PAGES PROLETARIENNES

dimanche 30 mai 2021

LE TOURNANT WOKE DE MACRON


Drapeau yippie

« À l'époque soviétique, le totalitarisme astreignait à l'amour du Parti et au respect de ses exigences. Aujourd'hui, le totalitarisme exige l'allégeance à un ensemble de croyances progressistes incompatibles avec toute logique. Les communistes ne s'opposaient, par exemple, à des vérités telles que 2 +2 = 4 ; le totalitarisme qui sévit aujourd'hui considère qu'il n'y a de réel que dans l'esprit, ainsi, ils peuvent très bien convenir que 2 + 2 = 5 ».

Rod Dreher



Cet essayiste américain conservateur dit pourtant plein de choses essentielles, pressenties naguère plus par les anarchistes situationnistes que par les « gauches communistes », réduites à l'époque comme peau de chagrin, remarques pertinentes qui vont bien dans le sens de la compréhension de la décadence du capitalisme dans le monde actuel : « Le wokisme exploite la préférence décadente de l'homme moderne pour les plaisirs personnels plutôt que pour de grands principes, dont les libertés politiques. Le peuple n'offrira aucune résistance au soft totalitarisme à venir (quand il ne le soutiendra pas carrément), non pas parce qu'il craindrait qu'on lui fasse subir des châtiments cruels, mais parce qu'il sera plus ou moins satisfait de son confort hédoniste ».

Quand un journaliste du Figaro lui pose la question « Quel est le rôle du capitalisme dans son avènement ? ». Il répond ceci :

« Le capitalisme a un rôle essentiel dans son émergence, puisque dans la vision capitaliste, ce que nous désirons constitue notre identité ; il n'y a pas d'existence en dehors de nos désirs. Le bien suprême du capitalisme libéral est le fait de choisir (simple fait de choisir, pas entre différentes choses). Nous avons toute une génération qui considère que tout ce qui vient limiter ses choix est problématique en soi. Le capitalisme est le plus puissant des agents de transformation, car il unit l'idéologie progressiste à la force de frappe du consumérisme et de l'argent ».

Il répond en outre à la question suivante : « Certains dénoncent une « dictature sanitaire », à cause des mesures de privation de libertés liées au coronavirus. Doit-on toujours craindre l'État ? »

« Les gens se sont habitués à être surveillés par les Gafas, ils ne craignent plus Big Brother. Dans la dystopie d'Orwell, 1984, l'État a installé des « télécrans » chez les citoyens pour ne rien perdre de leur vie quotidienne. Aujourd'hui, nous installons des enceintes connectées dans notre propre salon… Shoshana Zuboff, ancien professeur à la Harvard Business School, utilise l'expression «capitalisme de surveillance ». Dans son livre paru en 2020, L'Âge du capitalisme de surveillance, elle décrit une nouvelle forme de capitalisme créée par Google et perfectionnée par Amazon et Facebook. Ce capitalisme aspire les données personnelles des individus et les analyse au moyen d'algorithmes sophistiqués pour prédire les comportements. Le but, évidemment, est de présenter des produits et des services adaptés aux préférences individuelles. À première vue, un simple ciblage publicitaire. En réalité, les maîtres de la data ne se contentent plus de trouver ce que l'on aime : ils cherchent activement à vous faire aimer ce qu'ils veulent que l'on aime sans que leurs petites manipulations soient détectées. Les personnes dont les capitalistes de surveillance colonisent ainsi la vie ne leur en ont jamais donné la moindre permission formelle et informée, et elles n'ont à ce jour aucun moyen d'échapper à leur toile. La plus grande menace vient aujourd'hui de cette résilience face à la toute-puissance des géants du numérique ».

