PAGES PROLETARIENNES

samedi 14 mai 2022

UNE CRITIQUE COMPLETEMENT HORS-SOL DU ROI DES BOBOS MELANCHON

 

Appréciations erronées du plus vieux groupe maximaliste de France et de Navarre: « Il doit son relatif succès à la mobilisation de l’électorat populaire et ouvrier des anciens « bastions rouges » de la banlieue parisienne et des concentrations ouvrières de la plupart des grandes villes françaises. Sa candidature a pris également chez beaucoup de jeunes pourtant plus méfiants envers tous les discours convenus des bonimenteurs patentés du cirque électoral. Alors que les partis historiques de la gauche, PS et PCF en tête, ont fait naufrage, décrédibilisés, incapables de représenter le moindre espoir aux yeux d’électeurs désabusés, La France insoumise (LFI), avec son leader charismatique Mélenchon, se présente désormais comme la « force de gauche » par qui peut venir l’espérance d’un avenir meilleur. Elle se donne à la fois l’image du recours face au « libéralisme » bourgeois, au « pouvoir de l’argent » et des « riches », face aux attaques du pouvoir macronien comme au danger « fasciste » du Rassemblement national de Marine Le Pen… »1 CCI

Plus creux et comique : « LFI est désormais la principale force de la gauche capable d’assumer ce rôle d’encadrement idéologique du prolétariat ». CCI

«  La tentative idéologique ignoble de LFI de division générationnelle que l’on a vu déjà à l’œuvre pendant la pandémie ». CCI


L'article est superficiel, analyse avec une optique vieille de 40 années comme si LFI était un PS en voie de reconstruction, et sans tenir compte, par esprit de secte du long article que j'ai consacré à la mystification de ce personnage sans intérêt et attirant surtout la masse hétéroclite des bobos, pas la classe ouvrière2. Pas du tout surtout une critique argumentée et sérieuse de l'aspect bouillabaisse du programme du clan LFI, même pas un minimum crédible comparé à l'ancienne aile gauche antédiluvienne du PS, le PSU. LFI ne prétend même pas remplacer la funeste union de la gauche, qui visait surtout à museler la classe ouvrière. Mélenchon s'était présenté en 2017 comme camelot d’un mouvement plus transversal nommé La France insoumise (LFI). Son objectif n’est plus de « rassembler la gauche » mais de « fédérer le peuple ».

L'ECOSYSTEME POLITIQUE DE LA FAUNE A MELENCHON 

Le programme, simplement comme façade électorale, de la faune à Mélenchon est aussi improbable et invraisemblable et pour la bourgeoisie et pour le prolétariat; c'est une compilation des divers fantasmes et rêveries de communautés marginales urbaines. Le rôle politique incontestable de Mélenchon est important pour l'Etat, son opposition caricaturale a bien pour fonction d'encadrer cette faune dans ses révoltes comme dans ses émeutes, en lui laissant croire le pouvoir général accessible au nom d'un anticapitalisme très policé et national. Dans le concret urgent du moment il est à signaler la première bannière de cette clique, la chanson écologique, avant la question politique et sociale, sert à excuser le capitalisme, certes pollueur, mais face auquel il suffirait d'institutionnaliser une politique d'Etat bio pour « sauver la terre ». L'idéologie écologique de Macron à Mélanchon est l'idéologie de la conservation du capital et du bourrage de mou des « jeunes »

S’inspirant de la stratégie de nouveaux partis politiques tels que Podemos en Espagne, le leader Insoumis décida alors de délaisser la symbologie de gauche (L’Internationale, le drapeau rouge) et l’axe « gauche-droite » au profit d’une rhétorique opposant le « peuple » aux « élites ». Mal lui en a pris puisqu'il se trouve désormais avec un concurrent sur presque les mêmes bases populistes (mot inconnu du CCI) - le RN – et que conglomérat des Nupes n'est qu'un marais interclassiste dominé par les pleureuses petites bourgeoises.

LA NUPES DES DUPES

L'élargissement relatif de la victoire improbable d'un « camp de la gauche des travailleurs écologiques » avec la Nupes des dupes, arrogante « Nouvelle Union populaire écologiste et (peu) sociale » en vue des législatives vengeresses, n'est pas qu'un élargissement faiblard de la bouillabaisse LFI – communautariste et multiculturaliste wokiste - c'est surtout une mise en coupe réglée sous la bannière de la bourgeoisie écolo et de ses petits camelots islamo-gauchistes au service d'un prétendu sauvetage écologique du capitalisme avec toutes les industries bios qu'on nous promet pour « générer des emplois » et « sauver la terre », mais pas l'humanité ! Cette idéologie, bourrée dès les maternelles, est le cadet des soucis de la classe ouvrière bien que motivant surtout bobos enseignants et directeurs de conscience managériaux. A quoi sert le « changement écologique » en Ukraine ? Devrait-on réclamer des bombes propres ? Préserver les forêts et les animaux du débile Aymeric Caron3 ? Exiger des hommes qu'ils fassent la vaisselle avec la demeurée Sandrine Rousseau ? Violer sans vergogne les femmes avec Taré Ouaf ouaf ? Ecouter les fabulations d'Obono ambassadrice de la smala Traoré et des racialistes? Dealer la poudre blanche avec le principal commerçant parachuté des résidences à bobos parisiens, Piolle, au milieu d'une population arabe au chômage à Grenoble (grâce aux jeux olympiques...).

