"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mardi 2 septembre 2025

10 SEPTEMBRE : QUI MANIPULE QUOI ?

 


LES AGENTS DE L'ETRANGER : FOUTRE LE BORDEL OU LE FAVORISER ?

OU QUAND LES COMPLOTISTES NE SONT PAS CEUX QU'ON CROIT



Un récent rapport officiel sonne l'alarme :

« La vitesse de propagation (de la propagande étrangère) s'est considérablement accrue. Il a fallu quasiment quatre ans au KGB pour diffuser globalement la rumeur selon laquelle le virus du sida était une création du Pentagone (la fausse nouvelle est plantée dans un journal indien en 1983 mais n'atteint la presse soviétique qu'en 1985 puis les médias occidentaux en 1987). Aujourd'hui les réseaux sociaux réduisent ce temps à quelques minutes ou quelques heures comme le montrent l'exemple des « Macron Leaks » . Il faut le déplorer : internet n'a pas de frontières et donc des puissances étrangères peuvent donc y infiltrer facilement des communautés et y répandre de fausses nouvelles ».

En parcourant cet ouvrage de plus de 200 pages on apprend que le monde entier est manipulé désormais plus subtilement que la grossière propagande de 1914 surtout par les réseaux sociaux et de nous égrener des banalités connues de tous : fake news, darknet, usines à Troll, wokisme sur passé colonial français, désinformation par les images , détournement et simplification, informations biaisées au niveau stratégique et géopolitique, haine des élites (surtout militaires), métissage culturel, crise de la communication politique, individu égocentré ou infosaturation. L'exemple le plus emblématique d'espionnage falsificateur dénoncé est « Macron lEAKS » avec coup de chapeau au patron du projet (voir plus bas).

On est mis en garde en premier lieu sur les manipulations terroristes effrayantes :

« le Geneva Centre for Security Police estimait que la campagne de Daech sur les médias sociaux lui avait permis d'attirer plus de 18.000 soldats étrangers, venus de plus de 90 pays. La propagande mise en place par Daech est multidimensionnelle, multisectorielle et ciblée. Elle est multidimensionnelle tout d'abord car elle s'appuie sur une vision du monde manichéenne simple et complotiste visant à expliquer l'ensemble de la vie sociale. Les contenus médiatiques comprennent ainsi des cours d'histoire (réécrivant les accords Sykes-Picot, la colonisation, l'intervention en Irak en 2003) ».

Ce rapport se veut très cultivé allant jusqu'à citer le célèbre Karl Popper qui naguère aurait si bien décrit le complotisme :

« Il existe une thèse que j'appellerai la thèse du complot, selon laquelle il suffirait, pour expliquer un phénomène social, de découvrir ceux qui ont intérêt à ce qu'il se produise. Elle part de l'idée que tout ce qui se passe dans une société, guerre, chômage, pénurie, pauvreté , etc., résulte directement des desseins d'individus ou de groupes puissants ».

Passons sur le constat que Popper était un anti-marxiste patenté, le rapport insiste lourdement sur le fait incontestable que les thèses conspirationnistes se nourrissent notamment des crises et des événements violents ». Cette dernière réflexion semble soudain plus intelligente que ce qui précède mais nos oreilles commencent à siffler lorsque le rapport commence à évoquer comme emblématiques les »Macron Leaks ».

Aussi quand suit l'info suivante :

« Par exemple, le 4 février 2017, un article de Sputnik présentait Macron comme un « agent des États-Unis » soutenu par « un lobby homosexuel très fortuné». Le Kremlin n’était pas cependant le seul joueur. D’autres attaques ont ainsi émané de la « légion étrangère » de trolls américains d’extrême droite de Marine Le Pen. Le dernier élément, et non des moindres, en a été la rumeur #MacronGate. Deux heures seulement avant le dernier débat télévisé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, soit le mercredi 3 mai 2017 à 19 heures, un internaute utilisant une adresse IP lettone a posté, sur le forum américain 4Chan, deux documents truqués suggérant que Macron détiendrait un compte offshore. In fine, la fuite n’a pas eu d’influence significative sur les électeurs français, en dépit des nombreux efforts des acteurs précédemment mention né. Pourquoi ? Le succès français résulte d’une combinaison de facteurs structurels, d’une dose de chance, et d’une bonne anticipation et réaction par l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, le gouvernement et la société civile, en particulier les médias traditionnels ». Ouf, et vive l'équipe macronesque !

Ensuite, réjouissons-nous :

« Ensuite, l’environnement médiatique français est plutôt robuste : il y a une forte tradition de journalisme sérieux (sic) La population consulte principalement les sources d’information conventionnelles, et les médias du type tabloïds et autres sites alternatifs sont beaucoup moins populaires qu’ils peuvent l’être aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Enfin, et sans tomber dans les caricatures nationales, le « cartésianisme » joue également un rôle : la rationalité, la pensée critique, et un certain scepticisme sain font partie de l’ADN français et sont encouragés, dès l’école primaire et durant toute la vie professionnelle (merci à notre éduque naze!).

Merci aussi aux régimes parlementeurs occidentaux :

« Les États-Unis et le Royaume-Uni ont entamé des enquêtes parlementaires particulièrement approfondies pour établir les responsabilités dans les ingérences dont ils ont été victimes. Le caractère public de ces enquêtes, très suivies par les médias, permet de sensibiliser la population, de l’informer de manière très précise (les connaissances accumulées sont impressionnantes) et sans doute d’avoir un effet dissuasif ».

L'Europe sait aussi se défendre contre les conspirations étrangères :

« Les conclusions du Conseil européen des 19-20 mars 2015 soulignaient ainsi « la nécessité de contrer les campagnes de désinformation menées par la Russie » et invitaient la haute représentante à élaborer un plan d’action sur la communication stratégique » (…) les journalistes étaient en première ligne (sic ! Termes militaires) contre les manipulations de l'information et la vérification des faits ».

La lutte contre les contenus terroristes relève naturellement de la censure de guerre ainsi que la personnalisation des  attaques:

« Il convient bien évidemment de distinguer ce qui relève de la lutte contre les contenus terroristes de la lutte contre les manipulations de l’information. Si, dans le cas de la lutte contre le terrorisme, le principe de liberté d’expression ne prime pas sur l’impératif de sécurité, les termes du débat sont moins clairs pour les manipulations de l’information ».

« La personnalisation des attaques n’est pas nouvelle, en témoigne l’utilisation par les services soviétiques puis russes de la méthode du kompromat, c’est-à-dire la compromission d’une cible qui est ainsi tenue et manipulée. Dans le domaine informationnel qui nous intéresse ici, cette tendance pourrait, dans les années à venir, prendre les formes suivantes. Des attaques personnalisées pourraient viser des militaires en opération, comme c’est déjà le cas en Ukraine : la version moderne du largage aérien de tracts est l’envoi de messages textuels par téléphone (SMS). Les sol dats ukrainiens reçoivent déjà des messages qui visent à altérer leur moral ou leur cohésion, leur signifiant par exemple qu’ils sont « encerclés et abandonnés ». Puis, quelques minutes plus tard, ce sont leurs familles qui reçoivent un message leur annonçant la mort de leur fils, leur frère ou leur père, tué par l’ennemi – ce qui suscite généralement des appels des familles vers les soldats, et permet par la concentration de signaux de détecter leur localisation pour ensuite les bombarder3 – faisant des SMS envoyés une sorte de prophétie autoréalisatrice ».

