DES SONDAGES SUR MESURE POUR UN ETAT FAIBLE
Nous avons précédemment soigneusement décrypté les manipulations idéologiques du quotidien gauche caviar Libé (1er août) concernant les « dérapages de Sarkozy » pour combler l’absence de combler l’absence de rodéo syndical de naguère façon CGT pendant la période estivale. Toute cette agitation de presse bourgeoise face à l’arrogance sécuritaire gouvernementale aura été présentée d’abord comme l’antidote au scandale Bettencourt, si utile au demeurant pour faire compatir au possible dépouillement des vieux riches gagas par l’Etat lui-même et quelques aigrefins. Toute cette agitation n’aura-t-elle pas été pourtant un nouvel enfumage en vue de la toujours bien calibrée « rentrée sociale » avec cirque syndical complice pour finaliser l’allongement du départ en retraite ? Rassurez-vous possédants flageolants, la rentrée de septembre est toujours désormais soigneusement planifiée dans une dramaturgie où les interlocuteurs font partie d’un monde incontrôlable et étranger au prolétariat.
L’attaque politique contre la classe ouvrière apparaitra plus nettement aux lecteurs prolétaires avec le décryptage suivant de l’organe gouvernemental numéro 1 – Le Figaro (du 6 août) - journal de la finance d’une meilleure tenue graphique et informative que la presse gauche caviar. Le mensonge n’en est pas moins autant ridicule, malgré la sophistication sondolâtre, que Libération. En Une, à côté du dos charnu d’un policier en tenue et revolver en sautoir, titre : « Sécurité : Les Français plébiscitent les projets du gouvernement » ; sous-titre : « De gauche comme de droite, ils approuvent largement les mesures annoncées ». L’édito d’un certain Y.Thréard est une perle de suce-boule : « Après lecture du sondage (…) combien de temps encore les dirigeants de gauche vont-ils continuer à insulter les Français (…) par leurs critiques assassines contre les mesures que Nicolas Sarkozy et sa majorité (du 16ème) préparent en la matière »… pas longtemps comme on va le voir avec le retournement de Libé-gauche caviar.
« En la matière » il n’y a pourtant qu’impuissance gendarmesque et flicarde, rien ne changera sur le terrain de la pauvreté et de l’exploitation. L’article qui présente le dit plébiscite vulgaire manip pipole conclut triomphalement à une approbation majoritaire des « français ». Il interprète sans gêne, par-dessus la tête anonyme et creuse des con-sultés, via Fourquet (à ne pas confondre avec le Fouquet’s) pâle bonze de l’IFOP, que l’affaire Bettencourt aurait été remisée au rang du maillot vert par « l’opinion » face « aux violences des dernières semaines ». Miracle de la sondologie d’Etat – cette présumée consultation au quotidien des électeurs bafoués tous les quatre ans – les « sondés » par des condés sondologues sont aussi des veaux échappés des barbelés de la gauche caviar (« Les dirigeants socialistes (sont grâce au sondage bidon) dépassés par leurs troupes ») ; si je ne me refusais pas en général aux comparaisons historiques outrancières, je pourrais dire que c’est un fascisme new look… c'est-à-dire une manière de gouverner si perverse qu’elle en fait oublier l’outrecuidance et le narcissisme de l’oligarchie dominante, avec laquelle IL N’EST PLUS POSSIBLE DE DISCUTER NI DE CONTESTER. Tout est dicté ou commandité au sommet de l’Etat, comme dans l’avion « air sarko one », en comité restreint avec écho des oreilles et des caméras de surveillance partout incrustées. Il n’y a plus de contre-pouvoir possible, à l’image de la gendarmerie assujettie à la police.
Le principal passeur de plat de ce Big Brother, innocent les mains pleines, Woerth, n’a pas eu besoin de souffler une aussi hâtive conclusion au sous-fifre de l’Ifop, un bon larbin n’attend point que la voix de son maître lui dicte la raison d’Etat. Imaginez que d’honnêtes sondeurs indépendants aient plutôt demandé leur avis aux prolétaires méprisés sur le thème : « Pourquoi les riches bourgeois magouillent sans vergogne entre eux et pourquoi leur police et leur justice les protègent-ils de plus en plus ? ».
