Dans son édition payante, Libération a publié un intéressant article sur les bagarres internes de la mafia CGT - "CGT: héritage, société secrète et patronat" (selon nos informations, le poulain de Thibault fait partie d'un cercle comptant des dirigeants) - mais cet intéressant article est archivé le lendemain sans plus être lisible en Une. Alors je vous le joins ici.
Ce genre de vagues provient toujours des réseaux secrets bourgeoise, qu'on nomme en termes à la mode think tank, qui fluctuent au gré des obédiences de tel ou tel personnage (DSK fait partie de ces personnages quasi intouchables), mais qui nous renvoie invariablement vers la franc-maçonnerie. Curieuse et toujours louche franc-maçonnerie qui n'en finit pas d'intriguer malgré tant d'articles de la presse bourgeoise qui se veulent rassurant et l'organisation conviviale de la visite publique des locaux du Grand Orient (sic!). Etonnante capacité de ces officines bourgeoises à rebondir après frasques et scandales. C'est la franc-maçonnerie qui a porté au pouvoir les Mussolini et Hitler, et qui trouve le moyen de passer pour une victime des fascismes... Quand le fascisme dénonce, par exemple en France pétainiste, la franc-maçonnerie, c'est une compétition de pouvoir entre fractions bourgeoises en guerre. Du point de vue prolétarien, seuls Bordiga, Trotsky et le CCI ont dénoncé ces engeances de collaboration de classe.
Le livre de François Koch - Le vrai pouvoir des francs-maçons (2003) - n'est qu'une approche superficielle et a-historique, comme tout ce qu'il écrit (sur LO par exemple). Il rappelle bien sûr l'absence de barrières politiques à ce niveau de rencontre des organismes de la bourgeoisie: "le réseau chiraco-trotsko-maçonnique de Chevènement" (sic), la trajectoire de l'avocaillon Francis Spitzner, qui aurait été lambertiste lui aussi, aux côtés des Kessel et autres Bauer. Les frangins sont majoritaires dans la hiérarchie de la police, de l'EDF et de plein d'administrations car "l'entrée en loge est aussi considérée comme un moyen de faire carrière... copinage et la recherche d'intérêts personnels" sous l'affiche des grands principes "indivisibles" et "invisibles", les exemples multiples de combines. Sans oublier le "frère" Marc Blondel, longtemps grand gourou de FO.
Article II de la Constitution du Grand Orient de France: "Le secret maçonnique doit être scrupuleusement observé par tous les frères. Les communications à la presse profane, relativement à des faits maçonniques, doivent être interdites, et les frères qui appartiennent au journalisme sont priés de s'inspirer avant tout des intérêts de l'ordre et de s'abstenir de publier soit ce qui se fait et ce qui se dit en loge, soit des commentaires sur des actes ou des dires des francs-maçons en tant que francs-maçons". Curieuse époque, où les flics ripoux de la Bac (francs-macs aussi) sont mis au piquet, où des avocats et des patrons sont inculpés pour malversations. Vous pensez à la décadence et vous avez bien raison. Merci au journaliste de Libé d'avoir fuité pour un candidat au poste de paon syndical!
Cet ancien délégué syndical CGT de Moulinex, que Thibault pourrait soumettre à la prochaine réunion de direction comme candidat «officiel» en vue du congrès de mars 2013, fait ainsi partie, selon nos informations, d’un groupe informel d’échange - dénommé Quadrilatère - regroupant patrons, DRH, syndicalistes, journalistes et experts. Une sorte de mini «Siècle» - ce club décrié de personnes influentes de la société française - créé en 1992 par le groupe de presse Liaisons sociales.
«Restos». Membres actuels, entre autres, de ce groupe confidentiel : Jean-François Pilliard, délégué général de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) pour le patronat, Marcel Grignard pour la CFDT, Stéphane Lardy pour Force ouvrière… et donc Thierry Le Paon pour la CGT, qui a succédé il y a quelques mois à Jean-Christophe Le Duigou.
«L’idée de ce club, c’est que rien ne doit sortir, tout est off, pour faciliter les échanges, explique un membre. Ils débattent entre eux, s’engueulent parfois, et prennent de temps en temps des rendez-vous.» Les rencontres se font dans des bons restos, tous les deux mois en moyenne.