Vous l'avez compris le rapport ci-dessus a été commandité par le principal va-t-en guerre européen, le général Macron, au bien nommé Ministère des armées, connu pour son indépendance intellectuelle et son internationalisme. En toute neutralité, le plumitif de la propagande macronesque ne fait que cibler prioritairement la Russie.1

Cette campagne de déstabilisation venue de l’étranger qui se cache (aussi) derrière le mouvement du 10 septembre

Un site secondaire et brouillon, Atlantico, s'est inquiété pour la journée du 10 septembre, présentée comme un appel citoyen contre l’austérité, s'interrogeant déjà par son origine et sa nature. « Des acteurs politiques ne cherchent-ils pas à la récupérer, tandis que « certains experts » évoquent la possibilité d’influences extérieures, notamment russes, profitant d’un climat social tendu pour amplifier les colères ».

Le site de TF1, société à très hauts salaires aussi indépendante de l'Etat que l'armée, sonne aussi l'alarme :


Quand la Russie s’invite dans le débat français

« Selon l’enquête de TF1-LCI, très rapidement après l’apparition des premiers messages, des comptes suspects ont commencé à propulser l’appel vers un public plus large. Pas des comptes anonymes classiques, mais des profils typiques des campagnes d’influence pro-russes : Images de profils floues, historiques incohérents, diffusion massive de contenus politiques, relayés à des heures étranges. Ces comptes ont repris le slogan « Bloquons tout » .

Né sur les réseaux sociaux, le mouvement "Bloquons tout" a une origine nébuleuse.

    • Toutefois, selon les informations de TF1-LCI, ces appels à la mobilisation ont été très vite relayés et mis en avant par des réseaux russes.

    • En l'amplifiant, Moscou chercherait ainsi à déstabiliser la France.

Suivez la couverture complète

« Vladimir Poutine essaie-t-il de semer le chaos en France ? Selon les informations du service police-justice de TF1-LCI, des réseaux russes ont largement relayé les appels à la manifestation du mouvement "Bloquons tout". Ils ne seraient cependant pas à l'origine du mouvement. Celle-ci est nébuleuse. Le rendez-vous aurait été lancé sur les réseaux sociaux, par des mouvements plutôt d'extrême droite. Le compte TikTok "Les essentiels", connu pour être un relais de contenus complotistes, aurait été le premier à publier l'appel. C'est dans un second temps que Moscou se serait emparé du sujet pour le faire grossir et prospérer. De faux comptes liés à l'écosystème pro-russe l'auraient ainsi largement et rapidement relayé. "

"Si la France n'est pas directement en guerre vis-à-vis de la Fédération de Russie, nous sommes quand même en guerre informationnelle", rappelle Arthur Kenigsberg, fondateur d’Euro Creative et spécialiste de l’Europe centrale. Selon lui, les sondages et le propos des propagandistes qui le relaient sont destinés à "pénétrer dans nos débats publics" européens et "polariser les opinions publiques à la fois sur ce qu'il faut faire face à la Russie et ce qu'il faut faire en aide à l'Ukraine".2 


UNE AUTRE REUNION TRES PARTICULIERE LE 10 SEPTEMBRE

Un conseil de défense a été programmé le 10 septembre pour faire le point sur la stratégie française en matière de lutte contre les manipulations de l'information et les tentatives de déstabilisation venues de l'étranger. [...]

Le mouvement de colère du 10 septembre, présenté comme une émanation purement populaire, serait en réalité une manipulation russe de plus. Nos brillants experts militaires des plateaux TV l'affirment : l'origine est "signée" et "décelée" par les structures dédiées.3

Or, comme l'écrit celui-ci : « La recette est désormais connue : on sort un « expert » comme Michel Goya (ancien conseiller de Macron) pour agiter le spectre de la désinformation moscovite d’un air suffisant qui en dit long sur le mépris des élites pour le bon sens populaire. Aucune preuve, bien sûr, mais le doute est insidieusement semé : et si les Français étaient trop idiots pour penser par eux-mêmes ? Cette fable usée jusqu’à la corde permet surtout d’éviter soigneusement le débat de fond sur les raisons d’une colère si profonde qu’il faut immédiatement la disqualifier en l’attribuant à l’étranger »4.

Un classique rappellerait presque « le wagon plombé » contenant Lénine et ses camarades juifs que l'Etat allemand avait laisser transiter à travers l'Allemagne pour foutre le bordel en Russie, erreur cependant funeste puisqu'ayant contribué à la révolution mondiale. Ibid mai 68, commencé comme une émeute petite bourgeoise emmenée par pas mal de petits chefs étudiants juifs (futurs ministrables)5 à cause d'une violence policière désordonnée, mais qui finit par affirmer unev renaissance du prolétariat.

S'agit-il de cette bonne vieille opposition guerre ou révolution ?

Le général Macron se préparerait-il à une guerre civile plutôt qu'à son noble projet d'envoyer notre jeune chair à canon défendre l'Europe capitaliste contre les chars et les drones russes ?

Au cœur de la démarche, une volonté affichée de faire collectif  (ce que déteste le RN): créer des caisses de grève, organiser des assemblées de quartiers, soutenir ceux qui s'engagent dans des actions de désobéissance civile. Le mot d'ordre : "Boycotter, désobéir, oui - mais pas chacun dans son coin". Car selon certains de ses initiateurs interclassistes et populistes, "le mouvement ne tiendra que si on se soutient les uns les autres, concrètement, jour après jour." 

La comparaison avec les péquenots gilets jaunes de 2018 contraste pourtant : aucun souci pour la bagnole, aucun symbole fédérateur de classe ni revendications claires susceptibles d'unifier les colères. L'initiative reste encore cantonnée à la sphère numérique sans une force d'encadrement syndicale crédible et en tout cas dubitative au point de programmer tout de même par après une série de grèves ultra-corporatives pour éviter toute attaque contre l'Elysée 6.

On exagère une peur étatique en vue de ce 10 septembre anarchique. Snowden a révélé que les Etats n'avaient pas perdu la main avec la « révolution informatique».

Bien que se joignant aux choeurs des pompiers macronistes, Le Figaro, si attaché à défendre le criminel de guerre Netanyahou fournit d'intéressantes infos sur des connards qui veulent tout bloquer sans savoir où ça mène. Exemple l'assemblée de la Villette :

« Yen a marre ! Marre de quoi ? Des «fascistes» d’abord, mais aussi de «la guerre, lutte entre puissants», et puis des «mères solitaires, qui galèrent seules», de «l’écologie jamais prise en compte», sans oublier «Bruno Retailleau ».

LES ESSENTIELS DE LA PETITE BOURGEOISIE


Etre essentiel c'est être cadre, qu'on oit de gauche ou de droite. Les auteurs de ce magma de doléances, qui convoquent des revendications classées à la gauche radicale, se rencontrent ce soir pour la première fois. Mais ils échangent quotidiennement depuis des semaines des canaux de discussion virtuelles, dont l’objet, lapidaire, se résume à 
«Tout bloquer le 10 septembre» .

Mais bloquer quoi et pourquoi ? Qui sont ces Français sur les réseaux sociaux qui se préparent désormais à participer au 10 septembre ? Plutôt jeunes, diplômés, militants antifas et partisans de la violence : le profil sociologique du mouvement, soutenu par 64% des Français, tire la barre très à gauche, à l’antipode de ses origines plutôt marquées à droite, souligne une étude de la Fondation Jean Jaurès publiée ce lundi matin que le Figaro s’est procurée.


Le premier appel du 10 septembre semble effectivement avoir été lancé en mai par le groupe «Les Essentiels», classé à droite et souverainiste, sans qu’il ne soit beaucoup relayé. Il a été aussitôt relayé et amplifié par les cadres « essentiels » du gauchisme et du gauchisme syndical.

