PAGES PROLETARIENNES

mardi 12 janvier 2021

UN MAXIMALISME HORS JEU : ENTRE GAUCHISME ET UTOPIE



Je ne sais pas si la réactualisation de son « Histoire de l'ultra-gauche » par Bourseiller1 va être plus centrée sur les agités du bonnet black blocs, et laisser de côté cette ancienne ultra-gauche plus théorique qu'émeutière impulsive et comptant pour zéro dans le bordel des réseaux sociaux échevelés, mais moi je poursuis obstinément ma tâche d'observation et d'analyse de ce que je range dans le maximalisme politique bordigo-luxemburgiste-chirikien.

Avec la « nuit de cristal » américaine et la marche sur Rome, pardon sur la poussée urticante vers la coupole de Washington par les fans éclectiques de Trump, j'ai eu matière à comparer les prises de position des deux frères ennemis, le CCI (Assaut du Capitole à Washington: les États-Unis au cœur de la décomposition mondiale du capitalisme | Courant Communiste International (internationalism.org) et le GIGC (Révolution ou Guerre - Révolution ou Guerre (igcl.org) ). Tout au moins ce qui les différencie dans l'analyse de la situation actuelle à la fois confuse et désespérante.

Comme LO son vassal en souci prioritaire du peuple syndiqué ou des travailleurs auto-organisés2, le CCI est une lourde machine et n'a pu prendre position qu'une semaine après l'émotion mondiale suscitée par les frasques pantelantes et impuissantes de cliques de clowns suivistes et de néo-fachos sans envergure. Nulle surprise, c'est à peu près le même constat et radotage que lors de l'élection de Trump il y a quatre années à peine : « Assaut du Capitole à Washington: les États-Unis au cœur de la décomposition mondiale du capitalisme ». Vous avez tout compris. On vous sert un plat déjà cuisiné il y a quatre ans. La description qui suit emprunte au vocabulaire gauchiste « foule vengeresse, dirigée par les hordes trumpistes fascisantes (comme les Proud Boys) » qui bouscula sans peine « des forces de l'ordre totalement dépassées ». Pour en référer aussitôt à un mouvement aussi réac les Black Lives Matter qui eux avaient été cernés et paralysés par des forces policières autrement plus nombreuses ». Même si le CCI n'est pas antifa il reste antiraciste.

Quatre ans après on est toujours les pieds dans la boue de la « décomposition capitaliste » et l'éternité de la décadence :

« Les fractures au sein de son appareil politique, l’explosion du populisme depuis l’élection de Trump, illustrent de façon éloquente le pourrissement sur pied de la société capitaliste. En fait, comme nous l’avons souligné depuis la fin des années 1980 le système capitaliste, entré en décadence avec la Première Guerre mondiale, s’enfonce depuis plusieurs décennies dans la phase ultime de cette décadence, celle de la décomposition (…) L’assaut contre le Capitole par les bandes de trumpistes fanatisées s’inscrit entièrement dans cette dynamique d’explosion du chaos à tous les niveaux de la société. Cet événement est une manifestation des affrontements croissants totalement irrationnels et de plus en plus violents entre différentes parties de la population (les “blancs” contre les “noirs”, les “élites” contre le “peuple”, les hommes contre les femmes, les hétérosexuels contre les homosexuels, etc.), dont l’émergence de milices racistes surarmées et de complotistes totalement délirants en est l’expression caricaturale »(...) Mais ces “fractures” sont surtout le reflet de l’affrontement ouvert entre les fractions de la bourgeoisie américaine, avec d’un côté les populistes autour de Trump et, de l’autre, les fractions plus soucieuses des intérêts à long terme du capital national : au sein du Parti démocrate et parmi le Parti républicain, dans les rouages de l’appareil d’État et de l’armée, à l’antenne des grandes chaînes d’information ou à la tribune des cérémonies hollywoodiennes, les campagnes, les résistances et les coups bas contre les gesticulations du président populiste, ont été constantes et parfois très virulentes ».

L'INCOMPREHENSION DE LA NATURE DU POPULISME

Les deux frères ennemis s'en vont radotant à chaque événement que la classe ouvrière est victime systématique des manipulations bourgeoises et de deux camps en général (droite et gauche et vice versa). Le courant dont ils se réclament n'a jamais été très lucide ni fin analyste de la place des couches petites bourgeoises. Parallèlement le « saint prolétariat » est supposé avoir réponse à tout avec un historicisme qui n'a rien à envier à l'éclectisme gramsciste. Ils ne se sont pas posés plus avant la question de l'absence du prolétariat au premier plan des médias, en tant que tel, ces dernières années. Les émeutes, les confrontations diverses sont benoitement classes dans le chapitre Décadence, petit a « décomposition ». Roulez jeunesse. Pourtant le vieux Chirik leur avait appris dans les 70 que lorsque la petite bourgeoisie (décolonisation, Baader, Rouillan, etc.) est au premier plan c'est en raison de l'absence du prolétariat. Ce ne sont pas les multiples grèves désespérément syndicales en France et en Amérique du sud qui indiquent une quelconque menace prolétarienne contrairement à ce que rabâche le sorélien GIGC.

Or, le populisme, qui n'a rien à voir en soi avec l'extrême droite, même si celle-ci existe à l'état de résidu, c'est cela : une série de révoltes désespérées des couches intermédiaires, aussi bien boutiquiers qu'étudiants floués de leur ancien rôle de futurs cadres (*) ; le boutiquier va miser sur des solutions nationales et l'étudiant sur des solutions racialistes. D'une façon générale il est la protestation contre le mépris où est tenu le citoyen de rien par les décideurs politiques en tout genre.

(*) Le slogan ""Les ouvriers prennent des mains fragiles des étudiants le drapeau de la lutte contre le régime antipopulaire", était de fabrique stalinienne et correspondait à la censure cégétiste empêchant de débattre entre ouvriers etétudiants..

Avec le marxisme rigide du CCI (et de son frère ennemi) toutes ces révoltes sont soit manipulées par la bourgeoisie, soit des bagarres entre cliques bourgeoises. L'individu lambda, le quidam qu'on appelle à voter ce qui est déjà décidé, celui qui croit pouvoir protester même s'il n'est pas membre d'une clique politique et dont maire, député ou ministre se fichent, moi-même avec mon blog, nous n'existons pas. Cela fait penser au règne staliniste, quand au nom du "bien commun", d'un anti-individualisme pervers,  d'une classe immanente, tout se décide en comités restreints. Les masses ne sont-elles pas traditionnellement un ramassis d'abrutis? C'est pourquoi, et je n'ai pas honte à l'affirmer, se cache en particulier derrière les différentes formes de populisme une volonté de redonner la parole, en partie au vague peuple, mais surtout au prolétariat qui fait vivre la société basiquement, dont les revendications économiques ne sont pas révolutionnaires mais bien plutôt sa volonté et capacité d'exiger une réelle démocratie universelle, une réelle expression des masses. A l'avenir on va certainement plus mourir pour ce "droit à la parole" que pour mon augmentation de salaire ou à cause de la covid.. 

 Ce CCI reste hors jeu en continuant à dénoncer d'anciennes mystifications érodées3 par le temps alors que le groupe de Juan (GIGC) a fait l'effort dernièrement de dénoncer les cliques bourgeoises décoloniales déconnantes, les indigestes indigènes et les racialistes racistes, comme attaques directes contre « l'universalisme prolétarien ». En outre, comme j'ai tenté de l'expliquer dans un article de janvier 2020, l'Etat peut parfaitement gouverner par le chaos (le CCI ne nous démontre nullement qu'il est affaibli)4.

En 2017, je notais la fausseté des analyses du CCI sur l'arrivée du « monstre Trump », qui allait se faire bouffer par l'impérialisme russe et le pays être submergé par la xénophobie populaire, alors que Trump a su, malgré ses clowneries, affirmer l'intérêt national et laisser la vedette à l'intersectionnalité et au racialisme des élites démocrates et gauchistes. Du bon boulot en somme qui a payé électoralement puis que la noria de gauche est revenue à son tour au pouvoir pour illusionner avec les mêmes vieux apparatchiks du temps d'Obama et de Clinton.

Le GGIC n'a pas varié, lui qui prédisait l'arrivée de la guerre, c'est la même chanson avec la défaite de Trump même s'il n'a pas encore pris position sur le charivari au Capitole. Mais sur la propagande principale, il ne déconne pas comme le CCI, en montrant et en démontrant, avec des articles de haut niveau l'action délétère et anti-prolétariat des cliques racialistes, mais comme actions délibérément cornaquées par les fractions bourgeoises (le GIGC se rapproche plus de la gouvernance par le chaos, même s'il reste en général gramsciste avec la mystique évanescente des Conseils ouvriers).

Le CCI nous ressert ses salades sur la décomposition là ou cela n'explique rien, et surtout pas la propagande bourgeoise. De plus il imagine des bagarres entre ouvriers « populistes » et ouvriers « antiracistes », où ces deux catégories sont supposées suivre aveuglément tel ou tel bateleur de foire de l'ordre bourgeois. Le populisme ce n'est pas si simple et je ne vois nulle part ces bagarres sauf avec la police dans les deux cas :

« Le plus grand danger pour le prolétariat aux États-Unis serait de se laisser entraîner dans la confrontation entre les différentes fractions de la bourgeoisie. Une bonne partie de l’électorat de Trump est constituée d’ouvriers rejetant les élites et à la recherche d’un “homme providentiel”. La politique de Trump de relance de l’industrie avait permis de rallier derrière lui de nombreux prolétaires de la “ceinture de la rouille” qui avaient perdu leur emploi. Le risque existe d’affrontements entre ouvriers pro-Trump et ouvriers pro-Biden. Par ailleurs, l’enfoncement de la société dans la décomposition risque d’aggraver encore le clivage racial, endémique aux États-Unis, entre les blancs et les noirs, en propulsant les idéologies identitaires ».

Des factions petites bourgeoises peuvent ponctuellement attirer une partie des ouvriers pas simplement mécontents de l'élite politique bourgeoise, mais dégoûtés. Les étudiants floués peuvent être tentés de suivre l'idéologie indigéniste indigeste qui peut leur apparaître comme une vengeance universelle.

Nos deux frères ennemis de la « gauche communiste » - ne pas confondre avec le PCF disparu ou la gauche bourgeoise émiettée dont tous les apparatchiks secondaires se rêvent successeurs de Macron – ne pigent que pouic au populisme parce qu'ils restent dans l'aire gauchiste qui se fait passer pour internationaliste en criant à l'ouverture sans compter pour l'immigration sauvage. Au sens propre comme au sens figuré c'est de l'utopisme. Imaginez un nouveau bastion prolétarien, les gauchistes et nos deux frères ennemis, comment feraient-ils, s'ils se retrouvaient au pouvoir, pour accueillir toute l'Afrique et l'Afghanistan, au pays ayant aboli les frontières ?

Le populisme comme contenant tous les replis et toutes les peurs, fondées ou infondées, n'a pas de bonnes réponses, et le plus souvent la plus bête, la solution nationale. Ces peurs ne sont ni du racisme en général, ni la peur en soi de l'étranger, mais sont conditionnées par le chômage de masse, l'absence d'avenir pour les enfants, la crise des (anciennes) valeurs sociales, la violence, les menaces de l'islam qui veut prendre le pouvoir avec plus d'obstination que fascisme et stalinisme disparus.

Le GIGC sorélien voit mieux la nature des attaques « antiracistes » du pouvoir que le CCI, ce qu'il appelle justement « l'usure de la carte Trump » :

« À ce jour, et depuis l’éclatement de la pandémie et de la crise, l’offensive idéologique et politique  de la classe dominante américaine – sous l’impulsion du parti démocrate, de ses fractions les plus à gauche, tels le Black Lives Matter et les gauchistes de tout acabit – sur les questions de racisme-antiracisme, identitaires, etc., et plus largement autour de la défense de la démocratie et de l’État, a réussi à masquer les antagonismes de classe, à occuper la rue et le terrain social et ainsi à prévenir toute expression prolétarienne, toute lutte ouvrière significative, contre les effets brutaux et dramatiques de la crise. Pour tous ceux qui ont pu tomber dans le piège, ou l’illusion, de croire que le prolétariat pouvait tirer profit de la campagne et des manifestations antiracistes et identitaires, en particulier parce qu’elles étaient violentes et radicales, la leçon est rude et le constat impitoyable ».

Le GIGC, sans citer le CCI, explique que l'élection de Trump n'a pas été une crise politique de la bourgeoisie américaine. Le Capital américain avait en effet, pour un temps, besoin d'une « personnalité disruptive ». L'article exagère la place des petites bandes d'extrême droite, alors qu'il eût fallu développer sur une idéologie plus dangereuse que l'action de quelques bras cassés : le complotisme et la mise en accusation haineuse des personnes et non pas du système.

Le constat de l'utilisation bourgeoise de deux comédies peut paraître juste :

« Trump le raciste et la gauche antiraciste se retrouvèrent main dans la main, dansant le ballet nauséabond de l’identitarisme, pour imposer une polarisation sur le terrain démocratique bourgeois, celui de la défense de l’État, détournant l’attention des antagonismes de classe. La défaite de Trump le fasciste-raciste et la victoire de Biden l’antiraciste-démocrate signent la victoire idéologique et politique remportée par l’offensive que la classe dominante a lancée contre le prolétariat américain depuis l’assassinat de G. Floyd. Pour la gagner, vu les circonstances, la bourgeoisie devait user l’imprévisible et disruptif Trump jusqu’à ce qu’il ne puisse plus servir et doive être jeté ».

Mais comme le CCI, le GIGC est incapable d'analyser le populisme et se laisse fixer sur les apaches néo-fachos qui cachent la forêt des couches petites bourgeoises en désarroi depuis tant d'années et incapables de penser une réelle alternative politique. Certes il était facile, comme le CCI (et les trotskiens) l'a fait, de mépriser les gilets jaunes au début, sans comprendre le questionnement de fond. En particulier d'aller plus loin que le commentaire du spectateur indifférent. Et en plus pourquoi, dans le cas de la France, les Nuit debout, gilets jaunes et même les divers coquins de l'islamo-gauchisme et les indigestes racialistes ont échoué et échoueront ? Parce qu'ils sont tous à des degrés différents l'expression des couches petites bourgeoises désemparées, sans capacité à « trancher politiquement » et socialement du point de vue universel.

Tout en posant aux propagandistes déterminés pour un parti du futur, bien sous tous rapports, jamais plus substitutionniste, élégant dans la répartition du pouvoir « prolétarien », nos deux frères pratiquement jumeaux devraient faire preuve de modestie :

  • d'abord en cessant de rabâcher des slogans d'un autre temps, inopérants, voire ridicules ;

  • ensuite en examinant ce que peut être une révolution aujourd'hui sans grandes usines dominant une région ou imposant le respect à l'ensemble de la classe ouvrière, comment pourrait se fédérer, via une infinie série de petites boites indépendantes les unes des autres un pouvoir « prolétarien » qui aurait fichu en l'air le patronat et l'Etat national ?

  • Rappeler que jamais le prolétariat n'a pu gouverner seul ;

  • Les conseils de décision du prolétariat ne s'appelleront certainement plus « conseils ouvriers », concept gramsciste qui a toujours foiré, et les masses modernes n'auront jamais plus envie d'un parti ni d'un cartel de parti au pouvoir, le GIGC reste une secte de gréviculteurs5 aussi faible politiquement que son parti central, sans charisme et sans enthousiasme, l'italienne TCI :

  • la grève générale a toujours été un mythe et n'a jamais été révolutionnaire, en tout cas n'a pas été un déclencheur de révolution ; à lire les frères ennemis du maximalisme comme de leurs compétiteurs gauchistes, on a l'impression que c'est leur projet ouvriériste obstiné ou racialiste délirant qui ouvrirait la porte à la révolution ; alors qu'ils savent très bien que aucune grève générale n'a déclenché de révolution ni en Russie ni en Allemagne ; la grève comme telle, en général ou en particulier, n'est pas la seule ni la meilleure expression du prolétariat.

Enfin le prolétariat moderne, dans son hétérogénéité et diversité moderne, ressemblant plutôt au prolétariat du 18e siècle, il y a fort à parier qu'il aura recours à plus grande échelle à une spontanéité historique qui surprendra une nouvelle fois les « professionnels » mais amateurs de révolution, ne se fédérant pas syndicalement pour des augmentations de salaire ou tout autre sujet corporatif, mais agissant comme seule classe porteuse de l'esprit collectif et créatrice de lieux de discussions et de prise de décision contre les horreurs du capitalisme. Petit rappel de papy 68 tard : il s'est passé plus de débats intéressants dans les amphis occupés en mai 68 que derrière les grilles des usines en grève ("A la Sorbonne c'est plus marrant que dans l'usine occupée", entendit-on dire par un jeune ouvrier lors de la marche sur Billancourt). On n'occupait pas lieux publics pour faire des selfies ou arborer un tee-shirt jaune ou rouge, mais pour débattre des questions universelles. Demain aussi pas de révolution sérieuse possible sans libres débats sur la question de l'avenir de la société humaine et enfin sans une volonté d'organisation collective où ce n'est plus l'individu qui est roi mais où tous peuvent discuter puis décider pour le bien de tous et au nom de tous.

Seule la capacité de réflexion et d'organisation du prolétariat, avec sa conscience de classe, non comme idéologie excluante, mais fraternelle et sans haine, pourra indiquer le chemin aux couches désespérées.


NOTES

1Qui va paraître sous peu ; dans l'édition originale il m'avait quelque peu trop mis en valeur. Ne vous inquiétez point, j'ai passé commande et je vous en ferai la critique ici.

2« L'extrême droite au Capitole : un avertissement pour les travailleurs »(LO, une semaine après), bien que avec des nuances comparé aux petites folles antifa du NPA, de LFI et Cie, LO (qui est aussi une secte populiste) ne voit que le danger « fasciste » :« Ce qui est aujourd’hui une comédie peut se transformer rapidement en tragédie parce que, derrière les déguisements et les postures ridicules, il y a des femmes et des hommes convaincus de la supériorité de la race blanche. Il y a des groupes paramilitaires qui ont multiplié les actions violentes, assassinats compris, ces derniers mois. Trump a une responsabilité évidente dans ces évènements. Mais les réduire à sa personnalité et à son avenir politique revient à se voiler la face. Les forces sociales et politiques qu’il a renforcées existent indépendamment de lui; .L’histoire n’est pas écrite. Ce qui s’est passé au Capitole restera peut-être un avertissement sans conséquence. Mais les ingrédients pour le développement d’une extrême droite fascisante sont là. Et ce n’est pas vrai qu’aux États-Unis !

3Voir mes divers articles sur la fumisterie de la « grève générale » : « Le mythe "grève générale" branlette à gauchistes » - « LES CROQUE-MORTS de la grève programmée larmoyante à la SNCF »(avril 2018) - Le prolétariat universel: LES CHORISTES DES SYNDICATS GOUVERNEMENTAUX (proletariatuniversel.blogspot.com) (mars 2018) - Le prolétariat universel: LES CHORISTES DES SYNDICATS GOUVERNEMENTAUX (proletariatuniversel.blogspot.com) (2020) – La grève du père Noël (6 décembre 2019) - LA GREVE GENERALE CETTE COQUILLE VIDE POUR AGITES GAUCHISTES (telle que en Espagne hier) (2010) - De l’imbécilité sociale et des robots syndicalistes(rituels syndicaux et robots-bobos) (2009) -

4« Gouverner par le chaos ?Cette expression m'est apparue assez explicative pour le déroulement de cette grève bancale, interclassiste et il faut bien dire irréelle du point de vue des objectifs de conservation de l'hypocrite « droit à la retraite », contrairement aux affirmations menaçantes mais creuses des robustes syndicrates ». Par exemple le fait que enseignants et policiers soient au premier rang victimes des criminels islamiques ou des voyous sans foi, n'est pas considéré comme de la décomposition, mais justifie périodiquement les arguments « sécuritaires », le soutien à la police par une population « plus préoccupée de sa sécurité », etc.

5Après chaque déclaration ou analyse de l'actualité on a droit à la solution sorélienne suivante : « Reprendre le fil des luttes ouvrières tel qu’elles se développaient l’an dernier, dont la tonalité était donnée par les grèves en France de décembre 2019-janvier 2020, tout en les portant plus hautes afin de répondre à la crise et à la répression étatique de type totalitaire mise en place sous prétexte de pandémie et des attentats. Voilà le chemin à prendre » (GIGC 7 nov 2020). C'est à dire reprendre les mêmes grèves syndicales de l'aristocratie ouvrière pour la défense de LEURS statuts ou de LEUR retraite en les poussant vers... la grève générale, pour quoi faire ?

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