PAGES PROLETARIENNES

dimanche 22 septembre 2024

QUAND LE DOGMATISME MENE A L'OPPORTUNISME...


 en mémoire de Marc Chiric et de Michel Olivier

« Contre le dogmatisme, il faut prendre en considération la vie réelle ». Lénine

On peut admirer un Lénine pas encore hémiplégique sans être léniniste ni le bourgeois ulcéré qui le dénonce comme Belzbuth1. C'est justement parce que Lénine n'était pas dogmatique, car souvent surprenant qu'il révéla un flair rare du point de vue révolutionnaire, même après sa malheureuse prise du pouvoir, qui reste cependant, même en négatif, partie de l'expérience historique du prolétariat ; si le parti bolchevique n'avait pas pris le pouvoir on n'aurait pas imaginé que ce n'était pas son rôle et que cette accession au pouvoir d'un Etat national ne pouvait que se retourner contre lui ; un peu, toute disproportion gardée, comme si un parti de gauche bourgeoise, par exemple le triste conglomérat petit-bourgeois LFI, prenait le pouvoir après tant de promesses mirobolantes pour finir par envoyer les CRS contre les ouvriers en grève ! Comme Mitterrand en 1983.

Lénine n'était pas pris au sérieux lorsqu'il réfuta les critiques contre la nécessité de l'insurrection lors d’une dizaine  de discours, en prévenant des dangers du dogmatisme et de la nécessité à « prendre en considération la vie réelle ». Si à la veille de l'insurrection d'Octobre Lénine s'était contenté de répéter « seule la classe ouvrière... », « seule la lutte de classe... », la révolution n'aurait même pas commencé.

Le dogmatisme est une forme de pensée qui suppose une « vérité » décisive, universelle, immuable et incontestable. Elle s'apparente à celle du croyant vis-à-vis du dogme. Le dogmatisme se caractérise par ses conceptualisations étroites, définitives et implicitement normatives et s'oppose à tout esprit critique. Sa forme militante la plus extrême est l'intégrisme. Il peut être considéré comme l'un des fondements intellectuels de l'intolérance, du fanatisme, du sectarisme et du totalitarisme. Enfin le dogmatisme s'exprime surtout par la répétition, qui était le summum de la pensée selon l'un des pères du nazisme Nietzsche

La répétition en politique se veut magique alors qu'elle ne finit que par être incantation.

QUAND LA REPETITION DEVIENT INCANTATION

Dans la vie courante, on dit parfois d'un texte ou d'un discours qu'il a un caractère incantatoire, c'est-à-dire selon les cas que son auteur ou tel groupe politique prétend qu'il va changer le monde, d'une part, selon ses désirs, d'autre part, et simplifiant le projet « au nom d'une classe ouvrière » fumeuse voire ésotérique sans détailler le mode opératoire de la révolution espérée.

    Il suffit de parcourir la plupart des articles de « Révolution Internationale » pour lire une variante de conclusion de ce type : « C’est à travers la lutte internationale du prolétariat que les ouvriers trouveront le chemin de la lutte révolutionnaire ». Le caractère répétitif, insistant, incantatoire et bêtifiant confirme pourtant au lecteur qu'il est un demeuré, aurait-il oublié que cette espérance se trouvait dans le corps du texte ?.

  • La répétition se manifeste surtout par le placage des vieilles analyses sur la situation présente. La gauche bourgeoise serait toujours la même gauche que sous Mitterrand avec cette même capacité à mystifier électoralement cette pauvre classe ouvrière ; sous un titre qui se veut humoristique on trouve la même vision de ce qui était vrai mais il y a ...40 ans :

  • « Recherche gouvernement désespérément” Mauvais suspense mais vrai piège démocratique.(...)

  • L’objectif majeur du NFP, face à « l’autoritarisme de Macron », son « déni démocratique », est d’appeler tous les jeunes, tous les exploités, à la mobilisation démocratique pour imposer le résultat des urnes, le respect du « choix » des électeurs, appeler même à la destitution du Président, soutenir et imposer le travail parlementaire du NFP qui pourrait alors obtenir ce que les luttes n’ont pas pu. La pseudo-radicalité de la fraction LFI, les propositions d’un SMIC à 1 600 €, d’une abrogation de la réforme des retraites, d’une augmentation des dépenses publiques ne peuvent agir que comme repoussoir aux yeux de toutes les fractions bourgeoises, cristalliser des motions de censure à répétition de tous les autres concurrents politiques ».


