Die Linke (Allemagne)
Syriza (Grèce) Front de Gauche et NPA (France) Cinq Etoiles (Italie)
La décomposition
des deux grandes ailes de la gauche bourgeoise européenne a donné naissance
depuis la fin des années 2000-2010 à des espèces de partis bâtards, simplement
produits par l’accouplement d’anciens staliniens et de vieux social-démocrates
(le NPA, bien qu’issu d’un tronc trotskien girouette ne déroge pas à la même
bâtardise idéologique°.
Ils ont en
commun une réputation « radicale » outrageusement exagérée par les
médias bourgeois. Ils sont les méchants de la farce électorale. Ils trépignent
et crient, mais comme de robustes rabatteurs de l’électoralisme bourgeois. Ce
sont les déchets terribles de la social-démocratie bourgeoise et du stalinisme
désséché, terriblement figurants mais qui n’inquiètent ni les marchés
financiers ni les politiciens de premier plan des partis dominant dans l’oligarchie.
Le plus symbolique de cet alliage stalino-SD est Die Linke, mixture démocratique
post gauchiste, qui participe à la comédie religieuse électorale comme les
Verts, et qui ne vous est pas inconnu. Nous n’avons pas à aborder non plus dans
cet aperçu rapide sur les nouveaux partis rigolos, le cache-sexe de la tentative
de résurrection du PCF, ce lamentable Front de Gauche et son pitre Mélenchon
qui a été incapable de devancer les présumés fachos du FN avec un discours
antifasciste qui sentait la naphtaline.
En Italie, le plus rigolo « Cinq Etoiles »:
Succès électoral pour le machin du comique
Beppe Grillo, qui a présenté des listes "antipolitiques" dans une
centaine de villes (sur près de 1 000 concernées par le vote) lors du premier
tour des élections municipales partielles italiennes, qui ont eu lieu les 6 et
7 mai. Le Parti des libertés de Silvio Berlusconi, et son allié la Ligue du
Nord ont subi une lourde défaite, face aux listes de centre-gauche. Mais ce
sont les listes Grillo qui ont créé la surprise. L'un d'elles s'est placée en
troisième position à Gênes (dont Grillo est originaire) avec 14% des voix, une
autre a même obtenu 20% à Palerme. Le mouvement démagogique "Cinq
Etoiles" a harponné pas mal d’électeurs bobos lors du premier tour des
municipales partielles en Italie bien que ces élections aient également été
marquées par une forte poussée de l'abstention pour un type de scrutin
habituellement très prisé des Italiens: le taux de participation s'établit à
près de 67%, en recul de sept points par rapport à 2007. Le succès du mouvement
"Cinq Etoiles" du comique Bepe Grillo, en lutte contre la
"partitocratie" et très présent sur les réseaux sociaux, est en passe
d’exalter la noria gauchiste européenne et les zombies communisateurs.
"C'est juste un début. Les citoyens se réapproprient leurs
institutions", s'est félicité Beppe Grillo dans un message sur YouTube !
Ouahou ! Ce clown devrait aller en Algérie pour tenter de redonner espoir
aux électeurs dans la misère qui sont si nombreux à vouloir s’abstenir face à
un gouvernement de bigot et une armée de sadiques.
Ces élections étaient un premier test politique près
de six mois après l'entrée en fonction du gouvernement "technique" de
François Hollande… pardon de Mario Monti, qui a mis fin au règne de Nicolas
Sarkozy… pardon de Silvio Berlusconi, miné par la corruption et de multiples
scandales. Les prochaines législatives doivent se tenir en avril 2013. Et on s’en
tape.
Le moins drôle : Siriza en
Grèce :
Dimanche, le
parti de gauche radicale Syriza a créé la surprise en Grèce en rassemblant
16,5% des voix aux élections législatives anticipées. Mené par Alexis
Tsipras, le parti a triplé son score de 2009 et a raflé 52 sièges à
la Vouli, la Chambre des députés grecque, devenant ainsi le premier parti de
gauche du Parlement. Dans les années 70, à l’image de ce qui s’est passé
en Italie, le PC grec s’était
divisé entre les staliniens favorables à l’influence de l’Union soviétique et ceux qui
préféraient s’en détacher. Syriza [fondé au début des années 2000,
ndlr], est issu des courants staliniens qui souhaitaient devenir indépendant de
Moscou : la partie proeuropéenne du national stalinisme. Le PC commercial de Grèce, le
KKE, avait
réalisé 8,48% aux élections législatives, soit une augmentation de
0,9 points par rapport à 2009 ; Syriza, lui, a explosé, de 4,6% à
16,5%. Il paraît que le jeune arriviste à la tête de cette faction
néo-stalinienne avait souhaité rencontrer le nouveau président français, lequel
a décliné, cette faction hybride n’a aucune compétence à gouverner comme la
bande à Mélenchon.
