vantardise anarchiste, l'épisode tumultueux mais limité nous permet un certain nombre d'enseignements intéressants, en particulier pour la jeunesse Z si elle ne veut pas rester au degré zéro de la mystification politique. En premier lieu lorsque les policiers sont plus nombreux que les manifestants, vaut mieux rentrer chez soi.


Compte rendu d'un promeneur solitaire (pas hostile mais pas vraiment solidaire)


J'étais guidé par téléphone par une amie qui suivait les infaux à domicile. Gare du nord le matin, on


avait été averti que ça chauffait. En réalité les flics avaient déjà dégagé toute cette bande d'ados attardés. Ils étaient assis en cercle sur le côté de la gare, applaudissant de courts propos inaudibles. L'ensemble se débandait déjà et filait vers Châtelet où s'élevait quelques fumées avec des groupes plutôt calmes hérissés de drapeaux palestiniens. A Marseille ce matin ils étaient une centaine la plupart masqués et porteurs d'un keffieh pour bloquer le site Eurolinks ; ça c'est de la lutte de classe !

« Bloquons tout » était donc un mouvement souterrain de soutien à un nationalisme désespéré ? J'imaginais l'effarement des milliers qui avaient imaginé une extension du combat contre la vie chère et comme but commun de faire tomber Macron. Cet espoir de lutte véritable était-il donc déjà parti en fumée entre les fourches caudines des nationalistes mélenchoniens et les souteneurs lepénistes des massacreurs israéliens, en plus franchement souteneurs de la police ?

En marchant je hélai un groupe d'étudiants pour leur parler franchement du carnaval en court : « vous êtes des bobos impuissants, c'est pas avec des pétards de carnaval et en criant « à bas la police » , « démocratie » et « capitalisme = fascisme » que vous allez changer le monde, merde aller voir la parodie de Coluche qui dit l'essentiel ! ».

Le prof qui accompagnait ses élèves adolescentes avec pancartes confuses, de me répondre :

  • je n'aime pas ces trafics de l'IA avec les morts, qu'on les laisse en paix et ils disaient des choses valables pour leur époque pas pour aujourd'hui ».

  • Pas d'accord avec toi, la parodie de Coluche très bien réalisée avec l'IA , je ne csais qui l'a créée, est d'inspiration situ et j'adore.

  • Non les morts n'ont rien à nous dire.

  • Pas d'accord, j'en connais un qui est très actuel, il se nomme Karl Marx.

  • Oui mais pour son époque.

  • Non très précisément encore pour aujourd'hui, si si.

    Puis nous avons bavardé sur les mystifications démocratiques et nous étions d'accord sur le fond. J'espère qu'il aura été regarder la vidéo d'un Coluche actualisé. J'ai atterri ensuite à République juste avant que la racaille des putes LFI ne vienne parader (heureusement pour eux). J'ai repris le métro qui fonctionnait très bien. Avant de poursuite fascistes vous aussi une opinion sur Coluche 2025 et sa clairvoyance.



« Sans dépenser un rond, en gros la grève de la carte bleue, putain un truc que les feignants et les radins peuvent faire ensemble sans se sentir coupable. Si ça marche c'est génial. Parce que le gouvernement tu leur bloque les routes, ils s'en foutent, ils ont des hélicos. Tu bloques les raffineries ils s'en foutent, ils roulent à l'électricité. Mais tu leur bloques le pognon, ils se mettent à transpirer comme Mélenchon dans un sauna. Mais attention hein, faut pas rêver, si on arrête tous de consommer une journée, ça fera pas mal au système, le lendemain tout le monde court acheter ses clopes, son pinard et son jambon sous vide. C'est comme un régime qu'a duré 24 heures, t'as perdu trois cent grammes et le lendemain t'as repris deux kilos. Si vous voulez vraiment faire chier l'Etat, faut pas rester au lit, faut continuer le 11, le 12, le 13 jusqu'à ce qu'ils viennent nous supplier en slip au carrefour du coin. Sinon c'est juste une manif de flemmards . Et puis méfiez-vous des parasites parce que là t'as déjà Mélenchon qu'est en train de s'échauffer les cordes vocales : « ouaïe c'est nous la résistance, c'est nous le peuple ! ». Non mais Oh ! Il a passé 40 ans au Parlement avec la retraite en or. Il vient nous expliquer comment il faut serrer la ceinture ! Tu parles d'un clown, enfin non, d'un clown je veux pas insulter la profession. Alors, moi je vous conseille : faites le mouvement ouais, faites le fort, faites le bien, mais gardez le pour vous, pas pour les politiques. Pas pour les syndicats, pas pour les guignols en costard qui vont essayer de monter sur scène quand le public aura déjà fait tout le boulot. Et si ça marche pas, ben au moins vous aurez passé une journée tranquille sans patron sur le dos, sans flic au péage et sans banquier qui vous poste des mails pour vous dire que vous êtes à découvert. Rien que ça c'est déjà la révolution ».

