PAGES PROLETARIENNES

lundi 26 octobre 2020

DE LA NEGATION DU PROLETARIAT A L'ATTENTAT INDIVIDUEL ISLAMISTE

 

« Le fascisme a amené à la politique les bas-fonds de la société. Non seulement dans les maisons


paysannes, mais aussi dans les gratte-ciel des villes vivent encore aujourd'hui, à côté du XX° siècle, le X° et le XII° siècles. Des centaines de millions de gens utilisent le courant électrique, sans cesser de croire à la force magique des gestes et des incantations. Le pape à Rome prêche à la radio sur le miracle de la transmutation de l'eau en vin. Les étoiles de cinéma se font dire la bonne aventure. Les aviateurs qui dirigent de merveilleuses mécaniques, créées par le génie de l'homme, portent des amulettes sous leur combinaison. Quelles réserves inépuisables d'obscurantisme, d'ignorance et de barbarie ! Le désespoir les a fait se dresser, le fascisme leur a donné un drapeau. Tout ce qu'un développement sans obstacle de la société aurait dû rejeter de l'organisme national, sous la forme d'excréments de la culture, est maintenant vomi : la civilisation capitaliste vomit une barbarie non digérée. Telle est la physiologie du national-socialisme ».

 Trotsky (10 juin 1933) (ci-contre le même défiguré par les islamo-trotskiens)

 


Remplacez national-socialisme par islamisme, et vous comprendrez l'équivalence et ses limites : le fascisme a été l'expression d'un capitalisme réduit à rééditer la Première Guerre mondiale, l'islamisme est au contraire l'expression d'une société croupissante qui ne peut aller à la guerre mondiale.Il y avait une hystérie nazie comme on supporte une hystérie islamiste. Les nazis craignaient plus que tout « l'ennemi intérieur » (le communiste, les ouvriers). Les islamistes sont l'ennemi intérieur mais autant contre les ouvriers que contre l'Etat bourgeois local mais :

1.Ils ne sont pas au pouvoir ;

2. Ils servent de faire valoir à ce pouvoir par leur barbarie.

 En 1933 on en était à quelques années à peine de la deuxième boucherie mondiale. Nous n'en sommes pas encore là en 2020 avec des crimes terroristes abjects qui posent toutefois beaucoup de questions et souvent les mêmes : pourquoi, au profit de qui, etc. 

Naguère il y avait deux types d'attentats, l'anarchiste, respectable tant qu'il s'en prenait aux puissants (rois, chefs de guerre) et celui des basses œuvres commandités dans l'ombre au service de tel Etat. Aujourd'hui l'attentat dominant, plus répandu au niveau planétaire, est dit islamiste. On peut s'en indigner, ne pas l'admettre, mais contrairement à hier il trouve des millions pour l'applaudir. L'indignation ne sert même pas à empêcher qu'il récidive comme acte obtus, simpliste et généralement suicidaire pour son auteur. Quand, à l'indignation, s'ajoute une tentative d'expliquer rationnellement, on ne peut que s'en réjouir, même si l'explication reste insuffisante. Prenons celle du CCI, seulement dix jour après le meurtre du professeur Samuel Paty.

 « Une nouvelle manifestation de la décomposition du capitalisme

Ce “fait divers” qui a bouleversé l’ensemble de la population, notamment les enseignants, est une nouvelle manifestation de la barbarie et de l’état avancé de décomposition du monde actuel. La haine, l’obscurantisme religieux et le culte de la violence sont des symptômes, parmi beaucoup d’autres, du pourrissement de la société capitaliste. C’est la satire, l’humour comme “forme la plus saine de la lucidité” (selon Jacques Brel), une expression de la civilisation, de la pensée humaine, qui ont été encore une fois la cible du nihilisme mystique et du fanatisme religieux ».

Que cet attentat cruel relevant à la fois de la psychiatrie et d'une politique « islamiste » soit qualifié de fait divers, et les dessins crades de Charlie Hebdo, m'interroge. Ce type d'action relève bien plutôt d'un acte de guerre : on tue un ennemi sans sourciller parce qu'on n'a aucun lien avec lui ; le meurtre de fait divers relève de la vengeance individuelle ou du banditisme. Le titre est assez mal choisi « C'est le capitalisme qui nous tue », lequel est en gros celui des islamo-gauchistes, VRP d'Erdogan en Europe. C'est facile et cela permet d'esquiver les questions qui « tuent ». La conclusion est digne de n'importe quel sociologue de gauche :

« La montée de l’irrationalité, de l’intégrisme religieux, du nihilisme est la trame fondamentale d’une conception mortifère totalement décomposée des liens sociaux, de l’humanité, véhiculée par des individus déjà broyés dans leur tête et totalement décérébrés. Le fait que des adolescents n’aient d’autre ambition que de mourir en héros est le reflet du système capitaliste, un système pourri qui n’a aucun avenir à offrir aux jeunes générations. C’est à cause de cette absence de perspective, de l’atmosphère ambiante du no future, qu’une partie de ces jeunes, souvent laissés pour compte, cherchent un refuge et un exutoire à leur désespoir dans le fanatisme religieux ».

