PAGES PROLETARIENNES

vendredi 27 novembre 2020

LA BAVURE EST INSTITUTIONNELLE

 


Le 10 février 2017, j'écris sur ce même blog au moment de la « bavure » Théo :

« C'est une bavure inédite, faut être vraiment taré pour avoir fait cela. Si on n'est pas anti-flic primaire, on peut penser qu'elle n'est  pas admissible pour un policier ou une policière moyenne. Le flic taré a du coup fait perdre tout le capital de sympathie que la police en général avait obtenu malgré elle (cf. la répression au moment du 49.3) dans la population régulièrement abreuvée d'actes (en effet) délictueux, dans l'ambiance des attentats terroristes. Mais attention encore une fois au double langage du pouvoir, il se dédouble en agissant à deux niveaux: il ne peut se désolidariser de ses flics (donc la "justice" de classe les couvre en tentant de minorer l'enculage à la matraque qui n'est pas un viol en effet mais une humiliation raciste) et de l'autre on envoie Hollande qui n'a plus rien à perdre pour tenter, lui (au-dessus de la mêlée ?), d'éviter l'expansion d'émeutes. Mais gaffe l'opinion est (serait?) pour la défense indéfectible des flics ; hier cette radio au passé louche, Sud Radio, avec son recensement (incontrôlable) assurait qu'une majorité mettait en doute le jeune Théo! Puis vu que le débat entre le flic syndicaliste et les rappeurs toulousains tournait mal, silence soudain, puis musique sans paroles pendant les deux heures qui restaient pour une "confrontation des points de vue" étrangement disparue... Le standard avait-il sauté ou un coup de fil de Cazeneuve ? »

DES BAVURES TOUJOURS PLUS "EXCEPTIONNELLES"

Chaque année, la répétition d'agressions ignobles – dont le nombre est toujours sous-estimé voire effacé en l'absence de caméra - en particulier contre des personnes noires, fait partie du rôle de la police « démocratique » . La bavure n'est pas inscrite dans la loi mais elle en fait partie. On a tort de parler de policiers voyous car ce sont des voyous policiers de la voyoucratie institutionnelle. Le « parquet » informé de la bavure l'avait classé immédiatement « sans suite », c'est ce qui révèle bien plus le régime de terreur d'Etat du même ordre que celui de daech, qui est d'ailleurs surtout du domaine de la terreur d'Etat. En continuant à faire passer les dites bavures, de telles « exceptions » ne font que confirmer la règle, le pouvoir d'Etat est violence incorrigible. La police des polices fait partie de la même mafia et sert à protéger les voyous policiers, qui seront soit mutés soit recasés ailleurs. On ne va pas se passer de « lâcher les chiens » (formule d'un gendarme en fonction), surtout face aux grévistes ou à des gilets jaunes.

Après avoir pénétré sans vergogne, comme de vulgaires racailles dans le domicile et lieu de travail d'un citoyen ordinaire, homme au demeurant très respectable, cette bande de voyous policiers se comporte en prédateurs de la pire espèce. L'acte ignoble des quatre zélés fonctionnaires racistes contre le producteur de musique noir vient exhiber non seulement la haine de petits flics de merde mais surtout la fonction réelle de la justice et de la police. Elles ne sont pas les amies des prolétaires quelle que soit leur couleur de peau.

Cependant, il n'y a pas de commune mesure avec l'instrumentalisation de l'occupation de la place de la République quelques jours avant, où en plus grand nombre et sous les caméras du monde entier avait été diligentée une grande bousculade de bobos avec certes queqlues actes méprisables des cognes. Dans l'affaire qui scandalise tout le monde aujourd'hui, le gouvernement se trouve une nouvelle fois ridiculisé par sa propre police, et la gauche trafiquante de faire les gorges chaudes ; ces polichinelles de l'indignation de pacotille ne rappellent jamais que face à chaque crime policier il faudrait rappeler qu'une des premières mesures au moment de la révolution sera d'abord la suppression de la police bourgeoise.

Pourquoi tant de zèle terroriste d'une police « qui nous protège du terrorisme » ? Mais parce que cet Etat est faiblasse et ne peut même pas contrôler ses flics les plus tarés. Mais parce la fonction de la bavure ne change pas avec le fond de la politique de répression sanitaire : l'Etat se protège plus qu'il n'a le souci des citoyens en général, et il croit pouvoir continuer à nous impressionner éternellement.

Darmanin avec sa petite voix et sa petite cravate ne fait vraiment pas ministre de l'Intérieur, il n'en a ni l'étoffe ni la carrure. Et les sondages bidons sur une majorité de français ayant confiance à la police relèvent de la fabrique dérisoire, élimée et incrédible. La vérité est que la bavure sert A FAIRE PEUR. LA BAVURE EST NORMALE ET AUTORISEE DE FAIT. ELLE EST LA NORME POUR FAIRE COMPRENDRE QUE SI TU NE PORTES PAS DE MASQUE ET SI TU PROMENES TON CHIEN OU SIMPLEMENT PARCE QUE TU AS LE TORT D'EXISTER DANS LA RUE , TU ES HORS LA Loi.

La jeune victime l'a déclaré hier : « j'ai peur maintenant ». Peur à la vue de n'importe quel uniforme, peur de représailles des polices parallèles, etc. Et ni les indignations des bobos ni les protestations des polichinelles politiques ne pourront désormais évacuer cette peur.

Quand on voit les cognes se laisser aller au racisme primaire (ils devaient penser que c'était un migrant en fuite!), on comprend vraiment les jeunes des banlieues dans leur volonté de harceler la voyoucratie policière.

Leur article 24 ils peuvent se le mettre au cul. De toute façon, maintenant, dès que je vois des flics, je sors ma caméra. C'est mon article 25.


PS: ce samedi 28, aucune solidarité ni prise de position visible sur le site du NPA pour le producteur tabassé Michel Zecler, nos islamo-trotskiens s'étaient pourtant précipités pour soutenir la machination des assocs chariteuses et de la bande des bobos à Méluche place de la République (Méluchon qui se sert des victimes pour booster sa campagne électorale). Un simple fait divers?



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