«S’en aller comme cela, incognito, rencontrer des patrons, sans aucun mandat de l’organisation, ça pose un vrai problème», peste un haut responsable de la CGT. «Ce n’est pas forcément un gros scandale, mais ça peut être emmerdant pour Le Paon, à un moment où l’opposition interne à Thibault l’accuse de ne pas être assez en pointe contre le patronat», ajoute un observateur de la scène sociale.
Du côté de l’intéressé, on n’y trouve rien à redire : «J’ai été invité deux fois à plancher devant eux sur certaines thématiques, répond ainsi Thierry Le Paon à Libération. Mais heureusement que des patrons rencontrent des syndicalistes, et vice-versa !»
Autre dossier brandi par certains opposants à Le Paon : son travail au sein du conseil économique et social (CES). Responsable de la délégation CGT au CES, il a été rapporteur d’un avis sur «l’ouverture à la concurrence des services ferroviaires régionaux de voyageurs». Un sujet sensible à la CGT, très implantée à la SNCF. «Quelle idée de se mettre sur un tel sujet qui, de fait, laisse penser que l’on approuve le processus de libéralisation», s’étonne un cadre confédéral. «C’est un mauvais procès qui lui a été fait, estime au contraire un autre responsable qui, comme les autres, souhaite rester anonyme. Cet avis évoque seulement le fait qu’en cas d’ouverture à la concurrence, il faut qu’il y ait un minimum de garanties.»
«Crise». La sortie de ces dossiers, à un mois du prochain comité confédéral national de début novembre (CCN, le parlement de l’organisation) devant approuver le successeur de Bernard Thibault, en dit en tout cas long sur la persistance d’un climat délétère au sein de la CGT. Et ce alors même qu’un apaisement était annoncé depuis plusieurs jours, notamment grâce à un présumé deal entre Eric Aubin et Thierry Le Paon, afin de mettre fin à la crise.
Ce genre de vagues provient toujours des réseaux secrets bourgeoise, qu'on nomme en termes à la mode think tank, qui fluctuent au gré des obédiences de tel ou tel personnage (DSK fait partie de ces personnages quasi intouchables), mais qui nous renvoie invariablement vers la franc-maçonnerie. Curieuse et toujours louche franc-maçonnerie qui n'en finit pas d'intriguer malgré tant d'articles de la presse bourgeoise qui se veulent rassurant et l'organisation conviviale de la visite publique des locaux du Grand Orient (sic!). Etonnante capacité de ces officines bourgeoises à rebondir après frasques et scandales. C'est la franc-maçonnerie qui a porté au pouvoir les Mussolini et Hitler, et qui trouve le moyen de passer pour une victime des fascismes... Quand le fascisme dénonce, par exemple en France pétainiste, la franc-maçonnerie, c'est une compétition de pouvoir entre fractions bourgeoises en guerre. Du point de vue prolétarien, seuls Bordiga, Trotsky et le CCI ont dénoncé ces engeances de collaboration de classe.
Le livre de François Koch - Le vrai pouvoir des francs-maçons (2003) - n'est qu'une approche superficielle et a-historique, comme tout ce qu'il écrit (sur LO par exemple). Il rappelle bien sûr l'absence de barrières politiques à ce niveau de rencontre des organismes de la bourgeoisie: "le réseau chiraco-trotsko-maçonnique de Chevènement" (sic), la trajectoire de l'avocaillon Francis Spitzner, qui aurait été lambertiste lui aussi, aux côtés des Kessel et autres Bauer. Les frangins sont majoritaires dans la hiérarchie de la police, de l'EDF et de plein d'administrations car "l'entrée en loge est aussi considérée comme un moyen de faire carrière... copinage et la recherche d'intérêts personnels" sous l'affiche des grands principes "indivisibles" et "invisibles", les exemples multiples de combines. Sans oublier le "frère" Marc Blondel, longtemps grand gourou de FO.
