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dimanche 23 décembre 2018

L'ultra droite contrôle-t-elle les gilets jaunes ?


Dérives policières antisémites?
« Les gilets jaunes sont des gens qui ne savent pas manifester ».
Journaliste syndiqué

UN MOUVEMENT EN BAISSE OU EN MODE VEILLE ?

C'est un bonheur que la principale initiatrice du mouvement, Priscilla, même si elle est auto-entrepreneuse et résolument dans une croyance réformiste du système capitaliste, soit une jeune femme noire. Comme restera inoubliable la transparance de Eric Drouet, filmant clandestinement l'entrevue avec le ministre Rugy, fichant ainsi en l'air les milliers de rencontres secrètes entre « partenaires sociaux ».
Au lendemain de l'acte VI du mouvement, certes caractérisé par un nombre décroissant de manifestants, la bataille des images a été encore gagnée samedi dernier par des gilets jaunes « Robin des bois ». Le gouvernement avait fait passer les consignes : éviter de faire de l'info en continu, se rendant compte, après Monsieur Toulemonde, que l'info en continu popularise en continu l'intérêt des millions de téléspectateurs si las de la nullité des programmes TV. Au moins avec les gilets jaunes il y a du sport, on peut même couper le son des larbins de l'Etat qui crachent de manière discontinue sur un spectacle d'affrontements où les gens rient et se tapent sur l'épaule.
L'Etat et sa police se sont fait rouler proprement dans la farine en attendant les gilets jaunes en cette puante ville de Versailles et aux Champs. La suite fit rire la France entière. Deux centaines de gilets jaunes juchés sur la butte Montmartre et c'était déjà un coucou assuré au monde entier. Les merdias étaient eux-mêmes interloqués. On en apercevait certains en train de revêtir la pelisse jaune, preuve de plus qu'il est possible de berner les flics en la gardant dans sa poche pour ne la ressortir que sur le lieu de manifestation. A répression de bourriques, stratégie intelligente. Des floppées de manifs charentaises de la CGT, Bastille/République, étaient ridiculisées par cette manifestation sautillante, spontanée, imprévisible où à peine une centaine de personnes, riant, inquiétèrent au plus haut point les sommets de l'Etat quand 300.000 moutons CGT ne sortent jamais un Préfet de son ronflement dominical. Moche pour les gauchistes et les ultra-gauchistes du CCI : « La manifestation de rue est devenue symboliquement le lieu d'expression de la petite classe moyenne »1. On trouva plus tard un moyen d'exorciser ce foutage de gueule depuis cette horrible Eglise bâtie sur les communards massacrés par une focale sur une poignée d'abrutis d'ultra droite d'opérette.

Séquence suivante : des gendarmes, comme dans un film de de Funès, lourdement handicapés par leur équipement, coururent à perdre haleine (et boucliers) dans de petites rues de Paris après des manifestants joggeurs. Longtemps il leur fut impossible de parquer comme les fois précédentes les groupes de manifestants qui se déployaient en plusieurs endroits de la capitale. Ils étaient certainement plus de huit cent, et confirmaient que queqlues centaines de protestataires peuvent affoler l'Etat, qui avait d'ailleurs réduit considérablement le nombre de ses soudards, pour ne pas les pousser eux aussi à la "sédition" mais aussi conscient que les gilets seraient moins nombreux de fait; ils ont besoin d'autant de repose que les cognes avant de redéployer le mouvement en ordre de bataille ample et toujours débordante du pitoyable cadre institutionnel politique, syndical et municipal..
La soirée eût un aspect surréaliste. Malgré un très petit nombre de personnes vêtues de jaune, les Champs Elysées étaient en émoi, quoique sans casse, avec des poignées de gilets narguant les flics, tapant sur les bagnoles des riches, se faufilant sur les trottoirs entre les touristes riches.
Comment était-il possible que l'Etat se laisse autant ridiculiser par cette queue de gilets jaunes ? Comme qui dirait une queue de grève sans fin.

