PAGES PROLETARIENNES

vendredi 21 décembre 2018

VOULEZ-VOUS MOURIR POUR LE chiméRIC ?



- Cauchy (faux gilet jaune) : la réponse de M. Macron sur les réseaux me fait penser à Trump.
- La ministre : je ne vous permets pas de comparer M. Macron à Trump.
- Cauchy : Je m'excuse.

« Le gouvernement s'associe aux médias pour créer la division en contactant d'autres personnes non à l'origine du mouvement ».
Priscilla Ludosky (communiqué du 4 décembre : la France en colères)
« "Hugh grand chef blanc, tu as bien parlé et tu as restauré l'autorité du conseil des anciens, tous ces chauves à grandes bouches qui parlent, parlent et comprennent qu'un bon indien est un indien mort ou grabataire ».
Sophie Carrouge (professeure)
« Le nom de « camarade » exprime merveilleusement cette immense fraternité : il n'a pas la froideur juridique, l'égoïsme individualiste de l'appelation de « citoyen ».
Pierre Pascal (En communisme, 1920)

« Le 4 décembre, le prolétariat fut poussé au combat par le bourgeois et l'épicier ».
Marx (Les luttes de classes en France)

L'intérêt matériel de la bourgeoisie française est lié de façon intime à la conservation de l'appareil d'Etat et à ses nombreuses ramifications. Elle préfèrera se ruiner en emprunts aux banques pour « soulager les revendications » plutôt que de voir son Etat renversé. Sa défense politique dans l'urgence l'oblige à renforcer chaque jour la répression. Jamais un pays moderne n'a compté autant de flics de toutes catégories au point qu'on se demande si les permanents flics syndicaux sont aussi nombreux. La bourgeoisie est en même temps obligée de mener une guerre idéologique ininterrompue à l'opinion publique avec ses laquais journalistes, et de faire paralyser par les gaz toutes les manifestations, et à chaque fois qu'elle le peut de mutiler les manifestants sous prétexte de ne pas les tuer pour s'éviter une insurrection impulsive du type de celles du XIX ème siècle.

Mais l'Etat bourgeois n'est pas seul, les ennemis sont aussi parmi nous. A la tête des diverses émeutes ou révolutions du passé, nombre de meneurs étaient soit d'ignares incapables soit de notoires agents de la police, mais ils n'empêchèrent pas les événements sociaux de prendre une ampleur révolutionnaire.

Aucun parti clandestin ne s'exagère autant ses moyens plus que le parti gouvernemental que le parti secret des gilets jaunes. Le parti des Priscilla, Eric et Maxime, dont le théoricien, le petit prof chauvin Etienne Chouard est devenu le guide spirituel face à leur ignardise en histoire et en politique. Tout ce petit monde se concerte au nez et à la barbe du public et des réseaux sociaux en se récriant de souhaiter former un parti politique. L'un se permet un jour d'en appeler à la prise de l'Elysée, l'autre d'expliquer les complots et enfin celle-là de bloquer les frontières (pour quoi faire ? Protéger la France de l'étranger?).
En général rarement leurs diverses propositions ridicules ne furent annoncées avec autant de fracas par les médias, comme si ces gens représentaient le monde d'en bas, cette classe ouvrière caricaturée comme « classe moyenne », ou « couche périphérique ». Ces petits perroquets des petits bourgeois floués par la crise économique mondiale se comportent comme des chefs, des vedettes qui se plaignent de ne pas être reconnus par la bourgeoisie.
Les médias les accompagnèrent plaisamment tout le temps qui leur semblait nécessaire pour jouer sur la décrue en nombre du mouvement d'occupation des ronds-points.
Lorsque cette bande d'épiciers en parti masqué, se saisit de la théorie fumeuse du RIC, toute la bourgeoisie poussa à nouveau, de gauche à l'extrême droite, des hurrah. La plupart des organes de presse titrèrent que le RIC était populaire chez une majorité de français. A partir de là le terrain était fertile pour regonfler les pourcentages de satisfaction des sondés pour une idée enfin trouvée, au-dessus de la disparité des revendications économiques, pour « unifier » le vague « peuple » derrière la meilleure sorte de repêchage politique de la protestation, une variété de référendum populaire basé sur autant de voix que la première pétition de Ludosky avait réuni. Personne ne l'a déduit jusqu'à présent, endormant le peuple avec des débats sophistiqués sur ce thème, mais c'est l'institutionalisation marginale de la « démocratie directe et opaque » d'internet1. Plus, le triomphe de l'individualisme petit bourgeois qui pense pouvoir se mêler de tout et guider l'univers depuis son clavier d'ordi.

Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement...

Or nous fûmes effarés comme tant d'autres camarades gilets jaunes par la complexité du truc et de voir défiler à l'écran à nouveau spés, juristes et prescripteurs de morale démocratique. C'est une des faiblesses persistantes du mouvement d'attendre des sauveurs, de beaux parleurs comme il tolère le triumvirat des trois cuistres Priscilla-Eric-Maxime, ou ce fugace espoir pour un chanteur gauchiste has been. Faiblesse dûe en grande partie au culte de l'ignorance, ignorance de l'histoire et de l'histoire politique tout court. Il a suffi qu'on évoque la révolution française pour que drapeau et Marseillaise soient plaqués comme signes de ralliement d'un peuple qui n'est plus qu'un argument de foire. Après quoi le triumvirat des entrepreneurs pouvait jouer au jeu de Paume (14 décembre) et ces « paumés » d'appeler à se rendre à Versailles comme en 1789, Maxime gardant seul la perruque du loubard BCBG,la casquette à l'envers. Le simplisme et l'amalgame foireux ont dû occuper bien des réunions secrètes du triumvirat et de leurs amis théoriciens d'extrême droite pour accoucher d'une si minable mise en scène de la duperie du RIC.