Continuer à mettre au premier plan « le combat écologique » carnavalesque (au plan électoraliste) au même moment que les massacres en Ukraine c'est cela la meilleure contribution de la bande à Mélenchon pour effacer toute réelle critique « politique » du capitalisme et de ses impérialismes ; l'article du CCI qui passe son temps à dénoncer cette vieillerie, le chauvinisme (surtout anti-européen), des mélenchoniens et rate la cible principale : la cuistrerie sentimentalo-écolo de cette clique qui, ce faisant, prétend faire de la politique à la place de ses électeurs (dans le même sens que l'abruti Caron) ou des naïfs qui rêvent de ces incapables au pouvoir, et dont les quelques maigres protestations pacifistes, voire la complaisance emberlificotée envers Poutine (par génétique anti-impérialisme US), ne protestent nullement d'un point de vue de classe contre la guerre. Plus grave que le futur engagement patriotique de Mélenchon, le rédacteur de l'article aurait pu noter la principale mesure anti-capitaliste et fumiste de son programme: le doublement des effectifs de police. L'écologie c'est pousser à éviter de penser aux conséquences principales du capitalisme, non pas sur les forêts ou les océans, mais sur les millions de vies humaines et sur ses guerres qui se moquent de l'écologie de la chair humaine comme moi je me moque de mes premiers slips.

La tentative bourgeoise burlesque et lourdingue de refaçonner une droite crédible et une gauche audible via la danse à mille pattes de l'extrême mémère Le Pen et de son compétiteur extrême Mélenchon n'est qu'une parabole mort-nèe, vanité de politiciens incrédibles. La porosité électorale des électeurs des deux bords en dit long sur la désagrégation de l'idéologie électorale plus qu'elle ne renforce ou signifie un avenir par des diverses sectes politiques qui constituent ces soi-disant extrêmes, et encore plus sur la disparition de la gauche magicienne. L'autre jour, à la caisse d'Aldi, un vieil ex-stalinien m'assure que Le Pen avait prévu que l'Amérique attaquerait la Russie, m 'assure aussi qu'il connaît l'histoire car Staline a renversé tout seul Hitler. Comme je lui démontre le contraire, il m'attend à la sortie pour me dire qu'il faut voter Mélenchon... Dans une analyse électorale qui sent la naphtaline, le CCI abandonne subitement sa notion de décomposition ! Pourtant il s'agit bien là réellement de décomposition, et pas de reconstitution de professionnels de l'opposition officielle bcbg !

L'article du CCI s'est certainement appuyé sur ce genre de commentaire de sondeur professionnel (et je prends plus au sérieux les sondeurs en général avec leur démarche scientifique quasiment corroborée depuis des décennies):

« Plus les électeurs sont jeunes, plus ils vont avoir tendance à voter pour Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier obtient ainsi plus de 22% des intentions de vote chez les 18-24 ans, contre seulement 7% chez les 70 ans et plus ».

D'abord la catégorie jeune ne signifie rien4. Actuellement les jeunes n'ont aucune conscience ; c'est un fait historique la jeunesse ne s'émancipe vraiment qu'au moment des grandes cassures historiques : par exemple 1789, 1917, 1968... Nulle critique non plus du contenu du programme qui prétend faire voter à partir de 16 ans, alors que l'influence parentale reste prédominante voire nocive. En plus les jeunes de la période actuelle, surtout des couches moyennes n'ont qu'une vague indignation écolo-compatible, pas la plupart des jeunes ouvriers. En plus cette évocation d'une possible révolte via le vote mélenchonien, sous le fanion mité et inconsistant d' « union du peuple » (à la place d'union de la gauche...disparue) , est un travestissement de la réalité, ainsi que la décrit la très sérieuse fondation Jean Jaurès :

« Le vote Mélenchon en 2022 est donc pour l’instant davantage un vote de catégories intellectuelles supérieures. Mais cela se constate-t-il également au niveau des revenus et des catégories socio-professionnelles ? Alors qu’en 2017 il obtenait des scores assez similaires au sein des professions intermédiaires, des ouvriers et des employés en surperformant même chez ces derniers (29% des voix), les intentions de vote des ouvriers et des employés sont désormais inférieures à celles des professions intermédiaires. Plus encore qu’en 2012 et qu’en 2017, le vote Mélenchon n’est ni un vote de classe, ni un vote populaire. Pour autant, on peut être frappé par la déconnexion existante entre les hauts niveaux de diplôme et les faibles revenus de l’électorat Mélenchon. Cette déconnexion, qui existait déjà d’une certaine manière en 2017, confirme que le candidat de l’Union populaire performe particulièrement au sein de cette frange de la population à fort niveau d’éducation mais dont le niveau de vie ne suit pas.

