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mercredi 30 mars 2022

CRISE DE LA GUERRE TRADITIONNELLE (épisode 11)

 


« Il ne reste plus qu'à souhaiter que la guerre soit rapide, et surtout la moindre destructrice possible ».

Commentaire d'un journaliste au moment de l'invasion américaine de l'Irak1


DU DESORDRE DE LA GUERRE LA REVOLUTION PEUT-ELLE SURGIR ?

Que de réflexions nous occasionne cette guerre !

Dans les périodes de guerres comme de révolution on n 'est jamais en présence de classes pures, et les partis qui se créent ne sont pas forcément délimitables sociologiquement. Les masses pas toujours manipulables et on ne peut pas dire que la classe ouvrière soit la seule victime, mais l'ensemble de la population civile, ce qui relève, paradoxalement pour les superficiels, la responsabilité historique de cette classe, seule capable de réaction collective, hégémonique et politique, ni sentimentale ni pacifiste.

Le désordre de la crise et de la guerre, n'est pas destiné à rester un chaos définitif, peut être facteur d'innovation sociale internationale et « subversive » (au sens profond du terme) puisque l'Etat nation est mort depuis les fausses libérations nationales de l'ancien « tiers-monde ».

La fable de l'identité nationale ne peut être remplacée par les identités religieuses quand la guerre généralise le massacre de populations civiles ; ni Allah ni Jésus Christ ne peuvent être invoqués mais plus sûrement le satan capitalisme.

La classe ouvrière n'est-elle plus qu'une classe de « réfugiés » et de « migrants » ? Les réfugiés ukrainiens arrivent par millions dans les pays de l’Europe centrale et de l’Est. Une aubaine pour les patrons polonais, qui voient d’un bon œil cette potentielle main-d’œuvre qualifiée, tout en s’inquiétant déjà d’un point de rupture... quand ils repartiront. Mais qui n'aura jamais à la bouche le mot révolution.

Le cynisme bourgeois n'a pas de frontières quand c'est toujours « l'autre » qui est criminel de guerre. Le 12 mai 1996, lors de l'émission d'une chaîne américaine CBS une journaliste avait posé la question suivante à Madeleine Albright (qui vient de crever), alors ambassadrice à l'ONU pour Clinton : « Nous avons appris qu'un demi million d'enfants sont morts (à cause des sanctions américaines contre l'Irak), c'est à dire plus d'enfants morts qu'à Hiroshima. Est-ce le prix à payer ? »

Réponse de Madeleine Albright : « Je pense que c'est un choix très difficile mais... oui, nous pensons que le prix à payer est justifié ».

« Arrêter la guerre"? Cela ne saute-t- il pas aux yeux que l'intérêt et le jeu de l'impérialisme américain est de la prolonger le plus possible, pour saigner la Russie? Et de justifier le bond faramineux partout des dépenses d'armement ?2

TOUJOURS LES MEMES VA-T-EN GUERRE RIDICULES

En marge de la lourdingue campagne pour « le droit de la nation ukrainienne à disposer d'elle-même » et « nos valeurs humanitaires », on a méprisé la même chorale « élitaire » des va-t-en guerre en Irak : Romain Goupil, Pascal Bruckner, André Glucksmann, Kouchner, Jambar, Kassovitz, BHL...pour la défense des « idéaux démocratiques »...des marchands de canon, sans risquer leur peau sur le lieu des « opérations spéciales ». BHL comme d'habitude est allé poser pour la photo en chemise blanche puis est rentré chez lui en avion. Le plus ridicule a été cet autre comédien (sic) ; de retour de sa figuration en Ukraine, Mathieu Kassovitz s'est vanté d'avoir accompagné un convoi humanitaire. Mais interrogé par LCI sur son éventuelle participation militaire, il s'est dégonflé sans honte : « je peux pas j'ai trois enfants ». Triste courage des va-t-en guerre ! Le principal sergent recruteur Zelensky est facilement tourné en ridicule par nos chansonniers les moins suivistes de la militarisation de l'information (cf. la chronique de Gaspard Proust)3. Crise donc, aussi, de l'idéologie de guerre suiviste de l'intelligentsia officielle et servile face au doute massif face aux successifs mensonges de guerre depuis l'Irak jusqu'à l'Ukraine car les masses, même manipulées temporairement, n'ont pas la mémoire courte.