LES VRAIS DEMINEURS DE LA PROTESTATION SOCIALE : les guérilleros estudiantins gauchistes


La bêtise de bloquer tout et n'importe quoi est consubstantielle de l'anarchisme décomposé. Bloquer arbitrairement sans demander leur avis aux masses, ou au peuple pour les plus cons, c'est d'abord totalement arbitraire et antidémocratique, de plus méprisant : c'est le plus parfait wokisme : prétendre éveiller les masses sans même se soucier de leur consentement ; mouvement morveux qui prétendait abolir les chefs mais se conduit implicitement comme s'il était un manitou immanent, et pire encore : ils se sont révélés les chevaux de Troie de la gauche bourgeoise tout au long de la journée ; celui-ci à Nantes se plaignant que Macron ne mette pas la gauche au pouvoir. Cet autre à Rennes déplorant qu'on ne suive pas assez les syndicats. En fin de journée ils n'étaient pas rares nos petits chérubins à dénoncer un troupeau de moutons ces cons d'ouvriers incapables de faire la grève générale ni de suivre leurs bons conseils de guérilla urbaine. Ces idiots incapables de comprendre qu'il faut faire payer les riches, une démocratie plus participative et comprendre l'urgence climatique.

Heureusement, le bide est total, aucune cible stratégique n'a été bloquée, les blocages programmés sous surveillance policière ont été éphémères. . Sachez-le, Bayrou ne s'est pas fait Hara-kiri, en complicité avec son chef la fin de son gouvernement à deux jours du divin 10 septembre, avait déjà désamorcé le truc ; vaut mieux un ministre qui s'éjecte de lui-même plutôt que chassé en meute.Toute la journée les médias ont certes écrasé le sens originel de la protestation en brodant (adonc) sur le cornichon (surnom donné par Sarko à Lecornu, lequel « cornichon » pourrait aussi devenir Lecocu) et en se servant sans difficulté des feux de poubelles des étudiants qui ensuite dansaient autour à Rennes comme à un feu de la Saint Jean. Un restau et un immeuble cramés à Paris, on ne sait par qui, mais pas gênant de les mettre sur le dos des terribles blak blocs. Plus un bus brûlé à Rennes car il faut bloquer les gens pour qu'ils n'aillent pas travailler. Tout comme leurs premières escarmouches sur des autoroutes pour faire plaisir à la classe ouvrière toujours heureuse de se trouver coincée dans de sympathiques embouteillages. Surtout les malheureux du privé. Pour la plupart ils sont restés chez eux ; rien à foutre des bobos excités. Dans la fonction publique, mobilisation infime et aussi dubitative mais consciente de la récupération politique destructive des parasites nationalistes mélenchoniens avec leurs complices syndicrates de base .militants de greenpeace et féministes « pluriel ».

En attendant de rentrer dans le rang et le ronron habituel de l'enterrement syndical le 18.


Un conseil au gouvernement pour la prochaine fois : faites rentrer les poubelles, principales armes de nos émeutiers urbains !

,




Tu as parcouru la manif parisienne, moi j’ai vécu la rennaise et j’ai pas vu le même film que toi ..

La grande quantité de trentenaires que j’ai vu défiler durant 3 heures, n’avaient pas du tout des tronches de bobos.A part deux bagnoles (Solidaires et Sudptt35 pas du tout dans la ligne de l’intersyndicale nationalde leurs fédérations qui ignorent le 10 septembre) la foule a défilé avec quelques drapeaux Sud noyés dans une masse sans drapeaux ni étiquettes . Certes sur 15000 il y avait moitié d’étudiants et de lycéens, mais je suis convaincu que ce sont ici pour la plupart de ceux (etudiants) qui à 57% font des petits jobs à coté.. les filles et fils à papa bourges et petits bourges étaient absents ! Sur 3 heures il y a eu une séquence de 15 mn pro Palestine.. mais je ne vois rien de choquant â cette préoccupation internationale… dans les sixties et seventies, il y avait bien beaucoup le Vietnam et c’était plutôt justifié ! Les blocages,  les bandes d’étudiants gaucho libertaires, environ 400, d’après mes informations, ils ne peuvent pas s’empêcher d’aller s’y risquer, pour un résultat inefficace et minime, mais les conneries, avec les « autonomes » il y en avait aussi beaucoup dans les années 80-90.

