PAGES PROLETARIENNES

vendredi 21 décembre 2018

VOULEZ-VOUS MOURIR POUR LE chiméRIC ?



- Cauchy (faux gilet jaune) : la réponse de M. Macron sur les réseaux me fait penser à Trump.
- La ministre : je ne vous permets pas de comparer M. Macron à Trump.
- Cauchy : Je m'excuse.

« Le gouvernement s'associe aux médias pour créer la division en contactant d'autres personnes non à l'origine du mouvement ».
Priscilla Ludosky (communiqué du 4 décembre : la France en colères)
« "Hugh grand chef blanc, tu as bien parlé et tu as restauré l'autorité du conseil des anciens, tous ces chauves à grandes bouches qui parlent, parlent et comprennent qu'un bon indien est un indien mort ou grabataire ».
Sophie Carrouge (professeure)
« Le nom de « camarade » exprime merveilleusement cette immense fraternité : il n'a pas la froideur juridique, l'égoïsme individualiste de l'appelation de « citoyen ».
Pierre Pascal (En communisme, 1920)

« Le 4 décembre, le prolétariat fut poussé au combat par le bourgeois et l'épicier ».
Marx (Les luttes de classes en France)

L'intérêt matériel de la bourgeoisie française est lié de façon intime à la conservation de l'appareil d'Etat et à ses nombreuses ramifications. Elle préfèrera se ruiner en emprunts aux banques pour « soulager les revendications » plutôt que de voir son Etat renversé. Sa défense politique dans l'urgence l'oblige à renforcer chaque jour la répression. Jamais un pays moderne n'a compté autant de flics de toutes catégories au point qu'on se demande si les permanents flics syndicaux sont aussi nombreux. La bourgeoisie est en même temps obligée de mener une guerre idéologique ininterrompue à l'opinion publique avec ses laquais journalistes, et de faire paralyser par les gaz toutes les manifestations, et à chaque fois qu'elle le peut de mutiler les manifestants sous prétexte de ne pas les tuer pour s'éviter une insurrection impulsive du type de celles du XIX ème siècle.

Mais l'Etat bourgeois n'est pas seul, les ennemis sont aussi parmi nous. A la tête des diverses émeutes ou révolutions du passé, nombre de meneurs étaient soit d'ignares incapables soit de notoires agents de la police, mais ils n'empêchèrent pas les événements sociaux de prendre une ampleur révolutionnaire.

Aucun parti clandestin ne s'exagère autant ses moyens plus que le parti gouvernemental que le parti secret des gilets jaunes. Le parti des Priscilla, Eric et Maxime, dont le théoricien, le petit prof chauvin Etienne Chouard est devenu le guide spirituel face à leur ignardise en histoire et en politique. Tout ce petit monde se concerte au nez et à la barbe du public et des réseaux sociaux en se récriant de souhaiter former un parti politique. L'un se permet un jour d'en appeler à la prise de l'Elysée, l'autre d'expliquer les complots et enfin celle-là de bloquer les frontières (pour quoi faire ? Protéger la France de l'étranger?).
En général rarement leurs diverses propositions ridicules ne furent annoncées avec autant de fracas par les médias, comme si ces gens représentaient le monde d'en bas, cette classe ouvrière caricaturée comme « classe moyenne », ou « couche périphérique ». Ces petits perroquets des petits bourgeois floués par la crise économique mondiale se comportent comme des chefs, des vedettes qui se plaignent de ne pas être reconnus par la bourgeoisie.
Les médias les accompagnèrent plaisamment tout le temps qui leur semblait nécessaire pour jouer sur la décrue en nombre du mouvement d'occupation des ronds-points.
Lorsque cette bande d'épiciers en parti masqué, se saisit de la théorie fumeuse du RIC, toute la bourgeoisie poussa à nouveau, de gauche à l'extrême droite, des hurrah. La plupart des organes de presse titrèrent que le RIC était populaire chez une majorité de français. A partir de là le terrain était fertile pour regonfler les pourcentages de satisfaction des sondés pour une idée enfin trouvée, au-dessus de la disparité des revendications économiques, pour « unifier » le vague « peuple » derrière la meilleure sorte de repêchage politique de la protestation, une variété de référendum populaire basé sur autant de voix que la première pétition de Ludosky avait réuni. Personne ne l'a déduit jusqu'à présent, endormant le peuple avec des débats sophistiqués sur ce thème, mais c'est l'institutionalisation marginale de la « démocratie directe et opaque » d'internet1. Plus, le triomphe de l'individualisme petit bourgeois qui pense pouvoir se mêler de tout et guider l'univers depuis son clavier d'ordi.

Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement...

Or nous fûmes effarés comme tant d'autres camarades gilets jaunes par la complexité du truc et de voir défiler à l'écran à nouveau spés, juristes et prescripteurs de morale démocratique. C'est une des faiblesses persistantes du mouvement d'attendre des sauveurs, de beaux parleurs comme il tolère le triumvirat des trois cuistres Priscilla-Eric-Maxime, ou ce fugace espoir pour un chanteur gauchiste has been. Faiblesse dûe en grande partie au culte de l'ignorance, ignorance de l'histoire et de l'histoire politique tout court. Il a suffi qu'on évoque la révolution française pour que drapeau et Marseillaise soient plaqués comme signes de ralliement d'un peuple qui n'est plus qu'un argument de foire. Après quoi le triumvirat des entrepreneurs pouvait jouer au jeu de Paume (14 décembre) et ces « paumés » d'appeler à se rendre à Versailles comme en 1789, Maxime gardant seul la perruque du loubard BCBG,la casquette à l'envers. Le simplisme et l'amalgame foireux ont dû occuper bien des réunions secrètes du triumvirat et de leurs amis théoriciens d'extrême droite pour accoucher d'une si minable mise en scène de la duperie du RIC.

Le RIC, dans sa construction bricolée du vieux système des référendums « populaires » n'est qu'un vieil artifice pour toutes les formes de dictatures militaires ou démocratiques : faire croire aux millions d'individus narcissiques qu'ils peuvent contrôler en permanence l'Etat bourgeois2. La consultation populaire ne rime à rien comme telle puisqu'elle est sous le contrôle total de l'Etat en place. Un référendum, pourquoi pas, avec des questions centrales et pas sociologiques, oui, mais après le renversement de l'Etat, encore que les majorités « électoralisées » ne soient le plus souvent que des conduites préfabriquées et moutonnières.
Dans sa réponse à l'entrepreneuse Priscilla, Macron qui avait inséminé l'idée de favoriser la création d'un parti jaune, se montre partisan du RIC, supercherie qui implique l'apparition d'un parti jaune. Ses services avaient déjà perçu l'intérêt de cette farce référendaire. Le Figaro rapporte le 19 décembre l'enthousiasme qui s'est emparé des proches collaborateurs du président quand ils ont vu la corde que plusieurs « gilets jaunes libres » tendaient pour se faire pendre en parti « indépendant »: « Tout le monde a le droit d'être candidat, ça s'appelle la démocratie », dirent cœur sur la main les affidés du monarque élyséen.
La « république en marche » n'avait paq hésité à commanditer un sondage à l'institut Ipsos et à le faire volontairement fuiter dans le Journal du Dimanche 3. Le parti du pouvoir renouvelle encore un sondage de la même manière pour le RIC; les sondages ont du bon parfois et reflète une opinion "de classe", un sondage ifop de novembre indiquait que 62% des français estimait le pouvoir d'achat plus important que la transition énergétique.
« Libération » décrit ainsi la genèse de la contagion du RIC sur les réseaux : « Etienne Chouard tweete : «Puisque 80% des citoyens soutiennent les GJ ET puisque 80% des citoyens sont favorables au Référendum d’initiative citoyenne (RIC), c’est une occasion en or pour défendre cette idée simple et révolutionnaire.» A partir de cette date, les militants du RIC vont faire preuve d’un prosélytisme très actif en faveur du référendum sur les groupes Facebook de gilets jaunes ». Mais sans le coup de pouce sondagier, Chouard ne serait resté qu'un minable Francis Cousin.
« Libération » poursuit :
« Le mot RIC va très vite s’imposer dans la conversation chez les gilets jaunes car il permet d’articuler politiquement le «Macron démission». Si la révolution n’est pas possible et que Macron refuse de démissionner, il faut lui tordre le bras en lui imposant une cohabitation avec le peuple. L’idée d’un «référendum» circule chez les gilets jaunes depuis début novembre : «On désire tous ici un référendum national pour une destitution», lit-on alors sur les groupes Facebook. L’idée est diffuse et pas franchement aboutie. Les militants de la démocratie réelle vont arriver avec une solution clé en main, comme une formule magique capable de résoudre tous les problèmes : le RIC ». La presse martèle ce qui est désormais prêté à tous les gilets jaunes sans avoir ni sondé parmi eux ni organiser un réferendum par exemple au moins sur les ronds-points, et cela donne cette rengaine : « Les Gilets jaunes ont réussi à faire émerger dans le débat public la question du référendum d'initiative citoyenne (RIC) ».
