L'Etat de droit fait mine de sauver le tueur tué. |
ou
le retour de la cinquième colonne
« Nous
ne laisserons jamais le mal nous diviser ». (The Daily
Telegraph)
« Cœur
battant de la plus vieille démocratie du monde, l’endroit choisi
par le conducteur de la Hyundai i40 grise, un homme vêtu tout de
noir portant une barbe qui a foncé sur la foule, ne peut pas être
plus emblématique ». Le Monde (23 mars)
« L'attaque
sur le pont de Westminster et dans l'enceinte du Parlement
britannique a fait au moins quatre morts et une quarantaine de
blessés, dont trois lycéens français. L'assaillant, qui a
apparemment agi seul, a été tué. La police privilégie la piste du
«terrorisme islamiste». Le Figaro (23 mars)
« Le
torpillage du Lusitania
a non seulement renforcé la puissance des partis de la guerre en
Angleterre, en France et en Russie, provoqué un grave conflit avec
les Etats-Unis, suscité dans tous les pays neutres une violente
indignation contre l'Allemagne, mais encore facilité
au parti italien de la guerre, précisément au moment critique, son
oeuvre néfaste, et sur ce point aussi le
peuple allemand a du se taire : la poigne de fer de l'état de siège
lui serrait la gorge ». Karl Liebknecht (« L'ennemi
principal est dans notre propre pays », tract, mai 1915 )1
UNE
ATTAQUE AU « COEUR » de la democracy ?
Lors
d'un attentat terroriste la présentation du crime peut varier d'un
pays à l'autre. En qualifiant l'attaque devant le Parlement
britannique « d'incident terroriste » - (elle évoquera
aussi comme on le verra plus loin cette gnose absconse
« l'inspiration terroriste ») - la police anglaise a fait
montre du peu de cas que représente pour elle « l'incident »
quand la presse dudit pays en plein Brexit a dénoncé de façon si
religieuse « le mal » (the evil) en même temps que la
presse européenne dénonçait une attaque au cœur de « notre »
démocratie, avec le bémol de certains qui osent y voir une attaque
contre « notre » laïcité, qui n'a plus droit de cité
en zone anglo-saxonne. Bel attentat en effet pour ressouder un quart
d'heure l'unité britannique ébranlée au point que le parlement
écossais a cessé illico toute revendication indépendantiste, le
temps d'un enterrement. La bourgeoisie anglicane a finalement décrété
que ce n'était plus un simple incident après une heure d'émotion
peu british mais qu'elle avait été frappée au plexus
parlementaire.
Dans
la réalité la parade aux successifs serials killers islaminguants,
tueurs solitaires « indépendants », est toujours aussi
improvisée et ridicule comme lors de nos Bataclan et Nice. La
relation de la parade parlementaire et policière aux coups de feu
(policiers) contre le cinglé au long poignard est dérisoire
d'affolement et de lâcheté étatique. La mère Theresa May, qui se
trouvait à 40 mètres de l'endroit où le pauvre policier de garde
s'est fait buter, n'a pas assuré comme tout homme d'Etat aurait dû
réagir en faisant front. Elle a pris la poudre d'escampette
« ...rapidement exfiltrée et a été vue s'engouffrant dans
une Jaguar grise, sa voiture officielle ». Le chauffeur affolé
a été n'importe où, prenant au contraire « ...la direction
du lieu de l'attaque, du côté de New Palace Yard, l'entrée
principale du Parlement ». Des policiers l'ont alors stoppée
et la Jaguar de Theresa May a ensuite été escortée par
un convoi de plusieurs véhicules, rapporte un quotidien
britannique. Elle a quitté le Parlement saine et sauve et a été
conduite au 10, Downing Street, sa résidence officielle et son lieu
de travail, située non loin de là. La Première ministre
Theresa May "va bien", a indiqué un porte-parole ».
Tout
le self-control britannique était là. Ce qui n'empêcha pas
l'ensemble des vénérables correspondants de se targuer d'un flegme
pourtant si absent dans l'affolement, face aux exemples français
« hystériques »... et le clown Trump de saluer « la
réponse rapide de la police britannique ». Or la réponse
rapide fût comme en France totalement désordonnée, alors qu'un
seul barbu déjanté a commis cette série de crimes, tout le
quartier est bouclé, envahi par une armada de véhicules policiers
et pompiers, plus encore avec bagnoles policières et braves bobbies
sans armes évidemment ; et que je te bloque toute cette partie
centrale de la ville toute la nuit, et que des centaines de flics
profileurs et autres recueilleurs d'empreintes et de bouts de chair
humaine se répandent avec leurs cirés jaunes d'immigrés de
chantier (polices « scientifiques » et « cellules
psychologiques »). Même les nacelles-bulles du London Eye se
sont arrêtées de tourner et les touristes y ont été coincés par
mesure de sécurité pendant trois heures. Même les députés sont
inutilement assignés sur leurs bancs pendant le reste de la
mi-journée, mais pour les faire passer pour des héros. Dans
l'esprit « je suis Charlie gogol », Anne Hidalgo fît
aussi éteindre la tour Eiffel lors des douze coups de minuit ;
a-t-elle pensé à faire imprimer during the night : « I
am democracy » ? La précipitation et l'envahissement
policier disproportionné joue le même rôle
que l'état d'urgence en France : faire croire à un Etat fort
et qui « maîtrise le terrorisme » ; la
dramatisation initiale a pour but de généraliser la peur dans le
prolétariat et le peuple. Une fois calmé le premier vacarme
tonitruant, les policiers poursuivent leurs parades dans les rues et
les journalistes oublient de revenir sur des perquisitions qui se
sont souvent révélées infondées, ou qui n'intéressent plus
personne avec l'extinction provisoire de la campagne anti-terroriste.