Ce qui me semble important c’est que des gens manifestent en nombre plutôt que de rester devant leurs réseaux sociaux. Ce qui va, peut-être, suivre cette journée, et balayer  « l’expérience foireuse des mois de manifs pour rien de 2023 », ce sera j’espère plus aucune illusion envers les jeux pourris des médias politiciens et parlementaristes. Après… vu la sous-conscience économico-politique trés répandue .. on n’est pas arrivé à des radicalisations intelligentes .. Je ne vois pas comment les prolétaires pourraient relever vraiment la tête sans le surgissement d’une grève massive et prolongée, car sans cesser le travail, aucun comité d’action ne sera fait par la population laborieuse, mais toujours par les petits politiciens des sectes libertaires et autres unions pirates Malgré tout le scepticisme que tu as et qu’on ne peut qu’avoir, une fois le soufflé retombé, je préfère qu’il y ait du monde régulièrement dans la rue plutôt que des gens atones ou aussi pires des apparatchiks préretraités qui manifestent 3 fois l’an comme le 18 septembre !..

Salut
Yann



vendredi 5 septembre 2025

POURQUOI L'IMMIGRATION NE PEUT PLUS ETRE REVOLUTIONNAIRE ? (troisième partie)

 


Si au cours des première et deuxième parties on a pu mesurer les problèmes d'intégration depuis 1914 dans la classe ouvrière nationale d'une main d'oeuvre vue avant tout comme jaune puis comme rouge mais porteuse de l'idéologie de guerre versant antifasciste et non véritablement anti-capitaliste voici le troisième volet en ce début du XXIème siècle, où c'est une religion et des faits divers qui viennent compliquer plus gravement qu'avant la constitution et la fusion en classe unique des prolétaires de diverses origines.

Personne aujourd'hui, excepté des ignorants ou des bornés, ne peut contester ce qu’a représenté l’apport de la main-d’œuvre immigrée au processus de développement des économies européennes depuis la deuxième moitié du XIXe siècle jusqu'aux trente glorieuses, ni une importante implication dans les grèves et manifestations en tant que classe ouvrière. En revanche, l'amplitude des flux migratoires des pays décolonisés (dits du Sud) vers les pays riches (Europe surtout)est aujourd’hui un problème par de nombreux secteurs de la population, y compris ouvrière, comme si ces migrants n’étaient que des intrus dangereux voire tous des criminels en puissance en même temps que les vecteurs d'une religion totalitaire dans la vie privée, venant en sus de la dégradation des conditions de vie des couches les plus pauvres.

On ne peut rien y comprendre si l'on part de ceux d'en bas qui subissent, dont on se fiche de l'avis, dont les contestations sont moralement condamnées par ceux d'en haut comme racistes ou « fachistes ». Il faut d'abord s'interroger sur l'intérêt d'afficher une telle morale par ceux d'en haut et leurs obligés gauchistes. La présence sur le territoire de migrants légaux comme en situation irrégulière est un moyen de constituer un réservoir de main-d’œuvre bon marché, taillable et corvéable à merci, grâce auquel fonctionnent des secteurs importants de l’économie tels que le bâtiment, la restauration, la confection-maroquinerie, les services aux personnes ou l’agriculture.

