"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

samedi 15 mai 2010

A PROPOS DU BLOG ANARCHO-MONARCHISTE DE LA SECTION PS DE RODEZ


Le secrétaire de blog de la section soc. De Rodez, lecteur régulier et bienveillant de P.U., m’écrit ceci :
« Faisons confiance aux masses, qui, même sans langue commune, sauront trouver les moyens d’imposer leur force face aux Etats aux abois et même pour leurs gentils conseillers révolutionnaires amateurs." Faire confiance aux masses ? Tu plaisantes, j'espère ? Gentils conseillers révolutionnaires amateurs ? De qui parles-tu ? De toi ? Tu espères donc que les masses te feront plaisir un jour ? Jean-Louis, en toute amitié, je te le dis : il n'y a pas de place pour les rêves en politique, surtout à notre époque ! Hyarion reprend une autre de mes affirmations : "Cette affirmation du prolétariat comme colonne vertébrale de la révolution, et non comme masse diluée dans ce crétin de peuple, est l’étape indispensable qui doit se nourrir de réflexion politique, [...] par la capacité, dans les affrontements politiques et sociaux, des masses à imaginer et solutionner la nécessaire refondation d’un autre monde, libéré du capitalisme ». Mais depuis quand les masses sont capables d'"imaginer" ou même de penser quoi que ce soit ? Quant à cette "affirmation du prolétariat comme colonne vertébrale de la révolution", on en revient toujours au même point : quel "prolétariat" ? Pour quelle "révolution" ? Il est où, le prolétariat ? Elle est où, cette sacro-sainte "conscience de classe" si nécessaire pour l'"émancipation" de l'humanité ? Et à part renverser le capitalisme, quid novi ? On fera quoi, après ? Des "conseils ouvriers" pour nourrir la planète? Et tout le monde sera heureux, sachant qu'apparemment, d'après ce que tu as écrit, les notions de justice et de liberté sont des "valeurs capitalistes" ? Désolé, Jean-Louis, mais tout cela, ça ne donne pas envie, mais si je n'aime pas le capitalisme. Je ne comprends pas comment on peut à ce point, en bon matérialiste sans doute, placer toute sa confiance dans la capacité supposée des masses humaines à réfléchir. La révolution, pour la plupart des gens, ce n'est qu'un mot, qui fait d'ailleurs souvent peur à beaucoup, et dont beaucoup ignorent la signification, comme c'est le cas d'ailleurs pour de nombreux mots figurant dans les dictionnaires. Et, surtout, les hommes sont ce qu'ils sont : aucune idéologie, même universaliste, ne les changera. Aucune révolution non plus. Il y en aura toujours qui préfèreront avoir plutôt qu'être. Il y en aura toujours qui en voudront plus que les autres. Et tout cela ne pourra aboutir qu'à une énième guerre civile, même si je sais que tu ne souhaites pas que le sang soit versé, car il y aura toujours des gens prêts à défendre leurs intérêts particuliers, y compris par la violence, contre la prétention d'autres à un monde débarrassé du capitalisme. Et cela, tu n'y peux rien. Personne n'y peut rien. Tu me répondras sans doute que ce n'est pas une raison pour "fermer sa gueule", et tu auras raison. Mais je trouve un peu triste que tu t'illusionnes à ce point sur la nature humaine. C'est beau, les convictions, mais qu'il n'y a plus guère de place pour le doute - ce doute pourtant cher à Marx, parait-il -, ça craint quand même un peu, comme dirait l'autre... Amicalement,
Hyarion.(13 mai 2010 13:38)