LE
« TERRORISME INTERNATIONAL » EST DEVENU UN INCIDENT BANAL
« privilégié »
Après
un vague chef flic penaud venu dire rien aux journalistes voyeurs,
rien sur la trouille irraisonnée des têtes de l'Etat et de la
députaille, un certain Mark Rowley, chef de la police
antiterroriste, ramena sa fraise pour « révéler » que
l’assaillant était « inspiré par le terrorisme
international ».
Scotland Yard laissant entendre
qu’elle connaissait son identité mais ne l’avait pas divulguée
(mon œil cher Watson!). Comme le tueur « barbu et vêtu de
noir » ne pouvait être soupçonné d'être un suédois quaker
déjanté et comme le duo Hollande-Valls en l'espèce, la police du
royaume anglicanesque a tenu à dénoncer tout amalgame :
« La police
protège toutes les communautés du Royaume-Uni,
a tenu à rappeler, mercredi soir, M. Rowley. Nous sommes
conscients que les communautés musulmanes vont s’inquiéter
à présent, étant donné le comportement de l’extrême
droite dans le passé, et nous continuerons à travailler avec tous
les leaders communautaires dans les prochains jours ». Alors
que, encore une fois, c'est un tueur qui se réclame d'Allah qui
vient de massacrer lâchement, on évoque ce truisme « le
comportement de l'extrême droite dans le passé » (ça fait
quoi là cet argumentaire? Oswald Mosley revient !) et ces
aimables imams « communautaires » (on n'a pas peur
d'assumer le mot en GB) payés à rien foutre au salaire
universellement religieux comme tous les curés des autres
religions.Et, comme nous l'avons constaté au début de
la flegmatique intervention policière, le supérieur de ce caïd de
l'antiterrorisme, le min de l'Int. Amber Rudd, a rudement confirmé :
« Nous avons la meilleure police et les meilleurs services
de renseignement du monde ». Revenue de sa fuite éperdue,
et probablement avec un talon cassé de ses escarpins rouges provocs,
l'internationaliste Theresa May a appuyé ce message en condamnant
avec émotion et force une attaque « écœurante et
perverse » visant à dessein « un endroit où
les gens de toutes nationalités, religions
et cultures se retrouvent pour rendre
hommage aux valeurs de liberté, de démocratie et de libre
expression ».
La vie continue, pas
question de se laisser intimider, a-t-elle dit devant la porte noire
de Downing Street, alors que la nuit était tombée2.
« Demain, comme d’habitude, le Parlement se réunira,
a poursuivi Mme May. Comme d’habitude, les
Londoniens marcheront dans les rues (…), vivront leur
vie ».
Comme
après le Bataclan et Nice hein ! Et alors ? La vie
continue ! On va continuer à boire et à danser ! Je suis
London ! Je suis aussi Londonistan !
La
bourgeoisie britannique lorsqu'elle retrouve son flegme, relativise.
Londres n'a-t-il pas été souvent la cible des attentats de l'IRA
dans les années 70 et 80. Et les attentats de
juillet 2005 commis par quatre jeunes terroristes
islamistes britanniques dans les transports londoniens qui avaient
fait 56 morts. Enfin, l'assassinat, le 22 mai
2013, du soldat Lee Rigby attaqué et égorgé par Michael Adebolajo
et Michael Adebowale dans le sud-est de Londres. Elle n'ose pourtant
pas radoter comme Valls que c'est aléatoire ni qu'elle est
impuissante. Ellene laissera jamais le mal « nous diviser »,
on pourra continuer à prier le bon dieu comme musulman, comme
anglican, etc. Le bon dieu ferme les yeux lors des attentats, les
assassins islamistes doivent être soignés comme leurs victimes.
UNE
BOURGEOISIE QUI A RECHAUFFE DANS SON SEIN LES TUEURS ISLAMISTES
La
bourgeoisie dans le monde occidental en général se sert des
attentats depuis 150 ans pour renforcer la répression et généraliser
la peur, mais son communautarisme sectaire – qui n'est qu'un avatar
de sa politique étrangère (pardon : impérialiste) - se
retourne aujourd'hui contre elle. A chacun son Molenbeek :
Birmingham et ses mosquées salafistes. A chacun ses bâtards de
l'islamisme « radical » du terroir occidental. Le
colonialisme britannique n'a pas d'ailleurs changé d'objet, il a mué
en impérialisme à prétention humanitaire et antiraciste ; les
premiers colons ne firent pas venir les noirs d'Afrique pour les
émanciper de sociétés primitives, mais à coups de fouets pour
suppléer aux « jaunes » moins résistants physiquement
pour ramasser le coton ; aujourd'hui l'auto-transhumance dans le
capitalisme en décadence évite les rapts odieux par les prêtres
cathos et les flibustiers espagnols ou portugais ; alors qu'au
19e siècle il fallait aller chercher avec des fouets les esclaves
pour les faire monter dans le bateau des négriers, désormais la
plupart des vrais pauvres viennent d'eux-mêmes à leurs risques et
périls dans les fragiles embarcations des passeurs adoubés par les
patrons et plénipotentiaires européens.
La
perfide Albion ne peut pas vraiment se plaindre, sa bourgeoisie avec
l'idéologie communautariste américaine et canadienne entretient
depuis longtemps les fonds baptismaux du rusé « fascisme-fanatisme
musulman » dont le meilleur théoricien reste Tariq Ramadan,
ex-conseiller de Tony Blair, et dont la piétaille courageuse3
sur claviers du web contrôle et valide les interventions médiatiques
sur you tube et wikipédia ; toutes les explications sur le
Londonistan sont trustées par les diverses couches d'islaminguants,
ainsi le mot est présumé être une invention des flics français,
selon la version anglaise (des flics britanniques) de wikipédia...