Dès le matin, de façon ponctuelle les merdias avaient tenté de traiter sur sujet comme un fait divers, mais l'audimat est cruel, la chaîne qui se faisait si zélée pour le pouvoir voyait automatiquement ses courbes d'audience chuter. Sur BFM, Bruno Jeudi pontifiait avec sa petite cravate : « … il y a en effet très peu de monde, cela sent la fin... ». Sur LCI, un autre encravaté enchaîné au pouvoir reprochait à un jeune gilet jaune, d''origine maghrébine, de vouloir faire partir les riches en supprimant l'ISF. Mais le jeune homme, Idir Ghanes, détruisait aussitôt presque de façon marxiste la plainte du larbin : « … oui je suis pour la répartition des richesses... écoutez lorsque l'on fait grève, ils se plaignent de leurs pertes financières énormes... donc ils nous volent parce que c'est nous qui produisons leur richesse ! ». Le journaliste de pleurnicher : « … mais les sociétés vont être en faillite ». Le gilet jaune faisait montre d'un calme imperturbable qui impressionna le journaliste le plus chevronné du plateau. Sur BFM, l'encravaté Jeudi perdait de sa superbe : « c'est compliqué » (la formule fourre-tout à la mode même sur les stades de football). Il en rajoutait une couche pour souligner que son attitude n'était pas compliquée non plus : « C'est organisé... ils sont divisés et inconséquents car le président a répondu à leurs demandes ».
On entrevoyait les premiers manifestants ajustant lunettes de protection et masque de papier. BFM tentait de racheter son larbinage coutumier en proposant un reportage sur un couple lambda tabassé dans une pizzeria.
Vers 12H30, les premières bagarres commençaient. Toutes les chaînes arboraient leur référent LREM. Je coupais systématiquement le son à l'apparition de chacun de ces godillots, aussi lamentables avec leur nouveau « jevousaicompris » qu'ils étaient odieux hier avec leur « jevousexplique ». Retour sur BFM qui, pour une fois, donne une approximation du bon écho du mouvement à l'international.
Sur Cnews, le pseudo historien flic et haineux Boulouque sert toujours de dame pipi : « il faut le reconnaître, il n'y a pas grand monde. Quelques dizaines de personnes, surtout des royalistes et des gens d'extrême gauche avec qui ils sympathisent ». C'est grossier comme toujours avec cet ami des pires réacs de l'Université. Le journaliste assis à côté est toujours effaré : « on ne sait pas où ils se dirigent ».

Dans la soirée les médiacrates repasseront en boucle l'agression de deux motards de la police à un coin des Champs, image violente avec une tentative de lynchage des policiers comme il y en a eu tant (et dont je sais que nombre de policiers déplorent que les médiacrates ne le montrent guère)2. On pouvait alors raisonnablement penser que, avec l'arrestation de Eric Drouet3, le ton était donné pour le bilan au lendemain.

LA CHARGE MORALISTE contrariée contre des « gilets jaunes à la dérive »

Dès le dimanche matin, il n'était plus question que de la faillite des gilets jaunes, définitivement corrompus par trois événements mortels :
  • une violence inouïe contre deux ou trois malheureux motards,
  • un chant antisémite sur la Butte montmartre
  • une effigie de Macron guillotinée avec du sang de vache pour faire plus mieux.

C'est sur LCI que cette campagne typiquement « complotiste » de l'Etat, dans la fureur et son affolement d'avoir encore perdu la bataille des images la veille, fut refroidi par d'étonnants éditorialistes de gauche et de droite pourtant, mais hommes intelligents et honnêtes.

