"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mardi 9 décembre 2025

LE MILITANTISME bacille révolutionnaire des intellectuels ?

 


A la mémoire de Guy Sabatier et de Michel Roger,

« Intellectuels ouvriéristes, les communistes de conseils en France 1927-1934 par Bruno David (ed Le temps de l'histoire (presses universitaires de provence 2025)

 « Karl Marx nous déclare : »: « Quand je pense qu’ils cherchent à mêler mon nom à toutes leurs salades, ça me donne envie de dégueuler »  (le militantisme, stade suprême de l'aliénation, brochure lycéenne 1972)

« Par lui-même, le mouvement ouvrier spontané ne peut engendrer (et n’engendre infailliblement) que le trade-unionisme); or la politique trade-unioniste de la classe ouvrière est précisément la politique bourgeoise de la classe ouvrière. La participation de la classe ouvrière â la lutte politique et même à la révolution politique ne fait nullement encore de sa politique une politique social-démocrate ». Lénine (Que Faire ? 1902)

« La politique trade-unioniste de la classe ouvrière est précisément la politique bourgeoise de la classe ouvrière ». Que Faire ?


Le militant est certainement l'être le plus méprisé au monde, à l'égal du moine, alors que les curés de toutes les croyances religieuses ont repris du poil de la bête antique. Exister c'est militer or militter vient de militaire. Le militant reste, au fond de lui, un anarchiste qui veut rentrer dans les ordres. Une fois lancée cette réflexion provocatrice, sulfureuse plus que simple vérité, peut-on ridiculiser systématiquement l'intégrité de tout militant ou de tous les militants de causes diverses, qui se sont engagés pour diverses raisons, naturellement jamais impures, dans un combat qui conditionne leur vie privée et professionnelle ? Je ne suis pourtant pas hostile à un recevoir un dans mon salon, sauf dans sa version paranoïaque. Tous les libelles, vachards, facétieux, injustes ou infantiles ne font, au demeurant qu'illustrer le jugement du penseur réac Raymond Aron :

« Même les sociétés industrielles d'Occident connaissent le péril créé par la conjonction d'experts déçus et de diplômés aigris », « il suffit d'énumérer les situations dans lesquelles les diplômés se sont retrouvés frustrés pour retrouver les conjontures révolutionaires du XX ème siècle ».1

Avant d'examiner les motivations réelles ou supposées du militant, intéressons-nous à la formule, si controversée de Lénine, en note dans son célèbre ouvrage polémique – Que faire ? - qui a été utilisée largement en général de manière déformée par sociologues et réacs, or Lénine, après une lecture attentive (et surtout subtile) est plus proche de la compréhension du spontanéisme pa Rosa Luxemburg que du personnage rigide, version « bacille intellectuel » qui fût fabriqué après coup. Que faire ? Reste l'ouvrage de fond le plus clair mais aussi le plus troublant sur l'histoire de la conscience de classe, pourtant écrit au tout début du siècle dernier :

« L'affirmation qu'il faut « donner à la lutte économique elle-même un caractère politique » traduit de la façon la plus frappante le culte de la spontanéité dans le domaine de l'activité politique. Très souvent, la lutte économique revêt un caractère politique de façon spontanée, c'est à dire sans l'intervention de ce « bacille révolutionnaire que sont les intellectuels », sans l'intervention des social-démocrates conscients »2.

Couché-coulé Raymond Aron !

UNE CONSCIENCE APPORTEE DE L'EXTERIEUR A LA CLASSE OUVRIERE ?

Le problème est que Lénine jette lui-même la confusion en lançant cette autre formule, niant une spontanéité de classe, où la conscience (de classe) devrait être apportée de l'extérieur, comme si chaque classe sociale avait besoin d'un géniteur particuler. Lénine reconnaîtra avoir tordu le bâton de l'autre côté... Mais relisons son argumentation qui n'est pas si simpliste :

« La conscience politique de classe ne peut être apportée à l’ouvrier que de l’extérieur, c’est-à-dire de l’extérieur de la lutte économique, de l’extérieur de la sphère des rapports entre ouvriers et patrons. Le seul domaine où l’on pourrait puiser cette connaissance est celui des rapports de toutes les classes et couches de la population avec l’Etat et le gouvernement, le domaine des rapports de toutes les classes entre elles. C’est pourquoi, à la question : que faire pour apporter aux ouvriers les connaissances politiques ? – on ne saurait donner simplement la réponse dont se contentent, la plupart du temps, les praticiens, sans parler de ceux qui penchent vers l’économisme, à savoir “aller aux ouvriers”. Pour apporter aux ouvriers les connaissances politiques, les social-démocrates doivent aller dans toutes les classes de la population, ils doivent envoyer dans toutes les directions des détachements de leur armée. Si nous avons choisi cette formule anguleuse, si notre langage est acéré, simplifié à dessein, ce n’est nullement pour le plaisir d’énoncer des paradoxes, mais bien pour “faire penser” les économistes aux tâches qu’ils dédaignent de façon aussi impardonnable, â la différence existant entre la politique trade-unioniste et la politique social-démocrate et qu’ils ne veulent pas comprendre ».

L'argumentation est plus fine qu'il n'y paraît : « hors de la sphère ouvriers-patrons » ne signifie pas que tout dépend du « parti conscient » ou alors exit le milieu social de la classe opprimée, ses enfants, l'école, la répression policière, la vie quotidienne dans et hors du lieu de travail. Ce que sous-entend Lénine est que les économistes (ouvriérisme d'époque) en se focalisnt sur la lutte économique (le plus souvent à l'époque opposant ouvriers versus patrons) s'économise de la confrontation avec le principal patron : l'Etat. C'est à dire la lutte politique. A un endroit de son écrit, Lénine en finit par placer les intellectuels « alliés » mais restant quand même « éducateurs », on ne se refait pas3.

On verra plus loin que les critiques des gens qui posent à l'anti-léninisme primaire sont plus semblables à un Lénine caricaturé grossièrement. Je me permets ici cependant une parenthèse, nécessaire, sur l'utilisation dans le même sens caricatural des jeunes écrits de Lénine. Par les curés marxistes-musulmans, ex fans du FPLP. Leur site4 s'est permis de retraduire à sa façon le Que Faire ? On peut passer sur la traduction de tract par « feuille volante », terme utilisé à l'époque en russe, mais qui correspond mieux au souhait de donner un aspect religieux et pro-terroriste au pamphlet de Lénine. C'est le remplacement dans l'ensemble du texre retraduit, à la sauce ambiance islamique, du terme « dénonciations » par « révélations » qui interloque le plus : de même le petits arrangements de syntaxe, usant équivoqueme du mot foi : «  Il est difficile en effet à ceux qui ont perdu la foi en cette possibilité ou qui n’y ont jamais cru, de trouver une autre issue que le terrorisme à leur indignation et à leur énergie révolutionnaire ». On imagine mal en vérité un Lénine mystique pensant incarner une nouvelle foi néo-religieuse, même si ses sectateurs (dont les bordiguistes) ont tenté le coup lors du congrès des peuples d'Orient, esquissant une solution de continuité entre islam et marxisme, exalter le terrorisme à son époque même si l'on pouvait y comprendre encore pour peu de temps le terrorisme anarchiste. Or remplacer à l'endroit cité le mot terreur par terrorisme, revient à encenser le terrorisme nationaliste palestinien par ce site dédié à son principal guru intellectuel tué par l'armée nationaliste israélienne. A cet endroit, si Lénine utilise le mot terreur c'est dans le sens de « faire peur par l'attentat individualiste ». L'autre formule détournée de manière plus ridicule encore par ce site palestinien qui se dit marxiste concerne la phrase : « C’est clair, je pense. Mais il s’avère justement que la nécessité de développer dans tous les sens la conscience politique « . Hic ! Dans tous les sens ! Ben voyons ! La traduction autrement fidèle des éditions du Seuil en 1966 indique « sur tous les plans » (NB : économiques et politiques), ce qui est autrement sérieux. En conclusion nos vrais faux léninistes défendent bien, eux, une conception de notions vraiment extérieures à la classe ouvrière internationale ! Révélations = réveillez-vous ! L'autre versant du wokisme musulman.

L'anti-militantisme, stade inférieur de l'aliénation ?

Et puis, comme extérieurpatenté à la classe ouvrière, il y a l'intellectuel post-lycéen 68. Pour ce sous-produit du situationisme petit-bourgeois, conseiller en conseillisme, il n'y a qu'à pressurer le jus de Raymond Aron :

« Faisons l’effort de surmonter l’ennui que secrète naturellement les militants. Ne nous contentons pas de déchiffrer la phraséologie de leurs tracts et de leurs discours. Interrogeons-les sur les raisons qui les ont poussés, eux, personnellement, à militer. (…) « ...les sentiments de culpabilité qu’il entretient sont tels qu’il ne peut envisager une promotion hiérarchique dans le cadre du système, ou plutôt il est prêt à lutter pour une bonne place si il gagne en même temps la garantie que ce n’est pas pour son propre compte. Son militantisme lui permet de s’élever, de se mettre sur un piédestal, sans que cette promotion apparaisse aux autres et à lui-même pour ce qu’elle est »5.

