PAGES PROLETARIENNES

jeudi 18 juin 2020

MANUEL VALLS A BIEN RAISON


LA CONFUSION PETITE BOURGEOISE
« Les policiers et les gendarmes attendent un vrai patron, pas un acteur de cinéma ».
Christian Jacob sur le ministre de l'Intérieur Valls (en 2013)
« Seule une petite élite politique et économique dispose du droit de façonner la ville conformément à son désir le plus cher ».
JP Garnier
« ...allons-nous céder à nouveau à nos vieux démons et nous enfermer définitivement dans le huis clos de la contestation éternelle entre le radicalisme irresponsable et la revendication corporative des bureaucrates et des petits bourgeois ?
Michel Crozier (révolution libérale ou révolte petite bourgeoise ? Nanterre 1968)


« La lutte des classes disparaît au profit de la guerre entre ‘races’ ». Le constat est limpide du point de vue révolutionnaire marxiste, et on n'a pas attendu ici dans ce blog, contre la veulerie néocoloniale1, que Monsieur l'ancien ministre bourgeois Valls s'en rende compte2. D'autres aussi l'ont compris, mais d'un autre point de vue, des bourgeois intelligents, des starlettes des médias comme Zemmour ou bien les jeunes bobos identitaires, mais pas aussi finement que JP Garnier3. Le plus drôle, et si révélateur du simplisme politique dominant, est qu'il se fait traiter de « facho » le Valls ! Dès que tu critiques l'idéologie racialiste et communautariste qui règne dans les rangs de la gauche bourgeoise contestataire, t'es automatiquement un facho ! C'est faible pourtant comme argument « moral ».

On a supprimé le mot race de la Constitution mais c'est un mensonge, il y a bien des races, en particulier une race noire très discriminée par la police en pays « blanc caucasien »4. Je certifie que je n'ai jamais habité le Caucase mais, sur les sites de rencontre je suis obligé de cocher "blanc/caucasien". Il y a bien des races formellement sans que cela ne différencie fondamentalement qu'en nous circule le même sang.
questionnaire sur site de rencontres
Ce rejet formel et administratif de la notion de race n'empêche aucunement le racisme de prospérer – comme étrange hiérarchie entre les humains héritée des siècles de colonialisme aussi bien primitif que capitaliste - comme viennent de le confirmer plusieurs meurtres de personnes noires aux Etats-Unis et bien moins en France. A moins que ce ne soit qu'une erreur grossière de syntaxe juridique, la sémantique est un des arts de la domination bourgeoise pas une abolition de l'injustice sociale et raciale ordinaire. Je préfère la formule de notre ami Bordiga, représentant historique du prolétariat, il y a « une espèce humaine » et des races de couleur différente et dans des positions très diverses dans l'histoire du management capitaliste.
Cette « espèce humaine » est divisée depuis les deux derniers siècles en trois principales classes : bourgeoisie, prolétariat et petite bourgeoisie. Cette évidence est niée par tout ce qui gouverne le monde depuis au moins cinquante années. Et qui voudrait bien continuer à faire croire qu'il n'y a plus ni classes ni préjugés raciaux, que tout va pour le mieux du point de vue de la domination sémantique bourgeoise qui maquille si bien injustices et inégalités au nom de la foutaiseuse trilogie « liberté, égalité, fraternité ».
Qu'un ancien ministre bourgeois, plutôt franc du collier, même vendu à la macronie et dans l'espoir de valser dans une prochaine réincarnation ministérielle, rappelle cette chose horrible – mais comme disparue – nous fait bien plaisir à nous les maximalistes. Surtout que le spectacle auquel nous assistons et qui va se développer durant les prochains mois, prouve que la lutte des classes est plus actuelle que jamais et va tout bouleverser sur son passage pour autant qu'elle saura faire sauter obstacles idéologiques et baratin humanitaire.