Je connais un peu l’ami Hyarion, je l’aime bien comme homme mais la vérité m’est plus chère. Ce garçon est cultivé, en connaît un bout en histoire, sait raisonner mais la connaissance et le raisonnement basé sur les pires clichés bourgeois n’ont jamais produit un bon lait de chèvre pour nourrir nos petits. Hyarion l’anarcho-oligarchique tient le même langage que le contre-révolutionnaire français du début du XIXe siècle, Bonald, qui n’avait déjà que mépris pour les viles « multitudes » et niait déjà le prolétariat bien qu’en lui reconnaissant des capacités émeutières « décadentes » :
« Les manufactures entassent dans les villes une population immense d’ouvriers, dépourvus des vertus qu’inspirent le goût et la culture des propriétés champêtres, livrés à tous les vices qu’enfante la corruption des cités qui offrent des jouissances à la débauche et des ressources à la fainéantise. La moindre diminution dans leur travail, la moindre variation dans le goût des objets qu’il produit, livrent à la faim et au désespoir cette multitude imprévoyante, qui travaille peu pour consommer beaucoup ; et ces alternatives fréquentes d’aisance et de misère, ce passage subit de l’intempérance à la faim, le rend, suivant que l’Etat est tranquille ou agité, cause de désordre ou instrument de révolution. Nos villes fabricantes et manufacturières ont donné aux campagnes le signal de la révolte ».
Comme Maurras il imagine la « vile multitude nomade» inconsciente, moutonnière et impulsive :
« La grande nouveauté de l’usine moderne, ce vaste rouage inhumain, comportait un ouvrier sans attaches, véritable nomade égaré dans un désert d’hommes, avec un salaire qui, même élevé, variait trop, ne lui assurait aucune défense économique sérieuse (…) sa faculté de débattre la condition du travail, limitée par les conditions de sa vie, le refus du travail, qu’il vînt de lui ou de l’employeur, pouvait le réduire à la mort sans phrases ».
Un individu intelligent comme Hyarion peut commettre un léger glissement dans la vision de la réalité du monde politique, et même un grave dérapage. Comme on va le voir il va nous expliquer lui-même que la « vile multitude » inconsciente et moutonnière est constituée, non par ces « masses prolétaires » (qu’il ignore) mais par les papies et mamies membres des sections du principal parti oligarchique français, le PS ; il est d’ailleurs le seul jeune de la section de Rodez. Mais avant de vous livrer sa démonstration de la façon caricaturale dont fonctionne un parti bourgeois comme le PS (comme tous les autres partis, du FN à l’UMP ou au NPA et LO), je vais répondre à ses commentaires insanes sur les masses.
En premier lieu, même en tant que marxiste je n’ai jamais aimé le mot « masses », terme usité par sociologues bourgeois et réformistes effrayés au début du siècle dernier par le « nombre » des masses. Derrière cette « masse » il n’y a pas un troupeau de bétail, mais des hommes, des femmes et des proles (enfants). Ces « masses » contrairement aux animaux (les moutons par exemple) ont le droit d’avoir des rêves, entre autres de vraie justice et de vraie liberté. Ces dites masses n’ont pas besoin pour réfléchir par elles-mêmes de conclaves de papys du PS attelés à leurs éléphants ni de cénacles de révolutionnaires de pacotille profs en retraite. Pour tout être humain réaliser un rêve n’est pas forcément utopique ni insane. Je peux rêver d’avoir un meilleur salaire et me donner les moyens d’exaucer ce rêve en faisant grève. Je peux rêver sortir avec une jolie fille et en inviter une au bal, sans que ce rêve se concrétise. Je peux rêver gagner un jour une forte somme au loto, sans pour autant jamais gagner un centime d’euro.
Il y a rêve et rêve. L’individu qui ne rêve jamais ne peut jamais faire de projet d’avenir, on est d’accord ami Hyarion ? Il s’agit ici d’un souhait, comme d’ailleurs toi-même tu souhaites trouver une meilleure situation sociale que tu mérites par ta formation et ton dynamisme.
Venons-en au prolétariat, que, soit dit en passant tu méprises plus que tu ne l’ignores. L’existence du prolétariat est un fait qu’aucun bourgeois ne se permet d’ignorer dans la terrible crise systémique qui n’en est qu’à ses débuts. Il suffit de lire même les simples journalistes pour se rendre compte des affres dont ils témoignent, par exemple on peut lire dans Le Figaro ou Le Monde ou Les Echos des commentaires tels que : « la non résolution des problèmes de la dette des pays endettés va entraîner des mouvements sociaux dangereux et des morts ». Le prolétariat est mouvement (mouvement social depuis ses origines), je ne vais pas épiloguer là-dessus, il faut cesser de prendre les prolétaires pour des imbéciles sans mémoire qui goberaient toujours le nihilisme des classes par l’idéologie dominante. Le prolétariat, avec ses innombrables métiers modernes, fait tourner la société. Le prolétariat ce n’est pas simplement des bras qui obéiraient à des crânes d’œuf, c’est une conscience universelle. Tu te laisses abuser par l’atmosphère aliénée du monde actuel où prévaut l’égoïsme, où, tel ce con de Sartre décrivant un garçon de café aux gestes mécaniques, on ne pourrait considérer tel ouvrier au travail que comme une simple machine. Or, même s’il existe de nombreux mécontents et tires-au-flanc, la plupart des travailleurs connaissent aussi leur utilité sociale (mais aussi jetable et corvéable à merci) mais surtout ils sont amenés, par période ou par contrainte, à se constituer en force collective pour se défendre. Désolé de prendre un peu de temps pour expliquer ce qui est le b a ba pour tout prolétaire conscient. Le chômeur, le précaire, l’assisté, le chômeur intermittent, nous comprenons qu’il ait perdu de vue cela dans sa solitude ; mais ce n’est pas une généralité, la cause de cet abandon de la « conscience de classe » est surtout dûe au sabotage syndical et de la gauche bobo (ton parti en tête avec ses caciques et ses classiques politiciens).