Par après, il faut aussi s'interroger sur cette importante partie de la population au chômage, qui vit d'aides sociales, qui refuse tout emploi subalterne ou sale, méprise ces gens qui travaillent dans de mauvaises conditions bien que parfois. Cette population est aussi devenue responsable d'une immigration croissante selon le patron petit bourgeois « ils ne veulent pas se salir les mains et les aides et allocations c'est pour boire », vivant en plus d'expédients (les cartels de la drogue en faisant leur nid) ; ne s'agirait-il pas plutôt d'un lumpenprolétariat moderne que de cette notion de « classe ouvrière raciste » que véhiculent les bobos gauchistes, eux-mêmes grands consommateurs de « l'herbe » ou de la poudre ? Ou de tout autre chose. Plus dérangeant pour la doxa wokiste. Nombre de petits patrons, en général paternaliste et anti-raciste, sont idéologiquement gauchistes et méprisant pour ceux d'en bas, ceux qui ne sont rien, ceux qui n'ont pas l'aptitude à penser. Ces ordures de patrons font mine de ridiculiser un refus du travail généralisé dans les petites entreprises avec patron de merde prêt à vous licencier à tout moment. C'est pourquoi on a créé le statut ridicule d'autoentrepreneur où les jeunes arrivistes pensent échapper au système.

Tout le monde ne peut pas être fonctionnaire et défendu par de gros syndicats corporatifs. C'est aussi pourquoi ministres et patrons veulent « dégraisser » la fonction publique.

Avec le même simplisme, la gauche bourgeoise bordel (LFI surtout) mène une défense sacralisante de l'immigration en général, par excellence (?) victimes désignées pour faire figure de bouc émissaire et pour contester des réductions gouvernementales pour des associations religieuses ou suppressions d'aide à des organismes caritatifs plus politiques que simplement aidant. 

LA CONSEQUENCE EMBLEMATIQUE WOKISTE EN ANGLETERRE

Début août de cette année, d’importantes manifestations contre l’immigration ont eu lieu en Grande-Bretagne. Lors de précédentes manifs ou émeutes, il s'agissait de protester et de s'indigner contre viol ou assassinat de petites filles par des « indiens » (les pakis) avec une propension assez débile à généraliser contre des populations immigrées1. Ces manifs ne reposaient pas cette fois sur crime épouvantable. L'idéologie woke antiraciste est encore plus prégnante en Angleterre qu'en France. Il suffit de remarquer des différences d’habitudes et de coutumes entre certains immigrés et l’essentiel de la population pour être qualifié de «sale raciste». L'idéologie pro-immigration est de plus très policée. La police britannique est différente de la police française  s’est entièrement convertie avec un enthousiasme (apparent) aux programmes de diversité, d’inclusion (policières voilées)2. D'où le sentiment d'étrangeté de l'anglais moyen, surtout ouvrier. Or ce n’est pas dans la tradition anglaise. Des prévenus immigrés ont écopés de peines légères pour violence physique quand des délits secondaires de la part d'anglais de souche sont plus durement condamnés. Par exemple le cas de Lucy Connolly, mère d’une fille de dix ans, condamnée à 31 mois de prison. Son tweet, dans lequel elle indiquait qu’elle ne serait pas dérangée si tous les hôtels abritant des requérants d’asile étaient incendiés, était naturellement passible de poursuites. Mais la condamner à plus de prison que des gens violents a énormément choqué. La police de l’Essex, également, est allée à six heures du matin chez Allison Pearson, pour un tweet beaucoup moins violent. Elle a été informée que son cas était étudié et qu’elle devrait en répondre... Bien que l’histoire lui donne matière à écrire, elle a été choquée que, chez elle, avec ses enfants, la police vienne lui dire qu’elle pense mal.

Bien que ce ne soit pas des hôtels de première classe, ceux d'en bas désapprouvent l’ouverture de ces hôtels aux migrants au point qu’il faille régulièrement changer de lieu d’accueil. Récemment, ainsi, des requérants d’asile ont été logés dans un établissement 4 étoiles à Canary Wharf, sorte de quartier de la Défense dans l’est londonien, ce qui a également suscité la polémique. Ces migrants sont logés et nourris le temps de la régulation de leurs papiers...qui n'arrive jamais.

Les protestations « populaires » ne sont pas racistes en tzant que telles, mais les exagérations en font un terreau pour l'extrême droite. Là encore, point d'alternative révolutionnaire. Des réfugiés, pas encore prolétarisé (en plus il leur est interdit de travailler) sont vus comme des assistés « payés par nous » tout en restant eux-mêmes dans une situation intolrable.

