PAGES PROLETARIENNES

vendredi 12 janvier 2024

GABRIEL ATTAL UNE AMBITION SANS BORNE


«  La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n'a pas aboli les antagonismes de classes Elle n'a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d'oppression, de nouvelles formes de lutte à celles d'autrefois. (…) Elle a noyé les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d'échange; elle a substitué aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l'unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l'exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale ». MANIFESTE COMMUNISTE 1847

« Il se méfiait toujours de ces fonctionnaires aux allures de minets désuets, portant leur suffisance jusqu'au choix de leurs boutons de manchette. Le sociographe, 2010, Annick Belzeaux (Cairn.info)

 

1968 : il était interdit d'interdire

2024 :il est interdit de penser

 

Révolution ! Tel fût le titre naguère du manifeste électoral benoîtement libéral bourgeois du président reconduit une seconde fois grâce au système électoral truqué par le pognon et l'arrogance des élites bourgeoises. Il faut dire au positif du règne macronien qu'il a fait aussi fort que toutes les autres bourgeoisies européennes pour s'emparer puis dévitaliser les grands principes d'un prolétariat supposé messianique : l'internationalisme est devenu exaltation du migrant, entre compassion et laxisme ; la constitution sous le roi des bobos, Hollande, ayant supprimé le mot race, on avait bien compris qu'il s'agissait surtout de gommer le terme classe, pour lui préférer  « classes moyennes » où tous les chats sont gris. Une pitoyable candidate écolo-bobo a surenchéri en proposant de remplacer la notion de lutte de classe par « pauvrophobie », comme quoi la connerie « insoumise » est sans fond et sans fin ! 

Nous voici avec des miniatures de « ministres révolutionnaires » ce qui n'a jamais existé pourtant, tous les Etats dans l'histoire sont naturellement conservateurs ! Bon passons, habitués que nous sommes au verbiage creux et mensonger de Macron. Ce qui serait révolutionnaire ce serait qu'il déclare : conformément à ce que vous attendiez nous ne tiendront pas nos promesses. Trois priorités pour les « français » : faire cesser l'insécurité pour les profs, les personnes âgées, les femmes prolétaires violées, calmer l'immigration de masse, et tout et tout1.

La gauche caviar de l’OBS, sa cheffe de rédaction au langage mao, montre le degré d'aliénation et de bêtise des journalistes de la gauche bourgeoise, qui prend les prolétaires pour des cons avec le chiffon d'une extrême droite plutôt rangée des voitures : «... dans l’esprit d’Emmanuel Macron pour enjamber la séquence catastrophique des précédentes semaines, avec l’adoption d’une loi sur l’immigration inspirée de l’extrême droite. (…) la jeunesse de son remplaçant – et son homosexualité assumée, nouveau symbole – ne peut totalement masquer le mauvais coup fait à la cause des femmes. Ni le fait que Gabriel Attal, ancien transfuge de gauche comme Elisabeth Borne, n’infléchira en rien la dérive droitière du second quinquennat ». Quel mauvais coup ? Avoir viré l'arrogante mémé vapoteuse ?

Or le remaniement est surtout électoraliste, cela n'a échappé à personne avec « en même temps » 100 euros de bonus pour les retraités qui, eux, voteront au mois de juin ! Des sous sont prévus pour le 62. Après on attend la lune et son satellite, la terre2.

Toujours au plan internationaliste mais surtout élitaire anti-beauf et au niveau culturel, au risque de voir la mère Hidalgo se jeter dans la Seine,  Rachida la groupie de Sarkozy succède à Rima Abdul Malak (pour faire moderne, féministe et antiraciste universaliste). Jadis on l'avait bombardée à la justice bourgeoise, qui n'est pas une référence, mais si la culture immémoriale est vexée, l'ignorante a bien été choisie pour mettre au taquet le marais lâche et visqueux de l'idéologie de gauche wokiste friquée qui imbibe les milieux artistiques et parasite les deniers de l'Etat sans la reconnaissance du ventre.