Sur la question de l’initiative des masses, Hyarion, honorable secrétaire de Rodez et suiviste impénitent des magouilles intestines du PS (comme il va nous le démontrer si bien plus loin), n’a pas réfléchi aux grands événements historiques, bien qu’il ait un vocabulaire plus riche que ces « masses »… illettrées, imagine que l’histoire est faite par de « grands hommes ». Il ne tarit pas d’éloges sur Napoléon III (dit le petit). Son blog étale des photos géantes de personnages « historiques » aussi considérables que M. Chirac, M. Sarkozy, M.Frêche, Mme Royal et même Laeticia Casta (je dois dire que les nus de Mlle Casta sont plus agréables à voir que les tronches des autres zigotos auxquels il consacre une place démesurée en pixels).
Lorsque les méchants marxistes Marx, Engels, Lénine, Rosa Luxemburg, Trotsky, Pannekoek ont le culot de relever « l’initiative des masses », nous sommes totalement en phase avec ces théoriciens. Même avant leur naissance… En 1789, en 1830, en 1848, en 1871, en 1905, en 1917, en 1918-19, en 1920, pour ne citer que de grandes dates, nous avons sous les yeux, sans être prof d’histoire ou prof d’athéologie ou curé de secte, de multiples exemples de l’initiative des masses : elles se soulèvent contre la faim, contre la guerre, contre l’oppression. Certes à chaque époque des « incoyables » aux « mencheviques », des intellectuels méprisèrent ces masses, mais ces « critiques » aux mains blanches ne se soucièrent jamais de remettre en fonctionnement la société, ou même sur d’autres bases. Ce genre d’intellectuels porte un nom, ce sont des voyeurs de la bourgeoisie ; et tu te ranges, cher Hyarion aux côtés des mêmes voyeurs contemporains qui ont pour nom ridicule « communisateurs » ou « observateurs ».
Au surplus, ces « masses » ne se contentent pas de se soulever pour casser comme les vulgaires émeutiers cagoulés et promettre l’autogestion de village à la Coupat où chacun plantera ses choux ou son cannabis, mais elles posent la question de la réorganisation de la société. TOUTES les révolutions de 1789 à 1917 ont montré les intenses débats que les « masses » ont impulsés : comment gérer les usines après octobre 1917, par les ouvriers eux-mêmes ou par l’Etat dit « prolétarien » ; même à Kronstadt, et confusément, comment exercer mieux la démocratie prolétarienne et ne pas subir les désidérata d’un seul parti. Pendant une dizaine d’années dans une Europe secouée d’insurrections, de 1920 au milieu des années 1930, il y a des débats pas simplement entre minorités ou partis politiques mais parmi les millions et les millions, et cette putain de crise de 1929 relança même le « rêve » (comme tu dirais) de mettre fin au chômage massif et encouragea aussi le « rêve » qu’une 2ème Boucherie mondiale n’ait pas lieu !
Moi je continue, Hyarion, à me battre pour ce que tu appelles des « rêves » et qui sont pour moi des objectifs, des projets tout à fait matérialistes et par conséquent réalisables. Tu révèles combien tu es bouffé par l’idéologie dominante lorsque tu te moques : « Des ‘conseils ouvriers’ pour nourrir la planète » ! Mais, malheureux égaré, même sans « conseils » (organismes politiques de contrôle du pouvoir et non syndicats lèche-botte) ce sont en ce moment les « ouvriers » qui te nourrissent et nourrissent la planète, de l’ouvrier agricole à l’employé qui commande tes boites de conserve sur son clavier pour que tu puisses les acheter à ton supermarché.