La colère méprisée comme « identitaire » et « raciste » est humiliée par un rapport de l'élite universitaire. Un rapport du «centre d’études sur la haine» de l’Université de Leicester portant sur le «racisme rural» estime que les minorités ethniques sont soumises à un «fardeau psychologique» à cause des «espaces majoritairement blancs». Des chercheurs (de quoi?) de l’université de Leicester, officiant au sein du «centre d’études sur la haine» (?) ont publié lundi 1er septembre un rapport portant sur l' « l'inclusivité »dans les campagnes anglaises. Sur 89 pages, ce document tient, notamment, à démontrer qu’il existe un «racisme rural», s’exprimant par le biais de «regards insistants et agressifs», d’«un langage corporel hostile»«d’intimidations physiques»... quasi exclusivement commis par l’«écrasante population blanche». Il faut, au demeurant en finir avec la version de « l'histoire blanche ». Etant entendu que la ruralité est un espace « raciste et colonial » 3

Comme en France il existe certes un ostracisme, terme que j'estime plus adéquat que celui de racisme à connotation étroitement raciale, face à l'arrivée ou au placement de travailleurs d'origine et de couleur de peau différente. Au lieu d'analyser cette réaction, le bobo moyen fait la leçon antiraciste.

La campagne ou la ville de province n'ont jamais été des lieux d'hospitalité naturelle ni des hauts lieux de culture universelle. On ne peut cependant mettre sur le même plan le mépris pour l'ouvrier espagnol ou italien (catholiques) dans les années 1930 et 1950, avec des réactions xénophobes amplifiées par un chaos social généralisé et une islamisation galopante.

Ce wokisme officiel n'hésite pas à dénoncer...les traditions populaires britanniques comme ces «coutumes monoculturelles», avec ces horribles établissements de type «pubs» et déplorant un manque de «bâtiments appropriés aux religions et cultures de chacun». Pour de nombreux individus en minorité, «les environnements ruraux, aussi magnifiques soient-ils, donnent l’impression d’être des lieux où la communauté, la culture et l’accueil sont absents». Constat scandaleux car freinant l'expansion « culturelle » musulmane.

Les recommandations du centre anti-raciste sont tout juste bonnes à amplifier l'ostracisme en grande partie fondé face aux nouveaux arrivants (cf. le terrorisme islamique) feraient hurler de rire en France (sauf dans la rive gauche bobo) . Pour mettre un terme à ce «racisme rural». Il faut créer des commerces «halal » et de salles de prières, grâce auxquelles les «communautés rurales» pourraient «revivre» avec des «communautés plus diversifiées», ainsi que la tenue de «festivals, de programmes artistiques, de rassemblements communautaires et de campagnes de sensibilisation».

PEURS IRRAISONNEES DES MAL-PENSANTS ?

On compte quotidiennement plus de meurtres au cri de « Allah Akbar » qu'au cri de « Vive la République » ou « crève salope » !4

L'ouvrier de base est con et raciste, expliquent subtilement nos sociologues de sciences-Po. Il n'est pas capable de voir l'action d'en haut de l'Etat bourgeois. Selon son esprit étroit l'immigré est plus dangereux que l'Etat. Alors le bobo haut diplômé va s'efforcer de le ridiculiser :

« Pêle-mêle, taux de chômage, déficit de la Sécurité sociale, insécurité, manque de cohésion sociale sont imputés aux immigrés, qui parfois, dans une inversion totale des réalités, sont accusés d’être les responsables de la précarisation et de la flexibilisation du travail ainsi que de la prolifération des bas salaires. Associés à la peur du terrorisme et au gré des amalgames successifs — et qui se multiplient de plus en plus — entre “étrangers”, “migrants”, “Arabes”, “musulmans”, “islamistes”, “terroristes”, “délinquants”, “profiteurs”, etc. , les migrants sont perçus par une part importante de la population comme une menace pour leur sécurité ».5

La cause ? Pour les esthètes dialectiques  : La fin de la toute-puissance de l'Etat-nation dans la mondialisation et les replis identitaires. Alors à quoi sert de crier au racisme de ceux d'en bas ?

Mais parce que l'Etat est complice avec : «  ses beaux discours sur l’“intégration” des immigrés — une intégration perçue souvent comme un devoir de l’étranger et presque jamais comme un processus dialectique entre le citoyen et la société, entre l’individu et la Cité — la logique qui préside à l’élaboration de la politique migratoire de l’Union européenne est celle du bouclage des frontières extérieures, accompagnée d’une “ouverture contrôlée” qui traduit une vision purement utilitaire des flux migratoires, la migration étant essentiellement envisagée comme provisoire »6.

