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Une nouvelle (ultime ?) crise interne dans le CCI !
Appel au Camp prolétarien et aux militants du CCI
(28 avril 2014)
Le CCI vit à nouveau - selon des documents internes récents
- une nouvelle crise interne (ouverte[1])
"plus grave" que celle de 2001, au point qu' "au SI
Elargi (14/9/2013), nous sommes arrivés à nous poser la question est-ce
que le CCI peut disparaître ? " (extrait d'un bulletin interne). Aussitôt,
selon une mécanique rodée et mise en place lors de la précédente crise de 2001,
Commission d'enquête spéciale, Jury d'honneur, Conférence Extraordinaire, réunions
élargies et exceptionnelles, confrontations entre militants, séances
d'auto-critiques, ont été appelés à la rescousse ! Les énergies militantes
gaspillées en introspections psychologiques et auto-critiques couvrent des
dizaines de pages de bulletins alors même que les sections de cette
organisation diminuent la fréquence de leurs publications - lorsqu'elles ne
l'arrêtent pas tout simplement - ou encore décident de ne plus tenir de réunions
publiques et d'assurer l'intervention dans la rue et les luttes.
S'il ne s'agissait pas d'une entreprise délibérée de
destruction d'une organisation devenue une véritable secte et qui s'attaque sur
tous les plans à la Gauche communiste, s'il n'y avait pas nécessité d'essayer
d'aider les quelques militants encore sincères et qui vont se perdre
définitivement dans le désastre et à qui il faut tendre la main, qu'il faut
essayer d'aider à se sortir du terrible piège qu'on leur tend encore une fois,
nous ne serions pas intervenus publiquement sur cette affaire non encore
révélée par l'organisation en crise. Mais là, il y a urgence !
Toujours et encore le même combat entre la bourgeoisie et le prolétariat
A l'origine et facteur premier de cette nouvelle crise
destructrice, on trouve encore une fois des questionnements sur des
comportements (plus que douteux, comment ne pas voir l'intervention de la
bourgeoisie ?) de la militante Avril-Louise, aujourd'hui Morgane, et de ses
proches. Selon le principal critique, avant qu'il ne se dédie et capitule
devant la commission d'enquête, "il faut en effet savoir que ces
problèmes [tous ces comportements destructeurs de Morgane) ne sont pas
spécifiques à la période immédiate mais sont présents, sous la forme qu'on leur
connaît actuellement, au moins depuis la fin du combat contre le dernier clan.
On peut même dire qu'ils se manifestaient déjà auparavant, sous une forme assez
voisine"[2].
La réponse de l'intéressée et de ses partisans ? Un
nouvel acte d'accusation contre un nouveau clan : "le CCI est entré en crise depuis 2009
avec le début de l'attaque pogromiste contre la camarade Morgane".
Donc depuis la précédente crise de 2001, Avril-Louise-Morgane aurait soit
continué ses comportements provocateurs et destructeurs selon les uns, soit
aurait subi encore une fois la haine du nouveau clan - toujours combattu avec
succès selon les bilans de congrès et autres Conférences, et toujours
réincarnés ! - selon les autres.
Les critiques actuelles sur le comportement de Morgane sont beaucoup moins
graves que celles que, en particulier, la Fraction interne du CCI avait portées
d'abord dans le CCI, puis publiquement[3]
: "Les accusations portées contre Morgane se résument à 2 questions :
la camarade n'a pas un comportement conforme à l"éthique prolétarienne; la
camarade ne respecte pas les statuts du CCI depuis de longues années" (rapport
intermédiaire du Jury d'honneur).
Du coup, la réaction de Morgane et de ses proches a
été "classique" - un copier-coller de l'expérience de 2001, relatée
dans l'Historique du SI du CCI (1996-2001) (1e partie)[4] et (2e partie)[5] de la FICCI : convocation d'un Jury
d'honneur, interne au CCI et totalement
contrôlé par ses proches qui s'est précipité pour "blanchir" Morgane,
commission d'enquête, convocation devant celle-ci des nouveaux accusés
contraints de reconnaître leur torts claniques, mise en accusation de l'ancien
Secrétariat International, du Bureau International, les deux s'étant laissés
entraînés encore une fois par le clan, et même de la Commission de Contrôle et
de Régulation des Conflits (sic !) créée à partir de la crise de 2001 afin de
veiller précisément à ce qu'aucune renaissance clanique puisse se produire ! Et
insistance comminatoire pour que les témoignages des militants et des sections
- trop peu nombreux à leur goût - soit pour défendre Morgane , soit pour
l'auto-critique en avouant et dénonçant les propos "anti-Morgane"
émis ou entendus ou, pire encore, les hésitations à la défendre. Du coup
avalanche d'insultes, "d'indignation révolutionnaire", chacun
"lavant plus blanc que blanc", tous ceux qui s'expriment rivalisant
de rigueur, de fermeté et d''indignation au nom de la morale (à
dégueuler !)