  • Or tout cela est hors sujet et imagine que les cliques petites bourgeoises du NFP seraient en train de jouer un rôle identique à celui des PC-PS de naguère. On trouve par contre l'analyse la plus lucide de la part d'un journaliste canadien, Mathieu Bock-Côté, plutôt national-populiste mais avec des éclairs de génie, qui met en avant le problème numéro un : « le spasme d'un régime agonisant » où la mystification électorale s'est complètement effondrée avec la magouille du front républicain contre le « fachisme », chassé par la porte mais qui rentre par la fenêtre, révélant surtout le ridicule des élections truquées, tricherie qui s'est retournée contre la bourgeoisie elle-même en donnant une importance exagérée aux factions petites bourgeoises irresponsables des cliques LFI :

« Le gouvernement Barnier se présente moins comme un recours pour réparer et réunifier autant qu’il le peut un pays politiquement fragmenté qu’à la manière du dernier spasme d’un régime agonisant, et qui sait l’être.(...) à moins qu’on ne se souvienne plus, que le macronisme est moins né d’un élan populaire que d’une ruse élitaire, qui a vu une caste liquider le président sortant et exécuter celui qui était appelé à lui succéder, par une manœuvre juridico-médiatique relevant du coup de force maquillé en sursaut éthique. Il fallait empêcher le candidat d’une droite décomplexée d’arriver au pouvoir. L’oligarchie qui coopta alors Emmanuel Macron réussit un coup de maître : un système agonisant se ripolinait la façade en lui donnant un coup de jeune. Une classe politique venait de se sauver en criant révolution.(...) au deuxième tour de 2017, il fut moins porté par une majorité d’adhésion que par le carnaval de l’antifascisme involontairement parodique, faire peur aux autres en leur parlant du grand retour de la bête immonde (…) En 2017, comme en 2022 puis en 2024, les Français furent privés d’un véritable exercice démocratique. Des élites usées, mais s’accrochant rageusement à leurs privilèges et redoutant une insurrection populaire, qu’elles materont à tout prix, ont privatisé la république. On appelle désormais cela l’État de droit. Le peuple vote mal, se rend coupable de populisme, et n’est plus pour cela le bienvenu en démocratie. Il le sera à nouveau quand il se sera calmé, rééduqué ou submergé. Entre-temps, le système politique tourne en rond, incapable désormais d’engendrer un gouvernement qui tiendra, qui saura vraiment piloter le pays, alors qu’il est confronté, avec la crise migratoire et l’insécurité généralisée, à sa plus grave crise depuis la guerre d’Algérie. C’est ce qu’on appelle une crise de régime.

Une autre répétition du CCI est totalement fallacieuse pour expliquer prétentieusement mais en radotant les mystifications d'une gauche bourgeoise invariable et ignorant délibérément le rôle de la petite bourgeoisie, vieux dogmatisme simpliste du CCI d'ailleurs depuis sa fondation (et que je dénonçais alors dans mes textes dans le bulletin interne). Le CCI ne comprend rien au populisme, n'y voyant que décomposition, attribuant à Mélenchon une volonté de mystifier la classe ouvrière, car comme il l'a déclaré lui-même en coulisses, il sen fout de la classe ouvrières (tous des blancs racistes et enfants des colonialistes) ce qui compte c'est « la jeunesse » et « les banlieues ». Sans doute au niveau électoral mais ce qui est aussi une manière de mettre à la poubelle cette classe ouvrière forcément raciste et la jeter dans les bras du RN. Car oui là il y a bien répartition des tâches entre ces cliques petites bourgeoises. Le CCI nous les met dans le paquet simpliste « tous bourgeois ». Or ce qui caractérise les petites bourgeoisies comme au temps de Marx, c'est le proudhonnisme. Proudhon ne voulait pas l'unité de la classe ouvrière mais l'union des associations bourgeoises ; Mélenchon en est donc son héritier. Ces rigolos dit insoumis ne sont pas en soi dangereux pour la bourgeoisie comme croit pouvoir l'affirmer votre lectrice plus bas, car ils ont un rôle indispensable dans la crise. Et c'est dans la cour de récréation de la contestation tout azimut. Pourquoi ? Et bien justement en comparant avec les années 1930, comme l'expliquait très bien un texte de l'Internationale communiste. La crise économique détruisant l'aristocratie ouvrière2, sapait les bases de contrôle des partis « socialistes » et des syndicats...rendant donc possible la conquête rapide par la classe révolutionnaire de ces couches intermédiaires. Contrairement à la classe ouvrière qui a la mémoire courte, la bourgeoisie est avertie par ses historiens et sait donc le danger accru, en une période où le prolétariat est à nouveau menaçant, du basculement de ces « couches moyennes » pour employer leur langage, dans le prolétariat ; hier c'était avec l'aide du fascisme, aujourd'hui avec l'aide Mélenchon et toutes ses revendications à la con.