On comprend dès lors pourquoi les questions de pouvoir d’achat et de lutte contre les inégalités sont particulièrement citées par les électeurs de Jean-Luc Mélenchon comme les enjeux les plus importants. C’est d’ailleurs sur la montée des préoccupations concernant le pouvoir d’achat que Jean-Luc Mélenchon a construit sa dynamique des dernières semaines. Le programme « L’Avenir en commun » porté par l’Union populaire se compose à la fois d’un ensemble de mesures s’attaquant au libéralisme économique et financier, et proposant d’assurer davantage d’égalité et de justice sociale »5.

Par après l'analyse suivante est encore plus claire :

Départements ultramarins, campagnes alternatives, bastions syndicaux, «génération climat», banlieusards, musulmans et bataillons de la gauche diplômée des métropoles constituent l’archipel mélenchoniste. Quant à ces 20 %, ils correspondent essentiellement à des catégories plutôt populaires et dépolitisées : elles estiment que le clivage entre la gauche et la droite n'explique plus la chose publique d'aujourd'hui, comme d'ailleurs 40 % de l'ensemble des Français.

Comment décrypter leur démarche ? Ces 20 % sont avant tout des "fâchés pas fachos", pour reprendre une formule de Jean-Luc Mélenchon. Comme au Brésil, en Italie ou aux États-Unis, une portion de plus en plus importante des populations se sent lésée et ne vit la politique qu'au travers de ses multiples colères.  Ces populations ne raisonnent plus en termes de partis politiques, mais au travers du prisme de frustrations auxquelles les politiques ne répondent plus. Ils ont voté Mélenchon parce qu'ils sont fâchés, mais ce ressentiment est d'abord dirigé contre Emmanuel Macron, et non prioritairement contre Marine Le Pen, puisqu'elle n'était pas dans les sphères du pouvoir.

Nos professeurs de maximalisme ringard oublient de plus, comme la politocratie officielle, ceux qui, jeunes et chômeurs, abstentionnistes et voteurs blanc, se fichent du politicien délirant Mélencon et la « division générationnelle » n'existe pas dans la réalité chez les abstentionnistes, quoiqu'il soit positif que les jeunes y soient aussi nombreux :

« C’est une habitude, les abstentionnistes ont une nouvelle fois été particulièrement nombreux chez les jeunes et les moins favorisés. Près de 30% des moins de 35 ans (29% chez les 18-24 ans, 28% des 25-34 ans) ne se sont pas déplacés pour ce 1er tour de la Présidentielle 2017, pour comparativement 16% chez les 60-69 ans et 12% chez les électeurs de plus de 70 ans. En termes de catégories socioprofessionnelles, on recense également 29% d’abstentionnistes chez les employés et les ouvriers, pour 21% chez les cadres et 22% chez les professions intermédiaires. L’abstention a également dépassé les 25% sur l’ensemble des salariés et des personnes au chômage. Il faut se tourner vers les retraités pour trouver une participation sensiblement plus forte, de 87% contre 13% d’abstention ».

Les (anciennes) gauches se sont officiellement fait des papouilles mais on ne dit plus les gauches mais la nouvelle (faune) union populaire écologique et sociale (la Nupes), autrement dit les diverses cliques des idéologies bobos, nouvelles mafias qui se disputent le gâteau électoral avec hargne et coups bas comme tous les vieux machins! Vous imaginez que ces tripatouillages vont illusionner les prolétaires? On n'a pas un prolétariat aveugle ni lâche comme celui de Russie ici!

La faune mélenchocompatible, néanmoins perpétuellement conflictuelle, s'affiche désormais avec un «V» rouge, vert, mauve et rose qui veut dire «victoire» évoquant le début du terme et qui peut se faire avec les doigts, comme Churchill Comme le Z de l'impérialisme russe... Les vieux récalcitrants éléphants du PS ont trouvé à mon sens les mots justes pour déshabiller cette pauvre comédie : « rafistolage » selon JM Ayrault, « signature de reddition » selon l'ancien trotskien Cambadélis, « une sympathie qui ne couvre pas les désaccords » selon Claude Bartolone. Sans oublier l'indifférence de Stéphane Le Foll. Certes le PS est mort, mais il n'est pas prêt d'être remplacé.