Un éditorialiste, Arnaud Benedetti, réfuta l'amalgame de tout le mouvement aux « opportunismes qui se sont greffés » sur lui ; « pas de rendu objectif de la violence dans vos reportages, on ne se fixe que sur ce cas déplorable ce coup-ci ». Un étonnant éditorialiste de l'Huma (que je combats pourtant) fut très bon, désarçonnant la journaliste animatrice de plateau : « la violence est des deux côtés et du côté du gouvernement il y a toujours un mépris et une arrogance qui étaient devenus insupportables ». Jamet fut ancore meilleur : « OK avec Le Hyaric, le gouvernement ne cesse de dire qu'il y a eu dix morts, mais ce ne sont pas des morts dans des affrontements mais hélas que des accidents ». Benedetti se hasarda à déclarer, à la manière du faussaire Boulouque, que sur les ronds-points extrême droite et extrême gauche ont fraternisé. Une femme éditorialiste à un autre journal le recadre justement : « c'est faux, il n'y a qu'à Paris... et encore c'était plutôt dans le combat mêlé contre les forces de police ».
Sur LCI, un spécialiste est fortement culpabilisé par le flic de service et la journaliste meneuse de jeu (sic!). Il avait osé déclarer : « La force des gilets les jaunes, ils la tiennent de l'accumulation d'humiliations de la lutte contre les retraites et de la façon dont la grève SNCF a été ridiculisée, quand par après l'autre s'est pris pour Jupiter... la colère de fond elle est là et elle a compris qu'il n'y a plus rien à négocier ! ». Le flic de plateau a ensuite toute latitude pour faire la leçon au vilain petit canard en long et en large, il approuve donc celi-là la violence contre les policiers, il tolère l'antisémitisme, etc. L'autre se contente de répondre au final, et c'est suffisant pour nous : « je n'ai pas de leçon de morale à recevoir de vous ».

    REPONSE A LA MAGOUILLE DU GOUVERNEMENT : Le Gilet Jaune qui cache mal la chemise brune...

Le premier commis promit des sanctions. En référant à l'agressions de trois policiers motards sur les Champs-Elysées par des « lyncheurs », samedi soir, le président avait indiqué que "des réponses extrêmement sévères seront apportées". Toutes ses ouailles journalistes et godillots attendirent toute la journée de dimanche qu'il vienne à nouveau (tenter de) siffler la fin de la récré lors d'une conférence de presse à Djamena, siègle aléatoire de la gloire de l'impérialisme français. Il n'en fut rien, le despote n'ose plus se montrer en père de l'ordre rétabli, ça n'a pas marché les fois précédentes et comment se servir d'un incident émeutier, où les deux flics ont pu sauver leur peau quand tant de manifestants ont été estropiés par leurs collègues.
Alors que la mobilisation des «gilets jaunes» a donc changé, apparemment d'ampleur, mais disons-le en raison surtout de la trêve de Noël, plusieurs actions menées lors des rassemblements en marge de l'«acte VI» ont « interpellé » nos probes médiacrates « par leur caractère outrancier voire xénophobe et antisémite ». Le chiméRIC est déjà passé aux oubliettes. Quelle est cette nouvelle « facette honteuse » et concerne-t-elle tous les gilets jaunes ?
« Un chant antisémite entonné à Montmartre »
Plusieurs centaines de «gilets jaunes» se sont rassemblés spontanément dans le quartier de Montmartre, dans le nord de Paris, samedi matin.
À cette occasion, quelques dizaines de manifestants réunis sur les marches du Sacré-Cœur ont entonné la chanson «La quenelle», dont les paroles sont de l'humoriste antisémite Dieudonné, sur l'air du Chant des Partisans. Un chant non seulement vulgaire, mais surtout associé à l'antisémitisme véhiculé par Dieudonné et son geste de la quenelle, initialement perçu comme potache mais devenu une référence claire à l'antisémitisme depuis plusieurs années4.