"Le corps prolétarien du CCI - fer de lance et
avant-garde de la Gauche Communiste - s'est vu menacé de son intérieur par une
croûte parasitaire qui périodiquement a sécrété des monstres claniques possédés
par une haine et une rage destructrice vraiment sidérants" clame un partisan dévoué de la Dame Morgane.
Mais, les destructeurs, ce sont les accusateurs
eux-mêmes. Voici comment le principal critique des comportements de Morgane et
donc principal accusé, a dû capituler face à la délégation menée par
Karim-Peter, le mari de la Dame : "Le BI plénier d'octobre 2013 a
mandaté une équipe de 4 camarades [dont Karim-Peter, le mari] pour
discuter avec FK afin de mieux comprendre la mentalité éthique derrière la
campagne pogromiste contre Morgane dans laquelle il a joué le rôle pivot (...).
FK reconnaît sa responsabilité pour son rôle clé dans la chasse au sorcière de
la camarade Morgane et sa complète immoralité (...) et il a admis qu'il y avait
juste un problème "FK" et non un problème "Morgane". Il est
d'accord qu'il y a une continuité entre la campagne pogromiste et l'idéologie
des deux précédentes éditions du clan-pavillon [les crises de 1995 et 2001]"
(Rapport de la délégation avec FK, traduit par nos soins de l'anglais).
Mais, pour que tout un chacun puisse relever la
volonté manifeste de détruire des militants, continuons à citer la suite de ce
rapport. Car la reconnaissance de la faute, en fait la capitulation politique,
ne suffit pas à la délégation, à vrai dire à Karim-Peter-FM, il faut que le
camarade s'agenouille, s'humilie complètement et passe pour le dernier des
salauds aux yeux de toute l'organisation en le présentant comme se défaussant sur,
et donc accusant d'autres militants ; il ne faut plus qu'il puisse jouir d'une
quelconque autorité ou réputation politique dans l'organisation :
"Bien que le camarade admette son erreur, il le
fait si brièvement et en général. Mais quand poussé à essayer d'expliquer les
raisons de la faute et son histoire depuis plusieurs décennies (sic !), le camarade a tendu à contester un grand
nombre de détails (...) qui, à la fin, ont eu l'effet d'atténuer ou d'excuser
la faute et d'essayer de la faire partager par d'autres [à vomir, non ?].
En même temps, le camarade semble émotionnellement détaché [il sait ce
qu'il l'attend, il a été au première loge en 2001] des événements. Il y
avait donc peu d'expression de révulsions ou de remords pour la faute qu'il a
commise. C'était comme si on discutait une erreur théorique secondaire plutôt
que le combat contre l'invasion des formes les plus insidieuses de la
"moralité" bourgeoise dans l'organisation" (idem). Et des
pages et des pages de cet acabit ! A dégueuler, nous vous le disions.
.
Pour nous, il est clair qu'il y a une volonté et une
entreprise consciente de destruction des militants du CCI, de leur conviction
communiste et de leur engagement communiste, qui a été initiée - c'est vrai -
depuis une bonne vingtaine d'années maintenant. Certainement passe-t-elle, à
l'occasion de cette crise, une dernière étape.