La charge de notre vieux lycéen (qui utilise aussi le « nous » typiquement militant) est pourtant très léniniste version rigide !:

« Ce que nous disons des militants est dur et sans appel. Nous ne sommes prêts effectivement à aucun compromis avec eux, ce ne sont pas des révolutionnaires qui se trompent ou des semi révolutionnaires, mais des gens qui restent en deçà de la révolution » .

Ce qui n'empêche point de s'extasier pour d'utiles remarques, si actuelles , debordiennes et chirikiennes:

« Le ridicule de leurs prétentions peut faire rire, mais en rire ne suffit pas. Il faut aller plus loin, comprendre pourquoi le monde moderne produit ces bureaucraties extrémistes, et déchirer le voile de leurs idéologies pour découvrir leur rôle historique véritable. Les révolutionnaires doivent se démarquer le plus possible des organisations gauchistes et montrer que loin de menacer l’ordre du vieux monde l’action de ces groupes ne peut entraîner au mieux que son reconditionnement. Commencer à les critiquer, c’est préparer le terrain au mouvement révolutionnaire qui devra les liquider sous peine d’être liquidé par eux ».

Mais l'ensemble du texte reste confus sous son aspect provocateur mal maîtrisé, concerne-t-il n'importe quel militant ? 50 ans après lire que le militant « est renforcé par l'écroulement des religions » fait au mieux sourire. Aron repointe le bout de son nez, la motivation serait la promotion : « le militant est à la recherche d’un rôle qui le mette au-dessus des masses », ce qui n'est pourtant pas faux pour la plupart des partis politiques et même des sectes. Pourtant le texte est contraint de noter que militer n'est pas forcément un péché mais une réaction relevant de l'humain inquiet et non résolu à subir passivement la gestion étatique des affaires générales de la société.

« Le militantisme gauchiste touche essentiellement des catégories sociales en voie de prolétarisation accélérée (lycéens, étudiants, enseignants, personnels socio-éducatifs....) qui n’ont pas la possibilité de lutter concrètement pour des avantages à court terme et pour lesquels devenir véritablement révolutionnaire suppose une remise en question personnelle très profonde. L’ouvrier est beaucoup moins complice de son rôle social que l’étudiant ou l’éducateur. Militer est pour ces derniers une solution de compromis qui leur permet d’épauler leur rôle social vacillant. Ils retrouvent dans le militantisme une importance personnelle que la dégradation de leur position sociale leur refusait. Se dire révolutionnaire, s’occuper de la transformation de l’ensemble de la société, permet de faire l’économie de la transformation de sa propre condition et de ses illusions personnelles ».

LES MILITANTS TOUS DES DECLASSES AUX MOTIVATIONS LOUCHES

Le militant peut être issu de n'importe quelle classe sociale. Parvenu à l'âge adulte, la plupart des hommes et des femmes, selon leur expériene de vie, selon les aléas de leur existence, sont libres de choisir leur type d'insertion dans la société et leur comportement, et leur choix politique. Tout le reste n'est que fabulation idéologique et attaque personnelle, mode de fonctionnement actuel de la politique bourgeoise dominante où Trump est l'expert numéro 1.

Avec Bruno David et la publication de sa thèse sur une dite ultra-gauche des années 1920 aux années 1930, lourde et alourdie page à page par d'imposantes notes, on tombe dans le mépris arrogant de tout ce qui est « militance » « ouvriériste » ; l'ouvriérisme « conseilliste » étant supposé comme ayant été le seul contre poids au « léninisme ». Ni véritable histoire d'un courant politique original, plus souvent dévalorisé que montré en exemple, ni analyse de fond mais cumul de mises en causes personnelles fouille-merde.

Je n'ai jamais apprécié les termes « ultra-gauche » et une explication de l'usage caméléonesque de ces termes eût été honnête. J'ai préféré depuis vingt ans utiliser le terme maximalisme pour raconter moi-même l'histoire de ces minorités hors du léninisme officiel, du stalinisme et du gauchisme, nommée maximalimse au sens plus large que le courant italien à l'époque du jeune Bordiga. On assiste dans ce bottin à une histoire tronquée, faisant la part belle à de petits personnages comme Malaquais, mais rien, honteusement, sur Marc Chirik et tant d'autres qui ont joué un rôle subséquent après cette décennie.

« S'il se démarque de ses versions contemporaines, l'ouvriérisme des intellectuels de l'ultra-gauche n'est en effet pas sans précédent ni postérité . Lui font écho en amont , la geste des populistes russes, en aval, l'engagement des établis maoïstes, voire l'utopie missionnaire des prêtres ouvriers (…) marginaux de la marge, les clercs de l'ultra-gauche s'inscrivent - non sans contraste – dans l'histoire au long cours de leurs pairs en esprit qui ont vécu la condition ouvrière et l'engagement ouvriériste « comme leur voix propre d'ascèse et de renoncement (cf. Emile Poulat, Prêtres ouvriers) ».

Déjà fort le café, ce diplômé douteux rabaisse d'emblée cet engagement militant à celui du curé du village, dans le sllon de monseigneur Raymond Aron. Il prétend nous préciser « la géographie des milieux intellectuels de l'époque », pas du tout des variétés de conception politique dans les courants du maximalimse politique marxiste et anarchiste. Avec un clin d'oeil appuyé à leur anti-léninisme comme lot de consolation, mais toujors avec la connotation religieuse de la « foi » :

« Au nom de leur foi dans « le mouvement autonome des masses » et dans « les tendances spontanées du prolétariat révolutionnaire d'Occident », les communistes des conseils ont récusé la voie bolchevique de la révolution et le mode de participation politique qu'elle imposait. Dans les cercles révolutionnaires à la recherche d'une explication à leur marginalisation, la question de savoir pourquoi la classe ouvrière a trouvé dans le stalinisme et le syndicalisme les instruments adéquats de représentation de soi et un imaginaire conforme à ses aspirations a alimenté une imposante littérature de justification. Les communistes de gauche n'ont pas échappé à la règle. Mais à défaut d'y avoir apporté une réponse congrue, ces derniers ont figuré parmi les rares acteurs du temps à battre en brècle le mythe du « socialisme russe ».

Après un aussi noble constat, commence la démolition de ces opposants au stalinisme allègrement confondu avec le léninisme : Miasnikov, Jean Dautry, André Prudhommeaux6, Henri Dubief, Simone Weil, Marcel Bayard, etc. Un de ses cibles préférées sera Michelangelo Pappalardi, coupable d'être titulaire d'un doctorat de l'université de lettres de Naples, surnommé il professore, quoique (contraint...ce qui expliquerait son « ouvriérisme ») d'exercer d'horribles emplois « déqualifiés » : employé d'hôtel, manaouvre, métallurgiste ». Photo de groupe : « il n'est donc pas exagéré de conclure (sic) que les communistes des Conseils de France dformaient un groupe purement intellectuel, en raison de sa composition sociale et de l'habitus de ses membres ». Voilà qui me rappelle la réflexion typique des fachos pendant la guerre d'Algérie : « t'es communiste parce que t'es un intellectuel ».

La démolition doit s'enfoncer plus encore dans l'ignominie :

« Certes la plupart d'entre eux est marquée par le déclassement.(...) C'est notamment le cas des militants le splus influents, Pappalardi et Prdhommeaux, auxquels on peut ajouter Dora Ris. Issus pour les deux premiers d'un milieu borgeois et pour la dernière d'une famille de la moyenne bourgeoisie, ils ont exercé des emplois subalternes et déqualifiés dans des conditions qui seront abordées plus loin. Souligons d'emblée, à rebours du poncif qui associe échec personnel et déchéance sociale, que le déclassement de ces intellectuels n'était pas la conséquence d'un ratage. Avant de connaître la précarité et la déqualification, tous jouissaient (Prudhommeaux, Papalardi) ou pouvaient espèrer jouir (Ris) d'une situation en nrapport avec leurs compétenceset les titres acquis au cours de leur parcours scolaire et universitaire. On a affaire à ceux que Michels appelle des « déchus volontaires » et Goffman des « déviants sociaux ». Bis repetita bien lourdingue ! En revanche, on apprend en note qu'en Allemagne ce n'est pas un choix ouvriériste mais la crise économique « qui condamnait nombre de jeunes diplômés au déclassement », pas l'immigré Pappalardi ?