Cette idée de référendum « citoyen » boosté par les plumitifs aux ordres du pouvoir n'est donc pas un simple emplâtre sur une jambe de bois de la démocratie bourgeoisie comme je croyais l'avoir compris, non il est une surenchère pour renverser « quand même » Macron. Et que le pouvoir ne se fait pas faute de dégonfler dans des débats nationaux filandreux entre spécialistes juridiques, ou plus stupide, avec un panel de 100 français choisis au hasard, pour un spectacle digne d'une nouvelle émission de Patrick Sébastien !
Entretemps revoilou le plus bavard du trio, Maxime Nicolle, dit Flye rider, qui vient quand même aux manifs avec son casque de vélo : « Le référendum est pour Nicolle une option stratégique : «Si on a plein de revendications, l’Etat va nous en prendre une ou deux et on l’aura profond. Par contre, si on demande tous la même chose : que chacun puisse donner sa voix avec un référendum d’initiative citoyenne, comment ils font pour nous dire non ?».
Toujours aussi ignorant de l'histoire des peuples et des classes ouvrières, ce brave Maxime croit que sous contrôle de l'Etat en place, une majorité de la population, du peuple (bourgeois+ bobos+classe ouvrière) va voter tranquillement pour... mettre à bas l'Etat ! Sur ce plan c'est lui qui se fait niquer, car le sondage qui suit, qui semble lui donner raison, est ficelé par la propre conception de l'Etat : Le second sondage confirme également qu'une majorité de « français » est favotable au RIC ! 72 % des Français si bien conditionnés depuis quelques jours le soutiennent, croyant que le RIC n’aurait rien à voir avec un référendum lancé par le gouvernement, qui ne peut être qu'un plébiscite. Les impuissants opposants politiques du RN à LFI savent qu'il n'a aucune chance de passer et qu'il restera un miroir aux alouettes en gilets jaunes. Édouard Philippe a déclaré qu’il était pour le principe du RIC mais « pas sur n’importe quel sujet et dans n’importe quelle condition ». Tous les sujets ne seront pas acceptés. La révocation de Macron ou des godillots élus ne le seront pas. Les gilets jaunes verront très vite qu'après la comédie des miettes, la fable du RIC n'est qu'une voie de garage politicienne, simili débat centralisé et orchestré par l'Elysée et tous ces prescripteurs de sacrifice écologique la bande des godillots stupides dont on ne veut plus voir la tronche.   
En vérité ce soudain amour pour le RIC n'est qu'un travestissement de ce qui a été la force initiale du mouvement, le refus de déléguer par peur de ne plus contrôler, et aussi cette autre explication : le fouillis des revendications de couches différentes, la petite bourgeoisie avec sa guerre aux taxes faisant passer au second plan les revendications économiques des ouvriers paupérisés. La dépossession du vieux principe du mouvement ouvrier révolutionnaire -délégués élus et révocables et pas de réunions secrètes – si elle est invoquée, est irrécupérable par les épiciers du mouvement gilets jaunes. Cela leur est étranger. Seule la classe ouvrière s'affirmant ou prenant les devants peur l'imposer pas par un quelconque représentant mais sa capacité de paralyser l'Etat et pas simplement des ronds-points, par le contrôle de l'armement et la dissolution préalable des corps mercenaires de l'Etat.
Il nous faudra analyser l'impact et la dimension internationale du mouvement, avec son aspect lutte de classe de plus en plus proéminent, en particulier en Hongrie. 


ANNEXE : la disparition du paysage de tous les groupes léninistes et la réapparition des faussaires de l'ultra droite.