Ce fût décidé en haut lieu après quelques semaines où l’on laissât les « angéliques » de la gauche caviar et les gauchistes à leur queue émettre quelques protestations de façade contre les « dérapages » et la « honte faite à la France » pour la protection légitime des voyous sans papiers, mais pas des prolétaires sans papiers surexploités et super-fliqués.
UN PLEBISCITE SECURITAIRE TRUQUE POUR UN BEL HORIZON UMP 2012
Une nouvelle méthode de fausse approbation des desideratas d’Etat s’annonce dans la nouvelle manière de fabriquer les sondages, de rendre plus opaque cette fausse consultation de la population, dûment sectorisée et brevetée par tous les médias. Ne sont plus traités des sommes en pourcentage mais une graduation en couleur :
Bleu foncé : très favorable/bleu pâle : plutôt favorable/rose pâle : plutôt opposé/rouge : très opposé. On remarquera le subliminal recours à la couleur : le bleu pour umpistes, pâle pour les centristes, un rose socialo assez proche des bleus pâles et enfin un rouge froncé pour les supposés avis du PC néo-stalinien et divers gauchocrates et anarchocrates « angéliques ».
Le hit parade de l’approbation des mesures gouvernementales répressives place en un, le bracelet électronique, puis le retrait de la nationalité française, la peine incompressible pour les assassins de policiers (mais pas de civils !), le démantèlement des camps de Roms (pas nouveau), le retrait de la nationalité française aux voyous étrangers (déjà naturalisés ?), la généralisation des caméras de surveillance (déjà effective) et la condamnation de parents de mineurs délinquants.
Les larbins de l’Ifop et du Figaro innovent en modulant comme suit les avis, pourquoi se gêner en une démocratie bourgeoise pleinement totalitaire, convaincue de gérer des bestiaux illettrés : par ex pour le number one le plus orwellien du hit parade – le port du bracelet électronique pour délinquant des années après la punition – la couleur bleu horizon UMP 2012 s’étale sur quatre centimètres de 52% puis se prolonge par un bleu pâle sur deux centimètres de 37%. Comme il n’eût pas été folichon de laisser comme tel, et 11% de très opposé et ces 37% de bleu pâlichon, les larbins pratiquent en sondologie la méthode sarcozienne du détournement-débauchage (comme l’addition ministérielle des Hortefeux et ex-socialos Kouchner-Besson). Sarko ne serait-il pas au fond un situationniste déguisé ? Ils additionnent donc 52+37 = 89%. Euréka ! Suffisait d’y penser, une question plutôt bête et ambiguë reflétant un avis très faiblement majoritaire devient (mais en bleu foncé) : TOTAL FAVORABLE : 89%. Sur les sept questions, malgré des avis favorables notoirement décroissants (ainsi le très favorable 38% contre les Roms bondit à un total favorable de 79% grâce à l’ajout du palot 41% du favorable mitigé. Avec cette nouvelle méthode de calcul Sarko’s amalgam easy, les sept questions, sauf la dernière trop débile (la condamnation des parents de mineurs délinquants) atteignent des taux brejnéviens. Le drapeau franchouillard ne possède plus un blanc franc au milieu. Il est devenu bleu pâle : bleu-rose-rouge. La nouvelle déco subliminale du journal de Neuilly signifie que si un temps le blanc intermédiaire était quelque peu rose (délayé de rouge), grâce à la nouvelle philosophie sécuritaire les couches moyennes seraient devenues bleuâtres, c'est-à-dire contaminées par l’idéologie bleue de la droite caviar au lieu de ce rose plus ou moins délayé de l’ancien « mythe rouge ». Le « mythe rouge » lui n’est plus qu’accessoire dans la sondologie, on lui réserve les petits pourcentages non significatifs, en oubliant de mentionner que dans les basses couches « rouges », on vous claque la porte au nez ou on raccroche dès qu’on entend les mots « institut de sondage ». Avec de telles méthodes à la Sarko’s amalgam easy, il est peu probable que la partie rouge se bleuise à son tour en 2012. L’action du prolétariat enfin décidé à « mettre fin aux négociations » (cf. La mère de Brecht), ces parodies des complices syndicalistes – si un rebond de la crise systémique le permet – pourrait fiche en l’air la méthode et ses instrumentalistes. Sinon, ça continuera comme avant et faudra pas venir se plaindre.