(même si j'ai essayé de corriger). On peut lire des demi-vérités
et un article de la journaliste Mathilde Carton de l'ubique et
clabaudeur Le Monde, qui lève un peu le voile, mais pas ce voile
intégral qui ravit le bourgeois anglais flegmatique et son pote le
trotskiste antiraciste dans les rues commerçantes de Londres :
« Composé
essentiellement de prêcheurs radicaux ayant fait l'apologie des
attentats
du 11 septembre 2001 ainsi que d'anciens combattants
d'Afghanistan,
le Londonistan, longtemps toléré par les autorités britanniques
serait tombé dans la clandestinité dans les années 2003-2005,
peu avant les attentats
du 7 juillet 2005 à Londres. (…) Omar
Bakri et Anjem Choudary sont des figures du "Londonistan",
surnom qualifiant le courant islamiste basé en Grande-Bretagne
jusqu'en 2011. Dans les années 1990 et jusqu'au début des années
2000, le Royaume-Uni
a accueilli sur son sol de nombreux militants islamistes, au
nom de la liberté d'expression mais aussi comme arme de politique
étrangère,
les radicaux étant également des opposants aux dictatures du monde
arabe.
Les
attentats de Londres le 7 juillet 2005, qui ont fait
52 morts, ont changé la donne : Abou Hamza et Omar Bakri, deux des
figures de proue du mouvement, ont été bannis du territoire
britannique pour incitation au djihad. Mais, si leur existence n'est
plus acceptée, les courants radicaux n'ont pas tous disparu. Anjem
Choudary a ainsi pris la suite d'Omar Bakri jusqu'à la dissolution
officielle d'Al-Muhajiroun en 2010. "Il n'y a rien de tel
qu'une bonne interdiction pour faire
de la publicité", a-t-il déclaré au Monde, assurant
que ses fidèles continuaient de le suivre.
Il a ensuite été lié à Sharia4UK, un
réseau islamiste qui souhaite imposer la loi islamique en
Grande-Bretagne, et qui envoie des Européens faire le djihad en
Syrie. En août 2012, le
Daily Telegraph a interviewé un Britannique converti à
l'islam parti se battre
à Alep, qui a confirmé l'existence du courant. Blessé à la
jambe, soigné dans un hôpital, il déclarait : "Je veux
mourir
en Syrie. Nous devons tous goûter
au paradis." Selon ses propos, il habitait à Walthamstow
avant de partir
combattre.
Justement le quartier de M. Choudary ». (Mathilde Carton du Le
Monde).
Le pouvoir est le coeur de la terreur! |
Non les attentats de
2005, pas plus que ceux de l'an 2016 en France, n'ont changé la
donne pour les complots permanents du système. Notre petit Valls
avait érigé en obligation intemporelle la poursuite irrésistible
des meurtres de civils au nom d'Allah, et qu'il avait raison et que
cela devrait continuer jusqu'à la guerre mondiale car un seul
attentat contre les twins et de multiples remakes à basse échelle
n'y ont pas suffi. La bourgeoisie prend son parti de continuer à
laisser pisser le sang, plus même sur les lieux de la guerre
limitée en Syrie ou à Alep un attentat faisant 49 victimes ne
prend place que dans une interligne face aux unes gigantesques
réservées aux quatre morts du pont de Londres. La première grande
qualité de cette série d'attentats limités à l'intérieur des
plus puissants pays capitalistes est celle-ci : accréditer
l'existence immanente d'un « ennemi intérieur ». Et
instiller la peur qui tétanise le prolétariat, empêche de penser
et vous inspire de vous confier plutôt aux trois forces de la
démocratie : infanterie, cavalerie, artillerie4.
CINQUIEME
COLONNE MUSULMANE ? QUEL EST LE VERITABLE ENNEMI INTERIEUR ?
Personne ne s'étend sur
l'origine de cette expression « cinquième colonne »
utilisée surtout dans les années de la contre révolution, les
années 1930, mais la stigmatisation des « islamistes
radicaux » bien de chez nous s'ajoute à celles des « chemises
noires » imaginaires prêtées au FN par la noria gauchiste,
accessoire et supplémentaire ; car comparaison avec les
années 30 n'est pas raison.
La cinquième colonne,
expression attribuée au général franquiste Molla, n'était qu'une
resucée de la vieille théorie de l'ennemi intérieur.
L'explication donnée sur wikipédia est trafiquée par un
quelconque trotskiste ou communautariste musulman : « Le
mythe de la « cinquième colonne », bien répandu avant
la Seconde
Guerre mondiale, à la suite de l'afflux de réfugiés fuyant
l'Italie
fasciste, l'Allemagne
nazie et l'Espagne
franquiste après la guerre
d'Espagne, a conduit à la construction de camps".
Plus c'est gros mieux passe un tel raccourci. La constitution des
camps n'est jamais liée à cette notion initialement, ou alors
autant dire que la jungle de Calais était une réponse de Valls à
une nouvelle cinquième colonne ! Les premiers camps en France
avant-guerre ont un objectif humanitaire, ce n'est que pendant la
guerre qu'ils servent de réserve de travailleurs-esclaves et comme
objectif de containment de l'Etat vichyste. Or, comme j'ai tenté de
le corriger sur wikipédia l'expression « cinquième colonne »
n'est qu'une idéologie bâtarde, certes récupérée par l'extrême
droite de la bourgeoisie et le fascisme disparu, progéniture de la
notion d'ennemi intérieur. L'ennemi intérieur c'est la
social-démocratie allemande sous le règne des lois d'exception de
Bismarck. L'ennemi intérieur c'est par contre, dans le tract de mai
1915, de Karl Liebknecht, la bourgeoisie et non pas l'ennemi...
extérieur. La bourgeoisie retourne aussitôt cette accusation
contre les bolcheviques, ennemi intérieur désormais dans tous les
pays, ce communiste couteau entre les dents5
derrière le brave soldat qui se sacrifie pour la patrie de Mélencon
et de Mme Le Pen. Hitler lui aura craint durant toute la guerre ce
véritable ennemi intérieur que reste le prolétariat6.