Article II de la Constitution du Grand Orient de France: "Le secret maçonnique doit être scrupuleusement observé par tous les frères. Les communications à la presse profane, relativement à des faits maçonniques, doivent être interdites, et les frères qui appartiennent au journalisme sont priés de s'inspirer avant tout des intérêts de l'ordre et de s'abstenir de publier soit ce qui se fait et ce qui se dit en loge, soit des commentaires sur des actes ou des dires des francs-maçons en tant que francs-maçons". Curieuse époque, où les flics ripoux de la Bac (francs-macs aussi) sont mis au piquet, où des avocats et des patrons sont inculpés pour malversations. Vous pensez à la décadence et vous avez bien raison. Merci au journaliste de Libé d'avoir fuité pour un candidat au poste de paon syndical!
Syndicat. Selon nos informations, le poulain de Thibault fait partie d’un cercle comptant des dirigeants.
Le dernier - et troisième - candidat de Bernard Thibault pour le remplacer à la tête de la CGT a-t-il déjà du plomb dans l’aile ? Sorti du chapeau de l’organisation il y a quelques semaines, afin de contrer la candidature d’Eric Aubin, Thierry Le Paon, responsable de la CGT Calvados, est accusé par certains de ses détracteurs de procéder à des rencontres un peu trop discrètes avec le patronat.Cet ancien délégué syndical CGT de Moulinex, que Thibault pourrait soumettre à la prochaine réunion de direction comme candidat «officiel» en vue du congrès de mars 2013, fait ainsi partie, selon nos informations, d’un groupe informel d’échange - dénommé Quadrilatère - regroupant patrons, DRH, syndicalistes, journalistes et experts. Une sorte de mini «Siècle» - ce club décrié de personnes influentes de la société française - créé en 1992 par le groupe de presse Liaisons sociales.
«Restos». Membres actuels, entre autres, de ce groupe confidentiel : Jean-François Pilliard, délégué général de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) pour le patronat, Marcel Grignard pour la CFDT, Stéphane Lardy pour Force ouvrière… et donc Thierry Le Paon pour la CGT, qui a succédé il y a quelques mois à Jean-Christophe Le Duigou.
«L’idée de ce club, c’est que rien ne doit sortir, tout est off, pour faciliter les échanges, explique un membre. Ils débattent entre eux, s’engueulent parfois, et prennent de temps en temps des rendez-vous.» Les rencontres se font dans des bons restos, tous les deux mois en moyenne.
«S’en aller comme cela, incognito, rencontrer des patrons, sans aucun mandat de l’organisation, ça pose un vrai problème», peste un haut responsable de la CGT. «Ce n’est pas forcément un gros scandale, mais ça peut être emmerdant pour Le Paon, à un moment où l’opposition interne à Thibault l’accuse de ne pas être assez en pointe contre le patronat», ajoute un observateur de la scène sociale.
Du côté de l’intéressé, on n’y trouve rien à redire : «J’ai été invité deux fois à plancher devant eux sur certaines thématiques, répond ainsi Thierry Le Paon à Libération. Mais heureusement que des patrons rencontrent des syndicalistes, et vice-versa !»
Autre dossier brandi par certains opposants à Le Paon : son travail au sein du conseil économique et social (CES). Responsable de la délégation CGT au CES, il a été rapporteur d’un avis sur «l’ouverture à la concurrence des services ferroviaires régionaux de voyageurs». Un sujet sensible à la CGT, très implantée à la SNCF. «Quelle idée de se mettre sur un tel sujet qui, de fait, laisse penser que l’on approuve le processus de libéralisation», s’étonne un cadre confédéral. «C’est un mauvais procès qui lui a été fait, estime au contraire un autre responsable qui, comme les autres, souhaite rester anonyme. Cet avis évoque seulement le fait qu’en cas d’ouverture à la concurrence, il faut qu’il y ait un minimum de garanties.»
«Crise». La sortie de ces dossiers, à un mois du prochain comité confédéral national de début novembre (CCN, le parlement de l’organisation) devant approuver le successeur de Bernard Thibault, en dit en tout cas long sur la persistance d’un climat délétère au sein de la CGT. Et ce alors même qu’un apaisement était annoncé depuis plusieurs jours, notamment grâce à un présumé deal entre Eric Aubin et Thierry Le Paon, afin de mettre fin à la crise.
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