PARENTHESE
SUR L’INTERREGNE EN FRANCE
Comme à l'UMP,
le poignard est roi dans l'oligarchie de la gauche caviar. La veille de sa
victoire annoncée, le « pote » Juju avait failli tout faire capoter
avec son parrain DSK. Madame la nouvelle Première dame de France lui a fort
justement botté le postérieur au siège des agapes du parti victorieux ;
Juju, premier manipulateur de la jeunesse sous Tonton a longtemps rêvé décocher
la timbale de premier flic. Il repassera.
Le prude
Hollande doit faire avec un savant dosage de vieux crocodiles et de jeunes
loups. Mais le problème n'est pas tant celui des personnes que de la prétention
à être le "gouvernement de la France"; Sarko avait repris l'idée
d'ouverture à Badinguet, débauchant quelques transfuges pour la galerie, tout
comme il avait fait ami-ami avec les traîtres de la syndicratie. Hollande est
confronté à la même gageure. Le hic est que les braves 18 millions d'électeurs
qui l'ont sponsorisé ne veulent pas d'un gouvernement d'apparatchiks ni du
louche politicien Fabius ni des arrivistes verts... pourquoi ne débaucherait-il
pas, outre une poignée de bayrouistes, d'anciens ministres du blaireau dégagé?
Rachida qui tiendrait sa revanche sur Fillon, Bertrand qui ferait la nique au
blaireau bis Copé, et "la voix" ex-grand argentier pour la tradition
gaullo-chiraquienne.... En laissant Mélencon jouer au beau Serge et Eva Joly à
ses salades vertes.
Et si l’Euro explosait :
Par JEAN QUATREMER
correspondant de Libé à Bruxelles
« Et si l’euro explosait ? Ce scénario
catastrophe a refait surface sur les marchés financiers depuis le résultat
calamiteux des élections législatives anticipées grecques de dimanche, qui a
privé le pays de toute majorité viable. Ce n’est pas tant la Grèce comme telle
qui fait peur, les marchés n’étant quasiment plus exposés à sa dette publique
depuis sa restructuration, que les risques de contagion d’une éventuelle sortie
de ce pays de la zone euro aux autres Etats fragiles, qui menaceraient
l’existence même de la monnaie unique. Les taux d’intérêt des dettes espagnole
et italienne ont ainsi recommencé à flamber sur le marché secondaire, celui de
la revente, dépassant notamment à nouveau 6% pour l’Espagne ».
AFFOLEMENT, CONSTERNATION DES ECONOMISTES BOURGEOIS :
sous la focalisation obsessionnelle sur la Grèce, la crise capitaliste ébranle
tout ce beau monde.
L’express imaginant que le parti rigolo Syriza
accède au pouvoir (fiction déjà forclose) :
« Aussitôt les coupes budgétaires annulées,
le Fonds monétaire international et l'Union européenne couperaient les vivres à
l'État grec. Or, ce dernier tourne grâce à une injection permanente de dizaines
de milliards d'euros versés par ses partenaires. Credit Suisse a calculé que 143 milliards
d'euros avaient été versés de 2010 à aujourd'hui. Athènes attend
d'ailleurs un nouveau virement de 5,3 milliards d'euros. Si le fonds de sauvetage a approuvé cette aide, il a néanmoins
réduit son montant d'un milliard qui a été bloqué pour un éventuel versement en
juin.
Sans cet argent, l'État grec serait en faillite
dès la fin juin. Le gouvernement aurait beau retarder le paiement de ses
factures, il ne pourrait plus payer les fonctionnaires ou les pensions de
retraite, passé quelques semaines. L'État ne pourrait notamment pas rembourser
ses 25 milliards de dettes détenues par les banques locales. Un coup de plus
pour ces établissements, eux-mêmes privés de leurs perfusions accordées jusqu'à
présent par la Banque centrale européenne (BCE). Les banques en
faillite, les entreprises ne peuvent plus payer leurs employés qui
rejoindraient dans la rue les fonctionnaires et retraités à sec eux aussi.