 Sur les quelque 1000 électeurs petits bourgeois interrogées, près de 69% déclarent ainsi avoir voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle de 2022. Et au total, plus de 80% semblent provenir de la gauche radicale.

Listes des revendications potentielles du mouvement du 10 septembre “Indignons-nous”», partagé sur le canal «Indignons-Nous - GENERAL» et ouvert aux contributions de ses 12.000 membres, pleuvent des doléances de type «expropriation des moyens de productions»«Dessaisir les politiques des choix d’attribution budgétaires et les remplacer par des comités citoyens»«abrogation des lois d’exception pour éviter la répression politique»...

Il faut désarmer la police municipale et exiger une formation aux questions antiracistes. «On est bien d’accord que vu que c’est la gauche qui a récupéré le truc, on dégage tous les racistes et les fachos républicains de notre mouvement ? Ils n’ont pas leur place ici !», s’est-il époumoné. En réponse, l’auditoire a entonné l’Internationale communiste. 

Sur les canaux Telegram, les internautes parlent pêle-mêle de «tout péter», de «marcher sur l’Élysée», bloquer les «lieux de pouvoir», les «portes de Paris», les banques, les rédactions de presse... 44% des participants interrogés par l’étude estiment qu’il est «normal que certaines personnes usent de la violence pour défendre leurs intérêts», soit deux fois plus que dans l’ensemble de la population. Le 10 septembre n’exclut pas la radicalité, sans qu’on ne sache vraiment quelle forme elle prendra.

Le moindre écart est surveillé, certains internautes alertent des risques de surveillance. «On m’a dit que la DGSI était sur le groupe, t’en fais partie ?», invective un membre du canal Telegram à un autre qui demande si des réunions «en vrai» ont déjà eu lieu. Le malheureux sera immédiatement supprimé du groupe.

Une rupture nette avec le mouvement des Gilets jaunes auquel il s’apparentait souvent à ses origines. Là où ces derniers avaient mobilisé de nombreux primo manifestants et citoyens plutôt précaires, éloignés de la classe politique, aux convictions très hétérogènes, «Bloquons Tout» recrute parmi les jeunes (beaucoup de 25-34 ans), surdiplômés et très politisés, compare l’étude. Et parmi eux, seuls 27% ont été eux-mêmes membre de la contestation populaire de 2019.

Ce qui en décourage plus d’un. «Ça devient n’importe quoi, personne ne sait où on va», souffle «Gil42», l’un des seuls membres du canal Telegram à avoir accepté de nous répondre. Il regrette le tournant qu’a pris le mouvement. «Moi j’étais gilet jaune en 2019. J’ai voulu participer parce que je ne voulais pas du budget de Bayrou. Mais les luttes anticapitalistes, antifascistes, féministes, écologiques, anticolonialistes, ça me parle moins. Je n’étais pas là pour ça.»


Conclusion, quelle que soit la tournure de cette jacquerie programmée, il y a une grande malchance qu'elle tourne à l'émeute de bobos floués par la crise, sans être suivie (heureusement) par la classe ouvrière, encore déboussolée, certes en colère contre les attaques du clown Bayrou, mais pas prête à suivre le carnaval insurrectionnaliste des champions (étudiants-nian-nian et syndicrates) des classes moyennes flouées par un système en déshérence et...populistes.


Incontestable enfin que Russie, USA et Chine sont ravis du bordel made in France et de tout ce qui peut affaiblir l'Europe, comme le petit Plenel et sa merde Médiapart payé par le camarilla algérienne pour ressortir les viols de l'armée française en période colonialiste, au moment où ces généraux gangsters refusent de récupérer leurs tarés et détiennent cruellement Boualem comme otage, en oubliant que Jeanne d'Arc a été cramée sous parapluie britannique. Mais ceci est une fake new !





NOTES


1LES MANIPULATIONS DE L'INFORMATION : Un défi pour nos démocraties

Lancement du rapport conjoint CAPS / IRSEM « LES MANIPULATIONS DE L'INFORMATION Un défi pour nos démocraties »

Lire aussi : Déstabilisation d’une démocratie : guide pratique à l’usage des tyrans – Charlie Hebdo

2Toute l'info de TF1 et LCI dans une seule application 

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La CIA semble aussi être de la partie :

« Très vite, l'appel a essaimé sur les réseaux sociaux, en particulier sur X - la plateforme d'Elon Musk où le collectif a ouvert le compte Bloquons Tout ! -, mais aussi TikTok et Facebook : des visuels circulent, des hashtags (#10septembre2025, #10septembre) gagnent en popularité, et l'idée d'un blocage national commence à faire son chemin. 

4« Certains observateurs et médias français affirment que le groupe est lié à des milieux d'extrême droite et conspirationnistes. Une visite sur la chaîne TikTok des Essentiels révèle que le collectif soutient la sortie de la France de l'Union européenne et s'oppose au soutien militaire de l'Ukraine, avec une vidéo relayant une déclaration du vice-président de la Douma d'État russe, qui affirme que l'implication française pourrait entraîner le pays dans une "troisième guerre mondiale ».

5cf. Les juifs d'extrême gauche en mai 68 de Yaïr Auron (Albin Michel 1998)

6Pour Thomas Vacheron, secrétaire confédéral CGT, interrogé par L'Humanité, "le seul endroit pertinent pour bloquer le pays, c'est l'entreprise, là où se créent les richesses. Et il ne peut y avoir de grève sans syndicat". 

mardi 26 août 2025

LE PROTOCOLE PETROLIER DES SAGES DE WASHINGTON (washing history)

 


ET 
LES ANTISEMITES TRUMP ET NETANYAHOU A L'OEUVRE


« C'est toi qui l'a dit, c'est toi qui l'es ».

(Dicton ou aphorisme enfantin)

« La guerre repose sur le mensonge ».

Sun Tzu (544 av. JC)

« Persuader exige en effet que la personne soit libre de se laisser persuader ».

Massimo Piattelli Palmarini1



  1. Une instrumentalisation de l'antisémitisme par l'impérialisme américain

  2. Les leviers psychologiques de la manipulation de masse

  3. La censure qui se moque de la théorie du complot

  4. Le protocole des sages de Washington ou l'approximation antisémite (anti ces mythes) ?

  5. Et si les Etats étaient les principaux terroristes ?

  6. Intermède pétroliers

  7. Le HAMAS du statut d'atout à celui de Lucifer

  8. Le 7 octobre nouveau Pearl Harbor ?

  9. La bizarre création de l'Etat hébreu



Une instrumentalisation de l'antisémitisme par l'impérialisme américain

Vieille histoire. La manipulation n’est pas l’apanage des régimes totalitaires, elle est la fille de la démocratie bourgeoise car ne pouvant contraindre brutalement elle doit d'avoir recours à la persuasion déguisée, clandestine, mensongère, sans craindre de « violer les masses ».

Même si Gustave Le Bon, avait défriché le terrain, la propagande moderne s'est développée surtout aux Etats Unis. Capitalisme arrogant, dominateur et impavide, le système américain a su mener depuis de début du XXème siècle des campagnes politiques de grandes envergures qui nécessitaient une parfaite maîtrise du comportement des Américains tant politique qu’industrielle, favorisant ainsi l’invention de la publicité scientifique, des sondages et des études de marché, et la création de centres de recherche dédiés à l’analyse des mobiles des électeurs et des consommateurs ou à l’élaboration de formes de communication persuasives.