Le RIC, dans sa construction bricolée du vieux système des référendums « populaires » n'est qu'un vieil artifice pour toutes les formes de dictatures militaires ou démocratiques : faire croire aux millions d'individus narcissiques qu'ils peuvent contrôler en permanence l'Etat bourgeois2. La consultation populaire ne rime à rien comme telle puisqu'elle est sous le contrôle total de l'Etat en place. Un référendum, pourquoi pas, avec des questions centrales et pas sociologiques, oui, mais après le renversement de l'Etat, encore que les majorités « électoralisées » ne soient le plus souvent que des conduites préfabriquées et moutonnières.
Dans sa réponse à l'entrepreneuse Priscilla, Macron qui avait inséminé l'idée de favoriser la création d'un parti jaune, se montre partisan du RIC, supercherie qui implique l'apparition d'un parti jaune. Ses services avaient déjà perçu l'intérêt de cette farce référendaire. Le Figaro rapporte le 19 décembre l'enthousiasme qui s'est emparé des proches collaborateurs du président quand ils ont vu la corde que plusieurs « gilets jaunes libres » tendaient pour se faire pendre en parti « indépendant »: « Tout le monde a le droit d'être candidat, ça s'appelle la démocratie », dirent cœur sur la main les affidés du monarque élyséen.
La « république en marche » n'avait paq hésité à commanditer un sondage à l'institut Ipsos et à le faire volontairement fuiter dans le Journal du Dimanche 3. Le parti du pouvoir renouvelle encore un sondage de la même manière pour le RIC; les sondages ont du bon parfois et reflète une opinion "de classe", un sondage ifop de novembre indiquait que 62% des français estimait le pouvoir d'achat plus important que la transition énergétique.
« Libération » décrit ainsi la genèse de la contagion du RIC sur les réseaux : « Etienne Chouard tweete : «Puisque 80% des citoyens soutiennent les GJ ET puisque 80% des citoyens sont favorables au Référendum d’initiative citoyenne (RIC), c’est une occasion en or pour défendre cette idée simple et révolutionnaire.» A partir de cette date, les militants du RIC vont faire preuve d’un prosélytisme très actif en faveur du référendum sur les groupes Facebook de gilets jaunes ». Mais sans le coup de pouce sondagier, Chouard ne serait resté qu'un minable Francis Cousin.
« Libération » poursuit :
« Le mot RIC va très vite s’imposer dans la conversation chez les gilets jaunes car il permet d’articuler politiquement le «Macron démission». Si la révolution n’est pas possible et que Macron refuse de démissionner, il faut lui tordre le bras en lui imposant une cohabitation avec le peuple. L’idée d’un «référendum» circule chez les gilets jaunes depuis début novembre : «On désire tous ici un référendum national pour une destitution», lit-on alors sur les groupes Facebook. L’idée est diffuse et pas franchement aboutie. Les militants de la démocratie réelle vont arriver avec une solution clé en main, comme une formule magique capable de résoudre tous les problèmes : le RIC ». La presse martèle ce qui est désormais prêté à tous les gilets jaunes sans avoir ni sondé parmi eux ni organiser un réferendum par exemple au moins sur les ronds-points, et cela donne cette rengaine : « Les Gilets jaunes ont réussi à faire émerger dans le débat public la question du référendum d'initiative citoyenne (RIC) ».
Cette idée de référendum « citoyen » boosté par les plumitifs aux ordres du pouvoir n'est donc pas un simple emplâtre sur une jambe de bois de la démocratie bourgeoisie comme je croyais l'avoir compris, non il est une surenchère pour renverser « quand même » Macron. Et que le pouvoir ne se fait pas faute de dégonfler dans des débats nationaux filandreux entre spécialistes juridiques, ou plus stupide, avec un panel de 100 français choisis au hasard, pour un spectacle digne d'une nouvelle émission de Patrick Sébastien !
Entretemps revoilou le plus bavard du trio, Maxime Nicolle, dit Flye rider, qui vient quand même aux manifs avec son casque de vélo : « Le référendum est pour Nicolle une option stratégique : «Si on a plein de revendications, l’Etat va nous en prendre une ou deux et on l’aura profond. Par contre, si on demande tous la même chose : que chacun puisse donner sa voix avec un référendum d’initiative citoyenne, comment ils font pour nous dire non ?».
Toujours aussi ignorant de l'histoire des peuples et des classes ouvrières, ce brave Maxime croit que sous contrôle de l'Etat en place, une majorité de la population, du peuple (bourgeois+ bobos+classe ouvrière) va voter tranquillement pour... mettre à bas l'Etat ! Sur ce plan c'est lui qui se fait niquer, car le sondage qui suit, qui semble lui donner raison, est ficelé par la propre conception de l'Etat : Le second sondage confirme également qu'une majorité de « français » est favotable au RIC ! 72 % des Français si bien conditionnés depuis quelques jours le soutiennent, croyant que le RIC n’aurait rien à voir avec un référendum lancé par le gouvernement, qui ne peut être qu'un plébiscite. Les impuissants opposants politiques du RN à LFI savent qu'il n'a aucune chance de passer et qu'il restera un miroir aux alouettes en gilets jaunes. Édouard Philippe a déclaré qu’il était pour le principe du RIC mais « pas sur n’importe quel sujet et dans n’importe quelle condition ». Tous les sujets ne seront pas acceptés. La révocation de Macron ou des godillots élus ne le seront pas. Les gilets jaunes verront très vite qu'après la comédie des miettes, la fable du RIC n'est qu'une voie de garage politicienne, simili débat centralisé et orchestré par l'Elysée et tous ces prescripteurs de sacrifice écologique la bande des godillots stupides dont on ne veut plus voir la tronche.   
En vérité ce soudain amour pour le RIC n'est qu'un travestissement de ce qui a été la force initiale du mouvement, le refus de déléguer par peur de ne plus contrôler, et aussi cette autre explication : le fouillis des revendications de couches différentes, la petite bourgeoisie avec sa guerre aux taxes faisant passer au second plan les revendications économiques des ouvriers paupérisés. La dépossession du vieux principe du mouvement ouvrier révolutionnaire -délégués élus et révocables et pas de réunions secrètes – si elle est invoquée, est irrécupérable par les épiciers du mouvement gilets jaunes. Cela leur est étranger. Seule la classe ouvrière s'affirmant ou prenant les devants peur l'imposer pas par un quelconque représentant mais sa capacité de paralyser l'Etat et pas simplement des ronds-points, par le contrôle de l'armement et la dissolution préalable des corps mercenaires de l'Etat.
Il nous faudra analyser l'impact et la dimension internationale du mouvement, avec son aspect lutte de classe de plus en plus proéminent, en particulier en Hongrie. 


ANNEXE : la disparition du paysage de tous les groupes léninistes et la réapparition des faussaires de l'ultra droite.