C'est un fait que tous les donneurs d'ordre léninistes, néo-léninistes et divers anarcho-conseillistes, toujours prêts à donner des conseils en grève radicale ou générale, du NPA au CCI, ont disparu des écrans. Bof.
Par contre, un même constat concernant les faux culs des appareils militants de gauche et d'extrême gauche :
« Grâce à la mobilisation des “gilets jaunes”, les masses constatent et observent la disposition des organisations qui se réclament de la classe ouvrière : “au mieux”, il y a celles qui à ce jour font silence radio et qui ne se sont  même pas fendu d’un communiqué ou d’un article sur le sujet (le Parti de l'Egalité Socialiste), ou encore celles qui prennent le train en route mais avec des pincettes (La France Insoumise, Lutte Ouvrière, le Parti Ouvrier Indépendant,...) et au pire celles qui dénoncent ouvertement la mobilisation (NPA, Parti Ouvrier Indépendant et Démocratique, CFDT, CGT, Solidaires...). Toutes ces organisations se réclamant de la classe laborieuse refusent de s’associer à la spontanéité des masses en utilisant l’argument ultime : les fascistes sont derrières “les gilets jaunes”. Il y aurait derrière chaque “gilets jaunes” un fasciste qui le manipule. La “spontanéité” aurait été artificiellement provoqué par la clique Le Pen/Dupont Aignan.Quelle bande de capitulards ! Toutes ces organisations de pseudo-gauches au service de l’Etat bourgeois ont tellement l’habitude de maîtriser leurs affiliés et de les emmener dans des voies sans issues qu’elles s’octroient le droit de labelliser ou pas chaque mobilisation selon des critères qui leurs permettent de rester bien au chaud dans leur vie d’aristobureaucrates. Elles craignent comme la peste tout ce qu’elles ne contrôlent pas. Elles se réclament de l’Histoire de la classe ouvrière, se prétendent héritières des bolcheviks  et autres suffisances du même tonneau, mais elles sont devenues un ramassis de carriéristes bedonnant ».
Une décantation s'est produite en milieu trotskien, semblable à la mienne et à d'autres dans le milieu maximaliste, c'est ainsi que nous voyons apparaître sur le réseaux d'ex-militants du gauchisme se rendre compte de l'originalité du mouvement sans rester dans des oeillères marxologiques : « Nous sommes entrés de plain-pied dans la première séquence d’une période qui s’annonce éruptive. Le prolétariat cherche une issue pour pouvoir lutter contre les innombrables coups de gourdins que lui donne la classe capitaliste via le flot infernal et accéléré des mesures anti-ouvrières. Aussi, il s’est saisi du prétexte de la hausse du prix des carburants pour tenter de sortir de l’impasse dans laquelle les appareils syndicaux et organisations de la pseudo-gauche l’avaient acculé, enfermé, immobilisé . C’est une première étape qui en appelle d’autres. Cette mobilisation spontanée est plus qu’un mouvement d’humeur sans lendemain. Il est le résultat d’un processus profond en cours dans l’état d’esprit des masses.Ce processus souterrain est parvenu à un degré de maturation tel qu’il n’attendait qu’un facteur déclenchant : la hausse des prix des carburants est la goutte qui fait déborder le vase. Mais les motifs d’exaspération ne manquent pas et le détonateur aurait pu tout autant être la hausse du prix du gaz.Toutefois, pour la classe populaire, le carburant représente une très forte charge symbolique : il est en substance un paramètre essentiel, obligatoire et impérieux dans l’obtention d’un salaire à la fin du mois.Et, si en plus du salaire qui n’augmente pas, l’Etat bourgeois vampirise une énième fois les salaires à travers de nouvelles taxes ou l’augmentation de celles-ci, bref, s’il fait par dessus le marché les poches des travailleurs, il faut s’attendre à un moment ou à un autre à ce que surgisse un réflexe de légitime-défense multiforme.En outre,il faut ajouter à ce cheminement invisible de l’état d’esprit des masses, la totalité du fardeau de l’historique des attaques effectuées par tous les gouvernements successifs (avec l’aide des appareils syndicaux et des organisations de la pseudo-gauche) contre les conquêtes des travailleurs. C’est d’ailleurs en définitive cette accumulation de mesures d’anéantissement des droits et acquis de la classe ouvrière qui a été l’élément déterminant dans cette apparente soudaineté de radicalisation des masses ».
On lit par après ceci : « La lutte des classe est le moteur de l’histoire. La nature a horreur du vide. La combinaison de ces deux caractéristiques fait voler en éclat la stratégie d’enlisement de la part des aristobureaucrates des organisations syndicales et de la pseudo-gauche. La dynamique de la lutte de classe fait qu’à la suite d’un enchaînement de circonstances dû à la putréfaction du capitalisme, la classe ouvrière cherchant l’issue submerge le barrage des appareils de plus en plus boiteux car manifestement visible et flagrant. L’audace va gagner la masse ».
Décoiffant. Ces auteurs avaient affiché la même position que moi le 17 novembre :
« Nous l’écrivions il y a quelques jours dans un texte qui a tourné: le RIC est une porte de sortie pour le pouvoir. Aujourd’hui, cette affirmation se vérifie. Les médias nous font bouffer du RIC matin, midi et soir. Pour autant, et en réalité nous le savons tous, rentrer chez nous avec le RIC, c’est retourner au chagrin, sans rien de plus dans le frigo. Mais alors, que faire? Que proposer, vers où aller? Le RIC est une porte de sortie pour le pouvoir. Car on le sait bien, au final : le pouvoir ne nous donnera rien sur le terrain social. Ce qu’il nous a concédé jusqu’ici de plus gros est invisible, n’est pas une mesure en positif, c’est simplement le gel des prochaines mesures contre nous, suspendues le temps du mouvement. C’est aussi une porte de sortie pour la partie du mouvement qui a peur d’elle-même, de ce qu’elle pourrait être amenée à faire pour gagner. Car la question que tout le monde se pose, c’est celle-là: jusqu’où devrons nous aller pour nous faire entendre, pour vivre mieux? ».
Et cette belle réflexion renversante :
« Alors, le vertige?
Quand on en arrive là, le geste de révolte qui est à l’initiative de ce mouvement reste comme suspendu, pris de vertige devant l’ampleur de sa portée. Car finalement, les mouvements sociaux, y compris 36 ou 68, se sont arrêtés, empochant des améliorations sociales. On pourrait causer de ce bilan, savoir si les mouvements d’alors ne se sont pas fait avoir, mais ce n’est pas le sujet. Ce mouvement n’a pas le luxe de cette question, il n’a rien obtenu, ou si peu,  de la poudre de perlimpinpin. Il n’y a pas de « grain à moudre ». Nous avons face à nous une porte fermée à double tour. Les possédants ont jeté la clé. Pour sortir de notre cage, il faudra la fracasser: cela s’appelle une révolution. Et elle fait peur. On nous l’a tellement matraquée, qu’une révolution était dangereuse! Tous les moments de remise en cause du pouvoir produisent de la peur. En 68, on appelait ça « le bloc de la trouille ». C’est une réaction logique, il s’agit d’un saut dans l’inconnu ».