Au matin du samedi personne n'avait remarqué ni ouï ce chant antisémite, avait-il eu lieu ? En tout cas il était en une des médiacrates dès le dimanche matin. Evènement marginal sachant que, depuis le début de petits clans d'extrême droite grenouillent au milieu des gilets jaunes avec des RIC et des RAC, comme il y en avait en 1936 et en 1968 ; c'est d'ailleurs ce soupçon de souillure qui avait fait fuir en se pinçant le nez tous les léninistes et crypto léninistes comme NPA et CCI. Or, je vous jure, que dans n'importe quel groupe dans la rue je peux dénicher quatre ou cinq bonhommes prêts à chanter à plein gosier l'Internationale avec moi. Et cela ne sera pas en une des médias !
Ce grossissement de ce chant grossier d'un quarteron de petits cons, et aussi ce témoignage zélé d'un journaliste en quête de scoop qui a entendu d'autres crétins du même acabit dans le métro, tient plus de l'élèvement du chien écrasé à la hauteur d'une pyramide. L'utilisation « complotiste » par le gouvenement et ses obligés médiacrates d'un effroyable antisémitisme qui habiterait en fait l'esprit Gilets Jaunes confirme le mépris incessant de l'élite pour « les classes populaires » racistes (du NPA à Macron) , ainsi que le décrivait Guilluy en 2014 :
« Aujourd'hui, on joue plutôt à la vigie antifasciste sur le mode de « l'histoire qui bégaie ou de la peur des années 1930 . C'est plus subtil. Après chaque élection, on a droit à la sempiternelle analyse sur le faible niveau scolaire des électeurs du FN, qui seraient peu éduqués, presque débiles et donc apte à la manipulation »5.

Plus prosaïquement si le Macron candidat a pu jouer le rôle du preux chevalier ultime barrage au « fascisme », une femme avinée et désarçonnée représentante d'un parti d'incapables ! Il ne peut faire bis repetitas ! Et, les évènements sont très rapides, autant le chiméRIC a un coup dans le PIF, autant la perspective d'un parti jaune apparaît comme peu utile au parti présidentiel, il tâtonnerait aux alentours de 8% finalement et serait peu sucseptible de désavantager le RN...

OU LE PARALLELE AVEC L'EPOQUE DU FASCISME SOMBRE DANS LE RIDICULE

« Le premier ministre, Edouard Philippe, a dénoncé sur Twitter dimanche des « gestes antisémites en plein Paris », promettant des « sanctions pénales »

Franchement gonfler ces quelques prestations minables des micro-sectes impuissantes de l'ultra droite est dérisoire. Certes les Soral et Cousin sont probablement lus sur le Web par des milliers de jeunes incultes, mais sur le terain social ils sont zéros ces vulgaires bateleurs d'un jargon marxisto-antisémites. Qui figure le mouvement des gilets jaunes, aucun fasciste avéré. Ces derniers temps des types bizarres de la région parisienne, des bobos de la dernière heure sans doute comme on nous l'exhibe sur Cnews, un certain Thierry Paul-Violette, mèche rebelle, le cheveu gominé, proclamé « coordinateur des GJ de la région parisienne » ! Tiens déjà des coordinateurs bcbg !

On trouve surtout en première ligne des personnes autrement fiables: une femme noire, un brillant porte parole arménien, qui a appris le français à l'adolescence mieux qu'un de ces connards de l'ultra-droite, des porte parole manifestement d'origine maghrébine extrêmement fins et loquaces, et qui pour la plupart font preuve d'un pas d'un esprit de « pauvres » mais prolétarien, c'est à dire défenseurs de la dignité et de l'honneur d'une classe majoritaire sous le gilet, majoritaire dans son soutien moral, majoritaire dans la fraternité qu'elle manifeste à ce mouvement6.

Néanmoins le gonflement de l'antisémitisme est un viol de l'histoire et des enjeux, voire contribue à rendre le racisme principale horreur contemporaine à combattre au cul de nos pires exploiteurs et à la suite de leurs obligés journalistes et crétins gauchistes. Il n'y a pas de commune mesure avec le terrible passé ! Tant avec le début du XX ème siècle en Russie avec les Cent-Noirs qui n'ont pourtant pu empêcher la vague vers la révolution russe7 et cet antisémitisme virulent et spectaculaire dans les années 1930 en France8.

Non, malgré leur présence épisodique, masquée, en rapaces ou en limaces, l'ultra droite ne peut prockamer sa mainmise sur le mouvement des gilets jaunes qui, queoiqu'il arrive, épuisement, disparition provisoire ne pourra que réapparaître et sous peu vu les exigences d'attaques économiques de l'ogre étatique. Macron en Afrique a clairement indiqué qu'il ne lui reste plus que la guerre comme solution à la question sociale. Mais qu'il tire le premier et qu'il nous envoie l'armée, il verra bien.