UN VOTE UTILE CAMELEON ET TRES VOLATILE

Pauvre Mélenchon il n'aura été qu'un « vote utile », « vote par procuration » pour une haine apolitique, pour un rejet de la clique au pouvoir mais sans alternative crédible. De plus, hélas trois fois hélas, la part des électeurs de Jean-Luc Mélenchon ayant voté pour Marine Le Pen a augmenté, pas vrai?. Ce n'est plus du carnaval électoral mais une chienlit institutionnelle comme aurait dit le grand Charles ! Une moisissure des boites à voter! Allez retrouver vos petits électeurs là-dedans. L'électeur est devenu une girouette sur laquelle vous, petit politicien, ne pouvez même plus compter ! Aussi pour barrer la route au fascisme inexistant une bonne partie des mélenchoniens a finalement voté Macron6 ! Le meilleur du pire peut côtoyer le diable et sa grand-mère !

Avec le propagandiste du voile en piscine, Piolle de Grenoble, et la garantie municipale clientéliste  de développer les mosquées, la gauche mélenchoniste fait des ravages en terre islamique : Près de sept électeurs musulmans sur dix ont voté pour Jean-Luc Mélenchon, dimanche 10 avril, au premier tour de la présidentielle, selon une étude l’Ifop pour La Croix. Si des appels à voter pour le camelot de La France insoumise ont été relayés au sein de la communauté musulmane ! Qui se ressemble s'assemble.

« LFI est désormais la principale force de la gauche capable d’assumer ce rôle d’encadrement idéologique du prolétariat ». Pas du tout, d'abord parce que gauche ne veut plus rien dire, ensuite parce que LFI ne prétend pas encadrer le prolétariat comme un vulgaire syndicat mais le diluer dans la notion fumeuse de peuple... Espéranza tchi tchi tchi

Les forces, non pas d'encadrement, mais de dilution et d'égarement du prolétariat, resteront multiples et aussi désordonnées qu'actuellement, cela ne signifie pas qu'elles seront moins destructrices de la recherche d'unité du prolétariat mais la clique clientéliste à Mélenchon n'est pas la plus dangereuse car sa notoriété et son influence n'ira pas plus loin que les Podemos et cie. La petite bourgeoisie tourne le dos à l'histoire qui finit toujours par se moquer d'elle.


NOTES


3Ce PN intronisé dans les médias naguère par le pitre Ruquier, représente l'aille fasciste du bourbier mélanchonien. Il a milité pour un « permis de voter ». En 2017, sur un plateau télé, Aymeric Caron avait qualifié de "gênant" le fait "que dans une démocratie, puissent participer des personnes qui n'ont aucune connaissance des enjeux du vote en question". « "Le citoyen inculte et irresponsable n’aura plus voix au chapitre. Personne ne pourra plus participer à la vie de la communauté sans avoir apporté les preuves qu’il en est digne. À cet effet, un permis de voter sera instauré". C'est l'autre version de la mystification démocratique bourgeoise car le vote général n'est établi que pour les cons certifiés. Et de toute façon cela revient au même, une fois élus les édiles bourgeois ne sont plus contrôlables par les braves électeurs soumis...comme les insoumis derrière leur guru.

4Pourquoi ne nous bassine-t-on pas aussi avec le « vote étudiant » ? Ce qui ravirait le CCI, think thank moderniste qui nous a inventé il y a quelques années l'étudiant comme membre de la classe ouvrière ! Ont-ils jamais vu le comportement de l'étudiant en stage en entreprise ces petits profs coupés des réalités ?

6 D'après le sondage réalisé par Ipsos-Sopra Steria du 21 au 23 avril, 42% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon ont voté pour Emmanuel Macron au second tour. En 2017, ce chiffre s'élevait à 52%. La part de vote pour Marine Le Pen passe de 7% en 2017 à 17% en 2022. Le pourcentage de votes blancs ou d'abstention parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon est stable, à 41%.

jeudi 12 mai 2022

CRISE DE LA GUERRE TRADITIONNELLE épisode 17

 


LES PROFITEURS DE LA GUERRE

suivi de UN BUSINESS JUTEUX ET SANGUINAIRE

par Mauricius1 du journal La plèbe, Librairie de « Ce qu'il faut dire » (1917)


Quand, sur les routes d'Afrique, un convoi de Bédouins ou de disciplinaires2 traverse les hauts plateaux, on peut voir dans l'air translucide des points noirs se mouvant lentement à des hauteurs incroyables. Ces points sinistres qui tachent de deuil la splendeur du ciel, ce sont des vautours fauves. Malheur à qui tombe sur le sol brûlant – bêtes ou gens – le vol des rapaces s'abat sur lui avec des cris horribles.

Trop lâche ou trop prudent pour attaquer l'homme ou l'animal vivant, le vautour fauve ne se complaît que dans la mort, cadavres ou mourants sont la pâture dont il se repaît, l'infection et la pourriture l'attire et il s'en délecte. Aussi la langue expressive des hommes du désert l'a baptisé d'un nom qui tout à la fois le caractérise et semble le flageller : charognard.

