PAGES PROLETARIENNES

dimanche 21 mars 2021

TROUBLE AU SOMMET DE L'ETAT MAIS IMPUISSANCE DE LA CONTESTATION

 

SALUT AU COVID 19

 "L’homme, par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot par son insouciance pour l’avenir et pour ses semblables, semble travailler à l’anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce. (…) On dirait que l’homme est destiné à s’exterminer lui-même après avoir rendu le globe inhabitable." écrivait Lamarck1 en 1820 dans "Système analytique des connaissances positives de l’homme".


Une chose est sûre c'est à ces deux endroits majeurs – l'école et le lieu de travail – que se propage le plus facilement la covid. C'est à dire au cœur de la reproduction sociale. C'est donc de là que partent les principaux soucis et arrangements du gouvernement capitaliste. Le sanitaire et le social, sont en compétition pour emporter la palme au capital et au travail ?

Confinement, demi-confinement ou pas confinement, la priorité est de sauvegarder l'ordonnancement du profit capitaliste, et pas de sauver tout le monde ni d'aggraver le budget de l'Etat en prenant en compte la misère des hôpitaux. On ne peut pas confiner le profit comme l'a rectifié sans ambages auprès de son premier commis un président féru de sémantique subtile2. Qui aurait imaginé que nous aurions à vivre au début du XXI ème siècle un variant du « 1984 » d'Orwell, un pesant contrôle de notre ancienne liberté » d'aller et venir qui dépasse l'imagination tellement il est imbécile, policier et tatillon !

L’État peut sembler zigzaguer mais aucun de ses nombreux opposants ou contestataires ne peut prétendre faire mieux ni contester même ses décisions les plus stupides. Les contestataires les moins marginaux ne rêvent comme à toute époque que d'occuper la place et de prendre la suite dans la gabegie et l'incurie. L'Etat laisse dire ses divers saltimbanques des médias, pour la clientèle des artisans et épiciers : Pascal Praud et accessoirement Zemmour ; pour les jeunes déficients du cerveau : Hanouna et BFM ; pour le corps enseignant contrit et meurtri : Arte et LCI, etc. Les vaches regardent et la caravane gouvernementale orwellienne passe.

L'Etat « démocratique » orwellien ne craint rien. Il détient le rôle central, un rôle central par sa concentration des ressources ; il formule les règles du jeu qui gouvernent la contestation des bureaucrates syndicaux, même des racialistes, des idiots de l'Unef et divers islamo-gauchistes3 . Deuxièmement l'Etat détient le monopole de la violence physique légitime — à travers la police, l’armée — ce qui fait de lui un arbitre dans des conflits entre figurants sociaux et le place ainsi, directement ou indirectement, au centre de toute interaction contestataire, même si celle-ci se croit subversive. L'Etat peut conduire le mécontentement en le laissant se partager en tranches contestataires.

L’État tient son rôle que les mobilisations contestataires le prennent pour cible ou non. Les mouvements issus des diverses couches de la petite bourgeoisie, qui souvent ne sont pas animés par des militants confrontés à une situation oppressive ni à la misère – les bobos blancs du NPA et les divers syndicalistes des services publics - ne prennent pas vraiment pour cible l’État mais le gouvernement ou la laïcité ; c'est une protestation « économique », « culturelle », « ethnique », « antiraciste » plus que politique où ces militaires d'idéologies ne sont pas forcément exposés à la répression de l’État et où leur action ne vise modestement qu'à « partager le pouvoir ». Les possibles mouvements sociaux de classe (ouvrière), éventuellement indépendants, sont autrement pris au sérieux par les commis d'Etat et autrement plus dangereux surtout qu'ils planent de plus en plus comme le futur de la vraie confrontation à l'horizon de la catastrophe induite par la pandémie quand, en plus, on oublie systématiquement de le rappeler, s'aggrave la crise économique mondiale4. On oublie aussi, en se focalisant au jour le jour sur la pandémie, qu'elle est bien en même temps une nouvelle alerte (à saluer en soi) pour le risque toujours possible d'une extinction de la race humaine.

Une plaisanterie fit fureur naguère : « Les gauchistes sont comme le sel dans la soupe : s'il n'y en a pas, elle est insipide; s'il y en a trop, elle est imbuvable ! ».

Cette boutade reflète une vérité profonde : sans la comédie de la contestation l'Etat est nu et tire dans le tas comme lors de la Commune de Paris. A l'inverse, si les contestations de tout ordre se multiplient, l'Etat n'a pas autant besoin d'utiliser la violence.

La règle de la contestation, qu'elle soit gauchiste, version décoloniale pure, islamiste, consiste, au-delà de toute clarté théorique, à tripatouiller dans des mouvements avec n’importe qui, sur la base de n’importe quel programme, pourvu que subsiste “l’action”. Il suffit d'assister à n'importe quel meeting du NPA ou rassemblement de sœur Adama Traoré pour voir combien ces spectacles groupusculaires servent à empêcher de penser. Sans réflexion, c'est à dire travail théorique pour penser la réalité sociale, la réalité de la confrontation des classes, via des organisations qui n'ont pas peur de se nommer organisation ou parti, c'est l'organisation de l'Etat bourgeois qui fait la pluie et le beau temps. C'est aussi la tâche des individus dispersés qui ont une conscience de classe et n'ont pas vocation à demeurer isolés, sinon c'est laisser dominer les pesanteurs idéologiques de la gouvernance bourgeoise et courir derrière dans une course de vitesse contre les présumés majoritaires racistes et le fascisme imaginaire, pour une vraie justice, tout aussi imaginaire !5.

L'INVENTION DE LA CONTESTATION MODERNE COMME PROTECTION DE L'ETAT

C'est Georges Lavau, en 1970, qui, prenant du recul avec la crise et non pas la révolution de mai 68, avait souligné la vogue du terme contestation. Lequel servit à qualifier, plutôt honorablement, toutes les manifestations d’agitation et de critiques radicales à l’égard des institutions et des valeurs établies, de la part autant de « prêtres contestataires » que les étudiants boycottant les organes de co-gestion où on parlait d'une "opposition étudiante". Dans les partis et les syndicats, étaient considérés comme "contestataires" tous ceux qui dédaignaient d’utiliser les mécanismes institutionnalisés offerts par ces organisations pour exprimer leur désaccord. Tout cela remonte à plus loin bien sûr, à l'Allemagne de Weimar et de Rosa Luxemburg. L'ancienne ultra-gauche dite Gauche communiste a démontré jadis le besoin d'une extrême gauche pour le Capital, et la capacité de déguisement de l'Etat en période de crise ou de pré-guerre (ce que Barrot avait bien démontré en republiant Bilan sur l'expérience espagnole où l'Etat n'avait pas disparu au cœur de la confrontation avec les prolétaires).

On a pu considérer par après mai 68 – et pas seulement car des agitations de tout ordre avaient lieu à l'époque aux quatre coins du monde – qu'on vivait un moment historique mettant en cause la domination historique, pour ne pas dire la mystification du parlementarisme bourgeois. Ce fait surtout rappelé et martelé par le petit groupe de Marc Chirik, Révolution Internationale, est indéniable, allant de pair avec une prise de conscience du rôle complémentaire des factions bourgeoises de l'arc parlementaire de la droite à la gauche et aux dits extrêmes. Les étudiants n'ont été au fond que les mégaphones des ouvriers, et la plupart de leurs petits chefs ont fini dans l'élite politique bourgeoise. Mais 68 a par contre mis en selle la fonction d'une extrême gauche moderniste et poreuse à toutes les idéologies dominantes, et que le régime libéral capitaliste pouvait tout à fait absorber, et avait même besoin, comme laboratoire de renouvellement de l'idéologie capitaliste dont la girouette était la LCR et le corbeau populiste et ouvriériste LO. Ces oppositions contestataires ont survécu au lent effritement du parti stalinien et de son compère dit socialiste, mais pas en gagnant en amplitude ni en défendant une vraie révolution ni comme sérieuse opposition politique ni non plus contestation sauvage.

Le milieu universitaire est resté un milieu coupé des réalités, plus encore que dans les sixties. La contestation de type antiraciste et ethniciste n'est qu'une tentative de ressourcement de la compassion exotique de leurs pères putatifs défenseurs des « libération nationales ». Ces oppositions multiformes et plus sociologiques que politiques – qui ne se font guère d'illusions sur leur écho réel (nul) par exemple dans la classe ouvrière (qu'ils considèrent comme raciste) – révèlent le stade infantile où elles demeurent et demeureront, même auprès de la jeunesse française (pas les enfants des couches moyennes). Ces mouvements de contestation hétéroclites qui prétendent nier la légitimité du système dominant n'en restent pas moins les principaux rabatteurs au nom de la « vraie justice » et de la « démocratie ». Leur insoumission de weekend et protestations de carnaval ne masquent ç terme que leur effondrement dans les événements à venir.

Cette attitude contestataire est totalement étrangère à l'attitude révolutionnaire du point de vue du prolétariat, c'est à dire du point de vue de l'internationalisme, terme jamais utilisé par ces faux-derches.

AlainTouraine, il y a si longtemps, et depuis Nanterre même, avait noté que le refus peut conduire à la contestation et à la lutte politique, mais "dans le cas du mouvement étudiant, l’expression du refus et de la révolte a assez constamment débordé le projet révolutionnaire"; ce qui limit(ait) son avenir, c’est qu’il a été "révolte globale contre la société et la culture" (p. 60) alors que, pour devenir - à l’instar du mouvement ouvrier au XIXème siècle - un "mouvement social", il aurait dû être "progressiste et rationalisateur en même temps que contestateur" (p. 60). Touraine semble résumer assez bien la différence entre la contestation et le projet révolutionnaire par cette phrase de conclusion : "de nouveaux problèmes et de nouveaux conflits… ont fait irruption dans la vie sociale de manière sauvage, sans théorie, sans parti, sans politique" (p. 288) C'est à dire ce qui aboutit... au chaos actuel6.

Les gauchistes, surtout trotskistes des années 50, n'étaient pas des pré-soixantehuitards mais déjà dépassés par le sens universel et révolutionnaire de 68 – mouvement qui malgré l'enveloppe étudiante remit en vedette, si je puis dire, la classe ouvrière, alors qu'eux l'avaient déjà abandonnée par leur soutien critique au stalinisme ou au rock anarchiste et leur soutien acritique aux nationalismes du Tiers Monde ; mouvements qui étaient bien plus proches du populisme confus et sans perspective que de la lutte des classes.

L'antiracisme et les élucubrations raciales intersectionnelles ne sont par conséquent que les bâtards de l'archaïque droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et autres « libérations nationales », dont les divers gauchistes se firent les hérauts, et qui ont toutes foiré, mais retour de bambou petit bourgeois en ont fait retomber la faute à « l'eldorado occidental » et à sa « laïcité intolérante ». Ces théories agitées du bonnet par la petite bourgeoisie militante du début des sixties, qui avait exalté un « nationalisme révolutionnaire » , ont gardé le même fonds de commerce national : les footballeurs bi-nationaux algériens ne chantent pas la Marseillaise mais agitent le drapeau algérien avec leurs supporters. Les français sont présumés tous racistes. On devrait pouvoir construire des mosquées partout et laisser « librement » les croyantes porter le voile intégral.

Cette leçon de morale antiraciste et pro-religieuse (quoique à fins électorales), qui est devenue le credo des divers embrigadés dans les gauchismes globaux, est un raisonnement qui tend à plaquer une contestation politique avec des pulsions juvéniles et passionnelles sur toute réflexion politique révolutionnaire sérieuse.

Cependant, contrairement à ce que le CCI (RI), par exemple a défendu pendant des années, la contestation gauchiste n'a pas pour fonction, hormis dans les rangs du syndicalisme pourri, de prétendre parler au nom des opprimés du prolétariat. Les élucubrations racialistes, ethnicistes, inclusives, etc. sont loin désormais d’être une protestation contre la crise des systèmes culturel, économique et politique, des sociétés industrielles avancées. Cette contestation est tout au contraire, selon Erwin Scheuch, le signe de la crise de certaines catégories sociales-intellectuelles et petites bourgeoises, dans ce qu'on peut analyser comme décomposition ou implosion du système. Avec ce fait que ni le PCF, ni le NPA, ni Mélenchon ne pourront jamais reconquérir une quelconque confiance en milieu ouvrier.

Une des caractéristiques de la contestation gauchiste et islamo-gauchiste est leur unanimisme, ils pétitionnent à nouveau comme leurs pères staliniens pour « justice », « égalité des droits », « justice pour les immigrés », etc. Ils ne portent même plus de revendications catégorielles (les retraites, les salaires, l’emploi, etc.), mais parlent au nom de toute cette mouvance énigmatique. Même la chanson du groupe Téléphone des années 80 - « J'ai rêvé d'un autre monde » - apparaît plus subversive que leurs jérémiades moralistes antiracistes.

Ces mouvements contestataires apparaissent comme de gentils rigolos indignés face aux pouvoirs économiques, financiers ou politiques auxquels ils font des pieds de nez. Mais les puissants et les artistes de l'élite antiraciste leur font des risettes ; les journalistes s'indignent eux aussi lorsque les ambiguïtés de la petite bourgeoisie contestataire , blanche et de couleur, sont dénoncées – soutien critique au terrorisme comme à l'islamisme : il s'agirait là d'une « criminalisation de la contestation politique ». Or la contestation est ambiguïté par excellence, caméléonisme permanent pour mieux masquer son esprit permanent de compromis et de marchandage.

LA DECADENCE ROMAINE EUT DES RESSEBLANCES AVEC LA NOTRE ...

Rome était sans cesse remplie d’étrangers qui se rendaient en foule de toutes les parties du monde dans cette capitale de l’empire, et qui tous y introduisaient et y pratiquaient les superstitions de leur patrie. Chaque ville avait le droit de maintenir son ancien culte dans sa pureté : le sénat romain usait quelquefois de ce privilège commun pour opposer une digue à l’inondation de tant de cérémonies ridicules. De toutes les religions, celle des Égyptiens était la plus vile et la plus méprisable ; aussi l’exercice en fut-il souvent défendu : on démolissait les temples d’Isis et de Sérapis, et leurs adorateurs étaient bannis de Rome et de l’Italie. Mais que peuvent les faibles efforts de la politique contre le zèle ardent du fanatisme ? Bientôt les exilés reparaissaient ; on voyait s’augmenter en même temps le nombre des prosélytes ; les temples étaient rebâtis avec encore plus de magnificence ; enfin Isis et Sérapis prirent place parmi les divinités romaines. Cette indulgence n’avait rien de contraire aux anciennes maximes du gouvernement. Dans les plus beaux siècles de la république, Cybèle et Esculape avaient été invités, par des ambassades solennelles, à venir prendre séance dans le Capitole ; et pour séduire les divinités tutélaires des villes assiégées, on avait coutume de leur promettre des honneurs plus distingués que ceux dont elles jouissaient dans leur patrie. Insensiblement Rome devint le temple général de ses sujets, et le droit de bourgeoisie fut accordé à tous les dieux de l’univers.

Nous ne pouvons fixer avec le degré d’exactitude que demanderait l’importance du sujet, le nombre de ceux qui reconnaissaient les lois de Rome, citoyens, esclaves, ou habitants des provinces. Le dénombrement fait par l’empereur Claude, lorsqu’il exerça la fonction de censeur, était de six millions neuf cent quarante-cinq mille citoyens romains, ce qui pourrait se monter environ à vingt millions d’âmes, en comprenant les femmes et les enfants. Le nombre des sujets d’un rang inférieur était incertain et sujet à varier ; mais, après avoir pesé avec attention tout ce qui peut entrer dans la balance, il est probable que, du temps de Claude, il existait à peu près deux fois autant de provinciaux que de citoyens de tout âge, de l’un et de l’autre sexe.

Le CCI qui est le grand chambellan historique de la dénonciation de la DECADENCE DU


CAPITALISME, n'en dit mot avec cette grave pandémie et ne centre sa dénonciation de l'incurie étatique que sur le plan revendicatif où la bourgeoisie profite de l'état d'urgence « pour adopter en catimini la réforme de l'assurance-chômage ». Or la gravité de la situation malgré les risettes de Macron peut être le prélude non à une simple attaque anti-prolétarienne mais à une destruction générale. Lisons wikipédia :

Le déclin de civilisation est la chute d'une société humaine complexe, caractérisée par la perte de son identité culturelle et de sa complexité socio-économique, la chute du gouvernement et la montée de la violence.

Joseph Tainter, un chercheur américain de l'université de Berkeley, démontre dans son ouvrage The Collapse of Complex Societies9 que les civilisations atteignant un certain degré de complexité ne peuvent que décliner, notamment parce que tous les efforts pour maintenir leur stabilité entraînent un surcroît de complexité de plus en plus ingérable.

Vers 100 avant J.-C., la notion de relation amoureuse a commencé à devenir populaire à Rome. Dans les dernières années de la République romaine, les femmes romaines étaient réputées pour leurs divorces, leurs relations extraconjugales et leur réticence à avoir des enfants14. Considérant cela comme une menace pour l'ordre social et politique, et estimant que la classe supérieure romaine devenait de plus en plus cosmopolite et individualiste, César Auguste, lors de l'établissement de l'Empire romain, a introduit une législation destinée à augmenter le taux de natalité15,14. Les hommes âgés de 20 à 60 ans et les femmes de 20 à 50 ans étaient légalement obligés de se marier. Les veuves ou les divorcés dans la tranche d'âge concernée devaient se remarier. Des exemptions sont accordées à ceux qui ont déjà eu trois enfants dans le cas des personnes nées libres et quatre dans le cas des esclaves libérés. Pour les fonctions politiques ou bureaucratiques, la préférence était donnée à ceux qui avaient au moins trois enfants légitimes. Des droits de succession réduits attendaient ceux qui ne parvenaient pas à se reproduire. Dans un discours prononcé devant les nobles romains, l'empereur exprima son inquiétude face à la faible natalité de l'élite romaine. Il déclara que les esclaves affranchis avaient obtenu la citoyenneté et que les alliés romains avaient obtenu des sièges au gouvernement pour accroître le pouvoir et la prospérité de Rome, mais que la « souche originelle » ne se remplaçait pas, laissant la tâche aux étrangers.

Si l'on considère les différents peuples ayant occupé l’Amérique du nord avant les explorateurs européens comme une civilisation unique, on peut alors dire que celle-ci a disparu dès le début du xvie siècle : d'une part à cause des massacres perpétrés à grande échelle par les colons, mais également à cause des maladies contagieuses apportées par les Européens, contre lesquelles le système immunitaire des autochtones n'était pas préparé.

Exemples de civilisations et de sociétés ayant connu le déclin

Par régression ou simplification :

Par incorporation ou absorption :

De plus en plus de travaux scientifiques prédisent la fin de notre civilisation industrielle : incapable d'évoluer, elle pourrait s'effondrer comme d'autres dans l'histoire de l'Humanité, principalement à cause des inégalités dans la répartition des richesses et de la surexploitation soutenue et croissante de ressources limitées.

La « fin du monde » ou plutôt la fin de nos civilisations actuelles est un sujet récurent et tout à fait plausible ne serait-ce que par les menaces d'origines naturelles. Mais c'est bien l'Homme qui est devenu la cause la plus probable et immédiate de sa propre extinction : « l'Homme est un loup pour l'Homme » reprenait déjà Sigmund Freud dans son livre Malaise dans la civilisation, une locution qui prend tout son sens à l'aube d'un désastre.

Les chercheurs se sont alors intéressés aux facteurs qui provoquent l'effondrement des civilisations avancées afin d'identifier les risques actuels. Plusieurs facteurs déterminants apparaissent alors : la démographie, le climat, l'eau, l'agriculture et l'énergie, des sujets de société bien contemporains. sont essentiels pour assurer la stabilité d'une civilisation et peuvent conduire à son effondrement lorsqu'ils convergent pour générer deux fonctions sociales essentielles : "la raréfaction des ressources en raison de la pression exercée sur la capacité de charge écologique" et "la stratification économique de la société en élites (riches) et la masse (pauvres)". Or, ces phénomènes ont joué "un rôle central dans les caractéristiques ou dans le processus d'effondrement", du moins dans "les cinq mille dernières années" des civilisations, note l'étude.

Nul besoin de rappeler que nos sociétés industrialisées actuelles connaissent les mêmes travers : une stratification économique très forte avec une poignée de nantis qui profite toujours plus des richesses produites par la masse, elle-même accablée avec un niveau de vie tout juste suffisant pour survivre et consommer ce que l'on lui dicte.

Trop souvent, les optimistes béats parient sur les bienfaits du "progrès" et de la technologie pour nous sauver de l'égoïsme de l'Homme en insistant sur l'amélioration de l'efficacité : "le changement technologique peut améliorer l'efficacité quant à l'utilisation des ressources, mais il a aussi tendance à augmenter à la fois la consommation de ressources par habitant et l'ampleur de l'extraction des ressources, de sorte que, avec l'absence de politiques adéquates, l'augmentation de la consommation compense souvent l'efficacité accrue de l'utilisation des ressources." nuance l'étude...

C'est particulièrement vrai pour la plupart des biens de consommation qui consomment de l'énergie : on se félicite de leur consommation unitaire qui diminue avec les avancées technologiques (bien que ce soit moins vrai avec les smartphones) mais ils se démocratisent : on en achète de plus en plus et on les renouvelle de plus en plus vite, on parle d'obsolescence programmée. Au final, le gain en efficacité est ainsi largement contrebalancé par la consommation de masse et la multiplication de besoins finalement trop souvent futiles.

Pour conclure je cite cet anonyme lucide qui vient remettre à leur place bourgeois confinés, gauchistes infectés d'islamisme et révolutionnaires ouvriéristes :

On va même s'arracher la langue, en félicitant un virus d'avoir réussi le tour de force à obtenir par la contrainte ce que notre simple raison n'aura pas réussi à faire. Un virus raisonnable à notre place ? Nous n'irons pas non plus jusqu'à là ! Il n'a pas vraiment de conscience, cet animal là. Par contre, nous pouvons nous faire la remarque que peut-être, dame nature fait drôlement bien son boulot et peut-être même, cherche à nous préserver, d'une drôle de façon. Aller plus loin serait se diriger droit vers le spiritisme et c'est pas trop le genre de la maison :-)

Dire qu'il nous arrache des êtres chers, détruit nos emplois, désorganise nos sociétés, simplifie au strict essentiel nos relations professionnelles comme privées, nous prive de ces voyages insensés et futiles à l'autre bout de la planète, pour un oui ou pour un non, ..., mais avec cette conséquence de nous forcer à mettre un frein sur nos comportements et consommations immodérées dans nos modes de déplacements et même, déplacements tout court.

Ce qu'il faudrait maintenant, c'est que nous transformions ce 7% à la baisse en 50% au moins, afin de converger vers quelque chose de réaliste en terme de baisse d"émissions, pour que cela puisse influer, juste un tout petit peu, sur ces mécanismes en court et tenter de retarder un peu, les échéances bien délicates qui nous guettent de façon implacable.

Alors oui, nous constatons bien que nos populations "mal habituées" se lassent de ne plus pouvoir vivre "comme avant", en ne pouvant pas continuer à brûler la chandelle par les 2 bouts. Cela, c'est la partie un peu "désespérante" de l'histoire. Mince, ne plus pouvoir vivre et consommer "comme des porcs" aurait pour conséquence de "nous désespérer".

Sans le savoir, beaucoup contribuent en fait, à retarder "un tout petit peu' les échéances délicates, en se comportant différemment de ce que beaucoup auraient voulu continuer à faire. C'est bien, mais on ne va pas se féliciter non plus, cela étant consenti de façon contrainte et sans adhésion sur le fond.

La suite, c'est quoi ? Devons-nous espérer une vaccination efficace grâce à laquelle, la désinhibition d'un maximum de personnes pourrait nous inciter à "tout recommencer comme avant"?

C'est difficile à penser et encore plus difficile à écrire, mais notre réussite dans la vaccination est-elle vraiment souhaitable sur le fond des choses, si l'on regarde juste un tout petit peu plus loin que le bout de notre nez ?

Si vaccination réussie rime avec "on recommence tout comme avant" et "tout repart de plus belle", est-ce l'intérêt moyen-long terme du vivant, humains inclus ?

Vaste sujet pas vraiment simple, suivant l'échelle de temps à considérer où le court terme s'oppose clairement au moyen-long terme.

Où est notre intérêt ?  Pour qui ? Quelle bataille ? Pour nous ou nos descendants ?


NOTES

2« Le terme de confinement à proprement parler n'est paqs le bon. Au ssi parlons-nous de mesures de freinages ». Alors que le pauvre Castex, nommé pour effacer le gandin concurrent E.Philippe, ne cessait de jouer au sévère instituteur qui menaçait à hue et à dia de « reconfiner absolument si nécessaire », ainsi renvoyé au triste second rôle bafoué sans ménagement.

3« … nous nous étions rendu compte que la démocratie bourgeoise dans laquelle nous vivons se caractérise précisément en ce qu'elle permet au lord d'aller se promener avec son chien et ne ce qu'elle permet les protestations contre la guerre du Vietnam mais les dirige ». Rudi Dutschke « Ecrits politiques ». Autrement dit l'Etat sait conduire les mécontentements et même les découper en tranches.

4Il est assez lamentable d'assister à l'aveuglement de la bande à Macron qui assure que le capital français va atteindre le 6% cette année (laissant sous le coude les dettes énormes « quoiqu'il en coûte »...), un chômage bondissant sans négliger de faramineuses faillites d'entreprises. Et avec le changement de direction de Danone, ces cuistres ont encore le culot de nous vanter la pérennité (possible) du « capitalisme social français » !

5 La vedette de la gauche bourgeoise institutionnelle du journal Le Monde Assa Traoré, la lionne chevelue qui fait oublier que Angela Davis allait chez le coiffeur, est régulièrement présentée comme madame justice face aux exactions policières ; c'est un relais voyant et symbolisé par sa tignasse outrancière (avec laquelle elle ne pourrait pas bosser en suine) non seulement de tous les particularismes, mais une garantie appréciable pour l'Etat bourgeois du refuge classique de la petite bourgeoisie dans la croyance utopique à une vraie justice, et du genre vengeance assurée contre des sous-fifres de l'ordre bourgeois. C'est à dire doublement rien car il n'y aura ni justice réparatrice pour les pauvres morts ni suppression de la fonction policière dans son aspect le plus sadique et inique même pas en premier lieu au plan racial. Car en dénonçant « le racisme » ces agités « antiracistes » évitent de dénoncer le capitalisme et son Etat répressif tout en méprisant la seule force capable de l'ébranler : la classe ouvrière interraciale, pardon surtout internationale, un mot qu'ils fuient comme la peste.

Samedi une manif derrière la lionne avait lieu à Paris, et même ailleurs ; il vaut de lire le compte-rendu « impartial » des médias « antiflics », pourtant aimablement protégés en général par ces derniers (*), et aussi le type de contestation bâtarde allemande du même acabit, où peuvent défiler tous les extrêmes de confusion : « Des témoignages de victimes de violences policières ont été diffusés. Assa Traoré, devenue l’une des voix importantes de la lutte contre les violences policières depuis la mort de son frère Adama en 2016, a listé les exigences des manifestants, notamment « la fin des contrôles d’identité permanents », la suspension des policiers accusés de racisme et « l’interdiction des techniques d’étouffement »« Pas de justice », a-t-elle lancé à plusieurs reprises, « pas de paix », lui ont répondu les manifestants.

Cette manifestation s’est déroulée à l’appel du mouvement « Querdenker » (« anticonformiste », en allemand), qui a organisé quelques-uns des plus grands rassemblements « anticorona » en Allemagne depuis le début le début de la pandémie. Ce mouvement regroupe des membres de l’extrême gauche, des adeptes des théories du complot, des détracteurs de la vaccination ainsi que des partisans de l’extrême droite. A Cassel, certains manifestants arboraient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Mettez-fin au confinement » et « Rebelles du Corona ».

(*) Je ne porte pas spécialement la police dans mon cœur, mais il faut bien noter qu'on la suspecte systématiquement même lorsqu'elle fait son travail – l'usage de l'arme de service en cas de force majeure comme le ferait aussi une « police de classe » : après cet entrefilet : Un policier percuté, des coups de feu et une course-poursuite qui se termine à Marseille (actu17.fr) , on lit effaré l'appréciation du journaliste masqué : « Les investigations permettront aussi de confirmer que les forces de l’ordre ont fait usage de leur arme dans un cadre réglementaire ».

C'est le milieu des racailles qui montre que les anti-polices ont une case vide, ni Besnacenot ni Assa Traoré ne protestent jamais contre les tabassages de femmes et agressions de rue (avec la lâcheté habituelle de la population), ni n'en parlent : [Vidéo] Une jeune femme sauvagement agressée par des racailles à Bordeaux | Valeurs actuelles. Heureusement qu'il y a Valeurs actuelles...

6"Le mouvement de Mai ou le communisme utopique"

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