Quelle joie de découvrir cette communauté de pensée avec des camarades que nous ne connaissions ni d'Eve ni d'Adam !
Quand on voit le nombre et le machiavélisme de nos ennemis les spécialistes mis en place pour parader sur les TV. Tel cet Observatoire de la gauche radicale :
« Selon le politologue et ancien fondateur de l'organisation d'extrême gauche Révolution !, Henri Maler sur le site Acrimed : « Un phénomène étrange s’est produit [en 2012] sur le site du Nouvel Observateur [...] : l’apparition d’un… « Observatoire de la gauche radicale ». Curieusement, cet observatoire ne comporte (pour l’instant…) qu’un seul titulaire. Il s’agit d’un historien - un « expert » donc - du nom de Sylvain Boulouque. Plus étonnant : cet observateur est membre du comité de rédaction de la revue Communisme dont l’anticommunisme (c’est leur droit…) confond allègrement enquête historique et enquête policière (ce qui semble moins bien…). Dernière stupéfaction : Sylvain Boulouque est aussi contributeur (voire membre ?) de Fondapol, un think tank particulièrement engagé dans la défense effrénée du libéralisme. Son président n’est autre que Dominique Reynié ».
Et l'ultra droite ?
Voir par contre la récupération de notre critique du gauchisme par l'ultra droite (Castaner était mieux informé que nous!): http://rebellion.hautetfort.com/tag/francis+cousin
Le manipulateur Cousin repointe le bout de son (gros) nez : il y a des années que j'avertis nos milieux maximalistes :

jeudi 22 novembre 2012

AVERTISSEMENT AU MILIEU PROLETARIEN UNE INTRUSION D’AVENTURIERS D’EXTREME DROITE DANS LA THEORIE MARXISTE


Sur la façon dont il m'avait piégé. Et aller aussi sur :