Quand le soleil brille en les airs sidéraux et que, de la terre fécondée, la vie rayonne et s'épanouit, les charognards rêvent de charniers, de morts entassés par milliers, de chairs qui se décomposent, et dans lesquels, sans effort et sans risques, ils enfonceront avec délices leur bec crochu d'oiseaux de proie.

Ces nécrophages vivent de la mort ; la mort les hante et les engraisse, et s'il était en leur pouvoir, ils feraient de la terre un vaste ossuaire dans lequel ils pourraient satisfaire leurs appétits ignobles avec béatitude

Il n'y a pas, hélas ! Que des vautours fauves qui vivent de la mort, l'espèce humaine a aussi ses charognards. Et ce sont quelques pages de l'histoire des rapaces à masque d'homme que je vais écrire ici.

L'AFFUT3

L'affaire du Figaro

Le 19 avril 1913, le député allemand Karl Liebknecht, soutenu par le député catholique Pfeiffer faisait à la tribune du Reichstag des révélations sensationnelles.Documents en main, il démontra que la maison Krupp avait un agent nommé Brandt, chargé de


soudoyer les fonctionnaires de l'Etat-major et du ministère de la Guerre et d'obtenir d'eux, moyennant finances, des dossiers secrets de la plus haute importance, dossiers qu'on retrouvait chez M. von Dewitz, sous-directeur de l'usine d'Essen.

Liebknecht poursuivant son enquête découvrit que Krupp employait, à des appointements de ministres, un grand nombre d'officiers de tous grades et jusqu'à des officiers généraux et des amiraux, dont la mission consistait à obtenir des commandes pour l'usine d'Essen.

Cette corruption de fonctionnaires n'étant pas encore suffisante pour assurer le développement des armements allemands et la fortune de ce marchand d'outils de meurtre, Krupp n'hésitait pas à corrompre l'opinion publique.

Aidé dans sa tâche par les autres charognards allemands, hyssen, Mauser, Düren, Waffenfabrik, etc. il subventionnait un certain nombre de journaux pangermanistes, dont la principale fonction était d'exciter les sentiments chauvins et de tenir le peuple allemand sous la perpétuelle menace de « l'ennemi héréditaire ». Cet ennemi variait d'ailleurs suivant les saisons. C'était le Français ou le Russe, quand Krupp ou Thyssen désiraient une commande de mitrailleuses, et c'était l'Anglais quand les chantiers de Stettin avaient besoin de fabriquer des cuirassés.

Liebknecht révéla un document encore plus grave : une lettre adressée par le directeur de la Waffenfabrik, à un de ses agents parisiens.

Voulant obtenir une commande de mitrailleuses que le Reichstag ne semblait pas disposé à approuver, la Waffenfabrik qui contrôle à la fois en Allemagne les usines de Daellingen, les établissements Düren et les usines Mauser en Belgique, la Fabrique nationale d'armes de guerre d'Herstal et à Paris, la société Française (?) des roulements à bille, trouva expédient d'affoler l'opinion allemande. Et voici son truc. Elle écrivit à son démarcheur à Paris, rue de Châteaudun, la lettre suivante :

« Nous voudrions faire passer dans un des journaux les plus lus à Paris, si possible le Figaro, un article dont voici la teneur : « L'administration militaire française a décidé de hâter considérablement la construction des mitrailleuses destinées à l'armée, et de commander deux fois plus de ces engins qu'elle ne se proposait primitivement ». Nous vous prions de faire votre possible pour obtenir qu'un semblable article soit accepté.

Pour la Waffenfabrik, Von Gontard

Ce communiqué ne fut pas inséré sous cette forme, mais quelque temps après, et comme par hasard , le Figaro, le Matin et l'Echo de Paris, entamaient un éloge dithyrambique de nos mitrailleuses.

Curieuse coïncidence, à la suite de ces articles, et se basant sur eux, le député prussien Schmidt dont on soupçonnait les attaches avec la haute métallurgie, interpella le Chancelier de l'Empire et demanda ce que le gouvernement comptait faire pour répondre à la menace française.

Etonnée et quelque peu apeurée, la majorité du Reichstag vota alors et sans discussion une commande considérable de mitrailleuses. Mesures à laquelle l'Etat français répondit par une augmentation d'armements.


Ainsi, tandis que l'Echo de Paris, le Matin et le Temps irritaient le public français en citant des extraits des journaux pangermanistes et en particulier la Post, dont le principal actionnaire était Von Gontard, ce même Von Gontard, aidé de sa créature le député Schmidt, affolait le public allemand en usant du faux et du chantage au patriotisme pour augmenter son chiffre d'affaires.

Quant à la responsabilité du Figaro et des feuilles françaises qui, pour des raisons sonnantes, contribuèrent à ruiner les finances de l'Etat, et à mettre l'Europe sur un volcan uniquement pour permettre aux actionnaires d'Essen, de Mauser et du Creusot de grossir leurs dividendes, l'histoire la déterminera peut-être un jour avec précision.