Or la caractéristique des couches petites bourgeoises est qu'elles sont irresponsables pour gérer le capital national. Ce pauvre Hollande avait d'ailleurs été l'otage de ces farfelus en adoubant les pires conneries écologiques, anti-nucléaires, avec des réformes aussi ridicules que l'abandon du mot race, l'arrêt de la construction des prisons, etc.

Le dernier RI (devenu trimestriel?) publie un extrait de lettre d'une sympathisante plus claire qu'eux. Elle se trompe au début sur le point que je viens de souligner ci-dessus. Il y a plusieurs nuances de populisme or la gauche, Mélenchon en tête, en est un, et qui ne vise pas en premier lieu la classe ouvrière, et qui se décrédibilise de plus en plus aux yeux des ouvriers comme elle l'explique bien en fin de compte.

« (…) si le populisme constitue une menace pour la bourgeoisie, il a tout de même cet avantage qu’il permet d’être utilisé pour mobiliser la classe ouvrière sur le champ parlementaire. En ce sens, la gauche s’est placée à l’avant-garde de la défense de la démocratie, se présentant comme seule alternative au populisme. C’est pour cela que pour essayer de convaincre et de mobiliser, elle présente un programme de plus en plus irréaliste. Je pense par exemple au SMIC à 1600€ présenté par le NFP en France. Un autre indice, c’est le manque d’unicité au sein du NFP, contrairement au Front Populaire des années 30, celui-ci à peine arrivé au pouvoir (aux portes du...JLR) que le NFP est déjà en train de se dissoudre du fait de son hétérogénéité et de son incohérence politique. Ces quelques éléments/pistes montrent bien que la situation est incomparable à celle des années 30, (...). Quant à la gauche, il est de mon avis que de faire appel à la mémoire du Front Populaire dans le contexte actuel, alors qu’elle est incapable de ne serait-ce que mobiliser et obtenir l’approbation des ouvriers est une erreur gravissime pour elle et que cela risque de lui coûter très cher sur le long terme en étant un gros facteur de décrédibilisation […] »3.

Les dernières manifs anti-Macron, baladant de jeunes étudiants petits-bourgeois cornaqués par la bureaucratie lambertiste de la clique LFI, ont foiré avec les affiches toutes prêtes des trotskiens de l'ombre (Macron destitution, retraite à 60 ans, etc .)

QUAND L'OPPORTUNISME ANTI-RACISTE FILE AU CUL DES GAUCHISTES

Le dogmatisme opportuniste apparaît en général dans les titres d'articles. : FACE AU RACISME LA DEMOCRATIE BOURGEOISE EST UNE IMPASS E. Commencer, comme n'importe quelle secte gauchiste, à dénoncer le racisme comme une catégorie méchante, philosophiquement condamnable, et que la bourgeoisie (éthiquement) serait incapable de combattre. Ce constat on s'en fout du point de vue du prolétariat. Plus intelligent eût été « comment la bourgeoisie se sert du racisme » ou mieux « derrière le racisme et l'anti-racisme qu'y y a-t-il ? ». Au lieu de quoi, de peur de passer pour fachos ou anti-racistes à demi ?, on débute par un long recopiage de la presse bourgeoise dénonçant exactions et manipulations des fachos anglais. Alors déjà qu'il ne s'agit que d'une colère spontanée et légitime concernant le meurtre de trois petites filles blanches. Un tel meurtre en Afrique concernant des petits enfants provoque des émeutes autrement plus graves , sans qu'on en rende responsable la mère Le Pen ou Adam Walker.