Tiens justement, la simple manifestation de « l'héroïque » personnel soignant a montré pour ceux qui en doutaient que les applaudissements au balcon étaient du foutage de gueule orchestré par le gouvernement et ses médias. La lutte de classe (au singulier car c'est le propre de la classe ouvrière même en blouse blanche) on ne la laisse jamais se dérouler à l'état pur. Les fonctionnaires syndicaux de l'Etat se précipitent en effet pour la limiter à une simple protestation corporative. Le lumpenprolétariat black blocs est orchestré par la police secrète pour semer la merde, et le niveau de conscience « révolutionnaire » de ces abrutis de « l'insurrection qui vient » se limite à foutre le feu à une voiture de handicapé ou à lyncher à quinze un policier isolé. Faut-il rappeler que dans un temps lointain, quelques deux cent à trois cent abrutis (composés souvent de bobos fils de bourgeois blancs) étaient assez rapidement neutralisés par les milices syndicales staliniennes et en fin de cortège. Les syndicats gouvernementaux n'ont évidemment plus les moyens ni surtout le crédit auprès des ouvriers pour disposer de vrais SO, tout comme les policiers ne peuvent plus rien faire contre la noria des caméras qui les filment systématiquement5. L'intérêt de laisser filmer tout un chacun à son aise sert bien sûr à ridiculiser la fonction policière (ce qui satisfait les élites gauchistes parvenues au pouvoir et qui sont les supérieurs de ces policiers), et surtout à développer la conception simpliste et anti-marxiste que les policiers sont nos « seuls ennemis », des sadiques professionnels et qu'il faut leur pourrir la vie. C'est une des manières dont le système décadent scie une planche sur laquelle il est assis. Le jour où se concrétisera vraiment l'amitié entre policiers et prolétaires, comme cette scène d'applaudissements mutuels en province entre CRS et infirmières, on pourra tranquillement aller déloger députés, magistrats et patrons de leurs sièges protégés.
En attendant, la bourgeoisie se gausse encore de ses policiers, même quand ils font le boulot pour le soit disant respect de l'autorité « républicaine ». J'ai vu tant de fois en manif, les flics en rang d'oignons obligés de subir pendant des heures crachats et jets de projectiles en tout genre sans que leur hiérarchie ne s'en émeuve, sauf une fois tout le monde calmé pour que le ministre idoine proteste de la violence contre sa police. On observe que, depuis que les femmes ont obtenu (sémantiquement) l'obligation d'égalité formelle, elles sont capables de cogner, de taper et de hurler, dans les manifs en particulier. On sait depuis des lustres que c'est un grand classique de la provocation, les affidés de la préf de police en blousons noirs et cagoules d'émeutiers ne sont jamais arrêtés mais servent aux lampistes à se faire prendre. Il est avéré que l'infirmière quinqua Farida a un poids chiche dans le crâne pour avoir joué, impulsivement, sa partition de black bloquette improvisée. En face les CRS avaient aussi un poids chiche dans le crâne pour s'en prendre de façon aussi véhémente à la plus petite femme du cortège, de plus revêtue de l'uniforme d'héroïne soignante « qui nous a tous sauvé même les flics malades ». En pleine crise de la police sous les coups des mafias racialistes et racistes, il n'y a pas eu meilleure image pour les médias et leurs réseaux sociaux, qui ne sont que la caisse de résonance de la fabrique de l'idéologie communautariste. Conclusion : oui les salauds ce sont bien les flics racistes et qui tirent les cheveux des femmes. Il est important que la personne arrêtée soit en furie, et qu'elle crie d'une voix victimaire « donnez-moi ma ventoline »6. Le comportement victimaire comme celui de la femme noire et enceinte alpaguée par les vigiles de la SNCF – elle se débat hystériquement de façon outrancière puis se laisse tomber par terre en même temps que sa perruque – est encore plus emblématique de la protestation unanime qui va être celle de la gauche anti-raciste et anti-police dans l'absolu neuneu. On va se choquer de la pénibilité de la tâche d'immobilisation des agents de surveillance parce que c'est une femme enceinte, et probablement victime noire par après. La cause nos moralistes haineux s'en fichent. La femme noire est typique pourtant de l'arrogance de la petite bourgeoisie immigrée ou lumpen, sœur de la bobologie parisienne : je fais ce que je veux et j'emmerde l'Etat de droit (forcément de droite dit la gauche en opposition contestataire). Un, cette femme considérait comme normal de prendre les transports sans billet, deux, elle a craché sur les contrôleurs, et trois, elle a refusé de se laisser contrôler et appréhender en se débattant comme une furie. C'est donc une victime de méthodes policières. Circulez y a plus rien à voir !

« Blouses blanches, colère noire » ???