Ce n'était d'ailleurs ni la première ni la dernière fois que la presse lançait des informations sensationnelles et fausse sur l'ordre de la finance cosmopolite et des internationaux du blindage.

On se rappelle l'affaire Liebcher, révélée par le chef du parti de l'indépendance. Lovachich à la Chambre Hongroise en 1913. Des lettres furent lues émanant de M.C. Calmette et de M. Glasser, chef de la publicité du Figaro, desquelles il ressortait que cet organe éminemment nationaliste acceptait la collaboration du sieur Liebcher, agent du gouvernement hongrois, moyennant une subvention de 30.000 francs par an, payables en espèces et en publicité d'Etat.

Par ce contrat, le Figaro et les lecteurs de ce journal mondain et bien pensant, étaient loin de se douter que tels articles qui paraissaient fleurer le patriotisme le plus pur, émanait du nommé Liebcher, sujet autrichien et servant en réalité les louches intérêts de la finance austro-boche.

(…) Ah ! Je vous l'ai dit : les charognards n'entendent pas lâcher leur proie. Responsables de la guerre, qu'ils ont préparée en intensifiant l'armement mondial, en attisant le régime volcanique de la « paix armée », en suscitant par leur presse les sentiments de haine de peuple à peuple, en intriguant par leurs diplomates, en forgeant, par leurs mensonges une opinion publique favorable à leurs projets criminels...

Responsables de la guerre qu'ils ont déchaînée le jour ou ne pouvant plus s'entendre avec les rapaces des autres autres pays, pour exploiter l'humanité , ils ont cru expédient et propice de les manger...

Responsables de la guerre dont ils vivent et dont ils prospèrent, les charognards font durer la guerre le plus longtemps possible.

Je les accuse ici devant les peuples et devant l'histoire après avoir perpétré le grand crime, de le perpétuer.

Quelles conclusions donner à cet écrit ? Je suis intimement convaincu que le régime capitaliste basé sur la concurrence porte la guerre en lui et que toutes modifications qui ne toucheront pas à la base même du capitalisme seront superficielles et vaines.

La suppression de la guerre est liée indissolublement au problème social. Il y a bien longtemps que dans nos brochures et nos livres nous en avons étudié la solution. Fasse que le terrible cataclysme abattu sur les hommes hâte la venue de la société fraternelle que nous avons conçue ! Là seulement est le salut...

- - - - -

LES PROFITEURS DE GUERRE AU XXIème siècle

un business au cœur de l'économie capitaliste décadente

(à la différence du 19éme...)

La dissémination gangstériste des matériels militaires ! https://www.persee.fr/doc/receo_0338-0599_1994_num_25_2_2667

ECRIT LE 11 FEVRIER 2022 (la guerre a commencé le 24 février)

https://basta.media/Ventes-d-armes-au-Moyen-Orient-les-profiteurs-de-guerre-sont-Europeens

« ...comme l’Histoire l’a souvent démontré, les axes de la politique extérieure américaine sont la déclinaison des besoins en matière de politique intérieure. Les intérêts politiques, économiques et militaires étant confondus, les conflits extérieurs ont souvent été l’opportunité de servir les intérêts du complexe militaro-industriel très puissant aux États-Unis, tout en servant leur dessein politique et hégémonique. Ainsi, un nouveau conflit permettrait d’établir un consensus autour de la menace extérieure, tout en détournant l’attention des contestations domestiques et en durcissant le contrôle politique sur son territoire.

Face à la domination chinoise en Asie du sud-est et en Mer de Chine, à son expansion économique au travers des routes de la soie, et à sa mainmise sur les ressources de l’Afrique, les USA, dans une logique de containment, répliquent en renforçant leur présence militaire et économique dans des régions stratégiques. Premièrement, en Asie, avec des déploiements de la flotte américaine en Mer de Chine et Pacifique sud où ils démontrent un soutien appuyé à Taiwan, au nez et à la barbe des Chinois. Mais aussi, via des liens économiques forts avec l’allié traditionnel de la région, le Japon. Les présidents chinois et russe soutiennent d’ailleurs la thèse d’une volonté des États-Unis de déstabilisation régionale, comme l’illustre la soudaine révolte populaire au Kazakhstan, économie la plus performante d’Asie centrale et clé de voûte des routes de la soie qui entretenait jusque là de bonnes relations avec la Russie, la Chine et les USA.