C'est leur premier mensonge recopié des médias hâbleurs. Le deuxième, de nature sociologique, esquive encore le fond du problème :

« La montée du discours anti-immigrés est liée au nombre croissant de personnes déplacées fuyant vers les régions sûres du monde ainsi qu’à l’incapacité des bourgeoisies nationales d’organiser leur accueil et leur intégration dans le pays d’arrivée. Mais il est également important de noter que l’État a de plus en plus de difficultés à contrer la fragmentation et l’érosion profonde de la cohésion sociale ».

On est toujours dans la fabrique facho de la méchante xénophobie, avec en toile de fond la même irresponsabilité de la petite bourgeoisie gauchiste : il faut les accueillir tous et retrouver une cohésion sociale ! Plus réformiste tu coules dans la Manche.

Troisième affabulation avec set euphémisme « l'insatisfaction », on soutient l'activisme à la petite semaine de la petite bourgeoisie gauchiste et autres humanitaires, ces associations proudhonniennes qui méprisent une classe ouvrière (en décomposition) qualifiée de xénophobe intrinsèque, et certainement plus révolutionnaire :

« Dans de telles conditions, l’insatisfaction s’exprime souvent plus facilement à travers la violence aveugle, servant d’exutoire aux habitants dans les régions les plus touchées par les phénomènes de la décomposition. Face à cela s’ajoute l’indignation générale provoquée par le traitement inhumain des migrants qui cherche également une issue : manifestations dénonçant la politique raciste des gouvernements et des partis politiques, tentatives des minorités pour défendre les résidences des migrants ou blocus pour empêcher les expulsions ».

Le CCI, oublieux de son honorable dénonciation des luttes parcellaires à la fin des sixties, intègre désormais la lutte antiraciste, celle contre l'oppression des femmes et des homosexuels, et. En gros toutes les salades des assocs petites bourgeoises qui visent à détourner la classe de ses véritables combats POLITIQUES, économiques concernant les questions sociales et pas sociétales, dont s'occupe très bien les cliques diverses de la petite bourgeoisie confusionniste. politiques, sociales et économiques, ce n'est même plus de l'opportunisme mais soumission au langage gauchiste :

« Lorsqu’il ne s’agit pas ouvertement de quémander des droits démocratiques, les forces politiques de la classe dominante font leur possible pour empêcher les ouvriers de faire le lien nécessaire (?) entre la lutte contre le racisme et toutes les formes de ségrégation ou d’exploitation particulières (contre les femmes, les homosexuels, etc.) avec le combat historique de la classe ouvrière… ce qui aboutit inéluctablement à se placer sur le terrain des droits démocratiques, à se laisser emporter par l’illusion dangereuse que l’État bourgeois peut apporter une réponse à toutes ces ignominies ».

En fin de compte le dogmatisme confirme son incohérence et son éclectisme en disant le contraire de ce qu'il affirmait à peine un kilomètre plus loin :

«  Contrairement à ce que prétendent les groupes de gauche, la lutte antiraciste ne peut jamais être le début d’une lutte contre le système capitaliste. La démocratie n’est qu’une des expressions de la dictature du capital. La lutte pour la démocratie ne résout pas le problème du racisme dans la société et ne fait que conduire à la poursuite de l’exploitation et de la domination capitalistes ».

OU ON RETROUVE LE MEME MEPRIS DU PROLETARIAT QUE LES BOBOS

« Certains camarades ont émis des doutes, soulignant que de nombreux ouvriers votent pour des partis populistes. Or, ce qui a été précisé, c’est que le terrain électoral n’est pas le terrain d’expression du prolétariat comme classe. Lors des élections, apparaissent des individus atomisés, mystifiés et isolés devant l’avenir noir qu’annonce la société capitaliste et, dans de nombreux cas, sensibles aux explications « simplistes et biaisées » des politiciens populistes, qui cherchent des boucs émissaires : les immigrés, comme les prétendus « bénéficiaires » de quelques miettes dérisoires de l’État exploiteur, désignés comme responsables de leur misère, de leur précarité, de leur chômage ou de leurs logements insalubres ».

