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samedi 23 mars 2024

Etrange amnésie pour le si long passé du tueur terroriste Poutine


MACHIAVEL

« Je tiens à signaler que le groupe d'officiers du FSB envoyé en mission d'infiltration au sein du gouvernement en a bien rempli la première étape ». Poutine (Décembre 1999, Le libre noir de Vladimir Poutine)

« On ne peut point gouverner innocemment ». Saint Just




Le plus scandaleux dans l'attentat qui vient de se produire en Russie est cette réaction d'apitoiement de toutes les bourgeoisies occidentales, prenant soudain en pitié Poutine. Comme si les principaux massacres quotidiens au front ukrainien pouvaient passer au second plan, excuser une pourtant classique organisation criminelle de l'Etat mafieux russe ; au même moment où, étrangement, la bourgeoisie chinoise fait savoir qu'elle intercède et que les deux parties prenantes1, Kiev et Moscou, n'auraient au fond qu'un désir : négocier. Pourquoi cette soudaine mansuétude pour celui qui est désigné par toute la planète depuis deux ans comme le nouvel Hitler ? Parce que le « terrorisme international » est le mantra de toutes les bourgeoisies dominantes. On verra par après quels sont les visées du criminel de guerre qui se présente comme le tsar de toutes les vilenies.

Les journalistes compatissent eux aussi, : énumération la succession des attentats terroristes en Russie comme une malédiction sans rappeler que la plupart ont eu lieu dans une situation de guerre à l'intérieur d'un Empire qui craquait de toutes parts, et la plupart phagocytés par les « silovikis ». Même si parfois l'attentat n'est pas forcément préparé par les tueurs des services secrets, comme nos attentats anarchistes du siècle dernier, il rend toujours service à l'Etat capitaliste. Un exemple parmi tant d'autres, en octobre 2002, en réponse aux exactions de l'armée russe en Tchétchénie, un commando d'islamistes tchétchènes avait pris en otages environ 800 personnes dans le théâtre Doubrovka à Moscou, sous condition du retrait des troupes russes. Deux jours plus tard, les forces spéciales russes avaient foncé sur le bâtiment. Poutine avait refusé de négocier et lancé l'assaut avec usage de gaz chimiques inconnus entraînant la mort de 130 otages et de 41 membres du commando, pour la plupart asphyxiés par des gaz aux composés inconnus. La plupart des morts furent donc causées par les porteflingues de Poutine.

UN VIEIL USAGE DU TERRORISME D'ETAT EN CAGOULE

Prenons décembre 1994, le maître alcoolique de Poutine déclenche par surprise la guerre contre la petite république autonome de Tchétchénie : « des gens à abattre comme des chiens enragés ». La résistance tchétchène fût féroce et deux ans après l'Etat russe était obligé de signer un cessez le feu. Au prix de la mort de près de 100 000 civils et militaires des deux bords. C'est dans cette période que le chouchou d'Eltsine tissa des liens avec la mafia et les mailles du successeur du KGB, le FSB.

La question tchétchène est restée perpétuelle, mais c'est surtout le début de son « utilisation » comme terreur interne pour mieux mettre au pas le peuple et la classe ouvrière russe. Seule Florence Schaal a bien analysé l'intronisation, l'instrumentalisation des terroristes tchétchènes. Son livre, qui fût difficile à éditer, peut encore gêner car il reste un modèle d'analyse de fond de la manipulation des « chairs à canon » terroristes ». Nulle part sur wikipédia vous ne trouverez la vraie bio de Bassaiev, présenté soit comme héros ou puissant chef de guerre (à la carrière écourtée par Poutine, explosé dans un camion à l'âge de 41 ans), la voici.

« Qui est donc Chamil Bassaiev, que les russes ont appelé ennemi public numéro un et dont la tête


est mise à prix pour 8 millions d'euros ?

A quarante ans, ce barbare tchétchène semble avoir trempé dans tous les conflits autour du Caucase. Sa carrière de combattant sans loi a commencé avec les russes : son premier engagement politique a eu lieu aux côtés de Boris Eltsine en aoüt 1991, devant la Maison Blanche, le siège du parlement russe à Moscou, pendant le putsch manqué des généraux. Alors le GRU (services secrets militaires russes) l'a enrôlé et lui a appris les techniques guerrières, les embuscades, la fabrication des bombes. D'abord contre le Géorgiens en Abkhazie.