Déjà
pendant toute l'époque de la sale guerre coloniale d'Algérie,
l'arabe simple manouvrier en France pouvait être soupçonné de « te
poignarder dans le dos dès que tu as le dos tourné », et tout
ouvrier de l'usine Renault se voyait supputé être un fellaga.
L'ouvrier immigré reste ainsi en permanence, depuis des décennies,
une girouette en bien ou en mal selon les besoins de l'Etat
patriotique, constamment mêlé à la notion d'immigré ou de migrant
« en général » sans aucune distinction de classe entre
arrivants, alors qu'il y a riches et pauvres, bourgeois arrogants et
pauvres implorants. La bourgeoisie occidentale joue constamment de
cette ambiguïté ; elle pose à la protectrice de la religion
musulmane tout en dénonçant ses exécutants-exécuteurs opaques
d'un vague islamisme radical à la lessive dasch7
« totalement étranger à une religion d'amour » et
d'égorgement du mécréant. Et cela n'est pas le moins paradoxal
dans cette symphonie oecuménique dominante, c'est que l'esprit
communautaire musulman n'est pas neutre ni pro-démocratie
occidentale ; lorsqu'on donne le droit de vote aux immigrés
turcs ou tunisiens, ils votent... en faveur du criminel de guerre
Erdogan ou d'un quelconque vieux pachyderme de la dictature
islamique. Mais déjà affirmer cela c'est être un facho qui rêve
de voter Marine !
Les
millions d'immigrés maghrébins en France seraient-ils « nos »
ennemis intérieurs comme veut le laisser croire le FN et, plus
perversement (indirectement) les dames patronnesses de l'élite
bourgeoise et ses queuistes gauchistes ? Certainement mais en
tant que composante du prolétariat national local lorsqu'il se bat
contre les attaques des successifs gouvernements de gauche et de
droite, certainement lorsqu'il n'y a pas immixtion des colifichets
religieux dans l'entreprise. L'immigration a toujours été
nécessaire au développement du capitalisme d'un côté et à
l'affirmation internationaliste de la classe ouvrière. Mais ce n'est
plus tout à fait le cas avec les vagues migratoires sans précédent
(et annoncées comme pires encore avec le réchauffement climatique
bobo des Mélenchon-Hamon). De même que la bourgeoisie anglaise
s'est emparée d'un internationalisme à sa façon avec
l'antifascisme depuis les années 1930, de même avec l'immigration
en général elle dévitalise l'ancienne solidarité de classe entre
prolétaires autochtones et arrivants, mais en maintenant la
séparation grâce à la religion musulmane ou autres (pour les
hindous, les pakistanais, etc.).
La
bourgeoisie anglaise, après l'américaine a inventé les grandes
villes composées en leur centre de bobos et d'immigrés, deux
catégories qui dissolvent en apparence les classes sociales, qui ne
se marient pourtant pas aussi facilement que les déclarations
d'amour humanitaire des cliques gauchistes le prétendent. J'ai déjà
dit ici qu'il y a longtemps qu'il y a des quartiers entiers de
Londres qui ne ressemblent plus qu'à une cité du tiers-monde avec
ses bazars et ses rues n'alignant que des
restaurants pakistanais.
Voici
ce que répond à cette bizarre et exotique évolution du cadre de
vie urbain en Europe du nord un certain Tony Travers
spécialiste de Londres, mais un peu de travers quand même. Il
enseigne à la London School of Economics8 :
Londres n'est-elle pas un État-nation qui, par une sorte
de hasard, est domicilié en Grande-Bretagne ?
C'est certainement le cas
des quartiers du centre où vit une importante communauté immigrée.
Aujourd'hui, 40 % des Londoniens sont nés à l'étranger
et entre 10 et 15 % en province, ce qui laisse
entre 45 et 50 % de Londoniens de souche. Les
nouveaux venus ont volontairement fait de Londres leur domicile. Le
terme « londonien » est extrêmement perméable. Dès
votre arrivée, vous pouvez proclamer « je suis un Londonien »
et vous êtes acceptés, ce qui n'est pas le cas par exemple dans le
reste de l'Angleterre,
en Écosse ou au Pays de Galles. D'ailleurs, ils se définissent
toujours comme étant britanniques et non pas anglais. Le terme
britannique est suffisamment vague pour permettre aux nouveaux venus
de s'y identifier. C'est aussi le cas de l'expression londonien ».
En
mai 2016, Géopolis9
écrivait : « Londres ville-monde.
Au-delà des polémiques, l'élection de ce fils
d'immigrés, musulman modéré, consacre Londres, symbole de la
ville-monde dans laquelle les enquêtes montrent la présence
d'habitants venus de tous les continents au point, selon certaines
études, que les «Blancs» seraient devenus minoritaires. «La
proportion de Britanniques blancs a ainsi perdu 13 points en dix ans
(45% en 2011 contre 58% en 2001). La part des minorités s’est donc
fortement accrue et pas seulement à Londres», notait la
démographe, parfois contestée
(sic), Michèle
Tribalat sur Atlantico. Dans cette capitale qui abrite aussi le
plus grand nombre de milliardaires au monde, plus d’un tiers des
Londoniens sont nés à l’étranger, confirme
Courrier
International. Sans compter les «les Britanniques
d'origine étrangère, par exemple les enfants ou petits-enfants
d'immigrés pakistanais nés au Royaume-Uni», ajoutent Les
Echos.