LE WOKISME1 ELECTORAL DE MACRON

Le ralliement net de Macron, toujours ambivalent dans son désir de fusionner gauche et droite, à l'idéologie woke n'a jamais été aussi évident que dans les prémisses de la longue séance électorale en vue de sa réélection, en particulier en tapant dur sur le RN pour en faire à nouveau le seul adversaire diabolisé (avec les mêmes arguments antifas que les islamo-gauchistes) qui à chaque fois ne sert que de sparring partner, et évite aux fractions de la droite et de la gauche bourgeoise de se ridiculiser en s'installant au pouvoir d'Etat. Sans revenir sur moult déclarations antérieures du même acabit, soit pour justifier sur le plan victimaire une indignation qui ne s'attaque nullement aux causes des violences, ni à la réalité de l'envahissement du terrorisme de l'islam dans la vie quotidienne, le top du virage a été son injonction de réintégrer dans l'équipe France-Afrique-Algérie (FAA et non plus EDF) le riche voyou Benzema – un exemple pour la jeunesse » (radio d'Etat) - y ajoutant un hymne d'un rappeur aux chansons qui ravissent la voyoucratie islamique au profit d'une mafia footbalistique pour le coup vraiment « tricolore ». Si, en effet comme il l'a dit, il y a dix millions de noirs en France et environ quatre millions d'arabe, cela compte électoralement et il n'est pas négligeable de saluer leur culture différente en général tout en louant leur faculté à ne pas s'intégrer en France à des mœurs évoluées et en particulier au respect des femmes.

"Des millions de jeunes gens ont une histoire avec l’Afrique, par leur famille, par des générations. On va enfin leur dire : on a quelque chose à bâtir en commun. On ne va pas leur dire 'c’est un problème, vous devez vous intégrer', mais : 'vous êtes une chance pour la France et vous allez nous aider à développer cette histoire'", a-t-il déclaré depuis Pretoria, version de la radio d'Etat2.

Dans le commentaire « approfondi » une autre radio d'Etat, Europe 1 prévient que toute critique de ces déclarations « progressistes » ne pourront être que le fait de l'extrême droite :

« Au cours ce voyage, le chef de l’Etat a tenté de retisser le lien entre la France et le continent africain. Il a ainsi plusieurs fois répété des messages à destination de la jeunesse française d’origine africaine. Un objectif qui n’est pas sans arrière-pensées en France, puisque depuis quatre ans Emmanuel Macron veut s’inscrire dans une nouvelle relation avec l’Afrique, via un projet économique, culturel et une volonté d’apaiser les mémoires.

Le chef de l’Etat tente ainsi de tourner la page de la Françafrique. Mais dans le climat politique actuel en France, avec les tentations communautaristes d’un côté et les discours populistes de repli vis-à-vis de l’immigration de l’autre, ses mots tranchent. Mais Emmanuel Macron assume et précise : "De manière très égoïste, j’y crois pour l’Afrique que j’aime et je pense que c’est essentiel pour notre pays." Ces propos feront réagir une partie de la droite et l’extrême-droite et annoncent des débats explosifs en vue de l’élection présidentielle ».

Pourtant en menaçant de laisser le Mali aux mains de l'islamisme dur, il dévoile la fausseté de ce discours concernant ce messianisme immigré « chance pour la France » :

« Emmanuel Macron met en garde contre un échec d’une politique de développement en Afrique. « Je le dis avec lucidité, si on est complices de l’échec de l’Afrique, on aura des comptes à rendre mais on le paiera cher aussi, notamment sur le plan migratoire ».

Ce discours humanitariste éclectique, surtout paternaliste eu égard à  l'épouvantail  migratoire, sert sans qu'on s'en rende compte à culpabiliser la classe ouvrière et le peuple français en général. L'idéologie européenne, qui était déjà un masque de faux internationalisme à ses débuts, juste après-guerre (sic), est un instrument d'ordre social qui sert à faire oublier que la bourgeoisie reste nationaliste pour ses objectifs de profit. Le traité de Lisbonne a dévoilé son hypocrite démocratisme en fait totalitaire. L'idéologie « woke » reprend ce faux internationalisme, qui de plus cache que le pouvoir reste dirigé, non pas les ministres – Montebourg en a témoigné dans son dernier livre – mais par des groupes industriels masqués. De plus cette propagande destinée aux électeurs noirs et arabes, sous la vertu d'une repentance du colonialisme, ne sert aussi qu'à abuser ces populations, par ailleurs surtout composées de prolétaires, tout en flattant leurs croyances arriérées, en particulier un islam présumé convivial et doux ; c'est ce que j'appelle un néo-colonialisme recruteur. Le colonialiste d'hier a mué en anti-raciste officiel, mais qui ne change strictement rien à la vie des prolétaires de toute nationalité d'origine.