C'est un fait que tous les donneurs d'ordre léninistes, néo-léninistes et divers anarcho-conseillistes, toujours prêts à donner des conseils en grève radicale ou générale, du NPA au CCI, ont disparu des écrans. Bof.
Par contre, un même constat concernant les faux culs des appareils militants de gauche et d'extrême gauche :
« Grâce à la mobilisation des “gilets jaunes”, les masses constatent et observent la disposition des organisations qui se réclament de la classe ouvrière : “au mieux”, il y a celles qui à ce jour font silence radio et qui ne se sont  même pas fendu d’un communiqué ou d’un article sur le sujet (le Parti de l'Egalité Socialiste), ou encore celles qui prennent le train en route mais avec des pincettes (La France Insoumise, Lutte Ouvrière, le Parti Ouvrier Indépendant,...) et au pire celles qui dénoncent ouvertement la mobilisation (NPA, Parti Ouvrier Indépendant et Démocratique, CFDT, CGT, Solidaires...). Toutes ces organisations se réclamant de la classe laborieuse refusent de s’associer à la spontanéité des masses en utilisant l’argument ultime : les fascistes sont derrières “les gilets jaunes”. Il y aurait derrière chaque “gilets jaunes” un fasciste qui le manipule. La “spontanéité” aurait été artificiellement provoqué par la clique Le Pen/Dupont Aignan.Quelle bande de capitulards ! Toutes ces organisations de pseudo-gauches au service de l’Etat bourgeois ont tellement l’habitude de maîtriser leurs affiliés et de les emmener dans des voies sans issues qu’elles s’octroient le droit de labelliser ou pas chaque mobilisation selon des critères qui leurs permettent de rester bien au chaud dans leur vie d’aristobureaucrates. Elles craignent comme la peste tout ce qu’elles ne contrôlent pas. Elles se réclament de l’Histoire de la classe ouvrière, se prétendent héritières des bolcheviks  et autres suffisances du même tonneau, mais elles sont devenues un ramassis de carriéristes bedonnant ».
Une décantation s'est produite en milieu trotskien, semblable à la mienne et à d'autres dans le milieu maximaliste, c'est ainsi que nous voyons apparaître sur le réseaux d'ex-militants du gauchisme se rendre compte de l'originalité du mouvement sans rester dans des oeillères marxologiques : « Nous sommes entrés de plain-pied dans la première séquence d’une période qui s’annonce éruptive. Le prolétariat cherche une issue pour pouvoir lutter contre les innombrables coups de gourdins que lui donne la classe capitaliste via le flot infernal et accéléré des mesures anti-ouvrières. Aussi, il s’est saisi du prétexte de la hausse du prix des carburants pour tenter de sortir de l’impasse dans laquelle les appareils syndicaux et organisations de la pseudo-gauche l’avaient acculé, enfermé, immobilisé . C’est une première étape qui en appelle d’autres. Cette mobilisation spontanée est plus qu’un mouvement d’humeur sans lendemain. Il est le résultat d’un processus profond en cours dans l’état d’esprit des masses.Ce processus souterrain est parvenu à un degré de maturation tel qu’il n’attendait qu’un facteur déclenchant : la hausse des prix des carburants est la goutte qui fait déborder le vase. Mais les motifs d’exaspération ne manquent pas et le détonateur aurait pu tout autant être la hausse du prix du gaz.Toutefois, pour la classe populaire, le carburant représente une très forte charge symbolique : il est en substance un paramètre essentiel, obligatoire et impérieux dans l’obtention d’un salaire à la fin du mois.Et, si en plus du salaire qui n’augmente pas, l’Etat bourgeois vampirise une énième fois les salaires à travers de nouvelles taxes ou l’augmentation de celles-ci, bref, s’il fait par dessus le marché les poches des travailleurs, il faut s’attendre à un moment ou à un autre à ce que surgisse un réflexe de légitime-défense multiforme.En outre,il faut ajouter à ce cheminement invisible de l’état d’esprit des masses, la totalité du fardeau de l’historique des attaques effectuées par tous les gouvernements successifs (avec l’aide des appareils syndicaux et des organisations de la pseudo-gauche) contre les conquêtes des travailleurs. C’est d’ailleurs en définitive cette accumulation de mesures d’anéantissement des droits et acquis de la classe ouvrière qui a été l’élément déterminant dans cette apparente soudaineté de radicalisation des masses ».
On lit par après ceci : « La lutte des classe est le moteur de l’histoire. La nature a horreur du vide. La combinaison de ces deux caractéristiques fait voler en éclat la stratégie d’enlisement de la part des aristobureaucrates des organisations syndicales et de la pseudo-gauche. La dynamique de la lutte de classe fait qu’à la suite d’un enchaînement de circonstances dû à la putréfaction du capitalisme, la classe ouvrière cherchant l’issue submerge le barrage des appareils de plus en plus boiteux car manifestement visible et flagrant. L’audace va gagner la masse ».
Décoiffant. Ces auteurs avaient affiché la même position que moi le 17 novembre :
« Nous l’écrivions il y a quelques jours dans un texte qui a tourné: le RIC est une porte de sortie pour le pouvoir. Aujourd’hui, cette affirmation se vérifie. Les médias nous font bouffer du RIC matin, midi et soir. Pour autant, et en réalité nous le savons tous, rentrer chez nous avec le RIC, c’est retourner au chagrin, sans rien de plus dans le frigo. Mais alors, que faire? Que proposer, vers où aller? Le RIC est une porte de sortie pour le pouvoir. Car on le sait bien, au final : le pouvoir ne nous donnera rien sur le terrain social. Ce qu’il nous a concédé jusqu’ici de plus gros est invisible, n’est pas une mesure en positif, c’est simplement le gel des prochaines mesures contre nous, suspendues le temps du mouvement. C’est aussi une porte de sortie pour la partie du mouvement qui a peur d’elle-même, de ce qu’elle pourrait être amenée à faire pour gagner. Car la question que tout le monde se pose, c’est celle-là: jusqu’où devrons nous aller pour nous faire entendre, pour vivre mieux? ».
Et cette belle réflexion renversante :
« Alors, le vertige?
Quand on en arrive là, le geste de révolte qui est à l’initiative de ce mouvement reste comme suspendu, pris de vertige devant l’ampleur de sa portée. Car finalement, les mouvements sociaux, y compris 36 ou 68, se sont arrêtés, empochant des améliorations sociales. On pourrait causer de ce bilan, savoir si les mouvements d’alors ne se sont pas fait avoir, mais ce n’est pas le sujet. Ce mouvement n’a pas le luxe de cette question, il n’a rien obtenu, ou si peu,  de la poudre de perlimpinpin. Il n’y a pas de « grain à moudre ». Nous avons face à nous une porte fermée à double tour. Les possédants ont jeté la clé. Pour sortir de notre cage, il faudra la fracasser: cela s’appelle une révolution. Et elle fait peur. On nous l’a tellement matraquée, qu’une révolution était dangereuse! Tous les moments de remise en cause du pouvoir produisent de la peur. En 68, on appelait ça « le bloc de la trouille ». C’est une réaction logique, il s’agit d’un saut dans l’inconnu ».