Il n'y a pas de « crise de l'asile », en effet les hôpitaux français peuvent accueillir tous les malades du monde et les futurs milliers de blessés de guerre de toute l'Europe et même de l'Afrique du nord sans compter les milliers de faux étudiants! C'est une simple « crise des migrations » qui « vise le profit immédiat en jouant sur les sentiments de peur et d’insécurité des populations ; des politiques menées par les États riches du monde et, en Europe, vaille que vaille cautionnées par “Bruxelles”. Tout le reste n'est que racisme et haines irréversibles.

L'immigration générant insécurité et dissonances culturelles = question imaginaire

«  Selon Nonna Mayer, le problème réside dans "l’appréhension de la droite et de l'extrême droite" par les médias. Comme elle l'a noté, "on n'entend plus la perspective de la gauche", ce qui a conduit à une couverture biaisée des élections. Le fait que la droite soit plus présente dans les médias a donné l'impression que l'immigration était l'un des thèmes les plus importants de l'élection, alors que les statistiques utilisées tout au long de l'événement suggéraient le contraire ». (…) L'idée d'une "question d'immigration imaginée", mise en avant par Nonna Mayer, pointe vers la manière dont les discours politiques ont exploité les peurs économiques et culturelles pour créer un spectre de l'immigration. Bien qu'elle puisse être imaginée, selon Nonna Mayer, "la menace imaginaire est aussi importante que la menace réelle", dans la mesure où elle a toujours une influence sur les opinions et les discours politiques ».

« Qu'est-ce qui est, alors, à l'origine de cette menace imaginaire ? Selon Nonna Mayer, une réponse possible est que "la droite se présente comme les défenseurs des perdants de la mondialisation", s'appuyant sur des préoccupations économiques ("ils prennent nos emplois") et des craintes culturelles ("ils prennent le pouvoir"), toutes encadrées par le discours politique conservateur. James Hollifield a développé cette idée en ajoutant la perspective des États-Unis, en utilisant l'idée d'anomie de Durkheim – la théorie selon laquelle l'absence de normes communes dans une société résulte en une désorganisation sociale - pour comprendre les raisons de la montée des candidats d'extrême droite. "Dans les sociétés d'aujourd'hui, nous observons des niveaux très élevés d'anomie, en particulier parmi les personnes de la classe ouvrière, parce que les vies qu'elles connaissaient ont disparu", a précisé le professeur américain Pour lui, la phrase souvent employée par la classe ouvrière des États-Unis, "ce n'est plus mon pays", est une expression de cette anomie, qui consiste à avoir le sentiment que, selon ses termes, "votre monde a été mis sens dessus dessous et à l'envers".

C'est pourtant simple, les ouvriers sont aliénés et irrationnels, et l'extrême droite n'a qu'à reprendre ces âneries à ses fins politiques électorales. Suffisait d'y penser ! Et puis cette fausse impression que tous les problèmes sont liés à l'immigration n'est qu'une manipulation de l'extrême droite !7

L’oligarchie ne cesse pas de mépriser le prolétariat elle déstabilise les classes moyennes qui sont pourtant le garant électoral de la gauche bourgeoise. Au nom d'un multiculturalisme confus, étranger à l'universalisme comme aux classes sociales, l'Etat oligarchique impose un islamisme « syndical », justifie ou laisse s'étendre une immigration incontrôlée (et incontrôlable), conforte le révisionnisme wokiste, en même temps qu'il accroît la désindustrialisation et le chômage,

Avec l'encadrement policier préventif on n'est plus dans l'imaginaire. Courant derrière l'exemple anglais, la police française a dû surmonter des complexes de trahison possible.