LE RETOURNEMENT DE L’ANGELIQUE LIBé
Le lendemain du sondage new look – Sarko’s amalgam easy – le porte-parole de la gauche caviar oppositionnelle conforte le Figaro en se démarquant de la charge de Rocard contre un discours sécuritaire « néo-nazi », reproduisant une contre déclaration d’un camarade « socialiste » (anonyme) de la « rue de Solférino » (siège du PS) : « Rocard c’est notre phare à éclipses. Un coup il tresse des couronnes à la droite, et l’autre il la cloue au pilori. Ces déclarations sont contre-productives. L’escalade verbale dans la condamnation est aussi stérile que l’escalade dans les propositions ». Le PS ne saurait plus à quel saint se vouer, ni Libé ? Du tout, union nationale sécuritaire oblige, Libé soutient le sondage de merde du Figaro en feignant de marginaliser la charge de l’iconoclaste Rocard, qui reste utile en coin à la gauche caméléon: « Les intentions (de Sarko) sont scandaleuses. Je dis qu’il le paiera et qu’il l’aura mérité ». La veille Libé disait à peu près la même chose en édito, mais se rétracte à travers les déclarations d’un « certain camarade socialiste », « dirigeant de la rue de Solférino » dont on va apprendre plus loin qu’il n’est autre que le monsieur flic du PS : « … une fois de plus, Michel Rocard est à contre-courant de l’opinion publique (mais c’est qui l’opinion publique, le bleu-rose-rouge du Figaro ? JLR). Un sondage Ifop publié par Le Figaro, vendredi matin, montre qu’une très forte majorité des Français approuve les mesures sécuritaires prônées par le gouvernement face à la grande délinquance. A 89% ils se prononcent pour le port du bracelet électronique… ». Et qui douterait après un tel soutien au trucage de l’Ifop-Figaro à la collusion de tous les médias sur les mêmes thèmes ? Le PS est appelé en renfort pour la « crédibilité du sondage » : « Même le PS le reconnaît. « Ce sondage est crédible. Je le lis comme une demande de protection des Français. En même temps c’est une formidable critique de la politique de Nicolas Sarkozy. Si l’opinion ne sentait pas que cela se détériore, elle ne demanderait pas de mesures plus fermes », poursuit Jean-Jacques Urvoas, le responsable des questions de sécurité du PS ». Enfin identifié. Finalement tout s’éclaire, PS = UMP, aussi nuls les uns que les autres, mais le PS encore plus nul en opposition à sa majesté policière Sarkozy.
Or, ce que chacun fait mine d’oublier c’est qu’il n’y a pas d’autre politique possible qu’une politique de répression policière approuvée fictivement par les sondages truqués, de la part de l’Etat aux abois dans la crise systémique, toujours plus inquiétante malgré la fausse sérénité affichée officiellement. L’Etat sait qu’il n’a rien à craindre pour l’instant d’une classe ouvrière désorientée et tétanisée dans un anti-sarkozysme primaire qui laisse à croire qu’il suffit d’attendre les bras croisés deux ans encore pour éventuellement le remplacer par n’importe qui, même par le diable en personne. Si cette politique répressive est pourtant un extraordinaire aveu de faiblesse, elle n’en demeure pas moins une violente attaque politique contre la classe ouvrière, supérieure même à l’attaque économique et sociale. Pourquoi ?