Le dernier clou du spectacle de l'immigration « chance pour la France », par le principal laquais de Macron, Bayrou, est d'avoir sorti de sa poche à manipulations que « l'immigration est une chance pour sauver nos retraites »3 et encore laissé sous la table la nécessité urgente d'une régulation des naissances dans les pays sous-développés. Même Zemmour n'y a vu que pouic. Cette « découverte » permet un renouveau de l'attaque contre les retraites et donc contre la classe ouvrière « ignorante » d'une réalité économique (l'urgence pour le patronat de faire venir des travailleurs encore plus exploitables) qui en même temps, puisqu'elle choque les « ouvriers français » qui sont naturellement raciste et votent désormais RN, comme hier ils votaient PCF. Même si nous savons qu'il ne s'agit que d'un vote protestataire pour un clan aussi ridicule qu'impuissant à proposer une alternative autre que policière, et que la bourgeoisie ne laissera jamais passer, vu la cata des Trump et Bolsonaro4.

Contrairement au messianisme creux du CCI, la décomposition actuelle du monde n'est pas le signe de la veille de l'effondrement du capitalisme, elle est un mode de gouvernance que les situationnistes avaient compris avant tout le monde à une époque – fin des sixties – où le milieu révolutionnaires n'était plus qu'individus dispersés tout juste bons à radoter et à se quereller sur la nécessaire prise du pouvoir par le parti ou par des Conseils ouvriers. Toute la situation actuelle et la fabrique de l'idéologie américaine est contenu dans ces années de Révolutions tout azimut. L'américain Ken Knabb5, épaté par l'analyse situationniste, va nous éclairer avec ces étonnantes révélations sur le rôle de la petite bourgeoisie comment fabrique du « renouvellement idéologique » - du mouvement féministe hippie avec spectacle antifasciste, à l'écologie bobo jusqu'au racialisme débile actuel - ce que le groupe Révolution Internationale était un des rares à dénoncer à l'époque mais en plus limité culturellement avec sa théorie basée essentiellement sur la gréviculture.


Critique de la nouvelle gauche américaine (1972)

« Les organisateurs encouragent la prolifération d'une multitude de pseudo-classes : jeunes, noirs, femmes, homosexuels, Chicanos... Séparés selon leurs intérêts spécifiques, les individus sont plus facilement manipulables (…) Comme le Mouvement (ce terme avait tendance à remplacer celui de « Nouvelle Gauche » vers la fin des années soixante) s'est décomposé, les anciennes questions d'intérêts ont perdu leur pouvoir de recrutement, et on en a improvisé de nouvelles : droits égaux pour les homosexuels dans l'armée, services médicaux séparés pour les femmes asiatiques... Chaque nouvel hybride a rendu plus absurde la recherche frénétique de nouvelles bases politiques. (...) Une fois que la base était « politisée », à savoir divisée par les bureaucrates du Mouvement, elle était réunifiée dans une pseudo-unité de solidarité. « Tout fait partie d'une même lutte »6.

Le Mouvement a trouvé dans le fascisme un adversaire qui lui convenait. Cet épouvantail lui a permis de ne pas se définir positivement : il lui a fourni une excuse pour justifier le fait qu'il n'a pas su formuler une critique radicale du système même – de la production marchande, du salariat, de la hiérarchie. La misère quotidienne produite partout par le capitalisme a revêtu une apparence normale – voire progressiste – par rapport aux excès barbares qui nous sont montrés constamment.

En fait le capitalisme moderne n'avance pas vers le fascisme, mais vers un monde qualitativement nouveau de domination sociale : le welfare state cybernétique. (…) Précisément parce que la critique faite par le mouvement reste superficielle, ses luttes pour la « démocratie participative », la « qualité de la vie » et la « fin de l'aliénation » restent à l'intérieur du cadre du vieux monde, en tant que simple agitation en faveur de son humanisation.

Le rejet de la base de la dégénérescence du Mouvement sous forme d'oppositions fragmentaires a nécessité la mise en place d'autres formes de politique gauchiste capables de ressusciter le sentiment unitaire d' « engagement total » qui avait caractérisé la Nouvelle Gauche à ses débuts. La tentative la plus marquée en était les Yippies, dont la naissance a exprimé la prise de conscience générale que le manque d'intérêt du Mouvement envers la révolte culturelle de sa base était aussi dangereux qu'artificiel. Les Yippies se sont inspirés de l'aspect ludique de la bohème. Ils ont emprunté aux Diggers7 leur communautarisme et leur moralisme romantique de bureaucrates tiers-mondistes. Cette fusion a engendré des monstres. Faire la révolution « en s'amusant » est devenu faire la révolution pour la plaisir de survivre face à un capitalisme provoqué à l'hostilité par leur raillerie8.