« L’arrivée en nombre d’Adjoints de sécurité (ads) issus des quartiers sensibles a ainsi suscité de très vives craintes dans les commissariats lors du lancement de la mesure, les policiers évoquant des risques de « trahison », ou encore le risque que ces jeunes ads informent les délinquants , parallèlement, l’entrée dans l’institution policière, après une période plus ou moins longue d’accoutumance à la présence de ces « flics » pas comme les autres, a conduit à les adopter comme collègues. Il faudrait détailler l’historique et les mécanismes d’insertion des différents groupes dans la police nationale, depuis les Corses jusqu’aux policiers d’origine nord-africaine, dans une institution très fortement marquée en son sein par la guerre d’Algérie. (…) (mais il s'avère que l'intégration collabo fonctionne bien) Certains n'hésitent pas à utiliser leurs origines pour tenter d’amadouer des personnes de même origine qu’eux, mais ils exercent ce rôle le plus souvent en police judiciaire, c’est-à-dire lors des enquêtes et non dans des interactions en public au quotidien. Ils utilisent cette base de connivence dans leur bureau ou dans des espaces clos, c’est-à-dire hors de la rue, et hors du regard de leurs collègues : « Moi, quand il y a en face de moi des gens d’origine africaine, comme moi, qu’ils parlent et me disent “cousin”, je réponds en les appelant “cousin”, car comme ça, ils se sentent protégés. Ils se disent “Celui-là, il ne va pas me faire plonger”. Donc on rentre dans le jeu, ça les met en confiance » (policier d’investigation) ».

L'intégration de l'islam dans l'ordre social capitaliste peut être une sinécure pour bon policier musulman :

« ...depuis 2010, la France est le seul pays occidental à organiser chaque année le pèlerinage à la Mecque de ses soldats musulmans et de leur famille. Ce hajj militaire existe « en dépit » du modèle français. Il représente une exception et ne se retrouve dans aucun des pays habituellement décrits comme « multiculturels »8.

Avec la promotion ethnique et féministe en entreprise, c'est kif-kik bourricot. Il y a au moins trois décennies j'ai pu voir que, dans les services publics, ce genre de promotion prenait le pas sur la promotion canapé (tout en pouvant s'y confondre). Imagine si tu t'étais permis de râler parce qu'un collègue noir ou arabe t'avait doublé pour un poste envié ! Tu aurais révélé n'être qu'un sale raciste, alors tu l'as gardé dans ton for intérieur (mais on n'en a rien à foutre de ton faible intérieur) !

C'est devenu systématique désormais et c'est très efficace pour empêche ce penser rationnellement en politique, en restant coincé entre les mâchoires racisme/antiracisme. Le racisme n'étant plus que la propriété des jaloux.

Au cinéma, dans le journalisme et dans le sport on se fiche de quotas, pourtant certaines minorités sont plus présentes et c'est déjà un crime de l'évoquer de façon allusive. On évite au passage les origines de classe ; jadis un footballeur provenait en général de la classe ouvrière (aujourd'hui aussi mais pour devenir milliardaire), un ingénieur était issu de la classe bourgeoise. Aujourd'hui c'est racial par en dessous, c'est « issu de la banlieue », « immigré de la deuxième génération » ; mais plus c'est gros moins ça passe, et même ça vire au comique. Pierre Menès va se faire écharper pour avoir dit que l'équipe des bleus c'est onze noirs ; or les sociologues qui tentent d'expliquer cela prennent des traverses assez tordues sans rien éclaircir en laissant en l'état les pires fantasmes ou interprétations.

L'ostracisme comme le racisme n'est pas une maladie mentale, c'est la peur de l'étranger, laquelle est complètement compréhensible s'il y a menace, s'il y a négation non seulement de l'identité (gros mot) française mais surtout de l'identité de prolétaire. L'antiracisme, comme la promo primordiale de telle ou telle minorité ou race c'est la négation de la classe ouvrière, questions refoulées de la loi et censure antiraciste. Historiquement la classe dominante a toujours été méprisante contre ceux d'en bas, ceux qui résistent, de même que sa petite sœur la petite bourgeoisie ? Leur morale antiraciste est une pourriture parce qu'ils restent bien plus racistes que nous en faisant croire à des poignées d'humains que le système est égalitaire et antiraciste.

Quatre idéologies bourgeoises « moralistes » dominent l'opinion (les opinions) et servent à diviser, atomiser et nier la classe ouvrières (les exploités des chantiers aux bureaux) :

  • politiquement l'antifascisme sert à valider l'hypocrite démocratie bourgeoise :

  • socialement le féminisme, principale idéologie wokiste, sert à dissoudre toute conscience de classe indépendante du sexe ;

  • l'immigrationnisme, outre qu'il ne sauve pas des masses d'humains de la misère et de la mort, est un cul de sac idéologique sans solution, quand la société « déborde de forces productives » et n'a plus que le meurtre de masse à planifier ;

  • s'autorisant d'un projet commun à toutes les classes, l'écologie est la principale arme anti-révolutionnaire de l'ordre en place qui prétend sauver le monde de la pollution...pas des guerres ni de l'exploitation

Les anciennes mystifications (nationalisme, syndicalisme, électoralisme) demeurent mais restent désormais secondaires, voire inutiles pour dissoudre toute lutte de classe ?