C’est dans ce contexte que les « spin doctors » les « machiavel de la persuasion » ont pu sévir. Ils sont pétris d’ambition, d’imagination, d’intelligence, de cynisme.Un auteur a consacré une étude passionnante sur ces zigotos auprès desquels Goebbels apparaît comme un simple rigolo , du lobbyiste Ivy Lee, surnommé le « poison de l’opinion publique », jusqu’à Roger Ailes qui a mis Fox News au service de Donald Trump :

« Walt Disney a mis ses studios au service de la propagande américaine en 1941, suite à l’entrée en guerre des États-Unis. Le cinéma a ainsi été utilisé comme outil de persuasion et de propagande. Les dessins animés et l’humour exprimaient les sentiments patriotiques défendant le mode de vie américain, ils traduisaient une croisade antinazisme, anticommunisme, antifascisme. Les films de Walt Disney sont considérés comme des outils de « persuasion clandestine »2.

Aujourd'hui télévision et cinéma sont même dépassés. Steve Bannon a intégré le premier l’importance des forums internet et des réseaux sociaux numériques pour développer une nouvelle forme de persuasion, une propagande de réseau, une analyse prédictive des comportements. Il a créé Cambridge Analytica dans cet objectif. Bannon, « l’ingénieur du chaos », est qualifié par Time Magazine, en février 2017, de « grand manipulateur ». C’est lui qui encourageait Trump à multiplier les provocations verbales tout en intégrant à ses discours des éléments de langage issus des études de Cambridge Analytica comme l’expression « assécher les marais » destinée aux habitants d’États ruraux qui considèrent les élus de Washington comme déconnectés de leurs préoccupations et servant d’autres intérêts que ceux de leurs concitoyens. Soutien actif de Trump mais aussi partisan du Brexit, Roger Ailes met Fox News au service de Trump et devient l’artisan de sa victoire. Ce « prodige de la production télévisuelle » a également était l’artisan de la victoire de Nixon et avait fait élire George W. Bush.

Les leviers psychologiques de la manipulation de masse

Ivy Lee a mis en pratique la pensée du sociologue français Gustave Le Bon, La psychologie des foules (1895) et sa fameuse devise « qui connaît l’art d’impressionner l’imagination des foules connaît aussi l’art de gouverner ». Lee a eu alors l’idée d’inventer de nouveaux outils (les relations publiques modernes, la communication de crise, le lobbying industriel) pour épargner les industriels des risques que représentent pour eux les revendications des « foules démocratiques ». Il est l’inventeur de la propagande d’entreprise, le père du lobbying industriel, l’avocat du capitalisme triomphant.

La propagande de guerre se base sur les principes de la psychologie sociale pour influencer les attitudes et comportements collectifs. La manipulation des masses se réalise par l’exploitation des émotions : la peur, la haine et un patriotisme exacerbé. Les techniques de persuasion entrent en jeu, avec la répétition de messages simplifiés et l’utilisation de symboles puissants pour modeler l’opinion publique.

Au XXe siècle, les deux guerres mondiales ont mis en pratique pour la première fois de l'histoire humaine connue une manipulation des masses sans précédent, qui eurent pour dénominatifs : juifs bolcheviques, fascisme, antifascisme, stalinisme, polpotisme, maoïsme, jusqu'au désormais dominant et frauduleux antiracisme. Toutes ces dénominations ayant valeur de contrainte MORALE et pour fonction d'empêcher de penser la totalité des mystifications. Depuis la propagande de guerre si elle était restée omniprésente sous l'équilibre de la terreur, l'avait été mais un peu moins après l'effondrement de l'URSS, pour remonter aujourd'hui à un niveau aussi inquiétant que délirant.. Les techniques de propagande sont restées très psychologiques (merci à Freud), fixées sur les individus et pas sur le système capitaliste comme un tout,mais souvent elles finissent par être si grossières qu'elles ne sont même plus crédibles ; et qu'on débranche la télé et l'ordi.

Les médias certes sont parvenus à une expansion fulgurante au cours du XXème écroulé mais en transformant les techniques de propagande de guerre au niveau de la vente de lessive pour ménagères. Les conflits actuels, eux, apparaissent totalement irrationnels tout en étant très rationnels pour les objectifs capitalistes de tous les rivaux. La propagande est prioritaire pour l'intérieur mais aussi fragilisée par la crise économique et la misère croissante face désormais à des guerres multipliées et noyées sous un fatras idéologique  sans limites.

Cette propagande, modernisée, a contribué quasi scientifiquement à la fabrique du consentement par les bourgeoisies démocratoques modernes. La propagande, en temps de guerre comme en temps de paix, est un facteur banal qui ne modèle plus intégralement l’opinion publique. Les réseaux sociaux ont changé la donne, devenant de véritables champs de bataille médiatiques, sur-informant jusqu'à la nausée.. Ils amplifient la rapidité et la portée de la communication, permettant à une propagande apparemment bordélique, mais toujours maîtrisée et surveillée. L'essentiel des manipulations sur les réseaux sociaux est de générer confusion et irrationalisme, dénonciations hasardeuses, théories du complot fantaisistes pour mieux masquer complots réels et diverses machinations des services secrets (la fabrique des mensonges est même produites chez les victimes , consentantes ou pas, quand les protocoles de Sion avaient disposé d'une plume policière)..

La soit disant liberté totale de ces réseaux permet de dire n'importe quoi et n'importe quand, mais ils ne sont jamais un lieu décisionnel. On peut y réactiver un retour des martiens comme toutes les fabulations antisémites sur la création de l'Etat d'Israël. La théorie du complot juif mondial revient à la mode dans les plus misérables milieux politiques, et aussi dans les classes ouvrières justement indignées par le massacre actuel du peuple palestinien depuis déjà deux années. Par exemple on trouve une blogueuse qui nous affirme, sans crainte du ridicule, que Rothschild a financé les bolcheviques3. Mais la censure pure et simple est toujours active. Rothschild a cependant bien financé les bases de l'Etat hébreu, pas Lénine4.

LA CENSURE QUI SE MOQUE DE LA THEORIE DU COMPLOT

Des chercheurs reconnus pour leur expertise dans le conflit israélo-palestinien sont ainsi ignorés voire villipendés. L’ancien directeur de recherche au CNRS et spécialiste du monde arabe, François Burgat, a été traité d’"idiot utile du Hamas" par le journal Le Point. Pascal Boniface, président de l'Iris (Institut de relations internationales et stratégiques), n’est plus invité dans certaines émissions., sans oublier Rony Brauman, ex président de Médecins sans frontières. Leur tort est d’avoir un discours factuel sur la question et surtout de rappeler le contexte des événements du 7 octobre, l'occupation militaire de la Cisjordanie, le blocus de Gaza, l’absence de solution politique et le développement des colonies.

L'ignominie des souteneurs des crimes israéliens rend ridicules ses souteneurs bi-nationalistes mais surtout pour l'Etat hébreu tueur de milliers de civils, finit aussi par se retourner contre eux et ils n'ont comme seule ressource que de crier à l'antisémitisme à la manière de Poutine contre les nazis ukrainiens ou Hitler contre le complot judéo-bolchevique. Plus c'est gros, moins ça passe aux yeux de la classe ouvrière française, français et immigrés ! Les télévisions sont éteintes quand tout le monde a compris que Patrick Drahi l’homme d’affaires franco-israélien propriétaire de BFM, n’a jamais fait mystère de sa proximité avec le gouvernement israélien, ni de son attachement à la défense de l’État hébreu. Le magnat des télécoms possède également i24, chaîne d’information israélienne ouvertement pro-gouvernementale, dont les bureaux parisiens sont logés dans le même immeuble que BFM.