On ne va pas jusqu'à dire que ces millions d'ouvriers qui votent RN sont des cons et des salauds, mais c'est tout comme. Toujours avec leur vision dogmatique, voter ne signifie rien, jamais. Terrains des trous du cul l'élection est bourgeoise et insignifiante, seule l'insurrection et la lutte armée signifient le vrai vote du prolétariat ! En réalité c'est le même mépris bourgeois des électeurs « ce peuple qui vote mal », triste fin pour nos anciens maximalistes radicaux comme les radis !

Or si ! les derniers votes signifient quelque chose de très important : le dégoût généralisé face à un « régime agonisant » qui s'exprime par des votes contestataires et même de fait collectifs concrétisés par les manifs de ces électeurs qu'ils soient populistes de droite ou de gauche. Autre chose est la « récupération » frauduleuse des sectes LFI ou RN, aux manières finalement néo-staliniennes. A la base, « dans la vie réelle » des prolétaires, pas dans les beaux quartiers ou les zones pavillonnaires communautaires et conviviales des bobos aisés, c'est l'insécurité le premier souci et pas forcément les immigrés. C'est l'indignation quand dans les grandes cités un certain nombre de viols sont en effet commis par des immigrants ou OQTF. Il ne s'agit pas de le nier ni l'approuver mais plutôt de comprendre qu'en faisant venir des masses d'hommes pour les exploiter la bourgeoisie se fiche du fait qu'ils ont eux aussi une sexualité.

Des réactions racistes dans ce cas sont tout à fait compréhensibles et cela ne signifie ni que ces gens sont foncièrement raciste ni que la classe ouvrière l'est devenue. De même la venue massive, contestée par les petis bourgeois parisiens est une inquiétude ! Quand un maire s'inquiète que l'Etat envoie 400 jeunes immigrés dans une petite ville de 700 habitants, y a pas problème ? Dans tous les pays d'Afrique ce problème existe mais ne faut-il pas surtout criminaliser « le blanc » ...surtout ?

Le CCI reste silencieux ou mal-voyant concernant la principale idéologie révisionniste de lagauche marginale petite bourgeoise le wokisme, qui sert aussi de faire-valoir au RN , comme leur soutien au terrorisme nationaliste arabe4. Puis l'indifférence au drapeau algérien brandi lors des mariages ou évènements sportifs.

Les problèmes sociaux et culturels posés par l'immigration aujourd'hui il ne faut pas en parler. En parler c'est faire le jeu du racisme. Interdit de penser et de critiquer la doxa dominante petite bourgeoise avec les « petites phrases » de chacun pour rappeler à l'ordre moral...et apolitique. Les géniales thèses de Radek en 1915, ont montré déjà en quoi le prolétariat colonial pouvait être utilisé contre le prolétariat en général :

« En ce qui concerne la classe ouvrière de la nation opprimée, l'oppression nationale limite ainsi sa lutte de classe non seulement en diminuant sa liberté d'organisation et en abaissant son niveau social, mais encore en suscitant des sentiments de solidarité avec sa propre bourgeoisie nationale. Pieds et mains liés, politiquement corrompu par le nationalisme, le prolétariat de la nation opprimée devient un objet d'exploitation impuissant et donc un concurrent dangereux (en maintenant les salaires à un niveau bas et en brisant les grèves) des travailleurs de la nation opprimante »5.

Enfin contre tous les crétins soumis à l'idéologie anti-raciste dogmatique et confusionniste, je peux témoigner que nombre d'électeurs du RN, en particulier les ouvriers de Pas de Calais, dénoncés pour un racisme fantasmatique, sont les plus proches humainement des migrants qu'ils essaient d'aider tout en étant indignés de ces nombreuses noyades.