On le trouve dans le haut Karadakh, avec les Azéris ainsi qu'en Turquie pour un détournement d'avion fin 1991. Entre 1992 et 1994, il suit des entraînements dans des camps de moudjahiddins afghans, puis c'est le retour à Grosny, pendant la première guerre de Tchétchénie, la prise d'otages à l'hôpital de Boudiennovsk en 1995 et sa participation décisive à la reconquête de Grosny en 1996. Là il devient le héros national de la Tchétchénie. A tel point que, dans la rue, les enfants de Grosny jouent « à Bassaiev ».(...) La suite n'est plus que dérapages et violences provocatrices. En 1999, le raid armé de Bassaiev pour soutenir une révolution islamiste au Daguestan, république frontalière de la Tchétchénie, devient pour la Russie prétexte à déclencher la deuxième guerre de Tchétchénie.

D'abord formé par les russes, Chamil Bassaiev aurait-il été en cette occasion encore manipulé par les russes ? En 1999, Boris Eltsine – auprès duquel il a eu ses premiers engagements – est au pouvoir et le doute existe encore toujours sur la collusion entre Bassaiev et les services secrets russes, intéressés par la poursuite de la guerre en Tchétchénie. Même si, depuis, Chamil Bassaiev est devenu l'ennemi public numéro un de la Russie. Les services secrets engendrent souvent des monstres devenus incontrôlables.

Son itinéraire, en tout cas, est loin d'être clair. On a du mal à croire qu'un seul et même homme, amputé d'une jambe – perdue pendant le siège de Grosny en 2000 – et dont la tête est mise à prix, ait pu commander, organiser et exécuter toute la récente série de formidables opérations terroristes – de Nord-Ost en 2002 jusqu'aux cinq attentats sanglants revendiqués en 2004. Et cela sans jamais être inquiété, dans un pays de 17 000 km2 où patrouillent cent mille soldats russes.

Et on a du mal à comprendre comment, ou pourquoi, son site internet sur lequel il revendique et explique toutes ses actions, n'est pas brouillé comme tous les autres sites terroristes...

Autant d'éléments pouvant laisser penser que Chamil Bassaiev constitue le parfait épouvantail pour Vladimir Poutine qui peut l'agiter dès que nécessaire afin d'occulter d'autres problèmes. Nous sommes en Russie, pays où le jeu d'échecs dépasse de loin le cadre de l'échiquier...

Les revendications de Chamil Bassaiev sont toujours les mêmes : le retrait des troupes russes et l'indépendance de la Tchétchénie. Mais, en 1999, il est passé de la résistance séparatiste classique, d'inspiration soufiste, à un islamisme radical. Il se laisse pousser la barbe, se fait dorénavant appeler Abdallah Bassaiev, s'allie à la « légion arabe » du jordanien Omar Iben Al Khattab, crée les « Brigades des Martyrs Chahides »... Et sex veuves noires en sont-elles pas des répliques des kamikazes palestiniens ?

(…) Dès le deuxième jour de la prise d'otages (à Beslan) les autorités ont d'ailleurs parlé d'arabes parmi les preneurs d'otages. Le jour du dénouement, le FSB annonçait dix arabes et un noir parmi les etrroristes tués, et le procureur général parle de coréens. En fait, la composition exacte du commando est la suivante : quatorze tchétchènes dont deux femmes, neuf ingouches, trois russes, deux ossètes, deux algériens, un tatare, un karbadin et un guran (peuple sibérien russifié)