Ensuite, dans une logique d’encerclement énergétique, on peut s’interroger sur le rôle des États-Unis au Moyen-Orient, au travers de leur allié israélien. En effet, le tournant historique du dialogue qui s’est opéré entre l’État hébreu et ses voisins arabes sous la houlette des Américains, assure un renforcement du contrôle de ces derniers dans la région du monde la plus grande productrice de pétrole, source d’énergie vitale pour le concurrent chinois. Dans cette logique, mettre en danger la Chine sur un de ses autres fronts, nommément celui eurasiatique avec la Russie et les pays de la Communauté des États Indépendants (CIS), serait un atout significatif. Au vu du renforcement de l’alliance énergétique entre Moscou et Pékin avec la signature d’un contrat gazier sur 30 ans dont les ventes se feront en euros,  une déstabilisation de la Russie achèverait l’encerclement énergétique de la Chine, la mettant en position de difficulté économique.

https://portail-ie.fr/analysis/3080/ukraine-les-etats-unis-cherchent-ils-a-precipiter-la-guerre

...D’un point de vue économique, un conflit en Ukraine serait bénéfique pour les États-Unis, en ce qu’il rendrait légitimité et raison d’être à l’OTAN (dominée par les intérêts américains), organisation il y a peu en état de « mort cérébrale ». Le marché européen de la défense s’ouvrirait alors encore plus aux USA, déjà principal fournisseur de l'armée européenne comme le démontre le choix d'équipement en coûteux chasseurs F 35 par la plupart des pays européens tel l’Italie, la Belgique et les Pays-Bas – au détriment du Rafale de Dassault, de l’Eurofighter d’Airbus ou du Gripen de Saab.

On note à cet égard qu'un rapprochement entre la Russie et l’Europe ferait de cet immense continent, un bloc encore plus puissant que celui de la Chine. Cela fait écho d’une menace majeure qui pourrait mettre à mal l’impérialisme américain. Ainsi, la tactique serait de monter le premier contre le second afin d’affaiblir les deux. Une Russie isolée et une Europe sous la protection de l’OTAN est le credo de la politique étrangère européenne des États-Unis. L’OTAN s’est notamment considérablement étendue vers l’Est en s’appuyant sur l’élargissement de l’Union Européenne, cette dernière ayant favorisé le ralliement des nouveaux entrants à l'alliance militaire (sans oublier la France que de Gaulle avait fait quitter le commandement intégré de l’OTAN en 1966 et qui l’a réintégré seulement en 2007). Cela est d’autant plus évident dans les pays Baltes et d’Europe de l’Est, où les Américains promeuvent l’indépendance énergétique vis-à-vis du gaz russe pour limiter l’influence de Moscou et y sécuriser des débouchés pour leurs exportations de GNL.

Un conflit servirait donc des intérêts domestiques américains (surtout sur le plan économique) mais permettrait également d’affaiblir les concurrents de Washington. Quelques sources paraissent donner un aperçu de cette autre réalité. Un article du quotidien Il Manifesto (traduit ici) ainsi qu’une enquête d’un article du Time témoignent de la présence d’Erik Prince en Ukraine. Fondateur de Blackwater - une société militaire privée maintenant renommée Academy qui a fourni des mercenaires à la CIA, au Pentagone et au Département d’État américain - il serait en train de monter une armée privée en Ukraine au travers de sa compagnie Lancaster 6. À cela s'ajoutent les investissements militaires des USA en Ukraine à hauteur de 2,5 milliards de dollars depuis 2014, qui dénotent d’intérêts économiques américains clairs.

De plus, les USA provoquent et poussent le narratif d’une Russie qui cherche à déclencher la guerre. Confronté à ses allégations selon lesquelles la Russie utiliserait un faux prétexte pour envahir l’Ukraine, le porte-parole du Département d’État américain ne donne pourtant pas d’explications claires. Le président ukrainien lui-même qualifie ces prédictions d’"apocalyptiques" et appelle à une désescalade. Le site Bloomberg a également mis en ligne par erreur pendant 30 minutes un article titré “La Russie envahit l’Ukraine”. 

En changeant d’angle, on s'aperçoit donc qu’un conflit ukrainien semble inéluctable. Sur fond de tensions internationales entre la Chine et les États-Unis, dont la puissance économique ralentit, la solution d’une guerre par proxy en Europe se profile à l’horizon. Ce ne serait pas la première fois que les États-Unis provoquent un conflit loin de leur territoire national pour servir leurs intérêts. L’escalade médiatique actuelle est symptomatique de l’imminence d’un élément déclencheur. Diviser et affaiblir ses concurrents, aussi bien russe et chinois qu’européen s’inscrit dans la logique de maintenir l’impérialisme américain.

LA GUERRE ? UN BUSINESS JUTEUX ET SANGUINAIRE

Les grands groupes industriels de l’armement s’enrichissent en livrant des armes aux belligérants. Car il faut renouveler les stocks et expérimenter de nouvelles technologies sur le terrain.