Pour l'heure, il y a plus urgent. La faction liquidatrice du CCI va exploiter cette
nouvelle crise à la fois pour détruire les derniers restes d'acquis et de
conviction militante de ses membres ou encore écœurer les quelques jeunes qui
n'ont pas déjà déserté - bien qu'intégrés sur les bases politiques
opportunistes et déjà nauséabondes imposées après la crise de 2001. Pire, elle
va continuer à travestir et trahir les positions de la Gauche communiste - ne
se présente-t-elle pas déjà en interne comme la "Gauche" de
toujours ? En ligne directe avec Marx, Rosa Luxemburg[6],
et avec le militant MC de la Gauche italienne en France de 1938 à 1945, de la
GCF des années 1950, fondateur du CCI contre "toutes les minorités de
droite [claniques] et la grande majorité centriste hésitante du
CCI" ? (Il faut lire l'hagiographie incroyable d'Avril-Louise-Morgane,
une légende, à hurler de rire, qui est faite dans un rapport - à quand une
statue ?[7]).
En externe, elle va continuer son travail de sabotage du processus de
regroupement, de débats et de confrontations des positions politiques, visant
tout particulièrement à entraver toute polarisation autour de la seule
véritable organisation internationale qui reste, la TCI[8]
- qu'elle avait appelé à détruire - et à salir aux yeux du plus grand nombre
possible la réputation de la Gauche Communiste.
Si, en dehors d'une situation historique de guerre ou
bien de révolution, il est difficile à une organisation de passer complètement
dans le camp bourgeois, on peut dire (et encore plus à la lecture des
innombrables textes internes qui donnent envie de vomir) que le CCI est en
train de mourir; ou pour le moins de se transformer en un monstre destructeur.
Adresse aux camarades du CCI
Adresse aux camarades du CCI encore et sincèrement
désireux de s'inscrire dans le combat pour le communisme et qui sont révulsés
par ce qui se passe, ou bien encore n'y comprennent rien : ne vous laissez pas
embarquer dans le silence ou les auto-critiques psychologisantes, rejetez le
terrain du clanisme comme explication des crises organisationnelles ! Combattez
sur le terrain politique contre cette politique qui, outre les délires sur
la morale, l'indignation révolutionnaire, la haine des clans, etc., a mené à la
remise en cause des positions d'origine du CCI et du marxisme. La discipline
que l'on essaie de vous imposer n'est pas la discipline communiste. Elle en est
même sa négation et elle vous tue. Il faut rejeter ces procès indignes qui ne
cherchent qu'à détruire vos convictions militantes et à vous faire désespérer
de l'organisation communiste.
Nous pouvons vous aider. Notre groupe est prêt à
discuter avec vous, à correspondre avec vous, à vous rencontrer, pour que vous puissiez mener le combat
interne. Mais ce combat, vu la situation et le climat interne du CCI, vu les
attaques, les pressions, les chantages, les menaces que vous subirez alors, les
manifestations d'hostilité de camarades que vous considériez hier encore comme
des amis, etc., vous ne pourrez le mener que si vous vous appuyez sur
l'ensemble du camp prolétarien et sur les acquis de toute la Gauche
communiste. Il faut essayer de mener un combat interne mais en vous appuyant
sur l'ensemble de la Gauche et, si possible, former une minorité organisée,
c'est-à-dire une fraction interne - il suffit qu'elle se forme sur la
plate-forme d'origine du CCI et sur les Statuts d'origine.
Voilà comment notre groupe, à peine constitué,
concluait notre prise de position sur le 20ème congrès du CCI :
"Finalement, nous appelons les militants du CCI à
tenter de redresser leur organisation qui est toujours plus gangrenée par
l'opportunisme. Le CCI est en fait en déliquescence. Il faut lutter contre la
démoralisation. Nous sommes actuellement dans une période de montée de la lutte
de classe. Le prolétariat a besoin de ses organisations politiques plus que
jamais afin de s'orienter vers la révolution prolétarienne. Un affaiblissement
du CCI reste toujours un affaiblissement du camp prolétarien dans son ensemble.
Et un affaiblissement du camp prolétarien implique nécessairement un
affaiblissement du prolétariat dans la lutte de classe." (Révolution ou Guerre #1, Le 20ème congrès du Courant Communiste
International)
Adresse à tout le camp prolétarien
Adresse à tout le camp prolétarien, en premier lieu à
la TCI et aux groupes communistes, mais aussi à tous les sympathisants de la
Gauche et de ses organisations : il ne faut pas laisser les membres sincères du
CCI qui sont déroutés, effarés, au bord de la démission et du désespoir, et surtout emprisonnés dans une discipline qui
n'a rien de prolétarien et tout des méthodes bourgeoises totalitaires. Il faut
leur tendre la main, leur exprimer qu'ils peuvent trouver aide et appui dans
leur démarche militante, en les invitant à prendre contact, à discuter et
débattre avec nous, que la Gauche communiste n'est pas le CCI.