PS : je signale l'excellente initiative de Smolny de publier la biographie de Radek, par Jean-François Fayet. Personnage sulfureux, mais excellent journaliste et politique hors du commun, accusé faussement d'être un voleur, traité de putain par une sainte Rosa Luxemburg, si déifiée comme blanche colombe par le milieu maximaliste, mais qui s'avère être aussi une harpie coincée dans les querelles personnelles. Les nombreux déboires de Radek face aux directions des partis et des Internationales conduisent Jean-François Fayet à mettre également l’accent sur les pratiques autoritaires et sectaires que génèrent ces organisations, les bolcheviks n’en ayant pas le monopole avant 1914. Au sein de ce petit monde, dans la SDKPil en particulier. Enfin une tendance générale dans les partis de la social-démocratie à accuser de liens avec la police tout contestataire ou leader à décrédibiliser. Pratique reconduite par le CCI et qui remet en question la véracité de toutes ses accusations du même genre pour éliminer des militants depuis 40 ans. J'y reviendrai.


NOTES

1Opinion hystérique vulgairement répandue par anarchistes rances, la plupart des historiens bourgeois et des milliers de journalistes : »« Lénine transforme l'idéologie en dogme, en vérité absolue et universelle, ce qui fonde la dimension totalitaire du communisme. Encyclopedia universalis

2Thème toujours rejeté avec mépris par le CCI, qui est pourtant un acquis du marxisme. Laquelle existe toujours via les bonzes syndicaux et les corporations qui gardent une retraite précoce et se fichent de l'ensemble, ceci expliquant la soi-disant lutte pour la retraite où le CCI opportuniste s'était mis à la remorque de tous les menteurs de la gauche...marginale. C'est le même dogmatisme opportuniste dogmatique qui lui fait jeter dans le même sacs grands et petits syndicats, alors qu'un petit syndicat, non encadré par une centrale, contre un petit patron de merde, c'est déjà quelque chose

3La publication de cette lettre de sympathisante n'est qu'une goutte d'huile dans l'océan de leur dogmatisme. Les avis de l'assistance sont secondaires. En lisant leurs comptes rendus de RP, c'est surtout l'opinion du groupe qui prévaut, telle question est évoquée accessoirement et le tout se conclut par « une riche discussion à renouveler », « Ce débat international a été fructueux et dynamique ». Ou encore : « Même si tout ce qui est nécessaire à l’argumentation n’a pas pu être développé au cours de la discussion » ! Forcément avec le nouveau truc pour faire internationaliste, l'invitation de collègues étrangers qui alourdissent la discussion en parlant avec leur langue maternelle, ce qui nécessite une traduction orale, réduisant par conséquent tout approfondissement réel du sujet en discussion !

4Derrière chaque parlementaire se cache un assistant et celui de Louis Boyard … Depuis sa première élection en 2022, pour l’accompagner à l’Assemblée nationale, le député La France insoumise du Val-de-Marne est notamment entouré d’Ismaël El Hajri, un jeune collaborateur de 28 ans au profil très militant. Ancien sympathisant du Parti communiste, autrefois employé du cabinet du maire d’Ivry-sur-Seine il a grandi avec un père « membre du mouvement marxiste-léniniste marocain Ila Al Amame » et a été bercé par « des chants en soutien à la lutte du peuple palestinien », comme il le confiait dans un entretien à Vice en 2019. Voici son engagement :

 « Islamophobie, mal-logement, violences policières, discriminations à l’école et au travail, les oppressions racistes sont omniprésentes »,« discriminations spécifiques aux immigrés et à leurs enfants ont toujours été reléguées au second plan par la gauche ». Son sous-fifre est membre du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP), Ismaël El Hajri ; il est un fervent défenseur de Baraka City et du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), deux associations dissoutes par le ministère de l’Intérieur pour leur proximité avec l’islam radical.

5Thèses de Gazeta Robotnicza sur l'impérialisme et l'oppression nationale

Adoptées par le comité de rédaction de Gazeta Robotnicza les 9 et 10 septembre 1915, publiées dans Gazeta Robotnicza, numéro 25, janvier 1916. Réimprimées dans Vorbote, numéro 2, avril 1916


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