Le Bruno David, bien nourri dans sa chambre universitaire, se délecte du masochisme et de l'abjection de Prudhommeaux : « L'emphase qu'il donne à la description de sa situation morale et matérielle consécutive à son décrochage, l'exposé complaisant et pointilleux des détails sordides de son existence de prolétaire (parmi) les plus misérables », laissant entrevoir , au-delà de la satisfaction d'avoir aboli les différences de classes, une jouissance de la déchéance et de l'abjection dont on connait peu d'équivalents dans la littérature autobiographique des intellectuels révolutionnaires de l'époque ». Pourtant il note plus loin que l'exigence politique et la contrainte de la survie étaient chose courante à l'époque à Paris : « ..le lot de cette lumpenintelligentsia immigrée de Paris de l'entre-deux guerres, dépeinte par Orwell et Mandel, comme un milieu de crève la faim réduit à courir les emplois précaires et déqualifiés dont ils tiraient à peine de quoi couvrir leurs besoins alimentaires » (p.72)

Il va jusqu'à reprocher à Pappalardi (d'avoir des « écarts » anti-syndicaux rhédibitoires » (p96), d'avoir refusé les aides sociales alors que, selon les rapports de police eux-mêmes, si ces aides n'étaient pas ouvertement catholiques ou fascistes, elles émanaient des syndicats (qu'il combattait) la CGTU qui conditionnait l'aide à l'adhésion. La plupart de ces pauvres types s'apparente donc à la « basse intelligentsia (étudiants, fractions dominées des professions intellectuelles, marginaux), qui subliment leur ressentiment dans des fureurs révolutionnaires :, »...la marginalité des clercs de l'ultra-gauche s'accompagnait d'un anti-intellectualisme virulent tourné avant tout contre ceux de leurs pairs mieux intégrés et reconnu dans l'éminence de leur fonction. A la vérité, isolées et surinterprétées, nombre de leurs dispositions pouvaient étayer le poncif de « lettré aigri ». Quelle ordure ! Et c'est comme cela qu'ila eu sa thèse, en flattant ses examinateurs bourgeois gauchistes hauts fonctionnaires en fonction pépère.

APRES LA DEMOLITION DES INDIVIDUS PRIVES LA DESTRUCTION DE LEURS BASES POLITIQUES

Le véritable ouvriérisme est l'instiuttion des cellules d'entreprises du parti par le stalinisme montant, et l'organisation territoriale des groupes de prolétaires sans distinction de catégorie et d'industrie. Les organes supérieurs restaient formés d'éléments non ouvriers qui constituaient l'appareil des fonctionnaires staliniens, donc évidente bureaucratisation du mouvement communiste. Cette critique claire est faite, non par des conseillistes, mais par des partisans de Bordiga et de ...Lénine, c'est la dite Plateforme de la Gauche italienne (qui a quitté l'Italie fasciste). Or, ajoute notre cuistre (en clin d'oeil à un de ses examinateurs néo-stalinien) cette gauche de l'Inernationale (dégénérescente) n'était-elle pas souvent dénoncée à l'intérieur du parti « comme sectaire et inopportune » ? Et l'élève rampant d'ajouter : « la critique des bordiguistes de la stalinisation du mouvement communiste péchait non pas par rigorisme mais par son caractère superficiel et par la naïveté des solutions avancées pour changer le cours des choses ». Certte pauvre argumentation s'appuie sur le clown historien Bruno Groppo que j'avais eu l'occasion de dénoncer lors de sa conférence à la cité U.

Il faut ensuite s'efforcer de discréditer « l'antisyndicalisme doctrinaire » du « Réveil communiste » , constitué des « communistes intransigeants » dans le prolétariat immigré de la capitale et de Lyon, mais à la suite d'une scission, les « véritables ouvriers » furent supplantés au sein des groupes ouvriers-communistes par la poignée de jeunes intellectuels qui prit les choses en main : « cette « prise de pouvoir » et l'effacement concomitant de la parole ouvrière (?) furent déterminants dans la cristallisation de l'identité de l'ultra-gauche ». (…) Mais on ne comprendrait pas les fureurs sans objet (?) de l'ultra-gauche ni la tension eschatologique (??) qui habitait les militants si l'on ne faisait pas le lien entre cet imaginaire et la dynamique de marginalisation du nouveau groupe consécutif à sa « désouvriérisation ». En se coupant de sa base ouvrière, l'ultra-gauche rompait le lien qui la tenait en prise directe avec le terrain des luttes sociales pour s'installer dans la permanence de l'idéal ».

Complètement crétin ! Notre historien de pacotille fonctionne, sans le savoir, avec les critères staliniens et est en vérité plus ouvriériste que les ouvriéristes qu'il dénonce ! Même Bourrinet qu'il pille allègrement doit s'aracher le cheveux qu'il lui reste.

Le relent de fumier le plus putride restera pour la fin. L'étudiant bourgeois en passe de satisfaire ses maîtres conchie lâchement tous les soutiens, justifiés et valeuerux, à Van der Lubbe de la Critique sociale à Masses et à Bilan. Il vomit sa bave de petit bourgeois antifa de salon, les accusant d'avoir sous-estimé le fascisme, mis sur le même plan que la démocratie bourgeoise. La conclusion esquisse des héritiers supposés allant de SOUB à ICO et aux Cahiers communistes de Conseil. C'est à dire rien de la multitude de petits cercles qui ont commencé à découvrir et apprendre une histoire restée méconnue et à laquelle le David n'aura apporté qu'obscénité, obscurité et confusions.





NOTES



1L'opium des intellectuels, Calman-Lévy. Réédition 1986.

2Que Faire ? p.128 ed du Seuil, 1966. L'ouvrage est empli de formules lumineuses pour clore la bouche à tous les exégètes mal intentionnés : « « Quiconque attire l’attention, l’esprit d’observation et la conscience de la classe ouvrière uniquement ou même principalement sur elle-même, n’est pas un social-démocrate; car, pour se bien connaître elle-même, la classe ouvrière doit avoir une connaissance précise des rapports réciproques de la société contemporaine, connaissance non seulement théorique… disons plutôt : moins théorique que fondée sur l’expérience de la vie politique ».

3« ... où nos économistes cesseront de rejeter la faute de leur propre retard sur les ouvriers, de justifier leur propre manque d’énergie par la prétendue insuffisance de forces chez les ouvriers. En quoi, demanderons-nous à nos économistes, doit consister “l’accumulation de forces par les ouvriers en vue de cette lutte? N’est-il pas évident que c’est dans l’éducation politique des ouvriers, dans la dénonciation, devant eux, de tous les aspects de notre odieuse autocratie ? Et n’est-il pas clair que, justement pour ce travail, il nous faut “dans les rangs des libéraux et des intellectuels, des “alliés” prêts à nous apporter leurs dénonciations sur la campagne politique menée contre les éléments actifs des zemstvos, etc. ».

6Prudhommeaux est accusé d'antisémitisme page 42. Sur ce personnage quelque peu brouillon, un Cahier Spartacus lui avait été consacré (l'effort libertaire, série B n°99° 1978, mais imbitable.

dimanche 7 décembre 2025

VOICI LES REVELATIONS INATTENDUES DU LIVRE DE SARKOZY

 


EN EFFET LES PRINCIPALES REVELATIONS DU TAULIER DEVENU TAULARD


Le personnage de taulier devenu taulard est de ceux qui vous précipitent dans une faille temporelle. Avec ses talonnettes et son pif aile de corbeau, son regard perçant de gaulliste illuminé, son invariable costume d'empoyé de bureau égaré à la prison de la santé. par faveur des juges gauchistes, l’homme semble tout droit sorti d’une France bling bling remontant à Johnny Hallyday voire au Fouquet's . On peine à admettre que Nicolas III (acun lien a    vec le russe Nicolas II) y trinqua il n’y a guère plus de deux décennies, et qu'il ait été réduit à bouffer du yaourt et du saumon en boite pour éviter que ses codétenus prolétaires ne crachent dans sa soupe. Cette distorsion s’était aggravée dans les années 2020 lorsque, à quelques mois de sa mise derrière les barreaux, (par l’instigateur de son embastillage, le prince Dominique de Villepin, (plus connu sous le nom de Galouzeau) Nicolas zéro avait raconté il y a peu dans l'émission d'Hanouna  sa version de l’événement, en préambule à la sortie de son livre : « comment on m'a jeté dans un cul de basse fosse ». Par la grâce d'uue longévité étrangement raccourcie en prison, Sarkozy zéro se rapproche cette fois vertigineusement de nous.

C’est cet homme qu’on hésite à dater de jadis ou de naguère que Pierre Hempel ressuscite, aux côtés du dernier chef de l'Etat français, dans « Nicolas zéro et Macron II » (Cahiers Spartacus). Portrait croisé des deux personnages, cet ouvrage remarquablement documenté est surtout le tableau saisissant d’une France en décomposition, celui d’un monde en pleine déréliction politique, poisseuse, ridicule, wokiste et islamophobique, dont le néo-stalinien Villepin fut le symptôme plutôt que l’acteur.