Cette interprétation sociologique est celle de l’islamo-gauchisme et elle est partielle donc fausse. L’attentat djihadiste n’est pas une héroïsation ni un reflet du capitalisme ( !?) c’est une action individualiste. La plupart du temps le terroriste ne parle pas de son projet à sa famille musulmane qui lui taperait sur les doigts si elle en était informée. Que les familles des tueurs en conservent un souvenir pieux par après c’est naturel, mais la cause ne peut pas être l’islam classique qui se considère comme collectif. La prise de décision de tuer de l’apprenti terroriste provient bien par contre de son éducation dans l’esprit de l’individualisme libéral acharné. C’est ce même état d’esprit qui domine dans l’entreprise comme dans la société : « j’ai décidé que c’était moi le meilleur, celui dont on méprise les décisions », « je passe à l’action de vengeance parce que je l’ai décidé ». Il peut toujours s’auto-mystifier en disant qu’il a reçu l’ordre d’Allah, mais c’est bien l’individualisme le plus crasse qui le guide névrotiquement et certainement pas en consultant ses proches ni l’imam du quartier.

OU LA DENONCIATION DU HOCHET AMALGAME SERT LA CONFUSION

J'ai noté dans l'article précédent la brève prise de position oecuménique des deux principaux groupes gauchistes en France qui leur permettait d'esquiver leur politique islamo-gauchistes de sympathie et de soutien aux sectes obscurantistes des milieux islmo-compatibles. Avec un de leurs soldats, un certain Anasse Kazib, syndicaliste de Sud-Rail, l'esquive est une œuvre d'art. Alors qu’il s’entretenait sur Zoom, ces derniers jours, avec, notamment, Marwan Muhammad, l’ancien directeur du très décrié Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), il a déclaré : « Moi j’appelle à la raison l’ensemble des organisations syndicales, associatives et politiques de gauche : il faut se réveiller, on n’a pas à tomber dans les trucs de valeurs républicaines », explique notamment celui qui fut chroniqueur dans l’émission Les Grandes Gueules, sur RMC. Et d’ajouter : « Les valeurs républicaines, ce sont les valeurs d’une république bourgeoise, dans lesquelles l’Assemblée est bourgeoise, le Sénat est bourgeois, l’ensemble des institutions sont coercitives. Ce sont les mêmes qui éborgnent dans les quartiers populaires. Ils éborgnent les ‘gilets jaunes’. »

En soi le discours est révolutionnaire et le CCI dit la même chose en général dans ce genre de circonstances : pas d'union nationale, nous ne marcherons pas derrière les pleureuses de la bourgeoisie qui font taper les ouvriers en grève par leurs CRS, les gilets jaunes et verts, etc. Venant du CCI, cela est parfaitement honnête, une réaction de classe en somme. Mais quand on est un permanent syndical d'origine algérienne, comme j'en ai connu certains à mon travail, forts en gueule et qui faisaient la prière à quatre pattes tous les jours, ne pas se démarquer du crime islamiste en dérivant sur les grands principes anti-bourgeois, c'est non seulement indigne mais c'est mentir effrontément.

« La critique de la religion est la condition première de toute critique », disait Marx, mais ici bas il ne s'agit même plus de religion en soi, dont ces petits tueurs n'ont qu'une approche minima, mais d'une vague idéologie où l'assassinat est le plat de résistance, où la mort de l'autre désigné comme ennemi comme si l'on était en guerre est le Graal du petit soldat, qui n'est que le produit de l'imprégnation individualiste qui est le moteur de ce capitalisme décadent. Entre le cadre arriviste qui veut tuer ses compétiteurs, le mari pervers narcissique qui veut tuer à petit feu sa compagne et l'abruti qui égorge avec un couteau acheté à Bricorama, il n'y a pas plus que l'épaisseur d'une feuille de cigarette. Bon, mettons que j'exagère.

 L'islamo-syndicaliste en rajoute : « l’unité nationale, c’est l’unité du fort avec le faible. C’est l’unité du riche avec le SDF, c’est l’unité du raciste avec l’antiraciste, c’est l’unité de l’homophobe avec l’homosexuel. (…) L’unité nationale ce n’est que de la poudre aux yeux, ce n’est qu’un faux-nez pour pouvoir discipliner tout le monde. ». Après cette entame très hétéro-trotskienne, Anasse Kazib assure dire la vérité contrairement à la gauche qui s'est laissé museler de crainte de passer pour islamo-gauchiste : « les organisations de gauche sont en train de le payer. Parce qu’ils [les] ont muselées (…) et ils vous ont empêché de parler. Et s’il y en a un qui parle, on lui met le tampon de l’islamo-gauchiste, comme ça on le met de côté. »

Or, bien avant que Kazib soit né, dans les années 1980, j'ai vu, dans les services publics, la CGT organiser des voyages en Palestine et avec pas mal de militants originaires d'Afrique du Nord, dans le même esprit que les porteurs de valise collabos des terroristes du FLN ; une singulière façon de  gagner à la classe ouvrière les enfants des immigrés de la première génération. Dans les années 2010, on ne compte plus les conférences avec Tarik Ramadan et d'autres sinistres gurus du même acabit. La CGT est devenue la principale organisation islamo-syndicaliste de France, et ce n'est pas le patronat qui s'en plaindra.