LE PROBLEME MESSIEURS LES SOCIOLOGUES POLITICIENS n'est pas les immigrés mais la misère qu'ils amènent avec eux, outre la fuite des guerres et des persécutions, la pauvreté, l'arriération religieuse, le mépris des femmes, une faconde pour ruser contre la liberté de penser et de désobéir, etc, toutes choses qu'on peut aussi trouver chez les résidents. Leur premier problème devrait être la pauvreté et l'incertitude du lendemain, ce qui définit la plupart comme prolétaires, or on ne leur concédera que la misère, la prostitution ou la mort. Dans ces conditions nombre d'entre eux n'auront pour ouverture provisoire que la violence, le viol ou le meurtre. Cela les prolétaires, blancs ou pas, le savent mieux que vous et c'est pourquoi ils ont raison d'avoir peur d'une immigration de masse qui ne peut pas être révolutionnaire mais terrorisée et livrée à elle-même, mais tout de même inquiétante pour les rebuts d'humanité qu'elle contient9.

A rebours d'une banalité éculée, on peut constater qu'une majorité d'immigrés ou de descendants, policiers ou non, s'intègrent très bien à la société capitaliste dans l'état où elle se trouve aujourd'hui . Ce qui ne signifie pas que leur communautarisme (quant à soi ethnique) disparaisse, ni un racisme partagé qui ne disparaîtra jamais des sociétés divisées en classes.

Enfin et hélas, l'immigration de masse exprime plus le chaos qu'un développement dangereux de la classe ouvrière qui n'est plus la classe dangereuse mais catégorie inférieure décriée, découpée en morceaux racistes et antiracistes, supposée être intrinsèquement chauvine et raciste, et qui a parfois des raisons de l'être toutes races confondues...contre les salauds qui nous gouvernent.



NOTES

2À lire aussi «On s’est perdu dans le progressisme» : le voile islamique, symbole du morcellement identitaire du Royaume-Uni Pour Fatiha Agag-Boudjahlat, ces Françaises cherchent en tout cas à « démontrer leur hyper-religiosité, à se distinguer » même si « elles n’ont pas à subir le cortège des vexations et des violences qui va avec ces tenues ». « On devrait les inviter à aller vivre en Afghanistan pour voir leur réaction. Elles sont très hypocrites car elles sont contentes de vivre avec la sécurité et les protections que leur offre la loi française. Elles peuvent s’émanciper », ajoute l’auteure du livre Abaya, hijab, burqa, combattre le voilement.

3Selon le débile Wildlife and Countryside Link, «les héritages coloniaux racistes continuent de définir la nature au Royaume-Uni comme un “espace blanc” et la perception que les espaces verts sont dominés par des personnes blanches peut empêcher les personnes issues de minorités ethniques de les fréquenter.» 

4Avec les résultats pour statistiques des faits divers criminels. Suivez l’évolution en temps réel des crimes commis en France : nombre d’homicides et tentatives d’homicides, viols, vols à main armée, attaques à l’arme blanche. 2,6 homicides par jour en France, soit 980 par an (+18,6% depuis 2017 et +47% depuis 2012) Horloge de la Criminalité | Crimes | France https://interieur.openstats.fr/liste.html

5La question migratoire : un enjeu politique pour l'Europe, de Pedro Vianna.

6ibid

9Avec le soutien des Etats gangsters d'Afrique du nord comme ce tunisien qui s'est mis à larder de coups de couteau les gens dans le rue à Marseille faisant plusieurs blessés pui abattu logiquement par la police, comme cela se fait couramment là-bas : La mort d’un de ses ressortissants, abattu par la police à Marseille, le mardi 2 septembre, après l’attaque au couteau qui a fait cinq blessés, est un « assassinat », un « meurtre injustifié », a dénoncé la Tunisie ce mercredi 3 septembre. On reste résolument hostile à récupérer ses propres tueurs arabes vivant mais mort il a été exigé par la Tunisie (sic) un rapatriement accéléré de la dépouille du défunt vers la Tunisie dans les plus brefs délais ».