Quelle joie de découvrir cette communauté de pensée avec des camarades que nous ne connaissions ni d'Eve ni d'Adam !
Quand on voit le nombre et le machiavélisme de nos ennemis les spécialistes mis en place pour parader sur les TV. Tel cet Observatoire de la gauche radicale :
« Selon le politologue et ancien fondateur de l'organisation d'extrême gauche Révolution !, Henri Maler sur le site Acrimed : « Un phénomène étrange s’est produit [en 2012] sur le site du Nouvel Observateur [...] : l’apparition d’un… « Observatoire de la gauche radicale ». Curieusement, cet observatoire ne comporte (pour l’instant…) qu’un seul titulaire. Il s’agit d’un historien - un « expert » donc - du nom de Sylvain Boulouque. Plus étonnant : cet observateur est membre du comité de rédaction de la revue Communisme dont l’anticommunisme (c’est leur droit…) confond allègrement enquête historique et enquête policière (ce qui semble moins bien…). Dernière stupéfaction : Sylvain Boulouque est aussi contributeur (voire membre ?) de Fondapol, un think tank particulièrement engagé dans la défense effrénée du libéralisme. Son président n’est autre que Dominique Reynié ».
Et l'ultra droite ?
Voir par contre la récupération de notre critique du gauchisme par l'ultra droite (Castaner était mieux informé que nous!): http://rebellion.hautetfort.com/tag/francis+cousin
Le manipulateur Cousin repointe le bout de son (gros) nez : il y a des années que j'avertis nos milieux maximalistes :

jeudi 22 novembre 2012

AVERTISSEMENT AU MILIEU PROLETARIEN UNE INTRUSION D’AVENTURIERS D’EXTREME DROITE DANS LA THEORIE MARXISTE


Sur la façon dont il m'avait piégé. Et aller aussi sur :

Vosstanie dénonce aussi les truqueurs qui se cachent derrière le blog Aufheben.
Pour donner une idée de la loghorrée de ce petit personnage, habitué de Radio Courtoisie et vieil ami de Marine, voici sa définition du communisme  :
« F.C/ Le communisme c'est d'abord la communauté sacrale de ces groupes archaïques qui, des Germains de la forêt profonde aux Sioux des vastes plaines, ont durant des millénaires vécu au rythme cosmique de l'anti-argent et de l'anti-Etat, en ignorant le travail pour la vente, les divisions fonctionnalistes et la cristallisation aliénatoire en spécialités séparées puisqu'ils ne connaissaient que le produire ensemble pour la vie humaine. La communauté (la fameuse Gemeinwesen) expose ainsi l'être générique vrai de l'humain authentique selon la vieille racine mun qui définit la réciprocité organique propre à ce fait historique total qu'est le mouvement de la tradition primordiale, en un univers où tout est sacral dans l'anti- monnayable et dans l'anti-appropriable. C'est la tradition falsifiée des égarements dans la tri- fonctionnalité, à l'heure des effets ravageurs de la révolution néo-lithique, qui cassera le groupe originaire pour aller l'enfermer dans les enclosures classistes du guerrier, du paysan et du prêtre qui, à partir de l'alliage sacré/profane éclairé par la dialectique du mouvement de l'argent, pulvériseront le sacral ancestral pour le profaner toujours davantage vers cette apothéose contemporaine du triomphe démocratique de la marchandise schizophrénique ».
De ce milieu émanent en général des menaces sous prétexte islamique, ils se font passer pour des terroistes musulmans. Je n'ai pas reçu de nouvelles menaces comme en 2002 où j'avais noté ceci dans la version papier de PU : PU 52 bis version papier un courrier menaçant m'avait été expédié (ainsi d'ailleurs qu'à Coleman): (je pense vers 2002, année de l’attentat de M.Brunerie versus Chirac (Bourseiller loua en l'an 2012 finissant le bouquin de Brunerie qui venait de sortir). Ecrit en gros caractères : « COLLABO ! » ( ?) C’est ce qui était marqué en lettres géantes sur une feuille blanche envoyée à ma boite à lettres physique du Prolétariat universel, sont joints également deux feuillets qui comportent une vingtaine de versets du Coran sur la femme et menaçant les « infidèles » ; l’écriture sur l’enveloppe postée depuis Montreuil est tremblée et écrite de la main gauche.
NOTES
1Si, par après, « Libération » l'identifie à la même mode petite bourgeoise que les indignés : «  Cette idée de référendum citoyen s’inscrit dans la «démocratie Internet», cet horizontalisme radical qu’on retrouvait dans la mouvance Anonymous, chez les Indignés espagnols, Occupy Wall Street ou Nuit Debout. Sur Internet, toutes les paroles se valent, tout le monde peut donner son avis et être entendu. A contrario, la démocratie représentative fonctionne comme l’espace médiatique traditionnel, avec des représentants ou des journalistes, seuls habilités à parler, pendant que le peuple doit sagement se taire ».
La démocratie que souhaitent les gilets jaunes est celle des groupes Facebook, où tout le monde y va de son avis, où l’on signe des pétitions et où les grandes questions sont tranchées par sondage
2Dans tous les cas, sous nos deux Napoléon le système d'encadrement étatique sort vainqueur de la consultation. « Par trois fois, en l'an VIII (le Consulat), en l'an X (le Consulat à vie) et en l'an XII (l'Empire héréditaire), Napoléon Bonaparte met au référendum le changement de Constitution, sans passer par des assemblées. La consultation populaire s'apparente à un plébiscite : il s'agit de donner ou non sa confiance à un homme. La démarche prend un tour démocratique dans la mesure où le régime directorial défunt s'établissait sur le suffrage censitaire. Le tête-à-tête entre le chef et le peuple, sans intermédiaire, est l'une des marques intrinsèques du bonapartisme. Dans le concret, ce premier essai est équivoque : on attendit deux mois les résultats de la première consultation. Lucien Bonaparte, ministre de l'Intérieur, se « trompa » avantageusement dans ses additions : il fallait démontrer la base populaire du nouveau régime. De même, Napoléon le neveu. Il commença par faire proclamer, dans la nuit même du coup d'État, le rétablissement d'un suffrage universel, qui avait été sensiblement mutilé au détriment des pauvres par l'assemblée conservatrice. Puis, il procéda à une consultation, d'abord en décembre 1851, pour faire ratifier la réforme constitutionnelle qui lui attribuait une présidence décennale, puis en 1852, pour faire confirmer le rétablissement de l'Empire : dans les deux cas, un triomphe ».
3L'éditorialiste de Figaro fait cette brillante remarque : « Les happenings collectifs produisent parfois des carrières individuelles. Mais ils ne conduisent jamais à réinventer la politique ».

