PAGES PROLETARIENNES

samedi 26 février 2022

VA-T-EN GUERRE ET PACIFISTES

 



« Je rêverais d’un Poutine Français »

Zemmour en 2018

« La Russie, je prends le pari, n’envahira pas l’Ukraine »

Le même le 9 décembre 2021 sur France 2.


QUELQUES REFLEXIONS ET NOTES DE LECTURE

suivies d'une engueulade concernant Mélenchon et des syndicalistes pacifistes

 

Dernière minute: de jeunes soldats russes envoyés au casse-pipe sont démoralisés et refusent de combattre!

Certes l'argumentaire de Poutine est grotesque avec son explication confuse de la présence de drogués et de nazis en Ukraine se livrant à un « génocide »1... plus qu'un grand décalage délirant avec le massacre des juifs en 39-45 par des ukrainiens nazis, néanmoins le virevolte des médias occidentaux n'en est pas moins grotesque ; les divers « spécialistes » glosaient de façon presque neutre sur l'état d'une Russie assiégée, encore sous le choc de la fin de son empire stalinien, et en particulier sur la « peur » de Poutine face aux pressions américaines et leurs démarches pour arrimer l'Ukraine à l'Otan, pour finalement hurler à l'assassinat de la démocratie par l'autocrate Poutine une fois déclenchée l'attaque militaire, qui était inévitable du point de vue impérialiste russe2.

Poutine n'aurait pas facilité négociations, marchandages et concessions... on n'en saura jamais rien ; ce qui est sûr c'est que l'empire US et Cie ont été pousse-au-crime ! On compare cependant le président russe à Hitler. Il y avait pourtant une guerre, dont on parlait peu depuis 2014, et l’émergence de mouvements séparatistes pro-russes dans l’est du pays, à Donetsk et Lougansk, régions du Donbass frontalière de la Russie, environ 14.000 personnes y ont été tuées. On a aussi oublié les centaines de civils tués par les bombardements de l'Otan en Serbie !

Le 10 février, sur France 2, Mélenchon mettait justement les pieds dans le plat. Alors qu’on lui demandait qui était l’agresseur, la Russie ou l’Otan, il répondait : « L’Otan, sans aucun doute. » « Les Etats-Unis ont décidé d’annexer dans l’Otan l’Ukraine. Et la Russie se sent humiliée, menacée, agressée ». Pertinent, et on allait lui reprocher d'être complice de l'extrême-droite et de Poutine3, mais il allait s'emberlificoter, pour contrer l'hystérie, dans des explications en tant que « non-aligné » qui allaient en embrouiller plus d'un, avec un langage confus, se la jouant pédagogue rassurant et neutre en faveur de « sérieuses relations diplomatiques », un bla-bla aussi nul que les « sanctions ». Dans ce concert hystérique Mélenchon le « non-aligné » produisit une vidéo pépère , un langage confus mais toujours ambigu. Se la jouant pédagogue rassurant, moraliste bon enfant il expliquait qu'il ne faut pas violer les frontières, quoique des « situations puissent le nécessiter » (mais sans autre précision » ; ensuite il se moquait du violon des sanctions finalement sans aucun résultat politique. En vérité « tous cachent leur jeu, le but c'est un repartage de l'Europe entre russes et américain » ; Mélenchon est contre l'Otan et Poutine ayant vu que l'Otan « allait le faire », « il fait sa prise d'avantage avant » (?!). Poutine s'empare de territoires avant l'Otan et paf « il se prend des sanctions ». il faut proposer une conférence sur la sécurité en Europe, on demande aux uns et aux autres quelles garanties il leur faut...On ne peut pas dire que Poutine est fou car il y a des moments où on peut s'accorder avec lui... moi je veux du sérieux dans les relations diplomatiques... ».

On cherche toujours en effet qu'est-ce qui est sérieux avec Mélenchon.

LES PRINCIPAUX VA-T-EN GUERRE

Avec BHL, le macronien Cohn-Bendit et Glucksman fils (nouveau chéri de la gauche caviar), la seule négociation c'est la guerre. BHL s'est fait rentrer dedans par le chiraquien historique Dominique de Villepin. Cohn-Bendit est lui gracieusement consulté par l'OBS :

« En 2018 le député européen écologiste avait aussi conseillé à Emmanuel Macron de ne pas se rendre au Mondial en Russie ; l’année suivante, il avait dénoncé, lors des élections européennes, l’extrême droite en France et en Europe qui servait selon lui de « cheval de Troie » à Poutine.