(…) Un énorme stock d'armes a été dissimulé dans l'école (dans ses greniers) grâce à la corruption galopante, mal endémique russe. « Comment se fait-il que, dans une région où il est impossible de transporter un sac de pommes de terre sans être contrôlé vingt fois, les terroristes aient pu circuler avec de telles armes sans être arrêtés ? », demande le maire de Moscou. Les parents de Beslan connaissent la réponse : il suffit de donner quelques dollars aux policiers pour franchir sans encombre les contrôles avec des armes achetées le plus souvent à des soldats dont les soldes restent impayées. (…) Dans les jours suivant la prise d'otages on a appris que l'entraînement du noyau dur du commando avait eu lieu durant deux semaines dans un premier camp, dans la région de Mayobek, en Ingouchie. (…) Tous ne se connaissaient pas. Tous ne savaient pas non plus qu'il s'agissait de s'attaquer à une école. Certains, comme les deux femmes tchétchènes, croyaient que leur cible était le commissariat de Beslan, juste à côté de l'école.

Tous en revanche étaient drogués. A la cocaïne, à la morphine et aux amphétamines. L'analyse toxicologique demandée par le Parquet a montré que la plupart étaient toxicomanes. « Les femmes se piquaient », racontent les otages. Maigre consolation : ce n'est pas si facile d'être un monstre... ».

(…) Nous avons affaire non à des terroristes isolés, mais à une intervention du terrorisme international contre la Russie », a déclaré dès le lendemain de la prise d'otages, le 4 septembre, Vladimir Poutine dans une adresse à la Nation, en dénonçant explicitement A Qaida et en réfutant tout lien avec la situation en Tchétchénie (…) La peur d'un ennemi fantôme est le dernier recours des politiciens de notre époque pour préserver leurs pouvoirs. A voir la réélection triomphale de George Bush après le désastre irakien, la recette est bonne ».2

RETOUR EN ARRIERE AU MOMENT DE L'INTRONISATION DU GANGSTER SANS FOI NI LOI

C'est le livre noir de Poutine qui prend le relais de celui de Florance Schaal. Après la nomination incongrue d'un inconnu du public par un Eltsine déjà bien éméché :

«La deuxième étape, engagée à l'été, consista à pousser un groupe de rebelles islamistes de Tchétchénie à envahir la région voisine du Daghestan. Classique opération de provocation destinée à déclencher une guerre et à mettre en condition l'opinion publique afin de favoriser l'émergence d'un homme fort – Poutine.

Un peu plus tard, entre le 31 août et le 16 septembre, démarra la troisième étape . Un noyau dur des siloviki3 décida de frapper plus fort et organisa alors quatre attentats contre des immeubles d'habitation dont deux à Moscou, qui firent plus de 300 morts. L'émotion fût immense et le nouveau Premier ministre se précipita à la télévision pour accuser les tchétchènes et tenir un discours violent et ordurier : « On ne peut même pas les appeler des animaux, si ce sont des animaux, ils sont enragés (…) Nous irons les buter jusque dans les chiottes. Cette provocation était double : elle rappelait singulièrement l'incendie du Reichstag, le 27 février 1933, que les nazis avaient exploité pour inaugurer leur politique de terreur « légale » contre leurs opposants ; et elle désignait comme ennemis de la Russie des tchétchènes qui, déjà du temps des tsars, étaient considérés comme des sauvages en raison même de leur résistance à la poussée russe – les mères russes menaçaient leurs enfants indisciplinés du tchétchène comme chez nous du Père Fouettard. Cette stigmatisation ne tenait aucun compte du fait qu'en cinq jours de février 1944, Staline avait fait déporter au Kazakhstan et au Kirghistan toute la population de Tchétchénie et d'Ingouchie – soit près de 600 000 personnes.4

Ce meurtre de 300 prolétaires russes reste officiellement attribué aux tchétchènes. Or comme je l'ai rappelé dans un de mes articles sur le sujet, des habitants voisins des immeubles effondrés ont témoigné avoir vu durant la nuit des hommes cagoulés avec des tenues de combat typiques des agents du FSB, venir déposer des paquets dans les poubelles. Ces encagoulés n'ont jamais été retrouvés. Et rebelote hier, comme par hasard les tueurs cagoulés dans la salle de concert de rock à à Krasnogorsk « sont encore recherchés...La comparaison avec le Bataclan s'arrête là. A Paris les tueurs kamikazes ont été tous zigouillés.