La propagande atteint ses propres limites plus la guerre dure, plus les morts s'amoncellent, même si on ne les montre qu'avec parcimonie... ou en inventant de faux massacres. Des deux côtés, même si Poutine reste le plus « chargé » comme seul criminel de guerre à défaut d'en accuser un capitalisme à bout de souffle et incapable de résoudre sa crise économique endémique qu'en augmentant ses dépenses de guerre et en testant grandeur nature et sans vergogne leur niveau de létalité4.

Après quatre semaines de guerre, il reste toujours aussi difficile de savoir quelles sont les pertes humaines de l’armée russe. Elles seraient de 15 300 morts, selon les Ukrainiens, de 9 861 tués et 16 153 blessés, selon le média russe Komsomolskaya Pravda. Quant aux Américains, ils estiment que 10 % des 150 000 Russes engagés ont été tués, blessés ou capturés. En revanche, les destructions et captures d’équipements militaires sont assez bien documentées. Quotidiennement, l’état-major ukrainien diffuse des chiffres (car derrière le comédien Zelinsky il y a une armada militaire très drivée par le Pentagone). Mardi 22 mars, on annonçait que, depuis le 24 février, les troupes ukrainophiles avaient détruit 509 tanks, 1 556 véhicules blindés, 252 pièces d’artillerie, 80 lance-roquettes multiples, 45 systèmes de défense antiaérienne… À ces équipements terrestres s’ajoutaient 99 avions et 123 hélicoptères.

Comme il y a une indéniable continuité entre les guerres successives de « l'empire américain », le général américain Petraeus, ancien patron du commandement Centre en Irak et Afghanistan et ex-directeur de la CIA, s’étonnait, le 20 mars sur CNN, du « manque surprenant de professionnalisme des Russes qui ne savent pas entretenir leur matériel » ; une manière de confirmation du mépris de la Russie. En témoignent ces centaines de chars, blindés et camions abandonnés à cause de pannes ou à court de carburant, sans expliquer comment le pachyderme « soviétique » avait pu tout de même envahir et paralyser complètement l'Ukraine malgré ce « manque de professionnalisme » !

En réalité, l'armée russe aurait été en état de déliquescence depuis le début : « Au-delà de l’entretien, c’est tout le soutien de l’homme et du matériel qui est défaillant, estime Michael Kaufman, du Centre d’analyse navale. Effectivement, les pillages de magasins d’alimentation ukrainiens et les abandons de blindés à court de munitions ou de carburant confirment le piètre niveau de la logistique russe. Côté transmissions, c’est encore pire. Les frappes sur les réseaux de télécommunications russes et les succès de la guerre électronique ukrainienne ont poussé les soldats à utiliser des téléphones portables sur des lignes non-sécurisées. D’où la localisation et l’identification d’unités et de généraux (dont six auraient été tués) qui ont aussitôt été cibles de frappes »5.

Tout cela rappelle les communiqués victorieux de l'armée française en 1914 alors qu'elle se faisait enfoncer lors des premiers combats.

Ajoutez à cela « une remontée en puissance américaine en Europe », alors que tout est fait, depuis le début pour que l'Ukraine reste un tampon chaotique avec la Russie voisine, sans se soucier un instant que cette « poussée US » aggrave le chaos en poussant la Russie dans les bras de la Chine, et favorise un retour plus dangereux encore d'une guerre glaciale généralisée :

TOUJOURS LA MEME FABRIQUE DE LA CRIMINALISATION DE L'ADVERSAIRE

En 1914 des enfants belges auraient eu les doigts coupés par les « boches ». Des femmes enceintes auraient été éventrées à Timisoara dans la Roumanie (libérée?) de 1989.

Dans la diversité des médias pour la plupart alignés derrière la version du méchant Poutine, le système dominant occidental est assez habile, plus que celui de la Russie évidemment, à laisser filtrer une partie de la vérité ; bien sûr parce que l'ensemble du prolétariat ne mord pas à l'hameçon de la nécessité de se mobiliser corps (de loin) mais âme politisée au service des prétendus défenseurs de la paix. Sud Radio par exemple avec son animateur André Bercoff, longtemps conseiller de la mitterrandie, considéré désormais comme proche du complotisme, se fichant du prolétariat comme de ma première chemise, dénonce les mensonges du bloc occidental, mais cela fait partie du jeu de la soi-disant objectivité occidentale démocratique et tout et tout.