Interview.

Je suis triste. Et j’en ai assez des balivernes de tous ceux qui expliquent que ce qui se passe serait à cause de l’Otan. Non, Poutine agit ainsi parce qu’il a peur de la liberté et de la démocratie. Il veut voir ses soldats sur la place Maïdan à Kiev et faire un doigt d’honneur aux Ukrainiens qui ont viré en 2014 la « potiche » russe qu’était l’ancien président Ianoukovitch, voilà ce que Poutine veut ! En revanche, qu’est-ce qui protège aujourd’hui les pays Baltes ou la Pologne ? L’Otan ! Il y a trois ans, si on avait intégré l’Ukraine à l’Otan, Poutine n’aurait pas pu attaquer. Il le fait parce qu’il sait que l’Otan n’interviendra pas militairement. Il a vu que les Etats-Unis n’avaient pas suivi François Hollande lorsqu’il avait voulu intervenir contre Assad. En 2014, il a pris la Crimée. Puis il a envoyé en janvier dernier des milliers de soldats aider le président du Kazakhstan à réprimer une rébellion. Il a aidé le président biélorusse Loukachenko à faire sortir un dissident. Et beaucoup ont réagi en disant : « c’est comme ça, c’est la vie… »

Évidemment qu’il fallait dialoguer et tout essayer, au prix de son amour-propre. Qu’est-ce qu’on aurait dit si Emmanuel Macron ne l’avait pas fait. Ses cinq heures de discussion à Moscou avec Poutine, ça n’a pas dû être facile. Son erreur, je pense, est d’avoir voulu installer un mano à mano avec Poutine. Avec des dirigeants comme lui, ce n’est pas possible. On avait tous du mal à imaginer le degré de fourberie et de mensonge de Poutine. Il reprend des références historiques de Staline et Hitler : lorsque la Pologne a été attaquée à l’ouest et à l’est en 1939, les deux disaient que ce n’était pas un pays. C’est ce que dit Poutine aujourd’hui : l’Ukraine n’est pas un pays.

Une partie des politiques français ont-ils été trop complaisants ? Aux européennes, en 2019, vous dénonciez l’extrême droite comme le cheval de Troie de Poutine en Europe

Il y a une classe politique complaisante, qui trouve des excuses à la Russie et aux dictateurs. Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou Eric Zemmour ont compris aujourd’hui que s’ils continuaient, ce n’était même plus la peine de se présenter. Quant à François Fillon, qui travaille pour une grande entreprise pétrolière, il est temps de démissionner ! Ceux qui comme Hubert Védrine [l’ancien ministre des Affaires étrangères pour qui « le statut stratégique de l’Ukraine ne peut pas être une question taboue », NDLR] ou Henri Guaino qui fabule des circonstances atténuantes pour Poutine en invoquant la responsabilité de « l’expansionnisme de l’Otan » se moquent de la volonté de liberté et de sécurité des Ukrainiens. Ils sont les idiots utiles de Poutine et l’aident à diffuser ses fantasmes dans les opinions publiques. A l’inverse, Macron, Jadot, Hidalgo ou Taubira sont clairs, eux !

Que peut faire l’Europe aujourd’hui ?

Mettre en place des mesures de rétorsion économique. Et dire « pas touche aux pays Baltes ou à la Pologne ». Mais les pots cassés sont là. Je crains une Ukraine séparée en deux, de voir resurgir un rideau de fer comme au milieu de l’Allemagne. Nous avons face à nous un homme violent et arrogant. Poutine, c’est le Docteur Folamour. Beaucoup se réveillent avec la gueule de bois et comprennent une tragique vérité : la liberté est un joyau qu’il faut être prêt à défendre ».