UNE AMNESIE COLLECTIVE « ANTITERRORISTE »

On compatirait presque à cette émotion, grandement feinte, et révélant les intérêts machiavéliques communs à tous les pouvoirs. La tonalité qui appelle « à coopérer avec la Russie », nous laisse sans voix !

Pensez donc, même le si contesté – par les nationalistes juifs Netanyahou et BHL - secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et les membres du Conseil de sécurité ont également « condamné dans les termes les plus forts l’attaque terroriste odieuse et lâche dans une salle de concert à Krasnogorsk ».

Le Conseil, présentant lui aussi ses condoléances aux proches des victimes, souligne que « le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations représente l’une des menaces les plus graves à la paix et à la sécurité internationale », appelant à ce que les auteurs rendent des comptes. Ils appellent dans ce cadre tous les Etats à « coopérer » avec la Russie et les autorités compétentes.

Une telle ardeur n'arrivant jamais seule, on nous annonça immédiatement qu'un communiqué publié en fin de soirée par le groupe Etat islamique (EI) revendiquait l’attentat. Le groupe djihadiste, qui a déjà ciblé la Russie à plusieurs reprises, a affirmé que son commando avait ensuite « regagné sa base en toute sécurité ».

Plus étrange, outre que l'ambassade américaine était au courant, des issues de secours verrouillées, selon des témoins Le média d’investigation indépendant russe Agenstvo rapporte que certaines des issues de secours étaient verrouillées, retardant l’évacuation du bâtiment.

Les forces de l’ordre russes sont « à la recherche » des assaillants (sic ! qui ne risquent pas d'être retrouvés comme les tueurs en cagoule du FSB en 1999!). « Des unités spéciales de la garde nationale russe travaillent sur le site de l’attaque terroriste du Crocus City Hall. Elles sont à la recherche des criminels et évacuent les citoyens du bâtiment », a fait savoir la garde nationale, Rosgvardia, sur son compte Telegram. En qui nous avons sincèrement tous confiance !

POURQUOI avoir fabriqué un tel attentat (si classique) EN PLEINE GUERRE ?

A première réflexion la nécessité de ressouder une unité nationale russe ébranlée petit à petit par cette guerre incessante et sanglante, l'assassinat de Navalny, une élection grossièrement truquée. On pouvait attendre plutôt un attentat grave en territoire européen ou une bombe atomique sur Paris comme l'a vanté l'autre con de petit fils de Tolstoï...En tout cas comme généralisation vers la guerre mondiale, ils auraient pu faire mieux.

Pour leur part les ukrainiens ont émis une hypothèse très valable. Le renseignement militaire ukrainien a accusé le Kremlin et ses services spéciaux d’avoir orchestré l’attaque meurtrière de vendredi soir près de Moscou pour accuser l’Ukraine et justifier une «escalade» de la guerre.

 «L’attentat terroriste de Moscou est une provocation planifiée et délibérée des services spéciaux russes sur ordre de [Vladimir] Poutine. Son objectif est de justifier des frappes encore plus dures contre l’Ukraine et une mobilisation totale en Russie», a assuré la direction du renseignement militaire (GUR), estimant que l’attaque «doit être comprise comme une menace de Poutine de provoquer l’escalade et d’étendre la guerre».

Le pitbull le plus minable de Poutine, Medvedev, cintré comme un porte-manteau, porte-flingue des déclarations les plus débiles, a rugi pour l'occasion, s'empressant d’avertir que la Russie «détruira» les dirigeants ukrainiens s’il s’avère qu’ils sont responsables de l’attaque meurtrière d’une salle de concert de la banlieue de Moscou«S’il est établi qu’il s’agit de terroristes du régime de Kyiv […], ils doivent tous être retrouvés et détruits sans pitié en tant que terroristes. Y compris les dirigeants de l’Etat qui a commis une telle atrocité», a grogné ce roquet également numéro 2 du Conseil de sécurité russe.

Or cette supposition est indémontrable. L'attentat, très probablement encore criminellement planifié par les gangsters des services secrets, vise « l'ordre intérieur », j'allais dire : la prolongation de la terreur intérieure en Russie !