. Aujourd’hui, plus d’un tiers des Londoniens sont nés à l’étranger (contre 18 % en 1987), mais c’est aussi le cas d’un tiers des New-Yorkais, et eux aussi viennent d’endroits très divers. Cependant, si le mythe fondateur de New York est celui de la ville d’immigrants, Londres se considère comme le foyer d’un royaume insulaire (en oubliant habilement que la plupart des dynasties qui ont occupé le trône étaient immigrées). Londres connaît en outre une immigration importante depuis moins longtemps que New York et les nouveaux arrivants sont aussi bien riches que pauvres. (L’Empire a répandu la langue) Il y a de nombreuses raisons à cet afflux. Certaines personnes ont été chassées de chez elles par des troubles (...)
. Aujourd’hui, plus d’un tiers des Londoniens sont nés à l’étranger (contre 18 % en 1987), mais c’est aussi le cas d’un tiers des New-Yorkais, et eux aussi viennent d’endroits très divers. Cependant, si le mythe fondateur de New York est celui de la ville d’immigrants, Londres se considère comme le foyer d’un royaume insulaire (en oubliant habilement que la plupart des dynasties qui ont occupé le trône étaient immigrées). Londres connaît en outre une immigration importante depuis moins longtemps que New York et les nouveaux arrivants sont aussi bien riches que pauvres. (L’Empire a répandu la langue) Il y a de nombreuses raisons à cet afflux. Certaines personnes ont été chassées de chez elles par des troubles (...)
La nature internationale
de l’activité de la City explique en partie la richesse des
étrangers. D’après un banquier qui a travaillé à New York et à
Londres, “80 % des opérateurs de Wall Street sont
américains. A la City [à Londres], 65 % des opérateurs sont
étrangers.”Londres est plus accueillante que New York pour
les riches étrangers. Ceux-ci peuvent généralement acheter les
meilleures maisons en toute tranquillité, mais à Manhattan les
habitants d’un immeuble peuvent souvent opposer leur veto à
l’arrivée de nouveaux résidents. Londres se moque de la
provenance de l’argent des gens du moment qu’il y a en a
beaucoup.Les précédentes vagues d’immigrés – venues des
Antilles et du sous-continent indien ».
Que voilà une belle
description d'une « immigration riche », du
plastronnement de « riches étrangers », et propre à
encourager... les mêmes fantasmes nationalistes que dans les années
1930, sous une description « objective ». Mais une autre
partie de l'élite se flatte de pouvoir avilir plus encore le bétail
à populisme10,
les « petits blancs » zéros à l'école :
« D’après The
Impact of Recent Immigration on London, une étude réalisée
par la London School of Economics (LSE) et publiée en 200811,
61 % des migrants arrivés au cours des trois années
précédentes avaient un diplôme de l’enseignement supérieur,
contre 30 % chez les Londoniens de souche, et 7 % seulement
n’avaient aucune qualification, contre 24 % des autochtones.
Même les enfants des précédents immigrés, plus pauvres, se
débrouillent en général bien [en matière de diplômes] : les
Bangladais viennent de dépasser les Blancs et les Africains noirs
sont presque à égalité avec eux.Tout cela a complètement changé
Londres. La musique des rues a changé : 22 % des
Londoniens – 42 % des enfants – ne sont pas de langue
maternelle anglaise. L’anglais a donné
naissance à du “londonien” multiculturel, pour
reprendre le terme des linguistes – un mélange de cockney, de
jamaïcain et d’autres langues parlé par les jeunes de toutes les
minorités ethniques. La nourriture a changé aussi : cette
ville jadis réputée pour sa cuisine immangeable compte désormais
de bien meilleurs restaurants que Paris ou Rome.L’ouverture de
Londres au reste du monde semble avoir eu d’importants effets sur
le plan économique.
(…)
l’immigration a probablement augmenté la productivité parce que
les migrants qualifiés ont fait sauter les goulots d’étranglement
qui existaient sur le marché du travail. Plusieurs
études réalisées par des employeurs montrent que les immigrés
sont plus compétents, travaillent plus dur et sont prêts à faire
des tâches que les autochtones méprisent. Ils sont
peut-être aussi plus novateurs. (Le plombier polonais a disparu)
est possible que les étrangers aient contribué à atténuer
l’impact de la récession à Londres. Premièrement, ils rendent
l’économie plus flexible. Quand la demande de main-d’œuvre
chute, certains s’en vont : le plombier polonais, qui était
devenu un personnage familier du secteur du bâtiment après
l’accession de la Pologne à l’UE, a disparu après la crise
financière de 2007-2008. Deuxièmement,
l’argent des étrangers a alimenté la demande pour les services,
maintenu les prix de l’immobilier élevés et soutenu des projets
immobiliers (...)
Dans une lettre adressée
au Premier ministre, 68 directeurs d’universités britanniques
demandent au gouvernement de ne plus prendre en compte les étudiants
universitaires étrangers dans le solde migratoire du pays puisqu’ils
apportent une précieuse contribution au financement de leurs
institutions, ainsi qu’à l’économie du pays en général
(environ 10 milliards d’euros par an en frais universitaires).
Les signataires sont préoccupés par une série de modifications
apportées au système de visas d’étudiants qui se révèlent
dissuasives. Les étudiants ne seront, par exemple, plus autorisés à
rester dans le pays une fois leurs cursus terminé s’ils gagnent
moins de 20 000 livres sterling par an (25 000 euros)
dans un travail qualifié ».