Glucksman fils donne la leçon aux vieux :

« Vingt longues années d’illusions et d’aveuglement sur la véritable nature du pouvoir russe nous ont menés là, au bord du gouffre. Depuis son accession au pouvoir en décembre 1999, Vladimir Poutine a fondé son régime sur la guerre. Ce fut d’abord la guerre de Tchétchénie en 2000, puis celle de Géorgie en 2008, puis celle d’Ukraine, donc, à partir de 2014, ou celle de Syrie à partir de 2015… Toutes ces guerres se déroulent du point de vue russe, avec en toile de fond la grande confrontation que nous avons longtemps refusé de voir et qui est pourtant la seule, au fond, à intéresser Poutine : la confrontation avec l’Occident.

Les Européens et les Américains n’ont pas pris au sérieux la fameuse déclaration qui inaugura son règne : « La chute de l’URSS fut la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle. » Ils n’ont pas saisi l’ampleur du projet révisionniste de l’ex-agent du KGB et n’ont pas compris que ce projet devait fatalement ébranler l’architecture de sécurité en Europe. Ils l’ont donc laissé avancer ses pions, à coups de dizaines de milliers de morts, toujours plus loin et de façon toujours plus brutale. La situation actuelle est le produit de notre incapacité depuis vingt ans à opposer une résistance suffisante à ses ambitions.

La supposée agressivité

Chaque président français, sauf François Hollande sans doute, a commencé son mandat par une tentative de lune de miel avec Poutine : Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron ont tous essayé de nouer une relation privilégiée avec lui. Prenez le cas du président actuel : il sait, lorsqu’il entre à l’Elysée, que des hackers russes ont piraté les serveurs de sa campagne (les « Macron Leaks ») pour favoriser l’élection de Marine Le Pen, il sait que ces hackers travaillaient pour les services de Poutine. Et pourtant, il essaie : Versailles, Brégançon… En vain. Arrive un moment où il faut accepter l’évidence : Vladimir Poutine veut la confrontation et l’impose. Ce n’est pas notre supposée agressivité qui a conduit à l’explosion actuelle, c’est au contraire notre passivité, notre permissivité. A force de tout accepter.

N’oublions jamais que les dirigeants russes actuels sont des kleptocrates et qu’ils ont mis la plus grande part de l’argent volé à leur peuple hors de Russie. Il faut geler les avoirs des dignitaires et oligarques russes en Europe et montrer ainsi qu’on ne peut pas faire la guerre à nos portes et faire mouiller ses yachts dans nos ports.

Nous devons donc renoncer à notre irénisme et doter l’Union européenne d’instruments qui nous permettent d’assumer la confrontation là où elle est inévitable ou nécessaire. C’est précisément ce sur quoi je travaille au Parlement européen depuis le début de mon mandat. Comme président de la commission spéciale sur les ingérences étrangères, j’ai pu disséquer les ingérences chinoises et russes dans nos pays : des cyberattaques aux campagnes de désinformation, en passant par la corruption des élites, le conflit a été porté par ces régimes à l’intérieur même de nos systèmes démocratiques. Il nous faut répondre avec force et cesser d’être naïfs. Notre mécanisme de sanctions n’est pas encore assez dissuasif et nous avons fait des propositions. »

Je termine cette revue de presse wauche dans le rétro par une remarque de P.Haski : « La guerre a, de facto, débuté il y a trois mois ; une guerre dite hybride : la formule est certes à la mode, mais elle décrit bien la nouvelle conflictualité qui n’est pas seulement faite de chars d’assaut mais aussi de cyberattaques, de guerre des nerfs, d’intox sur les réseaux sociaux et de rapports de force psychologiques…  Les Occidentaux sont contraints de s’adapter à une forme de guerre qui réduit considérablement les avantages de leurs capacités technologiques et de leur supériorité économique ».


LES PACIFISTES ANTI-GUERRE ET LEUR SIMPLISME OU INSUFFISANCE?

à mon très estimé camarade Yann

Tu as affiché sur ton coin face book un texte de SUD qui commence par nous expliquer que capitalistes et oligarques sont un même monde. Ce qui n'est pas faux.Contre la guerre de Poutine (de POUTINE seul et seul agressif?) ce tract se revendique des « syndicalistes révolutionnaires » de 1914. Quoique je ne crois plus à la possibilité de syndicalistes « révolutionnaires », je peux souscrire entièrement à la phrase suivante : « La mystification du peuple la plus largement pratiquée par cette oligarchie mondiale dans cette guerre est le camouflage de ses buts de brigandage derrière l'idée de « libération nationale » (…) rien ne peut justifier l'idée de « défense de la patrie ».