Symbole de ce mélange des genres, le casJulien Bahloul est symptomatique de cette difficulté. Ce blaireau habitué des plateaux a été un des premiers à intervenir sur la chaîne après l’attaque du Hamas, le 7 octobre. BFM TV le présente alors comme un simple « Franco-israélien vivant à Tel-Aviv », puis comme un « spécialiste de la société israélienne ». Des qualificatifs qui ont interloqué la rédaction. En effet, Julien Bahloul n’est pas un simple citoyen vivant au sein de l'État hébreu : community manager de l’armée israélienne de 2012 à 2013 et attaché de presse, Bahloul a surtout officié en tant que porte-parole français (réserviste) de Tsahal, de 2018 à 2022. Entre ces deux périodes, il a exercé comme journaliste sur i245. Comme journaliste indépendant il n'y a pas pire.

Des milliardaires qui se sont offerts des médias ne cachent pas leurs positions pro-israéliennes; le groupe Vincent Bolloré, en tête avec sa petite chaîne info-intox CNews qui se veut la version française de la très à droite chaîne américaine Fox News. Patrick Drahi et Robert Dreyfuss ont, eux, fait de BFM TV, le fer-de-lance d’une information pro-israélienne, sans concession ou presque, et sont des soutiens fervents d’Israël. La cession de la chaîne à l’armateur Rodolphe Saadé, proche d’Emmanuel Macron, en mars dernier ne changera pas forcément le traitement de l’information du média. LE FIGARO n'est pas en reste et supprime toutes les dénonciations du criminel de guerre Netanyahou.

L’avocate franco-israélienne (ah laverteuse et ubique double nationalité!), Nili Kupfer-Naouri, qui a organisé le blocage des camions d’aide humanitaire, a pu affirmer en direct sur plusieurs antennes que tous les Gazaouis étaient membres du Hamas, même les enfants, sans qu’un sourcil de journaliste ne se lève6. Les rédactions françaises sont aux mains de personnes qui professent le mantra de la shoah. Toute attaque contre l'Etat bourgeois d'Israël est dénoncée comme un retour de l’anti-sémitisme lequel en Europe, comme tout le monde l'ignore, a mené à la ”solution finale” organisée par l’Allemagne nazie.

Aussi perverse que la défense nationaliste d'Israël est la pose du Rassemblement national, attribuant à Israël le statut de défenseur des valeurs occidentales face à une population musulmane, forcément “violente et anti-européenne”. Ce qui vient conforter le racisme anti-arabe de cette queue de l'extrême droite traditionnelle. Cette position en soutien aux exactions et crimes de l'armée colonisatrice se retourne de fait contre la mère Le Pen et ses affidés. Tout parti bourgeois est prêt à tous les mensonges pour parvenir au pouvoir. On peut sans mal conclure que ce parti de merde, intégrant l'idée que les juifs sont une partie décisive pour l'accès au pouvoir, sont persuadés d'y trouver un point d'appui alors que cette pirouette vient confirmer leur arrière-fond antisémite invariable. Le Rassemblement national, tout en gardant son fonds de commerce à usage interne, cherche à faire oublier son histoire antisémite par ce soutien inconditionnel et puant au militarisme sadique de Benyamin Nétanyahou,


    Le protocole des sages de Washington ou l'approximation antisémite (anti ces mythes) ?

Toute cette mélasse informationnelle est faite pour ranimer, tout en menaçant de punition, les vieux démons antisémites dans la population : les juifs et l'argent, les juifs contrôlent les gouvernements et les médias, les journalistes juifs soutiennent, yeux fermés, les exactions de tsahal, etc., La tentation antisémite a fait clairement sa réapparition à la suite de l'enchaînement cruel des événements à Gaza. Pendant plusieurs mois, malgré une lourde dénonciation de LFI accusée de faire le jeu Hamas, une majorité de la population française a fini par vomir le meurtre massif des populations civiles à Gaza et une honteuse famine perpétrée au vu du monde entier par une sainte armée de la « civilisation démocratique »7.

Ce dégoût vient d'être accentué par les déclarations abjectes de l'assassin Netanyahou et du lâche ambassadeur américain. Banalité du mal, des juifs peuvent se comporter comme des nazis et réduire la shoah à un éîsode historique dépassé et pas du tout rhédibitoire face à n'importe quel peuple honni. C'est en même temps la fin d'un Etat hébreu protecteur des juifs et de sa prétention à désigner l'horreur absolue.

Au point que, tournant le dos de ses propres médias collabos de l'Etat israélien sanguinaire, le président français a répondu comme il se doit à l'instrumentalisation de l'antisémitisme pour justifier un génocide d'une population qui gêne pour accéder au pétrole en Méditerranée. Abject fût le mot juste. Un même type de protestation légitime est venu de la gauche avec en particulier Ségolène Royal. Dans la dénonciation des crimes de la bourgeoisie israélienne, de Macron aux mélenchonistes, tout le monde se gargarise en vain en faveur de l'apparition impossible et de plus en plus incongrue d'un Etat confettis palestinien ; non aucune solution de ce type n'est plus possible sauf à limiter les atrocités de 'Etat colonialiste hébreu.

Dans sa diatribe ridicule, le péteux diplomate de Trump a osé faire l'amalgame : «Aujourd’hui, ce n’est plus possible de tergiverser : l’antisionisme, c’est l’antisémitisme, point». Totalement faux (et woke) C'est le sionisme au pouvoir qui est devenu nationaliste et barbare pas l'antisionisme qui est devenu antisémite.

Quand le péteux diplomate du clan familial Trump (il n'a pas osé se présenter à sa convocation) radote le mantra de la shoah, en léchant le cul de Trump et Netanyahou que  «presque la moitié de jeunes Français disent ne jamais avoir entendu parler de la Shoah»«La persistance d’une telle ignorance nous pousse donc à nous interroger sur le programme scolaire dans les écoles de l’Hexagone», L'approximation factuelle est non seulement fausse mais lourdingue et dingue, et sur ce point je deviens « anti ces mythes » : n'y a-t-il que la shoah pour ne jamais oublier les meurtres de masse dans l'histoire de l'humanité  et surtout dans sa phase capitaliste? Et les indiens d'Amérique massacrés par le même type de cow-boys actuellement au pouvoir  avec casquette marquée « débile Trump »? Et les dizaines de milliers de civils japonais irradiés et cramés par la démocratique bombe nucléaire des même cow-boys ? Et le massacre des arméniens par les turcs ? Et tant d'autres millions assassinés par les Staline et Mao ? Ne serait-ce pas un petit peu encourager l'antisémitisme populaire que de n'enseigner que sur un seul massacre ?

L'assimilation de l'antisionisme à l'antisémitisme est une honte, et l'historien Dominique Vidal en restitue l'histoire :

«  L'antisémitisme, c'est le racisme contre les juifs. Il y a des racines non négligeables en France historiquement, puisque c'est ce qui a motivé en réalité l'affaire Dreyfus. L'antisionisme, c'est le refus ou la critique de l'idée qu'a eu Theodor Herzl en 1896 de militer pour la création d'un État juif en Palestine. Quand on regarde l'histoire, jusqu'en 1939, l'immense majorité des antisionistes sont des juifs. En fait, l'antisionisme est un mouvement juif opposé au sionisme. Il y a plusieurs raisons à cela. La plus importante, c'est l'idée que le judaïsme est d'abord une religion et qu'une religion, ça n'est pas une nation, ça n'est pas un peuple. Pour les ultra-orthodoxes, il ne peut pas y avoir d'État juif avant que le Messie ne soit arrivé. (…) « L'antisionisme est d'abord un mouvement juif et il est, dans sa formulation la plus rude, développé jusqu'à la Seconde Guerre mondiale mais pas après. C'est dangereux de mettre un signe égal entre les deux, dans le sens où il n'y a pas en France, dans le droit français, de délit d'opinion. Ça n'existe pas. Condamner l'antisionisme, c'est créer une violation du droit constitutionnel français. Ou alors on condamne aussi l'anti-communisme ou l'anti-gaullisme. Tout ça n'a pas de sens »8.

ET SI LES ETATS ETAIENT LES PRINCIPAUX TERRORISTES ?

L'attribut du qualificatif terroriste au seul Hamas est une forfanterie de guerre classique, où l'ennemi de chacun est l'ennemi de tous et l'ennemi de tous est l'ennemi de chacun. Les terroristes pour Hitler étaient les résistants. Pour Poutine l'Ukraine est non seulement nazie mais peuplée de terroristes. Mais il est interdit de qualifier l'armada militaire de la bourgeoisie israélienne de terroriste, ni même, ce qui serait plus conforme, d'officier au déchaînement de la terreur militaire.

L'attribut du qualificatif terroriste au seul Hamas est une forfanterie de guerre classique, où l'ennemi de chacun est l'ennemi de tous et l'ennemi de tous est l'ennemi de chacun. Les terroristes pour Hitler étaient les résistants. Pour Poutine l'Ukraine est non seulement nazie mais peuplée de terroristes. Mais il est interdit de qualifier l'armada militaire de la bourgeoisie israélienne de terroriste, ni même, ce qui serait plus conforme, d'officier au déchaînement de la terreur militaire.

INTERMEDE PETROLIER

Le Liban, qui cherche à intégrer la liste des pays producteurs de gaz en Méditerranée orientale, se heurte, depuis une décennie, à la complexité de la délimitation de sa zone économique exclusive (ZEE) avec les pays voisins, dont Israël. Dans ce cadre, Beyrouth a essayé de préserver ses intérêts économiques à travers plusieurs tours de négociations. Ce pays, qui souffre d’une grave crise économique, cherche à trouver une issue par le biais des richesses naturelles. Cependant, ce dossier stratégique se heurte à la complexité du système politique libanais, aux enjeux régionaux, notamment à la tension israélo-iranienne, et, enfin, à un adversaire dont la puissance militaire dépasse, dans une large mesure, la sienne. Aujourd’hui, la guerre en Ukraine provoque une hausse des prix du gaz et du pétrole, et l’Europe, visant à réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie, doit redéfinir sa stratégie énergétique.

Entre 2012 et 2020, trois événements importants ont eu lieu. Le premier est l’obtention, par Washington, d’un engagement du Liban comme d’Israël à ne pas lancer des travaux de prospection dans la zone disputée avant que la délimitation ne soit réglée. Le deuxième était la constitution, en 2014, par l’armée libanaise d’une unité hydrographique dont elle ne disposait pas lorsque le Liban a déposé une première fois ses coordonnées à l’ONU en 201. Ainsi, une nouvelle étude menée par l’armée libanaise en 2018 avait démontré que le Liban avait droit à plus d’espace

. Le troisième événement avait été l’obtention, en 2018, par un consortium composé des compagnies française Total, italienne Eni et russe Novatek, d’une concession pour l’exploration des blocs maritimes libanais 4 et 99.

Quant au Hezbollah, le mouvement politico-militaire chiite, il était incontestablement un acteur incontournable dans ce dossier. Depuis 2020, il n’intervenait pas directement dans les négociations mais laisse la gestion du dossier à son allié du parti Amal et président du Parlement Nabih Berri. Une escalade verbale avait eu lieu entre le Parti de Dieu et l’État hébreu durant laquelle le premier a menacé d’attaquer la plateforme de gaz israélienne, tandis que le second menaçait le Liban de « bombardements sans précédent ». Pourtant, le Hezbollah ne semblait pas s’opposer à la position libanaise. Il « comprend l’importance des hydrocarbures pour l’économie du pays [… ».

Un autre scénario peu probable mais toujours possible était celui d’un conflit armé entre les deux pays. En effet, avant l’arrivée du médiateur américain Hochstein, les tensions s’étaient accrues entre le Hezbollah et Israël. « Lorsque l’État libanais dira que les Israéliens agressent nos eaux et notre pétrole, nous serons prêts à faire notre part en matière de pression, de dissuasion et d’utilisation des moyens appropriés, y compris la force », avait noté Naïm Kassem, secrétaire général adjoint du Hezbollah. D’autre part, l'Etat hébreu, faisant allusion aux installations du Hezbollah, avait menacé de « détruire toutes les infrastructures et il ne restera aucune pierre » Le Premier ministre libanais avait, quant à lui, indiqué qu’Israël risquait de « créer des tensions dont personne ne peut prévoir les répercussions » Le 2 juillet, l’armée israélienne avait abattu trois drones lancés par le Hezbollah dans une mission de reconnaissance près de la zone contestée. Toutefois, la bourgeoisie libanaise ne voulait ni s’aliéner les Américains, ni entrer en conflit avec Israël, raison pour laquelle ils ne voulaient pas fixer de date limite aux négociations ; après le rasage de Gaza les libanais sont désormais hors-jeu pour partager la manne pétrolière et gazière en Méditerranée.

Le HAMAS du statut d'atout à celui de Lucifer

 Les magouilles stratégiques d'Israël, notamment sous la direction de Netanyahou, ont favorisé l'ascension du Hamas, qu'il percevait comme un instrument pour affaiblir ses rivaux palestiniens The times of Israël écrit : « Pendant des années, les différents gouvernements dirigés par Benjamin Netanyahu ont adopté une approche qui divisait le pouvoir entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie, en mettant à genoux le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, tout en prenant des mesures qui renforçaient le groupe terroriste palestinien du Hamas.

L’idée était d’empêcher Abbas – ou tout autre membre du gouvernement de l’AP en Cisjordanie – de progresser vers la création d’un État palestinien.

Ainsi, dans le cadre de cette tentative d’affaiblir Abbas, le Hamas est passé du statut de simple groupe terroriste à celui d’organisation avec laquelle Israël menait des négociations indirectes par l’intermédiaire de l’Égypte, et qui était autorisée à recevoir des injections de fonds de l’étranger.

Le Hamas avait également été inclus dans les discussions sur l’augmentation du nombre de permis de travail accordés par Israël aux travailleurs gazaouis, ce qui a permis à l’argent de continuer à circuler dans la Bande de Gaza, et donc de nourrir les familles et d’acheter des produits de première nécessité.

Pendant des années, les différents gouvernements dirigés par Benjamin Netanyahu ont adopté une approche qui divisait le pouvoir entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie, en mettant à genoux le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, tout en prenant des mesures qui renforçaient le groupe terroriste palestinien du Hamas.

L’idée était d’empêcher Abbas – ou tout autre membre du gouvernement de l’AP en Cisjordanie – de progresser vers la création d’un État palestinien.Soutenu par cette politique, le Hamas n’a cessé de se renforcer jusqu’à samedi 7 octobre le « Pearl Harbor » d’Israël, le jour le plus sanglant de son Histoire10, lorsque des terroristes ont franchi la frontière, massacré des centaines d’Israéliens et en ont enlevé un nombre inconnu, sous des salves de milliers de roquettes tirées sur des villes du sud et du centre du pays

Ainsi, dans le cadre de cette tentative d’affaiblir Abbas, le Hamas est passé du statut de simple groupe terroriste à celui d’organisation avec laquelle Israël menait des négociations indirectes par l’intermédiaire de l’Égypte, et qui était autorisée à recevoir des injections de fonds de l’étranger.