APRES LA FORME, LE FOND

En supprimant juridiquement les classes (mais pas  leur hiérarchie), la bourgeoisie française, labellisée Macron, a accompli, que dis-je, a outrepassé cet état de fait bicentenaire du mouvement ouvrier  mais au fond ringard, en ouvrant cette nouvelle étape dans l'histoire de l'humanité : une lutte fondamentale, « essentialisée » qui oppose désormais anti-racistes et racistes, islamophobes et islamofous, sans parler des querelles afférentes de genres et sous-genres, où un citoyen noir peut en cacher un autre mais blanc et un ministre tromper sa femme avec un transgenre. Plusieurs des neufs mesures prônées à la fin du Manifeste de 1847 figurèrent peu ou prou dans le programme initial « révolutionnaire » du chantre de l'Elysée :

–    Impôt fortement progressif (sauf pour les couches moyennes)

–    Centralisation du crédit entre les mains de l'Etat, au moyen de toutes les banques privées, dont le capital appartiendra à la bourgeoisie et qui jouiront d'un monopole exclusif. Centralisation entre les mains de l'Etat de tous les moyens de transport  (jets privés, RATP et SNCF en particulier)

–    Multiplication des délocalisations des manufactures nationales en Chine et des instruments de production; défrichement des terrains incultes et amélioration des terres écologiques d'après un plan d'ensemble.

–    Travail obligatoire pour tous sauf pour les assistés et les chômeurs; organisation d'armées de fonctionnaires, particulièrement pour la police et la gendarmerie.

–    Combinaison du travail exploité et du travail au noir; mesures tendant à implanter graduellement un peu partout sur le territoire français les flopées de mineurs africains sans le sou et sans femmes afin de faire disparaître le racisme populiste des ouvriers aussi bien à la ville qu'à la campagne ; en accord avec la théorie mélenchonesque de la créolisation.

–    Education publique et gratuite de tous les enfants même musulmans. Abolition du port de l'abaya dans les écoles telle qu'elles sont pratiquées par les arabes en général et les anglo-saxonsaujourd'hui. Combinaison de l'éducation avec le financement des mosquées et des écoles coraniques, etc.

Ces mesures appliquées aléatoirement depuis Macron I seraient restées mineures et inefficaces sans la capacité à calmer des sans dents en crevant un œil à une trentaine d'entre eux, et avec ce long combat contre les retraites privilégiées du secteur privé (je blague) afin de faire comprendre aux plus vieux qu'il faut travailler plus longtemps pour nourrir 17 millions de retraites assez inactifs.

La nomination soudaine sous les feux de l'actualité d'un minet de cabinets ministériels est apparue comme le premier acte révolutionnaire de l'an 2 macronien : un premier ministre homo, mais pas tout à fait juif. L'homme gagna en quelques heures à peine ses galons de noblesse étatique dans la sondation opinionmouton d'une part par son éclatante victoire contre la fourbe et insidieuse pénétration, j'allais dire sodomie, de l'islam dans nos écoles ; d'autre part par sa vertueuse promesse à pourchasser partout les harceleurs en milieu scolaire, sans aller jusqu'à envisager modérer le harcèlement des contremaîtres et des petits chefs d'entreprises.  

Je dois en profiter ici pour vous faire partager une de mes découvertes sur le mode décisionnel de l'appareil d'Etat bourgeois. On imagine que le chef de l'Etat est un charlatan comme Freud qui prétendait que ses idées farfelues tombaient du ciel ou étaient produites par son éminent cerveau. Or un bon chef d'Etat surveille le peuple comme le paysan ses poules et ses vaches pour en faire son profit pas pour les caresser. Tout simple téléspectateur  solitaire dont la terre entière se fout de mes avis, j'ai déduit que Macron était aussi assis devant sa télé pas simplement pour pour observer ou s'informer du potentiel de ses choix pas encore arrêtés, non, mais pour laisser faire le travail des médias à sa place pour lui remettre sous la main un candidat au poste de premier commis qu'il n'envisageait sans doute pas. Les larbins préfèrent toujours prendre les devants pour leur maître. Toutes les « chaînes » couraient en tout sens, consultaient celui-ci ou celle-là, les gens, les collègues politiciens, supputant, prophétisant ou  calculant entre eux les chances de tel ou tel baudet, et il apparut très vite que fiston, UN JEUNE, tenait la corde. Exit les autres rigolos inconnus ou vieux crocodiles bouffis usés jusqu'à la corde sans être pendus. 

Revenons à nos moutons.

Après la récupération de notre cher et vieil internationalisme et la dissolution de toutes les classes sociales  inférieures, il restait un sujet, une situation, que dis-je, une galère ! Où Depardieu reste un grossier Cyrano et Attal un pauvre Scapin quand Manu se prend pour Molière !

« - Que diable allait-il faire dans cette galère? – Il faut, Scapin, il faut que tu fasses ici, l'action d'un serviteur fidèle ».

Et cette galère c'est bien la jeunesse mais pas pour tout le monde ! Après la récupération de l'internationalisme,  celle de cette vague et imprécise couche sociologique ?[1] Quelle ardeur bolchevique ! En tout cas néo, salut aux mannes de Kollontaï ! Supplément d'âme pour la bourgeoisie persuadée que le marxisme a été enterré, voici le JEUNISME, idéologie qui a toujours servie à faire avaler du vieux avec du jeune plutôt étudiant et étudié3. Certes la plupart des jeunes sont encore inconscients ou réactionnaires et ce n'est pas destiné à durer4. Le jeune premier en question, fils à papa étrangers aux milliers de jeunes maltraités et sans avenir personnel, m'apparaît peu exemplaire et bien incapable d'autorité ; n'est pas De Gaulle ou Mitterrand qui veut. Il restera le toutou du chef dans la catastrophe annoncée5.

L'ange Gabriel, au regard si doux mais néanmoins amateur de films d'horreur est-il prêt pour les turbulences de la Rue de Varenne et les chausses trappes des vieux loups du sérail doublés au poteau ? Sa jeune carrière plus très jeune en fait en matière de retournement de veste, ne fait pas oublier son arrogance lors de ses fonctions chez la socialiste Marisol Touraine, de gauche à droite et de droite à gauche il incarne en vérité le centriste idéal, le politicien moyen sans idéal autre que de plaire à ses chefs et de ne rêver que de les remplacer ou les éliminer !

N'est-il pas à la charnière de son principal mentor Sarkozy qui a le mieux exprimé le principal souhait de toute la bourgeoisie française : il faut recréer une droite et une gauche ! Définitions disparues – délimitation classique pour faire avaler que la solution résiderait dans le système par la compétition permanente des bourgeois entre eux -  pas prêtes de renaître coincée à cause de la rengaine antifasciste inventée par Mitterrand le petit il y a 40 ans: le grand danger pour les bourgeois et les prolétaires, ce serait le RN. Sauf que le RN s'est emparé des soucis de base de la plupart des prolétaires après les salaires, la prégnance de la criminalité étrangère et l'incompatibilité culturelle des deux côtés de la Méditerranée dans le long terme ; ce qui renverrait à l'obsession anti-immigrés du FN de jadis, or ce n'est plus la même chose. Les temps ont changé comme disait Bob Dylan. Le capitalisme décadent a fait éclater toutes les catégories et conceptions. Si la gauche bourgeoise reste accrochée à son « circulez, y a rien à voir, on pense à votre place », le RN ment en prétendant y trouver des solutions...nationales. La gauche caviar et bobo se sert de l'immigration parce que les ouvriers français (ou ce qu'il en reste) ce n'est que la merde raciste pas encore fasciste comme le RN ! Désolé mais ces millions d'ouvriers, qui subissent et voient clairement que aucune des bandes bourgeoises n'a de solutions, même s'ils n'ont pas droit à la parole, méprisent ces élites arrogantes à bicyclette.

Gouverner c'est comme l'amour partagé, ce n'est plus un clan mais presque une partouze. Gabriel va séjourner dans la même barque gouvernementale que son ex petit ami (que je n'ai pas qualifié de minet) ayant assuré qu'il n'y aurait jamais crise ministérielle provoquée par une histoire de jalousie ; surtout à notre époque bienheureuse où le pape a promis de bénir les unions homosexuelles où l'on ne compte aucun meurtre contrairement à ces unions hétéros sui generis sanglantes qui effraient les féministes. Sa bande ministérielle le reconnaît, il est bon cuistot : « Il fait monter les œufs en neige. » Et personne ne conteste  notamment son engagement à ce que le gouvernement fasse baisser les impôts pour la petite bourgeoisie dite désormais « classes moyennes ». Il est parfait pour incarner le nouveau souffle d’un gouvernement qui ne fait que du vent. Tout reste dans l'apparence et pas la transparence.

SEULE L'APPARENCE... et pas l'appartenance

De mauvaises langues, dans un article du Monde de 2017 avaient révélé que Wauquiez, l'ambitieux


président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes avait pris l’habitude à ses débuts de se teindre les cheveux en poivre et sel pour gagner en crédibilité, preuve que jeunesse ne rime pas avec crédibilité électorale. Des internautes déchaînés en ont tiré les mêmes conclusions au vu du nombre de cheveux blancs aperçus sur le crâne d'ange Gabriel, alors qu'il n'est pas du genre à se teindre les cheveux en gris ! Il n'est pas du niveau bottines à talon rehaussé comme l'ami Sarko. Sans doute n'a-t-il pas eu le temps de se faire un shampoing Garnier entre sa réception à l'Elysée et son bain de pied dans le 62, comme le déplora un sociologue des médias. C'est aussi minable que l'anecdote de la veste verte du député de base  que raconte Jean-Louis Debré.


L'exigence de la sincérité « transparente »est toujours la tactique rêvée. Que ce soit pour les esclaves du cinéma (non violés) et pour les politiciens, la nouvelle génération politicienne veut jouer de la « transparence », du « naturel », même si rien n'y fait pour les abstentionnistes radicaux dont je suis. Au bois de Vincennes on croise de plus en plus ces bourgeoises parisiennes
qui roulent des mécaniques avec leurs cheveux gris en version sorcière échevelée ou granny tressée et sans testostérone. L'apparence n'a pas changé en politique, elle finit toujours par être cruelle, tricher finit toujours par se voir !

Pour Edouard Philippe, pas de pot, qui  fût contrit de ne plus pouvoir afficher un look étudiant barbu cool, avant de se  montrer de plus en plus déplumé puis de raser tout au point de ressembler à un de ces monstres des films d'épouvante que Gabriel aime tant (alopécie de merde!).

La bourgeoisie est aussi atteinte d'alopécie sur son crâne politique. Ses diverses campagnes idéologiques de gauche à droite, et même de l'extrême droite à l'extrême gauche se sont déplumées. S'il persiste de fortes chances que le RN fasse des ravages (mérités pour les laxismes de la gauche bourgeoise), les électeurs toujours aussi naïfs verront aussi que ce clan nationaliste est aussi impuissant que les autres à endiguer l'avancée dans la décadence du système capitaliste. Dans un premier temps ce serait une bonne nouvelle avec les bruits de guerre car c'est la gauche, en France comme aux USA qui a toujours milité pour enrôler les prolétaires dans les guerres « révolutionnaires » comme Macron, s'il tient jusqu'au bout.


NOTES



[1]Si ridicule en mai 68 où la plupart des chefaillons gauchistes  étaient juifs et ont fini journalistes collabos ou députés bourgeois, après avoir prétendu parler au nom de la classe ouvrière, des colonisés et des « étudiants », ces futurs cadres du système conservé (cf. Les juifs d'extrême gauche en mai 68 » de Yaïr Auron, avec l'accroche très  communaautariste comme l'auteur : Cohn-Bendit, Krivine, Geismar...une génération révolutionnaire marquée par la shoah ».Albin Michel 1988)

1Preuve que ces gens-là (sic) sont manipulés par CNEWS, télé des fachos, ou simplement des imbéciles racistes. Or, où est donc Ornicar ? La gauche bourgeoise bien pensante, comme sa critique de salon par mes maximalistes retraités, argue que c'est la faute au capitalisme et aux riches qui donnent le mauvais exemple et rendent les prisons injustifiables. Or grâce à l'arrêt de la construction de nouvelles prisons grâce à l'écervelée Taubira, d'une part les détenus vivent dans des conditions lamentables avec matelas au sol, et de l'autre on est obligé d'en relâcher une partie qui n'ont d'autre choix que de recommencer leurs violences et leurs deals. Le CCI radote que c'est la décomposition et qu'il faut attendre la révolution à la Saint Glinglin. Or la sécurité relève de l'urgence. Les chiffres des agressions mensuelles et annuelle sont affolants. Je pense aussi an nombre de personnes sous protection policière jour et nuit à cause de l'islamofolie ! Les bobos à oeillères ne veulent pas voir le monde dans lequel on vit..Mais pour le reste, la police ne protège pas la population et se partage la surveillance des quartiers avec les bandes de racailles qu'ils connaissent bien au point que ça sympathise dans les commissariats avec les habitués, jeunes systématiquement relâchés car l'idéologie a déclaré que ce n'est pas leur faute, encore une preuve que la justice bourgeoise repose sur l'anticapitalisme ! Or on voit que l'auto-défense se développe, au grand dam des flics si inutiles et complices. Cela est certes regrettable du point de vue de l'ordre, pardon du désordre social. Nos chers bolcheviques au pouvoir ne se bardaient pas de prévenances ; pour les cas graves, au mur ! Pour la masse des tarés dangereux, les premiers goulags tout à fait justifiés bien qu'il y ait eu des abus politiques et de l'ordre dictatorial. Enfin le fait de se sentir menacé dans sa vie privée en plus de l'exploitation sera aussi un élément de réflexion pour l'avenir ! Développer l'autodéfense de classe en s'emparant des armes pour contrer le exactions de l'Etat .. et des voyous !.