NOTES

1Comme la grève des fonctionnaires en général, cf. Guilluy p.85.
2Lors de la manif pour les retraites devant l'hôpital Necker, j'étais au coin, j'ai vu un individu cagoulé taper avec une masse contre la large baie vitrée, et qui n'avait rien d'un manifestant (une rangée de flics à côté semblait l'ignorer) : https://blogs.mediapart.fr/gazette-debout/blog/190616/la-casse-de-l-hopital-necker-histoire-d-une-manipulation-politique. Mais de l'autre côté, en face, un groupe de CRS, coincé dans une impasse, a été canardé pendant de longues minutes sans que leur hiérarchie n'intervienne soit pour les faire dégager soit pour envoyer des renforts. J'étais moi-même tétanisé par l'ampleur des projectiles qui leur tombaient dessus, au risque de tuer, et je me mettais dans la peau de ces hommes et de ces femmes, littéralement terrorisés et certains de faire un travail pénible à défaut de devoir.

3J'ai partagé immédiatement une pétition de soutien à Eric, mais en demandant pourquoi personne n'avait rien fait pour l'arracher aux pandores, et pour suggérer d'aller le libérer du commissariat où il se trouvait – comme nous avons pour habitude de le faire lorsqu'un gréviste est arrêté parmi nous. Cela ne signifiait pas un appel à la violence comme il me le fut reproché – je ne suis pas putschiste et je ne pense pas qu'un individu puisse se permettre à appeler à l'insurrection
comme un gus à la course à l' échalote– preuve de la naïveté en général des gilets derrière clavier, ils répondirent qu'il n'avait qu'à recourir à un avocat ! En réalité, Eric aurait dû se passer de venir manifester sachant qu'il était « attendu » pour... récidive à complot contre l'Etat... J'ai précisé sur son site de soutien que, par contre je ne soutiens absolument pas son comportement d'ignorant politique et social, ni son soutien au chiméRIC qui provient surtout du marais de l'extrême droite. La justice de classe n'a rien trouvé de mieux que de l'inculper bassement pour « port d'arme illégale, la possession d'une simple petite matraque que n'importe quel routier peut avoir sur lui lorsqu'il est agressé, et sur des routes éloignées où il peut toujours crever s'il attend que la police le défende. Je sais mon père était routier et avait aussi une matraque d'auto-défense sur lui. Le jugement d'Eric est expédié au 5 juin 2019 dans l'espoir que le mouvement sera dissous depuis longtemps et qu'il aura été oublié par tous ses compagnons de combat dont nous-mêmes.


4«Une initiative que rien ne peut excuser, et que j'espère être le fait d'une minorité», a dénoncé sur Twitter la sénatrice écologiste Esther Benbassa. «Contagion insupportable chez les gilets jaunes», a également réagi le journaliste Pierre Haski, président de Reporters sans frontières. «No comment», a indiqué l'écrivain Bernard-Henry Lévy en relayant les images de la scène ».
« Un mannequin à l'effigie d'Emmanuel Macron décapité »
À Angoulême, en Charente, plusieurs «gilets jaunes» ont participé vendredi soir à une mise en scène dans laquelle un pantin portant un masque à l'effigie d'Emmanuel Macron a été décapité. Les gilets jaunes ont ensuite dansé la Carmagnole autour du brasier. Humour jacobin...