Devant la énième crise interne de celui-ci, réagissons
de concert afin de sortir la Gauche communiste de l'éparpillement et de la
dispersion ! A l'heure où la situation
historique de notre classe devient de plus en plus dramatique et où sa
responsabilité historique est de plus en plus urgente face à la crise du
capital et sa course à la guerre généralisée, les organisations de la Gauche
communiste, c'est-à-dire les expressions les plus avancées de la conscience de
classe, c'est-à-dire l'avant-garde politique du prolétariat, sont
indispensables. Qu'on le veuille ou non, malgré nos divergences politiques
réelles, et devant l'histoire et le prolétariat, nous constituons tous ensemble
cette avant-garde appelée à assumer la direction politique du prolétariat dans
les drames historiques de classe qui viennent. Qu'on le veuille ou non, cette
crise du CCI et ses conséquences vont porter encore un coup au crédit de la
Gauche communiste et un coup à toutes ses organisations, et participer
d'affaiblir les convictions politiques et les engagements communistes des
militants et des sympathisants. Qu'on le veuille ou non, et tant que nous
serons sur le même côté de la barricade de classe, nous devrons apprendre à faire
avec nos différences, essayer de les poser et de les discuter, voire si
possible de les surmonter; mais encore faut-il que nous nous reconnaissions
comme appartenant à un même camp.
Dans cette énième crise du CCI, mais qui est sans
doute celle où il va se scléroser à jamais, deux forces historiques
antagoniques qui dépassent largement le sort de cette organisation sont en
train de s'affronter : l'une vise à saboter et annihiler tout processus d'unité
et de regroupement de l'avant-garde politique communiste; l'autre essaie de
combattre la première et d'imposer la dynamique inverse. Quelle tendance va
l'emporter sur l'autre, quelle dynamique va s'imposer sur l'autre dans la
Gauche communiste ? Fondamentalement, c'est un combat à mort, au niveau des
minorités communistes, entre la bourgeoisie et le prolétariat. Voilà l'enjeu et
il concerne tout le monde !
28 avril 2014, le GIGC.
PS. Les documents internes du CCI sur ce "procès"
sont à la disposition des organisations et groupes de la Gauche Communiste qui
nous les demanderaient.
[1] . Car, en fait, ils en
arrivent même jusqu'à proclamer que la crise dure depuis 30 ans - c'est-à-dire
depuis la mort de MC, le militant des années 20-30 principal fondateur du CCI
et l'ouverture de campagnes "pogromistes" contre une soit-disant
"Gauche" formée des seuls disciples-héritiers de MC, à savoir
Avril-Louise-Morgane et son mari, FM-Peter-Karim, et la domination de l'esprit
clanique contre MC et contre la Gauche. A la lecture de ces dizaines de pages
inventant une histoire à la gloire de nos deux illustres dirigeants, surtout
Louise-Morgane dont le sort est similaire à celui de Rosa Luxemburg elle-même
victime du progromisme, on ne sait s'il faut rire ou pleurer.
[2] . Extraits : "on était 4 camarades avec
Morgane, elle n'a pas parlé beaucoup mais après n'a fait que des critiques du
SI, aller voir un camarade pour critiquer; et essayer de faire passer ses
critiques par ces camarades... la camarade a un comportement qui peut être
dévastateur et très violent (...) des mots très durs, d'une violence que je
n'avais jamais rencontrée auparavant... (...) elle tient des propos très durs,
voire inacceptables, sur des camarades ou leurs proches (...) dénigre la femme
de X."
[6] . La faction
Morgane-Karim-Baruch aime moins Lénine.
[7] . Nous ne doutons pas, si les
conditions le permettent un jour, que beaucoup lui demanderont des comptes et
qu'elle devra s'expliquer tant les questions sur son comportement sont nombreuses.
[8] . Comme l'attestent les
bilans internes - et le dernier rapport (non discuté par ailleurs !) sur le
Milieu Politique Prolétarien - faits à partir des échanges de correspondance
récentes entre ces deux organisations; et reçus à raison avec circonspection et
prudence par la TCI.
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