Comme toujours on garde
les meilleurs... cadres pour encadrer la « masse salariée »
mixte elle. Cette « chance pour l'Angleterre » est donc
autant un leurre que pour les 200.000 arrivants en France chaque
année quand 150.000 sont refoulés au final sans que le NPA ou LO ne
s'en préoccupent. En plus, pour la majorité des immigrés,
catégorie de base pue-la-sueur – pas les brillants ingénieurs ou
avocats syriens - l'aide sociale et l'accès aux hôpitaux est
proche de zéro, leurs salaires voisinent les 400 euros des millions
exploités dans cette Allemagne « qui réussit ». Dans
l'Antiquité on donnait aux esclaves du pain et des jeux, comme
aujourd'hui on donne des salaires de merde et des mosquées.
Le véritable ennemi
intérieur de la classe ouvrière en Angleterre, y inclus la majorité
des ouvriers immigrés, c'est la bourgeoisie elle-même et tous ses
petits larbins modernistes gauchistes qui, en répétant les slogans
vieillis de tolérance de la religion, tolèrent non seulement le
fanatisme des ex-colonisés mais surtout leur propre bêtise
judéo-chrétienne.
UNE DECOMPOSITION DES
COUCHES DESHERITEES et faut-il plus de police ?
Dans une société
éclatées en communautés religieuses, en mode de vie et mode
vestimentaire différentes, la situation qui est celle des laissés
pour compte de l'immigration en général est propice à l'expansion
d'un lumpen-terrorisme à couleur islamiste. Et cela se voit dans les
rapports avec la police. L'attitude de la police française est plus
discriminatoire que raciste selon l'accusation passe-partout du
gauchiste lambda. La police n'est pas seule responsable de la
méfiance qu'elle suscite chez les pauvres et laissés pour compte.
Historiquement, comme l'a dit un jour Orwell, le premier ennemi
auquel l'ouvrier fait face est le policier. Toute l'histoire du
mouvement ouvrier rappelle combien souvent les flics ont battu et tué
des ouvriers, comme mercenaires au service des puissants ; c'est
pourquoi une des premières et constantes revendications des
programmes communistes a toujours été la suppression de la police
au moment de la révolution12.
La haine de la police « de classe » faisait partie
intégrante du rejet prolétarien de la société bourgeoise. Mais,
comme je l'ai constaté pour la récupération de l'internationalisme
envers les immigrés, la bourgeoisie réussit à déconnecter cette
haine de classe et à la présenter comme une haine communautariste
pour la partie immigrée ou néo-colonisée de la classe ouvrière,
et à parvenir à faire croire à la partie autochtone que la police
serait prête à la défendre... contre le terrorisme (sous-entendu
« immigré » = venant de l'étranger).
C'est le boulot du
criminologue gauchiste Sébastion Roché, « spé » de la
police des banlieues ! Dûment salué par la gendarmerie13.
Avec son ouvrage : De la police en démocratie, (Paris, Grasset,
2016) Roché se propose, par le truchement de ses enquêtes
sociologiques discutables (comment a-t-il posé les questions?), de
révéler l'importante fracture de la jeunesse, surtout celle de
confession musulmane, avec la police, requérant une réforme
d'urgence « pour restaurer la cohésion de la société ».
La police française serait en retard par rapport aux polices
multiculturalistes du nord de l'Europe (En Ecosse et en Suède, les
policières sont en effet voilées)14,
la solution serait-elle d'islamiser au niveau vestimentaire la police
nationale pour éviter « de mieux servir les riches que les
pauvres, et mieux les Blancs que les minorités ethniques » ?
Roché ne le dit pas encore. Normalement tous les citoyens, le
bourgeois comme le maçon, l'employé ou l'immigré de la première
génération, n'ont aucun plaisir à être contrôlé par un flic ou
à lui donner des explications. Pas besoin d'être un caillera de la
dernière pluie pour comprendre ce sentiment. Si on vous contrôle
c'est qu'on vous estime coupable ou susceptible de l'être. Ce n'est
ni flatteur ni rassurant.
L'approche
du criminologue est pourtant criminelle: « ...il ne faut pas
être naïf et ne regarder qu’un des termes de la relation. Il
existe également une culture anti-policière, un rejet de la
collectivité politique française plus marqué chez les jeunes
d’origine étrangère en banlieue qui ne s’explique pas seulement
par le contrôle, mais qui est lié à leur situation d’exclusion
plus générale. C’est cette double réalité qu’il faut accepter
de regarder en face ». Un jeune « beur » est-il
obligé de penser que c'est sa confession musulmane qui est
interpellée par la police ? Le « Cépamoi »
n'est-il pas capable de manipuler son sondeur Roché, alors qu'il
sait très bien que c'est parce qu'il est surtout un jeune prolétaire
sans défense, et pas un nabab arabe intouchable dans se limousine,
qu'on se permet de le brutaliser ? Notre criminologue patenté
est allé fouiller parmi les cervelles de quelques ados de source
catho, ils seraient bien moins nombreux à vouloir « se faire
un flic ». Il a trouvé l'excuse à la haine du flic en
banlieue, l'absence d'identification à la nation :
«
Dans les études que j'ai réalisées, il apparaît clairement que
les jeunes qui ne s'identifient pas ou peu à la nation sont ceux
qui n'adhérent pas aux valeurs de liberté de choix – ils
préfèrent le conformisme au dogme religieux –, et d'égalité –
en particulier entre hommes et femmes – ; ils se reconnaissent
nettement moins dans la nation française. Aux clivages
économiques viennent donc s'ajouter des clivages ethniques et
religieux en France. Ils sont très marqués, parfois
spectaculaires. Les athées et les musulmans sont à longue distance
les uns des autres en termes de valeurs. Et les tensions ne sont pas
plus limitées dans les zones de plus grande mixité. La manière de
construire une identité de nation dans ces conditions sera forcément
nouvelle. Je ne crois pas qu'il suffise de répéter « République,
République » pour y arriver. Ni de créer 50 000 postes dans
la police et la gendarmerie.