Le retour
à la drachme
À un moment donné durant l'été, pour éviter que la
situation n'empire, le gouvernement serait forcé d'émettre sa propre monnaie
pour payer ses dettes et les salaires. D'une façon ou d'une autre. «La Grèce pourrait choisir de sortir de la zone euro si elle
était incapable de renouer avec la croissance en y restant, et si les mesures
de rigueur sapaient l'attachement à l'idée européenne, ou encore si des
populistes arrivaient au pouvoir», résume l'agence de notation Fitch. Le risque
qu'un tel scénario se réalise est difficile à évaluer. Les analystes de Credit
Suisse l'estiment à 15%, ceux de la banque américaine Citi entre 50% et 75%.
Le remède serait pire que le mal. «La Grèce vivrait un
effondrement financier et une récession bien pire que celle qu'elle connaît
actuellement», prévient Willem Buiter, chef économiste de Citi. Le pays verrait
probablement son économie s'effondrer de moitié, selon Stéphane Déo, économiste
chez UBS.
L'euro serait probablement remplacé par un retour à la
drachme, l'ancienne monnaie grecque. Si le gouvernement décide au départ qu'une
drachme égale un euro, cette parité ne durerait pas. Inflation galopante, fuite
massive des capitaux étrangers… très vite, la nouvelle monnaie ne vaudrait plus
grand-chose. À terme, les Grecs ne pourraient acheter avec une drachme
qu'environ la moitié de ce qu'ils s'offraient auparavant avec un euro, estime Patrick Artus, le chef économiste de Natixis.
Ruine des
épargnants
La valeur de la drachme chutant de 50%, le prix des
produits achetés à l'étranger, donc en monnaie étrangère, du pétrole à
l'iPhone, doublerait. Or, la Grèce est un pays qui importe beaucoup plus
qu'elle n'exporte. Les entreprises rencontreraient d'énormes difficultés avec
leurs fournisseurs étrangers. Dans le même temps, les épargnants seraient
ruinés, leurs euros ayant été transformés en drachmes lors de la sortie de la
Grèce de la zone euro. En revanche, les endettés, à commencer par l'État, y
gagneraient: leurs créances fondraient à mesure que la drachme s'effondre.
La crise se diffuserait en parallèle dans le reste de
la zone euro. Athènes pourrait refuser d'honorer comme prévu ses dettes
contractées par ses partenaires. En jeu, plus de 143 milliards d'euros accordés
par les institutions internationales depuis 2010, selon les calculs de Crédit
Suisse. Les banques, assurances et autres investisseurs privés étrangers
seraient touchés à hauteur de seulement 36,3 milliards d'euros, selon les estimations
d'UBS.
Pour autant, ce ne sont pas ces pertes directes qui
inquiètent le plus. Le plus grand risque, mais aussi la plus grande inconnue,
réside dans l'effet domino provoqué par l'événement. «Un tabou serait brisé,
celui de la sortie d'un pays de la zone euro», souligne Willem Buiter.
L'étendue du désastre dépendrait alors de la capacité des autres États
européens à colmater la crise. Là, les avis divergent. Certains, comme Fitch,
estiment que les outils anti-contagion existent, comme le pare-feu financier de
500 milliards d'euros. Et qu'un fort soutien affiché aux autres pays en
difficulté, couplé à une intégration plus forte de la zone, calmerait les
dernières craintes. Plus pessimistes, d'autres observateurs tablent sur une
réponse insuffisante et trop tardive des États membres en cas de contagion.
Comme ce fut le cas jusqu'à présent, soulignent-ils ».
Etonnant non ? L’élection de Hollande était
annoncée comme une catastrophe, mais la catastrophe reste grecque. Double cata
car, si d’une part, la Grèce est totalement insolvable (étant donné son régime
moyenâgeux de non paiement de l’impôt foncier et une tricherie généralisée),
comme il n’y existe aucune classe ouvrière homogène, il n’y a aucune chance
pour que la solidarité (invoquée hystériquement par le gauchisme européen et
les maximalistes suivistes). Au cas où il y aurait tout de même une solidarité
compassionnelle de pauvres à pauvres, les partis rigolos se chargent de l’exterminer
par leurs solutions rigolotes… nationales.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire