« Le marxisme est une conception révolutionnaire du monde qui doit toujours lutter pour des connaissances nouvelles, qui ne hait rien autant que la pétrification dans des formes valables dans le passé et qui conserve le meilleur de sa force vivante dans le cliquetis d'armes spirituel de l'auto-critique et dans les foudres et éclairs de l'histoire ». Rosa Luxemburg
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vendredi 10 décembre 2010
Bilan critique du soutien pervers de la CGT au gouvernement (suite)
Délaissant le plaisant et superficiel intermède cantonien (ndlr le footballeur Cantona), vous savez combien je suis obstiné à traquer la vérité, alors vous ne vous étonnerez pas que je continue à fouiller partout pour trouver les bilans de chacun de l’échec (enfoui et enfui) de la protestation syndicrate sur les retraites. Après l’étonnant bilan, proche de mes analyses et des conclusions de mon livre, du trotskien historien Robert Paris, voici celles d’un gouillot du Figaro, encore plus intéressantes puisqu’elles prouvent au niveau électoral professionnel que la CGT n’a même pas abusé ses syndiqués…
Pourquoi la CGT recule après les retraites
par Marc Landré (du service économie du Figaro) le 8 décembre 2010
JE VOUS FAIS PARTAGER sur "Les dessous du social" le début de l'analyse sur le recul de la CGT dans les récentes élections professionnelles que j'ai rédigée pour Le Figaro et qui est publiée ce mercredi 8 décembre dans les pages Débats/Opinion du journal.
Même Bernard Thibault n'en disconvient pas. Le recul de la CGT, observé ces trois dernières semaines lors des élections professionnelles qui se sont déroulées dans plusieurs de ses bastions traditionnels, est «incontestable». Bien qu'elle reste en première position dans la plupart des cas, la centrale de Montreuil a partout régressé, passant parfois sous la barre des 50% des voix et perdant la majorité absolue qu'elle détenait historiquement. Elle a ainsi chuté de 4 points à la RATP, de 7 chez GDF Suez, de 5 dans les Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous), de 4 chez ErDF et GrDF - les réseaux de distribution d'électricité et de gaz en France -, de 2,3 à la Poste...
Le secrétaire général de la CGT - qui a été réélu en décembre 2009 pour un quatrième mandat de trois ans - n'en tire pas pour autant de «tendance générale au plan national», préférant y voir des «différences de mobilisation» ou de «baisse de la participation» lors des scrutins. Il n'observe pas non plus «de poussée des uns par rapport aux autres» et veut prendre le temps d'analyser, secteur par secteur, «les raisons du recul.»
Et pourtant, ces élections intervenues dans la foulée de la fin du mouvement contre les retraites et de la promulgation de la réforme en disent long sur le positionnement de la première confédération syndicale du pays pendant le conflit...
Les commentaires sur ce journal de gouvernement sont en général censurés ou typiques du bourgeois moyen, j’en ai gardé quatre qui m’ont semblé illustrer plus ou moins la confirmation que les syndicats n’ont pas abusé la majorité de la classe avec leurs ridicules promenades et piques-niques :
John W. Dwight-Davis : « La CGT passe sous la barre des 50% des suffrages exprimés... Et quel était le taux de participation? Quel est le taux de syndication? La CGT ne représente pas les travailleurs, mais une clique de fainéants et de privilégiés ayant un pouvoir de nuisance, et determinés à prolonger leur parasitisme sur le dos de la majorité de la population, faite de gens qui eux, travaillent, sont productifs, et soumis a la réalité: c'est à dire la mondialisation et la compétition internationale ».
McTwister : « Parce qu'ils sont des bourgeois comme dans la célèbre chanson de Jacques Brel... « Les bourgeois c'est comme les cochons… plus ça devient vieux, plus ça devient… cons ! »
De Alain Bard, militant de la CGT 04, sur lefigaro.fr : « Je suis d'accord avec vous sur une partie de votre article de ce jour Pourquoi la CGT recule après les retraites, notamment sur le temps passé en réunion au regard du travail de terrain de Sud. Par contre la discrimination à l'encontre des représentants (constat de moins de prise des heures syndicales, évolution du salariat dans ces secteurs ainsi que l'appropriation de la formation professionnelle par des officines patronales sont des éléments qui me semble plus peser sur les résultats que le positionnement de la confédération. Je ne suis pas naïf sur le but poursuivi, mais je ne fais de procès à priori sur l'orientation de votre journal ». (un cégétiste pro-Figaro, pas mal non ?)
De Kabouki, sur lefigaro.fr : « Vlan ! C'est bien fait .......Comme dirait mon petit-fils ».
"NE PAS RENONCER A AGIR"
Le seul bilan officiel de la CGT je l'ai trouvé dans la revue CCAS/infos, dont le président, qui a une tête honnête comme du bon pain, un certain Mickaël Fieschi, nous explique, comme au bon temps des défilés/promenades inoffensives, que, nous pauvres crétins, en avons encore de vagues échos en tête. Je me vois dans l'obligation de lui attribuer la palme d'or de l'année du "sombre demeuré" number one.