La France dispose d’un complexe militaro-industriel très important qui est le troisième exportateur mondial d’armes derrière les États-Unis et la Russie. Avec un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros, l’industrie de l’armement est composée d’une dizaine de grands groupes (Thalès, Naval Group, Safran, Dassault Aviation, le CEA et Nexter, fabricant du char Leclerc notamment, mais aussi Airbus, 7e fabricant d’armes mondial, et MBDA, groupe européen). À quoi il faut ajouter une kyrielle de PMER-PMI qui, ensemble, emploient plusieurs dizaines de milliers de personnes. La France propose une offre militaire complète : matériels navals, terrestres et aériens.

Malgré l’embargo européen sur la Russie après l’invasion de la Crimée, en 2014, la France a continué à livrer discrètement des armes au Kremlin, entre 2015 et 2020. Notamment des caméras et des équipements destinés à moderniser les tanks et les hélicoptères qui pourraient bien être actuellement utilisés en Ukraine. Selon le magazine Disclose, « la France a délivré au moins 76 licences d’exportation de matériel de guerre à la Russie depuis 2015. Montant total de ces contrats : 152 millions d’euros, comme l’indique le dernier rapport au Parlement sur les exportations d’armement, sans toutefois préciser le type de matériel livré. » La Grande-Bretagne (40 milliards d’euros de chiffre d’affaires et plus de 300.000 emplois) occupe la deuxième place de fabrication et de vente d’armes en Europe, devant l’Allemagne (8 milliards d’euros, 80.000 emplois), l’Italie (5 milliards d’euros, 500.00 personnes), l’Espagne et la Suède (3 milliards d’euros chacun, 150.00 emplois).

Dès le début de l’invasion russe en Ukraine, les pays occidentaux ont proposé des armes à l’armée de Zelensky. Paris, comme d’autres capitales européennes, a en effet fourni des équipements de protection, casques et gilets pare-balles. Mais, depuis, la France livre, selon Le Monde, des missiles antichars Milan aux combattants ukrainiens.

Les États-Unis ne sont pas en reste. Les USA sont évidemment les premiers fabricants et marchands d’armes au monde grâce à des entreprises telles que Lockheed Martin, General Dynamics, Boeing et Raytheon, qui font partie des 500 plus grandes compagnies du monde. Le budget de la Défense de Washington s’élève à 770 milliards de dollars. Les États-Unis vont fournir une nouvelle aide militaire à l’Ukraine d’un montant de 350 millions de dollars, a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

La Russie, dépendante de la production d'armes plus sophistiquées en Occident, reste la deuxième puissance militaire de la planète. Dotée d’un budget de 41 milliards d’euros (près de 2% du PIB).

LES MISSILES STINGER ET JAVELIN grands vainqueurs de la guerre actuelle ?

...arme désormais entre les mains de l'armée ukrainienne, les missiles anti-chars Javelin, eux aussi de fabrication américaine. Un peu plus d'un mètre de long pour une vingtaine de kilos, portés à dos d'homme, ils sont d'une efficacité redoutable grâce à une "charge tandem": une première charge fragilise le blindage, puis une deuxième charge détruit complètement le char. Surtout, le système de lancement permet au tireur de se mettre à l'abri immédiatement après avoir tiré le missile.

Une nouvelle enveloppe de 350 millions de dollars, un montant sans précédent, a récemment été débloquée par les États-Unis pour soutenir l'Ukraine face à l'invasion russe, comprenant la fourniture de missiles Javelin et Stinger. Outre les États-Unis, d'autres pays occidentaux comme les Pays-Bas, l'Allemagne, la Lituanie ou la Lettonie ont fourni ces mêmes missiles aux forces ukrainiennes. Par ailleurs, les Américains réfléchissent désormais à l'envoi d'avions de guerre à l'Ukraine, par le biais de la Pologne

 

NOTES

1Maurice Vandamme, dit Mauricius, (né à Paris le 24 février 1886 - mort à Paris le 28 juin 1974) est un anarchiste individualiste, antimilitariste et néomalthusien. Durant un demi-siècle, il contribue à nombre de journaux de la presse libertaire dont L'Anarchie d'Albert Libertad et Ce qu'il faut dire de Sébastien Faure. Mauricius fait partie du Groupe Péricat, une petite formation communiste essentiellement parisienne qui n'est pas reconnue par Moscou. Il décide quand même de se rendre en mars 1919 au premier congrès de l'Internationale communiste, sans mandat régulier. Il est ainsi un des premiers français à se rendre dans la Russie soviétique (il y rencontre Victor Serge), expérience dont il témoignera dans son livre : Au pays des Soviets, neuf mois d'aventures. En 1922, il édite le journal Cupidon, ayant pour thème la sexualité révolutionnaire, ce qui lui vaut d'être condamné pour « outrages aux bonnes mœurs ».

2Soldat des unités disciplinaires. (Les unités disciplinaires [supprimées en 1972] étaient destinées à recevoir les militaires condamnés pendant leur temps de service.)

3 Bâti servant à supporter, pointer et déplacer une arme lourde.Un affût de canon.