(…) Cette création de mythes les a rendus complices consentants du spectacle : rejetant l'ambivalence du Mouvement envers les médias, les Yippies se sont identifiés au spectacle créé à travers ces mêmes médias(...)

Issus du mouvement étudiant plutôt que de la contre-culture, les Weathermen ont critiqué les Yippies pour ne pas être suffisamment sérieux (c'est à dire sacrificiels), et ont adopté les signes mais non la psychologie des hippies. Tandis que les Yippies étaient l'expression d'une réalité effective (quoique nébuleuse), les bureaucrates du SDS qui ont bâti la WeatherMachine se sont forgés une place à l'avant-garde d'une gauche de plus en plus passive et déclinante. S'identifiant avec les images du guérillero paysan, du bureaucrate de parti ou du terroriste urbain (selon leur rang dans la hiérarchie de la WeatherMachine), les Weathermen ont essayé de créer le mythe d'un bras de fer capable de forcer la main à la « classe » de jeunes blancs, seul groupe qu'ils jugeaint susceptible de soutenir leur mission kamikaze dans la guerre mondiale contre les Etats-Unis. Leur stratégie était basée sur la notion que le militantisme suicidaire produirait un choc exemplaire9. Ils ont réussi à hériter du costume de héros-martyrs des Panthères Noires sur le déclin, qui avaient fasciné la gauche pendant deux années par la rhétorique de « l'action ». Ce mythe du concret s'est transformé en concrétisation du mythe quand les Weathermen ont mis en pratique les slogans des Panthères (« Prenons l'initiative », « Mort aux vaches », etc.). une de leurs chansons dit « Autrefois nous en parlions, maintenant nous le faisons ». Le fait concret de faire sauter le mur d'une banque ou d'un tribunal a placé les Weathermen en tête d'affiche du spectacle de la contestation. Le fait d'avoir « fait vraiment quelque chose- aussi insensé que ce soit – les a placé au centre de toutes les discussions radicales pendant plus d'une année », et a permis à chaque gauchiste de mesurer sa propre inactivité. Particulièrement sensibles à une telle pression étaient les étudiants et les intellectuels, vaguement conscients de leur propre impuissance. Dans cette division religieuse du travail, le héros gauchiste émerge d'une épreuve de l'action pour gagner l'adhésion de ceux qui, du fait de leur passivité, la mythifient. (…)

Cherchant à attirer les composants de la contre-culture pour revivifier un gauchisme chancelant, les bureaucrates du Mouvement ont approuvé la forme des communautés hippies tout en rejetant leur contenu. Le résultat de cet élargissement de l'éventail de l'activité réformiste était une synthèse mécaniste à grande échelle entre vie quotidienne et politique institutionnalisée dans la « collectivité » (…) La collectivité, tout comme la famille nucléaire qu'elle remplace, organise la subsistance de l'individu contre son allégeance à la collectivité. La mise en commun de la misère économique est accompagnée d'une mise en commun de la misère intellectuelle. La plupart des collectivités ont une hiérarchie informelle, quelques chefs qui détiennent leur pouvoir de leur faculté de faire une synthèse éclectique particulière tirée du rebut d'idéologies gauchistes. Ainsi on trouve des collectivités anarcho-nihilistes, des groupes stalino-surréalistes, des cellules tiers-mondistes pour le terrorisme suicidaire et des unités consacrées aux services sociaux (…) Les « séances collectives d'autocritique » contre la hiérarchie informelle sont interminables parce qu'il n'exiet aucun critère rigoureux pour l'adhésion au collectif, pas plus que pour l'exclusion de ceux qui essayent de le dominer ou qui n'y participent pas de façon autonome.

(…) A l'épouvantail du fascisme, le MLF a substitué celui du machisme. En s'efforçant de surmonter la hiérarchie déclarée du Mouvement, il a créé des hiérarchies informelles. Critiquant le Mouvement pour ne s'être défini que par rapport à l'oppression d'autrui, il n'a fait que remplacer le modèle du militant pénitent expiant ses fautes devant l'icône de la Révolution tiers-mondiste par celui de la sœur se soumettant à la Féminité abstraite.