L'aristo de la CCAS/EDF nous chante son édito (daté novembre/décembre)à manifester couché avec une doxa toujours aussi stalinienne:
"Le mouvement de contestation qui touche la réforme des retraites résonne encore profondément dans le pays. Même si la plupart des médias accréditent l'idée de la résignation, relayant ainsi la parole du Gouvernement (il y a mis un G majuscule), chacun sait bien sûr que cette réforme ne passe pas! Bien sûr, le mouvement est parti des retraites, mais cette question fait largement écho à toutes les autres préoccupations sociales (menteur! vous avez tout ficelé sur la retraite en général en taisant les avantages de "l'aristocratie ouvrière"): l'emploi des jeunes, des femmes et des seniors, sans parler des salaires, des conditions de travail et de la pénibilité au travail! (pas la sienne derrière son bureau d'aristo du travail!). Oui, cette réforme est injuste et ce n'est pas le ravalement de façade du Gouvernement qui pourra éteindre l'exaspération qu'elle suscite (c'est déjà fait par ton syndicat!); il est légitime de ne pas renoncer et de tout faire pour empêcher l'application de cette loi. 70% des français soutiennent ce mouvement intersyndical (sic), populaire, refusant le passage en force gouvernemental. De fait, les salariés ne s'en laissent pas compter: ils investissent les organisations syndicales par milliers, se réapproprient le syndicalisme comme outil d'efficacité, de rassemblement et d'action. Cette dynamique porte un ensemble d'exigences sociales, articulées autour d'un autre partage des richesses créées. L'attente est donc forte vis à vis des syndicats!". Non on n'en attend plus rien pauvre brêle, et surtout pas de ceux de la corpo ERDF!
ON vous laisse continuer "à agir": piques-niques gogols, danse du ventre devant le Fouquet's, licenciements dorés des aristos isolés, comédie du carnet B en Auvergne... la lutte prendra d'autres formes avait prévenu ton PDG Du Guesclin Thibault! Même pas un grand carnaval des luttes syndicales mais une minable ducasse moins fournie que celle de vos suivistes les trotskiens de LO!
TOUS LES ARISTOS A LA RAMASSE
Va-t-on vers une chute des aristocraties syndicales d’abord, anglaise ensuite ? Un grand salut ici aux étudiants britanniques qui ont fait vaciller la couronne quatre siècles après Thomas Cromwell !
C'est sur Regent Street, au milieu de l'un de ces groupes très agités, que le prince Charles et son épouse Camilla se sont retrouvés coincés à bord de leur limousine royale. Le couple se rendait à une soirée spéciale de gala au théâtre Palladium. Alors que la Rolls Royce du prince était séparée des voitures de police qui l'escortaient, des manifestants ont cassé une des vitres de la voiture, donné des coups de pied, jeté de la peinture et cassé des bouteilles sur la carrosserie. L'héritier de la couronne et la duchesse de Cornouailles n'ont pas été blessés mais ont été clairement choqués par ces violences sans précédent contre des membres de la famille royale.
Pendant tout l'après-midi, plusieurs milliers de jeunes manifestants se sont opposés aux forces de l'ordre, qui les empêchaient de s'approcher du palais de Westminster. C'est là, dans la Chambre des communes, que se déroulait la session parlementaire la plus importante de la législature pour le gouvernement de coalition de David Cameron, qui a condamné des violences «totalement inacceptables». À quelques reprises, la police a utilisé des charges d'officiers à cheval pour contenir des manifestants qui lançaient des projectiles contre les forces antiémeute.
Malgré la réticence et l'abstention de quelques députés libéraux-démocrates que Nick Clegg n'avait pas réussi à convaincre, les voix des élus conservateurs ont été suffisantes pour permettre à David Cameron de remporter le vote, avec une majorité réduite à seulement 21 voix alors qu'elle est habituellement de 83 voix. L'annonce du résultat du scrutin, vers 18 h 30, a provoqué un regain de violence chez les manifestants. Des casseurs en noir, le visage masqué par des cagoules, ont brisé des vitres du ministère des Finances et se sont attaqués à la façade du bâtiment de la Cour suprême sur Parliament Square. Plus loin, dans la rue commerçante Oxford Street, quelques dizaines de jeunes ont saccagé la façade du grand magasin Top Shop.
"entraîner des milliers de retraités des syndicats et des milliers de leurs employés de la fonction publique complice de ces manifs "bonne conscience" (d'où le privé et les chômeurs étaient absents) pour aller dans le mur"
RépondreSupprimerPour être juste, j'ai recontré bon nombre de connaissances qui travaille comme moi dans le privé. Il est vrai que cela constituait une minorité, mais de là à dire que les gens du privé étaient absents… on frôle la désinformation.
Vous auriez pu dire que les derniers bastions CGT du privé étaient représentés ou quelque chose dans le style.