UNE REVOLTE SOCIALE DOMINEE PAR L'AGITATION PETITE BOURGEOISE

Comment les soignants ont-ils pu manifester derrière une bannière aussi imbécile et dissolvante de toute lutte de classe ouvrière ? Que la veuve apprivoisée Assa Traoré, sans son gang, soit venue parader aux côtés des infirmières, confirme le danger de confusion de la « diversité politique ». Le gang Traoré n'est qu'une clique petite bourgeoise qui a réussi à conquérir un part du spectacle médiatique, sous l'air de l'indignation « justifiée » face à un bavure policière « injustifiable » à jamais. Tout cela ne nous donne comme programme que « justice », le mot d'ordre le plus con qui soit sous la domination capitaliste. Pas besoin d'avoir fait sciences-po ou vingt ans de militantisme au CCI pour saisir qu'une telle orientation ne mène à rien. Qu'elle est source des pires dérives idéologiques racialistes néo-fascistes en lien avec la poignée d'intellectuels indigestes de la république et autres Bondy blog7.

La pandémie n'y a rien changé, la noria antiraciste et indigéniste ne porte aucun projet de société, ils restent tous des révoltés de la consommation qui suivent d'ailleurs la revendication corporative de base d'une partie de la classe ouvrière (active même à temps partiel) encore dominée par l'idéologie syndicaliste (qui se refuse à voir venir la catastrophe financière et sociale planétaire) :« Les mouvements de protestation de 2019 sont d’abord motivés par des préoccupations de consommateurs qui se plaignent notamment de la hausse des prix, d’où l’absence notable d’idéologie et de programme dans ces mouvements. Ainsi que l’affirme Martin Gurri, “le public a fait irruption dans la politique avec la mentalité du consommateur digital ».
A Nanterre, dès 68, Michel Crozier avait vu clairement la tactique gouvernementale étatique pour les décennies à venir, mais ça c'est fini ! Il ne reste que le verbe petit-bourgeois !

« La tentation naturelle du gouvernement et des élites d'acheter la paix sociale et la possibilité d'isoler les extrémistes aux dépens de tout changement structurel ; il est possible d'apaiser les couches petites bourgeoises par une distribution de protections bureaucratiques, qui rencontrerait aussi bien la tradition socialiste que la tradition étatique et le catholicisme social, et permettrait, pour un temps, d'alléger les anxiétés de tous les groupes menacés par le changement ».

Pour parodier Jean-Pierre Garnier, on est en train d'assister à une restructuration de la classe ouvrière dans l’espace social mais qui s’accompagne d'un rapprochement croissant des couches petites bourgeoises qui dans l’espace urbain, font tout pour occuper le devant de la scène. Parallèlement à cette réapparition du prolétariat depuis les années 2010, la “petite bourgeoisie intellectuelle très diplômée occupant des emplois hautement qualifiés dans la ‘nouvelle économie’ fondée sur l’information, la communication et la création” se retrouve disqualifiée et déclassée. Cette sous classe voudrait bien conserver sa traditionnelle position intermédiaire entre la classe dominante et le prolétariat, maintenant les tâches de médiation (conception, organisation, contrôle) et d'imposition des deux matrices de la gauche bourgeoise : l'antiracisme et l'antifascisme. On peut s'appuyer sur le chambardement qui bouleverse le monde depuis la crise de 2008, pas en cherchant comme le fait le CCI, et désespérément, des grèves moins encadrées par les forces syndicales de l'Etat mais par ce qui luit dans l'ébranlement général, comme le fait le politologue Eddy Fougier - « Depuis 2010, le nombre d'émeutes, grèves et manifestations dans le monde explose. Bienvenue dans l'ère protestataire »8 :