5La France périphérique, p.91. Dans ce livre Guilluy parle encore de classe ouvrière mais celle-ci disparaît curieusement dans le livre suivant – NO SOCIETY – il l'intègre hélas dans la fumeuse et inconsistante « couche moyenne » ; par ailleurs il est incpable de se rendre compte qu'il n'y a aucune solution nationale au capitalisme en crise. Mais que d'annotations judicieuses contre tous les antiracistes professionnels qui nous prennent pour des cons : « Les catégories populaires, quelle que soit leur origine, savent que le rapport à l'autre est ambivalent : fraternel mais aussi conflictuel. Elles savent qu'on peut être raciste le matin et fraternel l'après-midi. Dans ce contexte, le discours moralisateur des couches supérieures, qui vise en filigrane à remettre la « bête » dans le droit chemin s'avère inopérant. Cette volonté de créer une société multiculturelle dans laquelle « l'homme nouveau » ne reconnaitrait aucune origine, est ressentie de façon spécialement blessante par des individus qui essaient de gérer au quotidien mille et une questions ethno-culrturelles en essayant de ne pas tomber dans la haine et la violence ». p.77.78
6Le fait de retrouver autant de personnes non pas françaises de souche confirme la dimension internationaliste de la révolte (et son succès à l'étranger), contre la ghettoïsation qui avait pour but de dissoudre la solidatité interethnique de notre classe, ainsi que Guilluy le décrivait : « Contrairement à ce qui prévalait hier, les immigrés ne cohabitent plus avec le smilieux populaires traditionnels (d'origine française ou d'immigration ancienne). Cette situation participe à la création de représentations où « le pauvre » est associé « aux minorités », tandis que « le riche » est associé aux « Blancs » (…) Globalement à paris , les quelques ouvriers qui subsistent sont très massivement d'origine étrangère quand les cadres sont, eux, trs majoritairement d'origine française » (…) Partout le clivage sociale tend à recouvrir un clivage ethnique ». p. 42
7Les groupes les plus importants sont l'Union du peuple russe, l'Union des Russes et le Parti monarchiste de Russie. L'ensemble de ces groupes est appelé Cent-Noirs. Les effectifs du mouvement sont majoritairement issus de la paysannerie aisée et de la petite bourgeoisie urbaine. L'historien Nicholas Riasanovsky le décrit comme un mouvement « pré-fasciste ».
Ces groupes vont aider la police et l'armée à réprimer les foyers de contestation et multiplier les exécutions (principalement de Juifs, d'intellectuels et de progressistes)1. Les Cent-Noirs participent ainsi au pogrom de Bialystok où entre 81 et 88 juifs sont tués. Ils exécutent les députés Grigori Iollos et Mikhaïl Herzenstein, tous deux juifs et membres du Parti constitutionnel démocratique (ou parti Cadet). Le mouvement tente de regrouper ses différentes composantes sous le nom « Unification du peuple russe » (Объединённый русский народ) mais échoue et son importance diminue à partir de 1907. Les Cent-Noirs participent à la révolution de Février 1917 en soutien à l'Empire mais leur influence est limitée.

8L'antisémitisme observé au sein de sections du Parti Social Français, en particulier en Alsace et Moselle et en Algérie a été condamné par le colonel de La Rocque. Lors de la victoire du Front populaire en mai, Maurras dénonçait un « cabinet juif ». L'Action française, quant à elle, y voyait l'œuvre d'un complot juif et « la riposte du youpin ». Le 9 avril
1935, Maurras avait publié dans L'Action française un violent article antisémite contre Léon Blum, qu'il traitait de « détritus humain », ajoutant : « C'est un homme à fusiller, mais dans le dos » ; Mitterrand est à l'époque membre de l'AF. Le 21 juillet 1936, Maurras est condamné à huit mois de prison ferme et effectue sa peine à la prison de la Santé. Les maurrassiens s'indignent d'une condamnation qu'ils jugent politique, en rappelant que dans Le Populaire, on avait écrit un an plus tôt que si la guerre était déclarée, « les mobilisés abattront MM. Béraud et Maurras comme des chiens
Le colonel de La Rocque, certes xénophobe mais jamais nazi, a été tout au long des années 30 à la tête d'un mouvement de masse, (entre 600 000 et 1 millions d'adhérents), les Croix de feu, puis le Parti social français dont la devise « travail, famille, patrie » a inspiré le maréchal Pétain. La puissance de ces mouvements s’est exercée, entre autre, dans de nombreuses manifestations de rue organisées sur un mode militaire auquel ne rechignaient pas... La Rocque a été déporté en camp de concentration et est mort à son retour. Ce n'est pas un salaud comme le clame le pseudo historien nationaliste israélien Sternhell.

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