2 Libération a résumé à la façon de son langage idéologique décalé la passation de pouvoir dans la continuité !:

« Une trouvaille bling-bling pour tenter d’éclipser l’immobilisme de la feuille de match gouvernementale. Dévoilée jeudi soir dans le jardin d’hiver de l’Elysée par le tout aussi indéboulonnable secrétaire général, Alexis Kohler, cette première salve de onze ministres de plein exercice et de trois ministres déléguées fait crépiter un nom «paillette», celui de Rachida Dati propulsée à la Culture, parmi une palanquée d’inamovibles crocodiles au sein de la première équipe de Gabriel Attal. L’une et les autres signant une énième et spectaculaire droitisation des gouvernements qui se succèdent depuis 2017, et la fin de la promotion de la société civile. Conforté sans surprise, Gérald Darmanin s’était quasiment renommé lui-même »,

3La jeunesse n'est pas une classe mais les étudiants dans leur majorité ne sont nullement révolutionnaires sont à l'heure actuelle encore des arrivistes (surtout les immigrés), quoique nos penseurs de référence aient pu en dire. Pour leur époque la majorité des ouvriers ne savaient ni lire ni écrire et avaient besoin des étudiants. Ce n'est plus le cas de la majorité de la population aujourd'hui, même si les étudiants peuvent s'intégrer à la lutte de classe, du fait que la plupart sont destinés à être prolétarisés. Les déclarations suivantes de nos anciens, comme telles servent surtout à la petite bourgeoisie gauchiste ! Lénine étrillait chez certains de ses camarades de parti « une espèce de crainte stupide, petite-bourgeoise, routinière, de la jeunesse ». Il croyait aux potentialités révolutionnaires de la jeunesse sans un pays d'illettrés, « toujours la première à marcher pour une lutte où il faut faire don de soi ». Cela est vrai mais en n'incorporant qu'une partie des étudiants. Marx disait : « Les étudiants ne peuvent faire la révolution tout seuls, mais la révolution se fait rarement sans eux ». Trotsky plus confus inversait le problème ; il avait écrit que « lorsque les étudiants partent au combat, le prolétariat n'est jamais loin derrière » (sic) c'est pourquoi il reste le principal gourou des sectes de la petite bourgeoisie trotskienne moderniste et wokiste. Vous lirez avec profit ici :https://www.cairn.info/revue-histoire-politique-2008-1-page-10.htm

4Question de période, les jeunes, surtout prolétaires ne peuvent pas rester en permanence révolutionnaires. Tout aussi visible apparaissait la jeunesse des travailleurs les plus mobilisés. Les jeunes ouvriers semblent, de fait, « les plus entreprenants ». Durant les quelques mois qui précèdent Mai, ce sont des jeunes qui se montrent les plus combatifs dans les grèves ouvrières et les affrontements de rue qui les ponctuent à Besançon, Mulhouse, Le Mans, Redon ou Caen . En mai et juin, ce sont des jeunes qui, souvent, prennent l'initiative du débrayage et de l'occupation des entreprises . Certains cas en sont emblématiques, comme ceux de Sud-Aviation à Nantes, des ateliers de Renault-Billancourt, de Cléon, de la SAVIEM à Caen , de la CSF à Brest, des usines Panhard et de la SNECMA . Dans les postes et télécommunications, « le rôle de jeunes employés possédant des diplômes de l'enseignement secondaire » est essentiel, de même qu'à la SNCF, les jeunes agents sont les plus nombreux à contester . Même s?il y aurait lieu de systématiser l'enquête , il apparaît que les jeunes tiennent une place importante dans la grève et l'occupation. Moins contraints du point de vue familial, plus exposés au risque de chômage, confrontés à la déqualification de leur emploi par contraste avec leur formation, ils sont aussi jugés, parce que jeunes, « plus sensibles à la lutte contre l'arbitraire de la gestion patronale ». Quoi qu'il en soit, ces jeunes travailleurs se montrent déterminés dans l'action et lui imposent une dynamique propre à faire regimber les délégués syndicaux, ces vieux..

5La tête de liste du PCF, Léon Deffontaines, voulait installer un duel contre le patron du RN, Jordan Bardella. C'était sans compter la présence d'un troisième trentenaire : le nouveau Premier ministre. C'était l'affiche rêvée pour le jeune « communiste » : Deffontaines contre Bardella, un duel de trentenaires (27 et 28 ans). Mais voilà qu'un troisième s'invite dans la course, Gabriel Attal, 34 ans. Léon Deffontaines minimise : "Il y en a un de droite, un d'extrême droite, il faut bien qu'il y en ait un de gauche". Le Premier ministre n'est certes pas tête de liste, mais veut défendre les classes moyennes, dont il a parlé dès la passation de pouvoir, et porter le combat de la majorité contre le RN, grand favori des sondages à moins de six mois des élections européennes.

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