La réapparition de Villepin Galouzeau coïncide de façon troublante avec ce que l’auteur appelle avec


raison 
« l’année fatidique » : 2026 marquée par d’intenses bouleversements qui, quelques mois plus tard, mèneront à la révolution bolchevique.

En 2007, la situation était tout autre et Nicolas I est un président romantique à souhait, dont l’existence se confond entièrement avec celle de sa famille et de ces femmes qu'il fait libérer En décembre 2008, le Time Magazine le classait au troisième rang des personnalités de l'année, juste derrière Barack Obama. Il est également classé au troisième rang des personnalités les plus puissantes du monde pour l'année 2009 par le magazine Newsweek, après le même va-t-en guerre et chasseur d'immigrés au bas mot.

En conformité avec le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale de 2008, sans doute conseillé pa la CIA ou manipulé par Poutine, le nabot de l'Elysée réduisit les effectifs de l'armée française  et l'engagement militaire permanent en Afrique et ouvrit avec l'Implantation militaire française aux Émirats arabes unis la première base militaire française à l'étranger depuis cinquante ans, plus pour protéger le pétrole que le territoire national.

Annoncée fin 2008, la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN devient effective en avril 2009. Cette réintégration est critiquée par une partie des cliques contestataites les plus chauvines, qui dénoncent à juste titre une nouvelle soumission aux États-Unis et considèrent qu'il s'agit-là d'une trahison de l'héritage du grand Charles, poster du nain catho-facho Zemmour et de sainte Marine priez pour nous..

Les premiers soviets

Comme Rome, malheureusement, la fin de la cinquième Répulique semblait déjà écrite, même sans compter la bousculade qui, le jour de la dédicace du livre aboutit à un entartage de l'auteur fournissant à la superstition nationale son lot de mauvais présages. Car la situation se tendra rapidement, après l'intermède Hollande . Au mitan des années 2020 alors que les protestations syndicales pour une retraite pépère, grandissent, avec leur cortège de manifestations avec ballons de carnaval et de grèves hyper corporatives du public qui se fout du privé, le pouvoir répond en envoyant les syndicalistes, jeunes retraités privilégiés,  à l’armée, où ceux-ci s'affirment parfaits sergents recruteurs.

Pour répondre au climat d’insécurité dans les quartiers considéré comme plus grave que les menaces de Poutine, le successeur de Sarko one et de Hollande zéro, Macron II donne encore quelques signes de vie politique, en cherchant à l’extérieur une diversion et des succès propres à impressionner une opinion publique haineuse du personnage au propre comme au Figaro . Il ne sera bientôt plus que la caricature de son tempérament adolescent, écrasé par le poids de ses ratés. Ayant trouvé à Kiev le terrain d’une « petite guerre » salvatrice, c’est le désastre qu’il y rencontrera en 2026 lorsque les premiers régiments franco-musulmans (syndiqués à la CGT) emmenés par le général Glucksman et le colonel Goya (ex-conseiller de l'Elysée), sont décimés en Crimée. La défaite contribue à saper son autorité déjà mise à mal et à accroître une agitation qui débouche sur la révolution de 2027. Avançons en arrière.

Lorsque, en 2027, la presse charge frontalement ses ministrables de l'Intérieur, Mélenchon et Cantona, c’est Manu et Brigitte qui sont atteints pour fausse accusation de complicité avec l'islamisme puant. Souvenirs troublants de la Crise des gilets jaunes, des tentatives d'assault de l'Elysée, des yeux creevés de dizaines de manifestants et assassinat d'Yvan Colonna : le cycle infernal est enclenché. Épouvanté, Macron capitule et annonce sa volonté de se réconcilier avec le peuple en échange du retour à l’ordre. Trop tard : les premiers soviets – conseils d’ouvriers autoproclamés hélas spontanés – ont surgi. Le 17 octobre 2027, le président se résout à signer un manifeste qui garantit la porte ouverte au communisme, élargit son propos à l'Europe et soumet l’approbation de ce changement imprévu d'orientation à une Assemblée nationale en plein délire d'amendements hors sujet – cette même assemblée de débiles dont il avait demandé la sanctification perverse par Lecornu. En un mot comme en mille, « le roi a abdiqué », note Alain Duhamel face au vieillard Daniel Cohn-Bendit reporter de guerre en mission à Kiev .

Par un hasard significatif, c’est peu après cette abdication encore symbolique que le roi Macron et la reine Brigitte font « la connaissance de l’homme de Chirac, Galouzeau », note Sarkozy dans les premières pagesde son livre révélateur. Du passé de ce paysan Galouzeau de Villpin, à moitié analphabète politiquement, machiavéliquement introduit auprès du couple impérial par le prince Sarkozy et la princesse Carla Bruni, princesse monte en l'air, dont on ne sait pour ainsi dire rien de sa position horizontale préférée. Tout juste qu’elle coucha plusieurs fois avec des acteurset autres chanteurs, et surtout pas avec Macron, ce qui a suffi à lui faire une réputation de « petit zizi», c’est-à-dire de guide ni sexy ni spirituel. Le petit Macron croit déceler que ce grand escogriffe, qui a tout de Quasimodo, va guérir l'hémophilie dont souffrent toutes les institutions bourgeoises.

Rapidement, Galouzeau s’introduit dans l’intimité d'Emmanu et de Bribri. S’il n’y a aucune preuve qu’il ait jamais augmenté le volume du micro pénis le Macron, il exerce sur eux, et surtout sur la Brigitte une fascination pas du tout spirituelle. Il remporte le même succès auprès des dames de la haute société élyséenne, en leur faisant payer sa compagnie et son éloquence par des faveurs sexuelles ; il n'a de cesse d'aller au palais caresser la foufoune des femmes des députés, renaissantes de reconaissance et déjà dans les bras de Morphée. Mais lorsque, à la veille de la prise du pouvoir des soviets , la presse charge frontalement le monstre Galouzeau, c’est le roi et sa Brigitte qui sont atteints.

Jeté dans la Seine

Comme le relate dans son deuxième chapitre, Nicola II, prisonnier de la République injuste, dès lors, la course à l’abîme est ouverte. Derrière les splendeurs des jeux olympiques organisés à Paris par un sportif de haut niveau, la France souffre et gronde. Inconscient de l’évolution du pays rongé par l'immigration et les auto-entrepreneurs, Emannuel II se replie sur sa famille à Amiens et à la plage du Touquet. Lorsque la guerre éclate avec la Russie, son incrustation quotidienne au quartier général laisse toute la place à Galouzeau. Si, contrairement à son mari, la Brigitte a de l’ambition pour deux, elle navigue depuis toujours entre candaulisme assumé et cocufiage impénitent. Les renvois et déplacements de ministres qu’elle propose pendant ces semaines tragiques à Emman II sont invariablement l’œuvre de « notre ami », qui ne cesse de sonner l'alerte, souci qui revient sans cesse sous son stylo bille trois carats. Ses avis sont les siens, qui concernent aussi bien la situation intérieure dangereuse socialement que la guerre au Dombas. Au parlement , toutes les cliques politiques sont décomposées et toute la famille Duhamel et Pascal Praud sont vent debout contre cette impératrice « poutinienne» et contre cet homme sans couilles, en qui personne ne peut se reconnaître malgré sa mèche rebelle.

Le 16 août 2027 Emmanu II se trouvait toujours au grand quartier général des Invalides (sic ! Nouvelle ligne Maginot) lorsque Galouzeau est attiré au musée du Louvre dans le piège de cinq conspirateurs, parmi lesquels un cousin de Sarkozy (ce que celui-ci révèle en page 113), puis abattu comme un chien de Mitterrand et jeté dans la Seine près de l'isle de la Cité. Le récit horrifique qui est fait de sa mort par le taulard repentant Sarkozy est probablement loin de la réalité (lui ont-ils coupé les couilles et sa longue barbe?). Qu’importe. Deux mois plus tard s’accomplirait la prédiction galouzienne que la guerre déboucherait sur un désastre où l'armée européenne et la française seraient englouties. Si le monde entier a pu constater un résultat typique du défaitisme révolutionnaire tout autant que le vrai Galouzeau fut un vrai prophète, le sens de son irruption dans ce moment de l’histoire française, lui, n’a jamais été élucidé. Mysticisme et révolution prolétarienne seraient-ils toujours compatibles ? On n'en garde que le souvenir du triomphe de la grève massive et généralisée qui mit fin à la nouvelle guerre mondialisée. Le sinistre Macron et sa moitié finirent cloitrés à jamais dans le réduit corse de Colonna. Comme le note l'écrivain Sarkozy, de sa plume chateaubrillanesque ce ne fût pas une grosse perte mais les successeurs n'ouvrient pas pour autant les grilles de sa taule. Aussi, tel le marquis de Sade, maintenu à la Bastille, criait-il aux barreaux du mur en meulière de la Santé donnant sur les embouteillages : « libérez-moi tas de crétins, c'est moi qui vous ai révélé que j'étais moins pourri que l'autre con ».


vendredi 21 novembre 2025

ALLONS-Y ENFANTS DE LA PATRIE...