«L’édition 2020 du Global Peace Index réalisée par le think tank australien Institute for Economics & Peace (IEP) tend à le confirmer à l’aide de données. Les auteurs du rapport estiment qu’entre 2011 et 2019, le nombre d’émeutes dans le monde a progressé de 282%, celui des grèves générales de 821% et, plus largement, celui des troubles civils (civil unrest) de 244%. Ils définissent les émeutes comme des manifestations ou des affrontements de plus de 100 individus recourant à la force physique, les grèves générales comme des grèves de 1000 personnes ou plus travaillant dans l’industrie ou les services pour au moins deux employeurs visant les politiques menées par le gouvernement national ou les autorités publiques, et les manifestations anti-gouvernementales comme les rassemblements pacifiques d’au moins 1000 personnes pour exprimer leur opposition aux politiques gouvernementales. Pour l’IEP, les troubles civils incluent à la fois les émeutes, les grèves générales et les manifestations anti-gouvernementales ».
Il conclut :
« L’évolution économique, politique et technologique de ces dernières décennies a, en effet, provoqué un “choc” au sein du public qui a progressivement pris conscience du fait que les élites n’étaient ni omniscientes, ni omnipotentes: elles ne savaient pas tout et ne comprenaient pas tout, et elles ne pouvaient pas résoudre l’ensemble des problèmes, du chômage à la Covid-19 en passant par la crise économique ou le changement climatique. Celles-ci ne parviennent pas encore à l’assumer, on l’a bien vu en France dans la gestion de l’épidémie de coronavirus, mais elles devront le faire tôt ou tard, sauf à alimenter sans cesse de nouveaux mouvements de protestation, et alors même que les périls économiques et sociaux s’accumulent à l’horizon ».

Ce politologue, forcément limité comme tous les politologues, est incapable lui aussi d'identifier le prolétariat au cœur de ces révoltes et forcément la colonne vertébrale de la véritable opposition au système (et pas simple contestation typique des cliques petites bourgeoises émeutières). Pourtant il met bien en évidence les trois facteurs qui composent la poudre de l'explosion :
  • Facteur un: dégradation de la situation économique (conséquence de la crise de 2008... alors quelles conséquences autrement plus graves verrons-nous pour la crise de 2020 ?) qui touche de plein fouet la petite bourgeoisie consommatrice ;
  • Facteur deux :  la crise politique de tous les Etats, le « consommateur » prime sur le citoyen ;
  • Facteur trois : la remise en cause de la qualification des élites dans tous les domaines (politique, économique et médicinal).

QUELLE REORIENTATION POUR L'ETAT BOURGEOIS ?

Il est bien là tout le problème de l'Etat libéral « mondialisé », les formes que va prendre la lutte de la classe prolétarienne mondiale ne peuvent plus avoir de frontières, même si des fractions bourgeoises veulent les maintenir (fictivement). « Serrer la ceinture » pour « reconstruire » le pays, ne passe toujours pas trois mois après que la ministre du travail en ait fait la timide proposition. Tous les budgets explosent. La planche à billets atteint ses limites. Sans oublier le virus qui semble décidément être un allié du prolétariat pour aller plus vite vers l'effondrement du système. Trois
Trois rigolos plein de plumes.
mousquetaires de la faillite « socialiste » bourgeoise ont beau repointer leur nez : l'identitaire policier
Manuel Valls, le producteur de miel français Arnaud Montebourg et l'inventeur du salaire de misère Benoît Hamon. Ils font sourire le public. L'Etat bourgeois est dans la merde pour l'heure, et n'excusez pas ma vulgarité.
L'agitation des gangs petits bourgeois peut un certain temps distraire le public, mais ces divers consommateurs et figurants des réseaux sociaux et du théâtre médiatique ne sont ni une aide ni une force pour le prolétariat. Leur hétérogénéité et sectarismes sont bien plus utiles au gouvernement par le chaos de l'ordre bourgeois, mais ce bruit et cette fureur sans perspective ne pourront pas durer éternellement. La vérité se trouve toujours dans l'économie, et c'est le prolétariat qui devra se propulser devant et éjecter les couches petites bourgeoises les plus perversement racistes et nationalistes.