Vosstanie dénonce aussi les truqueurs qui se cachent derrière le blog Aufheben.
Pour donner une idée de la loghorrée de ce petit personnage, habitué de Radio Courtoisie et vieil ami de Marine, voici sa définition du communisme  :
« F.C/ Le communisme c'est d'abord la communauté sacrale de ces groupes archaïques qui, des Germains de la forêt profonde aux Sioux des vastes plaines, ont durant des millénaires vécu au rythme cosmique de l'anti-argent et de l'anti-Etat, en ignorant le travail pour la vente, les divisions fonctionnalistes et la cristallisation aliénatoire en spécialités séparées puisqu'ils ne connaissaient que le produire ensemble pour la vie humaine. La communauté (la fameuse Gemeinwesen) expose ainsi l'être générique vrai de l'humain authentique selon la vieille racine mun qui définit la réciprocité organique propre à ce fait historique total qu'est le mouvement de la tradition primordiale, en un univers où tout est sacral dans l'anti- monnayable et dans l'anti-appropriable. C'est la tradition falsifiée des égarements dans la tri- fonctionnalité, à l'heure des effets ravageurs de la révolution néo-lithique, qui cassera le groupe originaire pour aller l'enfermer dans les enclosures classistes du guerrier, du paysan et du prêtre qui, à partir de l'alliage sacré/profane éclairé par la dialectique du mouvement de l'argent, pulvériseront le sacral ancestral pour le profaner toujours davantage vers cette apothéose contemporaine du triomphe démocratique de la marchandise schizophrénique ».
De ce milieu émanent en général des menaces sous prétexte islamique, ils se font passer pour des terroistes musulmans. Je n'ai pas reçu de nouvelles menaces comme en 2002 où j'avais noté ceci dans la version papier de PU : PU 52 bis version papier un courrier menaçant m'avait été expédié (ainsi d'ailleurs qu'à Coleman): (je pense vers 2002, année de l’attentat de M.Brunerie versus Chirac (Bourseiller loua en l'an 2012 finissant le bouquin de Brunerie qui venait de sortir). Ecrit en gros caractères : « COLLABO ! » ( ?) C’est ce qui était marqué en lettres géantes sur une feuille blanche envoyée à ma boite à lettres physique du Prolétariat universel, sont joints également deux feuillets qui comportent une vingtaine de versets du Coran sur la femme et menaçant les « infidèles » ; l’écriture sur l’enveloppe postée depuis Montreuil est tremblée et écrite de la main gauche.
NOTES
1Si, par après, « Libération » l'identifie à la même mode petite bourgeoise que les indignés : «  Cette idée de référendum citoyen s’inscrit dans la «démocratie Internet», cet horizontalisme radical qu’on retrouvait dans la mouvance Anonymous, chez les Indignés espagnols, Occupy Wall Street ou Nuit Debout. Sur Internet, toutes les paroles se valent, tout le monde peut donner son avis et être entendu. A contrario, la démocratie représentative fonctionne comme l’espace médiatique traditionnel, avec des représentants ou des journalistes, seuls habilités à parler, pendant que le peuple doit sagement se taire ».
La démocratie que souhaitent les gilets jaunes est celle des groupes Facebook, où tout le monde y va de son avis, où l’on signe des pétitions et où les grandes questions sont tranchées par sondage
2Dans tous les cas, sous nos deux Napoléon le système d'encadrement étatique sort vainqueur de la consultation. « Par trois fois, en l'an VIII (le Consulat), en l'an X (le Consulat à vie) et en l'an XII (l'Empire héréditaire), Napoléon Bonaparte met au référendum le changement de Constitution, sans passer par des assemblées. La consultation populaire s'apparente à un plébiscite : il s'agit de donner ou non sa confiance à un homme. La démarche prend un tour démocratique dans la mesure où le régime directorial défunt s'établissait sur le suffrage censitaire. Le tête-à-tête entre le chef et le peuple, sans intermédiaire, est l'une des marques intrinsèques du bonapartisme. Dans le concret, ce premier essai est équivoque : on attendit deux mois les résultats de la première consultation. Lucien Bonaparte, ministre de l'Intérieur, se « trompa » avantageusement dans ses additions : il fallait démontrer la base populaire du nouveau régime. De même, Napoléon le neveu. Il commença par faire proclamer, dans la nuit même du coup d'État, le rétablissement d'un suffrage universel, qui avait été sensiblement mutilé au détriment des pauvres par l'assemblée conservatrice. Puis, il procéda à une consultation, d'abord en décembre 1851, pour faire ratifier la réforme constitutionnelle qui lui attribuait une présidence décennale, puis en 1852, pour faire confirmer le rétablissement de l'Empire : dans les deux cas, un triomphe ».
3L'éditorialiste de Figaro fait cette brillante remarque : « Les happenings collectifs produisent parfois des carrières individuelles. Mais ils ne conduisent jamais à réinventer la politique ».

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