Parce qu’elle vise d’abord, non en soi les gens du voyage ni tous les immigrés, mais à diviser la classe ouvrière. La politique sécuritaire étatique – la même finalement sans nuances de droite à gauche et au FN – vise toujours à filtrer l’immigration suivant les besoins de l’industrie capitaliste. Par le truchement de l’interprétation simpliste et bruyante de quelques faits divers sanglants et odieux, les médias enfoncent le clou : le danger que vous confrontez, citoyens « français » n’est pas l’Etat de cette classe au pouvoir si étrangère au prolétariat mais une poignée de petits tueurs et de malfrats d’autres contrées. Quand le pouvoir montre une souris l’imbécile y voit un éléphant. Mais le classique « c’est pas moi c’est l’autre » est une pelisse bien usée.
Ensuite, après avoir prétendu se soucier de la sécurité des « français » autochtones, y inclus ouvriers et couches moyennes, la politique sécuritaire étatique vise à terroriser ces milliers et milliers de travailleurs émigrés et expatriés qui viennent enrichir, avec ou sans papiers, les malfrats de l’industrie hexagonale et les ministres obligés de l’exploitation sans frontières et sans remords, de l’exploitation sous contrôle policier féroce et juridique laxiste.
Cette menace pesante contre cette partie grandissante de la classe ouvrière est bien l’utile complément à l’attaque économique et politique sur les retraites pour les travailleurs « autochtones ». La politique bourgeoise est toujours, on l’oublie, double, triple langage.
Aux ouvriers autochtones l’Etat bourgeois, la main sur le cœur assure : bien sûr nous prolongeons vos années d’exploitation et d’humiliation au travail, mais nous nous engageons à vous apporter protection après l’assassinat de votre grand-mère par un chômeur de longue durée ou le viol de votre petite fille par un étranger dont la convenance médiatique nous interdit de préciser les origines.
Aux ouvriers étrangers attirés par le chaland de l’industrie occidentale avide de main d’œuvre taillable et corvéable à merci, l’Etat bourgeois, fameux bretteur, mais revolver au poing menace : vous travaillerez à la sueur de votre front, vous n’enfanterez plus de voyous sinon nous vous mettrons en prison, puis nous vous reconduirons brutalement dans vos cages à misère. L’Etat bourgeois feint de déclarer la guerre aux voyous « étrangers », comme si nous n’en comptions pas suffisamment parmi les autochtones du lumpen. L’Etat se fiche de déclarer une quelconque guerre aux voyous – ils ne font pas le poids et surtout sont totalement complice du système de l’argent roi. C’est la classe ouvrière tentée de plus en plus d’être violente, quoique pas avec les mêmes méthodes que les voyous, qui est menacée, par ce biais, mise en garde quant à ses réactions « iconoclastes ». C’est la classe ouvrière qui est fichée de plus en plus individuellement, ses manifestants filmés et archivés par les CRS, ses combattants obligés de fournir leurs empreintes politiques génétiques…
Aux intellectuels de tous bords, la politique bourgeoise offre les moulins à vent des idées générales, le sirocco de l’étranger à turban, la tramontane des droits de l’homme et le mistral du vieux Le Pen qui, lui, petit suppôt des PME, a oublié d’ajouter que les mots tuent.
Pendant que les idéologues bavassent sous l’œil narquois de l’Etat-mafia, les prolétaires regardent leurs pieds. Et nul ne sait encore quand ils vont les lui mettre au cul, leurs pieds, à cet Etat qui hérisse lâchement ses poils sécuritaires.
Aujourd’hui en Algérie, la violence éclate partout. Une violence dont les politiques analysent les causes : rejet d’un pouvoir corrompu, refus d’une morale imposée, situation économique dégradée, mépris des droits élémentaires des citoyens : toutes les études sur l’Algérie le montrent à l’évidence.Si le gouvernement Algérien n'ouvre pas une procédure pénale contre MOHAMED EL AMINE MISSAIDE pour vol des biens de l'état dans l'exercice de si fonctions de chef de cabinie de selale chef du gouvernement et le P.D.G HAMAMOUCHE KAMELpour abus de pouvoir .corruption.faut et usage de faut detournement de fants public depuis 1999- a ce joure -va prendre la tête d'une opposition farouche, puissante et médiatisée sur le net, jusqu'au départ du pouvoir ?
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