Avec son discours au Congrès des maires de France le grand manitou de l'armée bourgeoise, général Fabien Mandon, en a cyniquement appelé à la nécessité du meurtre des enfants de la nation ou de la république si vous préférez : «On a tout le savoir, toute la force économique et démographique pour dissuader le régime de Moscou (hé  hé]. Ce qu’il nous manque, et c’est là où vous avez un rôle majeur, c’est la force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est». Se faire mal ce n'est pas pour les profits des industriels de l'armement (très assoiffés en ce moment) mais c'est procréer de la chair à canon en volume.

«Si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, parce qu’il faut dire les choses, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense, alors on est en risque». Le premier membre de la phrase qui a choqué n'est pourtant pas le plus important. C'est le second : « souffrir économiquement » car l'armement cela coûte cher et qu'il vous faudra le payer avant la récompense : envoyer vos enfants se faire massacrer pour les marchands de canon et de Raffale...peut-être bien pour « sauver l'industrie fran,çaise ».

Poutine a bon dos, il est seul responsable de la fin de la béatitude des années de reconstruction et de l'égoïsme inconscient des générations privilégiées (et inconscientes) du baby-boum. Il fautdonc réveiller les français qui dorment s'est indigné le député journaliste Bernard Guetta en tête de tous les généraux de plateau soutenant mordicus l'abruti qui trouve normal de planifier sans honte la « mort de nos enfants » (mais pas les siens). Comme un seul général en culottes courtes tous les médias officiels ont emboité le pas avec autant de détermination qu'un témoin de Jéhovah ou d'Allah. Normal, ils savent à peu près tous ces parasites, queleur système capitaliste n'a pour seule solution que la guerre. Chaque colporteur ou courtier soutien le commerce, ainsi le VRP Glucksmann (probable employé de la CIA), qui fait semblant d'oublier qu'il avait déclaré qu'il fallait envoyer des troupes en Ukraine, défend séance tenante le commerce en question au prétexte qu'il servirait à ne pas envoyer d'enfants français au front ukrainien.

Est-ce un hasard si c'est l'ex-ministre de la guerre qui a été nommé premier ministre?   À la fin de la décennie, l’armée russe pourrait compter 2 millions de soldats, a « prévenu » en outre le général Mandon. Elle « produit plus de matériels militaires qu’elle n’en consomme en Ukraine », a-t-il ajouté. Lorsqu’il était ministre des Armées, Sébastien Lecornu ajoutait qu’un arrêt des hostilités en Ukraine permettrait mécaniquement à Moscou de compléter ses stocks à une cadence plus rapide. Encore un argument pour développer les stocks français de nos traficans d'armes made in France ! Et surtout continuer la guerre.

Tout transpire pourtant une fébrilité hors de propos quant à une réelle mobilisation de la population européenne, même si des bruits de bottes féminines se fond entendre au Danemark et si les polonais sont de oplus en plus embrigadés. Un kit de survie est déjà distribué, à quand les masques à gaz ?1

Dans ma colonne ce droite, je vous avez déjà informé des projections des hauts gradés de la gendarmerie : « Lors de sa première audition à l’Assemblée nationale en tant que chef d’état-major des armées [CEMA], le général Fabien Mandon a dit avoir donné l’objectif aux armées de « se tenir prêtes » à un éventuel « choc dans les trois ou quatre ans » à venir. Et cela après avoir longuement décrit les menaces posées par la Russie, « pays qui peut être tenté de poursuivre la guerre sur notre continent » une fois la paix signée avec l’Ukraine ».

Je vous promettais des révélations. Les voici, après l'armement dit nécessaire à la « défense pour la paix », ce qui prime ce n'est pas faire prendre conscience de la nécessité de la guerre (dixit le salaud Guetta) mais la paix « intérieure » :

« Dans la phase de montée en puissance, la Gendarmerie risque d’être impactée. Sans attendre forcément un engagement en tant que tel, je pense qu’on aura des manifestations, des actions, des retours en sécurité intérieure sur le territoire national. C’est à cette hypothèse que nous devons nous préparer », a conclu le général Bonneau.

Ce n’est pas la première fois, cette année, que ce sujet est abordé par un responsable militaire. En avril, alors à la tête de la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense [DRSD], le général Philippe Susnjara, avait souligné les menées subversives de groupes radicaux, susceptibles d’être instrumentalisées par des puissances étrangères.

« Aujourd’hui, notre point d’attention est la convergence des luttes entre différents types de groupuscules, à l’image de ce qui s’est passé récemment entre les groupuscules antimilitaristes et les mouvements pro-palestiniens, qui ont par exemple ciblé un certain nombre d’entreprises de notre Base industrielle et technologique de défense », avait dit le général Susnjara, lors d’un point presse du ministère des Armées, en avril.Et d’ajouter : « Ce que l’on constate, c’est qu’on a quelques actions de ces mouvances plutôt antimilitaristes, d’ultra-gauche ou pro-palestiniennes qui s’attaquent à la réputation et qui mènent des actions symboliques [tags sur les murs, tractage] ».

Plus tôt, la DRSD s’était interrogée sur le rôle de « représentants syndicaux » [sans les désigner] dans des campagnes de déstabilisation de la Base industrielle et technologique de défense [BITD]. Et de prendre l’exemple de la diffusion d’un tract qui dénonçait « l’offensive de l’industrie de l’armement française dans l’unique but de servir le profit, les intérêts capitalistes et les guerres impérialistes ». Quoi qu’il en soit, l’une des priorités de la Gendarmerie nationale est d’avoir les moyens nécessaires pour assurer la défense opérationnelle du territoire.

Et de conclure que la gendarmerie a besoin de sous pour renouveler son armement...de guerre civile

« Aujourd’hui, 22 000 fusils d’assaut doivent être remplacés, pour un budget estimé à 110 millions d’euros. L’ensemble du budget estimé pour renouveler les équipements dits ‘militaires’ de la gendarmerie, mais qui servent aussi au quotidien – les monoculaires de vision nocturne qui permettent de débusquer des individus se livrant à des actions de sabotage, et les armes tactiques utiles à la gendarmerie mobile -, est aujourd’hui de 800 millions d’euros », a détaillé le général Bonneau ».

Une énorme dépense de plus avec celles du tueur d'enfants le général machin. Descamps d'entraînement de jeunes recrues ont été façonné avec de vraies tranchées à ravir les journalistes de TF1.

Un autre journaliste cacochyme, Serge July bien que retraité et qui sévit encore dans le journal à bobos Libé, déplore la faiblesse du maréchal Macron dans « son inspiration guerrière » - il s'agit plutôt d'une aspiration -, qui pourtant a le mérite d'avoir favorisé l'ambiance de guerre depuis des années :

« Emmanuel Macron face à l’épidémie de Covid – sa première «guerre» – avait inventé à côté du Conseil des ministres un cabinet de guerre sécurisé, qui se réunissait dans le poste de commandement Jupiter, sous l’Elysée. Depuis, il prétend diriger la France en chef de guerre, d’où sans doute un tic de langage qui a pollué toute sa conférence de presse, avec l’abus du verbe «réarmer» : «réarmer» l’école, «réarmer» la natalité, «réarmer» l’économie etc. «Réarmer» a un côté très martial, très autoritaire, sans doute très utile pour un président privé de majorité parlementaire et qui espère séduire les électeurs de ses adversaires parce que ce vocabulaire flatte une thématique de droite, sinon d’extrême droite ».

July, vieillard gauchiste radoteur, est à côté de la plaque, la guerre n'est pas une thématique de droite ! Réveille-toi pépé ! Son canard est le plus puant de la gauche patriotique collabo en "soutien critique": :« Mais la volonté de défendre notre démocratie doit venir d’une aspiration populaire et rien ne dit que la jeunesse, face au danger, ne saurait s’engager » (cf."Allons enfants de l'apathie...vraiment?"); et de reprocher à ceux des années 1930 de ne pas s'être mobilisés comme en 14 et de ne pas avoir bombé le torse contre le fascisme comparés aux torses bombés fascistes, c'est à dire que le discours antifa des gauchismes est aussi une préparation à la guerre où il suffira de clamer: Poutine = Hitler! Le danger vient de tous les impérialismes en lice et nous les prolétaires ne prenons parti pour aucun, surtout pas pour celui du Figaro et de Libération. Oui défaitisme révolutionnaire, et si des  troupes étrangères pénètrent ici on fraternisera!