LA VERITABLE LETTRE DE MACRON A PRISCILLA


« Emmanuel Macron est terne, Emmanuel Macron est vieux, Emmanuel Macron n’est pas un président. Emmanuel Macron est un commercial arrivé au pouvoir par le pouvoir des urnes funéraires »
Sophie Carrouge (professeure vilaine)
« L'agent secret, c'est le journaliste qui se fait remarquer par sa violence contre le gouvernement dans les feuilles d'opposition, c'est l'orateur qui, dans les réunion, demande aux prolétaires d'en finir avec l'exploitation capitaliste ; c'est le monsieur qu'on voit, à Saint-Augustin, à tous les anniversaires bonapartistes, avec un bouquet de violettes à la boutonnière (…) L'agent secret se recrute dans toutes les couches sociales : c'est votre cocher, c'est votre valet de chambre, c'est votre maîtresse, ce sera vous demain, pour peu que la vocation vous prenne, à condition que vos prétentions n'excèdent pas vos mérites ».
Louis Andrieux, Préfet de police, père de Louis Aragon.



Un agent secret à Castaner, qui n'a pas pu toucher la prime, nous a communiqué la lettre originale du président, raturée avant le discours final, nous avons remplacé les ratures par le texte en italiques.

 Chère Madamoiselle, chers tous,

Vous, e
t la classe ouvrière méprisée, avez subi de plein fouet la hausse des prix du carburant, et avez décidé de réagir en signant cette pétition.

Votre message, je l’ai entendu.
Mais il m'a fallu six mois pour enlever mes bouchons de cérumen

Je vous réponds directement : vous avez raison.
Autant pour moi

Vous me dites : « Nous sommes déjà dépendants des cours du pétrole, il n'est pas question qu'en plus nous subissions une augmentation des taxes ! » Et vous avez raison : l’action contre le réchauffement climatique est un combat nécessaire
pour vous enfumer et remplir les caisses de l'Etat, mais il ne doit pas opposer les problèmes de fin du monde aux problèmes de fins de mois quoiqu'il me faille déplorer vos clopes et vos diesels de merde avec mon pote Hulot.
Le gouvernement a donc annoncé l’annulation de l’augmentation de la taxe sur le carburant et qu’aucune hausse des tarifs de gaz et d’électricité n’interviendrait pendant l’hiver
mais plus tard quand vous serez calmé(es).

Voilà une réponse claire
et dans la panique à l’objet précis de votre pétition.

Mais au-delà, je lis dans vos propos une colère plus profonde
contre le capitalisme libéré que je me suis efforcé d'incarner. Quand vous me dites : « AUTANT DE MOTIFS DONT NOUS CITOYENS NE SOMMES PAS RESPONSABLES ! », vous dénoncez l'écart qui s’est peu à peu creusé entre le peuple et ses dirigeants mais vous savez bien que nous faisons tous partie du peuple mais que nos députés en marche vers leur enrichissement personnel sont trop pédagogues et par conséquent trop intelligents pour que vous puissiez nous comprendre avec notre « révolution » étatique et techno dans l'intérêt exclusif et excluant de notre nation.
Mon engagement politique vient de la volonté de combler cet écart
en faisant raquer les plus pauvres des français, seule condition de notre enrichissement à nous l'élite. Force est de constater que je n'y suis pas encore parvenu. Et au bout de 18 mois d’actions, les changements que nous menons sont loin d'être suffisamment perceptibles et acceptées sans souffrance.

Pour faire plus vite, j’ai décrété l’état d’urgence économique et social
et l'attribution de primes à nos policiers pour qu'ils aient vraiment du confort pour accomplir leur travail, c'est à dire taper plus fort et éborgner plus facilement les manifestants car au moins il n'y a pas mort d'homme
Mon affolement, Il s'incarne dans des mesures qui vont vous toucher directement :

- Si vous vivez du SMIC, votre salaire augmentera dès 2019 de 100 euros par mois sans qu'il en coûte un euro de plus à votre employeur,
on dira que ce sont des miettes mais ne vaut-il pas mieux des miettes que rien du tout?
- Si vous êtes retraité(e) entre 1200 et 2000 euros par mois, nous annulerons en 2019 la hausse de le CSG que vous avez subie cette année
, et nous la reprendrons l'année suivante.
- Pour tous les travailleurs : vos heures supplémentaires vous seront payées sans impôts ni charges en 2019 et, en attendant, vos employeurs peuvent vous verser une prime de fin d'année sans s'acquitter non plus d'impôts ou de charges
, enfin ceux qui le voudront bien mais on ne pourra pas dire que ceux qui ne font rien pour leurs ouvriers c'est la faute au gouvernement.

J'ai annoncé également intensifier le combat contre les avantages indus
(pas industriels) et les évasions fiscales. Le gouvernement et le Parlement sont au travail pour que les dirigeants des grandes entreprises françaises et les grandes entreprises qui réalisent des profits en France payent leurs impôts en France qui sont raisonnablement proportionnels à leur profit et pas aussi accablants que ceux que je veux vous faire supporter avec mes réformes que je vais poursuivre de pied en cap notamment la coupe de 40% dans la reversion de pension pour les veuves.
En m’interpellant par cette pétition vous avez fait un acte citoyen,
c'est dire bourgeois qui me conduit à vous féliciter d'avoir enfourché le RIC, cette ristourne invraisemblable et collaborationniste à notre démocratie antifasciste.
Ce dialogue, si vous en êtes d'accord, je souhaite le poursuivre
pendant des années avec vos représentants députés, syndicalistes, gilets jaunes libres et journalistes indépendants.
Pour échanger plus régulièrement sur les sujets qui vous touchent, laissez-moi votre adresse e-mail ici : https://www.elysee.fr/poursuivre-le-dialogue
et à l'occasion venez prendre un pot à l'Elysée avec Léonarda

À nous de trouver des solutions pour faire, ensemble et dans le dialogue, de cette colère une chance
et de la chance un jackpot démocratique citoyen.