Recevant à plusieurs reprises un certain Jacques Baud, ex-membre du renseignement stratégique suisse, qui aurait partie prenante des négociations après la chute de l’URSS et a suivi de près la fausse révolution de Maïdan en 20146. Les deux lascars sont plutôt pro-russes avec une présumée vision à distance de la guerre. Il en ressort que la perspective de guerre était déjà en cours début 2021, donc un déjà vu avec la thèse de l'invasion, plus stupide que complotiste, et une série de mensonges par omission du bloc occidental qui rendent tout inexplicable par la seule folie de Poutine. En gros, la population d'Ukraine, oubliée par occidentaux, a été instrumentalisée, thèse qui me paraît, et paraît aux auditeurs nombreux du sud, comme très pertinente.

On nous dit que, en février, ce sont les forces ukrainiennes ont tiré en premier sur le Donbass – peuplé surtout de russes - que Zelenski projetait de reprendre. Concernant la rébellion au Donbass, elle n'était pas contre le pouvoir actuel en Ukraine : « ils n'étaient pas séparatistes mais en faveur d'une autonomie dans le cadre des accords de Minsk ». Depuis la fin 2021, on avait surtout assisté à un renforcement des troupes ukrainiennes au sud. Des tirs étaient partis début février 2022, poussant Poutine à intervenir. Au moment de la réunification de l'Allemagne, les accords russo-américains avaient convenus que l'OTAN ne se rapproche pas de l'Ukraine en se basant sur la naïveté de Gorbatchev, inconscient de l'absence de parole des occidentaux sous férule américaine.

Le bombardement de l'hôpital pour enfants, a été une magouille ukrainienne ; comme les fables de 1914 dénonçant les enfants belges aux doigts coupés ou les femmes enceintes éventrées de Timisoara en 1989. La bombe à Donetz donc, aurait été balancée par le groupe ukrainien néo-nazi Azov (équivalent du groupe Wagner côté russe). La contre-information attribuée aux russes était fustigée comme désinformation. On en rajouta avec la maternité bombardée à Marioupol ; or on savait, deux jours avant, par la représentation russe à New York, sur l'hôpital était aux mains du groupe nationaliste Azov et que les civils avaient été chassés de l'hôpital d'où ils tiraient sur les soldats russes, véritable raison pour laquelle l'armée russe avait ciblé cet hôpital.

Stupide de ne pas prendre en compte cette argumentation, même si le reste des suivistes médiatiques la disqualifie comme complotiste. Les bobards sur les armes de destruction massive, armes chimiques on nous avait fait le même cinéma en Irak, sauf que c'est des deux côtés que l'argument est utilisé désormais -russe pour l'application, américaine avec sa supputation - nouvelle preuve de l'inanité de la guerre aux extrêmes. En 1945 l'impérialisme US avait pu larguer ses deux bombes atomiques sur le Japon sans craindre des représailles similaires. C'est fini aujourd'hui, pas à cause du prolétariat, toujours aux abonnés absents en période de guerre, mais parce que, même décadente, la bourgeoisie n'est pas suicidaire. Ce n'est pas le prolétariat qui a empêché en 1962 que la guerre nucléaire ,n'ait lieu entre les deux blocs.

Tous les médias ne sont pas interdits en Russie et ils sont aussi "inquiets" de la fabrique des médias occidentaux...

L'inquiétude des médias occidentaux sur la censure en Russie...

On lit à répétitions ceci, qui fait en outre passer le peuple russe et le prolétariat pour des imbéciles : « La censure tourne à plein régime en Russie où, après la décision des autorités de restreindre l’accès aux principaux médias étrangers il y a trois semaines, un tribunal a interdit lundi 21 mars les réseaux sociaux Facebook et Instagram en raison de leur « extrémisme ». Aux premières loges des médias censurés figure la presse indépendante russe (sic), menacée de fermeture pour le simple emploi du terme de « guerre », appelée par le Kremlin « opération militaire spéciale » visant à « dénazifier » l’Ukraine. Et le pouvoir continue de renforcer son arsenal répressif, avec la validation au Parlement le 22 mars d’une loi sanctionnant les auteurs de « mensonges » sur l’action de Moscou à l’étranger – législation qui vient compléter celle adoptée au début du mois et prévoyant jusqu’à quinze ans de prison pour la publication de « fake news » sur l’armée.