Une autre source dite indépendante israélienne avait noté : « La politique controversée de Netanyahou consistant à autoriser l’entrée de fonds qataris dans la bande de Gaza, dans le but de prévenir la violence, a finalement renforcé le Hamas et contribué aux attentats du 7 octobre. Les politiques complexes et parfois erronées d’Israël à l’égard du Hamas ne signifient pas que la clique facho au sommet de l'Etat hébreu a créé de toutes pièces le groupe. Ni n'élimine le fait qu'ils s'en sont servi pour finalement écraser tout avenir pour les gazaouis.

 Jusqu'à récemment, Israël autorisait ainsi le Qatar à faire entrer de l'argent liquide à Gaza, officiellement pour des raisons humanitaires (salaires, aide aux familles pauvres, etc.). Cependant, une partie de cet argent a pu potentiellement être détourné par le Hamas pour maintenir son autorité. Si Doha a acheminé des fonds régulièrement pour l'administration de Gaza, sous contrôle du Hamas, c'était de toute façon en total accord avec Israël, qui l'y avait autorisé, considérant dans la balance que ce serait mieux ainsi que de risquer un potentiel chaos dangereux pour la sécurité de l'Etat hébreu.

LE 7 OCTOBBRE NOUVEAU PEARL HARBOR ?

LA TRIBUNE écrit lucidement mais en atténuant les crimes de Netanyahou qualifiés d'« erreurs » :

« Depuis 2007, en imposant un blocus strict qui a asphyxié l'économie de Gaza, Israël a clairement à l'époque renforcé la popularité du Hamas parmi les Gazaouis, qui voyaient alors le groupe comme une force résistante face à Israël, malgré des conditions de vie très dures. C'est ainsi que le Hamas, en tant que groupe armé, pouvait se présenter petit à petit comme une alternative radicale mais crédible au Fatah corrompu et impuissant. Bien aidé d'ailleurs par les échecs répétés de l'Autorité Palestinienne dans ses négociations avec Israël et l'occupation prolongée de la Cisjordanie, l'organisation islamiste a pu récupérer le soutien d'une partie des Palestiniens de Gaza. Jusqu'au 7 octobre 2023, où les deux camps ont payé le lourd tribut des erreurs de responsables politiques, plus apprentis sorciers que les véritables leaders nationaux. La montée de colère des Israéliens contre Netanyahou, c'est un peu de cela aussi : pas que la gestion de la guerre présente, mais bien aussi des erreurs passées ».

Un député de la gauche israélienne, Lapid a déclaré que Benjamin Netanyahu savait depuis des mois que se profilait « un 7 octobre ». Selon ce chef de l'opposition parlementaire, ce massacre aurait pu être évité, mais le Premier ministre n'aurait pas pris la mesure du danger lorsqu'il a été informé des risques ; le bureau de Netanyahu a réfute sans convaincre même les parents des otages.

Lapid, lapidaire... a prétendu qu’il était déterminé à « démystifier l’affirmation » selon laquelle l’échelon politique n’avait pas été informé du fait que le Hamas n’était plus dissuadé d’attaquer Israël ; bien que photographié quelques jours plus tard serrant la main à Netanyahou. Il avait affirmé qu’il avait été mis au courant, tout comme le Premier ministre. Tout en soulignant que « le 7 octobre, il n’y a pas eu d’avertissement tactique et concret concernant le franchissement de la clôture », il a ajouté qu’il y avait eu « des avertissements stratégiques répétés concernant une éruption de violence et la perte de la capacité de dissuasion ».

LA BIZARRE CREATION DE L'ETAT HEBREU11


« Le nationalisme juif est apparu au milieu des années 1840 non pas dans les communautés d’Europe de l’Ouest où l’idée de nation juive avait quasiment disparu, mais parmi les juifs d’Europe centrale et orientale sous l’influence conjuguée de la Haskala». Michel Abitbol« Le juif émancipé se conduit le plus souvent comme un parvenu , il oublie l'aïeul misérable dont il est issu. Alors que chacun s'ingénie à se chercher des ancêtres, il veut oublier qu'il en a eu un ». Bernard Lazare


Le sionisme émerge à la fin du 19e siècle, dans un contexte d’antisémitisme virulent en Europe. Les pogroms en Russie tsariste (1881-1884) qui tuent des milliers de Juifs, et l’affaire Dreyfus en France (1894), où un officier juif est injustement condamné, révèlent l’insécurité des communautés juives. Theodor Herzl, journaliste austro-hongrois, fonde le mouvement sioniste moderne lors du premier Congrès sioniste de Bâle, en 1897. Son ouvrage Der Judenstaat (1896) appelle à la création d’un État juif, vu comme un refuge face aux persécutions. Si la Palestine, liée à l’histoire biblique juive, est privilégiée, d’autres options, comme l’Ouganda, sont brièvement envisagées.

C'est donc Herzl qui a inventé ce concept aussi naïvement messianique que suggestif d'«Etat juif», utopie d'un Etat idéal porteur de progrès, de bien-être et de bonheur pour ses habitants arabes – dont la présence n'avait pu lui échapper lors de son voyage en Palestine. Un Etat qui deviendrait un refuge certain pour les juifs du monde entier. Lequel Etat est devenu un système génocidaire et encore plus dangereux pour les juifs du monde entier.

Pour justifier leur antisémitisme toutes les cliques et les imbéciles d'extrême droite citent les remerciements de Ben Gourion à Rothschild :

Pensez, c'est le principal fondateur de l'Etat d'Israel, Ben gourion qui remercie un autre juif milliardaire:

« Le baron de Rothschild puisait à la même source d'inspiration que leurs pionniers: l'idéal historique du Peuple. Et tel est le miracle de nos jours merveilleux qu'un Juif français, roi de la finance mondiale, issu' d'un judaïsme assimilé et pour ainsi dire définitivement effacé, n'ayant souffert dans sa vie privée ni d'antisémitisme ni de discrimination raciale et qui tout au contraire avait hérité de ses aïeux une position dominante, marquante et exceptionnelle par la fortune et les honneurs, tant dans sa patrie, la France, qu'en Europe, ait été touché par la grâce de l'entreprise de rédemption de son peuple et qu'il lui ait consacré sa personne et ses biens. Il débuta modestement mais aboutit à de grandes choses. Du soutien aux rares et jeunes colonies, il en vint à en fonder de nouvelles et à acheter des terres dans toutes les régions du pays, à l'ouest et à l'est du Jourdain, suivant un plan politique, stratégique à longue portée et à une échelle nationale, sans se laisser rebuter par les difficultés ni arrêter par les obstacles. Et dès le début de son entreprise, Edmond de Rothschild en saisit parfaitement le but suprême ».Un remerciement en quelque sorte justifié mais loin de la complexité de la situation géopolitique et impérialiste de l'époque.

Le conflit israélo-arabe n'est pas né avec la création de l'Etat d'Israël, ou la Déclaration de Balfour, mais avec l'apparition des deux nationalismes arabe et juif. L'idée de la Nation, exportée par la France révolutionnaire de 1789 mais caduque à l'ère des impérialismes dominant du siècle dernier, ne suffit pas à expliquer l'opposition entre les deux communautés nationales. Le poids propre du phénomène religieux n'offre pas plus plus cette autre explication : l'antagonisme entre deux civilisations, l'opposition entre l'orient et l'Occident.