UNE GAUCHE OPPOSITIONNELLE BOURGEOISE plutôt gênée 

L'histoire nous enseigne que la gauche, devant le fait accompli, ou plutôt la veille a toujours voté les crédits de guerre en 14, en 39 et en 54 pour la non-guerre d'Algérie (qui n'a pas cessé depuis). La défense nationale est sacrée pour tout bourgeois de droite ou de gauche. Seuls d'affreux révolutionnaires terroristes et ultra-gauches peuvent se permettre de chier sur la défense nationale. Nathalie Arthaud, qui a osé reprendre lachanson « s'ils s'obstinent ces généraux... », a choqué les journalistes du Figaro. La protestation de la clique parlementaire LFI a été, elle, très courtoise : «Un chef d’état-major des armées ne devrait pas dire ça. Ces déclarations interviennent après d’autres prises de position expliquant que la France devait se tenir prête à un possible affrontement avec la Russie d’ici quatre ou cinq ans. En répétant publiquement ces scénarios de guerre et en les dramatisant jusqu’à évoquer la perte d’enfants, le CEMA outrepasse son rôle. De tels propos ne relèvent en aucun cas de sa fonction.» Leur gourou a été plus obséquieux encore :

«Je veux exprimer un désaccord total avec le discours du chef d’état-major des armées. Ce n’est pas à lui d’aller inviter les maires ni qui que ce soit à des préparations guerrières décidées par personne». Si ! Par le maréchal Macron ! Plus lâche et méprisable, ce pauvre Mélenchon n'a rien trouvé de plus bête à opposer qu'une banalité pacifiste minable, le général machin n'aurait pas été capable de «prévoir des sacrifices qui seraient la conséquence de nos échecs diplomatiques sur lesquels son avis public n’a pas été demandé». « Nos échecs diplomatiques », c'est un « nous » de défense nationale ?

Le chefaillon de la puce politique française Fabien Roussel, afficha une posture plus insoumise, mais uniquement dans sa première phrase, que le gourou de LFI :

« C’est NON ! 51 000 monuments aux morts dans nos communes ce n’est pas assez ? Oui à la défense nationale mais non aux discours va-t-en-guerre insupportables !». Mais quand même oui à la défense nationale cet autre nom de la guerre nationale.

Le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, plus retors (l'extrême droite adore armées et uniformes de police) a estimé que le général Fabien Mandon n’avait pas «le légitimité» pour tenir ces propos, dénonçant  «une faute» de sa part, «ou alors le président de la République lui a demandé de le faire et c’est encore plus énorme». Non le général machin n'a pas fauté, il a tenu le langage du cynisme miltaire comme en Ukraine où les soldats ne sont que des pions2, et c'est bien sûr son maréchal qui l'a expédié tenir de tels propos pour faire le buzz. Deouis plusieurs années l'Etat bourgeois est obsédé par l'idée de tester la population, ce fût le cas aux USA avant 1940.

Qu'est-ce qui inquiète vraiment la bourgeoisie dans sa marche heurtée vers la guerre mondiale ?

Le classique ennemi intérieur, le prolé »tariat ? Cette bonne blague, à l'heure actuelle la classe ouvrière c'est zéro en France, minable en Ukraine et en Russie. C'est l'islam arrogant et indifférent aux patries et accessoirement les brûleurs de pneus ultra-gauches. Les sondages ciblent cet autre ennemi intérieur, dit terrorisme islamique, l'électeur musulman ; quand à d'autres moments ces mêmes sondages sondent les français desouche sur le nombre d'algériens dans les prisons françaises. Le prurit sur la guerre déclarée par l'Etat fainéant contre les méchants cartels des drogues, n'est qu'un épisode de distraction inutile pour tenter de faire croire à une utilité « intérieure » des polices.

Le sondage sur la conscience nationale des jeunes musulmans est pourtant loin d'être choquant ou inintéressant. On les dénonce pour leur avis de faire passer leur religion avant les « lois de la république sainte », mais ils sont presque sur le même plan que les milliers d'ouvriers, dans leur lutte de classe, qui font passer leurs intérêts de classe avant le code des lois bourgeoises !

Cela ne signifie pas pour autant équivalence d'un combat anticapitaliste.

Le sondage met en colère Libération : Un «mouvement de ré-affiliation religieuse qui touche tout spécialement les jeunes générations» dans la population musulmane de France. C’est la conclusion tirée par l’Ifop dans son «état des lieux du rapport à l’islam et à l’islamisme des musulmans de France». Dévoilée mardi 18 novembre, l’étude menée par l’institut de sondage a largement été reprise dans la presse conservatrice française, du Figaro au Point, en passant par l'extrême droite. Le journal Libération, toujours à la pointe de la défense des migrants et de l'islam, s'interroge sur le «Ecran de veille», la revue qui a commandé le sondage Ifop sur les musulmans de France ? Et en conclut sans démonstration : « Le mensuel, très peu connu du grand public, s’intéresse de près au mouvement des Frères musulmans. Son directeur, mais aussi nombre de ses «consultants», sont cités dans une large affaire d’ingérence présumée des Emirats arabes unis ». Allez savoir ce que les Emirats ont à voir avec les répercussions de ce sondage...

Libération fait pourtant une remarque assure juste dans l'ensemble :

« ...les jeunes musulmqans sur la pente réac comme les autres selon une enquête Ifop, les Français musulmans (7% de la population) sont de plus en plus religieux et rigoristes. Mais ce phénomène reflète un raidissement religieux mondial qui ne touche pas que l’islam. Les musulmans de France sont de plus en plus religieux, rigoristes et défiants envers la science. L’inquiétante tendance, observée depuis plusieurs années, au repli identitaire chez nombre de jeunes musulmans est confirmée par une enquête Ifop. A noter que 7 % des Français seulement sont musulmans (le «grand remplacement» attendra) alors que, ambiancés par la propagande politique de l’extrême droite et de la droite, galvanisées par leurs puissants relais médiatiques, les Français dans leur ensemble (Ipsos, 2016) estiment que la population nationale est composée de 31 % de musulmans ». Les chiffres cde Libération sont faux, c'est 14%. Par contre on est bien dans le 50/50 ; chez les 18-29, la proportion de catholiques et de musulmans est équivalentes. Par contre dans l'arméeles recrutements de musulmans sont en pourcentage plus important que les pourcentages précédents et en partie sous la table. Il apparaît que ce n'est qu'une partie de la population immigrée qui travaille et qu'une autre partie n'a d'échappatoire que dans l'armée, même avec des réticences. Pourquoi ne leur a-t-on pas posé des questions plus pertinentes:

- avez-vous envie de mourir pour la patrie, algérienne ou française?

- pensez-vous que les marchands de canon sont en sécurité à l'arrière?

- est-ce que vous seriez prêts à fusiller politiques et généraux qui vont vous envoyer à la guerre?

- est-ce que vous n'aimeriez pas lutter contre la guerre en solidarité avec les prolétaires français comme vous?

Cette population qui préfère Allah à Marianne pourrait-elle devenir un frein à la guerre dans le sens cinquième colonne ou, par exemple, se situer dans lre camp des généraux algériens au cas où l'Algérie se placerait dans le camp opposé une fois la guerre déclarée, comme je le croyais jusqu'à plus ample recherche?

A l'heure actuelle toutes ces supputations (mais prises en compte par les militaires) restent fantaisistes. La guerre de 1914ca montré en revanche que les musulmans peuvent être totalement manipulés pour mourir pour la patrie française.


COMMENT ENCADRER LES MUSULMANS DANS L'ARMEE NATIONALE ?

Durant la dite Grande Guerre, quelque 172 000 Algériens, 54 000 Tunisiens et 37 000 Marocains ont servi sur le front français. Plus de 40 000 d’entre eux y ont laissé la vie. En outre, 215 000 soldats indigènes, dont 160 000 tirailleurs sénégalais, ont participé au conflit, constituant cette « force noire » que le colonel Mangin appelait de ses vœux en 1910. Parmi les combattants venus du Maghreb, il y a surtout des musulmans, tandis que les unités d’Afrique noire comptent aussi, dans de moindres proportions, des adeptes de l’Islam. Pour des raisons confessionnelles et géopoli¬ tiques, le commandement préfère ne pas engager ces troupes contre les Turcs. Dans les tranchées de France, il y a encore une soumissuion-attachement au régime colonial.

La création d’un service d’assistance religieuse pour les soldats musulmans a pour but de limiter les effets éventuels de la propagande allemande sur les troupes indigènes et de convaincre les Turcos du caractère juste et sacré de la guerre livrée par la France3. En décembre 1939, le commandement lance Ya’llah, « illustré mensuel des militaires musulmans Nord Africains ». En une vingtaine de pages rédigées aux trois quarts en arabe, ce bulletin donne des informations pratiques, aborde les questions religieuses et militaires, résume les « événements du mois » et reproduit les textes de citations obtenues par des tirailleurs. Cette publication doit servir la cause française. A propos de la fête de l’Aïd El-Kébir, elle signale que dans toutes les unités, « des dispositions ont été prises afin que les Musulmans (...) puissent largement s’associer aux réjouissances traditionnelles », tandis que « les peuples musulmans d’Orient [ont fait] des vœux pour la Victoire des puissances alliées amies de l'Islam ». Relatant un pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, organisé avec l’aide des autorités militaires qui ont affrété un paquebot, Ya’llah signale le bon déroulement de la traversée. Celle-ci permet aux pèlerins de « vérifier que la France et la Grande Bretagne [sont] maîtresses des mers »

Puis il développe les « raisons d'ordre politique » qui lui paraissent interdire la création d’une aumônerie musulmane. Parmi les lettrés, chez lesquels se recrutent les imams, se trouvent « les nationalistes les plus farouches ». Une fois installé dans l’unité, l’aumônier ne manquerait pas de demander un lieu de réunion, qui ferait office de mosquée et qui serait interdit aux infidèles.

Pendant la guerre d'Algérie ce sera plus complexe encore, et cela mériterait une autre étude révélant des conséquences jusqu'à nos jours où les populations musulmanes seront plus rétives à un sacrifice national qu'aux temps de la colonisation.

Cependant, enrichie des erreurs passées l'armée nationale a pu obtenir le soutien de l'Etat pour une bonne intégration des croyants en Allah. Le 16 mars 2005, le ministre de la Défense a signé un arrêté pour l’application du décret de 1964, récemment modifié, relatif aux ministres des cultes attachés aux forces armées prévoyant un représentant du culte musulman parmi les aumôniers en chef placés auprès du chef d’état-major des armées. Celui ci a également auprès de lui, depuis le 17 janvier 2005, un chargé de mission devant réfléchir à l’organisation d’une aumônerie militaire musulmane. Cette ouverture institutionnelle à l’Islam est nouvelle car, malgré plusieurs propositions ou tentatives en ce sens depuis un siècle, une telle instance n’avait pas encore vu durablement le jour.

Des patrons à l'armée (qui organisent les pélerinages à la Mecque, et même pour les policiers), aux gauchistes, la diversité nationale - le non hystérique à la haine attribuée surtout aux français qui ne s'accomodent pas de l'invasion religieuse – est le meilleur chemin pour bâtir l'union nationale permettant la mobilisation générale. Or dans l'un et l'autre cas, victoire de la diversité heureuse ou continuation des hostilités raciales et communautaires, l'union nationale n'est pas prêt d'aboutir ; la division nationale est, paradoxalement (et tant pis pour les religieux du prolétariat) et pour l'instant, le principal obtacle à l'entrée en guerre. Quand au fond, au long terme il s'avère qu'il s'agit d'une division élaborée etnperverse de la classe ouvrière pour l'empêcher, malgré des coups durs économiques de plus en plus insupportables de postuler au rang de principale force apte à empêcher ou arrêter la guerre, avec une autre solution pour une humanité commune qu'on l'appelle communauté humaine ou communisme non caricaturé.

LA DIVERSITE GAUCHISTE COMME CONTRIBUTION A L'UNION PATRIOTIQUE (et sacrée comme l'islam)

Les quelques cliques gauchistes n'ont encore eu le temps de s'indigner à leur façon, hystérique, contre le général machin mais examinons comment elles contribuent peit à petit, même si c'est en grande partie pari la jeunesse des couches moyennes urbaines et des milieux marginaux, dits black blocs ou ultra-gauches. Le groupement le plus ridicule, le NPA, ne procède que de manière hystérique, ce qui est le meilleur moyen d'empêcher toute réflexion critique et distanciée.

Pourtant pas nés à l'époque des libérations nationales qui n'ont abouti qu'à l'accession au pouvoir de dictatures sanglantes, libérations présentées jusque là comme révolutionnaires par leurs père en trotskysmes, les merdeux n'ont pas honte de défendre le régime corrompu et pourri des dictateurs généraux algériens (à la suite du vote mettant en cause l'accord franco-algérien de 1968).

Il y a d'abord un aspect franchement ringard, comme si on était dans les années 30 ? On assisterait donc à une « marche » en avant du fascisme donc. « Les verrous sautent ».

L'islamphonie du NPA un concert avec patrons et généraux : « L’islamophobie comme ciment. Il n’est pas étonnant non plus que le ralliement de la droite traditionnelle à l’extrême droite se fasse sur fond d’islamophobie. Ainsi, une proposition de loi RN, contraignante cette fois, a déjà été adoptée par le Sénat et par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Elle vise à élargir l’interdiction des signes religieux aux activités hors de l’école, y compris pendant les voyages scolaires. Elle n’a pas été examinée, faute de temps, mais elle reviendra. Avant d’autres propositions, limitant toujours davantage les libertés des musulmanEs.

C'est une Offensive raciste contre le droit à la santé ; L’agenda politique raciste est également porté par le gouvernement, qui veut encore réduire l’accès à l’Aide médicale de l’État (AME), une vieille obsession de la droite et de l'extrême droite.Et lors de l’étude du budget de la Sécurité sociale en commission, les députéEs ont voté, à l’initiative de LR, la disparition du titre de séjour pour soins, qui permet à une personne étrangère résidant en France et atteinte d’une maladie grave de recevoir un traitement. Un droit déjà extrêmement limité, le nombre de maladies éligibles étant très faible ».

Seule solution : un sursaut antifasciste et antiraciste car « le processus de fascisation s'accélère, avec la possibilité de plus en plus crédible de l'accession du RN au pouvoir. La porosité entre la droite et l’extrême droite, qui partagent les mêmes obsessions racistes et autoritaires, ne doit pas faire oublier que le RN, héritier de Vichy et de l’OAS, n’est pas un parti comme un autre.

Il y a urgence à un sursaut antifasciste et donc antiraciste, unitaire et populaire ».

Sursaut dans leur vide politique ? Unité de malades mentaux ?

Alors que la question de la guerre est autrement plus importante que le bordel politique intérieur français et que le RN est un parti comme les autres, aussi impuissant à trouver une solution à la crise mais le plus populaire face aux crimes et contradictions de l'immigration heureuse si les portes étaient grandes ouvertes, les jeunesses bobos s'excitent sur des ombres du passé. Avec leurs deux mamelles antiraciste et antifasciste ils réduisent toute politique réellement révolutionnaire à des leçons de morale au peuple, plutôt ouvrier et non diplômé qualifié de raciste et de facho. Les mamelles sont sensées unifier classes « antiracistes », communautés religieuses et féministes, transgenres travailleurs du métro, cyclistes et automobilistes. C'est le grand n'mporte quoi et ça s'appelle « mouvements sociaux et écologistes », plus vague tu pisses contre un arbre. Cela n'aboutira jamais à une idyllique France bobo, éclo et féministe, mais déjà cela aboutit à ridiculiser la classe ouvrière, plutôt celle des champs, sous un goubli-boulga qui dissout toute véritable lutte de classe, même si c'est nommé luttes anti-capiralistes. Là nous pouvons mesurer un constat historique, comme le cirque mensonger du front populaire de 36, ces clowneries aboutissent à la démoralisation du prolétariat, condition sine qua non pour qu'il baisse la tête et marche à la guerre.

Comme les déclarations d'amour électoral de Mélenchon à l'islam (lui qui conchiait cette aliénation jadis) l'affirmation que la police tue ce plus en plus surtout noirs et arabes est un mensonge pour faire « révolutionnaire anti-flic », et rabattre desjeunes des cités vers les burezaux de vote avec les bulletins pour Mélenchon.

Commémorant la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois, électrocutés car entré dans un poste EDF (non fermé à clé?) en fuyant un contrôle de police, le NPA hurle un constat accablant : les forces de répression de l’État sont aujourd’hui encore plus meurtrières et fait chanter dans les manifs « tout le monde déteste la police » (sauf moi si un taré OQTF surgit dans la rae de métro un couteau en main. « Les chiffres sont effrayants »... si l'on se base sur les recensements des blogs communautaires ! Depuis 2005, plus de 560 personnes sont mortes à la suite d’une interaction avec la police ou la gendarmerie, selon les recensements de Basta ! et du Bondy Blog parus ces derniers jours. « Parmi elles, 162 ont péri lors de simples contrôles. En vingt ans, le nombre de décès annuels a plus que triplé : une dizaine dans les années 2000, plus de 65 en 2024 ». Et les centaines de tués par Daesh? Et tous les flics tués lâchement au nom de Alah akbar, ce grand révolutionnaire anti-capitaliste? Et quelle ignominie d'oublier Magnanville, Nice et le Baraclan !

« Une violence raciste et capitaliste ! Le profil des victimes reste constant : jeunes hommes non blancs, issus des classes populaires et des quartiers populaires. Ils meurent pour un feu rouge, un défaut de casque, un refus d’obtempérer, une crise de détresse psychique (???). La BAC et les brigades motorisées sont en première ligne »..oui mais eux aussi victimes aussi des violences des bandes du coin et de leurs mafias arabes. Ces cons ne se soucient pas de rappeler qu'en brûlant un feu rouge l'abruti à scooter a tué au passage une femme ou un enfant. Définition de la police par un merdeux du NPA : « institution structurée par le racisme, le virilisme et le corporatisme », on pourrait en dire autant des sectes trotskiennes, ou la haine impulsive contre tout uniforme est aussi une forme de racisme et leur vision politique étroite un corporatisme imbécile. Je ne veux pas défendre la police en soi mais elle n'est pas tout l'Etat et elle est constituée en grand partie de fonctionnaires honnêtes, salariés, et pas tous prêts à choisir le camp des généraux le jour où çà pétera.

L'interprétation wokiste prend vite le dessus : « Cette violence n’est pas un dérapage : elle est structurelle, inscrite dans une police façonnée par la gestion coloniale des populations racisées {ces flics n'étaient pourtant pas nés ni n'ont été formés au colonialisme] , par la défense d’un ordre social inégalitaire, par la répression des « mouvements sociaux et écologistes. » L’impunité judiciaire en est le bras armé : aucun des policiers responsables de la mort de Zyed et Bouna n’a été condamné ». C'est pourtant EDF, qui ne referme pas des milliers de coffrets S300 cassés dans la rue, qui aurait dû être condamné pour avoir laissé la porte en acier ouverte !

Suivent des propositions aussi réfomistes (radicales?) que ridicules :

- Affaiblir, désarmer, démanteler la police

- l’abrogation des lois sécuritaires, en priorité la loi Cazeneuve sur le refus d’obtempérer.. et la permission pour motos et voitures volées ce brûler les feux rouges et accessoirement d'écraser un flic 

- la réforme du recrutement et de la formation des policier·es (hi hi)

    Et plus ésotérique et impressionniste :

- l’abrogation des lois racistes et islamophobes.

Or tout ce raisonnement est disproportionné et cucul la praline, pour ne pas dire infantile et irresponsable, typique de cette petite bourgeoisie qui fait la morale un bandeau sur les yeux, se bouchant les oreilles quand tant de musulmans égorgent leur femme ou la tabassent, quand les potes tuent un des leurs parce qu'il n'a pas réglé sa dose de cocaïn comme certains « beaufs » français. Les chiffres du Bondy blog sont ridicules. Le ministère de l'intérieur a recensé entre 2016 et 2021 : 4983 VICTIMES HOMICIDES dont une infime partie par des policiers en légitime défense, mais en général condamnés par des magistrats...gauchistes.


Les généraux cyniques, qui méprisent aussi la police, peuvent compter désormais sur le NPA et ses rivaux pantins désarticulés, irresponsables maquilleurs des réalités sociales face aux nécessités hypothétiques  d'une l'insurection généralisée contre la guerre, qui commencera probablement à Taïwan. L'hystérie européenne de défendre coûte que coûte l'Ukraine, basée sur le silence sur ce qui se passe réellement au front, veut faire passer Trump pour un idiot manipulé par Poutine quand Trump veut toujours empêcher l'alliance Moscou-Pékin, et l'ouverture d'un front mondial bien plus dangereux. Tout ceci dépasse nos enfants de la patrie mutliculturelle et les querelles entre nos pitres parlementaires. Mais c'est une autre histoire, mondiale, qui s'accélère.


NB: le plan de paix (toujours provisoire) qui hérisse tant les va-t-en guerre généralisée de la bourgeoisie européenne hétéroclite, peut sembler injuste pour l'Ukraine, mais ceux qui sont contre veulent encore plus de morts des deux côtés. Et vu ce qui s'est passé depuis 2022 on sait bien que la Russie n'ira pas au delà du Donbass. Ce plan permettrait  à la Russue de sortir aussi de ce bourbier par le haut  (économie en crise et risques sociaux) et le sanglant tsar russe serait soulagé et ne recommencera pas de si tôt  une guerre. Évidemment ceux qui en France comme Macron ou Mandon veulent tirer profit de la guerre seront déçus. il y manque le départ de Zelensky, le caïd des corrompus, le remboursement de toutes le sommes détournées et la récupération de certains armements qui se baladent un peu partout dans divers conflits dans le monde. Macron, triste sire à la veille de son départ calamiteux du pouvoir, veut se refaire une virginité en faisant parler la grande muette mais les réactions anti-guerre, hors des plateaux TV sont phénoménales dans les commentaires des journaux et des journalistes dénoncent ...des complices de Poutine, vieille technique nationaliste! Face à une colère croissante, les particules de gauche devraient radicaliser leur langage au lieu de se ridiculiser avec des objections feutrées, plates et pleutres.





notes

 

1Un kit d’urgence pour tenir trois jours : Première recommandation, constituer un « kit d’urgence » permettant d’affronter les 72 premières heures d’une crise, celles où les secours sont le plus sollicités. Le guide préconise de stocker six litres d’eau par personne, de la nourriture non périssable, une trousse de secours, des médicaments, une radio à piles, des vêtements chauds, une lampe de poche, un peu d’argent liquide, ainsi que des copies de ses documents d’identité protégées dans une pochette étanche. Le tout placé dans un endroit facilement accessible.

Le guide insiste sur le rôle de chacun. Si les forces de sécurité intérieure et les armées demeurent en première ligne, la résilience nationale repose aussi sur l’engagement citoyen : réservistes de la défense et de l’intérieur, sapeurs-pompiers volontaires, réserve sanitaire, bénévolat associatif. Le manuel renvoie vers les plateformes dédiées afin d’encourager les Français à contribuer, à leur mesure, au fonctionnement du pays en cas de crise majeure. Une volonté assumée de Sébastien Lecornu. L’ancien ministre des armées s’était fixé un objectif de 100.000 réservistes supplémentaires à l’horizon 2030, soit un réserviste pour deux soldats professionnels.


2I Je vous ressers ma note sur  les récompenses de l'ordre militaire àn Kiev : On croit mourir pour la patrie mais la guerre n'est qu'un jeu à points...Blesser un soldat russe vaut huit points, en tuer un en vaut douze. Frapper un char peut valoir jusqu’à quarante points, selon qu’il est touché ou détruit. Quant à capturer un prisonnier de guerre, c’est le jackpot : cent vingt points. Cet exploit, les dronistes de la 3e brigade d’assaut l’ont déjà plusieurs fois à leur actif. Ce qui leur a valu d’être classés sixième, sur près de 500 unités, dans le dernier palmarès publié par le gouvernement.

3L’échec du djihad au service de l’Allemagne

Les Allemands ont pour projet d’instrumentaliser l’islam en cas de guerre en Europe. Dans les calculs de Berlin, qui ne lésine pas sur les moyens accordés à sa propagande, il suffira de s’allier à l’Empire ottoman et de pousser son sultan à proclamer la guerre sainte contre les Français, les Anglais et les Russes, pour que les musulmans – vus comme des fanatiques soumis à leurs chefs religieux – se soulèvent contre les puissances coloniales. Dès lors, ces dernières devront détourner des armées du front européen pour rétablir l’ordre dans leur empire, et la victoire allemande en sera d’autant plus facilitée. Sur le papier, tout fonctionne. Mais l’appel au djihad lancé par le sultan ottoman le 14 novembre 1914 ne provoque pas les insurrections espérées. Au Maroc comme en Afrique noire, on ne reconnaît pas le Turc Mehmed V comme commandeur des croyants. Les mieux disposés, à l’instar du bey de Tunis, décrivent le sultan comme prisonnier des intrigues allemandes. Il est en effet cocasse de voir l’Empire ottoman appeler à la guerre sainte alors que ses dirigeants, les Jeunes-Turcs, sont des mécréants patentés. Quant au djihad contre des chrétiens dans le cadre d’une alliance avec d’autres chrétiens, le projet perd de sa cohérence. Chou blanc pour les Allemands. Ceux-ci ne désespèrent pas et financent des officines de propagande qui éditent des revues et des tracts en allemand, arabe, français, anglais, ourdou, perse, kabyle, etc., dont les appels à l’insurrection n’ont pas plus de succès. Le tract intitulé « Prière du Kaiser à Allah » suggère que Guillaume II s’est converti à l’islam, ce qui est grotesque et renforce l’idée de l’instrumentalisation de la religion. C’est pourquoi les tirailleurs coloniaux sont en rage quand ils voient, au front, les Allemands planter des drapeaux verts pour les inciter à déserter.