PS : petit échéancier du terrorisme d'Etat appliqué

Au petit matin du 13 septembre 1999, une charge de 300 kg de TNT souffle un immeuble de huit étages dans le sud la capitale, tuant dans leur sommeil près de 120 habitants. Quelques jours auparavant, plus de 90 personnes avaient également trouvé la mort à Moscou dans l’explosion d’un autre immeuble. Ces attaques sanglantes ont été attribuées aux « terroristes tchétchènes » par les autorités et ont servi de prélude au déclenchement, en octobre 1999, du deuxième conflit russo-tchétchène. D’autres thèses ont émergé depuis, qui ne manqueront pas de ressurgir après l’attaque de ce vendredi, soupçonnant les services de sécurité russes (FSB) d’être derrière ces attentats.

Au soir du 23 octobre 2002, un commando tchétchène de 21 hommes et 19 femmes, lourdement armés et munis de grandes quantités d’explosifs, parvient à s’infiltrer dans Moscou et à y prendre en otages près d’un millier de personnes au théâtre de la Dubrovka. Le siège dure deux jours et trois nuits, avant de s’achever par un assaut des forces spéciales mené à l’aide d’un gaz puissant entraînant la mort de la quasi-totalité des 130 victimes.

Le 5 juillet 2003, un double attentat suicide à l’entrée d’un concert de rock sur l’aérodrome de Touchino, à Moscou, fait 15 morts, en plus des deux femmes kamikazes, et une cinquantaine de blessés. Quelque 20.000 jeunes se trouvaient sur les lieux pour assister au traditionnel festival de musique rock « Krylia ».

L’attentat n’avait pas été revendiqué (sic) mais il a été attribué par les autorités russes aux rebelles indépendantistes tchétchènes.

Le 6 février 2004, un attentat à l’explosif ébranle le métro de Moscou, tuant 41 personnes. Il est revendiqué par un groupe tchétchène inconnu, « Gazotan Murdash ».

Le 19 mars 2010, un double attentat suicide frappe le métro de Moscou, faisant 40 morts. L’une des explosions, attribuées à deux femmes kamikazes, a lieu dans la station de métro Loubianka, au pied du siège du FSB.

Le 24 janvier 2011, 37 personnes sont tuées dans un attentat suicide à la bombe à l’aéroport de Moscou-Domodedovo, dans la zone d’arrivée des vols internationaux. Il est revendiqué par le chef de la rébellion islamiste de l’époque, le Tchétchène Dokou Oumarov.



NOTES

1J'aurai l'occasion ultérieurement de creuser cette idée qui m'est venue, concernant la raison du repli américain dans le soutien à l'Ukraine. Du même ordre que la politique ambiguë de Roosevelt et Chamberlain avec Hitler....lui livrant l'Europe. En poussant l'Europe à réarmer (lourd investissement face aux dettes) la bourgeoisie US affaiblit le principal marché chinois...

2« Jamais je n'oublierai Beslan, chronique d'une correspondante à Moscou » Florance Schaal, ed Jean-Claude Lattès 2005.

3Dès son arrivée au pouvoir, Vladimir Poutine, issu du KGB, commence à placer ses amis et collègues tchékistes aux postes politiques et sécuritaires clés. La plupart des haut gradés actuels sont issus du KGB-FSB. Aujourd'hui, la Russie compte près de 4,5 millions de siloviki, c'est-à-dire 6 % de la population active du pays. «La Russie est définitivement devenue un Etat de siloviki en 2014, écrit Nikolaï Petrov. C'est à ce moment-là que la logique des prises de décision a changé. Les siloviki sont devenus les hommes de première main.» Leur pouvoir n'a cessé de croître depuis, tandis que les institutions politiques faiblissaient. (cf. Libération).Sur la complexité, et infaisabilité des nationalismes régionaux au milieu des rivalités des satrapes, et où les apparatchiks staliniens représentaient encore un semblant d'ordre, lire: La guerre civile au Tadjikistan, Le Tadjikistan à l’épreuve de l’indépendance - La guerre civile au Tadjikistan - Graduate Institute Publications (openedition.org)


4Le livre noir de Poutine, page 56.

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