Je t'ai répondu un peu brutalement :

« C'est du pipeau gauchiste complètement hors sujet, la dénonciation des riches capitalistes puis du méchant Poutine c'est du blabla popu, c'est plus complexe et plus grave que cet appel syndicalo-pacifiste à la queue des merdes ps et écolos; ces gens sont incapables de produire une analyse marxiste des enjeux, ignorent le prolétariat tout en prétendant parler au nom du peuple en général... ».

Ce tract a bien raison de dénoncer la guerre mais dénoncer la guerre ne suffit pas, ni même croire qu'elle va servir « de levier pour mobiliser les peuples contre les capitalistes mondialisés, contre les 1% qui dirigent la planète ». Soutenir toutes les manifestations contre la guerre pourquoi pas ? Mais tout cela reste très vague finalement, ne possède aucune colonne vertébrale si le rôle spécifique du prolétariat n'est pas pris en compte (comme il l'est par contre, j'en suis persuadé, dans les chancelleries).

Je me suis pris dans la gueule ton opprobre et ta colère :

« Quelle diatribe d’affirmations sans démonstration ! Nous autres ces gens pauvres ignares que tu méprises essayent cependant de réfléchir et d’analyser cette situation complexe.. une position qui se range plutôt pour rappeler que la seule guerre qui nous meut est la guerre de classe mondiale est précisément autre chose que le pacifisme bêlant où les multiples postures compassées dissertant sur les protagonistes bourgeois d’est et d’ouest sur le thème « il y a un agresseur et un agressé » … il me semblait que nous étions plutôt d’accord pour considérer que cette « crise »n’est qu’une des conséquences multiples de l’arrivée à bout de souffle du capitalisme se débattant envers la fatale baisse du taux de profit ..

Mais bon… ce qui est nécessaire est d’avoir des confrontations sans concessions.. sans être obligés d’être méprisant.. le prolétariat nous en sommes pleinement quoique tu penses de loin sur ta tour et la mer monte partout autour de nous des contrats d’intérim et des jeunes et moins jeunes tâtonnant et en tout cas leurs cervelles sont bien éloignée des vieux retraités ou préretraités de l’ancien « service public postal du capital des trente glorieuses » Il y a des gens qui essayent de réfléchir et de lutter . Sors de tes schémas stéréotypés et lapidaires ! ».

Bon je t'ai répondu que ce n'est pas moi qui méprise le prolétariat. Je ne pense pas non plus être un vieux con.  Je suis capable aussi d'imaginer que cette guerre puisse se retourner contre Poutine mais aussi contre les magouilleurs occidentaux... si s'étend une protestation mondialisée... Je reste cependant toujours très sceptique vis à vis des fortes déclamations de tel ou tel syndicat radical, des NPA et LO, de l'islamo-trotskien Anasse Kazib qui peuvent afficher des protestations de type marxiste mais n'en sont nullement les porteurs crédibles, et de plus finissent toujours par faire ami-ami avec les « social-traîtres » dont j'ai listé des spécimen plus haut au moment crucial du cirque électoral où nous sommes présumés faire barrage au « fascisme », et où par exemple, le cas échéant, on sera convié à voter Macron pour faire barrage au « facho Zemmour ». L'essentiel n'est-il pas de participer ?

Mais je peux comprendre ton souci :

« Faut arrêter de mettre dans un même sac les gens qui peuvent trouver quelque moyen de résister à la saloperie et à la bêtise du patronat dans les formes associatives ou syndicales existantes même s’il est évident que ces formes doivent être critiquées sans pitié et il arrive qu’elles le soient par une partie des mêmes qui y sont.

Ça se saurait si les marxistes ou les anars avaient trouvé des formes moins imparfaites de tentatives d’organisation collective dans les lieux de travail

C’est pourtant un besoin primordial face à l’exploitation et aux petites et grandes hiérarchies dans les entreprises

Bien malins sont ceux qui n’en ont pas eu besoin dans leur sort et histoire personnelle dans leurs 40 et quelques années au turbin ! ».