En
démocratie, l'égalité figure au rang des principes primordiaux. La
police doit donc contribuer à l'assurer, et à lui donner vie dans
son activité quotidienne. Une police inégalitaire devient
« séparatiste » : au lieu de renforcer l'idée qu'il
existe des règles partagées, et donc favoriser la cohésion, elle
indique que l'égalité n'est qu'un mythe. Si le gardien des règles
viole les règles essentielles de la démocratie, alors comment être
surpris de l'animosité à la fois vis-à-vis de la police et du
pouvoir ? C'est pourquoi l'égalité devant la police est
essentielle. Elle commence par les contrôles d'identité. Les
études les plus rigoureuses montrent l'existence d'une
discrimination ethnique lors de ces contrôles en France ».
L'aveuglement
du raisonnement de l'intellectuel gauchiste lorsqu'il a obtenu ses
diplômes (Roché s'était fait connaître comme « connaisseur »
de la mouvance anar autonome) se continue, avec les mêmes oeillères
bourgeoises de négation du prolétariat. Il considère la
lumpénisation (équivalente à la lepénisation) anti-française, ou
plutôt anti-droits hypocrites du citoyen, doublée de l'idéologie
musulmane d'une partie des jeunes, comme résultat d'une causalité
policière alors que la police est toujours instrumentalisée par ses
supérieurs juridiques et gouvernementaux, alors que s'il y a
arrestation parmi les déshérités il y a de plus forte chances
qu'elles concernent, non du fait de leur race ou réputation, des
jeunes noirs ou arabes, ni tel musulman ou tel athée, ou tel
chrétien, mais des fils de prolétaires en déshérence, parmi les
derniers arrivants sur deux ou trois générations.
Autant
l'immigré prolétaire comme l'ingénieur moderne, fait partie de la
classe ouvrière élargie, autant j'ai toujours été persuadé que
le gauchiste moraliste n'était qu'une partie élargie, mais basse et
figurative de la bourgeoisie. Comme lorsque, encore morveux lycéen,
il jetait des cailloux sur les CRS, notre fieffé criminologue
fabrique comme seule cause de la « discrimination ethnique »,
voire du « loup solitaire », la police en général et
pas un monde sans pères ni repères, la solitude au chômage, la
désespérance sociale, l'échec de la cohésion familiale dans des
quartiers ghettoïsés, l'absence de capacité du prolétariat
moderne a perpétuer une spiritualité de classe pour la majorité de
ses propres enfants et un espoir dans une transformation de la
société.
La
logique du criminologue expert est la même que celle du réformiste
radical honteux Poutou – qui veut désarmer la police mais la
garder en l'état - : il faut l'améliorer pour perpétuer la
bonne démocratie capitaliste : « Une démocratie
ne peut pas se passer d’une police. Tout l’enjeu consiste à
savoir quelle police on souhaite. Si l’on veut apaiser les choses,
il faut d’abord que cet objectif soit affirmé par les plus hautes
autorités politiques. Il convient de créer une direction de la
qualité de la police, et une mission de lutte contre la
discrimination au ministère de l’Intérieur ».
Derrière
tout le vacarme anti-terroriste et les appels à une police plus
armée (fini le brave bobbie sans pétard?), la bourgeoisie
britannique comme française, surfe sur la peur. La peur est mauvaise
conseillère pour les masses, elle leur conseille de faire confiance
à la police « démocratique », surtout lorsque celle-ci
servira d'agent recruteur pour vaincre à jamais la peur, par la
guerre mondiale contre « le mal »si désaxé et toqué de
nos jours . The evil ! Quoique je persiste à penser que
les forces policières n'y suffiront pas... Le mal du capitalisme
étant bien plus profond et réel que la variété de loups
solitaires si utiles à la normalisation sociale et à la paix des
cimetières. L'incident au bord de la Tamise et de Big Ben n'aura
produit qu'une vaguelette comparé à l'incendie du Reichstag, mais
l'exploitation et dénonciation de l'attentat est du même ordre :
la loi capitaliste et ses institutions sont sacrées.
NOTES:
1Le
torpillage du Lusitania provoque une si intense émotion aux
Etats-Unis que la bourgeoisie ne peut que se féliciter de son effet
mobilisateur pour la guerre contre l'Allemagne, et de dénoncer par
après un crime de guerre en arguant que ce n'était qu'un navire de
tourisme. Après les archives ouvertes en 1972 il est avéré que
c'était un gros mensonge. Les Allemands arguaient de la légitimité
de leur action en affirmant haut et fort que le paquebot
transportait des munitions. Cela pouvait d'ailleurs expliquer
la double explosion et le naufrage très rapide du navire. Cela
pouvait aussi justifier qu'il soit attaqué dans le droit de la
guerre. Mais les Anglais le niaient farouchement et il faudra
attendre 1972 pour que les archives démontrent leur mauvaise foi.Il
est établi aujourd'hui que le Lusitania convoyait des
munitions en contrebande, dont cinquante tonnes d'obus et de grandes
quantités de poudres et explosifs divers. Il était au surplus armé
de douze canons. Les munitions auraient été embarquées à l'insu
des gouvernements anglais et américain (hi hi), « sans doute
par des agents des services secrets qui ont agi par excès de zèle
en pensant qu'aucun sous-marin n'oserait attaquer un navire
transportant des passagers civils » (interprétation des
historiens obligés sur Herodote.net mais pas net).