LA BAUDRUCHE DE LA « NATURE HUMAINE »

Enfin, après avoir étalé ton souverain mépris des « animaux prolétaires », tu nous ressort la vieille chanson de l’aristocratie (d’où le titre de ton blog explicite) repris par la bourgeoisie : la nature humaine ne changera jamais, il y aura toujours Truc pour exploiter Machin. Philosophiquement et psychologiquement une foule d’auteurs ont démontré que la nature humaine n’existe pas de façon figée, constante, mais surtout qu’elle est l’objet d’une foule de délires spéculatifs. Nous sommes avant tout modelés depuis la naissance par la société donnée où nous naissons et mourrons. Sous le capitalisme, l’individu et son égoïsme sont portés au pinacle. Tu sais que je ne suis pas borné ni religieux dans mon espoir de voir transformé la « « nature humaine » formatée sous le capitalisme ; comme Hermann Gorter, je ne suis pas sûr que, même sous une société dite libérée, nous ne conserverons pas encore longtemps des tares héritées d’un lointain passé génétique. Mais là n’est pas la question. C’est ton refus d’envisager le possible qui nous révèle que tes « maîtres à penser » (après Bayrou, puisque tu as été membre duModem) sont le profond philosophe Michel Rocard, le grand écrivain Georges Frêche et l’épatant penseur Laurent Fabius. Tous ces grands penseurs n’ont jamais dit autre chose dans leur parcours en fin de jeunesse scolarisée, Rocard au seuil du PSU, Frêche à la sortie du trotskisme, et l’autre zigue au carrefour du cavalier sans tête entre sentier de droite et sentier de gauche ; en résumé : « ouais, ouais, n’en doutons les révolutions c’est fini, il faut gérer le possible ».

Je t’ai déjà dit que mon rêve était que tu fiches le camp au plus vite de cette merde de parti bourgeois oligarchique où ils ne parlent pas politique ni social. Dans vos réunions avec les papys soc-dém çà cause d’élections bidons, des petits personnages des particules concurrents. Les « éléphants » - quand ils se déplacent – vous laissent poser vos questions très apolitiques sur les personnes : qui est présidentiable, qui ne l’est pas, qui roule pour qui, qui va chier une fois sur le trône, etc. Pourtant, toi, voici les seules questions intéressantes que tu poses et dont ils ne veulent pas :
« Plutôt qu'un débat sur l'identité nationale, il aurait mieux valu proposer tout autre chose : un débat sur la violence gratuite qui gangrène notre belle société névrosée et hypocrite, par exemple, ou un débat sur le statut du chômeur et du salarié dans notre gentille société de cinglés consuméristes, ou un débat sur la place que devrait occuper le pognon dans notre merveilleuse société soumise à la tyrannie de l'urgence et des apparences… ». Après tu retombes dans l’apolitisme entretenu par ce genre de structure oligarchique qui s’égare sur la regrettable publicité octroyée à la baudruche Le Pen, le souci (chauvin) de « notre pays ». En fait tu sais bien que ces débats simplistes sont réservés aux gogos (je t’ai informé comme tous mes lecteurs des tractations secrètes du pape des grands bobos Mitterrand et du Chirac avec la bande à Le Pen…) donc tu cherches autre chose : soit obtenir un bon salaire comme permanent de cette structure bourgeoise ou soit être pistonné par un de leur franc-mac pour trouver un job convenant à tes… rêves.

PROPOSITION DE CHANGEMENT DE TITRE A TON BLOG :
LE BLOG DU SOCIALO-OLIGARQUE

« Une oligarchie - du grec oligos (peu nombreux) et arkhê (commandement) - est une forme de gouvernement par une classe dominante peu nombreuse qui s'est cooptée elle-même selon des critères mal définis. Sa légitimité n'est pas fondée sur celle des autres types de régime: ni d'être les meilleurs (aristocratie), ni les plus riches (ploutocratie), ni les plus populaires (démocratie), ni les plus compétents (technocratie), ni non plus le tirage au sort, la force ou l'hérédité, mais d'exercer un pouvoir de fait, en s'appuyant parfois sur un ou plusieurs des critères de légitimité qui caractérisent les autres régimes ».