Dans le Mouvement , la position des femmes a souvent été comparée à celle des noirs et autres groupes « surexploités ». Mais « la question de la femme » était essentiellement différente en ce qu'elle ne pourra jamais être considérée comme une question de « survie ». Les facteurs qui constituent l'aliénation particulière des femmes tendent à être modernes et fondamentaux : la famille, les rôles sexuels, la banalité et l'ennui des travaux ménagers, l'idéologie de la consommation.

(…) Une politique de ressentiment envers l'homme oppresseur, et une solidarité abstraite avec toutes les femmes ont( remplacé tout sens critique qu'elle aurait pu avoir au début de sa « prise de conscience ». Il était autrement plus facile d'attaquer un adversaire concret que de faire face aux problèmes de la transformation d'un système complexe. La rage de la sœur à dépasser sa condition était dirigée contre les hommes, et son ressentiment était matérialisé dans la production de spectacles conçus pour hanter leurs consciences coupables.

(…) Le MLF a poussé la société dominante à réaliser l'égalité abstraite au travers le la prolétarisation totale. En revendiquant plus de travail et le transfert du ménage au secteur public, il travaillé effectivement pour l'intégration des femmes dans un système d'aliénation plus rationalisé. Toutes les diverses tendances féministes ont des programmes réformistes, bien que certaines essayent de le dissimuler en prétendant que les femmes sont en elles-mêmes une classe révolutionnaire. Celles-ci ne voient pas les hommes et les femmes au service de la marchandise, mais la marchandise au service de machisme, qu'elles identifient, d'une façon simpliste, au pouvoir ».

CONCLUSION : COMMENT LA PETITE BOURGEOISIE PROTEGE UN SYSTEME HONTEUX ?


Première réflexion. Ce qui frappe c'est la lâcheté des variétés de gauchisme et des idiotes féministes bourgeoises. Les tueries et viols ne font partie que des « faits divers », il n'y a que les racistes et le RN pour en tirer enseignements mais avec féroces vociférations impuissantes annonçant la réincarnation d'Hitler

Deuxième réflexion, qui découle des excellents textes anticipateurs de Ken Knabb : la petite bourgeoisie a joué un rôle fondamental pour le renouvellement des idéologies bourgeoises depuis une quarantaine d'années ; le trotskisme anglo-américain en a été la principale génitrice et girouette, comme quoi l'anti-stalinisme ne peut mener qu'à une nouvelle mouture de stalinisme « intersectionnel ».

Des journalistes de droite ne cessent de protester contre la main-mise universitaire d'une extrême gauche minoritaire mais aussi cynique que monstre de censure. Ils ont raison contrairement à la bourgeoisie puante et suiviste des Libération, Le Monde et Médiapart.

Mais la fabrique estudiantine en soi n'a jamais été que le laboratoire des idées dominantes. Dans les années 1930 c'est l'extrême droite qui régnait à l'université. Aujourd'hui le principal danger réactionnaire dans cette enceinte est l'extrême gauche pourrie et gangrenée par ces idéologies débiles et raciales dites intersectionnelles.

Les étudiants restent, quoiqu'en pensent certains groupuscules maximalistes, des progénitures de la bourgeoisie, attachés à inventer des mythes réactionnaires avec des fumées colorées. Leur but est de s'élever dans la hiérarchie sociale. C'est là que naissent la plupart des gurus politiques et syndicaux ; comme j'ai pu m'en rendre compte en privé, l'étudiant parvenu méprise même sa mère, femme de ménage. En Algérie, en se nommant « chômeurs diplômés », les étudiants veulent se différencier du sort général de la population du cru ou même des prolétaires immigrés, voués aux tâches ingrates.

L'étudiant, si bien critiqué naguère par les situationnistes (de la misère en milieu étudiant), se prétend investi d'un messianisme qui n'illusionne plus personne et reste résolument contre-révolutionnaire du fait de sa fixation sur son petit nombril arriviste. C'est bien lui qui veut accéder aux couches moyennes qui roulent en BMW et Audi, qui vote pour les machins écolos-bobos en faisant passer cette courbette électorale pour radicalisation. Les exemples sont multiples. Tous les Etats occidentaux ont assimilé le féminisme inégalitaire, défini que les homos pouvaient être prioritaires, que les malades mentaux ne devaient pas être jugés, que le contrôle de l'immigration est un crime.