Meilleur défenseur pendant tant d'années des mensonges amalgames de la gauche bourgeoise, Hollande -  interrogé sur la récente saillie du ministre des flics, Darmanin, qui estimait que “le communautarisme commence dans les rayons” de supermarché – répondit : « Le populisme commence dans les rayons de l’amalgame et le bazar de la confusion. Que des commerces proposent à certains de leurs clients des aliments correspondant à leur pratique religieuse, c’est leur liberté ».  Puis récidiva en sonnant la cloche du rassemblement de la gauche disparue, sauf celle des bordures (PCF, LFI) (comprenez « islamo-gauchistes ») coupable « d'accommodements inadmissibles de plusieurs responsables dont certains ont “encore très récemment” pu côtoyer un théologien lié aux Frères musulmans » (cf. lire aussi la note 2).

On étudiera par après comment la gauche bourgeoise a participé à la destruction de la conscience de classe qui a conduit au marasme actuel. Faisons une parenthèse sur la plaie islamique au moment de la révolution d'Octobre.

L'ISLAM UN FLEAU INSOLUBLE DANS LE SOCIALISME

De petites sectes trotskistes en Angleterre racontent la fable d'une compréhension bolchevique des islamistes, en référence au congrès de Bakou, et inventent un mariage bienheureux entre islamisme et bolchevisme. C'est du pipeau.

La révolution de 1917 ne triompha pas sans peine en pays islamiques. Dans le Turkestan, les émirs et les chefs religieux (mollahs) se levèrent contre les Soviets et se battirent au nom du nationalisme local. Il fallut des années aux autorités nouvelles pour triompher de leur résistance.Toutefois, entre 1917 et 1920, désireux de ne pas ajouter de nouvelles difficultés à celles qu'il rencontrait partout, l'Etat dit bizarrement « ouvrier et paysan » s'efforça de ne pas heurter de  de front  les chefs politiques islamistes. Il s'agissait pourtant de détruire le pouvoir politique de l'islam, alors que, pour les musulmans, politique et religion sont indissolublement liées : «L'Islam est non seulement une religion, mais un État, un système économique, un mode d'alimentation, en un mot tout ! ». Aussi les réformes furent-elles entreprises avec précaution : le mot laïcisation ne fut pas prononcé, non plus que fut publié le décret portant séparation de l'Église et de l'État. Les mosquées restèrent ouvertes et les écoles coraniques continuèrent à fonctionner. La seule mesure d'interdiction formelle — concernant le pèlerinage à La Mecque — fut prise en application d'une disposition générale interdisant aux ressortissants de l'Union d'en quitter le territoire.

A partir de 1920, la lutte contre les préjugés religieux islamiques se matérialisa dans les mesures relatives à l'émancipation de la femme musulmane, souhaitée dès le lendemain de la révolution. Ils émirent des vœux réclamant l'abolition de la polygamie, de la claustration, du port du voile, du mariage des mineures. En dépit des décrets pris dans le même sens par le pouvoir central, ces réformes se heurtèrent à l'hostilité des mollahs, ces vieillards, et quelquefois même à celle des membres musulmans du parti communiste. Avec des alternatives d'apaisement et de tension, la lutte se poursuivit des années durant. En 1928, plus sûr de sa force, le gouvernement bolchevique changea de tactique. Il répondit par là violence aux meurtres, aux viols, à l'emprisonnement des femmes dévoilées. La haine qu'aurait pu provoquer cette lutte impitoyable fut atténuée par l'amélioration progressive du bien-être des masses paysannes où se perçut un sentiment de reconnaissance à l'égard du pouvoir bolchevique.

L'étouffement national d'une révolution à caractère international, ne pouvait pas venir à bout d'une idéologie de soumission qui avait si bien servi sous le Moyen âge et convenait aussi au capitalisme moderne. Le fameux congrès de Bakou en 1920, qui avait rêvé d'une nuptialité heureuse entre marxisme et islam, avait lancé une invitation pompeuse et ridicule : « Depuis des armées, vous pèlerinez par les déserts vers les Lieux saints d'où vous adressez votre vénération à votre passé et à votre Dieu. Pèlerinez maintenant par les déserts, les montagnes et les fleuves pour discuter avec nous comment briser la servitude et vivre fraternellement ensemble en qualité d'hommes libres et égaux ». La reconquête par l'armée rouge de l'Azerbaïdjan et du Daghestan, l'annexion du Turkestan à la Russie, enfin la lutte antireligieuse menée par le pouvoir russe refroidirent leurs relations avec le Moyen-Orient, quelle qu'ait pu être, par ailleurs, la popularité acquise ultérieurement par l'Etat stalinisé en aidant la Turquie, l'Iran et l'Afghanistan, pays musulmans, à obtenir leur souveraineté nationale.

LA FABRIQUE DE L'ANTI-RACISME POUR DETRUIRE LA CLASSE OUVRIERE

Moult sociologues et militants gauchistes défroqués se sont efforcés de nous conter depuis au moins trente années que la classe ouvrière avait disparu. Elle n'a pas disparu mais on a bien contribué à le lui faire croire comme à lui faire avaler qu'elle était désormais partie prenante des « classes moyennes ». Ce n'est pas un paradoxe qu'un ancien ministre du colonialisme, retors politicien, ait su être le laboratoire « antiraciste » pour la jeunesse bobo des années 1980. Et qui a ouvert la voie existant depuis longtemps en pays anglo-saxons, multiculturalisme et modernisme en tout genre où tout était devenu politique, le sexe comme le féminisme puis l'idéologie verte ; la voie avait été tracée, il faut le reconnaître par l'échec de mai 68 et sa non reconnaissance comme phénomène de classe mais simple révolution cul-pop.

Les deux bedeaux de Mitterrand, Julien Dray et Harlem Désir, furent les deux principaux commerciaux de la propagande anti-raciste. Toute la mouvance gauchiste et anarchiste avait suivi avec marches communes, concerts avec chanteurs « engagés ». Mais c'est surtout avec les droits de la « religion dans l'entreprise » que le travail de sabotage de l'union naturelle des ouvriers se mit en place. On se souvient des quelques maoïstes plus anarchistes qu'autre chose qui avaient été mis en vedette par leurs actions contre les « petits chefs » (souvent anciens militaires revenus d'Algérie) ; c'est d'ailleurs plus cet aspect ex- « colonialiste » qui était pointé (que la qualité de contremaître) pour « recruter » un milieu avec de nombreux ouvriers immigrés.

Progressivement la « religion dans l'entreprise » a été mis en avant au même plan que les revendications immédiates. Alors que les ouvriers, français comme immigrés, misaient toujours sur un combat commun, hausses des salaires, limitation du temps de travail, etc., imams et syndicalistes  convinrent d'y coller la revendication religieuse. Alors que dans ces années-là nous défilions aux cris de « travailleur français et immigrés même combat », les think-tanks, ces fabriques de la gauche bourgeoise préparaient déjà pire que la division des ouvriers mais la dissolution de la classe ouvrière dans l'antiracisme. Le racisme est une plaie, comme l'antisémitisme, qui en fait partie, mais ce sont des questions politiques générales qui n'ont pas leur place dans l'entreprise, sauf en ce XXI ème siècle où tout est judiciarisé, dépolitisé en quelque sorte, et où vous êtes sensé vous adresser à un juriste plutôt qu'à vos anciens « frères de classe » pour régler tout problème avec l'employeur. L'Affaire Dreyfus qui avait tant créé des difficultés de compréhension dans les milieux socialistes et syndicalistes (Jaurès devient Dreyfusard tardivement) avait en fin de compte servi à préparer à la soumission pour aller à la Première Guerre mondiale dans « l'unité nationale » dans un imbroglio qui singeait déjà le poison de la Seconde : agent de l'étranger, juif militaire, défense nationale.

Avec des questions générales, même humanitaires ou anti-racistes, on fait équivaloir toutes les classes. Elles sont dissoutes dans un raisonnement disons philosophiques. Or la philosophie n'a pas sa place dans l'entreprise, laquelle est certes manichéenne, mais profondément « matérialiste ». Au dix-neuvième siècle on faisait prier à genoux les mineurs sur le carreau de la mine à la prise du travail, mais cette corvée avait disparu. Le retour opéré par l'islam à la fin du XXème siècle a été exigé déjà comme une compensation au souvenir des méfaits du colonialisme, mais autant les mineurs de jadis étaient majoritairement ou pas catholiques, autant cette revendication religieuse ouvrait la voie à l'antiracisme, et donc à une conscience fractionnée voire antagoniste entre les prolétaires.

Lorsque nos gauchistes modernes, qui ont largement pris la main au vieux PCF, pour faire la pluie et le beau temps, expliquent l'antiracisme comme moyen pour « ne pas se laisser diviser », non seulement ils mentent parce que c'est déjà fait, mais ils introduisent un critère généraliste pour toute la société, qui est un critère indiscutable quand rien n'empêche tel ouvrier de penser raciste, tel autre de penser « sale blanc » ou celui-ci de penser que les secrétaires dans les bureaux sont trop payés.

Au travail la question n'est ni de philosopher ni de se poser le problème de résoudre les problèmes politiques ou idéologiques qui sévissent ou ordonnancent les divisions de classes, de races, de place sociale, etc. Mais ce sont les bateleurs de foire syndicale qui ont besoin de poser aux donneurs de leçon … de morale. Je ne signifie pas ici que les ouvriers dans leurs débats en AG ne peuvent pas poser de questions politiques ni dénoncer des idées inadmissibles, mais ils ont naturellement besoin de poser des questions concrètes, de matérialiser leurs relations avec leurs exploiteurs. Je ne vois pas l'intérêt de discuter du racisme dans un conflit social où il y a de fortes chances que le patron A soit anti-raciste comme l'ouvrier B alors que l'ouvrier C se cache d'être raciste. Enfin si vous comprenez que la dynamique de la lutte part du concret pour aller au concret et pas vers l'idée abstraite où l'opinion qui s'exprime en effet volontairement et dans tout domaine hors du travail, sans critère d'appartenance ou de situation de classe.

Le djihadiste assassin n’a jamais eu l’occasion d’être habité par une conscience de classe. Il percevait d’abord la conscience d’être pauvre et accessoirement de se rendre compte qu’il vivait dans une famille pratiquant la croyance musulmane. D’ailleurs on a oublié qu’au début des années 1980, cette croyance des parents était rejetée par la plupart de jeunes de banlieue, la considérant comme ringarde ; on voyait des jeunes maghrébins dans les squares avec des chiens, envoyant balader ces imams qui venaient leur dire de se débarrasser de ces animaux comme l’exige leur croyance. L’ampleur du chômage dès ces années ne leur a même pas laissé le temps de se « prolétariser » ni de découvrir la « conscience de classe ». Cette vacuité était accompagnée, et soutenue en fait, par la théorie de la disparition de la classe ouvrière par Terra Nova (2008). Ce think tank du PS poussa la gauche bourgeoise à cibler sur la naturalisation massive des vieux immigrés, sous l’égide de… Valls1. Mais malgré ce clientélisme électoral à l’égard des patriarches2, le chômage continua à faire ses ravages en même temps que l’expansion des échecs scolaires ; depuis plus de vingt ans, à l’automne, des centaines de milliers se retrouvent sur le pavé sans diplôme.

 La conscience de classe ne s’apprend pas à l’école ni dans le quartier. Elle est profondément liée au milieu du travail dans une perspective collective. Pour le matérialisme « bourgeois », la conscience était perçue comme un phénomène individuel, et reposant sur des qualités personnelles indépendantes de la classe d’appartenance. Le marxisme expliqua que la conscience, pour la classe exploitée antagoniste était « de classe », c’est-à-dire, non pas une catégorie figée, qu’elle dépend du moment historique, du rapport de force entre classes différentes. L’originalité du marxisme est donc de partir de l’existence, non pas de l’individu bourgeois isolé, mais de classes antagoniques dans la hiérarchie sociale et des rapports sociaux qui en découlent. Marx ne s’est pas gêné pour dire  que les paysans français du XIXe siècle ne possèdent pas de conscience de classe parce que, semblables à des pommes de terre entassées dans un sac, ils ne peuvent avoir conscience d’un intérêt commun puisqu’ils sont tous de petits propriétaires en rivalité constante, et les premiers inventeurs de la propriété privée.

Les catégories sociologiques qui fondent la pensée islamo-gauchiste – jeunes, immigrés, femmes, homosexuels, racialistes, décoloniaux – sont un sac de patates du même ordre que les paysans, classe anti-révolutionnaire bien qu’en voie de disparition car trop limitée pour les exigences de production massive du capitalisme moderne3.

La conscience de classe ne disparaît jamais, elle peut rester embryonnaire pendant toute une période, comme pendant toutes ces années où la domination idéologique des bobos socialos dans les médias étalait sa faconde sociologique d'arrivistes et leurs ambitions strictement écologiques et dérivés. Pendant les heures les plus sombres des attentats terroristes la conscience de classe est écrasée. L'attentat criminel a lieu du fait de l'absence de lutte de classe, comme me l'expliquait avec pertinence le jeune Michel Perffetti en 1975 dans la cour de l'Eglise Saint Hippolyte où nous tenions nos réunions au vu et au su de tous (voitures garées dans la cour des curés). Le meurtre de Samuel Paty a assommé tout le monde, et c'est pourquoi le gouvernement Macron a été obligé de taper fort en reprenant le qualificatif d'islamo-gauchiste (lit-il mon blog?) pour s'en prendre aux résidus de la gauche bourgeoise qui ne sont pas moins pourris que lui qui un jour serre la main à Erdogan et un autre commerce avec les ordures princières du Qatar. Un bon point à Darmanin qui est le seul, après moi, à dénoncer le


commerce ethnique, ci-joint une photo prise dans le magasin Auchan de Boulogne sur mer, il y a … 15 ans !

En France le mouvement des gilets jaunes avait été lui un colère strictement petite bourgeoise avec comme programme la plus plate et confuse revendication démocratique, mouvement dominé par une noria d'individus incapables de réellement réfléchir politiquement et collectivement. Mouvement hors classe il a fini sans classe. Il faut noter cependant qu'il n'y eût pas d'attentat durant ce mouvement comme en général, par ailleurs lors de nos grands mouvements de grève ; la lutte sociale ferait-elle fuir la chauve-souris terroriste islamiste mieux que les haussements d'épaules des Hollande et Macron ?

UNE NEGATION DU PROLETARIAT QUI AFFECTA AUSSI SA PARTIE IMMIGREE

Le trade-unionisme islamo-gauchiste a réussi à mettre à sa remorque les syndicats gouvernementaux. On a pu analyser, soupeser le fait que la classe ouvrière n'avait pas disparue, bien que réduite en nombre par la disparition de grandes usines traditionnelles, et qu'elle était gagnée par la précarité, le chômage et le racisme.

Autant la bourgeoisie contemporaine s’est mis à se soucier du racisme, autant elle ne s'était jamais préoccupée de bien accueillir les ouvriers au début de l’industrialisation. Bien qu'aux débuts de l'industrialisation elle ait été les chercher jusque dans les bois puis qu'elle leur aie fourni un toit et du chauffage gratuit (pour les mineurs), mais elle avait, même si cela vous paraît paradoxal, une compréhension pour la fraternité ouvrière qui permettait à cette classe d’exploités de « tenir » même avec le résultat désagréable d'une union grandissante et de la formation d'unions de combat contre les patrons. Mais depuis le début du XXème siècle tout a été inventé pour favoriser la division, la concurrence et surtout l'individualisme au travail avec l'appât de la promotion, de la distinction salariale. Enfin avec la création de l’anti-racisme, qui est à la fois un présupposé qui permet aux syndicalistes de faire la morale et un évident instrument de division, on a atteint un sommet dans les mystifications interclassistes.

L'islamophilie qui s'est emparée de la gauche bourgeoise au plan électoral, en fermant les yeux sur des accoutrements provocateurs, et qui avait failli avoir gain de cause en 2004 (le voile en milieu scolaire), s'est développée en milieu ouvrier via le syndicalisme. En parallèle avec la ghettoïsation des banlieues des grandes villes et la fuite depuis celles-ci vers la province des ouvriers français, en partie futurs gilets jaunes, on a pu observer une part grandissante des prolétaires d'origine immigrée, bien français, dans les entreprises des centres des villes. Mais qui gardent les traditions familiales, islamiques, et ne se considèrent plus comme ouvriers. A côté de ceux-là, une masse plus importante de


floués du système, échoués scolaires, de familles monoparentales, sont régulièrement largués. Ils n'ont pas eu accès au minimum de culture qu'on avait jadis avec un certificat d'étude, d'une fin d''étude courte. Leur expression est pénible, l'orthographe ils sont fâchés avec. Le choix est simple : dealer ou clochard. La vie en ghetto de pauvres mène à une conduire risquée puis suicidaire. En d'autres temps ils eussent crié « Viva la muerte ». « Allah Akbar » c'est pareil, c'est nihiliste et sans perspective.

L'égorgement comme meurtre rituel n'est pas une exclusivité islamique. Toutes les sociétés humaines l'ont pratiqué, y compris la tchéka bolchevique en Ukraine. Mais un exemple prouve qu'il est à la mode pour cacher autre chose. Dans la liste qu'il dresse des attentats successifs en 2015, François Fillon note sans l'expliciter le déroulement de l'attentat du 26 juin 2015 qui donne lieu à une décapitation4. Ce fait se produit entre l'attaque terroriste de février par Moussa Coulibaly et le mois d'août, carnage évité dans le Thalys. Yassin Sali décapite son patron, Hervé Cornara, à Chassieu dans le Rhône, et tente de faire exploser une usine de produits chimiques. Il avait décapité sa victime et placé sa tête sur le grillage de l’usine qu’il avait entouré de banderoles arborant la chahada (la profession de foi musulmane). Il avait pris deux clichés de sa mise en scène macabre, dont l’un avait été envoyé à un jihadiste français présent en Syrie, via l’application Whatsapp. Yassin Sali se suicidera par après en prison. Les médias ont argué qu'il avait des contacts avec Daesch et compagnie. Je reste persuadé que c'est un crime maquillé, c'est à dire qu'il a zigouillé son patron pour d'autre raison que l'islam. Pour une raison sociale. Je prends à témoin n'importe quel ouvrier de base qui refuserait de reconnaître qu'il a un jour pensé à buter son patron ! En maquillant son crime avec un mode opératoire islamique, Yassin Sali fait d'un égorgement, si je puis dire, deux coups, il règle son compte à son patron (pour des raisons que nous ne connaîtrons jamais) et, sachant qu'il n'échappera pas à la justice française, il « décore » son crime pour passer pour un héros. Ce « viva la muerte » pour celui qui se met en travers, comme ces menaces de mort à tout bout de champ sur les réseaux, est au fond typique de l'esprit de destruction qui règne dans ce capitalisme finissant, pas de l'arabe machin ou même de l'islam classique. Comme quoi l'islamisme est une mystification qui protège le capitalisme mais leurre aussi les personnes suicidaires parce que déshumanisées.

Enfants d'ouvriers venus des anciennes colonies, quand leurs pères ont été généralement méprisés, ils se sentent à l'écart, nullement redevables mais certainement hostiles et habités par un esprit de vengeance plus que par l'espoir en une société radieuse où tout le monde respecterait tout le monde.

Ce constat de la destruction sociale des enfants du prolétariat immigré de plusieurs générations successives est aussi le résultat de la bienséance de l'antiracisme qui, sous la déclamation vertueuse laisse se perpétuer ostracisme (plus que racisme) et indifférence à la misère.

Enfin, le sentiment d'être exclu, rejeté par la société dominante vient renforcer l'individualisme étroit, avec ce constat sidérant qui habite tout fanatique : « Allah m'a chargé MOI de tuer en son nom ». Les attentats du passé obéissaient à une décision de clan familial ou de la clique politique, à des directives des partis de « libération nationale », choisissant tout de même de s'en prendre à des symboles du régime combattu. Là n'importe quel individu de confession musulmane peut décider de tuer « de son propre chef » quelles que soient les circonstances. Le crime fanatique islamique est une décision « personnelle ». C'est l'esprit capitalisme ultra plus avec droit personnel de vie et de mort! C'est à dire que le petit tueur, qui se sent innvesti du pouvoir suprême, retrouvant sa fierté de petit individu (comme le nazi tortionnaire) est plus proche du voyou moderne que des islamistes du Moyen âge ; c'est souvent un ancien dealer. Il est tueur relooké « Allah bobo » et c'est cela qu'adorent en catimini les islamo-gauchistes. Un zéro peut se prendre pour un héros du moment qu'il se dit « anti-capitaliste ».

OU LE MULTICULTURALISME SINGE UN FAUX INTERNATIONALISME

Les islamo-gauchistes qui prônent l'acceptation des millions de migrants du monde entier au nom d'un internationalisme irresponsable ne viennent aucunement en aide à ces millions, non parce qu'ils leur proposent la lune, mais parce qu'ils font croire que c'est un droit, même si c'est une gageure délirante, même si cela signifie encore concurrence pour les prolétaires français, belges ou anglais, qui n'ont que le tort, ces soi-disant fainéants – selon le bobo parisien – de ne pas accepter n'importe quel job. La concurrence a toujours existé dans la classe ouvrière face à l'arrivée d'ouvriers étrangers depuis le dix-neuvième siècle sans que personne ne désigne les ouvriers comme racistes5. La migration aujourd'hui ne signifie ni constitution de la classe ouvrière ni son développement. Une partie seulement des réfugiés trouvera du travail, payé au lance-pierre, quand le reste va passer son temps à négocier misérablement l'accès aux allocations familiales et à un toit.

Les activistes gauchistes et syndicalistes font du vent avec le malheur des uns et les peurs des autres. L'internationalisme ce n'est pas cette quincaillerie « humanitaires » d'assocs qui offrent aux diplômés bobos des carrières « internationales », ni cette agitation de sectes qui imaginent qu'on peut accueillir des masses d'arrivants qui croient pouvoir se joindre à ceux qui veulent imposer leur mode de vie et de croyance avec pour principal commercial Erdogan le fourbe.

Sans compter que nombre de réfugiés racontent des bobards sur des persécutions dont ils n'ont pas été l'objet, comme la famille tchétchène du tueur de Conflans6.

Ce qui s'est passé en France, cette islamisation rampante, vengeance souterraine, est du même type dans les autres pays. Ce sont les édiles de la gauche bourgeoise et leurs soutiens gauchistes qui ont préparé le terrain en se servant le plus souvent de l'hydre bouc émissaire de l'extrême droite. Les voyous islamistes ne sont pas tombés du ciel d'Allah mais comme bâtards de cette gauche capitaliste qui les exalte comme rebelles malgré eux, tout en les ayant laissé tomber.

 

DAMNED! AUCUNE RECUPERATION DU GOUVERNEMENT ET DE LA DROITE

Dans ces tristes massacres qui se répètent il y a beaucoup de monde pour récupérer les cadavres. Et des répercussions inattendues. L'émotion a été grande mais, contrairement aux autres fois (ça commence à bien faire!) pas d'union nationale ni les processions hypocrites de 2015. Pour deux raisons d'abord. Excellent croque-mort, le gouvernement Marcon apparaît aussi impuissant contre le terrorisme « non organisé » ou individuel que ses prédécesseurs. Il paraît qu'on donne 150 coups de couteau en France chaque jour. Dormez tranquilles, braves gens ! La droite n'existe plus et sa surenchère sécuritaire a la même force que la voix d'un vieillard. LFI et le PCF sont considérés désormais comme des collabos de l'islamisme et ne pourront s'en dépêtrer qu'en tentant de faire oublier leurs misérables soutiens passés7.

Le pays connaît deux dangers intérieurs. Certes d'abord et toujours le terrorisme cornaqué ou récupérable par des grandes puissances masquées ; récupérable dans le cas que j'ai étudié où il ne peut s'agir de complot mais d'une vengeance individuelle, récupérable par le dictateur sanglant Erdogan ou les marionnettes invisibles de daesh. Ce terrorisme a quelque chose de rassurant, et je le développerai ultérieurement, il signifie que la guerre mondiale est encore impossible. On se souvient que deux ou trois attentats avaient suffi d'allumettes pour les deux précédentes guerres mondiales. Chaque année depuis des lustres on assiste à des centaines d'attentats sans déclenchement de guerres petites ou grandes.

Deuxièmement la pandémie de la covid 20 (ainsi que l'on devrait nommer la deuxième vague). Je ne fais pas partie des adeptes des théories du complot et je pense sérieusement que le covid ne sert pas à l'Etat bourgeois pour empêcher la lutte de classe et qu'il est bien empêtré dedans, comme le seraient les ailes droite et gauche de la même famille qui font les malines et sont incapables de proposer une seule solution sérieuse .


On s'éloigne des fadaises sur la défense irréfragable du « droit au blasphème », qui montre en réalité que l'insolence de Charlie n'est ni drôle ni intelligente ; le seul dessin qui est vrai est celui de Cabu, où c'est Allah, non insulté, qui dit si justement « c'est dur d'être aimé par des cons » ; par contre le dessin d'un homme à quatre pattes avec une étoile sur le cul et disant représenter Allah, est grossier et bête. Je répète qu'on ne peut pas rire de tout, et qu'ils auraient pu se passer de republier ce dessin, nos anars bobos.

La concomitance des deux drames, sanitaire et terrorisant, fait par contre s'accumuler les contradictions de pays à pays, comme si nous devions faire une croix sur toute fraternité et tout internationalisme dans la période qui vient. Tous les pays sont touchés et plus aucun ne songe à faire le malin et attend Godot, le vaccin. Pendant les hospitalisations, les rivalités impérialistes ne cessent pas. Il est très grave qu'un chef d'Etat, après Kadhafi - qui est si utile à l'Europe à coups de millions d'euros pour freiner l'invasion (on peut dire la fuite) des migrants s'échappant des zones en guerre – n'ait pas critiqué l'assassinat du professeur français. Le dernier à s'être félicité de meurtres civils face à la « communauté internationale » se nommait Hitler. Erdogan joue un jeu dangereux parce qu'il est lui-même en difficulté dans son pays avec la répression brutale d'une partie de son appareil militaire, où il n'est pas sûr d'avoir triomphé. Il ne sera pas le nouveau commandeur des croyants, on nous a déjà fait le coup avec Khomeini, gardé au chaud par la République française.

Sur un autre plan, Macron joue lui aussi sur le plateau international pour faire oublier ses difficultés intérieures. La menace de la guerre reste présente dans ce chaos apparent.

La sortie d'Erdogan contre Macron révèle une amplification de la confrontation. Cela avait commencé par l'occupation de la mer Egée par les navires turcs contrés seulement par la marine française, dans une tension limite. Pour l'heure l'insulte d'Erdogan vise le nouvel épisode où, comme rétorsion, le gouvernement Macron a décidé de ne plus accepter les imams plénipotentiaires du petit impérialiste turc afin de ne plus laisser faire une propagande idéologique qui pend au nez de l'Allemagne sans qu'elle s'en offusque.

Qu'est-ce qui s'accumule vraiment : les antibiotiques ou la poudre ?

 

 

NOTES

2En 2014, Hollande, inaugura à la Grande mosquée de Paris un mémorial pour les soldats musulmans morts pour la France. « La stratégie dite de «Terra Nova» (suivant une note publiée par ce think-tank en mai 2011), visant à agréger des électorats spécifiés par un critère d'identification des individus y appartenant (femmes, jeunes, minorités ethniques et «quartiers», diplômés du supérieur…) afin de créer une «nouvelle coalition» pour la gauche, étant à la fois très critiquable méthodologiquement et


dangereuse politiquement comme on le voit aujourd'hui de manière éclatante pour le PS ». L'opération démagogique fût un flop parce que les soldats de « confession musulmane » étaient des embrigadés de force en tant que « troupes coloniales » !!! Cette démagogie n'a en rien empêché le massacre de 2015 et les 300 morts causés par le terrorisme à vocation islamique. Hollande qui ne craint pas de repointer le bout de son nez, est ridicule. Fillon dans son livre, page 37, rappelle que le 14 juillet 2016 (un mois après le meurtre des deux policiers de Magnanville) Hollande annonce la fin de l'état d'urgence, le soir même le cinglé Lahouaiej Bouhlel tue 85 personnes à Nice en roulant dessus avec un camion. Il a raison de parler d'Etat d'indigence.

3La mafia écologique, première négatrice de la classe ouvrière et adepte de la secte Terra nova, milite énormément pour vanter le retour nécessaire à l’individualisme paysan, qui serait l’avenir de la « communauté humaine ».

4« Vaincre le totalitarisme islamique », ed Albin Michel (2016), page 28 et suiv. Fillon ramène sa fraise en 2020 pour demander l'interdiction générale du voile, alors qu'il est le plus mal placé pour venir prodiguer des conseils.

5Sauf l'historien révisionniste idole de la noria islamo-gauchiste, Gérard Noiriel qui invente une histoire, trafiquée et interprétée, qui sied à la doxa antiraciste. Il a tellement peur de la contradiction que lorsqu'il est venu conférencer à Arcueil il n'a pas trouvé mieux que de demander aux spectateurs de jouer des saynettes de ses mensonges historiques. Dommage je l'attendais au tournant.

6Cette famille tchétchène, expulsée finalement, a entraîné un dérapage du fourbe Mélenchon qui, croyant protéger son électorat musulman, a stigmatisé sans gêne l'ensemble de la communauté tchétchène. Et pour se rattraper il soutient... Erdogan qui traite Macron de malade psychiatrique ! Pourtant en octobre 2019, il avait justement tancé le gouvernement Philippe pour son inaction face à l'invasion turque en Syrie contre les Kurdes. Il en rajoute une couche en confirmant son irresponsabilité de guru de secte en faisant la leçon au gouvernement comme tous les neuneus opposés aux gestes barrières : « La multiplication de ces états d'urgence sont attentatoires progressivement à nos libertés ».

7Comme un gosse le punk du mausolée Colonel Fabien a pointé du doigt les fachos: "c'est pas moi, c'est l'autre, ah que oui!".Le petit poussin Brossat, chef de ce particule, mais sous-chef d'Hidalgo, a secoué ses petits bras après le gentil tag sur l'oeuvre de Niemeyer, invoquant avec colère un vague  blasphème envers un anniversaire de Guy Môquet, comme il aurait pu y mêler l'anniversaire de Tartempion ou de la lune à midi, ressortant la fable des 75.000 fusillés mais pas le triste traité germano-stalinien. Plus pauvre comme argument que la dérive anticapitaliste du syndicaliste maghrébin décrypté au début de cet article. Le plus comique a été sa référence à l'abruti colonel Fabien, dont j'ai raconté ici la triste errance, et le fait qu'il n'est pas mort lui non plus en héros mais s'est fait sauter la gueule avec tout l'état-major français en Allemagne.



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