La télévision d’Etat, seule source d’information officielle (sic et ici?) et autorisée dans le pays, n’empêche pas les manifestations antiguerre, qui se multiplient depuis le début du conflit malgré l’important dispositif de répression. Selon OVD-Info, une ONG de défense des droits des manifestants, quelque 15 000 personnes auraient déjà été arrêtées ».

« Les canaux de discussion ouverts avec la Russie laissent peu d’espoir, pour l’instant, à une solution négociée avec l’Ukraine. Le conflit semble désormais voué à s’enliser et à durer «des semaines voire des mois», dit-on au sein de l’état-major militaire français. Pour l’Otan, les risques s’accroissent aussi: la déstabilisation des pays riverains, touchés par ricochet par la crise ; l’erreur de manœuvre sur le terrain qui atteindrait par mégarde les alliés, ou pire une «erreur de jugement» qui conduirait l’autocrate du Kremlin à sous-estimer la réaction de l’Otan face à une attaque directe, dit-on au sein de l’Alliance. On pourrait ajouter la crainte, répandue au sein des alliés, d’être entraînés malgré eux dans le conflit. Les alliés sont convaincus que Vladimir Poutine sera prêt à aller «loin» dans sa guerre ».

A cela, les invités de sud-radio précisent que tous les médias ne sont pas interdits en Russie ; ce sont les médias occidentaux qui se sont retirés, désinformation. On a menti sur le bombardement de l'hôpital de Marioupol, qui a servi a décider le renforcement de l'aide militaire occidentale. Les dirigeants ukrainiens ont fait appel à des milices ultra nationalistes, 200 000 paramilitaires, pas des nazis mais des unités ultra nationalistes et antisémites, courant datant de l'avant-guerre mondiale. L'Ukraine comptait bon nombre de dirigeants portant une haine contre les juifs – mais un antisémitisme plus culturel que politique - et depuis la révolution d'Octobre qualifiés de « judéo-bolcheviques » ; or ces groupes de « néo-nazis » ont servi d'îlots de résistance pour le bloc américain jusque dans les années 1960.

Dans le cas de Zelinsky, le type était copain avec le fils du futur président Biden à la tête d'une entreprise de gaz ; ils avaient le même patron. Zelinsky était assez corruptible. La corruption s'était accrue en Ukraine. La soi-disant révolution de Maidan en 2014 avait été présentée avec le but de lutter contre la corruption, mais celle-ci n'avait fait qu'augmenter. Les affairistes américains faisaient tout pour s'implanter en Ukraine. Il y a eu un aspect pervers avec la provocation de la Russie7.

Conclusion de sud-radio : est-ce que la guerre va durer ? Non, les russes ont atteint tous leurs objectifs. Ils ne veulent pas s'installer dans l'ouest très nationaliste. L'est est la partie la plus russophone. La Russie ne veut pas de toute l'Ukraine. La guerre peut se jouer en quelques semaines (avec l'arbitre Erdogan ? Note de JLR), mais il y a un risque de réaction avec aussi des sanctions russes...

Difficile de ne pas intégrer la plupart de ces remarques même si elles ne sont que des explications aussi partielles et insatisfaisantes de la version dominante.

En réalité les deux camps affichent leur dose de mensonges. L'ampleur des dégâts humains reste vague, bien qu'atroce.

"L'OTAN estime que jusqu'à 40.000 soldats russes ont été tués, blessés, faits prisonniers ou portés disparus en Ukraine, a déclaré un haut responsable militaire de l'alliance cité mercredi parle Wall Street Journal. L’organisationserait parvenue à ses conclusions sur la base des informations fournies par les autorités ukrainiennes et des informations obtenues de la Russie – à la fois officiellement et involontairement, a déclaré le responsable.

L'OTAN estime qu'entre 7.000 et 15.000 soldats russes ont été tués depuis le début de l'invasion le 24 février. En utilisant les moyennes statistiques des conflits passés, selon lesquelles pour chaque victime, environ trois soldats sont blessés, les analystes de l'OTAN atteignent leur chiffre total.

