PAGES PROLETARIENNES

vendredi 17 juillet 2020

PEUT-ON SUPPRIMER LA HAINE ?


Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. Les pensées dominantes ne sont pas autre chose que l’expression idéale des rapports matériels dominants, elles sont ces rapports matériels dominants saisis sous forme d’idées, donc l’expression des rapports qui font d’une classe la classe dominante; autrement dit, ce sont les idées de sa domination”. Marx
« La liberté de la presse n’est donc rien d’autre que la liberté pour la bourgeoisie d’enfoncer son idéologie dans le crâne des ouvriers ! Et le respect des religions est le respect de la classe dominante pour tout ce qui mystifie le prolétariat ! » https://fr.internationalism.org/ri366/caricatures.htm

Quelle question !? Le prolétaire moderne chez Marx a remplacé le philosophe, mais ce dernier n'est plus qu'un marchand d'illusion comme le prêtre, l’imam ou le prof, et une bouche à nourrir même en temps de Covid. Les catégories pour définir les sentiments et passions humaines n'ont pas beaucoup changé depuis que le monde est monde et ne sont pas prêtes de changer. « J'ai rêvé d'un autre monde » chantait jadis Jean-Louis Aubert, mais le monde dans lequel nous vivons, ou survivons encore, est un cauchemar de haines. Les victimes des attentats terroristes ont toute latitude pour souffrir dans la haine ; les ouvriers licenciés ne peuvent aimer d'amour (cet envers supposé de la haine) leur patron liquidateur ; les personnes ostracisées pour leur origine ethnique ne peuvent pas se passer d'exsuder leur haine pour protester contre le sort qui leur est réservé, etc. Mais ce qui est troublant est cette propension nationale et électoraliste, tant au niveau de la propagande étatique que de ses oppositions de bouffons d'extrême gauche ou de gauche décatie[1], de prétendre mettre fin abstraitement et avec des inventions ou suppressions de vocabulaire à la haine (« éviter la guerre civile », « islamophobie », « supprimer le mot race », etc.), ou combattre la haine par la haine du « F.Haine », version gloubi boulga du NPA curé protecteur de ce qui est « radical » dans l'islamisme et libertaire chez les indigestes indigénistes. L'innocent NPA est clairement l'otage du pire séparatisme communautariste[2], comme ses pères trotskiens avaient été otages et rabatteurs de la gauche bourgeoise, et comme leurs grands-pères conseillers et porteurs de valise pour les petites mains terroristes des futurs dictateurs nationalistes tiers-mondistes dont les statues ne sont pas encore déboulonnées. La destinée tragique du trotskisme aura été de finir comme un des pires ennemis de la classe ouvrière, et ses bâtards d'avoir été promus à tous les étages de la domination bourgeoise. Si ces donneurs de leçon de haine contre le « F.Haine » n'existaient pas, le RN ne serait resté qu'un minuscule petit parti poujadiste ; au contraire de ce que vous imaginez, ce n'est pas le laxisme gouvernemental sur les questions de sécurité des citoyens qui fait monter le score du RN mais bien les aboiements aux côtés des pires séparatistes racistes et les compromissions clientélistes de ces zélés donneurs de leçon de haine complémentaire[3].

La haine = jugement moral arbitraire ?

« Dès lors se pose la question de la responsabilité du haineux. Alléguer le caractère irrationnel de la haine tendrait à dénier toute responsabilité à celui qui fait montre de haine et limiterait, de ce fait, les possibilités de jugement à son encontre, comme on le fait pour certains malades mentaux. À la suite de Socrate, on a pu cantonner la haine dans l’irrationnel, en raison de son principe selon lequel tout le mal se fait dans l’ignorance. A l’opposé, Aristote concevait que les passions ne pouvaient être dissociées de la responsabilité individuelle. Ces philosophes de l’Antiquité font surgir un débat où nous identifions, à travers la question de la responsabilité, le thème de la reconnaissance de l’autre, auquel nous pouvons ajouter celui de la tiercéité : deux personnes sont dans un lien de haine et un tiers, éventuellement multiple, les juge. Juger que quelqu’un est haineux, c’est déjà lui infliger une sorte de sanction morale, si l’on admet que les expressions de haine incarnent le mal »[4].

En philosophie traditionnelle, le fait de « jeter le mauvais œil, ou « un mauvais regard » exprime le sentiment de celui qui se sent infériorisé ou détruit par autrui, en général à cause de sa supériorité sociale ou politique, et qui en retire un sentiment humiliant d’infériorité. L'exemple classique de la haine politique serait celle entre le politicien avocat romain Cicéron et le dictateur Antoine qui avait succédé à César, puis avait fait assassiner ce transmetteur des philosophes grecs. ; mais :
« Historiquement, si l’on en croit la tradition, l’apparition de la première haine politique, qui servira plus tard de socle à l’idéologie républicaine romaine, fut celle éprouvée par les Romains contre le dernier roi de Rome, Tarquin le Superbe, à cause de son comportement tyrannique à l’égard du peuple romain. La chute de la royauté aurait été ainsi « haine du tyran » ; elle aurait même été en réalité l’affrontement de deux haines : haine du peuple romain contre la personne du roi ; « haine et colère » du roi contre le peuple romain, avant et après sa chute. Avant d’être odium regni, « haine de la royauté », le sentiment collectif fut donc d’abord « haine du roi », « haine du nom du roi » avant d’être « haine du nom de roi » et, par extension idéologique, « haine du pouvoir personnel »[5].
Depuis ses début présidentiels le « dictateur romain » Macron a concentré sur lui une haine impavide, récurrente et obstinée, que nous n'avions pas connue à un tel niveau avec tous les présidents antérieurs. Même s’il sort pour simplement faire pisser son chien, il va tomber sur un quidam qui va l’insulter. Plus que le cas Macron, cela ne signifie-t-il pas que rien ne va plus au royaume du Danemark ? Que plus rien n’est respectable, et qu’il n’existe plus aucune valeur de référence sauf le coran qui t’ordonne à toi individu omniscient, plus dans un esprit pervers capitaliste d’élimination que dans la tête d’un croyant de l’an mille, d’égorger celui qui est impie ? Le prolétaire n’est-il plus qu’un doux agneau incapable de concevoir une société libérée du capitalisme quand la racaille, stade suprême de la révolte anti-capitaliste, se fait imam de l’ordre moral séparatiste ? La dénonciation de l’islamisme et de ses méfaits serait selon les curés trotskiens se faire l’écho de la propagande de l’Etat pour diviser la classe ouvrière, mais ce sont eux qui contribuent le plus à la propagande de l’Etat par un même discours double et falsificateur : il faudrait séparer islam et terrorisme, comme il faut entériner la séparation des divers modes de vie communautaire, alors que tout est mêlé et que tout s’emmêle. Et s’en mêle. Ou un prélude à un chambardement social qui nécessitera une dictature pour remettre en ordre une société déstructurée ? 

La haine peut-elle être un argument politique ?

La haine n’est pas un programme politique, elle n'est pas une vertu, conférer la haine des juifs par les nazis ou la haine des extrêmes entre eux, mais elle exprime quelque chose.

« Aversion des élites, du peuple et de l'autre... la haine est dans l'air du temps. Mais faut-il nécessairement la condamner ou se demander ce qu'elle révèle des fractures de notre société ? Et si la haine avait des bienfaits ?

Les Gilets Jaunes ont fait éclater au grand jour certaines des grandes dissensions qui structurent la société française. Il y avait eu des signes avant-coureurs : les black blocs, Nuit Debout, des émeutes en banlieue, et il y a des éléments de langage : "fractures sociales", "creusement des inégalités", "colère populaire", mêlant autant les causes que les manifestations de la haine. C’est que la haine, justement, est aussi bien une cause qu’un effet, un ressort, un mécanisme, qu’un signe, un phénomène. Elle est ainsi autant un mobile qui pousse à agir que la forme de l’action elle-même : c’est par haine que l’on agit avec haine. C’est ce qui la rend aussi diffuse aujourd’hui : il y a à la fois des raisons d’être haineux, et une manière d’être haineux. Mais à quoi tient cette diffusion aujourd’hui ? Pourquoi la haine est-elle un signe de notre temps ? Y a-t-il une multiplication de ses causes, plus de raisons d’être haineux aujourd’hui, ou une intensification de ses effets qui fait que nous avons moins de filtres, que nous empruntons plus facilement sa voie ? »

      https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-de-la-philo/quand-na-que-la-haine


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Politique de la haine ou haine de la politique ?

Le dinosaure de tous les régimes bourgeois Alain Duhamel, dont je ne supporte pas les homélies de plateau TV, peut parfois être surprenant de lucidité :
« Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin d’un côté, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et Laurent Wauquiez de l’autre, viennent de gagner une bataille : en ce début d’année 2019, la politique de la haine l’emporte. Elle comble leurs vœux de toujours, elle consacre leurs stratégies, elle suinte de partout. Depuis des décennies, l’extrême droite semait la haine contre la gauche, contre les immigrés, contre toutes les minorités d’ailleurs, contre les élites bien sûr, contre les gouvernements quelle que soit leur couleur. Pour la première fois depuis des décennies, la haine domine l’opinion. Le clan Le Pen a inoculé la haine politique dans l’esprit des Français. Dans son entreprise de fureur vengeresse et de vindicte féroce, il a pu compter sur le renfort d’abord marginal puis étoffé de Nicolas Dupont-Aignan, symbole de l’extrême droite bourgeoise, et même sur celui de Laurent Wauquiez, adepte du manichéisme intégral.
Mai 1968, pour ne prendre que l’exemple le plus célèbre, a été bien plus violent que ce qui se passe aujourd’hui, mettant en lisse des effectifs de manifestants sans aucune mesure avec ceux des gilets jaunes. 1968 était violent mais 1968 n’était pas haineux. La nouveauté, la différence, la spécificité de la période actuelle, ce n’est pas la violence mais c’est la haine et, pire, la haine générale.
L’empire actuel de la haine ressuscite des frontières de classe et de caste, parfois estompées depuis longtemps. La France se divise derechef entre partisans de l’ordre et militants de la contestation qui se dévisagent durement. La haine investit tous les partis, submerge les territoires, enjambe les idéologies. Voilà la France plongée une fois de plus dans l’une de ces tornades subites, irrésistibles, qui l’envahissent durant quelques semaines ou quelques mois avant de retomber et de s’épuiser, parfois dans l’échec, l’amertume et le ressentiment, parfois en célébrant une avancée sociale ou une alternance politique ».
Juillet 2020 : les internautes masqués crachent leur haine en profitant de l’anonymat des réseaux sociaux. On caracole dans les sempiternelles polémiques des chaînes d’information en continu pour proclamer son exécration de Zemmour et Finkielkraut, son amour des balades syndicales inutiles ou se vanter d'avoir crié merde ou salaud au passage de Macron. L’université est contrôlée aux Etats-Unis comme en France par la petite bourgeoisie d’extrême gauche et ses profs intolérants, formés au stalino-trotskisme. Le trotskisme dégénéré en version anar applaudit aux émeutes des racailles[7]. Pas sûr que la haine submergeante ressuscite clairement les frontières de classe au moment où le nouveau gouvernement reprend la thématique des « territoires perdus de la République », et où des travailleurs et des pompiers se font tirer dessus, violenter ou assassiner au couteau par le lumpenprolétariat de banlieue qui se sert de l'islam comme d'un cache-sexe et des indigestes des communautarismes comme de leurres politiques faussement anti-capitalistes. Pas sûr non plus que les petites factions bourgeoises de LFI et du NPA puissent vraiment récupérer « la haine de la politique », ne professant eux-mêmes qu'une « politique de la haine ».

COMMENT L'ETAT BOURGEOIS SE SERT DE LA HAINE ?

Cette haine diffuse, est autant une peur panique que la volonté d'éliminer autrui (la big jouissance des nombreux tarés sur le web), que la confirmation d'un super-individualisme qui détient tous les droits. Peur des exactions de la police et peur des violences des racailles vont de pair. Ce n'est pas avec un nouveau gouvernement qui menace de « porter plainte » comme une simple concierge que la confiance va revenir, ni que la population travailleuse va s'armer. Cette peur face à deux sources toxiques de violence arbitraire est un instrument de l'ordre plus efficace et bien plus terrifiant que le fléau covid. Le résidu de la gauche bourgeoise, la frange petite bourgeoise des gauchistes a choisi le camp des racailles (comme le nouveau ministre de l'injustice dans le même esprit que Cosette Taubira), quand la droite brame qu'il faut réprimer sans fard mais sans réelle solution alternative que la même impuissance à « gouverner » pacifiquement.
Le milieu de l'intelligentsia culturelle est lui totalement imbibé et mobilisé en faveur du multiculturalisme et des imbécillités féministes et antiracistes. Le cinéma sur commande a été fort plaisamment éteint pendant le plus fort de l'épidémie, mais les navets de propagande clivante ont été ressortis du grenier. Le petit cinéaste gauchiste Kassovitz avait réalisé un film prémonitoire du bourrage de crâne simpliste sur l'opposition d'une certaine jeunesse de banlieue (pourtant lumpénisée) et des flics présumés « fascistes » ; en fait la vérité du spectacle, c'est la théorie gauchiste qui a donné force à l'expansion islamiste sinon là aussi on ne lui aurait pas plus accordé d'attention qu'au RN. Le film s'appelait déjà en 1995 « la haine » et il vomissait des clichés niveau faits divers et manichéens

Le film est réalisé en grande partie dans les cités des Muguets et de la Noé à Chanteloup-les-Vignes, de septembre à novembre 1994. La cité est choisie pour son calme relatif, Kassovitz refusant une cité « infernale, avec de la came, où tu ne peux pas filmer, parce que des mecs te tirent dessus » (Kassovitz prouve donc ainsi qu’il participe à la fabulation irénique sur le bon lumpenprolétariat). Les infrastructures de Chanteloup étaient en meilleur état que beaucoup d'autres cités dans lequel le film aurait pu être tourné. Une liste de vingt quartiers similaires avait été établie par l'équipe du film, mais le maire de Chanteloup-les-Vignes fût le seul à accepter le tournage. À l'arrivée de l'équipe pour repérer les lieux, certains sont pris pour des militaires et caillassés par des habitants du quartier. Kassovitz est régulièrement accusé par le public et la critique d'être un bourgeois-bohème déconnecté des problèmes de la banlieue.

 
Un autre zigoto, repris de justesse mais célébré par la profession « antiraciste » et islamophile, a fait un remake intitulé « les misérables », second navet anti-flic bourré d'acteurs islamistes au vrai, et qui avait enchanté les lecteurs enseignants abonnés à l’OBS et même le dictateur hors classe et hors réalité Macron ! La société capitaliste n'est décrite dans ces deux navets pour sous-développés que comme un conflit sans fin d'aversions et d'impulsivité, entre deux entités délimitées en uniforme et en caillassages.
Sur un ton hystérique et menaçant tel plumitif du NPA prend la défense du personnel marginal intermittent et indigent des artistes suivistes de l'idéologie communautariste anti-prolétarienne (très America compatible) et au nom d'un « légitime » carriérisme de pauvre qui a le droit d'être palmé pour n'importe quelle ineptie : « Après la cérémonie des Césars, le torrent de boue déversé sur les comédiennes Aïssa Maïga, Adèle Haenel et l’auteure Virginie Despentes est l’expression d’une haine de classe sexiste et raciste des classes dominantes contre les dominé-s et les discriminé-e-s qui accèdent à une reconnaissance sociale et artistique tout en refusant de devenir les complices de leur système capitaliste et patriarcal »1.
La haine trotskienne, et artistique, c'est le jus politique de l’antifascisme de salon !

La haine déconfinée...

La haine semble aussi éternelle que les répétitions de l'histoire, avec un air de déjà vu insolent. Après son voyage en Grèce où il avait étudié la peste de 1827 et 1828, le genevois Louis-André Gosse écrira à sa mère : « Un fait qui me parut assez général, c'est que les classes éclairées ou aisées étaient plus susceptibles que les autres de cette peur qui engendre l'égoïsme. » Dans la France de 1832, dès qu'on parla de choléra, l'exode commença. Louis Blanc raconte que « la plupart des gens riches fuyaient, les députés fuyaient, les pairs de France fuyaient». Le maréchal comte de Castellane note dans son journal : « Tout ce qui a plus de 200 000 livres de rente a un effroi épouvantable».A Londres, en 1832, on disait que « les médecins étaient des imposteurs et que le choléra n'existait... que dans leur imagination comme instrument de leur avarice».
La pandémie du covid qui est loin d'être terminée, et que la médecine capitaliste s'avère incapable de bien gérer et surtout de solutionner, a paradoxalement, mais plus sérieusement que les aventures émeutières en banlieue ou l'agitation en vestes jaunes, réveillé la lutte des classes. Les invisibles du prolétariat manuel sont soudain devenus vedettes mais aussi vite méprisés, en particulier le personnel soignant. Promesses salariales non tenues plus que non tenables par le gouvernement, envoi des flics pour matraquer, crever les yeux ou tuer par plaquage ventral, la terreur se dévoile sur le terrain après les pleurnicheries sur la variante du « tous ensemble » hospitalisés ou à l'agonie. Les mesures d'urgence sanitaire n'ont pas aboli les inégalités sociales mais pouvaient laisser croire à une éventuelle « solidarité nationale » d'exception. Avec le déchirement des illusions « de la solidarité sanitaire » et de la crise économique amplifiée, les prochains confinements risquent d'être dérangés pour ne pas dire explosifs. Mais les nouveaux « pairs de France » n'auront plus de lieux où fuir parce que la contagion est partout, parce que ce n'est pas la haine qui pourra être l'élément conscient de la révolte mais une alternative de société ni écologique ni pacifique.

LA HAINE COMME MOBILE POLITIQUE, C'EST PAS NOUVEAU

 Mais c'est pas le top ! Quel est le point commun entre Assa Traoré et WladimirLénine ? Tous deux ont éprouvé une haine sans fin, l'une pour le meurtre d'un frère assassiné pas des policiers zélés (bavure criminelle) et l'autre pour la condamnation à mort par l'Etat tsariste d'un frère aîné admiré. Sauf que l'engagement de Lénine pour le combat socialiste n'a pas été complètement déterminé par sa haine du tsarisme bien qu'il soit un peu, confus en philosophie de la haine et en philosophie en général, comme on va l'examiner. Assa Traoré c'est une tignasse, du spectacle et la revendication d'une police capitaliste pacifiste, c'est à dire rien du point de vue révolutionnaire.
Lénine reste un personnage historique considérable et un penseur extraordinaire, et je ne vois pas comment les masses russes auraient pu mettre quelqu'un d'autre que cet homme d'envergure en tête du pouvoir d'un Etat renversé pour crimes de guerre et prolongation de l'esclavage, même s'il a été prisonnier et acteur de cette infamie de faux Etat socialiste. Son œuvre reste encore passionnante à lire surtout si on n'est pas léniniste. Il représente un condensé lucide et intraitable de cette charnière troublante entre 19 ème et 21 ème siècles.
Avant de le critiquer, il faut noter l'extraordinaire bouillonnement des idées sociales et politiques au début du 20 ème siècle, où charlatans et philosophes idéalistes tiennent le haut du pavé. C'est contre cet idéalisme officiel que se dressent alors les meilleurs penseurs du socialisme. Mais la philosophie n'est pas le terrain de Lénine – qui n'a pas les capacités de Marx dans ce domaine – et qui va s'avérer mauvais philosophe, même si Robert Camoin ne tolérait pas que je dise cela. Les formules qu'il va utiliser au début sont fausses telles que « adopter l'esprit de parti en philosophie » et « la conscience est apportée de l'extérieur aux ouvriers ».
En 1908 il rédige son plus mauvais livre : « Matérialisme et empiriocriticisme » où il prétend réfuter le positivisme de deux célèbres philosophes et scientifiques de l'époque Mach et Avenarius, philosophie dont se sont entichés un certain nombre de camarades socialistes dont Bogdanov. Je ne vais pas m'appesantir sur leur débat assez abscons et qui pour tout dire est aussi chiant que la notion d'empiriocriticisme est le pendant du sexe des anges. Ce qui est frappant c'est que ce texte n'est pratiquement pas critiqué du tout jusqu'aux années 1940, qu'il reste considéré comme un bon bréviaire de base d'un marxisme qui écrase tout en économie, comme en politique et en philosophie. Il faudra attendre 1940 pour qu'un alter-ego de Lénine au temps de la II ème Internationale, Anton Pannekoek vienne briser l'adoration sacrée et que Marc Chirik et ses camarades finissent le travail.
Outre que Lénine pratique systématiquement la raillerie comme argumentaire face à deux savants, en leur faisant dire parfois ce qu'ils ne disent pas et en les rabaissant ; le physicien Ernst Mach, qui a tout de même fait voter une motion en faveur de la Commune de Paris à la section socialiste de Prague, n'est pas un quelconque scientifique, il fait encore référence par son nom pour qualifier la vitesse des avions supersoniques. 