Emmanuel Macron

mercredi 19 décembre 2018

POURQUOI IL FAUT LAISSER TOMBER LE GILET JAUNE ?


Dans la seconde moitié du XVI ème siècle, l'infanterie, qui avait été démoralisée par les guerres civiles, refusa d'endosser côte de mailles et casque. Au moyen âge, l’infanterie, qui était composée de gens pauvres et de basse condition, porta presque toujours des boucliers en bois, sans ornements et de petite dimension ; à l'époque on habillait les fous en jaune pour pouvoir les rattraper lorsqu'ils s'échappaient. A la mobilisation en 1914, l'uniforme français en vigueur est totalement dépassé pour la guerre moderne. Les soldats sont affublés d'un képi et d'un pantalon rouge garance qui fait d'eux des cibles idéales pour la mitraille allemande, et leurs équipements sont inconfortables, archaïques et inadaptés. Malgré une réforme le 9 juillet 1914 qui avait remplacé le pantalon rouge par un drap tricolore bleu, tout aussi voyant, les pioupious restèrent des cibles idéales face à une armée allamande déguisée déjà en kaki. Ce sera la même chose en 1940 où les soldats de l'armée française seront encore alourdis par les pesants uniformes des années 1920, quand les troupes allemandes fonçaient en short.

NOUS NE SOMMES PAS DES PETITS SOLDATS EN UNIFORME

L'habit ne fait pas le moine. Le gilet jaune ne fait pas un homme honnête. L'analogie avec les uniformes ridicules des temps passés, finalement rejetés, s'impose soudain après une longue série « d'actes manqués ». Tel queconque personnage a pu régulièrement se faire inviter sur les plateaux TV affublé de ce gilet des ouvriers sur les chantiers ou d'automobiliste en détresse1. On en a vu défiler de toutes les sortes. Si les premiers nous émurent par leur sincérité pour décrire souffrance et paupérisation, très rapidement d'autres s'intronisèrent spécialistes pour ne pas dire autoproclamés porte parole d'une indignation venue des couches les plus pauvres de la classe ouvrière mais emmêlée dans la grogne des bobos entrepreneurs. Ces personnages, toujours assis en coin comme balayeur de service, servirent à faire monter les audiences, quand ils ne jouaient pas en même temps les doublures des journalistes « commentateurs sportifs » lors du visionnage des manifestations.

Cette idée de se séparer du gilet jaune n'est pas de mon fait, elle a germé aujourd'hui dans la tête de plusieurs internautes, car je persiste à dire que le mouvement est intelligent. C'est une idée simple mais logique et plus intelligente que le godillot député Legendre : puique la police nous fouille sans arrêt sur les lieux de manifestations, à Paris ou ailleurs, et que jusqu'à présent on se faisait b^tement repérer au moins trois kilomètres avant de se rendre sur les lieux de manifestations, il suffit de ne plus l'arborer et même de ne plus en posséder dans son sac à dos. Aller manifester en civil et sans uniforme est d'ailleurs plutôt une méthode typique de la classe ouvrière et pas des couches moyennes fétichistes et adeptes du drapeau nationaliste. Les barrages finissent par gonfler tout le monde, mais les réunions en assemblée ne sont pas interdite par la loi et les manifestations non plus surtout en civil et sans besoin de se déguiser en jaune. Il n'est pas obligatoire de laisser défiler les slogans nationalistes comme le RIC et le drapeau chauvin, ni non plus d'afficher nos revendications de classe ouvrière et de mouvement social contre l'Etat.

L'idée apparaît alors que le gouvernement a cru, à cause de l'affaiblissement du nombre de manifestants à Paris, sonner l'heure de la retraite, qu'il reste persuadé que l'opinion comprend que de « gros sacrifices » financiers seraient en cours face à un certain irréalisme des « obstinés » ou dives « irréductibles ». Les ronds-points ne sont-ils pas dégagés plus rapidement qu'un vulgaire piquet de grève ou un barrage de fumier d'éleveurs en colère ?

Ce ne sont pas les plus obstinés mais certainement les plus limités qui crient à la catastrophe, et en appelent à reprendre les blocages quoi qu'il en coûte. Cette obstination n'est pas méprisable. Ce sont encore les plus pauvres qui avaient débuté le mouvement et qui se rendent compte qu'ils sont encore les dindons de la farce. Combien de milliers ont été salement blessés, estropiés, rendus aveugles par la violence policière, comment oublier « nos morts » ? D'ailleurs les actions violentes dans les manifestations, qui ont été systématiquement mises sur le dos des casseurs, étaient surtout le fait de ces prolétaires les plus pauvres, les plus abandonnés par la charité de l'élite. La grande majorité des personnes arrêtées qui défilent devant les tribunaux sont en majorité des ouvriers et des chômeurs. Idem pour les derniers incendies de péages, une majorité de sans revenus, de chômeurs, peu de marginaux.

Comme on les comprend quand la parole des plus démunis est muselée par la hiérarchie sociale, la difficulté à s'exprimer, quand tant de godillots parlementaires et de journalistes « pédagogues » font hurler chaque fois qu'ils étalent leur mépris dans le poste. Le pouvoir très craintif qui ne manie plus avec arrogance ses attaques, marche sur des œufs, revient sur ses pas, tâtonne et nomme ses propres représentants gilets jaunes en choisissant les Mouraud et Cauchy. Les sociétés privées d'autoroute sont priées de ne pas se goinfrer à nouveau en pourchassant les automobilistes opportunistes des péages béant. Non seulement les caisses de l'Etat sont vides mais il faut trouver l'argent quelque part, ce qui était le but des réformes à visée écologique...et qui le sera encore pour la dangereuse nouvelle réforme des retraites à venir.

Un malheur n'arrivant jamais seul, en déshabillant Paul pour habiller Jacques, c'est Pierre qui est lésé à son tour. Comme si le système était pris lui-même dans l'étroitesse de ses marges de manœuvres sociales et politiques. Le gouvernement se serait bien passé de la fronde des policiers, des syndicats policiers. Quoique. Là rien de spontané contrairement au gilet jaune. Une manœuvre en uniforme ! Ou l'utilisation par après et opportuniste d'un événement imprévu comme l'attentat de Strasbourg.