NOTES

1Soutenue et surtout orchestrée par, comme l'a ajouté fort justement Valls par : « cette gauche qui copine avec les indigénistes : « le NPA, des écologistes, une frange de La France insoumise, du PC, voire une minorité du PS ».
Le populiste Mélenchon a été obligé de nuancer, élections en vue : « « Il faut aimer la France sans exclusive, ce n’est pas la couleur qui va séparer les Français, a plaidé Jean-Luc Mélenchon dans une émission de son nouveau média en ligne, L’Insoumission. Les trois ou quatre gens qui pensent (l’existence d’un privilège blanc) n’ont jamais vu un blanc pauvre, a-t-il plaidé ». Les petits bourgeois racialistes sont pourtant loin d'être trois ou quatre trotskiens du NPA...
2Pour l'ancien premier flic de France Manuel Valls, ce constat n'est pas gênant du point de vue du maintien de l'ordre capitaliste comme il le déclare à Valeurs actuelles pour se justifier face à ses ex-collègues qui le taxent de « fâchiste » ; que des ouvriers ou des antiracistes de pacotille manifestent n'édulcore aucunement le rôle de la répression étatique : «dans ces moments-là (...) où il y a une crise économique et sociale très dure qui s'annonce (...) les institutions républicaines dont la police et la gendarmerie sont les piliers doivent être protégées et soutenues». Donc surtout contre la classe ouvrière qui va être amenée à généraliser ses combats.
3 Le CCI se contente de son gimmick, la décomposition. J.-P. Garnier est l’un des rares à faire le lien entre la forme qu’a prise la révolte de 2005 et la disqualification de toute perspective politique en termes de lutte de classe – disqualification à laquelle les sachants ont largement contribué : “Ces jeunes sont perdus, ils ne savent pas ce que c’est qu’une classe sociale, une lutte’, regrette l’ancien maire PCF de Stains. Où l’auraient-ils appris, dans une France où ces mots, surtout quand ils sont accouplés, sont désormais quasi unanimement considérés comme des gros mots. […] La remarque néanmoins comporte une part de vérité. La violence orientée de la lutte des classes d’antan semble avoir effectivement fait place à la violence erratique des ‘déclassés’” (p. 200-201). À ceux qui se concentrent sur les facteurs locaux des “émeutes urbaines”, J.-P. Garnier adresse un vigoureux rappel de ce qui se passe à une échelle plus large et qui permet de les comprendre comme une véritable révolte sociale des déclassés. Et lui, quand il vous serre la main, c'est de l'acier, j'en ai fait l'expérience lorsque nous nous sommes croisés dans le dépôt des Cahiers Spartacus.
(Garnier J.-P., 2010, Une violence éminemment contemporaine. Essais sur la ville, la petite bourgeoisie intellectuelle et l’effacement des classes populaires, Marseille, Agone, coll. Contre-Feux, 254 p.) https://journals.openedition.org/cybergeo/23336
4Cette notion fait partie de tous les questionnaires des sites de rencontre sous la rubrique « ethnicité », alors que dans les choix proposés si ce genre d'organisme était était dénué de racisme total, il se contenterait de questionner seulement par exemple sur la nationalité voire la zone géographique. On s'aime tous universellement quel que soit l'endroit dont on vient, l'âge, la santé, la taille, le poids, etc.
5On peut voir désormais à chaque manif presque autant de cameramen au premier plan des événements, qui filment, en plan rapproché, les tabassages policiers. Naguère le type qui se hasardait à sortir son appareil photo était matraqué à son tour et son appareil détruit. Cette manière de laisser filmer sans vergogne n'est ni anodine ni involontaire. Comme je l'explique ci-dessus.
6La tactique victimaire est la base de la mentalité de racaille en banlieue, celle qu'adore la hiérarchie policière pour coffrer les honnêtes gens et ceux qui se défendent ; des flics de base vont jusqu'à défendre des racailles parce qu'ils sont eux-mêmes issus de la racaille de banlieue. J'ai été placé un jour en garde à vue pour m'être défendu face à une racaille (bon français blanc) à qui les flics avaient donné toutes mes coordonnées, puis placé en garde à vue, j'ai été confronté et photographié par cette même racaille, qui m'a fait comprendre qu'il s'occuperait de moi à la sortie, sans que les flics ne semblent s'en rendre compte.
7Je dis et j'affirme que la mouvance racialiste est de type fasciste pour deux raisons : la haine du prolétariat (blanc?) et le culte du chef. Assa est vue comme une héroïne comme l'était Tariq Ramadan avant que n'apparaisse sa perversion sexuelle machiste musulmane, puis, à Marseille, ils se sont entichés tous du guru Raoult qui instrumentalise lui aussi sa ville « très arabe »... (cf. « l'instrumentalisation » du gang Traoré que note justement Walls, avec des petits chefs improvisés hurleurs comme cela avait été le cas pour les vestes jaunes). Par contre la mouvance racialiste n'est pas en concurrence avec l'islam politique, comme le croit Valls, elle en est le complément.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire