PAGES PROLETARIENNES

vendredi 29 novembre 2013

LA REVOLUTION FUT UNE AVENTURE ( !?)



La prostate en vrille, perclus de diabète et de cholestérol, tous les vieux machins ultra-gauches retraités et les demi-jeunes maximalistes dépités vont se précipiter à Parallèles ou à La Brèche. Voilà! Oilà à la barre ! gloire aux mânes de la "gauche communiste"! Repiquée sur le site du NPA cette pub pour l’autobiographie de Mattick. Les héritiers électotalistes, pacifistes et cire-pompes de la gauche « républicaine et antiraciste », font mine de ne plus cracher sur les « infantiles » de la « gauche allemande » ? Parce que le trotskysme est complètement désséché ? Un des blogs du NPA reproduit même régulièrement des textes de la fraction du CCI (qui vient de se regrouper avec les canadiens de Klasbatalo). Tout cela sent la naphtaline. Et je n’aime pas le titre du bouquin, qui a été inventer ce titre ? La révolution assimilée à une aventure c’est se tirer une balle dans le pied ou c’est parodier feu Marchais (vieux stalinien disparu, je précise pour les jeunes générations). Mattick lui-même véhiculait de nombreuses confusions politiques. J’y reviendrai après lecture de l’ouvrage. (JLR)

Connu comme théoricien des crises économiques et partisan des conseils ouvriers, Paul Mattick (1904-1981) fut un acteur du mouvement ouvrier radical, dans les usines et comme animateur de plusieurs organisations, durant la première moitié du XXe siècle, en Allemagne jusqu’en 1926 puis au USA, Chicago jusqu’en 1946, New York ensuite.
Gamin révolté des rues de Berlin de l’après-première guerre mondiale, Paul Mattick commence par s’engager dans le mouvement communiste spartakiste avant de devenir communiste anti-­bolchevique. Au cœur des années de feu de la révolution allemande (1918-1924), il nous raconte son incroyable parcours entre action directe et répression, illégalité et clandestinité.
Le reflux du mouvement révolutionnaire et la montée des forces autoritaires le poussent, avec d’autres, à l’émigration. Au USA, il s’engage au coté des IWW et autres groupes radicaux, et participe au grand mouvement des chômeurs des années 30, nous donnant quelques aperçus sur ces moments de grande agitation sociale. Cette aventure sur les 2 continents durant ces années de « l’âge des extrêmes », Paul Mattick la raconte avec sagacité, en laissant toute leur place à ses camarades de lutte, sans oublier ses ennemis, évoquant les débats concomitants à l’action.
Paul Mattick est un marxiste : « Pour moi, être marxiste signifie seulement reconnaître que Marx a découvert le talon d’Achille de la société capitaliste. Il l’a saisi à partir de la conception matérialiste de l’histoire et en appliquant la théorie de la valeur à la théorie de l’accumulation [...] Je suis résolument convaincu que ce système porte en lui le germe de sa désintégration […] Je tiens cette conviction de Marx et c’est dans ce seul sens que je suis un « marxiste orthodoxe » ».
«  Je suis persuadé que sans crise, il n’y a pas de révolution. C’est une conviction ancienne qui vient de Rosa Luxemburg, que l’on appelait la « théoricienne de la catastrophe » […] Je ne conçois pas que la classe ouvrière s’attaque au capitalisme si la société ne connaît pas de crise profonde avec un état de décadence permanent […] Sans catastrophe, il n’y a pas de socialisme possible. Or elle naîtra du capitalisme même. La classe dominante peut contrôler consciemment la politique mais nullement l’économie. Et la crise viendra de l’économie. »
Ce livre exprime le puissant désir d’une société libérée de l’exploitation capitaliste, ce qui n’est pas totalement étranger à notre époque…

JPP
Histoire : La Révolution fut une belle aventure Paul Mattick, L’échappée, 2013, 17 euros.

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