Soyons sérieux, il n'y a pas pires toutous de n'importe quel gouvernement capitaliste que les syndicats de policiers qui sont au syndicalisme ce que la CGT est à la police, un oxymore2. Leur colère et leurs menaces de « développer les actions » nous font sérieusement penser aux menaces de la CGT de durcir ltout mécontentement ou d'en appeler à la grève générale selon son bon plaisir, ce qu'elle a fait pendant un mois mais sans effets sur les gilets jaunes, tellement ils sont vaccinés contre la pourriture syndicale, sauf quelques neuneus qui ont cru trouver un vrai défenseur dans le comédien cégétiste Mathieu, voire même dans la girouette Lalanne.
La colère policière tente de jouer l'éteignoir, d'un côté en laissant croire qu'elle pourrait basculer du côté des gilets jaunes, de l'autre parce qu'elle implore l'opinion de la plaindre et de reconnaître sa place de gardienne des biens et de la propriété bourgeoise.
On me permettra un long intermède sur une figure d'aventurier assez comique ; que n'aura-t-on pas jeté dans les pattes du mouvement pour soit le ridiculiser soit le détruire...

La veille, Cnews avait invité un curieux gilet jaune, batteleur de foire pour jeu télévisé, ancien chanteur ruiné qui assurait venir apporter une forte somme pour lancer une liste « gilets jaunes » aux élections européennes. Sans gilet de base, un keffieh autour du coup et une longue barbe de pope, le personnage nommé Francis Lalanne, outre amis de tous les présidents et animateur du club de supporters du PSG, faisait le beau. Il lançait une citation par là ou un mot compliqué, sans doute pour se démarquer des gilets bouseux : « Pascal (Praud) vous changez de paradigme » clama-t-il avec ce geste noble du pervers narcisique enfin sous les sunlights. Il déplora les conditions de travail « terriblement pénibles de policiers ». Il se dit indigné par la violence et la dénonce avec forec, faisant mine d'oublier qu'au début de sa carrière il avait eu maille à partir avec ses futurs amis flics. Il avait été pris en flagrant délit de transport de barres de fer pour ses amis gauchistes lors des manifestations de l'époque.
Quelques vieilles groupies ou poufiasses des réseaux se sont presque évanouies de plaisir à la vue du matamore, pour lequel j'ai composé la chanson « Pirouette, girouette, cacahuètes ». Qu'il me suffise de vous recopier ici la carrière de ce cuistre.

Un pouet-pouet qui s'aventure en politique...

De même que le barde Macron fût l'auteur du livre intitulé « Révolution », le chanteur Lalanne est l'auteur de l'invendu et invendable « Révoltons-nous », voyons la description nunuche qui lui est réservée par un magazine people.

« Chanteur, homme politique, pourfendeur des « ronds de cuir », personnage de Fort Boyard, activiste, supporter de football "très engagé »… L’artiste est un habitué des grands gestes romanesques et des décisions radicales. Et c’est justement l'une de ces dernières qu’il a annoncée ce mardi 16 octobre sur Europe 1. Invité dans Plan B, l’émission de Laurence Boccolini, il a fait une grande annonce qui a grandement étonné l’animatrice et les auditeurs : «  Je vais rentrer au mois de janvier dans la réserve nationale de la gendarmerie, a révélé Francis Lalanne. Je vais rentrer dans la réserve nationale avec le grade de chef d'escadron, c’est-à-dire commandant dans la gendarmerie.  » Il s’agit-là d’un choix mûrement réfléchi, comme il l’a expliqué sur la station.
Francis Lalanne ressent aujourd’hui le besoin de servir son pays. «  Je réfléchissais à comment je pouvais faire une sorte de service national tardif  », a-t-il raconté à Laurence Boccolini. C’est à ce moment-là qu’un ami général lui a soufflé l’idée de rejoindre l’armée en intégrant la réserve de la gendarmerie nationale. « J’ai dit “D’accord, mais alors je veux le faire vraiment”, a-t-il expliqué sur Europe 1. Je vais faire une semaine par mois pour vraiment rendre au pays le service militaire, ou plutôt le service que je ne lui ai pas rendu.  » Avant de refermer le sujet, le chanteur a promis à Laurence Boccolini qu’il lui enverrait une photo de lui en uniforme. On a hâte de voir ça.
Le 18 mai 2007, il a annoncé sa candidature aux élections législatives de juin 2007, dans la deuxième circonscription du Bas-Rhin avec l'investiture du Mouvement écologiste indépendant d'Antoine Waechter. Il obtient 3,51 % des voix.
Le 27 août 2007, Antoine Waechter, président du MEI, Francis Lalanne, Stéphane Poli, membre du collège exécutif des Verts, Michel Villeneuve, porte-parole de Génération écologie, Georges Fandos, membre du Bureau national de Cap21 ont appelé à la création « d'une Alliance écologiste indépendante non politicienne mais éminemment politique ». Autrement dit l'aile imposable de la macronie et résolument hostile aux fumeurs, alcooliques et conducteurs de diesels puants.

Le 29 janvier 2008, il annonce son engagement sur une liste indépendante (sic) hors des logiques partisanes menée par Sylvie Soulié, ex-comédienne, pour les élections municipales de 2008 dans la ville de Montauban. La liste est nommée « Montauban autrement » et obtient [%] des voix.
En juin 2009, il est porte-parole de l'Alliance écologiste indépendante dans la circonscription Sud-Est lors des élections européennes. Cette alliance regroupe trois partis : le Mouvement écologiste indépendant, Génération écologie (écologistes de droite) et La France en action. Il est également tête de liste dans la région Sud-Est.
En 2015, en réaction à la crise migratoire en Europe, son producteur met en ligne sur YouTube sa chanson Ouvrir son cœur. Le chanteur est alors critiqué, moqué et taxé par des titres de presse comme L’Express ou Le Figaro d’opportuniste9. Il menace de porter plainte.
Il se déclare candidat aux élections législatives de 2017 avec le mouvement écocitoyen « 100 % », en tant que suppléant du candidat divers gauche Jacques Borie, dans la 1re circonscription de Essonne12, où Manuel Valls est le député sortant. La candidature recueille 1,08 % des suffrages.
En 2018, il est un des porte-parole du parti AEI chargé de contacter les autres partis écologistes français en vue des élections européennes 2019 .
Le 18 décembre 2018, se ralliant au mouvement des Gilets jaunes, il lance une liste « rassemblement gilets jaunes » pour les élections européennes de 2019, déclarant : « Il n'y aura pas de tête de liste, on s'en fiche ».
Il n'y en aura pas puisque la tête de liste c'est lui, enfin c'était lui parce que tous les projets de parti gilet jaune semblent tombés à l'eau sous une avalanche de dénonciations sur les réseaux des divers saltimbanques arrivistes et divers sous-marin du projet facho le RIC. Un type qui veut entrer en politique par la porte des pires taxeurs verts pour ensuite se faire parachuter, pas gendarme de base, mais commandant pour ensuite proposer ses services aux grouillots gilets jaunes qui n'ont pas son beau langage de poète, ne peut pas être totalement honnête. Ni complètement malhonnête pour son ego, car, comme le dit un de ses fans sur les réseaux « ce n'est pas la tune qui l'intéresse ».
L'âne Lalanne représente bien l'apolitisme prétendu, l'indépendance « écologique », c'ets à dire une des pires politiques de restriction budgétaire et d'attaque contre la classe ouvrière au nom de la « transition écologique » !


UNE JOURNEE DE SOUTIEN PITOYABLE DES MEDIAS A LA POLICE : UNE PRIME POUR LES FLICS, LA DEPRIME POUR LES MANIFESTANTS ?

Toute la journée du 18 le smédias furent inconsolables sur la fatigue et les sacrifices de la police, comme un écho à la courageuse déclaration du commandant Lalanne : « on s'en prenant à la police on s'en prend à un des quatre principes principaux des droits de l'homme » ! Diable. On mesure le drame des policiers droitdel'hommistes via le témoignage de leurs femmes à l'arrière :

« Cette crise «n'a pas de pareil», estime Perrine S. «Pendant les manifestations, dans les quelques messages qu'il arrivait à m'envoyer, il disait qu'on leur lançait de l'essence dessus alors qu'ils étaient près d'une voiture en flammes… J'ai déjà connu des situations de stress mais, là, c'était particulier.»
Comme elle, Nadine a été étonnée par le niveau de violence des rassemblements. Depuis le début de la crise, elle vit dans l'angoisse et attend lors de chaque manifestation le message qui lui dit que tout va bien. «J'évite de rester trop longtemps devant les chaînes d'information en continu car c'est une source supplémentaire de stress», explique-t-elle. Cette épouse de gendarme mobile a constaté une recrudescence de la «haine anti-flics» et a eu beaucoup de mal à gérer ses opinions: «Il fallait une révolution mais je ne peux pas accepter qu'on insulte et qu'on s'en prenne à mon mari de la sorte à cause de son métier».
Cette «haine anti-flics» a créé une réelle crainte au sein des familles. «J'ai été obligée d'enlever mes publications Facebook ‘touche pas à mon CRS' et ‘je soutiens les gilets bleus'», raconte Émilie, mère d'un jeune CRS de 25 ans. Au travail, «des collègues ont appris que mon fils est force de l'ordre et ils m'ont insultée. Ils m'ont dit que mon enfant est un bat**d et un fils de p**e».
Depuis le début de la crise des «gilets jaunes», le groupe Facebook de l'association Femmes de forces de l'ordre en colère «a dû prendre quatre modérateurs de plus pour gérer les messages de haine. Habituellement on se débrouille entre nous», relève Perrine Sallé. Les menaces, les insultes et les messages appelant à
Certains commentaires appellent même à «identifier et dénoncer [les] voisins CRS, gendarmes mobiles ou flics qui se comportent en traîtres». Sur Facebook, la capture d'écran d'une vidéo sur laquelle apparaissent des forces de l'ordre a été publiée. Le visage de l'un d'entre eux a été entouré de rouge. Il est surmonté d'un message appelant à le dénoncer. «Certains passent à l'acte. Nous avons trouvé une personne qui a publiquement écrit: ‘Je connais une famille de CRS, je peux vous donner son adresse'», déplore Perrine Sallé.
D'après la jeune femme, des enfants de forces de l'ordre auraient également été victimes de moqueries ou insultes. L'association a prévu d'adresser un courrier au ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, pour dénoncer des actes de harcèlement scolaire ».

Terrible misère et persécution des corps policiers ! Par contre pas un mot, pas un reportage sur les milliers de blessés pauvres ouvriers au SMIC ou au chômage, ces retraités brutalisés sans respect pour leur âge, jeunes mère sde famille ou étudiantes éborgnées parce que des salauds de robocop visaient systématiquement la tête. Les médias se sont confirmées comme les putains du système, et sont désormais traités avec le même mépris que les partis et les syndicats.


UNE LETTRE NUNUCHE AU PRESIDENT

Dernière notation pour aujourd'hui. MlLe Priscilla Ludosky continue à me faire parvenir ses notes, puisque j'étais parmi les premiers signataires de la pétition, voici ce que je lui ai répondu après avoir lu sa lettre au président, lue samedi sur les marches de l'Opéra :


C'est le terme de la pétition des bobos entrepreneurs surchargés de taxes qui rêvent d'un capitalisme équilibré, d'une économie capitaliste fonctionnant bien avec une juste rémunération du travail. Vous empruntez cette théorie du référendum à l'aile historique la plus réactionnaire de la bourgeoisie, et ce n'est pas un hasard si vous êtes soutenus par Le Pen et Soral. Mais vous êtes des tricheurs pas seulement parce que vous vous fichez de la classe ouvrière mais parce que vous n'avouez pas que vous fonctionnez en clan, une secte qui ne veut pas dire son nom et prêche la non-organisation pour la masse; ignares comme vous l'êtes en histoire tous les trois, vous en référez à 1789, révolution bourgeoise et petite bourgeoise qui accepta la loi Le Chapelier qui interdisait aux ouvriers de s'organiser! Non seulement vous posez aux représentants de la petite bourgeoisie commerçante et artisanale mais vous voulez pérenniser le système pourri du parlementarisme bourgeois. Vous n'êtes plus que des clowns ridicules de l'ordre existant et de son impossible amélioration.



NOTES

1On m'excusera de la référence historique, mais à l'époque de la domination stalinienne en milieu ouvrier dans les années d'après-guerre, il était notoire que les dirigeants du PCF arrivés en voiture aux meetings, se déshabillait pour revêtir un bleu de chauffe ou ôter leur cravate avant de venir parler au public. On imagine que tous ces petits personnages qui ont été invités pour porter la parole des gilets jaunes, revêtaient leur gilet dans le studio avant de venir faire face aux caméras.
2Je ne veux pas faire comme Lalanne l'âne parader avec des mots snobs, mais là c'est de source, oxymore = rappreochment de deux termes que le sens devrait éloigner !