2Ah
putain, noir c'est noir ! Matez la belle imagerie répétitive
et imagée du journaleux.
3La
même qui estime ne pas avoir de compte à rendre à la société
française, à sa justice et à sa police, selon le criminologue
Sébastien Roché.(voir plus loin).
4« Remarquons
simplement ici que l'Assemblée nationale
agissait d'une façon non politique, en disparaissant de la
scène pour un long intervalle de temps et en ne laissant apercevoir
à la tête de la République qu'une seule silhouette, même aussi
lamentable que celle de Louis Bonaparte, tandis
que le parti de l'ordre, au grand scandale du public, se divisait en
ses différents éléments royalistes et s'abandonnait à ses
divergences intérieures concernant la restauration monarchiste.
Chaque fois que, pendant ces vacances, s'éteignit le bruit confus
du Parlement, et que ce dernier se sépara pour se répandre
dans la nation, il apparut d'une façon indiscutable qu'il ne
manquait plus qu'une seule chose pour compléter la véritable
figure de cette République : rendre ses vacances permanentes et
remplacer sa devise : Liberté, Egalité,
Fraternité ! par les termes non équivoques de :
Infanterie, Cavalerie, Artillerie ! »
(Marx, le 18 Brumaire de Louis Bonaparte). Surligné en rouge, un
excellent résumé à comparer avec la capacité
d'auto-destruction actuelle de notre bourgeoisie moderne avec son
petit prince, le minet Macron, et the evil Fillon.
5On
n'échappera pas à l'égorgeur, qu'il soit communiste ou musulman.
L'amalgame est d'ailleurs très fréquent en arrière plan. Certes
l'islamisme a remplacé le stalinisme comme « axe du mal »
mais si on le confond avec le communisme, ce petit plus signifie que
depuis l'attentat opaque contre le Reichstag en 1933, l'attentat de
Londres tout près du saint Parlement serait du même ordre, et un
produit d'un désir similaire de ces salauds de marxistes
anti-parlementaires.
6Hitler
a fait longtemps croire à la suite de ses maîtres les généraux
de la Wehrmacht que c'étaient les socialistes et les juifs qui
avaient été responsables de la paix honteuse, c'est faux comme le
démontre Marc Ferro, ces mêmes généraux avaient compris qu'ils
ne gagneraient pas la guerre et avaient déjà tenté de négocier
en secret.
7« Les
nouvelles Perles Dash 2 en 1 sont des produits complètement
nouveaux. Elles combinent en un seul produit la puissance d’un
lavage éclatant et la touche de fraîcheur Lenor, sans oublier des
agents de soin du linge, pour un linge impeccable. Les Perles sont
aussi très efficaces pour le lavage des couleurs car elles ne
contiennent pas d’agents blanchissants. Que demander de plus ? »
8http://www.lepoint.fr/monde/attaque-en-grande-bretagne-ce-qui-a-ete-vise-a-londres-22-03-2017-2113986_24.php
9http://geopolis.francetvinfo.fr/londres-ville-monde-devrait-elire-sadiq-khan-un-maire-issu-de-l-immigration-105343
10Comme
le terme islamophobie, le terme populisme a été bien sûr inventé
à la sauce multiculturaliste ; c'est un terme de mépris de
l'élite bourgeoise et de ses bâtards gauchistes pour abaisser un
peu plus la partie de la classe ouvrière autochtone, qui « ne
veut plus voter » pour tous ces pourris (une honte pour la
democracy , non pas les pourris mais les anciens moutons qui
aboient!), qui « est responsable du sale Brexit »,
« qui ne veut plus faire les sales boulots » (honte à
elle!), qui ne veut pas de salaires de merde (honte à elle!), qui
est non pas tant patriotique (comme veulent le faire croire Le Pen
et Mélenchon) qu'indignée qu'on ne la considère plus que comme
« ringarde », héréditairement tarée, incapable de
réflexion politique saine malgré tant d'assocs religieuses et
gauchistes qui veulent élever son niveau, etc. Cette « vieille
classe ouvrière » n'est pas raciste contrairement aux
stigmatisations de l'élite bourgeoise que désormais consciente que
le travail est devenu plus qu'une torture : un chantage
permanent, doublé de persécution hiérarchique. Sur le fond elle
comprend d'ailleurs mieux l'ouvrier immigré et se sent plus proche
de lui que les dames patronnesses libéralo-gauchistes.
11http://www.courrierinternational.com/article/2012/07/19/londres-ville-ouverte et lire aussi, en complément sur Causeur: http://www.causeur.fr/londres-royaume-uni-islamisme-43390.html
12Et
pas son simple désarmement comme le demande Poutou, avec le même
Etat bourgeois, les mêmes inégalités et classes sociales. Le NPA
ne craint pas de se ridiculiser avec toute une série de
revendications imbéciles à la Trotsky le transitoire perpétuel de
l'académie trotskiste (transition radicale-réformiste) , ainsi le
« zéro licenciement » ou « interdiction de
licencier » qui a justement fait s'esclaffer encore contre le
pauvre Poutou les bourgeoises de l'émission de Ruquier.
13
Chevalier de l'ordre
des Palmes Académiques, proposé par le ministère
de la Justice (2007)
- Prix Habert (essai) en 2006 (décerné par Le Figaro-Science Po)
- Prix Littéraire de la Gendarmerie
Nationale (catégorie Œuvres de réflexion) en 1997.
14 Par
expérience de terrain et discussion avec une policière
arabo-française, cela ne change rien, les cailleras ou les durs criminels ultra-islamisés refusent de
causer aux femmes même aux policières voilées...
Des articles intéressants sur ce blog, mais je cherche une adresse mail pour joindre les éditions du pavé pour pouvoir acheter des livres.
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