Il me suffit de citer encore une fois Ken Knabb, qui démontre que le gauchisme anti-capitaliste n'est qu'une réintégration du vieux monde :

« … en même temps que la contre-culture a annoncé, ne fût-ce que d'une façon incohérente, la possibilité d'un nouveau monde, elle a construit quelques-unes des voies les plus avancées de réintégration dans le vieux monde » (1972).





ADDENDA sur la psychiatrie concernant les meurtres


Certains préconisent des mesures radicales tout en soulignant l'impuissance et la paralysie du système de récupération... qui n'est pas prêt de sortir de son ornière avec un Président qui déclare aux immigrés qu'ils n'ont pas besoin de s'intégrer. Pourtant, le sujet des malades psychiatriques dans les passages à l'acte de type terroriste n'est pas nouveau. Déjà en avril dernier, le tunisien qui avait tué la fonctionnaire de police du commissariat de Rambouillet à coups de couteau faisait l'objet d'un suivi psychiatrique. De même, l'auteur de l'attentat de Villejuif en janvier 2020 était suivi par de multiples médecins psychiatres. Un phénomène sur lequel alertait déjà en 2019 Lucile Rolland, chef du Service central du renseignement territorial (SCRT), devant l'Assemblée nationale. «Parmi les 2 400 personnes prises en compte par le SCRT, 20 à 25% sont d'abord et avant tout des cas psychiatriques, pour lesquels le suivi est extrêmement compliqué», affirmait-elle, souhaitant que «l'on s'occupe davantage de ces cas». En mars dernier, deux psychiatres regrettaient également dans The Conversation l'absence d'études et de réflexion sur les problèmes psychiatriques en prison. Peu de statistiques, peu de suivi après la peine, alors que la dernière étude faisant référence en France - datant d'une quinzaine d'années - diagnostiquait 36 % de détenus au trouble psychiatrique de gravité marquée à sévère, dont 6 % atteints de schizophrénie. Interrogé, le ministère de la Justice affirme qu'il s'agit effectivement d'«une problématique de longue date», sur lequel des travaux seraient en cours «en collaboration avec le ministère de la Santé». Hypocrisie. Il n'y a aucun suivi en matière psychiatrique en France, pour la simple raison que l'on ne peut obliger un malade à se soigner. Ayant un proche schizophrène, je suis bien placé pour le savoir. Aucun suivi par le psychiatre. C'est la famille qui insiste pour que le malade prenne son traitement. Quand à la religion, les schizophrènes sont de par leur pathologie mystiques. On a supprimé les centres de soins psychiatriques, les "asiles", par économie. En le justifiant par le droit du malade à décider lui-même s'il doit se faire suivre ou pas. Aberrant. A la famille de vivre dans la peur, dans la violence et de gérer comme elle peut. Alors quand ces malades n'ont personne pour les entourer..
Dernier fait divers...les auteurs du viol de la septuagénaire,
il s'agit de deux Algériens de 19 et 21 ans en situation irrégulière. Habitués à «travailler ensemble», ils disent avoir quitté l'Algérie il y a 10 mois et être arrivés en France clandestinement via l'Espagne. Déjà interpellés à plusieurs reprises, ils ont fini par reconnaître les faits en garde à vue. L'individu suspecté du viol ferait par ailleurs l'objet d'une obligation de quitter le territoire (OQTF), précise le média Actu 17. Présentés devant le parquet d'Évry mercredi 26 mai, ils ont tous les deux été placés en détention provisoire dans deux prisons différentes.

Paris : un homme en garde à vue pour un viol filmé par des riverains

Des habitants du quartier Stalingrad ont assisté à un viol dans la nuit de vendredi à samedi, permettant l'arrestation de l'agresseur. Ceux qui ont vécu dans les années 1970 le savent également, personne ne poignardait des policiers à cette époque, aucun radicalisé ne tuait de mère de famille comme c'est arrivé dans la cathédrale de Nice.Pour sortir de cette spirale, ce ne sont pas des mesurettes dont la France a besoin, mais un traitement de choc. Parmi les mesures de ce traitement de choc : construire 40 000 places de prison, modifier la Constitution pour rétablir les peines planchers, sortir de la Convention européenne des Droits de l'Homme et naturellement mener une politique de l'immigration enfin musclée avec notamment expulsion des criminels étrangers. Pierre-Marie Sève est délégué général de l'Institut pour la Justice (IPJ), une association de citoyens mobilisés au côté des victimes. Compte twitter:@ pierremarieseve.