Mais c'est le seul grand théoricien de la Gauche germano-hollandaise qui, trente ans plus tard, démontre que le jeune Lénine s'est laissé fourvoyer dans les abîmes de la spéculation philosophique, qui n'était pas du tout le genre où il pouvait exceller ; il vaut mieux laisser cela aux petits profs anars comme Endhoven ou Onfray. Pannekoek qui est inconnu pour les illettrés trotskiens et staliniens n'est pas publié, hormis en citations confidentielles dans les milieux conseillistes et libertaires, jusqu'à ce que les Cahiers Spartacus le publient intégralement vers la fin des années 1970. Pannekoek révèle que non seulement Lénine, en jouant au philosophe, a déraillé mais qu'il est sorti du socialisme :
« « Mais on ne trouve rien de ce genre chez Lénine; nulle part n'est mentionné le fait que les idées sont déterminées par la classe sociale; les divergences théoriques planent dans l'air sans lien avec la réalité sociale. Bien sûr les idées théoriques doivent être critiquées à l'aide d'arguments théoriques. Toutefois, lorsque l'accent est mis avec une telle violence sur les conséquences sociales, il faudrait quand même prendre en considération les origines sociales des idées critiquées. Mais cet aspect essentiel du marxisme ne semble pas exister chez Lénine »2
Je vous convie à lire évidemment l'intégralité du texte lumineux de Pannekoek, cet astronome reste un de nos meilleurs écrivains du socialisme international par sa qualité professorale à s'exprimer avec clarté et concision. Mais Pannekoek a besoin d'être critiqué à son tour car il dérive lui, poussé par sa critique du Lénine philosophe à la manque à remettre en cause l'espérience d'Octobre 1917 comme « révolution bourgeoise », ce qui séduira immanquablement toute une génération d'intellectuels petits bourgeois après 1968. Cela n'a pas échappé à Marc Chirik, dont les mérites théoriques immenses seront, je l'espère, un jour reconnus. Vers la fin des années 1970 il nous informe sur ce vieux débat resté en lisière des pitreries communistes staliniennes et trotskiennes officielles, et il rédige l'introduction qui sert à la présentation de la critique de Pannekoek, à son tour (c'est en critiquant qu'on dépasse à chaque époque et que le marxisme reste vivant)3. Et Marc nous remet sur la table la réponse de deux de ses camarades de la Gauche communiste de France, qui publient Internationalisme après guerre, Mousso et Philippe qui secouent à leur tour la dérive du critique partial de Lénine (Pannekoek a pour surnom à l'époque Harper) :
« En effet, Harper nous parle pendant des dizaines de pages de la philosophie bourgeoise, de la philo­sophie de Lénine, et arrive à des conclusions pour le moins osées et qui demandaient, tout au plus, un examen sérieux et approfondi. Or, quel matéria­liste marxiste peut accuser un homme, un groupe politique ou un parti de ce dont Harper accuse Lénine, les bolcheviks et leur parti, d'avoir re­présenté un courant et une idéologie bourgeoise « ...s'appuyant sur 1e prolétariat... », sans avoir auparavant examiné -au moins pour mémoire- le mou­vement historique auquel ils ont été mêlés : ce courant, la Social-démocratie russe et inter­nationale, d'où est issue (au même titre que toutes les autres fractions de gauche de la Social-démocra­tie) la fraction des bolcheviks »4.
Pour terminer sur les aberrations ou insuffisances de la haine, je me suis permis de piller le professeur d'université de Reims, Philippe Buton, qui nous éclaire à son tour sur les limites « philosophiques » de Lénine, sans remettre en cause une œuvre politique considérable, et un Lénine souvent un peu trop « franc du collier »:
« … Ce type de réserve ne se rencontre jamais chez Lénine, bien au contraire. Chez lui, le devoir de haine est immédiat, proclamé et permanent. Lénine confère à la haine un véritable rôle structurant, celui de donner son efficacité à la lutte de classes. Très tôt, la haine est au centre de sa vision politique. Dans le tome 2 de ses œuvres (1896), se trouve un texte programmatique qu’il a écrit en prison. Dans ce texte, Lénine affirme que la haine de classe est le point de départ de la conscience de classe, même si le parti doit la rationaliser : « Il fut un temps où l’hostilité des ouvriers contre le capital ne s’exprimait que par un sentiment confus de haine pour leurs exploiteurs, par la vague conscience de leur état d’oppression et de leur esclavage, par le désir de se venger des capitalistes. […] C’était la première forme du mouvement ouvrier, sa forme initiale, et elle était nécessaire, car la haine du capitaliste a été, de tout temps et en tous lieux, la première impulsion qui a porté les ouvriers à se défendre. Mais le mouvement ouvrier russe n’en est plus à cette forme primitive ». Mais rationaliser la haine, ce n’est pas la dépasser, c’est la maximiser. Lénine se félicite ainsi, en septembre 1917, que « la haine de l’armée [entendre : des soldats] sera accrue par l’attitude du gouvernement Kérenski » et, en 1920, il écrit qu’« une révolution, au sens étroit et premier du mot, est précisément une période de la vie du peuple pendant laquelle la haine accumulée depuis des siècles contre les exploits des Avramov éclate non en paroles, mais en actes ». La même année, lors du IIe congrès du Komintern, il déclare ainsi : « Nous observons dans maints pays un antiparlementarisme qui n’est pas tant le fait d’hommes issus de la petite-bourgeoise que celui de certains groupes avancés du prolétariat, mus par la haine à l’égard de l’ancien parlementarisme, haine légitime, juste et nécessaire, provoquée par le comportement des parlementaires de Grande-Bretagne, de France, d’Italie, de tous les pays ». Et de nombreux autres textes pleins de phrases haineuses sont présents dans les textes de Lénine écartés de ses Œuvres complètes par les Soviétiques et publiés par Richard Pipes En outre, Lénine étend cette appréciation positive aux conflits nationaux, pour justifier la lutte des nations opprimées. Il évoque ainsi dans ses Notes critiques sur la question nationale de 1913 la « haine parfaitement légitime et naturelle contre les oppresseurs grands-russes »5.
(…) « Et ce juste sentiment n’est pas réservé aux masses, les révolutionnaires aussi doivent s’en nourrir. Présentant l’engagement de Marx et d’Engels, Lénine leur attribue ce propre sentiment dans son article nécrologique de 1895 : « Dès le lycée, (Engels) avait pris en haine l’absolutisme et l’arbitraire de la bureaucratie […] Marx et Engels possédaient très fort le sentiment démocratique de haine pour l’arbitraire politique ». D’où le fait que chez Lénine, cette acceptation du sentiment de haine se traduit par une pratique politique particulière, un langage original, à savoir le maniement de l’injure. Dans les écrits de Lénine, il est frappant de voir qu’un militant en désaccord n’est pas un militant en divergence d’analyse, mais un traître. Parmi une multitude d’exemples, pensons à la brochure qu’il écrit en 1918, La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky. Ce triptyque : désaccord-trahison-stigmatisation n’est pas lié au caractère teigneux de Lénine. Ou, plus exactement, le caractère teigneux de Lénine renvoie au fait qu’il a introduit un changement de paradigme dans la vision du couple « unité/diversité » dans la pensée socialiste. Deux phases existent dans la condamnation de la déviation socialiste par Lénine. Dans un premier temps, le socialisme majoritaire serait un opportunisme, hésitant devant la Révolution et tenté par la conciliation de classe »6

Sur ce dernier point je pense que Philippe Buton manque de culture politique, le combat sélectif de Lénine ne peut être basé sur la haine psychologique ni qualifié de pré-stalinisme. Sa conclusion est aussi partiellement fausse, le sectarisme est autant destructeur chez l'extrême gauche ou l'extrême droite et l'extrême gauche est assurément autrement plus démoralisante pour le prolétariat que l'impuissance chauvine des amis de madame Le Pen. En résumé, Buton, qui n'a étudié que la catégorie du maoïsme stalinien, relativise et met au second plan la haine, et il a raison :


« En guise de conclusion, tentons de répondre à notre question initiale : la haine constitue-t-elle le ciment identitaire de l’extrême-gauche maoïste de ces années ?À mon sens, la réponse ne peut être que nuancée en raison de deux constats. D’une part la haine existe et elle joue un rôle fondamental dans la tentative de radicaliser les affrontements sociaux et politiques de cette époque. Mais le sentiment de haine ne m’apparaît pas jouer le rôle principal à l’extrême-gauche, ni dans l’adhésion, ni dans la lutte militante. Dans l’adhésion, on adhère pour des raisons fondamentalement humanistes et libertaires. Dans la lutte militante, cette composante ne disparaît pas. Certes, elle est épisodiquement ou fréquemment contrebalancée par la haine – et cela dépend des groupes – mais elle ne disparaît pas. À cet égard, il me semble nécessaire de rejeter le parallélisme des extrêmes : au sein de l’extrême-droite, le rejet de l’Autre, la recherche obsessionnelle de la pureté du groupe par l’exclusion du différent constitue sa colonne vertébrale identitaire, pas à l’extrême-gauche ».

Pour ma conclusion, j'ai envie de parodier Lénine: "La haine est importée de l'extérieur à la classe ouvrière"!

PS: FLORILEGE TROTSKIEN

Apologie islamo-gauchiste


Il y a bien une pandémie islamiste quand, sous égide syndicaliste trotskiste, ils font valoir dans les revendications immédiates des heures de prière et l’autorisation du port du voile dans l’entreprise et quand dans les écoles au plus jeune âge on livre des repas à la carte aux enfants suivant leur religion, etc. Ce genre de situation qui déstructure la classe ouvrière fait plutôt penser à l’avant-guerre mondiale. Michel, camarade juif de la fraction italienne (déporté et mort en camp nazi)  écrivait ceci en 1938 : « Voilà le caractère de la revendication immédiate qui résume à un moment la question économique et politique propre à la phase actuelle du capitalisme décadent. On ne peut pas dire qu’elle pousse les luttes économiques et faire le pronostic que vous débouchez sur la revendication finale car chaque grève contient tous les problèmes de notre époque ». Michel (la lutte revendicative dans la période actuelle dans l'article « Les syndicats et la guerre impérialiste », in « Il seme comunista » (la graine), bulletin intérieur de la fraction italienne de la Gauche communiste » février 1938. J’espère pouvoir vous présenter ultérieurement la traduction intégrale de ce texte et du numéro 5 du bulletin intérieur « Il seme comunista ».

Deux militantes du NPA Fahima Laïdoudi et Sellouma se félicitant de l'ouvrage du pseudo marxiste Tévanian, accumulent des chiffres mensongers et passent sous silence les centaines de morts des attentats terroristes (étrangers évidemment au comportement séparatiste islamique) juste en France :
         « Le dernier essai de Pierre Tevanian rappelle qu’un combat antireligieux peut servir à justifier l’exclusion de la sphère politique et sociale d’un secteur de la population, en l’occurrence les musulmans de France. Et s’interroge sur les utilisations du marxisme faites dans ce sens.(...)
         « L’auteur nous invite donc à une relecture de la tradition marxiste, dont l’objectif principal est d’unifier les couches sociales les plus exploitées et opprimées, en soulignant qu’une telle ambition nécessite une attitude qui ne soit pas méprisante vis-à-vis de la diversité culturelle portée par ces dernières. (…) Car l’islamophobie portée par la classe dominante continue de contaminer la société. Arme privilégiée de la division des opprimés, elle fait prospérer le racisme et le sexisme. Les chiffres sont accablants. Le collectif contre l’islamophobie en France a recensé 84,73 % de femmes parmi les victimes d’actes islamophobes en 2011. Le chiffre atteint 94 % pour les agressions verbales et physiques.2 L’ensemble des mesures et des lois d’exclusion des femmes et des jeunes filles pour des tenues jugées inappropriées (hijab, niqab, bandeau, vêtements longs…) ne sont pas seulement « une diversion, mais (…) un véritable projet de société raciste  ». Elles nous expliquent ensuite que tout s'est bien passé place Tahrir en Egypte où « chrétiens et musulmans se protégeaient mutuellement » (sic) alors que de nombreuses femmes y avaient été victimes d'attouchements sexuels. Le féminisme obscène du NPA reprend la méthode stalinienne du mensonge. La continuité avec le marxisme n'est qu'une question de tiret, et de girouette : «  Le tiret entre islamo et gauchiste signifie pour moi que le lien entre l’islam et la gauche est tout simplement possible, comme il est d’ailleurs tout aussi possible avec la droite. C’est une question d’interprétation. » Et de nous rappeler le grand penseur disparu qui s'accommodait de toutes les fêtes religieuses : « A ce sujet, nous pouvons nous rappeler ce que disait Daniel Bensaïd à propos de l’entrée des musulmans dans le NPA : «Cela pose la question de ce qu’on veut. Si l’on veut ouvrir la politique à ceux qui en sont privés, il faut être attentif. Par exemple, on ne peut pas fixer un Conseil national qui aurait lieu pendant l’Aïd-el-Kébir. C’est vrai que ça ne nous viendrait jamais à l’esprit de l’organiser le jour de Noël. » La tentative de présenter aux élections une femme voilée avait pourtant provoqué de sérieux remous dans la secte, sans compter le recrutement de êtits manipulateurs, les prestations de plusieurs aventuriers d'origine arabe, des zigotos incontrôlables et individualistes ; exemple :« En août 2009, Ilham Moussaïd confiait à Mediapart, à l'issue d'une longue discussion avec le philosophe Daniel Bensaïd: «Moi, quand je viens aux universités d'été, je me déguise en Arabe, avec une djellaba. Mais en vrai, je ne m'habille jamais comme ça chez moi. Seulement, ça permet d'habituer les gauchos, en confrontant les pratiques et en laissant de côté les passions. Ça permet de gagner du temps. Dans l'autre sens, moi j'ai besoin de formations sur le marxisme et tout le bordel, car ça m'intéresse et je n'y connais rien.» https://npa2009.org/content/linsoluble-contradiction-du-voile-anticapitaliste-mediapartfr Le compte rendu de la première réunion nationale de la commission quartiers populaires consacrée aux questions de féminisme, laïcité et religions, http://www.npa2009.org/npa-tv/197%2B1454%2B2274/all/1463 – a étrangement disparu, because contenu débile ? Le grand-père Staline savait lui aussi gommer Trotski des photos officielles.
Tuer les flics un fait divers?
Les agressions contre les policiers venus suite aux appels des habitants, souvent même parents des racailles, ne sont pour le NPA que « fait divers », les racailles ne sont que des victimes « enfermées de la piège de la violence » (pourtant de leur propre fait), mais le soutien aux racailles, qu’ils enverraient au goulag si leur parti était au pouvoir, ne cache que la plus plate revendication réformiste ridicule : « conquérir des droits » en demandant à la classe ouvrière de soutenir les racailles :

 « Samedi 8 octobre deux voitures de police étaient attaquées et incendiées, près du quartier de la Grande-Borne, entre Viry-Châtillon et Grigny, dans l’Essonne. Quatre policiers ont été blessés, dont deux grièvement brûlés. Ce qui n’était qu’un fait divers, aussi dramatique soit-il, est devenu l’objet d’une vaste campagne contre les classes populaires pour justifier l’offensive policière et sécuritaire du gouvernement, seule réponse qu’il connaisse aux drames que sa propre politique engendre. Le maire PCF de Grigny approuve. Pourtant, il est bien placé pour savoir que ces annonces électoralistes ne résoudront rien. Bien au contraire, elles enferment une partie des jeunes dans le piège de la violence en accentuant les tensions. Tout le monde comprend que cette campagne politicienne, tout comme ces annonces n’ont d’autres visées qu’électorales... Le sort de la population de la Grande-Borne et de Grigny, le pouvoir et les politiciens de gauche comme de droite s’en moquent. « Apartheid », disait Manuel Valls, là aussi sans comprendre grand-chose. Mais c’est bien lui, sa politique et celle des banquiers et patrons qu’il sert, qui font des quartiers populaires les plus défavorisés des territoires sans espoirs ni perspective. Et avec l’ensemble du monde du travail, il faudra bien que la jeunesse et la population réussissent à se donner les moyens de faire entendre leur profond malaise et de conquérir leurs droits. Yvan Lemaitre https://npa2009.org/actualite/societe/viry-chatillon-91-campagne-securitaire-et-haine-de-classe


NOTES

1Le NPA reprend d'ailleurs complètement l'argumentation des racialistes et autres théoriciens à la manque du lumpenprolétariat et des intellos ratés pas guéri des libérations nationales ni des histoires de races : « Quand les « minorités visibles », ayant eu l’outrecuidance d’accéder à la réussite sociale, refusent de devenir les zélateurs du système, ces journalistes préposé-e-s à la défense des dominants de cette société capitaliste, patriarcale et blanche, n’hésitent pas a les calomnier et à les désigner comme bouc émissaires. Leur but étant, étant de les infantiliser et de les réduire à un statut d’exception et de curiosité « exotique » dont toute expression intellectuelle indépendante ne peut être que niées, méprisées, et déconsidérée. Pour discréditer l’expression revendicative et subversive de la révolte de ces personnalités issues de la classe des opprimés/dominés subissant depuis toujours la relégation, ils usent et abusent de leur nouvel « Hochet idéologique » : la dénonciation d’un soit disant racisme anti-blanc en l’agrémentant de la défense bien pensante d’une méritocratie, alibi d’un système, qui, encore et toujours, continue à générer exclusion sociale et discrimination raciste ». La réplique est sans appel et est au fond très stalinienne, pour ne pas dire fasciste, on doit comprendre sous ce sermon terroriste que tous les critiques des nouvelles conceptions marginales et bobos devraient être interdites et leurs tenants fusillés. Voilà pourquoi votre grand-mère trotskiste est muette !
2https://www.marxists.org/francais/pannekoek/works/1938/00/pannek_19380000.htm . Le mot séparatisme a été jeté sur la place publique par Macron soi-même, pour remplacer ou atténuer la notion gênante de communautarisme?
3Publié en 2005 sur le site du CCI. J'avais tapé sur stencil le premier projet pour le bulletin international interne du CCI, et je possède encore les écrits manuscrits de Marc. C'était sa femme la dévouée et extraordinaire Clara qui se tapait la frappe ou la mise en français, même les doigts en sang, ou moi.
4Là aussi je ne détaille pas ce « rejet du bébé avec l'eau du bain », que vous pouvez lire ici : https://fr.internationalism.org/rinte25/lenine.htm Critique de «LÉNINE PHILOSOPHE» de Pannekoek (Internationalisme, 1948) (1ère partie) Soumis par Revue Internationale le 19 octobre, 2005.



         « Acquittator » Dupont -Moretti sera-t-il le nouveau Cicéron ?

6La haine, ciment identitaire de l’extrême-gauche européenne  par Philippe Buton, https://books.openedition.org/septentrion/40293?lang=fr

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