Voici enfin la démonstration de l’oligarchie qui règne au PS et l'illustration de la osumission de "ses masses" par le « traître » Hyarion :

« En ce qui me concerne, dès le soir du premier tour, le 14 mars, les résultats m'ont évidemment satisfait en ce qui concerne la gauche de gouvernement... y compris en Languedoc-Roussillon... (…) Le 30 novembre dernier, j'ai été invité, en tant qu'adhérent du PS, à participer à une nouvelle élection interne, le 3 décembre, pour la désignation de la liste des candidats censés représenter les socialistes aveyronnais aux élections régionales : rappelons que lesdites élections régionales sont un scrutin de liste à deux tours, et que si les listes sont régionales, elles comportent des sections propres à chaque département de la région. Partout en France, ce jour-là, les adhérents du PS ont eu à se prononcer sur le choix des listes départementales, dans leurs sections respectives. J'ai donc, une fois de plus, fait le déplacement de Toulouse à Rodez pour participer à cette élection interne (ne me demandez pas pourquoi je suis encore prêt à faire des déplacements par ça, sachant tout ce que je sais : à chacun ses déviances), alors que l'invitation n'avait pu être envoyée que fort tardivement dans la mesure où les responsables de ma section, au moment d'envoyer les invitations aux adhérents, ne disposaient pas encore des informations concernant la composition de la liste sur laquelle nous étions censés, moi et les autres adhérents, nous prononcer : il semble, en effet, que deux réunions du Conseil Fédéral socialiste départemental n'avaient pas lors permis une entente entre les différentes motions (du congrès de Reims) pour proposer une liste acceptable par tous. Le jour de l'élection interne, une liste (fruit notamment d'une alliance entre le PS et le PRG [Parti Radical de Gauche]) dont la composition avait dû être probablement négociée jusqu'au dernier moment, a finalement bel et bien été soumise au vote des militants. Elle a été adoptée sans difficultés, et j'ai moi-même voté pour, dans la logique de mon vote pour Malvy comme tête de liste régionale la fois précédente. Les choses auraient pu en rester là, mais le PS ne serait pas le PS sans ses fameux petits "imprévus" (hi hi) de dernière minute pour perturber la bonne marche de son fonctionnement interne. Ainsi, j'ai appris, par la suite, que la liste des candidats aveyronnais aux élections régionales avait été modifiée après le vote des adhérents (ohooooooo c’est pas bien ! JLR), sans doute par la volonté de quelques personnes "importantes" du parti réunies en petit comité. Les changements dans la composition de la liste se sont révélés assez peu perceptibles de mon point de vue, mais si j'en crois le compte-rendu d'une réunion de ma section qui eu lieu un peu plus tard, le 16 décembre, il s'est tout de même trouvé des voix dans ladite section pour dénoncer, sans doute à juste titre, un "processus peu démocratique". Pour ma part, il n'y a pas de surprise : au PS, on prend moins les adhérents pour des crétins qu'à l'UMP, mais il n'en reste pas moins vrai que les membres de base des partis politiques n'ont jamais le dernier mot dès lors qu'il y a de gros enjeux électoraux à la clé (« c’est la nature humaine ! » JLR). D'où des irrégularités quasiment consubtancielles à la vie politique interne des partis, et qui se produisent toujours ici ou là, à des degrés divers. Si l'on constate que de telles choses se produisent même dans un territoire aussi calme que celui de l'Aveyron, on imagine l'étendue des magouilles qu'il peut y avoir ailleurs en France... Pour ma part, aujourd'hui, j'avoue que, au risque de paraître cynique, tout cela ne me dérange pas outre mesure : les magouilleurs de tout poil peuvent bien faire ce qu'ils veulent, ce n'est pas moi qui les empêcheraient de continuer leur route sur la voie pathétique qu'ils ont choisi (bêêêêê, JLR). Ayant ma conscience pour moi, je ne puis qu'espérer (tu vois que tu rêves ! JLR) que les responsables du parti dont je suis membre aient, eux aussi, leur conscience pour eux, puisque, encore une fois, si les partis politiques n'ont pas de morale par définition, cela ne dispense pas les membres de ces partis d'en avoir une, de morale (ce dont je doute, à vrai dire, s'agissant de la plupart d'entre-eux)... »
ah putain de nature humaine inconstante du sommet à la base…

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