NOTES


1Définition de wikipédia : « Le mot « woke » est un terme apparu durant les années 2010 aux États-Unis, pour décrire un état d'esprit militant et combatif en faveur de la protection des minorités et contre le racisme. Il dérive du verbe anglais « wake » (réveiller), pour décrire un état d'éveil face à l'injustice. Le terme « woke » s'est répandu à partir de la fin des années 2010. De nos jours, une « personne woke » se définit comme étant consciente de toutes les injustices et de toutes les formes d’inégalités et d'oppressions qui pèsent sur les minorités, du racisme au sexisme en passant par les atteintes à l'environnement. Elles utilisent généralement un vocabulaire intersectionnel. Son usage se serait répandu lors du mouvement Black Lives Matter à partir de 2013. Le wokisme représente un courant progressiste appelé également « culture woke » ou « politique woke ». Certains reprochent à ce mouvement d'être parfois radical et de prôner une pureté idéologique qui peut aboutir sur des dérives sectaires voire totalitaristes. Une pratique qui leur est reprochée est la « cancel culture ».


2Version du Parisien : « On va enfin leur dire que l’on va pouvoir bâtir en commun. On va arrêter de leur dire : C’est un problème et vous devez vous intégrer. On va enfin leur dire : Vous êtes une chance pour la France et vous allez nous aider à développer cette histoire commune », avance-t-il ».

3Avec la crise du Covid-19, « l’impensable étant survenu, il ne devient plus impensable. Dès lors, un climat pessimiste pourrait peser sur le désir d’enfant de nos concitoyens » mais « il faut se ressaisir », note le maire de Pau. « La France a sans doute plus besoin encore que ses voisins d’une démographie dynamique car son modèle social repose, pour beaucoup, sur la solidarité entre les générations », notamment à travers le système de financement par répartition des retraites et, au-delà, de l’action sociale et de tous les services publics. Ce modèle est une « singularité française » fondée sur le principe du « tous pour chacun », et « la démographie devient la clé même de la durabilité et de la générosité. « Avoir plus d’enfants » mais aussi « accueillir des personnes d’autres pays ». Le haut-commissaire au Plan, François Bayrou, plaide pour un « pacte national pour la démographie » afin de sauver le modèle social français (sic).

4C'est le RN qui est encore diabolisé lors de sa dénonciation de chaque crime impuni, et le même François Bayrou qui feint d'oublier le taux de criminalité porté par l'immigration, tient le même discours lénifiant lorsque cela se produit dans son bled : « Après l’agression au couteau qui a coûté la vie au chef du service Asile chez Isard Cos à Pau, le maire François Bayrou nous a confié sa première réaction : « C’est un drame épouvantable. C’est d’autant plus choquant que la victime était engagée pour aider ces réfugiés" souffle l’élu. Il nous confirme également que le meurtrier présumé "avait déjà fait de la prison. Raison pour laquelle d’ailleurs son dossier de demande d’asile a été rejeté. Et donc une expulsion aurait sans doute dû suivre" précise le maire. Nous apprenons que l’agresseur était en France depuis plusieurs années et qu’il avait déjà fait l’objet d’une condamnation en 2017 pour des coups de couteau. Il convient de s’interroger, que faisait encore cette personne sur le territoire national après cette condamnation ?" demande le RN qui réclame, dans la foulée de son numéro 2 national Jordan Bardella un "moratoire sur l’immigration ».

5Lire « Secrets publics » textes compilés de Knabb aux éditions Sulliver, dont il faut souligner la capacité à dénicher des textes superbes contre les idéologies dominantes, et en particulier son la direction de son responsable à l'époque Irénée Lastelle, qui a fini par se discréditer auprès de ses collègues de la maison d'édition du fait de son comportement de PN. Knabb lui a fini bouddhiste.