Fraternellement, JLR

o  O  o


A LIRE : traduit pour la première fois en France


Volker Arnold


Les théories relatives

aux conseils

dans la Révolution de

Novembre

Une présentation et une analyse systématiques,

du point de vue de l’histoire des idées,

des différentes conceptions des conseils


(…)« Tandis que la majorité de l’ensemble du prolétariat, sur la base des processus d’aliénation et de réification prérévolutionnaires, restait fidèle aux vieilles formes d’organi-sation du mouvement ouvrier et qu’elle obéissait en outre aux mots d’ordre et aux objectifs des organisations ouvrières qui s’étaient embourgeoisées du point de vue de l’idéologie, de la structure organisationnelle et de la politique (le SPD, les syndicats et l’aile droite d l’USPD) et qui empêchaient de ce fait l’achèvement de la révolution et l’épanouissement du système des conseils, une forte minorité du prolétariat qui militait dans le mouvement des conseils, remettait en question en totalité ou en partie la société prérévolutionnaire et ses formes de relations :

  • les rapports capitalistes de production devaient être remplacés par des rapports socialistes de production (ou bien encore, selon l’avis de Cohen, de Kaliski et de Sinzheimer : le pouvoir seigneurial absolu des possesseurs du capital devait être supprimé) ;

  • les intérêts des producteurs directs, des consommateurs et de l’ensemble de la société devaient en même temps se substituer aux intérêts de valorisation des capitalistes privés ;

  • la production marchande devait en conséquence être convertie tendanciellement en la production de valeurs d’usage ;

  • les phénomènes d’aliénation et de réification, qu’ils touchent l’ensemble de la société ou qu’ils soient individuels, devaient être éliminés, et la base matérielle devait échapper à l’idéologie bourgeoise ;

les couches sociales, politiques et économiques, jusqu’à présent dirigeantes devaient être privées de leur pouvoir ;(...)


NOTES

1Notez bien que tout ce que dit Poutine n'est pas faux. On l'a oublié mais au cœur de la dire « révolution orange », il y avait bien des néo-fascistes, héritiers des massacreurs antisémites de 1942, un long article de la TCI l'expliquait en 2013 : https://www.leftcom.org/fr/articles/2014-03-24/jeux-de-guerre-l-ukraine-comme-centre-du-conflit-imp%C3%A9rialiste

2Quel est donc le but de cette guerre déclarée par Moscou à Kiev ? « Cela fait 30 ans que Poutine répète la même chose, poursuit Jean de Gliniasty. Il ne veut pas laisser l’Ukraine devenir un pays opposé à la Russie alors que c’est un peuple frère. Il y a le désir d’obtenir la neutralisation sur le plan militaire de l’Ukraine. » Poutine, note-t-il, « a bien tenté d’obtenir ça par la négociation, c’est-à-dire en faisant pression sur l’Ukraine. Mais comme ça ne marchait pas, il a recours à ce qu’il appelle des mesures technico militaires ». Vladimir Poutine a réussi à monopoliser l’attention, à contraindre ses adversaires à lui reconnaître quelques raisons « Il n’y aura pas de sécurité pour les Européens s’il n’y a pas de sécurité pour la Russie » avait concédé Macron...

3 Alors que Jean-Luc Mélenchon affirmait, ce matin sur Franceinfo, qu’il ne s’était « pas trompé » sur sa position vis-à-vis de la Russie, le camp de Yannick Jadot a réagi dans un communiqué signé par la porte-parole du candidat, Delphine Batho. Il y est estimé que « Jean-Luc Mélenchon, [n’est] jamais en retard d’une complaisance vis-à-vis de Poutine » et « reprend à son compte les arguments de la propagande russe selon lesquels, au fond, Poutine aurait été poussé par l’OTAN à agresser militairement l’Ukraine ». « Au cœur de l’épreuve apparaît ainsi au grand jour de façon assumée (…) une complaisance pour les dictatures et un renoncement à défendre la démocratie », avait poursuivi la fausse députée des Deux-Sèvres, aventurière qui avait lâché le PS sans rendre son mandat pour se mettre au service du parti écolo-bobo pro-américai

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