L’armée russe a lancé son offensive avec une force d'environ 190.000 soldats. Elle a depuis fait appel à des troupes supplémentaires de Tchétchénie et de Syrie notamment.

«Malheureusement nous avons des signalements de voitures qui attendent pour prendre à bord des enfants, des femmes, des personnes vulnérables. Nous avons des indications sur des services en ligne en demande de femmes ukrainiennes à des fins sexuelles», a indiqué la commissaire suédoise.Il y a en plus «le cyber, les drones, le spatial et la guerre d’influence», complète l’officier.

Mais le plus grave reste les conséquences économiques mondiales de cette guerre, et on en parlera une autre fois.

 

NOTES

1« L'opinion ça se travaille... les médias et les « guerres justes » par Halimi, Vidal, H.Maler, Mathias Reymond ed Agone 2014). p.171

2 Une guerre des contrats dans la vraie guerre se prépare entre industriels européens et américains. L’UE affiche une volonté de gagner en « souveraineté », même si de nombreux pays membres entendent rester sous le parapluie de Washington et privilégient le « made in USA ». Avec Lockheed Martin, Raytheon Technologies, Boeing, Northrop Grumman et General Dynamics, les Etats-Unis alignent les cinq premières entreprises mondiales ; près de 180 milliards de dollars (164 millions d’euros) de chiffre d’affaires, 54 % des ventes d’armements et 39 % des exportations, une part qui n’a cessé de croître au cours de la précédente décennie. Sans oublier que la menace de la guerre nucléaire est aussi un critère « commercial » : https://www.lefigaro.fr/international/la-crainte-d-un-conflit-majeur-fait-flamber-les-depenses-militaires-20220323

3 Zelensky, le youtubeur militaire de salon », la chronique de Gaspard Proust :

« Il n’y a rien de pire pour un humoriste que d’être applaudi avant qu’il ne commence à parler. En ce sens, le cas Zelensky interroge. La chose est bien rodée ; l’écran s’allume, Volodymyr apparaît et déjà les parlementaires l’applaudissent à tout rompre. Ursula von der Leyen le contemple telle Bernadette Soubirous l’apparition de la Vierge. La première punchline claque comme la foudre : « Vous voulez une guerre mondiale nucléaire ? Je vais vous la donner ! » Les sourires se figent. Agile, il désamorce : « Ne vous inquiétez pas. Le bouton nucléaire russe est relié au ventilateur des toilettes. Je le sais, j’ai eu une Lada quand j’étais jeune. Vous appuyez sur le frein ; la voiture fait marche arrière. »Rires de soulagement ; Volody a du métier. Il propose un rire noir mais politique, tant chacune de ses saillies semble chasser le petit-bourgeois qui sommeille en nous. Avec un aplomb superbe il demande au public d’accepter le litre d’essence à 5 euros, le manteau de fourrure à la place du chauffage et la baguette de pain au prix du caviar. Churchill proposait du sang et des larmes, lui propose des gelures et un régime sans gluten. Il explique que demain les chars russes seront à Paris. On le croit même s’il faudra être un peu patient. Vu leur vitesse de croisière devant Kiev, on ne les verra sans doute pas au péage de Saint-Arnoult avant l’été 2080.Les Russes, c’est un peu comme le dentifrice, c’est facile à faire sortir, c’est plus compliqué à faire rentrer ».

4Les deux derniers articles du CCI sur la guerre en Ukraine, du 26 et 29 mars sont tout à fait clairs et édifiants contre l'hypocrisie dominante, plus émotionnelle que politique, faisant appel à la charité publique et pas à une réflexion sur l'insanité de la propagande de guerre occidentale comme russophile. https://fr.internationalism.org/

5Sans préciser que cela n'est pas dû au « courageux peuple ukrainien » si encadré et policé par les bandes militaires de Zelensky (on ne parle de désertion que du côté russe), mais par la grâce du perfectionnement militaire américain, publicité gratuite pour le marché mondial de l'armement : https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-comment-les-allies-surveillent-et-renseignent-le-conflit-au-profit-des-troupes-ukrainiennes-20220323

6 Il est l’auteur de “Poutine, maître du jeu ?” aux éditions Max Milo .

7Jacques Baud : "Les Américains ont instrumentalisé l'Ukraine de façon perverse. https://www.youtube.com/watch?v=noqlx0B6evo




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