6Sic ! Cela permet de comprendre la complicité de toutes les raclures de l'islamo-gauchisme, du féminisme et du crétinisme écologique limité au pouvoir municipal. Leur pseudo-unité n'est basée que sur l'idéologie anti-police primaire (voire la requête de suppression de la police en régime capitaliste, ou récemment cette pitoyable proposition par un minable maire écolo de faire jouer sur scène policiers et racailles). Ce qui explique que les connasses féministes ne protestent jamais contre le viol par les musulmans de femmes blanches ou de policières « blanches » tuées par des « psychopathes » que Dupont Moretti défend à la manière d'un Victor Hugo dont l'époque ne contenait pourtant pas une proportion massive de criminels comparée à nos jours. Un noir qui tue une femme juive n'est pas condamné car c'est une victime « schizophrène» (La Cour de cassation a confirmé mercredi l’irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi, une sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris, entérinant ainsi l’absence de procès pour le « jeune homme », hospitalisé en psychiatrie depuis ce crime, qui a provoqué débat et émotion depuis quatre ans) ; idem pour le taré dangereux relâché qui a tenté de tuer une policière municipale (il n'avait pas un motif terroriste ont estimé les journalistes sans préciser qu'il professait un « islamisme radical en prison ». Le système juridique se fout du monde et c'est plus que du laxisme, c'est un encouragement au meurtre impuni. Ils font semblant d'oublier le scandale d'Outreau et le meurtre de quatre jeunes filles à Sainte Cécile par deux tarés, dont le premier avait déjà violé et enterrée dans le sable quelques années auparavant ; l'un (le plus débile) est mort mais l'autre a déjà été relâché vingt ans après, Hugo et Marx vivaient à une époque où ne dominait pas le meurtre insensé. Ironie du système actuel, la peine de mort existe tout de même, bien que par défaut, et reste approuvée en silence par les bobos-mégalos comme par la classe ouvrière lorsque les flics, obligés de dégainer pour sauver leur peau, descendent certains tarés. Cette justice « laxiste » sert à terroriser le peuple et le prolétariat, en faisant passer ces criminels impunis pour plus graves et surpuissants que... l'Etat. « En 2016, Ndiaga Dieye a également été diagnostiqué schizophrène sévère, à partir du moment où il a commencé à déclarer entendre des voix et à parler tout seul. Son ancien avocat, Me Vincent de La Morandière, qui l'a défendu dans plusieurs dossiers, a expliqué à l'AFP «avoir vu une dégradation psychologique au fur et à mesure des incarcérations.» Ajoutant même : «À un moment donné ça devenait difficile de discuter avec lui». Le procureur de la République de Nantes a quant à lui précisé qu'après sa libération en mars, «un suivi socio judiciaire a été mis en œuvre, visant à contrôler l'individu sous l'autorité du juge d'application des peines. Ce suivi avait deux finalités : une finalité sociale qui visait à lui procurer un accompagnement social et l'aider dans la recherche d'un logement. Il y avait une deuxième finalité : une injonction de soins, un suivi médical. On s'était rendu compte à l'occasion de ses incarcérations, notamment la dernière, qu'il présentait de graves troubles psychiatriques». Ndiaga Dieye semble avoir, d'après le procureur, respecté scrupuleusement ses obligations de réinsertion et de soin en prenant son traitement et en rencontrant le service pénitentiaire d'insertion et de probation ».(sic ! Si scrupuleux qu'il a recommencé à essayer de tuer...).Deux jeunes algériens sans papier peuvent violer uen femme de 70 ans sans que cela n'émeuve féministes ni NPA ni Mélenchon. Inutile de redire que je partage les idées de Lénine et Trotsky sur la peine de mort en période de révolution, mais aussi en période de crimes massifs, aussi bien dans les guerres en Afrique qu'en Occident. Dure époque. Et que je chie dans la gueule de Joffrin ce larbin qui s'est couché devant la pire saloperie contre la révolution prolétarienne en Russie : J'écris ton nom, cruauté – Libération (liberation.fr)

7Cf. = les Bécheux, faction protestante de la première révolution anglaise en 1649.

8 Exactement le même état d'esprit des mouvances gauchistes actuelles, féministes, syndicalistes « solidaires » et écologistes, à genoux devant l'islam, pourtant pas joyeux.

9Tout à fait la mentalité du terroriste ordinaire et musulmaniaque actuel !

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