PAGES PROLETARIENNES

mardi 7 décembre 2010

LA REVOLUTION ET CANTONA MONTENT EN BATEAU : QUI TOMBE A L’EAU ?


... LES BALLOTS! (publié en même temps sur Le Post)

CANTONA N’A PAS FAIT SAUTER LA BANQUE comme ont feint de le craindre certains commentateurs journalistes, parce que sa proposition était farfelue, parce qu’elle était sans projet, et parce qu’il n’a même pas eu le courage de montrer l’exemple. Etait-il bourré le jour où il a été complaisamment filmé dans son fauteuil ?
Sur Le Post le 28 novembre je lui avais répondu que je pouvais comprendre sa proposition impulsive de milliardaire touché par la vue des « pauvres », sans discerner les catégories sociales, et exprimé mon souhait favorable à toute proposition de « lutte réelle » contre le système après que les aristocrates syndicaux aient gentiment emmené la population « salariée » dans le mur d’une défaite annoncée, disparaissant même des écrans sans s’excuser, ni oser un bilan…
M. Cantona, tout en jouant au « rebelle » sans cause et sans projet, vous ne vous êtes même pas déplacé pour montrer l’exemple à votre banque. Pire vous avez viré une somme faramineuse d’une banque à une autre – preuve que vous leur faites confiance - et promis de venir chercher 1500 euros à votre banque, ce ridicule pécule qui est le salaire mensuel d’un ouvrier moyen.
Ni « bank run », ni tremblement de terre comme l’avait souhaité nombre de journalistes pipoles, votre proposition farfelue et méprisante n’a pas eu le succès escompté. Vous avez donc échoué à nous prendre pour des cons comme je vous le reprochais dans mon précédent courrier. Aucun dirigeant bourgeois ne vous a pris au sérieux, mais la plupart des prolétaires non plus.
La « révolution Cantona » n’aura été qu’au niveau de la pitrerie d’une poignée de syndicalistes retraités de la CGT se dandinant devant Le Fouquet’s, et conchiant la seule cible pipolisée Sarkozy pour faire oublier la trahison puante de leurs appareils. Vous ne valez pas mieux que les « traîtres professionnels » du syndicalisme.
Ce matin, je me suis rendu à mon agence du Crédit Agricole pour protester contre une banale « ponction » habituelle des banques parasites. Le weekend j’avais été acheter deux cartouches de cigarettes en Belgique. Au retour, survolant le listing de mon compte, je me suis aperçu que la banque m’avait prélevé 1 euro « com. achat à l’étranger ». Interloqué je m’étais demandé alors à quoi servait l’euro s’il maintient les frontières… bancaires. Tout de go, je déclarai aux deux jeunes banquiers qui me faisaient face, et en élevant la voix :
- Vous êtes vraiment des voleurs les banques ! Cantona a raison… veuillez vider mon compte et me remettre le liquide !
Le jeune banquier s’apprêtait à s’exécuter en me demandant mon numéro de compte, mais j’éclatai de rire aussitôt en lui tendant la main :
- C’est une blague… ce n’est pas votre faute… allez bonne journée mais dites à votre directeur que c’est un peu fort le café 1 euro de taxe pour un achat dépendant du territoire européen ! (*)
En sortant de la banque, j’ai trouvé dans ma boite aux lettres un excellent journal « Le Prolétaire » qui apporte les réponses que tous les ballots attendaient de votre démagogique proposition. C’est un jeune socialiste nommé Amadeo Bordiga qui l’apportait cette réponse en 1920. LES BUTS DES COMMUNISTES : « Le maximalisme ne connaitra sa première victoire qu'avec la conquête de tout le pouvoir par le prolétariat. Avant cela, il n'a rien d'autre à proposer que l'organisation toujours plus vaste, toujours plus consciente de la classe prolétarienne sur le terrain politique ».

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