L'enjeu après 1945 n'est pas de protéger les juifs (les américains n'avaient rien fait pour cela pendant quatre années) mais de baiser l'Angleterre pour contrôler les champs pétroliers. Pour les Anglais qui étaient sur le point de perdre la guerre, il était important de prendre du recul et de penser sur le long terme12. Le Proche-Orient est une terre de pétrole et la position optimale de la Palestine, surplombant le canal de Suez qui permet de relier les Indes à l’Angleterre, en fait une base stratégique que la bourgeoisie britannique ne voulait pas abandonner13. Le massacre actuel aujourd'hui à Gaza est donc en continuité avec cette guerre de rapine pétrolière mais reste masquée par cette histoire d'impossible cohabitation entre arabes et juifs, sans oublier la boucherie ignoble du Hamas le 7 octobre. Mettre tous les juifs, israéliens ou pas dans le même sac que les colons fachos qui soutiennent Netanyahou relève de la pire stupidité politique. Le passé nous rappelle que les grands esprits, comme certaines minorités politiques maximalistes depuis le premier PC palestinien jusqu'à la Gauche Communiste de France ont combattu cette hérésie d'Etat juif.14

Shlomo Sand15 évoque dans son célèbre ouvrage les noms des philosophes Martin Buber et Hannah Arendt, qui se sont tous deux opposés au plan de partage de 1947 et aux affrontements qui en résulteraient. Sand évoque Léon Magnes, ce rabbin réformateur américain né en 1877 en Californie, qui s’installe à Jérusalem en 1922 avant de devenir le premier chancelier de l’Université hébraïque de Jérusalem. Dirigeant académique hors pair guidé par les principes des droits de l’homme et des pères fondateurs du libéralisme américain, Leon Magnes est acquis à l’idée binationale et très critique des modes de colonisation et d’appropriation des terres par la communauté juive. En 1942, avec Martin Buber, il fonde le groupe Ihoud (Union) qui lutte contre un nationalisme juif « tristement chauvin, d’esprit étroit et terroriste » .



NOTES


1Massimo Piattelli Palmarini, qui ressemblait plus jeune au regretté Guy Sabatier, est Professeur des Sciences Cognitives à l'Université de l'Arizona depuis 1999.Il est fondateur et directeur du Département des Sciences Cognitives à Istituto San Raffaele de Milan de 1994 à 1999. Biophysicien de formation, il obtient son doctorat à l’Université de Rome en 1968, il s’est passionné pour l’histoire et la philosophie des sciences et les rapports entre le cerveau et l’entendement.

3Après 1918 les Protocoles des Sages de Sion, texte policier, placent la manipulation juive comme cause de la guerre mondiale ainsi qu'un financement occulte des bolcheviques (juifs) ; pour ces tenants du « complot mondial youpin » il y a coïncidence entre la Déclaration Balfour (lettre du Premier ministre anglais à Rothschild préliminaire à la création d'un Etat juif) le 2 novembre 1917 et la révolution d'Octobre du 7 novembre 1917. Travestissement imbécile puisque les bolcheviques dénoncèrent cette déclaration.

4Si l'Etat d'Israël a néanmoins vu le jour, c'est moins sous l'influence visionnaire de Herzl que grâce aux achats de territoires palestiniens effectués par le baron de Rothschild et d'autres défenseurs de la cause. Loin d'avoir eu pour seul but de matérialiser un rêve colonisateur, sa création est devenue historiquement indispensable à la suite de l'Holocauste. Là réside indubitablement le motif essentiel qui empêche et enlève le droit de considérer Eretz Israel comme ce qu'il est réellement, à savoir un Etat juif colonialiste et ce depuis le 14 mai 1948, date de sa fondation, sinon avant.


6Ordures de cette propagande nationaliste et raciste qui répète depuis des décennies que les arabes palestiniens n'étaient capables que d'élever des troupeaux de chèvres, alors que les juifs ont apporté la modernité...avec les capitaux américains !

7Soutien de plus en plus puant de la mère Le Pen :  La famine qui sévit dans l’enclave palestinienne, la faim utilisée comme « arme de guerre » selon Médecins du Monde ? « Qu’il y ait des difficultés humanitaires dans une guerre, ça n’étonne personne », minimise-t-elle. Insistant, au mépris des preuves dont disposent les ONG sur place : « Israël ne refuse pas de livrer de l’alimentation et des biens de première nécessité à Gaza, il ne veut simplement pas que ce soit le Hamas qui les distribue ». Cette position a été applaudie par l'ordure Meyer Habib, ancien député de la 8e circonscription des Français de l’étranger, qui comprend Israël. « Son discours est irréprochable, à la différence de celui d’Emmanuel Macron et de ses amis »,

10Comparaison judicieuse puisque le désastre de Pearl Harbor avait été anticipé et laissé faire par l'Etat américain pour justifier l'entrée en guerre des Etats Unis en Europe.

12En 1917, la Première Guerre mondiale fait rage. Elle coûte cher et les Alliés s’enlisent. Les Britanniques cherchent à obtenir le soutien des banques juives d’Angleterre et des États-Unis pour mobiliser des fonds le plus rapidement possible. Ils décident donc d’accorder aux sionistes ce qu’ils réclament depuis la fin du 19e siècle : leur retour sur la terre de leurs ancêtres. (RFI)

14Je me flatte d'avoir connu et milité vingt ans auprès de Marc Chirik, Très jeune il avait été membre du Parti communiste palestinien, fondé en 1919 sous l’appellation de Parti ouvrier socialiste hébreu, qui devient le PCP et adhère à l’Internationale communiste (IC) en 1922. Fidèle aux orientations de l’IC, le PCP a toujours récusé le sionisme, considéré comme un mouvement colonialiste illégitime, appelant à l’indépendance d’un état démocratique à majorité arabe en Palestine, dans lequel les Juifs seraient des citoyens à égalité de droits. Rectitude d'une longue vie politique cohérente, iMarc avait transmis et prolongé ce combat avec la GCF et le CCI.

cf. CHIRIK Mordkhal, ou CHIRIK Marc, dit MARC ; MARCO ; JUAN M. – Maitron

15L'historien israélien Shlomo Sand est l'auteur du remarquable Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2008), 


SOURCES :


Sur le soubassement économique impérialiste du massacre à Gaza :

Irrationalité du capitalisme ? Cette mauvaise blague article sur ce blog

Les enjeux gaziers en Méditerranée orientale : le cas du conflit israélo-libanais :: Note de la FRS :: Fondation pour la Recherche Stratégique :: FRS


Le nationalisme juif par Bernard Lazare 1898

Nationalisme juif wikipedia assez complet et nuancé

L'historien israélien Shlomo Sand, auteur du remarqué Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2008), 

Antisémitisme, antisionisme… Quelles définitions derrière ces mots ? Les réponses d'un historien

À BFM, la rédaction sonne l'alarme contre une couverture pro-israélienne - Blast le souffle de l’info

Une ligne éditoriale jugée pro-israélienne par les auditeurs – La Médiatrice

Reconnaissance de l’Etat de Palestine : pourquoi Le Pen et Bardella reprennent inlassablement les éléments de langage de l’extrême droite israélienne – Libération

Le nationalisme juif arrogant et un philosémitisme complice 2023

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-nationalisme-juif-arrogant-et-251394

Une ligne éditoriale jugée pro-israélienne par les auditeurs – La Médiatrice

La création de l'État d'Israël : histoire, débats et enjeux humains. Un peu d'humanisme... | FranceSoir *





Est-il possible que l’on puisse invoquer le hasard pour expliquer que précisément les forces réactionnaires de toute l’Europe, et surtout de Russie, s’insurgent contre l’assimilation des Juifs et s’efforcent de perpétuer leur particularisme ? »

Lénine 1903

« Il y a un risque d'escalade, d'une surenchère, d'une concurrence des mémoires. Celle-ci pourrait bientôt provoquer, dans le monde des banlieues, la revendication d'une adoption des victimes d'Israël en Palestine. Régis Debray (2008)